Éditions Denoël
Éditions Denoël est une maison d'édition du groupe Gallimard depuis le rachat de 90 % des parts de la société par Gaston Gallimard en 1946. Elle a été fondée le par l'éditeur français d'origine belge Robert Denoël et son ami américain Bernard Steele (1902-1979)[1].
Repères historiques | ||
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Création | 1930
1958 immatriculation sté actuelle |
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Fiche d’identité | ||
Forme juridique | Société à responsabilité limitée
SIREN 582 091 211 |
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Siège social | Paris (France) | |
Dirigée par | depuis le 10-05-2019 : Frederic Schwamberger | |
Collections | Lunes d'encre | |
Langues de publication | Français | |
Société mère | Gallimard | |
Site web | www.denoel.fr | |
Préfixe ISBN | 978-2-207 | |
Données financières | ||
Chiffre d'affaires | 2 787 300 € en 2017 | |
Résultat net | -295 300 € en 2017 (perte) | |
Historique
Les débuts
L'origine de cette maison remonte au [2] quand Robert Denoël fonde la nouvelle société « Aux Trois Magots, Blanche, Denoël & Cie » et commence à publier dès juillet suivant. En , sont fondées les « éditions Robert Denoël - À l'enseigne des Trois Magots », au 60, avenue de La Bourdonnais. Le , la société devient les « éditions Denoël et Steele », grâce au soutien de Bernard Steele, qui avait permis de garder Eugène Dabit au catalogue[3].
La maison d'édition connaît son premier succès avec la publication en 1932 de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline. Recalé par le jury du prix Goncourt alors qu'il faisait partie des favoris, le roman obtient toutefois le prix Renaudot.
Le , Béatrice Hirshon, mère de Bernard Steele, entre dans le capital de la société. Le , la raison sociale devient « Éditions Denoël », Robert Denoël ayant racheté les parts de ses associés américains.
En 1933, Denoël et Steele publie Le Fascisme : doctrine, institutions de Benito Mussolini. En 1934, Denoël édite Les Cloches de Bâle de Louis Aragon et Héliogabale ou L'Anarchiste couronné d'Antonin Artaud, puis, en 1936, Mort à crédit de Céline, ainsi que les virulents pamphlets de ce dernier, notamment Bagatelles pour un massacre (1937) et L'École des cadavres (1938). À cette époque, l'activité de la maison Denoël peut être considérée comme atypique et ambiguë si l'on considère la diversité de ses publications. En effet, jusqu'en , elle publie le magazine politique anti-allemand Notre combat et, durant la même période, les écrits antisémites de Céline et Lucien Rebatet.
En 1943, René Barjavel publie son roman le plus connu: Ravage aux éditions Denoël ou il est chef de fabrication
Robert Denoël est assassiné en dans des circonstances restées mystérieuses. Entretemps, la direction avait été assurée par Maximilien Vox. Par la suite, Jeanne Loviton devient propriétaire du fonds et revend la maison Denoël à Gaston Gallimard.
En 1954, les éditions Denoël créent la collection Présence du futur, consacrée à la publication d'ouvrages de science-fiction, éditant des livres au format classique puis bientôt uniquement au format « poche », que Robert Kanters dirige jusqu'en 1976. En 1989, une collection consacrée aux ouvrages de fantastique au format poche est créée : Présence du fantastique.
Après 1990
Les éditions Denoël publient depuis 1990 une centaine de titres par an, répartis dans différentes collections couvrant notamment les domaines de la fiction française et étrangère, des documents d'enquête et de témoignage, des essais, et de la bande dessinée.
En 1991 est créée la collection Présences, consacrée aux ouvrages relevant de la science-fiction, cette fois au format traditionnel.
En 1999, les éditions Denoël créent la collection d'imaginaire (fantasy, science-fiction et fantastique) Lunes d'encre, dont la direction est confiée à Gilles Dumay.
En 2003, Denoël se dote de la collection « Denoël Graphic », vouée à la narration graphique et à l'exploration des frontières entre le roman et la bande dessinée. La collection créée et dirigée par Jean-Luc Fromental compte une soixantaine de titres.
De 2006 à 2008, le directeur des éditions, Olivier Rubinstein publie avec la société des auteurs la revue Le Meilleur des mondes, qui entend se faire une place dans le débat intellectuel français et international.
En , Olivier Rubinstein, en poste depuis 1998, démissionne de sa fonction de directeur des éditions, pour devenir conseiller culturel et directeur de l'Institut français de Tel-Aviv[4]. Béatrice Duval, précédemment directrice adjointe « domaine étranger » des Presses de la Cité, est nommée par Antoine Gallimard en pour lui succéder[5], l'héritier de Gallimard exprimant son souhait que « Denoël retrouve sa place dans la littérature populaire de qualité[6]. » Un « redéploiement » de la ligne éditoriale du secteur romanesque de la maison est alors annoncé[7].
En , Dorothée Cunéo devient directrice des éditions Denoël, en tandem avec Frédéric Schwamberger[8].
Identité visuelle (logotype)
- Logo de 1988 à 2010.
- Logo depuis 2010.
Annexes
Bibliographie
- Pierre Boudrot, Bibliographie des éditions Denoël et Steele ( - ), Paris, librairie Henri-Vignes & éditions des Cendres, 2014.
Lien externe
Notes et références
- « Bernard Steele (1902-1979) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Documents - actes des sociétés - Aux Trois Magots », sur www.thyssens.com (consulté le )
- Pascal Fouché, « Recherche du mot "Denoël" dans la Chronologie de l’édition française », sur editionfrancaise.com (consulté le )
- « Le directeur général de Denoël quitte son poste pour l'Institut français de Tel-Aviv », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Catherine Andreucci, « Béatrice Duval remplace Olivier Rubinstein à la tête de Denoël », sur LivresHebdo.fr, (consulté le )
- « Béatrice Duval prend la direction de Denoël », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Emmanuel Lemieux, « Une femme à la tête des éditions Denoël » , sur lesinfluences.fr, (consulté le )
- Pauline Leduc, « Une nouvelle direction pour Denoël », sur Livres Hebdo, (consulté le ) : « Dorothée Cunéo rejoint le groupe Madrigall où elle sera, à compter du 26 aout, directrice des éditions Denoël, succédant à Béatrice Duval qui a pris, le 2 mai, la direction générale du Livre de poche. Elle travaillera en tandem aux côtés de Frédéric Schwamberger, récemment nommé gérant mandataire social de la maison tout en conservant son poste de directeur de Futuropolis, autre filiale du groupe. »