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Ituri

L'Ituri est depuis 2015 une province de la république démocratique du Congo à la suite de l'éclatement de la Province orientale[2]. L'Ituri a comme chef-lieu Bunia, dans le territoire d'Irumu. L'Ituri a une superficie de 65 658 km2 et est situé sur le versant occidental du lac Albert. Il possède des frontières avec l’Ouganda et le Soudan du Sud. Il comprend cinq territoires administratifs, qui sont : Aru (6 740 km2), Djugu (8 184 km2), Irumu (8 730 km2), Mahagi (5 221 km2) et Mambasa (36 783 km2).

Province de l'Ituri
Ituri
Localisation de l'Ituri à l'intérieur de la république démocratique du Congo
Administration
Pays Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Chef-lieu Bunia
Plus grande ville Bunia
Assemblée 28 sièges
Sénat 4 sièges
Assemblée provinciale 48 sièges
Gouverneur Johnny Luboya Nkashama[1]
Fuseau horaire UTC+2
Démographie
Population 4 241 236 hab. (2006)
Densité 65 hab./km2
Rang 4e
Langue Officielle : français
Nationale : kiswahili,Lingala
Géographie
Coordonnées 1° 50′ 00″ nord, 29° 30′ 00″ est
Superficie 65 658 km2
Rang 16e
Liens
Site web http://provinceituri.co/
Sources

    Histoire

    L’Ituri est en proie à un conflit interethnique depuis 1999 qui a fait plus de 50 000 morts et 500 000 déplacés. Parmi les organisations rebelles, on peut citer l’Union des patriotes congolais, les généraux rebelles Nkundabatware et Mutebesi du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et les Forces armées du peuple congolais.

    En 2003, l'ONG Human Rights Watch décrit l'Ituri comme « le coin le plus sanglant du Congo »[3]. C'est dans ce contexte que survient la campagne militaire « Effacer le tableau », au cours de laquelle de nombreuses atrocités sont commises contre les civils d'après la Mission des Nations unies au Congo-Kinshasa (MONUC)[4].

    L'Ituri a été le cadre de l'opération militaire d'interposition de l'Union européenne, menée dans le cadre de la PESD, baptisée « Opération Artémis », de juin à septembre 2003.

    Depuis , le gouverneur de la province est Johnny Luboya Nkashama[5].

    A partir de fin 2022, l'Ituri rebascule dans une ère de violence. Entre décembre 2022 et avril 2023, près de 500 civils sont tués dans la région[6].

    Géographie

    Située au nord-est du pays, elle est limitrophe de trois provinces rd-congolaises, de deux régions ougandaises et d'une province sud-soudanaise.

    L’Ituri est une région de haut plateau (800-2000 mètres) qui possède une grande forêt tropicale mais aussi des paysages de savane. Le district possède une faune rare (Okapi...). Pour ce qui est de la flore, on y trouve des arbres Mangungu, avec les feuilles desquels les pygmées Mbuti construisent leur maison.

    Subdivisions

    La province est divisée en une ville et cinq territoires[7] :

    Province de l'Ituri
    Code
    INS
    SubdivisionChef-lieuSuperficie
    (km²)
    Population
    Ville de BuniaBunia58366 126
    5051Territoire d'IrumuIrumu8 730
    5052Territoire de MambasaMambasa36 783
    5053Territoire de DjuguDjugu8 184
    5054Territoire de MahagiMahagi8 1841 885 000
    5055Territoire d'AruAru6 7401 623 987
    Une patrouille terrestre du bataillon bangladais de la MONUSCO.

    Économie

    Le district de l’Ituri est riche en or, avec notamment la mine de Kilo-Moto.

    Forêt de l'Ituri

    La forêt équatoriale de l'Ituri (ou de l'Aruwimi) se trouve en Ituri, au nord-est de la république démocratique du Congo. La forêt de l'Ituri occupe une superficie d'environ 63 000 kilomètres carrés, et se situe entre 0° et 3°N et 27° et 30° E. L'altitude la forêt est étalée de 700 m à 1 000 m. La température moyenne est de 31 °C (88 °F) et l'humidité moyenne de 85 % (Wilkie 1987)[8]. Environ 20 % de la forêt équatoriale est constituée de la Réserve de faune à okapis, inscrite sur la liste du patrimoine mondial UNESCO. La forêt héberge également les pygmées Mbuti, un des nombreux peuples de chasseurs-cueilleurs vivant dans la forêt du bassin du Congo, caractérisés par leur petite taille (en moyenne moins d'un mètre cinquante). Ils furent l'objet d'une étude de Colin Turnbull, The Forest People, en 1962.

    La forêt de l'Ituri fut traversée pour la première fois par un Européen en 1887, Henry Morton Stanley, au cours de l'expédition de secours à Emin Pasha.

    Notes et références

    1. Stanis Bujakera Tshiamala, « État de siège en RDC : qui sont les chefs militaires choisis par Félix Tshisekedi ? », sur jeuneafrique.com,
    2. Découpage territorial : procédures d'installation de nouvelles provinces
    3. « Ituri: le coin le plus sanglant du Congo. Qui est qui - Groupes politiques armés en Ituri (mai 2003) », sur Human Rights Watch, .
    4. Kofi Annan, « Rapport de l’Équipe spéciale d’enquête sur les événements de Mambasa », sur undocs.org, Organisation des Nations unies, .
    5. « RDC: la polémique continue sur la nomination d’anciens rebelles comme gouverneurs militaires », sur rfi.fr, .
    6. « En RDC, l’Ituri s’enfonce dans la violence – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
    7. Conservation Biology Institute, Les territoires du Congo, Corvallis (Oregon), 14 mai 2011
    8. Wilkie, David. S. 1987. Impact of Swidden Agriculture and Subsistence Hunting on Diversity and Abundance of Exploited Fauna in the Ituri Forest of Northeastern Zaire. Unpublished Ph.D. dissertation, Department of Forestry and Wildlife Management, University of Massachusetts.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

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