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Human Rights Watch

Human Rights Watch (HRW) est une organisation non gouvernementale internationale (ONGI) qui se donne pour mission de défendre les droits de l'homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme[1]. Cette organisation déclare militer notamment pour la liberté de la presse, l'abolition de la peine de mort et de la torture mais aussi pour le respect de l'ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, en particulier dans les domaines de l'éducation et du logement[2] - [3]. Elle intervient également dans les conflits, dénonçant entre autres les crimes de guerre ou le trafic d'armes. Human Rights Watch demande l'arrêt des crimes commis par les gouvernements ou les groupes rebelles, dans le cadre de guerres internes.

Human Rights Watch
Logo de Human Rights Watch.
Histoire
Fondation
Prédécesseur
Organisation
Membres
Effectif
450 employés ()
Fondateurs
Robert L. Bernstein, Aryeh Neier (en), Jeri Laber (en)
Président
James F. Hoge (en)
Directrice
Tirana Hassan (en) (depuis )
Sponsor
Chiffre d'affaires
70 485 098 dollars amĂ©ricains ()
RĂ©compenses
Prix Nobel de la paix ()
Prix Theodor-Heuss ()
Prix des droits de l'homme des Nations unies ()
Prix des quatre libertés de Roosevelt - liberté d'être à l'abri de la peur
Site web
Identifiants
IRS

Human Rights Watch publie chaque année un rapport rendant compte de la situation des droits de l'homme et mène des enquêtes régulières et systématiques sur les violations des droits de l'homme dans plus de 60 pays et territoires. Son siège se trouve à New York, aux États-Unis et possède plusieurs bureaux dans de nombreuses métropoles dans le monde.

Si l'organisation est critiquée quant à son indépendance et la façon dont elle mène certaines missions, ses rapports sont souvent repris par la presse[4].

Création et historique

Kenneth Roth, directeur exécutif d'Human Rights Watch depuis 1993, lors de son intervention à la 44e Munich Conference on Security Policy en 2008.

L'un des ancêtres de HRW, Helsinki Watch, fut fondé en 1978, avec à l'époque deux employés[5], pour vérifier que l'Union soviétique respectait les accords d'Helsinki. Des organisations qui avaient été créées pour surveiller le respect des droits de l'homme dans d'autres régions du monde (Americas Watch en 1981, Asia Watch en 1985, Africa Watch en 1988 et Middle East Watch en 1989), fusionnèrent en 1988 avec Helsinki Watch pour former Human Rights Watch, en parallèle d'une campagne commune pour l'interdiction des mines terrestres qui rapprocha ces organisations[6].

Human Rights Watch est membre de l’International Freedom of Expression Exchange (IFEX), un réseau virtuel mondial d’ONG qui surveille les violations à la liberté d’expression et organise, fédère ou relaie les campagnes conjointes ou organisées par ses membres, pour la défense des journalistes, écrivains et d’autres personnes persécutées du fait de leur implication dans des activités liées à la liberté d’expression.

Alison Des Forges[7], militante d'Human Rights Watch en Afrique.

Human Rights Watch a obtenu en 1997 le prix Nobel de la paix en tant que membre de la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel[8] - [9].

En 2013, l'ONG comprend 360 employés, dans 90 pays, soutenus « par des comités de soutien comptant des journalistes, des procureurs, des ténors du barreau, des diplomates, des artistes… »[5].

Principes et objectifs

Human Rights Watch est impliquée dans la lutte contre les activités et problèmes sociaux suivants :

Elle lutte Ă©galement pour la globalisation des causes suivantes :

Direction

Le directeur exécutif de Human Rights Watch est l'Américain Kenneth Roth, un ancien procureur des États-Unis pour le sud de l'État de New York[16].

L'actuel président du conseil d'administration est le rédacteur en chef de la revue Foreign Affairs, James F. Hoge Jf.

Financement

Pour l'année fiscale finissant en , HRW a déclaré avoir perçu 70 millions de dollars US de dons[17]. HRW affirme qu'elle n'accepte aucun financement provenant directement ou indirectement de gouvernements et que les contributions sont toutes issues de particuliers, de fondations, et selon des critères précis, d'entreprises privées[18].

Selon l'association NGO Monitor (en), en 2007-2008 HRW a reçu 987 818 dollars de la branche nĂ©erlandaise de l'association caritative Oxfam, Oxfam Novib, laquelle finance la majeure partie de son budget grâce au gouvernement hollandais. Cela ne cadre pas avec le fait que HRW dĂ©clare n'accepter aucun financement direct ou indirect de la part de gouvernements[19].

En 2010, HRW reçoit 100 millions de dollars du milliardaire américain George Soros[20].

HRW a publié en la liste des dépenses de l'organisation.

Programmes DĂ©penses 2013
Afrique 6 404 355 $
AmĂ©rique 1 755 781 $
Asie 5 443 146 $
Europe et Asie centrale 4 282 969 $
Moyen-Orient et Afrique du Nord 3 867 015 $
États-Unis 2 367 775 $
Droits des enfants 1 873 626 $
SantĂ© et droits humains 2 077 916 $
Justice internationale 1 587 843 $
Droits des femmes 2 533 126 $
Autres programmes 13 477 056 $
Frais de fonctionnement DĂ©penses 2013
Direction et services gĂ©nĂ©raux 3 493 157 $
Collecte de fonds 9 560 361 $

La Fondation Gere, créée par l'acteur américain Richard Gere, cite HRW dans la liste des organismes qu'elle aide par des subventions au titre de leur travail dans le domaine des droits humains en particulier en Chine et au Tibet[21].

Publications

Human Rights Watch publie des rapports sur de nombreux thèmes ainsi qu’un Rapport Mondial qui présente chaque année un panorama de l’état de droits humains dans le monde. Ce rapport est publié par Steven Stories Press depuis 2006 ; la plus récente édition, Rapport Mondial 2014[22], est parue en .

Ces rapports font souvent autorité[4] et sont, selon le journaliste Victor Koscher, « pour les médias indépendants une source précieuse »[23].

Polémiques

En 2010, The Times écrit que HRW a « presque éclipsé » Amnesty International. Selon le journal, au lieu d'être soutenu par une adhésion de masse comme Amnesty International, HRW dépend des donateurs riches qui aiment voir les rapports de l'organisation faire les manchettes des journaux. Pour cette raison, selon The Times, HRW tend à « se concentrer trop sur des endroits dont les médias se soucient déjà », en particulier dans la couverture disproportionnée d'Israël[24].

Afrique

D’après The Economist en 2009, HRW été accusée par le gouvernement d'Éthiopie de diffuser des données faussées à propos de violations des droits humains lors de l'épisode de répression éthiopienne dans l'Ogaden en 2007-2008. Il déclare dans un rapport n'avoir pas trouvé trace de telles violations, alors qu'HRW allait jusqu'à dénoncer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité[25].

Amérique latine

L’ONG a été accusée d'avoir été influencée par la politique étrangère des États-Unis[26], en particulier vis-à-vis de l’Amérique latine[27] - [28] - [29] - [30] - [31].

Pour le directeur du Center for Economic and Policy Research, Mark Weisbrot, HRW « s’aligne au centimètre près sur la politique étrangère des États-Unis en Amérique latine ». Il est par exemple reproché au directeur exécutif de la division « Amériques » de l’organisation, José Miguel Vivanco, des propos contre les présidentes brésilienne Dilma Rousseff et argentine Cristina Fernández de Kirchner et d'avoir peu réagi lors des coups d’État contre les présidents hondurien Manuel Zelaya en 2008 et haïtien Jean-Bertrand Aristide en 2004[32].

Conflit israélo-palestinien

Dans le conflit israélo-palestinien, HRW a été accusée de rapports déséquilibrés en défaveur d’Israël. Ainsi, quand HRW traite des opérations militaires israéliennes contre le Hezbollah au sud du Liban en 2006, le directeur national de la Anti-Defamation League, Abraham Foxman (en), critique son « immoralité »[33]. Alan Dershowitz, professeur de droit, écrit dans The Jerusalem Post : « Quand il s’agit d’Israël et de ses ennemis, HRW manipule les faits, triche sur les interviews et met en avant des conclusions prédéterminées qui sont dictées plus par l’idéologie que par les faits »[34].

Le bureau du Premier ministre israélien a également dénoncé le rapport de HRW sur l'opération Plomb Durci, déclarant que « les rapports de ces organisations sont une tentative pour porter atteinte au droit légitime d'Israël à se défendre », et a souligné que l'ONG levait des fonds auprès des Saoudiens. Prenant la défense de l'organisation dans The Jerusalem Post, le journaliste israélien Larry Derfner a déclaré qu'elle avait démontré son impartialité dans ses nombreux rapports sur les atteintes aux droits de l'homme à travers le monde, notant par exemple que HRW avait dénoncé des arrestations, détentions, tortures, mutilations, exécutions extrajudiciaires attribuées à des membres des forces de sécurité du Hamas[35]. En , le ministère israélien des affaires étrangères décide de ne plus accorder de visa aux membres étrangers de HRW en qualifiant l'ONG d'« organisation fondamentalement partiale et anti-israélienne »[36].

Human Rights Watch conteste les accusations dont elle est l'objet. En , Iain Levine, son directeur des programmes, déclare que « Si le gouvernement israélien veut faire taire les critiques, il ferait mieux d'enquêter sérieusement sur les accusations de comportements criminels et de prendre des mesures pour y mettre fin »[37]. Kenneth Roth, son directeur exécutif, publie un éditorial dans The Jerusalem Post en , constatant que les rapports récents sur des violations israéliennes des droits de l'homme ont mené à une « campagne intense de la part du gouvernement israélien et des organisations qui le soutiennent inconditionnellement, s'en prenant au messager et changeant le sujet de discussion ». Roth ajoute que « le problème n'est pas le messager qui rend seulement public des rapports sur les abus comme le juge Goldstone ou les organisations de défense des droits humains » mais « la conduite des forces armées israéliennes »[38]. Le directeur local de Human Rights Watch est expulsé d’Israël en au motif allégué de « soutenir le boycott d'Israël » ; l'ONG dément et reproche aux autorités de « faire taire les critiques contre les violations des droits de l'Homme »[39].

Financement, corruption et choix des sujets de campagne

Human Rights Watch aurait levé des fonds en promettant de se montrer plus critique, ou au contraire moins critique, envers certains pays ou certaines situations[40].

Une étude de l'AEGE, association d'étudiants et d'anciens étudiants de l'École de guerre économique dirigée par Christian Harbulot, analyse la provenance des financements de Human Rights Watch et met en question son indépendance à l'égard de l'influence américaine, d'où provient la plupart de ses financements. Cette étude met également en question l'impartialité de l'ONG quant à ses positions politiques et au choix des cibles de ses campagnes[41] - [42] - [43].

En 2021, selon le site d'information Blast, entre 2009 et 2011, l'émir du Qatar aurait procédé à des virements au profit de Human Right Watch (3 millions), en contrepartie de son soutien à la politique régionale qatarie[44].

RĂ©compenses

Human Rights Watch France

Le bureau français est dirigé par Bénédicte Jeannerod depuis novembre 2015[46] - [47]. Il était dirigé par Jean-Marie Fardeau[48] entre septembre 2007 et septembre 2015.

Notes et références

  1. (en) Site officiel HRW
  2. « Qui sommes nous? », sur Human Rights Watch.fr
  3. (en) « Who We Are », sur Human Rights Watch
  4. Thomas Hofnung, « Human Rights Watch s'installe à Paris », sur Libération.fr,
  5. Pascal Airault, « Human Rights Watch une machine de guerre au service des Droits de l'Homme », sur Jeune Afrique,
  6. « Entretien : Armes de guerre en Ukraine » [archive du ], sur Human Rights Watch, (consulté le )
  7. David Servenay, « Rwanda : décès d'Alison des Forges, chercheuse de vérité »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur L'Obs,
  8. (en) « The Nobel Peace Prize 1997 », sur nobelprize.org.
  9. Prix Alison Des Forges 2013 : Hommage à des militants de Russie, des États-Unis, de Libye et du Tchad
  10. « Gaza : Human Rights Watch dénonce des crimes de guerre d'Israël », sur L'Obs,
  11. « Les violences contre les homosexuels «encouragées» par Moscou », sur Libération.fr,
  12. « Justice : Human Rights Watch exhorte le Maroc à cesser de condamner les homosexuels », sur Jeune Afrique,
  13. Pierre Prier, « Syrie : «Les officiers donnent l'ordre de tirer pour tuer» », sur Le Figaro.fr,
  14. « Stérilisation des femmes en Inde: Un phénomène régi par un système d’«objectifs» », sur 20 minutes,
  15. Raphaël Czarny, « Human Rights Watch critique la France pour son traitement des migrants, des Roms et des gens du voyage », sur Slate.fr,
  16. Christophe Ayad, « Obama doit passer des principes aux actes », sur Libération.fr, .
  17. "Financial Statements : year ended June 30, 2013".
  18. (en) Financials, Human Rights Watch, 22 septembre 2008 : « Human Rights Watch is an independent, nongovernmental organization, supported by contributions from private individuals and foundations worldwide. It accepts no government funds, directly or indirectly. »
  19. (en) Oxfam Novib distributes Dutch govt funding to HRW, PCHR, and Adalah, sur le site NGO monitor, 13 août 2009 : « In 2007-8, Oxfam Novib donated $987,818 to Human Rights Watch (HRW) – which makes the Dutch government one of HRW’s major donors, and is inconsistent with this NGO’s claim that it “accepts no government funds, directly or indirectly.” »
  20. « George Soros s’engage à verser 100 millions de dollars à Human Rights Watch », Human Rights Watch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. (en) Site officiel The Gere Foundation
  22. Rapport mondial 2014
  23. (de) Victor Kocher, « Hüterin der Menschenrechte: Effizienter Einsatz der Organisation Human Rights Watch », sur Neue Zürcher Zeitung, .
  24. (en-US) « NGO Monitor research featured in Sunday Times: Nazi Scandal engulfs Human Rights Watch », NGO Monitor,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « A row over human rights », The Economist,‎ (lire en ligne) :
    « The government says Human Rights Watch has got it wrong. Really? […] Human Rights Watch, a pressure group, accuses Ethiopia of war crimes and crimes against humanity there. […] The government report found “no trace” of serious human-rights violations. »
    .
  26. (en) Robert Naiman, « Latin America Scholars Urge Human Rights Watch to Speak Up on Honduras Coup » [archive du ], Huffington Post, (consulté le )
  27. (en) Steve Miller and Joseph Curl, « Aristide accuses U.S. of forcing his ouster », Washington Times, (consulté le )
  28. (en) « Aristide related articles », Democracy Now (consulté le )
  29. (en) Joe Emersberger, « Haiti and Human Rights Watch » [archive du ], Z Communications, (consulté le )
  30. (en) Council on Hemispheric Affairs, 12 January 2009, Scholars Respond to HRW’s Kenneth Roth’s Riposte on Venezuelan Human Rights
  31. (en) Greg Grandin et Adrienne Pine, « Over 90 Experts Call on Human Rights Watch to Speak Out on Honduras Abuses » [archive du ], Common Dreams, (consulté le )
  32. (en) « Is Human Rights Watch Too Closely Aligned With US Foreign Policy? », The Nation,‎ (ISSN 0027-8378, lire en ligne)
  33. (en) Abraham Foxman, « No accident », sur New York - The Sun,
  34. (en) Alan M. Dershowitz, « First Word: What is 'Human Rights Watch' watching? », sur The Jerusalem Post,
  35. (en) Larry Derfner, « Rattling the Cage: The smearing of human rights organizations », sur The Jerusalem Post,
  36. Human Rights Watch écartée d’Israël pour « partialité », Le Monde, 24 février 2017.
  37. « Israël: Fausses allégations relatives au récent rapport de Human Rights Watch sur Gaza », sur Human Rights Watch.fr,
  38. (en) Kenneth Roth, « Right of Reply: Don't Smear the Messenger », sur Human Rights Watch, .
  39. « Israël somme le directeur de HRW de quitter le pays », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  40. https://www.aei.org/op-eds/human-rights-watch-reports-are-no-longer-credible/
  41. BELISLEFABRE Alexia, BOYER Adrien, CALLIES Quentin, CHAVANNE Jean-Sylvain, GAUDRON Alexia, KABBARA Cyril, KUHL David, LECAUCHOIS Grégoire, MANIUTIU Floriana, MICHEL Marie-Christine, PAIRE Sophie, SELEGNY Grégoire, THISSE Edouard et Christian HARBULOT (dir.), AEGE, « Guerre de l’information: Le dessous des ONG, une vérité cachée », Le réseau d'experts en Intelligence Economique,‎ (lire en ligne)
  42. Marielle Debos et Alice Goheneix, « Les ONG et la fabrique de l'« opinion publique internationale » », Raisons politiques, vol. 19, no 3,‎ , p. 63 (ISSN 1291-1941 et 1950-6708, DOI 10.3917/rai.019.0063, lire en ligne, consulté le )
  43. Gérard Perroulaz, « Le financement des ONG dans la coopération au développement et l’aide humanitaire : le cas de la Suisse et comparaisons internationales », Annuaire suisse de politique de développement, nos 23-2,‎ , p. 49–82 (ISSN 1660-5934, lire en ligne, consulté le )
  44. Argent du Qatar : Bernard-Henri Lévy débouté de son recours contre le média Blast, marianne.net, 23 septembre 2021
  45. « La liste des lauréats du prix des Nations unies 2008 pour les droits de l'homme a été annoncée », Département de l’information des Nations unies, (consulté le ).
  46. « A propos du bureau de Paris », sur Human Rights Watch, (consulté le )
  47. « Bénédicte Jeannerod », sur Expertes France (consulté le )
  48. Human Rights Watch : une machine de guerre au service des droits de l'homme

Annexes

Sources et bibliographie

  • (en) Human Rights Watch, The Human Rights Watch Global Report on Women's Human Rights, Yale University Press, 1996, 252 p. (ISBN 978-0300065466)
  • Human Rights Watch, GĂ©nocide en Irak : La Campagne d'Anfal contre les Kurdes, Karthala, 2003, 405 p. (ISBN 978-2845863453)
  • Richard Johnson, Rwanda, la Trahison de Human Rights Watch, Izuba, 2014, 146 p. (ISBN 979-1093440026)

Articles connexes

Liens externes

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