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Auguste Piccard

Auguste Piccard, né à Bâle le et mort à Chexbres le , est un physicien, aéronaute et océanaute suisse.

Auguste Piccard
Auguste Piccard en 1932.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  78 ans)
Lausanne (Suisse)
Nom de naissance
Auguste Antoine Piccard
Nationalité
Formation
Activités
Père
Jules Piccard (en)
Fratrie
Enfant
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 115)[1]

Frère jumeau de l'aéronaute Jean Piccard (1884-1963), il est le père de l'océanaute Jacques Piccard (1922-2008), le grand-père de l'aéronaute Bertrand Piccard (né en 1958) et l'époux de Marianne Denis (1900-1982), petite-fille du minéralogiste et chimiste Charles Friedel et de sa première épouse née Emilie Koechlin.

Bien qu'il ait produit de nombreuses publications scientifiques dans divers domaines, son nom reste attaché à l'exploration de la verticalité par des moyens hydrostatiques : le ballon à hydrogène pour la stratosphère et le bathyscaphe pour les fosses marines. Dans les deux cas, un habitacle sphérique étanche, un élément de sustentation (hydrogène ou essence) et du lest (grenaille de plomb) sont présents pour contrôler l'altitude ou la profondeur.

Auguste Piccard a inspiré à Hergé le personnage du professeur Tournesol dans Les Aventures de Tintin.

Biographie

Le Ă  Augsbourg, il s'Ă©lève en ballon libre dans la stratosphère avec son assistant, l'ingĂ©nieur suisse Paul Kipfer, devenu pour ce fait citoyen d'honneur de Bienne. Il atteint l'altitude de 15 781 mètres, qui fut homologuĂ©e comme record du monde[2].

C'est l'ingénieur belge Max Cosyns, de l'université libre de Bruxelles, qui accompagne le professeur Piccard lors de sa seconde ascension stratosphérique le 18 août 1932.

Éclectique, Auguste Piccard conçoit aussi des engins pour plongĂ©es profondes, les bathyscaphes. En 1960, l'un d'eux, le Trieste, atteint la profondeur de 10 916 m dans le Pacifique (son quatrième record du monde, obtenu Ă  76 ans). Enseignant Ă  l'universitĂ© libre de Bruxelles, il bĂ©nĂ©ficie de l'aide du FNRS, Fonds national de la recherche scientifique de Belgique, pour la construction de ses ballons et du bathyscaphe qui portent les initiales du FNRS. Dans la suite, la marine française, avec les ingĂ©nieurs Houot et Willm, s'associa au FNRS pour les expĂ©riences du premier bathyscaphe en haute mer. Plus tard, c'est la marine italienne qui prit le relais pour les expĂ©riences d'un nouveau bathyscaphe, le Trieste.

Historique

Ces ascensions furent l'occasion de nombreuses expériences scientifiques. Auguste Piccard retourne en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale, puis reprend son poste à Bruxelles.

  • Dès 1945, il conçoit le premier vaisseau des profondeurs, le bathyscaphe, et, en 1948, il rĂ©alise la première descente en profondeur, au large de Dakar, en compagnie de ThĂ©odore Monod.
  • En septembre 1953, avec son troisième bathyscaphe, le Trieste, pilotĂ© par son fils Jacques Piccard, il bat le premier record de plongĂ©e en profondeur : 3 150 mètres, au large de l'Italie.

Le Trieste est un petit sous-marin sous lequel se trouve fixée une sphère détachable, en acier très épais, de deux mètres de diamètre, munie d'un hublot et de deux projecteurs : le bathyscaphe, alimenté par batteries.

  • En 1954, Auguste Piccard s’installe Ă  Chexbres, oĂą il meurt en 1962 Ă  l'hĂ´tel Prealpina[5].

Premier vol stratosphérique

En 1929, Auguste Piccard (qui a fait son service militaire en Suisse dans une unitĂ© d'aĂ©rostiers), alors professeur de physique Ă  l'universitĂ© libre de Bruxelles (ULB), remet un projet au Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) rĂ©cemment crĂ©Ă© Ă  l'initiative du roi Albert. Il consiste Ă  explorer la stratosphère en ballon Ă  gaz. Le projet, qui nĂ©cessite 400 000 francs belges, reçoit un accueil favorable. L'engin est immĂ©diatement mis en chantier. Il consiste en un ballon sphĂ©rique de 14 130 m3 rempli d'hydrogène et une cabine sphĂ©rique de 2,10 mètres de diamètre. L'enveloppe du ballon est en coton peint en jaune (Chloramine FF d'IG Farben) pour absorber le rayonnement solaire. Complètement gonflĂ©, Ă  l'altitude maximum, c'est une sphère de 30 mètres de diamètre. La capsule sphĂ©rique, en aluminium de trois millimètres d'Ă©paisseur, est munie de huit hublots de dix centimètres de diamètre et percĂ©e de deux trous d'homme de quarante-six centimètres de diamètre. Étanche, sa pression interne sera celle d'une altitude de 1 500 mètres. Elle est peinte en noir d'un cĂ´tĂ©, en blanc de l'autre afin de pouvoir rĂ©guler la tempĂ©rature en changeant son orientation par rapport au Soleil grâce Ă  une hĂ©lice externe. Elle est prĂ©vue pour deux aĂ©ronautes, l'Ă©quipement scientifique pour mesurer la pression, la tempĂ©rature et le rayonnement cosmique, et le lest nĂ©cessaire Ă  la navigation. Le ballon fut fabriquĂ© par la sociĂ©tĂ© A. Riedinger, Ballon-Fabrik AG d'Augsbourg ; la nacelle par les Établissements Georges L'Hoir Ă  Liège. Afin de survivre dans cette nacelle Ă©tanche, le dioxyde de carbone Ă©tait absorbĂ© par un appareil de type Dräger Ă  chaux sodĂ©e, et l'Ă©quipage rĂ©pandait rĂ©gulièrement de l'oxygène liquide sur le sol de l'habitacle pour compenser son absorption (sous forme de CO2 par l'appareil).

Une première tentative de décollage est effectuée le , mais la météo se gâte pendant les préparatifs et le projet doit être reporté.

Auguste Piccard et Paul Kipfer arborant leur « casque » en osier (1930).
Caricature de Piccard par Van Schaik.

La seconde tentative a lieu Ă  Augsbourg, le . Le dĂ©part est prĂ©vu pour 5 heures 30, juste avant le lever du Soleil, mais, Ă  la suite d'une erreur, le ballon part un peu avant 4 heures, peu de temps après l'embarquement d'Auguste Piccard et de son coĂ©quipier, Paul Kipfer. Rapidement, les ennuis s'accumulent : ils doivent rĂ©parer l'appareil Ă  oxygène qui a Ă©tĂ© endommagĂ© lorsque le vent s'est levĂ© pendant la nuit. De mĂŞme, ils Ă©prouvent des difficultĂ©s Ă  fermer un orifice qui a Ă©tĂ© dĂ©formĂ© lorsque la cabine a Ă©tĂ© chahutĂ©e. Celle-ci n'est plus Ă©tanche et perd l'oxygène nĂ©cessaire Ă  leur survie dans la stratosphère. Ă€ 4 heures 25, moins d'une demi-heure après le dĂ©collage, ils ont atteint l'altitude de 15 500 mètres. Ils sont montĂ©s Ă  555 mètres par minute, 33 kilomètres par heure ; avec les ennuis qu'ils ont rencontrĂ©s, ils n'ont pas eu le temps de faire beaucoup de mesures durant l'ascension. Mais ils sont les premiers ĂŞtres vivants qui ont accĂ©dĂ© Ă  la stratosphère. Les Ă©tudes scientifiques commencent. Il fait calme, l'air est limpide, le ciel est bleu foncĂ©, tirant vers le violet. Ils lâchent encore un peu de lest et approchent les 16 000 mètres (le record sera homologuĂ© Ă  15 781 mètres). Ă€ 6 h 35, ils s'aperçoivent que la commande de la soupape qui devait leur permettre de redescendre en libĂ©rant de l'hydrogène s'est coincĂ©e Ă  cause d'un cordage qui aurait dĂ» ĂŞtre libĂ©rĂ© au dĂ©collage, ils vont devoir attendre la baisse de tempĂ©rature de la nuit pour redescendre. Plus tard, c'est le système qui devait permettre de rĂ©guler la tempĂ©rature Ă  l'intĂ©rieur de l'habitacle en prĂ©sentant le cĂ´tĂ© sombre ou le cĂ´tĂ© clair au Soleil qui tombe en panne, et la tempĂ©rature monte dangereusement ; ayant emportĂ© trop peu d'eau, ils risquent la dĂ©shydratation. C'est finalement Ă  21 h, après 17 heures de vol, qu'ils atterrissent sains et saufs, Ă  1 950 mètres d'altitude, sur le glacier de Gurgl, près de Sölden au Tyrol (environ 46° 49′ 49″ N, 10° 59′ 34″ E). Après une nuit passĂ©e près de la nacelle, ils rejoindront les habitants du village partis Ă  leur recherche. Leur retour Ă  la civilisation est triomphal et Auguste Piccard recevra la LĂ©gion d'honneur.

Préparations d'un vol stratosphérique en 1932.
Préparations d'un vol stratosphérique en 1932.
Préparations d'un vol stratosphérique en 1932.

Au cours de l'ascension, la balle d'aluminium a commencĂ© Ă  fuir, ils ont bouchĂ© la fuite dĂ©sespĂ©rĂ©ment avec de la vaseline et du coton, arrĂŞtant la fuite. Dans la première demi-heure, le ballon Ă©tĂ© lancĂ© Ă  neuf milles (15 km) d’altitude. Ă€ travers les hublots, les observateurs ont vu la terre Ă  travers des brumes de couleur cuivrĂ©e puis bleutĂ©es. Il semblait un disque plat avec les bords courbĂ©s vers le haut. Au niveau des dix milles (16 000 m), le ciel apparaissait d'un bleu sombre et profond. Avec les observations terminĂ©es, les observateurs ont essayĂ© de descendre, mais n'ont pas rĂ©ussi. Alors que leurs rĂ©servoirs d'oxygène se vidaient, ils flottèrent en suivant sans direction spĂ©cifique sur l'Allemagne, l'Autriche et l'Italie. L'air frais du soir comprima le gaz du ballon et les a conduits sur un glacier près d'Ober-Gurgl, en Autriche, avec une heure de rĂ©serve en oxygène[6].

Second vol stratosphérique

Une nouvelle cabine lĂ©gèrement modifiĂ©e est construite chez le mĂŞme Georges L'Hoir Ă  Liège ; le ballon est le mĂŞme. Cette fois-ci, la cabine est entièrement peinte en blanc, ils prĂ©fèrent avoir trop froid que trop chaud. Afin de bĂ©nĂ©ficier de meilleures conditions atmosphĂ©riques, le dĂ©collage a lieu dans une cuvette, Ă  DĂĽbendorf, près de Zurich. Les Suisses organisent le dĂ©part. Ils embarquent 6 tonnes de lest. Le dĂ©collage s'effectue sans problème, le , Ă  5 h 07, emportant Auguste Piccard et son assistant Max Cosyns[7] - [8]. L'altitude maximum (16 201 mètres au baromètre, 16 940 mètres selon des thĂ©odolites au sol[9]) est atteinte Ă  10 h 40 du cĂ´tĂ© du lac des Quatre-Cantons. Ă€ midi, ils amorcent la descente au-dessus de la Bernina. Ils se posent en Italie près de Monzambano, près de Desenzano, un peu avant 17 heures. La mission a Ă©tĂ© « nominale ».

La pénible arrivée d'Auguste Piccard à Monzambano, le , après son second vol stratosphérique.

Le ballon sert une troisième fois le , avec Ă  son bord Max Cosyns et NĂ©rĂ©e Van Der Elst. Il part de Hour en Belgique et se pose dans la rĂ©gion de Ljubljana, Ă  Ĺ˝enavlje (en), près de Murska Sobota en Yougoslavie (aujourd'hui SlovĂ©nie), après un vol record de 1 800 kilomètres, atteignant une altitude de 15 500 mètres[10]. L'enveloppe, devenue trop poreuse et dont la toile commence Ă  se craqueler, ne sera plus utilisĂ©e ; elle prendra feu lors d'une tentative de conversion en montgolfière (avec Max Cosyns, le ).

Premier bathyscaphe

BaptisĂ© FNRS 2, sa sphère fut construite par les Usines Émile Henricot Ă  Court-Saint-Étienne (Belgique). Max Cosyns Ă©tait codirecteur de l'expĂ©dition, ce qui provoqua quelques tensions. Auguste Piccard ne fit qu'une plongĂ©e Ă  -25 mètres, le , avec ThĂ©odore Monod près de l'Ă®le de Boa Vista au Cap-Vert (oĂą il rencontra Jacques-Yves Cousteau). Les flotteurs sont endommagĂ©s lors d'un essai inhabitĂ© Ă  -1 400 mètres le (profondeur atteinte, 1 380 mètres). La mer Ă©tant devenue houleuse, ils ne peuvent vider les rĂ©servoirs et embarquer le submersible Ă  bord du Scaldis. Ils tentent de le remorquer, mais il n'est pas prĂ©vu pour cela.

Les prochains bathyscaphes sont d'une conception diffĂ©rente. Ils ne sont plus mis Ă  l'eau Ă  vide sur le lieu de plongĂ©e, Ă  cause de la difficultĂ© et des risques de l'opĂ©ration (transbordements, remplissage et vidange d'un liquide hautement inflammable en pleine mer) ; ils sont remorquĂ©s, rĂ©servoirs remplis, jusqu'au lieu de plongĂ©e. Faute de budget, les expĂ©riences continuent avec l'aide de la marine française qui prend Ă  sa charge le budget des essais en haute mer. BasĂ© Ă  Toulon, et rebaptisĂ© FNRS 3, le bathyscaphe effectue des plongĂ©es Ă  plus de 4 000 mètres[11].

Les deux "pilotes d'essai" du Bathyscaphe sont, à cette époque, deux officiers-ingénieurs de la Marine Nationale, Pierre Willm et le Cdt Georges Houot. Ils établiront un record de profondeur au large de Dakar le 15 février 1954, atteignant la cote -4050 m[12].

Second bathyscaphe : le Trieste

C'est Jacques Piccard qui dĂ©niche un financement du cĂ´tĂ© de Trieste en Italie, d'oĂą le nom de baptĂŞme de ce second bathyscaphe : le Trieste. DotĂ© d'une nouvelle cabine, forgĂ©e, fabriquĂ©e Ă  Terni près de Rome, il est d'une conception lĂ©gèrement diffĂ©rente, plus navigable. La coque est fabriquĂ©e par les Cantieri Riuniti dell'Adriatico Ă  Monfalcone près de Trieste. Les rĂ©servoirs d'essence sont remplis Ă  terre et il est remorquĂ© jusqu'au lieu de plongĂ©e. Un puits permet d'accĂ©der Ă  la sphère. Une plongĂ©e record Ă  3 150 mètres d'Auguste et Jacques Piccard aura lieu du cĂ´tĂ© de Ponza, dans la mer TyrrhĂ©nienne, le .

De nouveau, pour une question de budget, le Trieste est acquis par les Américains et basé à San Diego. Il est doté d'une nouvelle sphère plus résistante et construite par Krupp avant d'effectuer la plongée record.

Plongée record du monde

La marine des États-Unis lui demande d'explorer, dans le Pacifique, la fosse des Mariannes, plus exactement la fosse Challenger, au large des îles Mariannes.

  • Le 22 janvier 1960 Ă  8 heures, Jacques Piccard, fils d'Auguste Piccard, et le lieutenant amĂ©ricain Don Walsh s'installent dans la sphère.
  • Ă€ 8 heures 23, la plongĂ©e commence.
  • Ă€ 11 heures 44, ils sont dĂ©jĂ  Ă  8 800 mètres. L'obscuritĂ© est totale, l'eau limpide.
  • Ă€ 13 heures, le Trieste repose sur le fond, Ă  10 916 mètres. Une, puis deux crevettes rouges passent devant le hublot, puis un poisson plat, d'espèce inconnue, de 30 cm de long. La tempĂ©rature est si basse qu'ils doivent, en fin de plongĂ©e, se rĂ©chauffer avec des bouillottes... Ils Ă©tablissent ainsi un record de plongĂ©e imbattable, puisqu'il n'existe pas d'endroit sur Terre qui soit plus profond que la fosse Challenger.
  • Ă€ 18 heures, ils remontent enfin, mais pendant cette plongĂ©e de 10 heures, ils ont eu tout le temps d'Ă©tudier l'eau et ses principales caractĂ©ristiques : radioactivitĂ©, tempĂ©rature, etc.

Distinctions et hommages

Publications

Ouvrages en français

  • Au-dessus des nuages, Éditions Grasset, Paris, 1933.
  • Entre ciel et terre. RĂ©alitĂ©s - visions d'avenir, 1946.
  • Au fond des mers en Bathyscaphe, Arthaud, 1954.
  • Au seuil du cosmos, MĂ©diations Poche Ă©d., 1963.
  • Au seuil du cosmos, Éditions DenoĂ«l, 1964.

Ouvrages en allemand

  • Auf 16.000 Meter. Meine Fahrten in die Stratosphäre, prĂ©face de Giuseppe Motta, commentaires de l'amiral R. Byrd et du ministre Italo Balbo, 1933.
  • Zwischen Erde und Himmel. Tatsachen, Zukunftstraume, 2e Ă©dition, 'Unser Zeitalter', 1946.

Ouvrage en néerlandais

  • Boven de wolken, onder de golven, Piccard August, OUCHY Ă©d, 1954.

Anecdotes

  • Sa première capsule stratosphĂ©rique a Ă©tĂ© construite par un fabricant de tonneaux de bière en mĂ©tal, qui ne savait pas Ă  quoi elle Ă©tait destinĂ©e. La deuxième capsule a Ă©tĂ© fabriquĂ©e par le mĂŞme constructeur, les Ets Georges L'Hoir Ă  Angleur dans les ateliers occupĂ©s actuellement par la sociĂ©tĂ© Drytec.
  • C'est le professeur Piccard qui inspira le personnage du professeur Tournesol Ă  HergĂ© pour Les Aventures de Tintin. En arpitan (francoprovençal), le professeur Tournesol a d'ailleurs Ă©tĂ© rebaptisĂ© Pecârd[14].
  • Une anecdote rapportĂ©e par Cousteau dans son livre le Monde du Silence semble corroborer la rĂ©putation de savant distrait qui inspira HergĂ© pour son personnage. InstallĂ© dans la sphère du bathyscaphe FNRSII lors d'un essai, Piccard avise une horloge murale mĂ©canique qui semble arrĂŞtĂ©e. Piccard, en bon suisse, entreprend de la remonter et de la mettre Ă  l'heure, provoquant une petite catastrophe : L'horloge en question Ă©tait un dispositif de sĂ©curitĂ© destinĂ© Ă  larguer le lest de sĂ©curitĂ© en grenaille de fonte au bout d'un temps dĂ©terminĂ©. Par consĂ©quent, il se dĂ©clenche au pire moment, alors que le bathyscaphe est encore sous la grue du Scaldis, et largue une pluie de plusieurs tonnes de grenaille dans l'eau, manquant de peu un plongeur et retardant le premier essai de plusieurs jours[15].
  • Quand Piccard s'est posĂ© sur un glacier, les journalistes lui ont fait remarquer que c'Ă©tait très dangereux de s'aventurer dans la stratosphère sans matĂ©riel de montagne. Ă€ cela, il rĂ©pondit que s'il s'Ă©tait posĂ© sur le palais des festivals de Venise, il lui aurait fallu un smoking.
  • Quand en 1960, les journalistes annoncèrent au Pr Auguste Piccard, qu'il venait Ă  76 ans, de battre son quatrième record du monde, il rĂ©pondit simplement : « Si vous le dites, je veux bien l'accepter. Mais d'abord, dites-moi donc Ă  quoi ça sert tous ces sacrĂ©s records du monde ? ». Les journalistes ne surent quoi rĂ©pondre...
  • Lors de la plongĂ©e record, les AmĂ©ricains voulurent que leur drapeau soit plus haut que le drapeau suisse. Piccard laissa faire, et se rattrapa en expliquant que le drapeau suisse avait Ă©tĂ© plus profond.
  • Le groupe Rien a consacrĂ© le titre DĂ©calage contrĂ´lĂ© Ă  Auguste Piccard et son bathyscaphe dans l'album Requiem pour des baroqueux.

Notes et références

  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/7ed4e9c024284a63b55819ba55e99eb7 » (consulté le )
  2. Des merveilleux fous volants
  3. Gruppenbild der Montagemannschaft, 1914.01.01-1918.12.31, Archives fédérales suisses.
  4. « Le ballon "Genève" et ses deux occupants foudroyés en compétition à Bruxelles (1923) », Le site des pionniers de l’aéronautique à Genève (consulté le ).
  5. Article du Regional
  6. (en) « Ten Miles High in an Air-tight ball », Popular Science,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  7. « Second vol stratosphérique – 18 août 1932 », sur www0.dfj.vd.ch – département de la Formation et de la Jeunesse de l'État de Vaud (consulté le ).
  8. « Le ballon stratosphérique FNRS », sur La Maison de la Rivière – maisondelariviere.ch (consulté le ).
  9. J. Ganz, Dr F. W. Götz et Pr. A. Kreis suivent le ballon de Thusis, Arosa et Coire.
  10. « Une ascension stratosphérique à Hour. » (consulté le ).
  11. Jacques-Yves Cousteau et ThĂ©odore Monod atteignent 2 100 mètres dans la fosse de Toulon ; Georges Houot et Pierre Willm battent le record de l'Ă©poque avec 4 050 mètres, le .
  12. « Pierre Willm », sur médiathèque de la mer
  13. (en) « Discovery Circumstances: Numbered Minor Planets (40001)-(45000) », sur Minor Planet Center (Smithsonian Astrophysical Observatory) (consulté le ).
  14. Le Nouvelliste, Sion, 2007 ; reportage de Nyon Région Télévision.
  15. Jacques Yves Cousteau, le monde du silence, Paris, Hachette / Editions de Paris, , 240 p. (ISBN 9782010026362)

Annexes

Bibliographie

  • Sophie Humann (prĂ©f. Bertrand Piccard, ill. Vincent Dutrait), Entre ciel et mer, les dĂ©fis d'Auguste Piccard, Saint-Herblain, Gulf stream, , 52 p., A4 reliĂ© (ISBN 978-2-35488-065-1)
  • Yves Paccalet, Auguste Piccard : professeur de rĂŞve, Grenoble, GlĂ©nat, coll. « Une vie », , 254 p. (ISBN 978-2-7234-1670-2)
  • Jean-François Rubin et Arnaud Schwartz (prĂ©f. Neil Armstrong), Ă€ la conquĂŞte du ciel et des abysses : Auguste, Jacques et Bertrand Piccard, Paris, Gallimard, , 187 p., A4 reliĂ© sous jaquette (ISBN 978-2-7424-2292-0)

Liens externes

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