Martin Fayulu
Martin Madidi Fayulu, né le à Kinshasa, est un homme politique de la république démocratique du Congo (RDC). Candidat de la coalition Lamuka, il est annoncé deuxième à l'élection présidentielle de 2018 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) conformément aux résultats provisoires contestés par ce dernier et préalablement rejetés par l'Union Africaine (UA)[1], puis entérinés par la Cour Constitutionnelle.
Martin Fayulu | |
Martin Fayulu en 2018. | |
Fonctions | |
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Président de l'Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) | |
Coalition | Coalition Lamuka |
Député national | |
– (7 ans, 3 mois et 7 jours) |
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Élection | 28 novembre 2011 |
Réélection | 30 décembre 2018 |
Circonscription | Lukunga (district), Kinshasa |
Législature | 2e législature de la 3e République |
Biographie | |
Nom de naissance | Martin Madidi Fayulu |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kinshasa (république démocratique du Congo) |
Nationalité | Congolais |
Parti politique | Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) |
Selon les documents de la CENI et de la Conférence épiscopale congolais (CENCO), Martin Fayulu sortirait vainqueur avec 62,11 % des suffrages exprimés[2] - [3].
Biographie
Martin Madidi Fayulu naît le à Kinshasa. Il est le fils de Ngamiaka Gérard Fayulu et de Makuya Marie Nsaka.
Formation
Fayulu fréquente l'université Paris-XII où il obtient une maîtrise en économie générale, l'Institut supérieur de gestion de Paris ainsi que l'European University of America à San Francisco où il obtient une maîtrise en administration des affaires.
Carrière dans les affaires
Il rejoint le groupe pétrolier Mobil à Kinshasa en et termine sa carrière dans le groupe en 2003 au poste de directeur général d'ExxonMobil Éthiopie, après avoir assumé diverses responsabilités au siège de Mobil à Fairfax (États-Unis), au siège de Mobil Africa à Paris et dans d'autres affiliés ExxonMobil en Afrique (Côte d'Ivoire, Kenya, Nigeria et Mali).
DĂ©buts en politique
Martin Fayulu décide de s'engager en politique au début des années 1990. En 1990, il est président du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui est alors membre de l'Union sacrée de l'opposition[4]. En 1991, il participe à la Conférence nationale souveraine (CNS) au sein de laquelle il est vice-président de la Commission Économie, Industrie et PME[5].
En 1993, il est élu par ses pairs de la CNS comme membre du Haut Conseil de la république Parlement de Transition (HCR-PT). Élu en 2006, à la fois député provincial de la ville de Kinshasa et député national, il opte de siéger à l'Assemblée provinciale de Kinshasa, laissant ainsi son mandat de député national à son suppléant[6] - [7].
En , il participe à la création du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé), parti duquel il est président[8]. À l'élection législative de 2011, il est élu député national avec deux autres collègues du parti[9]. Il démissionne en janvier 2017 pour protester contre le report des élections[10].
Martin Fayulu est également coordonnateur de la Coalition Lamuka, plate-forme politique qui regroupe une vingtaine de partis politiques. Ainsi que Sauvons la RDC[11], un regroupement socio-politique créé le .
Élection présidentielle de 2018
Le , Martin Fayulu est désigné comme candidat à l'élection présidentielle du 23 décembre 2018 par ses partenaires membres de la coalition « Lamuka » (Réveille-toi, en lingala) après trois jours de concertation à Genève. Il s'engage alors, si élu, à effectuer un mandat de transition de deux ans. L'accord est cependant mort-né, deux des sept signataires, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe s'en retirant quelques jours plus tard sous la pression de leurs bases respectives[8].
Le , la CENI proclame les résultats provisoires des élections du . 18 329 318 votants se sont exprimés lors de ce suffrage, soit 47 % des 40 millions d'électeurs congolais susceptibles de voter. Avec 7 051 013 voix, soit 38,57 % de votes valablement exprimés en sa faveur, Félix Tshisekedi devance Martin Fayulu et ses 6 366 732 voix. Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du parti du président sortant, termine sur la troisième marche du podium avec 4 357 359 voix[12]. Néanmoins, Fayulu conteste les résultats et revendique 61 % des voix[13] et les résultats sont mis en doute par la Conférence épiscopale nationale du Congo et par le gouvernement français[14].
Le , il dépose un recours à la Cour constitutionnelle[15].
Le , des fuites de résultats obtenues par RFI, le Financial Times, TV5 Monde, issues de résultats compilés par la Céni et par la Cenco, montreraient une victoire de Fayulu[16]. Fayulu obtiendrait entre 62,8 et 73,61 %, Shadary entre 7,90 et 17,99 % et Tshisekedi entre 15 et 17 %[17] - [18] - [19] - [20].
Dans la nuit du au , Félix Tshisekedi est proclamé président élu de la République par la Cour constitutionnelle[21]. Fayulu s'autoproclame président élu et appelle la communauté internationale à ne pas reconnaître cette décision[22], en vain.
Élu député DO (Dynamique de l'Opposition) de Kinshasa I Lukunga fin 2018, il renonce à son mandat le [23].
Élection présidentielle de 2023
En , lors du congrès qui s'est tenu à Kisangani, Fayulu est investi candidat de l'ECiDé pour l'élection présidentielle dont la tenue est prévue pour 2023[24].
Vie privée
Martin Fayulu est chef d'entreprise dans divers secteurs, notamment l'hôtellerie, l'immobilier et l'agriculture. Il est marié à Esther Ndengue Fayulu et père de trois enfants. Il est évangélique[25].
Notes et références
- « RDC : l'Union africaine demande «la suspension de la proclamation des résultats définitifs» », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Elections en RDC: où se trouve la vérité des urnes? », sur RFI, (consulté le )
- « RDC : une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le vainqueur de la présidentielle – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
- « conférence nationale souveraine », sur Radio Okapi.
- Célestin Kabuya Lumuna Sando, La République Démocratique du Congo en transition, in Séminaire international sur la gestion de la transition en République démocratique du Congo, Kinshasa, 26-28 avril 2004 (lire en ligne).
- « Martin Fayulu la pression constante ».
- « Députés nationaux ».
- « Elections en RDC: Tshisekedi et Kamerhe se retirent de l’accord de Genève », Radio France internationale, .
- « Le député Fayulu détenu à Kinshasa ».
- « Présidentielle en RDC : Martin Fayulu, le candidat malheureux de l'élection », sur TV5MONDE (consulté le ).
- « Sauvons la RDC ».
- « Félix Tshisekedi remporte la présidentielle en RDC », sur L'Echo, (consulté le ).
- « RDC: retour sur l’annonce de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Présidentielle en RDC : la France met en doute la conformité des résultats proclamés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Présidentielle en RDC: Fayulu a déposé son recours à la Cour constitutionnelle.
- « RDC: réactions de l’UDPS et du FCC après les révélations sur les résultats », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Elections en RDC : Martin Fayulu est-il le vrai vainqueur ? », sur TV5MONDE (consulté le ).
- Élections en RDC: où se trouve la vérité des urnes?.
- RDC : une fuite de documents révèle que Martin Fayulu serait le vainqueur de la présidentielle.
- RDC: Une fuite de données désigne Fayulu comme gagnant des élections avec une large avance.
- « En RDC, Félix Tshisekedi est proclamé président par la Cour constitutionnelle », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « RDC : Martin Fayulu s’autoproclame « seul président légitime » du pays », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Non-cumul en RDC: près de 25 députés renoncent à leur mandat », sur RFI Afrique (consulté le ).
- Pascal Mulegwa, « RDC: investi candidat à la présidentielle, Martin Fayulu veut sa revanche », Radio France internationale,
- « Félix Tshisekedi et Martin Fayulu présents ce matin à l'église Philadelphie », mediacongo.net,‎ (lire en ligne, consulté le ).