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Ville de Bruxelles

Bruxelles (/bʁy.sɛl/) ou la ville de Bruxelles[1] - [2] (en nĂ©erlandais : Stad Brussel ; en allemand : Stadt BrĂŒssel) est une commune de Belgique de 183 287 habitants[3], capitale de la Belgique, siĂšge de la CommunautĂ© française et de la CommunautĂ© flamande, ainsi que siĂšge de plusieurs institutions de l'Union europĂ©enne, ainsi que le siĂšge de l'OTAN (sur sa section de Haren). La commune porte le titre honorifique de ville. Elle est situĂ©e au centre de la rĂ©gion de Bruxelles-Capitale[4] et est entourĂ©e par d'autres communes qui constituent avec elle cette rĂ©gion de 19 communes peuplĂ©e de 1 211 026 habitants au et dotĂ©e de l'autoritĂ© supra-communale d'un gouvernement et d'un parlement. À l'extĂ©rieur s'Ă©tend la pĂ©riphĂ©rie bruxelloise dĂ©bordant dans la RĂ©gion flamande dans laquelle la rĂ©gion bruxelloise est enclavĂ©e pour former l'agglomĂ©ration bruxelloise.

Ville de Bruxelles
(nl) Stad Brussel
(de) Stadt BrĂŒssel
Ville de Bruxelles
Panorama du centre-ville depuis le Mont des Arts.
Blason de Ville de Bruxelles
HĂ©raldique
Drapeau de Ville de Bruxelles
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale RĂ©gion de Bruxelles-Capitale
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Drapeau de la Flandre Communauté flamande
Arrondissement Bruxelles-Capitale
Bourgmestre Philippe Close (PS)
Majorité PS - Ecolo-Groen - DéFI - sp.a
SiĂšges
PS
cdH
MR-VLD
Ecolo-Groen
DĂ©FI
NVA
PTB
sp.a (Change)
Indépendant
49
17
5
6
9
4
1
3
1
3
Section Code postal
Bruxelles
Laeken
Neder-Over-Heembeek
Haren
1000, 1040, 1050, 1060
1000, 1020, 1030
1120
1130
Code INS 21004
Zone téléphonique 02
DĂ©mographie
Gentilé Bruxellois
(localement :
Brusseleir (m),
Brusseles (f).)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
188 737 ()
51,11 %
48,89 %
5 706,21 hab./km2
Pyramide des Ăąges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
22,71 %
64,80 %
12,48 %
Étrangers 37,76 % ()
Taux de chĂŽmage 24,13 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 10 429 â‚Ź/hab. (2011)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 50â€Č nord, 4° 21â€Č est
Superficie
– Terr. non-bñtis
– Terrains bñtis
– Divers
33,09 km2 (2021)
11,21 %
20,44 %
68,35 %
Localisation
Localisation de Ville de Bruxelles
Localisation de la ville de Bruxelles dans la région de Bruxelles-Capitale
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
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Ville de Bruxelles
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Ville de Bruxelles
Liens
Site officiel bruxelles.be

    La commune de Bruxelles proprement dite est constituĂ©e de plusieurs territoires : d'abord le Pentagone qui dĂ©limite le centre historique, ensuite les anciennes communes de Laeken, Haren et Neder-Over-Heembeek, et enfin les parties de communes voisines annexĂ©es qui sont le quartier Nord-Est avec l'extension moderniste du quartier nord et ses immeubles tours, le « quartier europĂ©en » (partie informelle du quartier LĂ©opold) et le quartier de l'avenue Louise ainsi que le bois de la Cambre et une partie de la forĂȘt de Soignes[5].

    La ville de Bruxelles s'Ă©tend sur 32,61 km2 et compte 185 053 habitants au 1er septembre 2019, 94 863 hommes et 90 190 femmes, soit une densitĂ© de 5 510,21 habitants/km2.

    Toponymie

    Prononciation

    Son nom se prononce [bʁy.sɛl][6] (le « x » se prononce [s] (« ss »), comme dans soixante). En effet, si le x graphique notait bien Ă  l'origine le groupe /ks/ (voir formes anciennes ci-dessous) et ce, jusqu'au XIIe siĂšcle, par la suite le c [k] s'est amuĂŻ et assimilĂ© au s suivant, d'oĂč le double ss dans la forme nĂ©erlandaise, alors que dans la forme française plus conservatrice, le x graphique s'est maintenu. La prononciation [ks] du français ne date que du XVIIIe siĂšcle, sans que cette modification n'affecte l’usage bruxellois traditionnel[7]. Il existe d’autres exemples dans lesquels x note [s], tels que soixante ou Auxerre (prononcĂ© Ausserre [o.ˈsɛʁ]) en Bourgogne-Franche-ComtĂ©, bien que les causes en soient complĂštement diffĂ©rentes. En France, la prononciation « Bru/ks/elles » et/ou « bru/ks/ellois(e) » s'entend souvent, ce qui est plutĂŽt rare en Belgique.

    Attestations anciennes

    On trouve 79 attestations du nom de la localitĂ© sous diverses formes jusqu'en 1219, dont : Bruocsella en 966 (copie du XVe siĂšcle, Maastricht) ; Bruocesll[a] au XIe siĂšcle, Brucselle (gĂ©nitif) en 1047 ; Brvsela en 1062 ; Brosele en 1088 ; Brucsellam (accusatif) en 1095, Brucsella en 1117 / 1129 / 1130 ; Bruxellę (gĂ©nitif) en 1125 ; Brussella vers 1125, en 1146 / 1179 / 1183 / 1194 / 1195 / 1198 / 1216; Brucselle (gĂ©n.) en 1134 / 1138 / 1156 ; Brucsella en 1175 et 1208 ; Brusellia en 1213 ; Bruxelle en 1219[8].

    Étymologie

    Les toponymistes attribuent tous une origine germanique au nom de Bruxelles, cependant des divergences s'expriment sur la nature exacte des éléments germaniques de base.

    Maurits Gysseling considĂšre que l'Ă©lĂ©ment Brus- (Bruc-) reprĂ©sente le germanique brƍka- « marais ». Le second Ă©lĂ©ment -sel (-selles) est l'appellatif germanique sali- « habitation d'une seule piĂšce »[9] (cf. français salle, de mĂȘme origine). Le x rĂ©sulte d'une francisation de la graphie pour noter ks Ă  l'origine, elle apparaĂźt pour la premiĂšre fois au XIIe siĂšcle.

    Jean-Jacques Jespers s'appuie sur les travaux d’Auguste Vincent et d’Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles est issu du moyen nĂ©erlandais Bruksele, formĂ© Ă  partir du germanique *sali « habitation d'une seule piĂšce »[10] (devenu sale, sael en moyen nĂ©erlandais et sĂŠl, sele en vieil anglais) et de broek « marais »[11], Marianne Mulon Ă©voque plutĂŽt le moyen nĂ©erlandais sēle et broec[12].
    Geert van Istendael pense que le toponyme initial a été formé plus précisément dans la langue thioise, ou ancien néerlandais[13], c'est-à-dire d'un type initial Broeksel ou Broekzele signifiant en ancien néerlandais « habitation, chùteau » (sel / zele) « des marais » (broek).

    Le germanique *sali-[Note 1] s'est perpétué sous la forme d'un appellatif toponymique commun dans les Flandres -zeele (Nord-Pas-de-Calais : Herzeele; Hersele 1195), -zele (Flandre orientale : Herzele) ou -selle(s) (Nord-Pas-de-Calais : Audresselles francisation du flamand Oderzele).

    Bruxelles a la mĂȘme origine que les noms de la commune française de Broxeele (Hauts-de-France, Brocsela en 1072) appelĂ©e en flamand Broksele et de la ville allemande de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Bruhosella inter paludes en 976, cacographie probable pour *Bruohsella; inter paludes signifie « dans les marais », puis Bruohsele, Bruohsela, Brochsale, Broxole, etc.).

    Tous les spĂ©cialistes s'accordent donc pour voir dans Bruxelles « une habitation des marais » ou « un chĂąteau des marais », sens confortĂ© par la topographie : jusqu’au voĂ»tement de la Senne en 1871, Bruxelles Ă©tait marĂ©cageuse et sujette Ă  des inondations pĂ©riodiques accompagnĂ©es d'Ă©pidĂ©mies de cholĂ©ra.

    Les autres hypothÚses sur l'étymologie de Bruxelles sont trop anciennes ou mal étayées et n'ont pas été formulées par des toponymistes.

    Selon le sociolinguiste Michel de Coster, le nom de Bruxelles serait composĂ© d’une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marĂ©cageux, et, d’autre part, du terme latin cella signifiant le temple[14], l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrĂ©tiens Ă©tant attestĂ©e sur le site de la cathĂ©drale Saint-Michel-et-Gudule. Cependant, si celtique il y a, il ne peut s'agir que de gaulois, langue mal connue ou de belge, langue encore moins bien attestĂ©e et confondue par la plupart des spĂ©cialistes avec le gaulois. Or, il n'existe aucun mot *bruoc ou *bruco (non attestĂ©s), mais un mot gaulois tardif bruca « bruyĂšre » (gallo-roman, d'oĂč brucaria> bruyĂšre) qui remonte au gaulois uroica « bruyĂšre » et qui ne se confond pas avec le gaulois braco « lieu humide » qui a donnĂ© l'ancien français bray « lieu humide, boueux » et le français brai. Quant Ă  son association avec le mot latin cella, c'est tout autant conjecturel. Certes, si l'Ă©lĂ©ment -sele (avec un seul l) n'apparaĂźt qu’à deux reprises avant le XIIIe siĂšcle, en revanche aucune forme ancienne ne fait Ă©tat de -cella ou -celle, contrairement aux nombreux la Selle qui comportent tous des attestations du type Cella avec un c. Quant Ă  l'Ă©lĂ©ment -selles ou -celle(s) des toponymes comme Maisoncelles ou Maisoncelle, il reprĂ©sente en rĂ©alitĂ© le suffixe bas latin -icella. En fin de compte, si l'Ă©lĂ©ment -selle de Brucselle possĂšde deux l dans les attestations anciennes, c'est qu'il a Ă©tĂ© romanisĂ©.

    Pour des historiens anciens comme Henschenius ou Erycius Puteanus, ce mot pourrait tout comme Bruges ĂȘtre d'origine scandinave et dĂ©signer un petit pont[Note 2] ou un embarcadĂšre (Brygsele), Ă©tabli par les Vikings, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monĂ©taire bruxellois (Xe siĂšcle) ait comme "blason" un pont. Cependant, on voit mal comment le scandinave bryggja « pont » aurait pu Ă©voluer phonĂ©tiquement en Bruoc- attestĂ© Ă  la mĂȘme Ă©poque, alors que Bruoc- reflĂšte parfaitement la diphtongaison de brƍk- citĂ© par Maurits Gysseling et qui ne s'est que plus tardivement monophtonguĂ©e en Bruc-. Quant Ă  -sele > -sel (-selle), il ne peut pas s'expliquer par l'ancien scandinave puisque cette langue ne connaĂźt que salr, forme non flĂ©chie du germanique *sali-, la forme flĂ©chie seli> sele Ă©tant typique du germanique occidental. En outre, il n'y a pas de toponyme scandinave formellement identifiĂ© en Belgique, Bruges remonte lui aussi vraisemblablement au nĂ©erlandais. Les Scandinaves ont adaptĂ© pour leur usage personnel, les noms des comptoirs avec lesquels ils commerçaient ou encore ceux oĂč ils s'Ă©taient Ă©tablis plus durablement, mais cela ne signifie nullement que l'Ă©tymologie est scandinave, comme en tĂ©moignent de nombreux toponymes en Irlande, en Grande-Bretagne et mĂȘme en France, ainsi par exemple, les Vikings appelaient Dublin, Dyflinn, alors que l'Ă©tymologie est clairement gaĂ©lique de mĂȘme qu'ils nommaient Rouen, RuĂ°u ou RuĂ°uborg, adaptation de la forme mĂ©diĂ©vale Rothom, toponyme d'origine gallo-romane. Étant donnĂ© la proximitĂ© linguistique entre l'ancien nĂ©erlandais et l'ancien scandinave, les rapprochements analogiques ont davantage Ă©tĂ© favorisĂ©s.

    Territoire communal

    Représentations cartographiques de la commune
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    Avec les communes environnantes
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    La ville de Bruxelles est composée de :

    • la section de Bruxelles, proprement dite, qui comprend :
      • le centre historique de la ville, plus ou moins dĂ©limitĂ© par l’emplacement des anciennes murailles de la seconde enceinte, aujourd'hui constituĂ© par les boulevards de la petite ceinture. La forme gĂ©omĂ©trique de cette partie de la commune la fait Ă©galement dĂ©signer sous le nom de Pentagone ou de CƓur de Bruxelles ;
      • des territoires annexĂ©s durant la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle :
        • Ă  l'est, en 1853, Ă  la suite de la faillite de l'administration communale de Saint-Josse-ten-Noode, la ville de Bruxelles rachĂšte la moitiĂ© de cette commune. C'est aujourd'hui le « quartier des squares », la seule partie de la section de Bruxelles Ă  avoir le mĂȘme code postal (1040) que la commune d'Etterbeek ;
        • au sud, en 1860, 123 hectares de la forĂȘt de Soignes sont annexĂ©s pour en faire le bois de la Cambre, amĂ©nagĂ© en parc « Ă  l’anglaise », destinĂ© Ă  devenir la promenade de l'aristocratie de la ville. SimultanĂ©ment est crĂ©Ă©e, pour y accĂ©der, une large et prestigieuse avenue, l’avenue Louise, Ă©galement annexĂ©e Ă  Bruxelles, qui coupe en deux parties la commune d’Ixelles (et qui exclave un petit secteur au nord-est de la commune de Saint-Gilles) ;
        • Ă  l’est, en 1880, un champ de manƓuvre de l’armĂ©e et les terrains alentour, situĂ©s sur la commune d’Etterbeek, sont rattachĂ©s Ă  Bruxelles-ville pour y crĂ©er le parc du Cinquantenaire, lors de la commĂ©moration du jubilĂ© de l’indĂ©pendance. On y installe musĂ©es et lieux de manifestations commerciales. Les quartiers situĂ©s entre le parc et le centre-ville, Ă©galement annexĂ©s Ă  cette Ă©poque, accueillent aujourd’hui les bĂątiments de l’Union europĂ©enne ;
    • au nord, les anciennes communes de Laeken, Neder-Over-Heembeek et Haren, fusionnĂ©es en 1921 Ă  la ville de Bruxelles et devenues aujourd'hui des sections de la commune.

    Le Pentagone

    Les quartiers.

    Quartier du Centre

    C’est au cƓur du quartier de l’üle Saint-GĂ©ry, formĂ© par la Senne et sur lequel aurait Ă©tĂ© construit un premier donjon vers 979, qu’on situe l’origine de la ville. Aujourd’hui, le quartier autour des Halles Saint-GĂ©ry, ancien marchĂ© couvert, est l’un des quartiers branchĂ©s de la capitale. Le quartier du centre conserve quelques vestiges de la premiĂšre enceinte de Bruxelles du XIIIe siĂšcle, qui englobait le premier port de Senne, la collĂ©giale romane, remplacĂ©e ultĂ©rieurement par la cathĂ©drale Saints-Michel-et-Gudule, et le chĂąteau ducal du Coudenberg (Quartier royal). Au centre de ce triangle se trouvent la Grand-Place de Bruxelles, le quartier de l’Îlot SacrĂ© (qui tire son nom de sa rĂ©sistance aux projets de dĂ©molition), lui-mĂȘme traversĂ© par les Galeries royales Saint-Hubert, le Quartier Saint-Jacques qui accueillait les pĂšlerins en route vers Compostelle et le quartier de la Bourse, construit Ă  l’emplacement d’un ancien couvent dont les vestiges ont Ă©tĂ© mis au jour.

    Quartier royal

    Ainsi nommĂ© parce qu’il abrite, d'une part, la place Royale, construite sous Charles-Alexandre de Lorraine sur la colline du Coudenberg, Ă  l’emplacement de l’ancien palais des ducs de Brabant et dont certains niveaux de soubassement existent toujours, d'autre part, le Palais royal de Bruxelles, qui fait face au parc de Bruxelles de l’autre cĂŽtĂ© duquel se trouve le Parlement. En contrebas, la gare centrale et le Mont des Arts oĂč se trouvent la BibliothĂšque royale de Belgique, la CinĂ©mathĂšque royale de Belgique, le palais des beaux-arts de Bruxelles, le MusĂ©e du CinĂ©ma, le MusĂ©e des instruments de musique, le MusĂ©e BELvue et les musĂ©es royaux des beaux-arts de Belgique.

    Quartier des Sablons

    De la place Royale, la rue de la RĂ©gence traverse les quartiers des petit et grand Sablons, quartier huppĂ© oĂč se trouve l'Ă©glise Notre-Dame du Sablon et oĂč se tient le marchĂ© des AntiquitĂ©s au sein duquel les antiquaires, marchands d’art et autres commerces de luxe ont leurs magasins, non loin duquel se trouvait la Maison du Peuple de Victor Horta. S'y trouvent Ă©galement le palais d'Egmont et le Conservatoire royal de Bruxelles.

    Quartier des Marolles

    À l’ombre du gigantesque Palais de justice s’étend le vieux quartier populaire des Marolles (Ă  ne pas confondre avec « la Marolle » que les puristes dĂ©limitent Ă  7 rues seulement). De la place de la Chapelle Ă  la place du Jeu de Balle, oĂč se tient depuis 1873 le marchĂ© aux puces quotidien, le long des rues Haute et Blaes, les brocanteurs et les commerces populaires cĂšdent depuis des annĂ©es la place aux antiquaires, entraĂźnant une profonde mutation du quartier. On y dĂ©couvre la CitĂ© Hellemans, remarquable exemple des premiers ensembles de logements sociaux collectifs du dĂ©but du XXe siĂšcle, construite en lieu et place des nombreuses impasses insalubres que comptait le quartier. La rue Haute, l'une des plus longues et des plus anciennes voiries de la ville qui suit le tracĂ© d'une ancienne voie gallo-romaine, longe ensuite l'hĂŽpital Saint-Pierre, situĂ© Ă  l'emplacement d'une ancienne lĂ©proserie, pour aboutir Ă  la porte de Hal, seule rescapĂ©e de la sĂ©rie de portes qui permettaient le passage Ă  l'intĂ©rieur de la seconde enceinte de Bruxelles.

    Quartier Midi-Lemonnier

    C’est au cƓur de ce quartier, Ă  l’endroit oĂč se trouve aujourd’hui la place Rouppe, qu’était situĂ©e dĂšs 1839 la premiĂšre gare bruxelloise Ă  destination du sud, terminus de la ligne du Midi, appelĂ©e gare des Bogards, en souvenir du couvent du mĂȘme nom Ă  l’emplacement duquel elle Ă©tait construite et auquel la rue des Bogards est de nos jours seule Ă  faire rĂ©fĂ©rence. La prĂ©sence d’une gare Ă  cet endroit est l’explication de la largeur inhabituelle de l’actuelle avenue de Stalingrad, qui va de la place Rouppe Ă  la petite ceinture, dĂ©barrassĂ©e de ses voies ferrĂ©es depuis l’inauguration de la gare du Midi construite en dehors du Pentagone en 1869. À la mĂȘme Ă©poque, Ă  la suite du voĂ»tement de la Senne, le quartier voit la construction dans un style haussmannien des grands boulevards du centre, dont le boulevard Maurice Lemonnier, bordĂ© par les places Fontainas et Anneessens (emplacement de l’ancien Vieux MarchĂ©) et par le palais du Midi. Aux alentours de la Gare du Midi et de son cĂ©lĂšbre marchĂ© hebdomadaire du dimanche midi et de la Foire du Midi, c'est un quartier trĂšs vivant et multiculturel, avec les grands boulevards du Midi et Lemonnier, la place Stalingrad, le palais du Midi (nombreuses salles de sport
). Il est en pleine mutation et rĂ©novation avec notamment le projet d'une nouvelle station pour le MĂ©tro 3, baptisĂ©e Toots Thielemans.

    Quartier de la Senne

    Les terrains alors humides et marĂ©cageux des alentours des actuelles rues de la Senne et des Fabriques Ă©taient dĂšs le Moyen Âge occupĂ©s par des artisans. Un bras de la riviĂšre traversait les remparts de la seconde enceinte Ă  hauteur de la porte de Ninove par la Petite Écluse qui servait de porte maritime. Une impasse de l’écluse a subsistĂ© Ă  cet endroit jusque dans les annĂ©es 1960. Plus tard s’y sont installĂ©es des petites industries et de nombreuses brasseries artisanales, aujourd’hui disparues, dont attestent encore les noms de la rue du Houblon et des deux MarchĂ©s aux Grains, l’ancien et le nouveau. La Tour Ă  Plomb, qui servait Ă  la fabrication de plomb de chasse, calibrĂ© au travers d'un gabarit et refroidis durant leur chute, et la rue de la PoudriĂšre tĂ©moignent Ă©galement d’anciennes activitĂ©s du quartier. Longtemps dĂ©laissĂ© Ă  la suite de la dĂ©localisation des entreprises en dehors du centre, le quartier fait depuis quelques annĂ©es l’objet d’un nouvel intĂ©rĂȘt dĂ» Ă  la mode des lofts amĂ©nagĂ©s dans les nombreux locaux industriels dĂ©saffectĂ©s. Les environs de la rue Antoine Dansaert, nouveau quartier branchĂ©, attirent une nouvelle population jeune et aisĂ©e, en majoritĂ© nĂ©erlandophone. Ces deux nouvelles situations, qui ont pour consĂ©quences la hausse des loyers, ne sont pas sans poser certains problĂšmes aux habitants moins favorisĂ©s du quartier.

    • Place du jardin aux fleurs.
      Place du jardin aux fleurs.
    • BĂątiment industriel transformĂ© en logements (loft).
      Bùtiment industriel transformé en logements (loft).
    • Tour Ă  plomb.
      Tour Ă  plomb.

    Quartier des Quais ou Quartier maritime

    Saint-Jean-Baptiste du BĂ©guinage.

    Ce quartier est celui de l’ancien port de Bruxelles, qui a jouĂ© longtemps son rĂŽle de « ventre de la ville ». Les bateaux en provenance de l’Escaut y pĂ©nĂ©traient par la porte du Rivage, Ă  l’emplacement de l’actuelle place de l'Yser, pour rejoindre un des canaux dont chaque quai Ă©tait rĂ©servĂ© Ă  un type de marchandises. ComblĂ©s au XIXe siĂšcle Ă  l’ouverture du nouveau port de Bruxelles, les canaux sont remplacĂ©s par de larges boulevards dont les deux cĂŽtĂ©s conservent dans leurs appellations le souvenir de leur ancienne fonction : quai aux Briques, au Bois Ă  BrĂ»ler, au Foin, Ă  la Houille, Ă  la Chaux, etc. ; ou des rĂ©fĂ©rences aux activitĂ©s commerciales du quartier : rue du Magasin, des Commerçants, MarchĂ© aux Porcs ou quai du Commerce. Le long des quais, de nombreuses maisons bourgeoises ayant appartenu Ă  de riches marchands ont conservĂ© les entrĂ©es cochĂšres qui menaient aux entrepĂŽts. Boulevard d’Ypres on rencontre encore des grossistes en produits alimentaires approvisionnĂ©s aujourd'hui par des camions qui ont remplacĂ© les bateaux. Le quartier inclut Ă©galement le BĂ©guinage de Bruxelles, avec l’église Saint-Jean-Baptiste et le remarquable Grand Hospice PachĂ©co.

    Quartier Marais-Jacqmain

    La place de BrouckĂšre.
    La place des Martyrs.

    Rares sont les immeubles de l’ancien quartier du Marais qui, du boulevard Pacheco Ă  la rue Neuve, ont Ă©chappĂ© aux dĂ©molisseurs du XXe siĂšcle. Ils ont fait place Ă  la CitĂ© administrative de l'État, aux imprimeries de presse, immeubles bancaires et galeries commerciales. La tendance actuelle est de restituer au quartier sa mixitĂ© en y rĂ©amĂ©nageant des logements dans d’anciens immeubles de bureaux. MalgrĂ© l’aspect longtemps sinistrĂ© du quartier, la tradition multisĂ©culaire du Meyboom s’y est maintenue et les anciens magasins Waucquez de Victor Horta ont pu ĂȘtre conservĂ©s pour abriter, depuis 1993, le Centre belge de la bande dessinĂ©e. Autre Ăźlot prĂ©servĂ©, la place des Martyrs du XVIIIe siĂšcle en style nĂ©o classique, petit Ă  petit rĂ©novĂ©e, au centre de laquelle sont inhumĂ©es les victimes des combats de la rĂ©volution belge de 1830 dans une crypte Ă  ciel ouvert avec un monument commĂ©moratif. Tout prĂšs, la rue Neuve, la plus commerçante de Belgique avec ses deux rives de plus d'un kilomĂštre de long entiĂšrement occupĂ©es par des magasins, le boulevard Adolphe Max, artĂšre traditionnelle aux façades du xixe siĂšcle, et le boulevard Émile Jacqmain (oĂč s’est installĂ©, en 2004, dans un nouveau bĂątiment, le ThĂ©Ăątre national de Belgique) Ă  deux pas de la place de BrouckĂšre. Celle-ci, point central trĂšs animĂ© du centre de la ville, est dominĂ©e Ă  son extrĂ©mitĂ© sud par deux immeubles tours de style bloc. Mais, pour le reste, elle a conservĂ© ses façades anciennes, en partie retouchĂ©es (cinĂ©mas UGC) et celles de l'immeuble intact d'un palace, l'hĂŽtel MĂ©tropole, et de son voisin l'hĂŽtel Atlanta.

    Quartier des Libertés

    Le quartier des LibertĂ©s, situĂ© entre le Parlement, a pour colonne vertĂ©brale, la rue Royale avec la colonne du CongrĂšs Ă©levĂ©e en mĂ©moire du CongrĂšs national de 1830-1831, fondateur des libertĂ©s dĂ©mocratiques en Belgique; s'y trouve aussi le tombeau du Soldat inconnu avec la flamme sacrĂ©e. Non loin de lĂ , l'hĂŽtel Astoria, un palace de 1911 rĂ©novĂ© et agrandi pour ĂȘtre rouvert ultĂ©rieurement. Non loin du croisement avec le boulevard de petite ceinture. Au XIXe siĂšcle, le quartier portait le nom de Notre-Dame-aux-Neiges et Ă©tait habitĂ© par une population en majoritĂ© ouvriĂšre. La volontĂ© des autoritĂ©s d’assainir les parties insalubres de la ville conduisit Ă  l’expulsion de la population et Ă  la destruction complĂšte du quartier. Un nouveau quartier bourgeois sera entiĂšrement redessinĂ© durant le dernier quart du siĂšcle. Le choix est fait d’y commĂ©morer le souvenir de l’indĂ©pendance de la Belgique : places de la LibertĂ©, des Barricades, rues de la RĂ©volution, du Gouvernement Provisoire ou du CongrĂšs. Les quatre rues qui donnent sur la place de la LibertĂ© portent les noms des quatre libertĂ©s constitutionnelles, symbolisĂ©es par les quatre figures fĂ©minines qui entourent la colonne du CongrĂšs : libertĂ©s de la Presse, des Cultes, d’Association et d’Enseignement. L’ensemble urbanistique Ă©clectique est aujourd’hui l’un des mieux prĂ©servĂ©s du pentagone.

    Quartiers du sud

    Ils sont composés de l'avenue Louise, qui atteint le bois de la Cambre, de l'avenue Franklin Roosevelt, du Solbosch qui le longe, ainsi que de certaines rues adjacentes.

    « Quartier européen »
    SiÚge de la Commission européenne à Bruxelles (bùtiment Berlaymont).

    Le « Quartier europĂ©en » (d'aprĂšs les institutions, bureaux et infrastructures de l'UE qui s'y sont implantĂ©s) est en rĂ©alitĂ© une zone assez rĂ©cente et informelle (sans reconnaissance officielle, ni juridique, ni administrative, ni historique, ni culturelle) correspondant approximativement Ă  une majeure partie orientale du quartier LĂ©opold (Ă  l'est du CƓur historique), dans le quartier du Luxembourg et le quartier Schuman. Le Parlement europĂ©en a Ă©tĂ© construit Ă  proximitĂ© de la place du Luxembourg, sur l'espace LĂ©opold. La Commission europĂ©enne, logĂ©e dans le bĂątiment dit du « Berlaymont », se trouve, elle, dans le quartier Schuman, prĂšs du rond-point du mĂȘme nom et du parc du Cinquantenaire. S'y trouve Ă©galement le Concilium et le RĂ©sidence Palace.

    Ce « quartier » est desservi par deux gares, la gare de Bruxelles-Schuman et la gare de Bruxelles-Luxembourg, qui est souterraine et s'appelait autrefois gare du Quartier Léopold, il n'en reste que le bùtiment central donnant sur la place. Il est également traversé par deux lignes du métro de Bruxelles, la ligne 1 et la ligne 5.

    Laeken

    Laeken est une ancienne commune du nord de la rĂ©gion de Bruxelles-Capitale, rattachĂ©e Ă  la ville de Bruxelles en 1921. Laeken abrite notamment, le domaine royal, le chĂąteau de Laeken, les serres de Laeken (1873), l'ancienne Ă©glise Notre-Dame de Laeken (XIIIe siĂšcle) ainsi que l'Ă©glise Notre-Dame dont la crypte renferme les sĂ©pultures des souverains et le cimetiĂšre qui en dĂ©pend, connu pour sa richesse en monuments et sculptures. Sur le territoire de Laeken, se trouve Ă©galement le plateau du Heysel, oĂč se sont tenues les Expositions universelles de 1935 et 1958 et qui comprend le Stade Roi Baudouin, l'Atomium, le Parc des Expositions de Bruxelles et Bruparck ainsi que le Port de Bruxelles Ă  cĂŽtĂ© duquel a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© le Monument au Travail de Constantin Meunier.

    Mutsaard

    Parfois aussi appelĂ© quartier des Pagodes quartier de la tour japonaise ou quartier De Wand, et Ă©galement orthographiĂ© Mutsaert, est un quartier situĂ© entre Laeken et Neder-over-Heembeek faisant partie de l'ancienne commune de Laeken (donc de code postal 1020) mais aussi d'un morceau de Neder-over-Heembeek annexĂ© en 1897 par Laeken, mais l'ensemble dĂ©pendant de l'unitĂ© pastorale de Neder-over-Heembeek. Il est sĂ©parĂ© du reste de Laeken par le domaine royal. On y trouve les musĂ©es d’ExtrĂȘme-Orient. L'Ă©glise actuelle qui lui est rattachĂ©e est l'Ă©glise du Christ-Roi. Le quartier se prolonge Ă©galement un peu sur les communes avoisinantes de Vilvorde et Grimbergen. En effet, c'est un ancien hameau dans le centre historique est la place du Mutsaard qui se trouve au croisement des frontiĂšres des trois (quatre) communes susmentionnĂ©es.

    • Carte du mutsaard.
      Carte du mutsaard.
    • MusĂ©es ExtrĂȘme-Orient.
      MusĂ©es ExtrĂȘme-Orient.
    • Pavillon chinois Bruxelles.
      Pavillon chinois Bruxelles.

    Haren

    Comme Laeken et Neder-Over-Heembeek, l'ancienne commune de Haren a Ă©tĂ© annexĂ©e Ă  la commune (Ville) de Bruxelles en 1921, ce qui permit l'extension de la gare de formation (dite de Schaerbeek) au nord de son territoire, ainsi que les ateliers centraux d'Infrabel. Mais c'est surtout la prĂ©sence d'un hangar Ă  Zeppelin (juste aprĂšs la limite de la Commune voisine d'Evere) puis d'un aĂ©rodrome naissant, crĂ©Ă© par les Allemands au sud-ouest de la commune lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, qui prĂ©cipita l'annexion de Haren oĂč naquirent successivement la SABCA (qui y a toujours son siĂšge), l'aviation militaire belge (site de Haren-Evere), le/la SNETA, puis la SABENA, et finalement la Sobelair.

    Aujourd'hui, cette situation de la ville de Bruxelles totalement excentrée, crée toujours de nombreuses confusions et erreurs de localisations avec les communes voisines. Pourtant Haren accueille depuis plus de cinquante ans les 2 derniers siÚges de l'OTAN, installé d'abord en urgence au centre de l'ancien aérodrome (et débordant à l'arriÚre sur les communes de Woluwe-Saint-Etienne et d'Evere), et plus récemment de nouveaux bùtiments qui sont intégralement sur le territoire de la Ville de Bruxelles donc de Haren. C'est aussi le lieu de nombreuses autres administrations et entreprises, nationales ou internationales tel le siÚge d'EUROCONTROL (gestion du trafic aérien en Europe), de Toyota Motor Europe, ... et bientÎt le nouveau siÚge de la Défense Belge.


    Neder-Over-Heembeek

    Neder-Over-Heembeek est une ancienne commune incorporĂ©e Ă  la ville de Bruxelles en 1921, en mĂȘme temps que Haren et Laeken. Elle a la particularitĂ© d'ĂȘtre la seule entitĂ© en RĂ©gion de Bruxelles-Capitale Ă  pouvoir se prĂ©valoir d’un acte authentique mentionnant son nom dĂšs le VIIe siĂšcle. Neder-Heembeek et Over-Heembeek vĂ©curent longtemps sĂ©parĂ©ment. AprĂšs sa fusion avec la Commune de Bruxelles, Neder-Over-Heembeek devient principalement rĂ©sidentielle, sauf le sud-est en bordure du canal de Bruxelles Ă  l'Escaut (avant-port de Bruxelles) et le nord oĂč s'installent de nouvelles entreprises prĂšs de l’hĂŽpital militaire.

    • Carte de Neder-Over-Hembeek.
      Carte de Neder-Over-Hembeek.
    • Ancienne tour de Neder-Heembeek.
      Ancienne tour de Neder-Heembeek.
    • Over-Hembeek, Ancienne Ă©glise Saint Nicolas.
      Over-Hembeek, Ancienne Ă©glise Saint Nicolas.

    Communes limitrophes

    Histoire

    Fondation

    Bruxelles, dont l'histoire mouvementĂ©e participe Ă  celle de l'Europe occidentale, a fĂȘtĂ© son millĂ©naire officiel en 1979. On relĂšve cependant des vestiges et toponymes relatifs Ă  la civilisation des mĂ©galithes, dolmens et pierres levĂ©es (Plattesteen, place du Tomberg). Des vestiges de villas romaines sont mis au jour dans des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville (Anderlecht, Jette et Saint-Josse-ten-Noode), ainsi qu'une voie romaine. D'autres vestiges romains sont dĂ©couverts Ă  proximitĂ© du centre ville durant l'Ă©tĂ© 2015, sur le site dit de Tour et Taxis, le long d'un ancien lit de la riviĂšre Senne, sous la forme de quais rĂ©vĂ©lant une activitĂ© portuaire (cĂ©ramiques, tuiles)[15].

    La premiĂšre mention de la ville apparaĂźt au VIIe siĂšcle : une chronique rĂ©vĂšle qu'en 695, Vindicien d'Arras, Ă©vĂȘque de Cambrai, est mort de fiĂšvre Ă  Brosella. Par dĂ©duction, il devait y avoir lĂ  un Ă©tablissement humain suffisamment dĂ©veloppĂ© et sĂ©curisĂ© pour y accueillir un dignitaire ecclĂ©siastique. Cette thĂšse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'Ă©changes, comme pouvait l'ĂȘtre un pont sur la Senne, et aussi avec l'existence de l'Ăźle Saint-GĂ©ry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protĂ©gĂ©, comme un enclos fortifiĂ©. En 979, Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siĂšge de son duchĂ© dans cette Ăźle de la Senne. Cela a servi de rĂ©fĂ©rence pour la date de naissance de Bruxelles, mĂȘme si la construction du castrum et la prĂ©sence de Charles de France Ă  Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[16].

    Moyen Âge

    Bruxelles a grandi sur trois sites : dans le haut Moyen Âge le port de la Senne – succĂ©dant Ă  une installation romaine de type portuaire sur le site de ce qui deviendra Tour et Taxis – et les deux collines voisines. D'une part, un quartier commerçant et artisanal s’étendit autour d’une Ă©glise consacrĂ©e Ă  Saint-GĂ©ry, sur une Ăźle de la Senne, et d'autre part, la colline dite du Mont froid hĂ©bergea le chĂąteau-fort des comtes de Louvain, futurs ducs de Brabant[17].

    Au XIIe siĂšcle, des moulins s'installent sur le cours amĂ©nagĂ© de la Senne. D’anciens marĂ©cages sont assĂ©chĂ©s, sous la future Grand-Place, alors rĂ©servĂ©e au marchĂ©. Au dĂ©but du XIIIe siĂšcle, la ville se dote d'un rempart d’environ 4 kilomĂštres de long. Il relie l'Ăźle Saint-GĂ©ry, le port, la place du marchĂ©, le chapitre de Sainte-Gudule et le chĂąteau du Coudenberg sur le Mont froid. En 1229, le duc de Brabant octroie la premiĂšre charte garantissant Ă  cette ville de 5 000 Ă  10 000 habitants une certaine autonomie. Dans la seconde moitiĂ© du XIVe siĂšcle, la richesse de l’industrie du drap nĂ©cessite un nouveau rempart, long d’environ 8 kilomĂštres[17].

    Le siĂšcle suivant voit les Ducs de Bourgogne hĂ©riter, ou obtenir par cession, le pouvoir sur diverses rĂ©gions en sus de leurs possessions françaises. Ils rĂšgnent ainsi sur l'ensemble des Pays-Bas du nord et du sud, dont les Flandres et le Brabant. Bruxelles devient la capitale oĂč l'autoritĂ© ducale s'exerce depuis le palais du Coudenberg. La ville est embellie et complĂ©tĂ©e par la construction de l’hĂŽtel de ville (1401-1455). Philippe le Bon, hĂ©ritier du Brabant en sus des autres rĂ©gions, autorise l'Ă©largissement de la Senne, pour faciliter le commerce vers Anvers. Cependant, en 1488 Bruxelles connaĂźt une cruelle guerre civile et puis, Ă  l'Ă©tĂ© de 1489, une Ă©pidĂ©mie de peste.

    Époque moderne

    Plan de Bruxelles vers 1550

    Marguerite de Bourgogne, qui tient son nom d'ĂȘtre la tante de Charles Quint hĂ©ritier des ducs, est titrĂ©e Marguerite d'Autriche, princesse de Bourgogne nĂ©e Ă  Bruxelles. En 1507, elle est nommĂ©e gouvernante des Pays-Bas et s'installe Ă  Malines, oĂč elle Ă©lĂšve son neveu, le futur empereur Charles Quint. Sous le rĂšgne de celui-ci, la population de Bruxelles passera Ă  environ 45 000 habitants. Le dĂ©veloppement commercial qui en rĂ©sultera aboutira au creusement d'un canal jusqu'Ă  Willebroeck[17] permettant une liaison, dĂšs 1561, avec le port d’Anvers.

    Une vue de Bruxelles vers 1610.

    À l'aube des guerres de Religion, Bruxelles est secouĂ©e par le conflit qui oppose la noblesse des Pays-Bas (Hollande et Belgique) et les États gĂ©nĂ©raux, d'une part, au roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles-Quint, de l'autre. Il est reprochĂ© Ă  Philippe II de ne pas respecter les libertĂ©s des divers Ă©tats qui avaient Ă©tĂ© octroyĂ©es, au fil des siĂšcles, par les ducs de Brabant et leurs successeurs de Bourgogne. S'y ajoute le conflit nĂ© de l'expansion du protestantisme auquel s'oppose Philippe II. L'exĂ©cution capitale Ă  Bruxelles des chefs de l'opposition, les comtes d'Egmont et de Hornes, ainsi que de nombreux opposants, dĂ©clenche un soulĂšvement qui s'Ă©tend Ă  tous les Pays-Bas jusqu'au nord de la Hollande. C'est la guerre de Quatre-Vingts Ans au cours de laquelle Bruxelles devient mĂȘme une ville dominĂ©e par les protestants et subit un siĂšge d'un an. La victoire des Espagnols sur la ville insurgĂ©e inaugure la Contre-RĂ©forme catholique qui multiplie les Ă©difices religieux de style baroque. Au XVIIe siĂšcle, la ville est capitale de l'industrie de la dentelle.

    La Grand Place aprÚs le bombardement de 1695 par l'armée française.

    En 1695, durant la guerre de Neuf Ans, l'armĂ©e de Louis XIV assiĂšge Bruxelles et bombarde sa partie centrale. L'hĂŽtel de ville gothique Ă©chappe Ă  la destruction, mais le centre-ville doit ĂȘtre entiĂšrement reconstruit. Par le TraitĂ© d'Utrecht de 1713, le roi d'Espagne, de la branche espagnole des Habsbourg et descendant de Charles-Quint, transfĂšre la Belgique Ă  la branche autrichienne des Habsbourg en vertu des rĂšgles fĂ©odales toujours en cours Ă  cette Ă©poque. Mais l'empereur d'Autriche doit, dans toutes les provinces, prĂȘter serment de respecter les libertĂ©s locales nĂ©es grĂące aux luttes populaires et dont la dĂ©fense avait entraĂźnĂ© la longue guerre contre le pouvoir espagnol. Cependant, l'empereur d'Autriche Joseph II va tenter des rĂ©formes qui vont, de plus en plus, mĂ©contenter la population et un soulĂšvement finit par Ă©clater Ă  Bruxelles. Celui-ci se propage et les troupes autrichiennes sont battues en divers endroits dont Ă  Turnhout. C'est la RĂ©volution brabançonne de 1789-1790.

    Entre-temps, la ville est une nouvelle fois assiégée par Louis XV entre janvier et pendant la guerre de Succession d'Autriche.

    Jusqu'en 1790, la ville Ă©tait restĂ©e le siĂšge du Conseil d'État, ou gouvernement de la Belgique (provinces des Pays-Bas du Sud) et des États-GĂ©nĂ©raux qui remplissaient le rĂŽle de Parlement. Ces deux pouvoirs Ă©taient entrĂ©s en conflit Ă  plusieurs reprises avec les pouvoirs ducaux et royaux Ă©manant des fĂ©odalitĂ©s qui se partageaient l'Europe et rĂ©gnaient sur les anciens Pays-Bas. Une fois de plus dressĂ©s contre les empiĂ©tements du pouvoir supĂ©rieur, les États-GĂ©nĂ©raux se rĂ©unissent Ă  Bruxelles, le , et proclament l'indĂ©pendance des États belgiques unis aprĂšs la dĂ©faite de l'armĂ©e autrichienne Ă  la Bataille de Turnhout. Mais un retour offensif autrichien met fin Ă  la nouvelle indĂ©pendance. Le banquier Édouard de Walckiers, qui avait financĂ© l'armĂ©e rĂ©volutionnaire, fonde la « Ligue du bien public », inspirĂ©e des clubs parisiens, premiĂšre Ă©tape vers le futur soulĂšvement de 1830. Peu aprĂšs, la RĂ©volution française chasse les Autrichiens et annexe la Belgique en 1794 aprĂšs une premiĂšre tentative infructueuse en 1792. Bruxelles en sort fort diminuĂ©e. PrivĂ©e de son aire politique et Ă©conomique du quartier de Brabant en 1795, elle devient un simple chef-lieu du dĂ©partement français de la Dyle. AprĂšs la chute de NapolĂ©on lors de la bataille de Waterloo le , le Premier Empire et dĂ©membrĂ© et un nouvel État est crĂ©Ă© par le congrĂšs de Vienne la mĂȘme annĂ©e : le royaume uni des Pays-Bas. Bruxelles et La Haye[17] se partagent le rĂŽle de capitale pendant une quinzaine d'annĂ©es, jusqu'Ă  la RĂ©volution belge de 1830.

    Capitale de la Belgique

    En 1830, des dissensions d'ordre Ă©conomique, linguistique et politique entre Belges et NĂ©erlandais traĂźnaient depuis des annĂ©es, entraĂźnant des rancƓurs parmi les Belges. Le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier a placĂ© une majoritĂ© de fonctionnaires, officiers et ministres nĂ©erlandais Ă  la direction du pays. De plus, en 1828, il impose le nĂ©erlandais comme langue officielle du Royaume-Uni des Pays-Bas. L'hostilitĂ© des Belges dĂ©gĂ©nĂšre alors en un soulĂšvement populaire qui Ă©clate Ă  Bruxelles le lors de la reprĂ©sentation de l'opĂ©ra La Muette de Portici et s'Ă©tend dans le reste du pays. La guerre belgo-nĂ©erlandaise Ă©clate et l'intervention de l'armĂ©e nĂ©erlandaise se heurte Ă  la rĂ©sistance d'une nouvelle armĂ©e de volontaires et de dĂ©serteurs de l'armĂ©e des Pays-Bas. Des barricades surgissent Ă  Bruxelles au cours des « journĂ©es de septembre » durant lesquelles se dĂ©roulent des combats sanglants qui provoquent une retraite nĂ©erlandaise. Pendant ce temps, s'installent un gouvernement et un parlement qui Ă©dicte une constitution, alors mĂȘme que l'ennemi est encore retranchĂ© Ă  Anvers et bombarde la ville. En 1831, une tentative de retour offensif de l'armĂ©e nĂ©erlandaise se heurte Ă  la nouvelle armĂ©e belge Ă  la bataille de Louvain qui tourne d'abord Ă  l'avantage des NĂ©erlandais. Elle tourne court lorsque leurs lignes de communication sont menacĂ©es par l'arrivĂ©e de volontaires belges du Limbourg et aussi sous la menace d'une armĂ©e française entrĂ©e en Belgique Ă  l'intervention des puissances europĂ©ennes: Angleterre, France et Prusse. Le roi des Pays-Bas devra accepter la reddition d'Anvers dans laquelle son armĂ©e s'est retranchĂ©e pour Ă©viter un affrontement direct avec les Français. Ensuite, une pĂ©riode d'hostilitĂ©s larvĂ©es va durer jusqu'au traitĂ© des XXIV articles en 1839, aux termes duquel la Belgique devra cĂ©der la moitiĂ© de sa province du Luxembourg, devenant la propriĂ©tĂ© des 'Orangistes' et qui devint le Grand-DuchĂ© de Luxembourg. La Belgique indĂ©pendante garantie par les grandes puissances (France, Angleterre, Prusse) est alors dĂ©finitivement installĂ©e. Sa capitale est Bruxelles.

    Grùce à l'indépendance acquise le , commence la révolution industrielle et financiÚre belge. DÚs le , le premier chemin de fer pour voyageurs construit hors de l'Angleterre reliait la gare de Bruxelles avec Malines.

    Place Royale, fin du XIXe siĂšcle.

    Sous le rĂ©gime politique de monarchie constitutionnelle, la population belge augmente considĂ©rablement. En cinquante ans, celle de Bruxelles passe au XIXe siĂšcle d'environ 98 279 Ă  plus de 162 498 personnes pour la commune, avec la multiplication de maisons et d'immeubles de style Ă©clectique d'abord, puis, en fin de siĂšcle, Art nouveau puis Art dĂ©co au XXe siĂšcle. L'Ă©difice imposant de la Bourse de Bruxelles, achevĂ© en 1873, l'immense Palais de justice de Bruxelles, achevĂ© en 1881, des Ă©glises comme l'Ă©glise royale Sainte-Marie s’inscrivent dans le programme d’embellissement de la ville, avec le voĂ»tement de la Senne et la crĂ©ation des boulevards du centre bordĂ©s d'immeubles Ă  appartements de style hausmannien. ParallĂšlement au dĂ©veloppement de l'Ă©conomie boursiĂšre dans le monde occidental, Bruxelles acquiert un statut de place financiĂšre grĂące aux dizaines de sociĂ©tĂ©s mises sur orbite par la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de Belgique, qui a jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans la forte croissance Ă©conomique des annĂ©es 1830, juste aprĂšs la RĂ©volution belge.

    XXe siĂšcle

    Le CongrĂšs Solvay de 1927 Ă  Bruxelles fut le cinquiĂšme congrĂšs mondial de physique. On reconnaĂźt Marie Curie et Albert Einstein au premier plan de part et d'autre d'Ernest Solvay, Auguste Piccard Ă  gauche au dernier rang dĂ©passant tous les autres d'une tĂȘte, et bien d'autres.

    Au XXe siÚcle, le secteur tertiaire prend le relais par de grands chantiers urbains : jonction ferroviaire entre les gares du Nord et du Midi, voies rapides automobiles aux multiples tunnels, nouvelles installations portuaires accessibles aux bateaux de mer de moyen tonnage (des bateaux de mer de petit tonnage étaient déjà accueillis depuis le XVIe siÚcle). Des quartiers de bureaux en style moderniste apparaissent sous l'impulsion de la croissance économique et les premiers immeubles tours se dressent.

    En 1921, la commune s'agrandit grĂące Ă  l'annexion des anciennes communes de Laeken, Neder-Over-Heembeek et Haren.

    Accueil des troupes britanniques Ă  Bruxelles le 4 septembre 1944.

    En 1958, l’Exposition universelle dote la ville d'un monument original devenu emblĂ©matique de Bruxelles, l'Atomium, et elle accueille les institutions europĂ©ennes qui feront sa renommĂ©e dans le monde entier[17]. C'est la cause d'une nouvelle explosion urbanistique dans la partie est de la ville lors de la construction du quartier europĂ©en avec le siĂšge de la Commission europĂ©enne, le Berlaymont, suivi d'un des sites du Parlement europĂ©en. Il en rĂ©sulte des expropriations qui provoquent des dĂ©placements d'habitants. En mĂȘme temps, dans le quartier de la gare du nord proche du centre-ville apparaĂźt un quartier d'affaires avec les sept tours du World Trade Center de Bruxelles et plusieurs tours de bureaux autour d'un nouveau boulevard au nom d'Albert II qui relie le nouveau quartier au centre-ville. Par sa proximitĂ© avec le centre historique, ce quartier est dans une situation unique pour un quartier de tours vouĂ©es aux affaires et Ă  l'administration, alors que les quartiers similaires d'autres villes sont Ă©rigĂ©s en pĂ©riphĂ©rie (comme le quartier de la DĂ©fense, prĂšs de Paris), lĂ  oĂč des terrains sous-urbanisĂ©s sont disponibles. À Bruxelles, par contre, l'ensemble a nĂ©cessitĂ© de raser des hectares de quartier populaire en pleine ville. Une vingtaine d'autres tours poussent dans divers quartiers. Pour quatre d'entre elles, le long des boulevards de petite ceinture qui entourent le centre-ville, et pour trois autres Ă  l'avenue Louise, on a veillĂ© Ă  une communication avec des stations de mĂ©tro ou de trams en site protĂ©gĂ©.

    HĂ©raldique et vexillologie

    HĂ©raldique

    Grandes armoiries de la ville de Bruxelles
    Couronne:

    une couronne comtale.[18]

    Ecu:

    de gueules, au St-Michel d'or, terrassant le démon de sable[18]

    Supports: deux lions d'or, portant chacun une banniĂšre dont les trabes, de mĂȘme, sont passĂ©es en sautoir derriĂšre l'Ă©cu; celle de dextre aux armes de Brabant, celle de senestre, aux armes de la ville, le tout reposant sur un terasse de sinople.[18]

    Remarque: Le blasonnement (
lions d'or [armés et lampassés non mentionné] portant chacun une banniÚre
) ne correspond pas à l'illustration.


    Symbolique:

    St-Michel est le saint patron de la ville[18] - [19].

    Voir: St-Michel terrassant le démon

    Armoiries précédentes
    Armoiries originelles Les armoiries originelles et authentiques de la ville de Bruxelles sont de gueules plain[20].

    À partir du XVIe siĂšcle l'habitude se fit d'y mettre la figure du sceau de la ville reprĂ©sentant Saint-Michel, d'abord une ombre de Saint-Michel puis une forme plus Ă©laborĂ©e[21].


    Note: La plupart des membres des lignages de Bruxelles et des familles lignagÚres anciennes portent ce blason brisé de divers meubles.

    Grandes armoiries de 1730 « De gueules au St-Michel au naturel terrassant le démon de sable. »
    Grandes armoiries pendant le Premier Empire « De gueules au saint Michel d’or terrassant le dĂ©mon de mĂȘme, armĂ© et allumĂ© de sable, au chef des bonnes villes de l’Empire. »[18]

    Vexillologie

    Drapeau de la ville de Bruxelles
    vert et rouge avec en son centre un Saint-Michel terrassant le dragon.

    Politique et administration

    Élections communales de 2018

    Parti Voix % +/- SiĂšges +/-
    PS 19 997 28,38 en diminution 0,74 %
    17 / 49
    en diminution 1
    Ecolo-Groen 11 847 16,81 en augmentation 4,42 %
    9 / 49
    en augmentation 2
    MR-VLD 9 772 13,87 en diminution 4,02 %
    7 / 49
    en diminution 3
    PTB-PVDA 8 159 11,58 en augmentation 10,02 %
    6 / 49
    en augmentation 6
    cdH-CD&V+ 6 543 9,29 en diminution 8,72 %
    5 / 49
    en diminution 5
    DĂ©FI 5 317 7,55 en diminution 0,08 %
    3 / 49
    en stagnation 0
    N-VA 2 606 3,70 en diminution 0,64 %
    1 / 49
    en stagnation 0
    sp.a (change.Brussels) 2 269 3,22 Nv.
    1 / 49
    en augmentation 1
    VB 1 138 1,61 en diminution 0,59 %
    0 / 49
    en stagnation 0
    ISLAM 1 125 1,60 en diminution 1,30 %
    0 / 49
    en stagnation 0
    Autres 1 694 2,40 en diminution 1,56 %
    0 / 49
    en stagnation 0
    Total 70 467 100 49 en stagnation 0

    RĂ©sultats des Ă©lections communales depuis 1970

    Partis 11-10-1964[22] 11-10-1970[22] 10-10-1976[23] 10-10-1982 9-10-1988 9-10-1994 8-10-2000 8-10-2006[24] 14-10-2012[25] - [26] 14-10-2018[27]
    Votes / SiĂšges%%%49%47%47%47%47%47%49%49
    PS/PS-Sp.a121,0711,9916,6789,53513,8716,14923,391331,341729,1211828,3817
    SP/sp.a-SPIRIT-Groen!1-2,01-3,1302,630--5,9112--
    AGALEV---0,620--3,261---
    ECOLO/ECOLO-Groen1---5,7527,6137,55317,1299,71412,391716,8119
    PSC-CVP/PSC-CVB1/BSC-CVB2/
    PSC-CVP3/cdH4/cdH-CD&V+5
    19,9025,9725,221320,551226,7811523,382139,173421,4441118,014109,2955
    FDF/DĂ©FI1-25,0927,281516,8911,75610,315--7,6337,5513
    DĂ©mocratie bruxelloise-3,23--------
    PLP/PL-LP0/PRLIC1/PRL2/LB3/
    Renouveau Bruxellois4/MR-VLD5
    39,9523,6216,960926,0811523,8621318,0421027,6731618,1841017,8951013,8757
    PTB-PVDA--0,7200,1800,2500,700,5900,6301,56011,586
    FN----1,0209,2842,9602,840--
    N-VA--------4,3413,701
    Change.Brussels---------3,221
    Vl.Blok/Vl.Belang1----1,1703,2515,3325,34122,20101,6110
    UDB---0,240--3,251---
    UDRT-RAD---4,051------
    PCB-KPB--3,5311,530------
    LTB[28]0/VU-KD-LB/VU1/VU-ID2--7,7035,3123,51112,9303,8921---
    PVV/BON-VLD1/VLD-Vivant2---3,6715,1712--3,4621--
    CVP-VLD1-----5,5412----
    Autres(*)--1,912,542,452,873,381,156,864,00
    Total des votes--8374270103627515664857802676456715574606
    Participation %----83,9881,5681,1184,1480,3282,85
    Votes blancs ou nuls %--6,157,336,674,056,354,905,815,55

    (*)1976 :Mergam[29] 1982 :FNK, ECO-BXL, DEPHA, RPR-KVV 1988:PLI, EVA,PFN 1994:DEMARE,MERCI[30],PLUS[31],RDB 2000:Vivant,FNB 2006:UNIE, VERLEYEN, PH-HP,P.Solutions, Fce Citoyenne 2012:PP, Pirates,ISLAM, ÉgalitĂ©, B.Unie 2018:PLANB, ISLAM,SALEM, La Droite, Cit.EUR M3E

    Bourgmestres

    Depuis le , le bourgmestre de Bruxelles est Philippe Close[32].

    Sécurité et secours

    Police

    La ville de Bruxelles partage une zone de police avec la commune d'Ixelles: la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles. Elle est immatriculée 5339 et est, comme les 5 autres zones de police de la Région de Bruxelles-Capitale, bilingue (français/néerlandais).

    Pompiers

    En ce qui concerne le service des pompiers, la ville de Bruxelles dépend du Service d'incendie et d'aide médicale urgente de la région de Bruxelles-Capitale (en néerlandais: Dienst voor brandbestrijding en dringende medische hulp van het Brussels Hoofdstedelijk Gewest), le corps de pompiers de l'agglomération de Bruxelles, lui aussi bilingue.

    Protection civile

    La ville de Bruxelles (ni la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale) ne dispose pas de caserne de la protection civile belge sur son territoire. La plus proche est celle de Liedekerke, dans le Brabant flamand.

    Population et société

    DĂ©mographie

    Année183018461856*1866*1876188018901900191019201930*1947196119701980199020002010201520162017201820192020
    Habitants98 279123 874152 828157 905161 816162 498176 138183 686177 078154 801200 433184 838170 489161 080143 957136 706133 859157 673177 849176 512178 118179 277179 797183 287
    Index100126156161165165179187180158204188173164146139136160181180181182183186
    chiffres INS - 1830 = Index 100
    • 1856* : en 1853, une partie de la commune de Saint-Josse-ten-Noode est rachetĂ©e par la ville de Bruxelles ;
    • 1866* : en 1860, l'avenue Louise est annexĂ©e Ă  la ville ;
    • 1930* : en 1921, les communes de Laeken, Haren et Neder-over-Heembeek sont annexĂ©es.

    Population Ă©trangĂšre

    Nationalité Population[33]
    Drapeau de la France France 9 619
    Drapeau de la Roumanie Roumanie 7 505
    Drapeau du Maroc Maroc 7 253
    Drapeau de l'Italie Italie 5 412
    Drapeau de l'Espagne Espagne 5 159
    Drapeau de la Pologne Pologne 2 584
    Drapeau du Portugal Portugal 1 906
    Drapeau de la GrĂšce GrĂšce 1 814
    Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 1 770
    Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1 660
    Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 1 649
    Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo 1 496
    Drapeau de la Turquie Turquie 1 481
    Drapeau de l'Inde Inde 1 446
    Drapeau de la Guinée Guinée 1 239
    Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 988
    Drapeau de la Syrie Syrie 760
    Drapeau du Cameroun Cameroun 706
    Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine 598
    Drapeau de l'Algérie Algérie 582
    Source : IBSA Brussels, chiffres au 1er janvier 2022.

    Enseignement

    Bruxelles compte un nombre important d'Ă©tablissements Ă©ducatifs, Ă  la fois francophones, nĂ©erlandophones et internationaux. La ville de Bruxelles possĂšde son propre pouvoir organisateur, l'Instruction publique de la ville de Bruxelles, organisant tous les types d'enseignement maternel, primaire, secondaire et supĂ©rieur, nĂ©erlandophone comme francophone. La plus ancienne institution de la ville de Bruxelles est l'AthĂ©nĂ©e Robert Catteau, dans le quartier des Marolles, fondĂ©e en 1851 en tant qu'École Moyenne A au sein de l'UniversitĂ© libre de Bruxelles et poursuivant l'École du gouvernement Ă  Bruxelles crĂ©Ă©e en 1818. La premiĂšre Ă©cole secondaire bruxelloise est le Regium Gymnasium Societatis Jesu Bruxellis fondĂ© en 1604 dans les Marolles, et supprimĂ© en 1773 lors de la suppression de la Compagnie de JĂ©sus. Les jĂ©suites ne revinrent Ă  Bruxelles qu'en 1835 et fondĂšrent alors le CollĂšge Saint-Michel, mais dĂ©placĂ© Ă  Etterbeek en 1905 et remplacĂ© par le collĂšge Saint-Jean-Berchmans nĂ©erlandophone.

    Les deux universités francophones de la région bruxelloise siÚgent à Bruxelles. L'université Saint-Louis - Bruxelles est située dans le pentagone de la Ville de Bruxelles, et possÚde une seconde implantation dans le « Quartier européen ». L'Université libre de Bruxelles (ULB) siÚge aussi à Bruxelles, la majorité de son campus principal du Solbosch étant situé sur le territoire de la ville de Bruxelles (extension sud), sur des terrains offerts par la ville à l'université aprÚs l'Exposition universelle de 1910.

    Pauvreté

    À Bruxelles, un tiers de la population est menacĂ©e de pauvretĂ© selon l'Observatoire de la pauvretĂ©[34].

    Jumelages

    La ville de Bruxelles est actuellement jumelée avec :

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Remarque sur le germanique *sali- : M. Gysseling et J-J Jespers entendent par « germanique », le germanique commun ou proto-germanique, langue hypothĂ©tique. *Sali- est notĂ© par sali- par le premier auteur sans l'astĂ©risque caractĂ©risant la forme hypothĂ©tique (on note Ă©galement *salaz, *saliz) et *sali par le second, sans le tiret indiquant l'absence de dĂ©sinence, ce qui est plus ambigu. En effet, la forme *sali peut ĂȘtre aussi bien du germanique occidental (westique) que du vieux bas francique, ancĂȘtre hypothĂ©tique du nĂ©erlandais. Si l'Ă©tymologie ultime de l'Ă©lĂ©ment -sel (-selle) de Bruxelles remonte vraisemblablement au germanique commun, il est en revanche impossible de savoir prĂ©cisĂ©ment de quand date la formation du toponyme Bruxelles, puisqu’on ne connaĂźt pas d'attestation avant 996 et qu'il est probable que la formation du toponyme soit antĂ©rieure Ă  sa mention initiale. En raison de sa date d'attestation et de la forme -sele (car la mutation sale> sĂŠle, sele semble attestĂ©e au stade du moyen nĂ©erlandais), la plupart des auteurs considĂšrent que le nom de Bruxelles est apparu au stade du moyen nĂ©erlandais, ce qui est plutĂŽt paradoxal, puisqu’on appelle gĂ©nĂ©ralement moyen nĂ©erlandais l'Ă©tat de la langue Ă  partir de 1150. Il s'agit donc plutĂŽt d’ancien nĂ©erlandais. Quant au fait que *sali- (*sāli-, avec a long) ait abouti Ă  sele (sēle), elle ne donne guĂšre plus d'indication car l'inflexion (Umlaut) s'est produite Ă  une Ă©poque qui n'est pas dĂ©terminĂ©e avec certitude. On constate par exemple dĂšs le stade du vieux haut allemand l'existence de la forme sali et de sa forme flĂ©chie seli, bien que dans cette langue cette mutation ait surtout eu lieu au stade du moyen haut allemand (Ă  partir de 1050). L'inflexion est le changement de timbre d'une voyelle provoquĂ© par la prĂ©sence, par exemple, d'un i ou d'un j dans la syllabe suivante.
    2. Étymologie donnĂ©e par Henschenius, Diatriba de tribus Dagobertis, p. 36, par Puteanus, citĂ© par Gramaye, pour qui selon d'anciennes chroniques disparues la ville tirerait son nom d'un pont et d'un chĂąteau construits par les Vikings. Passages mentionnĂ©s par Reiffenberg, Bulletin de l'AcadĂ©mie de Bruxelles, tome VIII, p. 362 et Nouveaux MĂ©moires de l'AcadĂ©mie, tome XIV.

    Références

    1. Nom utilisé dans l'article 194 la constitution belge.
    2. Nom utilisé sur le site de la ville
    3. Population au 1er janvier 2020 - SPF Intérieur (http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf).
    4. Voir l'article 194 de la Constitution belge, la FAQ bruxelles.be et cette publication officielle, p. 4
    5. FAQ sur bruxelles.be.
    6. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
    7. Jean d’Osta Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles Ă©dition Le Livre (ISBN 978-2-930135-10-6).
    8. Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), 1960, p. 198 - 199 (lire en ligne) .
    9. Maurits Gysseling, op. cit.
    10. Jean-Jacques Jespers, Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 694.
    11. ibidem
    12. Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 978-2-85036-195-1).
    13. Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN 978-90-450-0853-0).
    14. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français Ă  l’épreuve des modĂšles belge, suisse et canadien, Paris : L’Harmattan, 2007, p. 112-113.
    15. Bruxelles : des vestiges romains retrouvés sur le site de Tour et Taxis, RTBF, le .
    16. G. Despy, professeur Ă  l'ULB, La genĂšse d'une ville.
    17. Histoire de la ville, sur le site de la ville.
    18. (en) « Brussel - Coat of arms of Brussels/Wapen van Brussel/Blason de Bruxelles », sur www.heraldry-wiki.com (consulté le )
    19. Netherlandish sculpture 1450-1550 by Paul Williamson 2002 (ISBN 0-8109-6602-6) page 42
    20. Guillaume Des Marez, "L'origine des armoiries de Bruxelles. PremiĂšre phase: De gueules plain", dans: Études inĂ©dites, Bruxelles, 1936, p. 111-113: « Un texte de 1339 nous renseigne avec prĂ©cision sur ce point. Ces premiĂšres armoiries de la ville de Bruxelles furent de gueules plain. Pourquoi ? La lĂ©gende, dont le Luyster van Brabant se fait l'Ă©cho, rapporte que Leo Torgotus, couronnĂ© roi des Tongres en 3609 de la crĂ©ation - ou 368 avant la naissance du Christ - aprĂšs avoir vaincu des tribus coalisĂ©es contre lui, s'avança en Brabant pour y tenir ses quartiers d'hiver. Il y fit construire deux chĂąteaux, l'un sur les hauteurs du Coudenberg, l'autre dans une Ăźle de la Senne, et entre les deux, une tour, la tour Saint-Nicolas. Il donna Ă  cet endroit le nom de Broidsel ou Broedsel, et lĂ  se forma Bruxelles... En souvenir des combats livrĂ©s par LĂ©o Torgotus et oĂč le sang fut versĂ© en telle abondance que l'eau des riviĂšres en fut rougie, la ville adopta pour son blason "un simple champ rouge" (een simpel roodt veldt) et le conserva tel jusqu'au moment oĂč fut placĂ© dans ledit champ l'image de l'archange Michel que la ville avait choisi pour patron. La science hĂ©raldique, elle, nous autorise Ă  formuler l'hypothĂšse suivante : le rouge serait un rappel des armoiries du Lothier qui sont de gueules Ă  une fasce d'argent... DiffĂ©rents documents nous montrent cet Ă©cusson de Bruxelles tout uni : notamment un dessin reprĂ©sentant le siĂšge de Bruxelles par le comte Ferrand et un tableau figurant le siĂšge de Neuss par Charles le TĂ©mĂ©raire. Le rouge fut d'ailleurs par excellence la couleur de la ville. Au XVIe siĂšcle, l'archiviste du couvent Sainte-Élisabeth, expliquant la signification des armoiries adoptĂ©es par son couvent nous indique dĂšs le dĂ©but de sa description que le fond est de gueules, c'est-Ă -dire rouge et que cela indique Bruxelles (dat is root ende beteekent Bruessel). C'est aussi le petit Ă©cusson de gueules qui orne les merveilleuses tapisseries sorties des ateliers de Bruxelles. ». Et p. 115 : « saint Michel dont l'image fut alors placĂ©e dans l'antique Ă©cusson rouge de la ville. En rĂ©alitĂ©, c'est dans le cours du XVIe siĂšcle que s'est produite la modification et le saint Michel est Ă©videmment l'emblĂšme du sceau. Cet Ă©cusson de gueules Ă  l'ombre de saint Michel resta jusqu'Ă  la fin de l'ancien rĂ©gime celui de la ville de Bruxelles : c'est ainsi qu'au XVIIIe siĂšcle il orne le livre des magistrats. ».
    21. Louis Robyns de Schneidauer, La couronne comtale de la ville de Bruxelles, in Le Parchemin, Gendbrugge-lez-Gand, 1939 (mars-avril).
    22. « Les Ă©lections communales du 11 octobre 1970 - Essai de perception des tendances du scrutin », Courrier hebdomadaire du CRISP, no 502,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
    23. 1976-2000:Verkiezingsdatabase Binnenlandse Zaken
    24. Gegevens 2006: www.bruxelleselections2006.irisnet.be
    25. (nl) « Gegevens 2012 », (consulté le )
    26. « Resultats des élections communales de 2012 », (consulté le )
    27. RĂ©sultats officiels des Ă©lections communales 2018 .
    28. LTB:Leven te Brussel, liste commune VU, PVV et BSP.
    29. liste dissidente du PLP bruxellois, conduite par Eric Mergam, conseiller provincial et fils de l'échevin sortant Désiré Mergam.
    30. MERCI:Mouvement européen de reconnaissance des citoyens issus de l'Immigration.
    31. les listes PLUS furent axĂ©es sur la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des personnes ĂągĂ©es
    32. « Philippe Close a prĂȘtĂ© serment pour devenir bourgmestre de Bruxelles », sur Le Soir +, (consultĂ© le ).
    33. « Nationalités / IBSA », sur ibsa.brussels (consulté le ).
    34. « Un Belge sur cinq concerné par la pauvreté », sur RTBF Info, .
    35. « Jumelage de Bruxelles », sur db-city.com, (consulté le )
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