Lac Albert
Le lac Albert est l'un des grands lacs africains. C'est le septième lac d'Afrique par la superficie. Ses autres noms sont : Albert Nyanza ; M'vouta-N'zighé et anciennement lac Mobutu Sese Seko. Il est l'un des plus riches en poissons du monde.
Lac Albert | |||
Le lac Albert | |||
Administration | |||
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Pays | Ouganda, République démocratique du Congo | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 1° 39′ 16″ N, 30° 51′ 33″ E | ||
Superficie | 5 270 km2 |
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Longueur | 160 km | ||
Largeur | 30 km | ||
Altitude | 619 m | ||
Profondeur · Maximale · Moyenne |
60 m 25 m |
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Volume | 132 km3 | ||
Hydrographie | |||
Alimentation | Nil Victoria, Semliki, Nkusi (en), Muzizi (en) | ||
Émissaire(s) | Nil Albert | ||
Géolocalisation sur la carte : Ouganda
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
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Origine du nom
En 1864, l'explorateur Samuel Baker fut le premier Européen à découvrir le lac. Il le nomma d'après le conjoint, alors récemment décédé, de la reine Victoria : Albert de Saxe-Cobourg-Gotha.
Géographie
Le lac Albert se trouve au centre du continent africain, à la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo — frontière matérialisée par la ligne grise de l'illustration. Le lac Albert est le plus septentrional de la chaîne de lacs de la vallée du Grand Rift. Il est long d'environ 160 kilomètres et 30 kilomètres de large, avec une profondeur maximale de 51 mètres, à une altitude de 619 m.
Le lac fait partie du système compliqué du Nil supérieur. Ses sources principales sont le Nil Victoria, provenant du lac Victoria au sud-est, et la rivière Semliki, en provenance du lac Édouard au sud-ouest. Sa sortie, à l'extrémité nord du lac, est le Nil Blanc (ou Nil Albert), également connu sous le nom de Nil des montagnes lorsqu'il pénètre au Soudan.
À l'extrémité sud du lac, où débouche la Semliki, se trouve un marécage, tandis que les monts Bleus bordent la rive nord-ouest. Les localités de Butiaba et Pakwach bordent le lac.
La flotte de pêche sur le lac Albert est passée de 760 bateaux au milieu des années 1960 à près de 6 000 en 2011.
Économie
Depuis la découverte de gisements de pétrole dans le lac en 2006, des compagnies pétrolières, comme Total ou Tullow Oil ont commencé à explorer plus en détail ce bassin sédimentaire.
Exploitation prévue en 2014[1].
La compagnie pétrolière Oil of DRCongo, filiale du groupe minier Fleurette appartenant à l'homme d'affaires israélien Dan Gertler, proche du chef de l'État congolais Joseph Kabila, annonce la découverte d'une réserve de trois milliards de barils de pétrole sous le lac Albert, à l'est de l'ex-Zaïre, qui pourrait selon elle augmenter de 25% le PIB de ce pays avec une production de 50 000 barils par jour ; une réserve du même ordre pourrait se trouver du côté ougandais du lac[2] - [3].
Le , un bateau, transportant plus de 50 personnes entre Songa Lendu et Pakwach, fait naufrage. Au moins 26 personnes y trouvent la mort. La même année déjà , en , un précédent naufrage avait causé la mort de 18 personnes[4].
Bibliographie
- (en) Ernest Achey Loftus, Baker and Lake Albert, Nelson, Édimbourg, 1954, 100 p.
- (fr) Samuel W. Baker, Le lac Albert : nouveau voyage aux sources du Nil (abrégé d'après la traduction de Gustave Masson par J. Belin - de Launay), Hachette, Paris, 1869, 360 p.
- (fr) I. Ssemmanda et A. Vincens, « Végétation et climat dans le Bassin du lac Albert (Ouganda, Zaïre) depuis 13000 ans B.P. : apport de la palynologie », in Comptes rendus de l'Académie des sciences • Série 2, Mécanique, Physique, Chimie, Sciences de l'univers, Sciences de la Terre, 1993, vol. 316, no 4, p. 561-567
Notes et références
- GEO n° 403 de septembre 2012, p. 87
- Même avec 3 milliards de barils la République démocratique du Congo ne deviendra pas le Qatar ou le Koweït, La Tribune, 12 août 2014
- RDC: une réserve de 3 milliards de barils de pétrole trouvée dans l'est, Les Échos, 11 août 2014
- (fr)« Ouganda : au moins 26 morts dans un naufrage sur le lac Albert », sur francetvinfo.fr, (consulté le ) : « Ce bateau, qui transportait des passagers entre Songa Lendu et Pakwack, deux sites ougandais du nord-est du lac, "a fait face à des vents violents et a fait naufrage" »