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Mobil

Mobil est une importante compagnie pétrolière américaine, née en 1911 de la scission de la Standard Oil de John D. Rockefeller et intégrée en 1999 dans l’ensemble ExxonMobil, à l'issue d'une fusion avec la compagnie Exxon Corporation. La marque Mobil est toujours utilisée par ExxonMobil, selon les emplacements géographiques.

Mobil
logo de Mobil
illustration de Mobil

Création 1911
Dates clés 1996 : fusion des activités européenne avec BP

1999 : fusion avec Exxon

Actionnaires ExxonMobil Fuels & Lubricants Company (d) (depuis )
Activité Commerce de détail de carburants automobiles en magasin spécialisé (d)
Produits Carburants
Lubrifiants
Magasins
Société mère ExxonMobil
Sociétés sœurs Exxon
Esso
Site web www.mobil.com

Historique

  • John D. Rockefeller crĂ©e la Standard Oil en 1870, qui contrĂ´le la moitiĂ© de la distribution du pĂ©trole mondial en 1900 et 85 % du volume intĂ©rieur des États-Unis en 1904. Profitant de ce monopole sur la distribution, il fait pression sur les producteurs pour faire baisser le prix de vente.
  • En 1911, l'État fĂ©dĂ©ral amĂ©ricain condamne la Standard Oil Ă  la dissolution pour violation des lois antitrust : la sociĂ©tĂ© est scindĂ©e en 34 sociĂ©tĂ©s distinctes, parmi lesquelles Standard Oil Co. of New Jersey (SONJ, la future Exxon) et Standard Oil Co. of New York (Socony, la future Mobil).
  • En 1920, Socony crĂ©e la marque « Mobiloil ».
  • En 1931, Socony et Vacuum Oil fusionnent pour former Socony-Vacuum[1].
  • Ă€ partir de 1911, SONJ dispose des droits d’utilisation de la marque « Standard Oil » dans six États de l'Est des États-Unis[alpha 1]. Pour ces États, elle dĂ©cide de vendre ses produits sous la marque « Esso », acronyme de « Eastern States Standard Oil » en français : « Standard Oil des États de l'Est Â». SONJ utilise aussi la marque Esso dans l'État de New York et dans les six États de la Nouvelle-Angleterre car la Socony-Vacuum[alpha 2] ne s'y oppose pas. NĂ©anmoins, dans les autres États des États-Unis, les autres compagnies issues de la scission de Standard Oil de 1911[alpha 3] s'y opposent et obtiennent en 1937 un arrĂŞt de la Cour suprĂŞme[2] en leur faveur. En 1941, SONJ acquiert en complĂ©ment les droits d'utilisation de la marque « Esso » dans cinq autres États[alpha 4]. Dans la plupart des autres États, SONJ utilise la marque « Enco (en) » (pour « Energy Company »), et « Humble » dans les autres.
  • En 1933, SONJ (aussi appelĂ©e New Jersey Standard) et Socony-Vacuum s'associent dans une sociĂ©tĂ© Ă  parts Ă©gales pour leurs activitĂ©s en ExtrĂŞme-Orient ; cette association qui s'appelle « Stanvac » devient ensuite prĂ©sente dans environ 50 pays du Monde, dont la Nouvelle-ZĂ©lande, la Chine, des pays de l'Afrique de l'Est, avant d’être dissoute en 1962.
Mobiloil Publicité (1950)
  • Les deux sociĂ©tĂ©s, SONJ et Socony, font partie dudit « cartel des sept sĹ“urs » jusqu'en 1959.
  • En 1955, Socony-Vacuum est renommĂ©e Socony Mobil Oil Company.
  • En 1963, Socony Mobil Oil Company transforme sa marque « Mobiloil » en « Mobil », avec un nouveau logotype.
  • En 1966, Socony Mobil Oil Company devient la « Mobil Oil Company ».
  • En 1996, BP reprend les activitĂ©s europĂ©enne de Mobil Oil Company comprenant entre autres les stations services Mobil[3] - [4].
  • Le , Exxon Corporation et Mobil Oil Company, respectivement numĂ©ros 2 et 4 mondiaux Ă  l'Ă©poque derrière BP[alpha 5], dĂ©cident de fusionner leurs activitĂ©s pour former la nouvelle sociĂ©tĂ© « ExxonMobil Corporation ».
Station-service Socony aux Indes orientales néerlandaises (actuelle Indonésie).

Mobil après la fusion avec Exxon

Les marques de Mobil

Une station-service Mobil en 2005 en Californie.

La division Mobil chez ExxonMobil comprend trois marques, de domaines d'activités historiques.

Mobil

L'activité principale de Mobil est la distribution de carburants domestique et industriel. La marque Mobil couvre aussi une gamme de lubrifiants.

Mobil 1

Mobil 1 fut le premier lubrifiant moteur synthétique lancé par Mobil en 1974. Cette huile moteur 100 % synthétique reste la plus vendue au monde.

ExxonMobil, au travers de cette marque, est un partenaire et sponsor incontournable de la Formule 1, notamment au sein de l'Ă©curie McLaren.

Mobil Delvac

C'est une marque spécialisée dans des lubrifiants pour véhicules commerciaux.

Mobil au Canada

En Saskatchewan en 2018, une station-service dans un magasin appartenant Ă  Loblaw, convertie Ă  l'enseigne Mobil.

En , la compagnie Loblaw a vendu son réseau de 213 stations-service (toutes rattachées à ses différentes épiceries) à Brookfield Business Partners (en). Brookfield a annoncé qu'elle concéderait une licence d'utilisation de la marque Mobil auprès de la filiale canadienne Imperial Oil d'ExxonMobil, ce qui en ferait une sœur du réseau de stations-service Esso de la société. Dans le cadre de la convention de vente, les stations Mobil continuent d’offrir le programme de récompenses PC Optimum de Loblaw. L'année suivante, l'Imperial a annoncé la signature d'un accord séparé avec Loblaw visant également l'adoption de PC Optimum dans la chaîne Esso à compter de [5].

Mobil en Indonésie

En 2000, l'hebdomadaire Business Week accuse Mobil Oil de complicité avec les forces armées indonésiennes dans les massacres perpétrés à proximité des installations de l'entreprise, dans la province d'Aceh. Depuis 1980, année où les séparatistes du Mouvement pour un Aceh libre ont commencé leurs attaques contre les installations de Mobil, et chaque fois que la loi martiale était imposée, des rumeurs de disparitions et d'exécutions massives ont circulé. En 1999, après la chute du régime de Suharto, le Comité indonésien des droits de l'homme a découvert une douzaine de fosses communes contenant les corps de centaines de personnes, dont beaucoup avaient été torturées. Mobil a d'abord nié toute implication dans l'affaire, puis reconnu avoir fourni de la nourriture, du carburant et des équipements aux troupes chargées de protéger ses installations. Selon un groupe d'ONG indonésiennes, cet équipement a notamment été utilisé pour creuser les tombes[6].

Notes et références

Notes

  1. Le Maryland, la Virginie-Occidentale, la Virginie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et le district de Columbia.
  2. Qui y dispose des droits d’utilisation de la marque « Standard Oil ».
  3. Notamment Socal (Standard Oil of California), Amoco (Standard Oil of Indiana), Marathon Petroleum (Ohio Oil Company), Sohio (Standard Oil of Ohio (en)).
  4. La Pennsylvanie, le Delaware, l’Arkansas, le Tennessee et la Louisiane
  5. Appelée BP-Amoco à l'époque.

Références

  1. « Business & Finance: Socony-Vacuum Corp. », sur time.com, Time magazine, (consulté le ).
  2. « The Return of Esso Gasoline ? » [« Le retour des carburants Esso ? »], sur cspdailynews.com, CSP Daily News, (consulté le ).
  3. « BP et Mobil lancent la restructuration de leurs activités de raffinage-distribution en Europe », sur Les Echos, (consulté le )
  4. Institut National de l’Audiovisuel- Ina.fr, « BP : Drums », Publicité sur la fusion des activités européenne de BP et Mobil, sur Ina.fr (consulté le )
  5. « Le numéro un mondial du pétrole Mobil s'implante au Québec », Autonet, .
  6. Roland-Pierre Paringaux, « « Business », pétrole et droits humains », sur Le Monde diplomatique,

Voir aussi

Article connexe

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