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Amy Coney Barrett

Amy Coney Barrett, née Amy Vivian Coney le à La Nouvelle-Orléans (Louisiane), est une juriste, professeure de droit et magistrate américaine.

Amy Coney Barrett
Illustration.
Portail officiel d'Amy Coney Barrett (2021).
Fonctions
Juge à la Cour suprême des États-Unis
En fonction depuis le
(2 ans, 8 mois et 5 jours)
Président John G. Roberts, Jr.
Prédécesseur Ruth Bader Ginsburg
Juge à la cour d'appel des États-Unis pour le septième circuit
–
(2 ans, 11 mois et 24 jours)
Prédécesseur John Daniel Tinder
Successeur Thomas Kirsch
Biographie
Nom de naissance Amy Vivian Coney
Date de naissance
Lieu de naissance La Nouvelle-Orléans (Louisiane, États-Unis)
Nationalité Américaine
Diplômée de Rhodes College
Université de Notre-Dame-du-Lac
Profession Juge fédérale, juriste, professeure d'université, avocate
Religion Catholicisme

Amy Coney Barrett
Membres de la Cour suprême des États-Unis

Connue pour ses positions conservatrices, elle est nommée juge à la cour d'appel des États-Unis pour le septième circuit, sise à Chicago, en 2017. Trois ans plus tard, elle devient juge à la Cour suprême des États-Unis, à nouveau sur proposition du président Donald Trump, succédant à la progressiste Ruth Bader Ginsburg.

Biographie

Études

Amy Coney Barrett achève ses études secondaires en 1990 à La Nouvelle-Orléans. Elle étudie ensuite la littérature au Rhodes College pendant quatre ans et le droit pendant trois ans à l'université Notre-Dame-du-Lac. Elle est membre de la société étudiante Phi Beta Kappa lors de ses études.

Début de carrière

Amy Coney Barrett travaille ensuite comme assistante de justice puis enseignante en droit. Elle fait partie à plusieurs reprises de la Federalist Society. Elle travaille notamment comme assistante du juge Antonin Scalia, épousant sa conception originaliste de la Constitution américaine[1] - [2].

Juge fédérale

Portrait d'Amy Coney Barrett en 2018.

Amy Coney Barrett est nommée le juge à la cour d'appel des États-Unis pour le septième circuit par le président Donald Trump, en remplacement de John Daniel Tinder.

Elle est confirmée par le Sénat le (55 voix pour et 43 contre) et prend ses fonctions le . Peu de temps après sa confirmation à la cour d’appel, elle est ajoutée par Donald Trump à la liste des candidats potentiels pour siéger à la Cour suprême[3].

Fervente catholique, ses positions anti-avortement et sa proximité avec des groupes religieux tel People of Praise en font une candidate privilégiée pour les conservateurs. À l'inverse, la sénatrice démocrate Dianne Feinstein, connue pour ses positions progressistes, dénonce les idées d'Amy Coney Barret, les qualifiant de « dogmatisme religieux »[4].

Juge à la Cour suprême

Le , alors qu’elle était déjà pressentie pour remplacer Anthony Kennedy en 2018, Amy Coney Barrett est désignée par Donald Trump pour succéder à Ruth Bader Ginsburg, décédée une semaine plus tôt, à la Cour suprême[5].

Amy Coney Barrett aux côtés du président Donald Trump à la Maison-Blanche, lors de sa désignation comme candidate à la Cour suprême.

Le débat autour de sa nomination revêt un caractère politique important en pleine campagne présidentielle et compte tenu du fait que la Cour suprême est amenée à se prononcer sur la question de l’avortement et de la protection sociale. En outre, les libéraux s'inquiètent de la perspective que l’orientation conservatrice de la Cour suprême soit renforcée (six sièges contre trois) et du relativement jeune âge d’Amy Coney Barrett — 48 ans, ce qui pourrait l’amener à siéger pendant plusieurs décennies, sa nomination étant à vie[6] - [7].

Les démocrates dénoncent en particulier le refus, en 2016, du président de la commission judiciaire du Sénat, le républicain Lindsey Graham, d’examiner la nomination à la Cour suprême de Merrick Garland par Barack Obama, celui-ci estimant ne pas avoir à pourvoir un siège vacant durant la dernière année du mandat du président[8]. L’aile gauche du parti appelle alors à l’augmentation du nombre de juges au sein de la juridiction en cas de victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle de , une proposition largement rejetée par l’opinion publique[9].

Les auditions d'Amy Coney Barrett commencent le devant la commission judiciaire du Sénat. Bien que personnellement opposée à l’avortement, elle refuse de prendre position sur le sujet et déclare qu’elle distingue ses « opinions religieuses, morales et personnelles » de son « devoir d’appliquer la loi en tant que juge »[10].

Dans un contexte politique fortement polarisé entre républicains et démocrates, l’institut de sondage Gallup indique que 51 % des Américains sont favorables à la nomination d’Amy Coney Barrett en remplacement de Ruth Bader Ginsburg, 46 % étant d'un avis contraire[11].

Le , Amy Coney Barett est confirmée au Sénat par 52 voix pour et 48 contre, une seule sénatrice républicaine faisant défection[12]. Elle effectue son premier serment le jour même, puis un second le lendemain, faisant ainsi son entrée au sein de la plus haute juridiction fédérale américaine[13].

Vie privée

Amy Coney Barrett est mariée à Jesse Barrett depuis 1999 et a sept enfants, dont deux ont été adoptés et sont originaires d'Haïti[14]. L'enfant le plus jeune est porteur de trisomie 21. Amy Coney Barrett et son mari sont tous deux catholiques pratiquants[15], proches du groupe religieux chrétien du renouveau charismatique People of Praise[16]. Amy Coney Barrett n'a cependant jamais fait publiquement référence à son appartenance à ce groupe ; en revanche, son père en est un membre actif[17].

Notes et références

  1. « Cour Suprême : qui est Amy Coney Barrett, l’une des favorites pour remplacer Ruth Bader Ginsburg ? », sur cnews.fr, .
  2. (en) Jason Meisner, « Appellate Judge Amy Coney Barrett’s record in Chicago could be focus if Trump nominates her to replace Ginsburg », sur chicagotribune.com, .
  3. (en) « President Donald J. Trump’s Supreme Court List », sur whitehouse.gov, .
  4. Sébastian Seibt, « Cour suprême : Amy Coney Barrett, candidate rêvée de la droite religieuse américaine », sur france24.com, .
  5. « Trump nomme la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême », sur rts.ch, (consulté le ).
  6. « IVG, armes, Obamacare... Amy Coney Barrett est restée ambigüe sur ces sujets brûlants », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  7. « Amy Coney Barret sur le grill pour la Cour suprême des Etats-Unis », sur fr.euronews.com, (consulté le ).
  8. Richard Hétu, « Les défis de Lindsey Graham », sur lapresse.ca, (consulté le ).
  9. « Comment les démocrates pourraient augmenter le nombre de juges à la Cour suprême des Etats-Unis », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  10. Eva Moysan, « Qui est Amy Coney Barrett, la nouvelle juge de la Cour suprême américaine ? », sur liberation.fr, (consulté le ).
  11. (en) Megan Brenan, « 51% in U.S. Want Amy Coney Barrett Seated on Supreme Court », sur news.gallup.com, (consulté le ).
  12. « Amy Coney Barrett ancre la Cour suprême encore plus à droite », sur letemps.ch, (consulté le ).
  13. (en) « Barrett Confirmation Hands Win to Trump, GOP on Eve of Election », sur bloomberg.com, (consulté le ).
  14. Pauline Weiss, « Amy Coney Barrett, la juge ultraconservatrice nommée à la Cour suprême », sur marieclaire.fr, (consulté le ).
  15. Valentine Pasquesoone, « Etats-Unis : six choses à savoir sur Amy Coney Barrett, choisie par Donald Trump pour remplacer Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  16. « Qui sont les "People of Praise", la communauté chrétienne d'Amy Barrett ? », sur rtl.fr (consulté le ).
  17. Jean-Baptiste Ghins, « Qui sont les "People of Praise", dont ferait partie Amy Coney Barrett ? », sur la-croix.com, (consulté le ).

Liens externes

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