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Strobe Talbott

Nelson Strobridge Talbott III, né le 25 avril 1946, est un analyste américain de politique étrangère, spécialisé dans la Russie. Il est associé au magazine Time, et est un diplomate qui a servi en tant que Secrétaire d'État adjoint de 1994 à 2001. Il est président de la Brookings Institution de 2002 à 2017.

Strobe Talbott
Illustration.
Fonctions
12e Secrétaire d'État adjoint des États-Unis
–
Président Bill Clinton
PrĂ©dĂ©cesseur Clifton R. Wharton Jr. (en)
Successeur Richard Lee Armitage
Président de la Brookings Institution
–
PrĂ©dĂ©cesseur Michael Armacost (en)
Successeur John R. Allen
Biographie
Nom de naissance Nelson Strobridge Talbott III
Date de naissance
Lieu de naissance Dayton, Ohio, États-Unis
Parti politique DĂ©mocrate
Conjoint Barbara Lazear Ascher[1]
Diplômé de Yale University (BA)
Magdalen College, Oxford (MLitt (en))

Jeunesse et formation

Talbott est bé à Dayton, dans l'Ohio, de Helmen Josephine (Large) et de Nelson Strobridge « Bud » Talbott II[2]. Il fréquente la Hotchkiss School (en) dans le Connecticut et est diplômé en 1948 de l'université Yale, où il est président du Yale Daily News (en), un poste précédemment occupé par Henry Luce, William F. Buckley ou encore Joe Lieberman. Il reçoit le prix Alpheus Henry Snow (en) de Yale. Il est également membre du programme Scholar of the House en 1967-1968, et appartient à une société de juniors et seniors appelée St. Anthony Hall (en). Il a également été élu au très exclusif Elizabethan Club (en). Il se lie d'amitié avec le futur président Bill Clinton lorsqu'ils sont tous deux titulaires de la Bourse Rhodes à l'université d'Oxford[3]; pendant ses études, il traduit en anglais les mémoires de Nikita Khrouchtchev[3].

Carrière

En 1972, Talbott, avec son camarade de Rhodes Robert Reich et son ami David E. Kendall (en), rallie ses amis Bill et Hillary Clinton afin de participer à la campagne texane visant à faire élire George McGovern à la présidence des États-Unis. Dans les années 1980, il est le principal correspondant de Time pour les relations américano-soviétiques, et son travail pour le magazine est cité dans les trois Overseas Press Club décernés au Time durant cette période[4]. Talbott a également écrit plusieurs ouvrages sur le désarmement. Il traduit et édite Khrouchtchev se souvient : Le dernier testament (2 volumes, 1974) de Nikita Khrouchtchev.

Après l'élection de Bill Clinton à la présidence, Talbott entre au service du gouvernement américain. Il est nommmé ambassadeur itinérant et conseiller spécial du Secrétaire d'État Warren Christopher pour les nouveaux États indépendants de 1993 à 1994, avec pour mission d'atténuer les conséquences de l'éclatement de l'Union soviétique. Il est ensuite nommé au deuxième poste le plus élevé du département d'État américain en tant que Secrétaire d'État adjoint de 1994 à 2001[5]. Après avoir quitté le gouvernement, il est brièvement directeur du Yale Center for the Study of Globalization[6].

Talbott et le président russe Dmitri Medvedev lors de la visite de ce dernier aux États-Unis en avril 2010
Talbott avec le Secrétaire d'État John Kerry en 2016

Talbott est le sixième président de la Brookings Institution à Washington de 2002 à 2017. Il contribue à collecter plus de 650 millions de dollars pour soutenir la recherche et l'analyse politique indépendante[7]. À Brookings, il est chargé de formuler des politiques, de recommander des projets, d'approuver des publications et de sélectionner du personnel, en se concentrant sur l'Europe de l'Est, la Russie et le contrôle des armes nucléaires[8]. Le 31 janvier 2017, Talbott annonce sa démission de la Brookings Institution. Il se rétracte ensuite, mais en octobre 2017, le général John R. Allen lui succède[9] - [7].

En décembre 2011, Talbott reprend du service au sein du gouvernement en tant que président du Conseil d'orientation des affaires étrangères du département d'État américain[10]. Il siège au conseil consultatif de l'organisation à but non lucratif America Abroad Media à Washington[11] et occupe des postes de direction dans d'autres organisations, telles que l'Institut Aspen et l'Académie américaine de diplomatie[12] - [13].

Famille

Talbott a épousé Brooke Shearer (en) en 1971. Il avait été le camarade de chambre de son frère Derek (en) à l'université[14]. Brooke était l'assistante personnelle d'Hillary Clinton. Leur mariage a duré 38 ans, jusqu'à sa mort le 19 mai 2009[15] Talbott a deux fils, Devin (en) et Adrian, cofondateurs de la défunte Generation Engage (en)[16]. En 2015, il épouse Barbara Lazear Ascher[1].

Citations

  • « C'est la rĂ©sistance de la Yougoslavie Ă  des rĂ©formes politique et Ă©conomique plus importante - et non le sort des Albanais du Kosovo (en) - qui explique le mieux les bombardements de l'OTAN sur ce pays »[17].
  • « Au cours du prochain siècle, les nations telles que nous les connaissons seront obsolètes ; tous les États reconnaĂ®tront une autoritĂ© unique et mondiale. La souverainetĂ© nationale n'est finalement pas une si bonne idĂ©e ». (Time)[18]
  • « Les Russes ont ouvert la voie Ă  une diplomatie renouvelĂ©e. Depuis l'Ă©tĂ© dernier, le prĂ©sident Dmitri Medvedev appelle Ă  une « nouvelle architecture de sĂ©curitĂ© euro-atlantique ». Jusqu'Ă  prĂ©sent, M. Medvedev et M. Lavrov sont restĂ©s vagues sur ce qu'ils avaient en tĂŞte, Ă  l'exception de vieilles plaintes et de l'affirmation inacceptable selon laquelle d'autres anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques font partie de la « sphère d'intĂ©rĂŞts privilĂ©giĂ©s » de la Russie. Medvedev et Lavrov sont restĂ©s vagues quant Ă  leurs intentions. Cela crĂ©e un vide que les États-Unis et leurs partenaires europĂ©ens peuvent combler avec leurs propres propositions. Celles-ci devraient avoir pour thème l'accĂ©lĂ©ration de l'Ă©mergence d'un système international (dont l'OTAN fait partie) prĂŞt Ă  inclure la Russie plutĂ´t qu'Ă  l'exclure ou Ă  la contenir, et Ă  encourager les forces positives en Russie qui veulent voir leur nation intĂ©grĂ©e dans un monde globalisĂ© organisĂ© autour de la recherche de solutions communes Ă  des problèmes communs ». (Financial Times)[19]
  • « Nous savons dĂ©jĂ  que le Kremlin a aidĂ© Ă  mettre Trump Ă  la Maison-Blanche et l'a pris pour un pigeon... Trump a Ă©tĂ© de connivence avec une Russie hostile tout au long de sa prĂ©sidence »[20].

RĂ©compenses et distinctions

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Strobe Talbott » (voir la liste des auteurs).
  1. « Barbara Ascher and Strobe Talbott », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  2. Contemporary Authors, (ISBN 9780787651961, lire en ligne)
  3. Rupert Cornwell, « Strobe lights up the world stage for his friend Bill... », The Independent, London,‎ (lire en ligne [archive du ] Accès payant, consulté le )
  4. « Yale Lecture Series: Putin's Path: Russian Foreign Policy Since 9/11 » [archive du ] (consulté le )
  5. Eric Schmitt, « State Dept. Expert Upbeat About Russian Fund Case », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Talbott to leave for Washington », Yale Daily News, (consulté le )
  7. « John R. Allen named next Brookings Institution president », Brookings Institution,
  8. « Strobe Talbott: "Not clear what Russia is going to do next" » [archive du ], Georgian Times, (consulté le )
  9. https://www.brookings.edu/blog/brookings-now/2017/01/31/strobe-talbott-to-step-down-from-the-brookings-institution/ Strobe Talbott to step down from the Brookings Institution
  10. « Strobe Talbott », sur Brookings, (consulté le )
  11. « Strobe Talbott »
  12. « Strobe Talbott », sur The Aspen Institute (consulté le )
  13. « Strobe Talbott », sur The American Academy of Diplomacy (consulté le )
  14. « Brooke Shearer dies at 58; former journalist, personal aide to Hillary Clinton », sur Los Angeles Times, (consulté le )
  15. Ben Smith, « Brooke Shearer, R.I.P. », Politico,‎ (lire en ligne)
  16. Betsy Rothstein, « Political engagement: the next generation », The Hill,‎ (lire en ligne)
  17. John Norris, Collision course: NATO, Russia, and Kosovo, Westport, Conn., Praeger Pub, (ISBN 0-313-05135-6, OCLC 70157464, lire en ligne)
  18. Strobe Talbott, « America Abroad: The Birth of the Global Nation », TIME.com,‎ (lire en ligne)
  19. « A Russian 'reset button' based on inclusion », Financial Times,‎ (lire en ligne)
  20. « Anti-Trump Frenzy Threatens to End Superpower Diplomacy », The Nation,‎ (lire en ligne)
  21. (lv) « Apbalvotie un statistika », president.lv (consulté le )

Bibliographie

  • Finan, Bill. « Nuclear Diplomacy Up Close: Strobe Talbott on the Clinton Administration and India ». India Review (Jan 2005) 4#1, pp 84-97.
  • Lane, Charles. « The Master of the Game: A journey down the paper trail of Strobe Talbott: Russophile, establishmentarian, … », The New Republic, 7 mars 1994. (pp. 19–29)

Sources primaires

  • Talbott, Strobe. Endgame: The inside story of SALT II (1980) online
  • Talbott, Strobe. Deadly Gambits: The Reagan Administration and the Stalemate in Nuclear Arms Control (1984) online
  • Talbott, Strobe. The Master of the Game: Paul Nitze and the Nuclear Peace (1988) online
  • Talbott, Strobe. At the Highest Levels: The Inside Story of the End of the Cold War, avec Michael R. Beschloss, (1993) online
  • Talbott, Strobe. The Russia Hand: A Memoir of Presidential Diplomacy (Random House, 2007). online
  • Talbott, Strobe. The Great Experiment: The Story of Ancient Empires, Modern States, and the Quest for a Global Nation (2009) online
  • Talbott, Strobe. Engaging India: Diplomacy, Democracy, and the Bomb (Brookings Institution Press, 2010). online

Liens externes

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