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Exposition nationale suisse de 1964

L'exposition nationale suisse de 1964, appelée Expo 64 s'est déroulée à Lausanne, et plus particulièrement à Vidy et à la Vallée de la Jeunesse, du 30 avril au .

Exposition nationale suisse de 1964
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Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Localisation Vidy
Date d'ouverture
Date de clĂ´ture

Le président de l'Expo 64 était Gabriel Despland, l'architecte en chef était Alberto Camenzind, le directeur administratif était Edmond Henri, et le directeur financier était Paul Ruckstuhl[1]. Le syndic de Lausanne, également membre du comité de direction, était Georges-André Chevallaz.

Secteurs

Il y avait huit secteurs Ă  l'Expo 64[2].

  • La Voie Suisse. Le centre nĂ©vralgique de l'Expo 64. Ce secteur invite Ă  une mĂ©ditation sur la Suisse, son histoire, son système politique, ses valeurs culturelles, ses doutes et ses espoirs pour l'avenir.
  • L'art de vivre. Il prĂ©sente les ressources dont dispose l'homme des annĂ©es 1960, qu'il s'agisse du milieu ambiant, du mode de vie ou de la satisfaction d'aspirations spirituelles.
  • Communications et transports. Ce secteur aborde le thème du dĂ©veloppement des communications et des transports et ses consĂ©quences sur l'amĂ©nagement du territoire.
  • Industrie et artisanat. Ce secteur offre un panorama des mutations industrielles et artisanales intervenues en Suisse depuis 1945.
  • Les Ă©changes. Le secteur des Ă©changes met en balance les richesses de la Suisse par rapport aux importations afin de souligner le rayonnement mondial de l'Ă©conomie helvĂ©tique aussi libre que libĂ©rale.
  • Terre et la forĂŞt. Ce secteur met en scène, avec ses nombreux arbres, la forĂŞt suisse. Des fermes modèles, reconstituĂ©es avec bĂ©tail, production de lait ou de vin attirent les visiteurs citadins.
  • Le port. Le secteur du port reprĂ©sente le centre de divertissement de l'exposition, avec des restaurants, des cafĂ©s, des boutiques, des discothèques, des forains.
  • La Suisse vigilante. Le secteur de l'armĂ©e suisse, qui cherche Ă  dĂ©montrer l'aptitude qu'a la Suisse Ă  se dĂ©fendre et les moyens sur lesquels elle peut compter.

Attractions

Liste des principales attractions[3] :

Un jour en Suisse, (Le carnet de Gulliver), résultats censurés

Un jour en Suisse, "Le carnet de Gulliver" fut une enquête sociologique dont les résultats furent censurés en raison des réponses des participants qui embarrassaient le Conseil fédéral.

Ce questionnaire était une idée du metteur en scène Charles Apothéloz. La rédaction du questionnaire, à laquelle ont participé notamment Maurice Cardinaux, Pierre Centlivres, Hans-Luzius Sentis, n’est finalisée qu’après treize versions. Les interventions du délégué du Conseil fédéral, Hans Giger, extrêmement conservateur, en sont la cause, avec le conseiller fédéral Hans Schaffner[5] - [6].

L'entreprise informatique IBM avait conçu un programme spécial pour traiter les questionnaires. Bob Dunkel et Arthur-Félix Zuber furent notamment les concepteurs du programme.

Sur 12 millions de visiteurs de l'exposition, 580 000 personnes répondirent au questionnaire. Des résultats partiels de ce questionnaire furent conservés et retrouvés aux archives de la ville de Lausanne. Il s'agissait d'un document qui portait sur les réponses de 134 255 questionnaires, au 15 juin 1964[7].

L'émission Temps présent de la Radio télévision suisse est revenue sur cet épisode en 1998, et durant leur enquête, les journalistes ont retrouvé des microfilms portant sur une préenquête antérieure au questionnaire, et ayant servi de base pour la rédaction de ce dernier. Ces microfilms se trouvaient à l'université de Buffalo aux États-Unis. C'est le professeur Navoll, passionné par les pays multilingues, qui avait demandé à Charles Apothéloz de lui fournir une copie sur microfilm de cette préenquête. Dans toute cette affaire de censure, Charles Apothéloz, voyait plus un problème de conformisme de la part des autorités, qu'une atteinte aux libertés des citoyens suisses[8].

Vestiges de l'Expo

Il ne reste plus guère de vestiges de l'Expo 64, mais de rares éléments subsistent encore[10] :

  • Le Théâtre de Vidy
  • Esplanade des Trois Suisses
  • Les structures en bĂ©ton de la VallĂ©e de la Jeunesse et la place de jeux
  • La Voile d'Or
  • Le petit train de Vidy
  • La Place de Granit "La Terre et la ForĂŞt"[11]
  • La Fontaine de Cuivre (fontaine Ă  la gloire de l'eau)[12]
  • Le monorail du constructeur Von Roll n'est plus prĂ©sent en Suisse. Une portion de celui-ci a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e dans le parc d'attractions britannique Pleasure Beach, Blackpool et une autre portion fut rĂ©utilisĂ©e pour constituer une partie du Minirail (en) de l'Exposition universelle de 1967 Ă  MontrĂ©al. Il est Ă  noter que le plus petit circuit du Minirail est toujours en fonction dans le parc d'attractions La Ronde[13] - [14] - [15].

L'autoroute A1

L'autoroute A1 entre Genève et Lausanne fut construite en vue de l'ouverture de l'Expo 64 pour les visiteurs ainsi que le rond-point de la Maladière à Lausanne-Sud, fin de l'autoroute.

Bibliographie

  • (de) Lukas Zurfluh, « FlĂĽchtig und dauerhaft zugleich. Die Architektur der Expo 64 in Lausanne », Art + Architecture, no 2,‎ , p. 42-49 (ISSN 1421-086X).

Références

  1. Préparer l'Expo, Ville de Lausanne
  2. Les secteurs, Ville de Lausanne
  3. Attractions principales site lausanne.ch consulté le 1er décembre 2010.
  4. Fabre Eugène, « Les Baladins ont créé Les cannibales : une sotie en quatre actes de Jacques Aeschlimann », Journal de Genève, 4 mai 1964.
  5. Un jour en Suisse, Gulliver à l’Expo 64, un questionnaire censuré, Municipalité de Lausanne
  6. Lausanne 1964: deux idées, une Expo
  7. Gulliver publie les résultats généraux de son questionnaire au 15 juin 1964
  8. Les secrets de Gulliver, 10 septembre 1998, Temps présent
  9. Gulliver, 1er octobre 1964, Continents sans visa, Télévision suisse romande
  10. Vestiges de l’Expo 64, 17 avril 2014, Le Temps (quotidien suisse)
  11. , Ville de Lausanne
  12. « La Fontaine de Cuivre, Ville de Lausanne »
  13. « Le monorail », sur Exposition nationale de Lausanne 1964, Ville de Lausanne (consulté le )
  14. John Robert Gold et Margaret M. Gold, Cities of Culture : Staging International Festivals and the Urban Agenda, 1851-2000, Ashgate Publishing, , 311 p. (ISBN 978-1-84014-285-3, lire en ligne), p. 122
  15. Beauchamp, Exhibiting Electricity, Institution of Electrical Engineers, , 337 p. (ISBN 978-0-85296-895-6, lire en ligne), p. 287

Voir aussi

Liens externes

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