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Lac Tchad

Le lac Tchad est un grand lac endoréique d'eau douce situé à la frontière entre le Niger (au nord-ouest), le Nigeria (au sud-ouest), le Cameroun (au sud) et le Tchad (à l'est). Le bassin hydrographique du lac couvre 7,8 % de la surface du continent, et alimente principalement le lac par le fleuve Chari, frontalier du Cameroun et du Tchad au sud-est.

Lac Tchad
Image illustrative de l’article Lac Tchad
Administration
Pays Drapeau du Cameroun Cameroun,
Drapeau du Niger Niger,
Drapeau du Nigeria Nigeria,
Drapeau du Tchad Tchad
Statut Site Ramsar, liste indicative du patrimoine mondial (d), liste indicative du patrimoine mondial (d) et liste indicative du patrimoine mondial (d)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° N, 14° E
Type endoréique
Superficie
· Maximale
1 540 km2
26 000 km2
Périmètre 650 km
Altitude 280 m
Profondeur
· Maximale
· Moyenne

10,5 m
4,11 m
Volume 6,3 km3
Hydrographie
Bassin versant 2 381 635 km2
Alimentation Chari, Logone
Émissaire(s) aucun
GĂ©olocalisation sur la carte : Tchad
(Voir situation sur carte : Tchad)
Lac Tchad
GĂ©olocalisation sur la carte : Nigeria
(Voir situation sur carte : Nigeria)
Lac Tchad

Le lac abrite une grande diversité d'espèces, dont la prinia aquatique et l'alouette rousse, qui sont presque endémiques à la région. Au sud, la végétation bordant le bassin est majoritairement composée de papyrus, de Phragmites mauritianus et de Vossia cuspidata, tandis que le nord, légèrement plus salé, est bordé de roseau commun et de Typha australis. La salinité du lac reste basse, car les eaux chargées en sel quittent le lac par le sous-sol. Néanmoins, si l'apport hydrique du bassin nord reste faible, la salinité pourrait augmenter, et entraîner la disparition d'espèces.

De faible profondeur, le lac a vu sa superficie divisĂ©e par dix depuis 1960 en raison du dĂ©ficit de pluviositĂ© et de l'augmentation des prĂ©lèvements pour l'irrigation. Au cours de son histoire, le lac a dĂ©jĂ  connu des phases d'assèchement complet, vers 20 000 av. J.-C. et au milieu du XVe siècle. Une telle situation pourrait se reproduire prochainement.

Dans ce contexte d'assèchement du lac, des projets de transfert d'eau depuis le bassin du Congo sont imaginés depuis les années 1930, sans avoir jamais abouti à ce jour. Les derniers projets envisagent un détournement d'une partie de la rivière Oubangui par un canal de plus d'un millier de kilomètres.

GĂ©ographie

Le lac Tchad est un grand lac endoréique d'Afrique (ses eaux ne rejoignent pas l'océan) dont les eaux sont douces, ce qui est rare pour ce type de lac[1].

Le bassin hydrographique du lac a une surface de 2 380 000 km2 , couvrant 7,8 % de la surface du continent. Le bassin actif a une surface de 967 000 km2.

Le principal apport en eau provient Ă  90 % du fleuve Chari et de son affluent, le Logone, tous deux ayant leur source dans les montagnes de la RĂ©publique centrafricaine. Le Komadougou YobĂ©, issu du Nigeria-est, a un dĂ©bit amoindri par la prĂ©sence de deux barrages qui ont fait chuter son dĂ©bit de km3 Ă  0,45 km3 par an. Bien qu'il ne participe que pour 10 % aux eaux du lac, c'est la sĂ©paration provoquĂ©e en deux bassins, nord et sud, qui rendit prĂ©caire l'alimentation du nord. La perte hydrique en aval des barrages a de plus Ă©tĂ© accentuĂ©e par un captage accru des puits[2].

Jadis l'un des plus grands lacs du monde, le lac s'est rĂ©duit considĂ©rablement pendant les quatre dernières dĂ©cennies. Dans les annĂ©es 1960, il couvrait un secteur de plus de 26 000 km2. En 2000, il Ă©tait tombĂ© Ă  moins de 1 500 km2. Le dĂ©ficit de pluviositĂ© combinĂ© Ă  une plus grande utilisation des eaux du lac et des rivières pour l'irrigation – la population du bassin a doublĂ© dans l'intervalle, et l'irrigation a quadruplĂ© entre 1983 et 1994 – expliquent ce recul. Sa faible profondeur, qui est au maximum de 7 mètres, le rend fragile et très dĂ©pendant des fluctuations saisonnières. La navigation y est dĂ©sormais impossible.

En haut : Altitude expérimentale et modélisée de l'eau sur le bassin sud du lac Tchad. En bas : Précipitations annuelles à quatre stations de mesure dans le bassin du lac Tchad[3].

Ă€ la suite du recul du lac dans les annĂ©es 1970-1980, les nouvelles terres Ă©mergĂ©es, encore humides, ont permis d'entreprendre des cultures très productives surtout au sud du lac, cĂ´tĂ© tchadien. Les terres irriguĂ©es reprĂ©sentent 135 000 hectares, dont 100 000 ha au Nigeria[2]. La situation hydrologique, bien que fragile, semble stabilisĂ©e. « Le lac Tchad fait toujours face Ă  des menaces majeures et sa variabilitĂ© contemporaine sous l'effet du changement climatique reste très incertaine. (...) [Cependant,] au cours des deux dernières dĂ©cennies, l'Ă©tendue du lac Tchad est restĂ©e stable, malgrĂ© une lĂ©gère diminution de son bassin nord. De plus, depuis les annĂ©es 2000, les eaux souterraines, qui contribuent Ă  ~70% du changement annuel de stockage d'eau du lac Tchad, augmentent en raison de l'approvisionnement en eau fourni par ses deux principaux affluents. »[3]

MĂŞme s'il demeure encore l'un des plus grands lac d'Afrique, le lac Tchad est dix fois plus petit qu'il y a cinquante ans : 25 000 km2 en 1964 contre 2 500 km2 en 2004[4]. Un projet de grande envergure, dĂ©nommĂ© Transaqua, regroupant le Cameroun, le Nigeria, le Niger, le Tchad, la RĂ©publique centrafricaine et la Libye, doit opĂ©rer un transfert des eaux de l'Oubangui, qui prend sa source en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, vers le lac, via les fleuves Chari et son affluent Logone. L'opĂ©ration nĂ©cessiterait le creusement d'un canal de 1 350 kilomètres en RĂ©publique centrafricaine. L'opĂ©ration est loin de faire l'unanimitĂ©. Certains craignent ses impacts nĂ©gatifs sur la biodiversitĂ© de l'Oubangui et du bassin du Congo. Par ailleurs, le mauvais Ă©tat de l'Oubangui dont les eaux baissent dangereusement, plaide en faveur des opposants Ă  Transaqua[5].

La NASA a financé une étude sur le lac Tchad dans le cadre de son système d'observation de la Terre. Les variations sont suivies par satellite artificiel, afin de prévenir les riverains des modifications attendues. L'agence américaine, qui a mené une étude de simulation climatique sur la région, prédit la disparition du lac à plus ou moins brève échéance[6].

Faune et flore

Le bassin versant du lac compte 179 espèces de poissons, le lac lui-même en compte 85.

Il y a de nombreuses îles flottantes sur le lac abritant une grande diversité d'espèces. Parmi ces espèces, se trouvent notamment des éléphants, des hippopotames, des crocodiles ainsi qu'une grande communauté d'oiseaux migrateurs comprenant des combattants variés et de nombreuses espèces de canards. Deux espèces d'oiseaux sont presque endémiques à la région, la prinia aquatique et l'alouette rousse[7].

La végétation bordant le bassin du sud est majoritairement composée de papyrus, de Phragmites mauritianus et de Vossia cuspidata. Le bassin du nord, légèrement plus salé est bordé de roseau commun et de Typha australis[7].

Évolution

Le Sahara avant l'actuelle phase désertique[8]
Royaume du Kanem-Bornou et voisins en 1750.
Évolution du lac Tchad de 1973 à 2001 (NASA).

Durant les périodes postglaciaires, le Sahara bénéficia de conditions climatiques beaucoup plus clémentes qu'actuellement et le désert réel était très restreint. Le Sahara était en majeure partie couvert d'une végétation boisée de type méditerranéenne, particulièrement dans les massifs centraux avec autour d'eux de nombreux lacs et des prairies sèches, situation favorable à une faune giboyeuse.

Le lac Tchad est le reste d'une mer intĂ©rieure, le palĂ©o-lac Tchad (ou palĂ©o-Tchad). « Le maximum de l’extension du lac Tchad aurait Ă©tĂ© enregistrĂ© entre 7 000 et 4 500 ans BP[9]. », il fut ainsi le plus grand des quatre palĂ©o-lacs africains, plus grand que l'actuelle mer Caspienne et s'Ă©tendait probablement au nord jusqu'Ă  une centaine de kilomètres de Faya-Largeau[10]. Ă€ ce moment, la rivière Mayo KĂ©bi Ă©tait l'exutoire du palĂ©o-lac, le reliant au Niger et Ă  l'ocĂ©an Atlantique[11]. La prĂ©sence de lamentins d'Afrique dans les affluents du lac tĂ©moigne de cette histoire.

Suivant les alternances des phases humides et des périodes sèches, le lac Tchad s'étend ou se rétracte, mais à partir de 4000 av. J.-C. jusqu'à nos jours, la baisse des eaux est rapide, correspondant à l'installation de l'aridité et à l'avancée du désert. Les variations du lac Tchad témoignent de nombreux changements :

  • vers 50 000 av. J.-C., le lac couvrait 2 millions de kilomètres carrĂ©s ;
  • vers 20 000 av. J.-C., il disparut complètement Ă  cause de l'ariditĂ© des tropiques consĂ©cutive Ă  l'apogĂ©e de la glaciation ;
  • vers 9500 av. J.-C. (Xe millĂ©naire av. J.-C.), grossi par les pluies qui tombaient en abondance sur le massif du Tibesti, il a une profondeur de 15 m, avant de revenir Ă  peu près Ă  la situation actuelle vers 9000 av. J.-C. ;
  • vers 7000 av. J.-C., il a une profondeur de 38 m, avant de revenir Ă  peu près Ă  la situation actuelle vers 5500 av. J.-C. ;
  • vers 4000 av. J.-C., il a une profondeur de 65 m, et finit par couvrir une superficie de plus d'un million de kilomètres carrĂ©s, soit plusieurs centaines de fois sa superficie actuelle, avant de revenir Ă  peu près Ă  la situation actuelle vers 2000 av. J.-C. ; le lac Ă©tait alors une vĂ©ritable mer intĂ©rieure de l'Afrique centrale, mer qui a Ă©tĂ© assĂ©chĂ©e et dont le bassin s'est rempli de sable ;
  • vers 1000 av. J.-C., il a une profondeur de 17 m, avant de redescendre Ă  la situation actuelle ;
  • au milieu du XVe siècle, le lac est complètement Ă  sec pendant une vingtaine d'annĂ©es ;
  • le niveau du lac est très haut pendant tout le XVIIe siècle (le Bahr el-Ghazal est un cours d'eau permanent Ă  cette pĂ©riode) ;
  • le niveau varie frĂ©quemment du dĂ©but du XVIIIe siècle Ă  nos jours : point bas vers 1770, point haut vers 1810, nouveau point bas vers 1840, nouveau point haut vers 1880 ; en 1908, le lac n'Ă©tait plus qu'un marĂ©cage avec deux petits bassins au nord et au sud, puis son niveau augmente[12] ;
  • en 1963 le lac couvre, selon les sources, de 22 903 Ă  25 000 km2 ;
  • en 2001 sa superficie descend Ă  4 000 km2 ;
  • en 2008, ses dimensions sont de 30 km sur 40 km Ă  l'embouchure du fleuve Chari – (Logone) pour une superficie de 2 500 km2. Le lac Tchad couvre moins de 10 % de la surface qu'il occupait dans les annĂ©es 1960[13].
[réf. nécessaire]

La récente diminution massive de la superficie du lac est principalement due à des pluies de plus en plus rares, des sécheresses dramatiques (1973, 1984, 2008) et le déboisement. Beaucoup de riverains sont défavorables à sa remise en eau, l'assèchement ayant mis à nu des terres fertiles dont ils tirent de bons revenus.

Climat

Le climat autour du lac est chaud et sec, avec des prĂ©cipitations très variables – de 94 Ă  565 mm annuels dont 90 % tombent entre juin et septembre. La rive sud est plus humide que le nord. Bien que l'Ă©vaporation soit importante, surtout durant la saison sèche, la salinitĂ© du lac n'augmente guère, les eaux les plus chargĂ©es en sel quittant le lac par le sous-sol[2].

Perspectives

La salinitĂ© du bassin nord pourrait augmenter si l'apport hydrique vers ce dernier reste faible, ce qui pourrait causer la disparition de nombreuses espèces vĂ©gĂ©tales et animales, augmentant l'Ă©rosion par la suite. La pĂŞche, qui est dĂ©jĂ  passĂ©e de 243 000 tonnes de 1970-1977 Ă  56 000 tonnes en 1986-1989, pourrait encore diminuer, privant les riverains d'un revenu substantiel alors que les États du nord du Cameroun et du Nigeria comptent dĂ©jĂ  parmi les plus pauvres de leurs pays respectifs. La rarĂ©faction de l'eau potable pourrait enfin augmenter les cas de diarrhĂ©e, de cholĂ©ra et de fièvre typhoĂŻde[2]. Toutefois, la perspective d'un classement du lac Tchad au patrimoine mondial de l'UNESCO[14] pourrait permettre la mise en Ĺ“uvre d'une politique de prĂ©servation par l'ensemble des pays riverains.

Le lac Tchad est reconnu au titre de site Ramsar en 2001 dans ses parties nigérienne[15] et tchadienne[16], et en 2008 dans ses parties nigériane[17] et camerounaise[18].

Projet de transfert d'eau depuis le bassin du Congo

Pour sauver le lac Tchad, un ancien projet a été réactualisé au début du XXIe siècle, celui du Transaqua. Il s'agit d'un projet de transfert d'eau interbassins, au départ de certains affluents du fleuve Congo vers le lac Tchad, et ce par un gigantesque canal qui utiliserait la vallée du fleuve Chari[19].

Projet des années 1930

Face au risque d'assèchement du lac dès l'entre-deux-guerres, les autorités coloniales avaient commencé à échafauder un projet de raccordement depuis le Congo, projet baptisé à l'époque « Atlantropa ». Ce projet a finalement été abandonné après la seconde guerre mondiale et les décolonisations[19].

Projet des années 1980

Au dĂ©but des annĂ©es 1980, c'est une sociĂ©tĂ© italienne (Bonifica) qui propose un projet de transfert des eaux des fleuves Congo et Oubangui, par un canal de 2 400 km : le projet est baptisĂ© « Transaqua »[19]. Le projet, titanesque et peu fĂ©dĂ©rateur, ne verra finalement jamais le jour.

Projet des années 1990

Le projet d'origine formalisĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1990 prĂ©voyait de barrer les cours de plusieurs rivières importantes du nord-est de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo au moyen de barrages de rĂ©gulation, et de soustraire une partie de leurs dĂ©bits pour les amener vers un lac artificiel construit sur l'Oubangui en amont de Bangui. De lĂ  un canal conduirait ces eaux vers la ligne de partage des eaux entre bassins du Congo et bassin du Chari, Ă  environ 600 mètres d'altitude. Une fois franchi ce seuil, les dĂ©bits seraient acheminĂ©s, toujours par canal, dans le lit du Chari, et finiraient par alimenter le lac Tchad et toute sa rĂ©gion. La longueur totale du canal aurait Ă©tĂ© d'environ 2 400 kilomètres dont Ă  peu près la moitiĂ© dans le bassin du Chari. L'ensemble constituerait en outre une voie navigable internationale importante.

Le volume de prĂ©lèvement prĂ©vu dans ce premier projet Ă©tait de l'ordre de 100 milliards de mètres cubes d'eau annuellement, c'est-Ă -dire environ 3 150 m3 par seconde.

Les travaux prévoyaient de barrer les tributaires de l'Oubangui, de l'Aruwimi, du Lindi et du Lowa, tous affluents de droite du Congo dans le quart nord-est du Congo-Kinshasa et le Sud de la Centrafrique.

État actuel du projet

Deux projets diffĂ©rents sont actuellement discutĂ©s, tous deux prĂ©voyant le transfert d'une partie des eaux de l'Oubangui par un canal de 1 350 kilomètres.

Ces projets nécessitent en préalable l'accord de la République démocratique du Congo et de la République du Congo ; le cours d'eau à détourner (l'Oubangui) prenant sa source en République démocratique du Congo puis formant frontière avec la Centrafrique puis avec la République du Congo. La République du Congo donne son accord en 2005. En revanche, la République démocratique du Congo ne s'est pas encore prononcée officiellement en termes d'accord ou de désaccord vis-à-vis du projet puisque aucune demande officielle ne lui a été formulée concernant le transfert des eaux de l'Oubangui vers le lac Tchad ; elle n'a adhéré au projet qu'en tant qu'observateur en 1994 et en 2007[20].

En mars 2008, le Nigeria, le Niger et le Tchad ont engagé le financement des études pour transférer une partie des eaux de l'Oubangui[21] - [22]. L'étude de faisabilité, débutée en 2009, nécessite des moyens importants et le Nigeria, puissance pétrolière donc financière de la région, est prêt à y affecter cinq millions de dollars. Les quatre autres pays membre de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), à savoir le Cameroun, la République centrafricaine, le Niger et le Tchad, contribueront ensemble à hauteur d'un million supplémentaire.

En 2010, un cabinet canadien est commanditĂ© par la Commission du bassin du lac Tchad pour rĂ©aliser une Ă©tude (jamais publiĂ©e) sur un scĂ©nario moins ambitieux d’un transfert de km3 d’eau par an (contre 100 km3/an pour Transaqua). Le coĂ»t Ă©valuĂ© demeure exorbitant : 11 milliards d’euros, pour des bĂ©nĂ©fices incertains[19].

En 2014, Romano Prodi, envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies pour le Sahel en 2012 et 2013, appelle les membres CBLT à ne plus attendre de nouvelles études. Les 4 et 5 avril 2014 à la conférence de Bologne pour le financement du sauvetage du lac Tchad, les acteurs se sont engagés à la création d'un comité de suivi et d'un comité de scientifique mondial[23].

Entretemps, des voix se sont élevées contre ce projet qui pourrait comporter des risques environnementaux et surtout sociaux, une population importante vivant désormais dans le lit de l'ancien lac[19].

RĂ´le Ă©conomique

Son rôle économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 40 millions de personnes des quatre pays limitrophes : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria[24].

Annexes

Bibliographie

  • Henri Jacques-FĂ©lix, « La vie et la mort du lac Tchad : rapports avec l'agriculture et l'Ă©levage », in Bulletin agronomique, no 3, 1947
  • Moustapha Abakar Malloumi, La CoopĂ©ration sous-rĂ©gionale et la gestion durable des eaux du lac Tchad.
  • Michel Alain Roche, Traçage naturel salin et isotopique des eaux du système hydrologique du lac Tchad.
  • Jean-Paul Lebeuf, Carte archĂ©ologique des abords du lac Tchad : Cameroun, Nigeria, Tchad.
  • (en) Carmouze J.-P., Durand J.-R. & LĂ©vĂŞque C., Ed, 1983, Lake Chad, Ecology and productivity of a shallow tropical ecosystem. La Haye, Dr W. Junk, Monographiae Biologicae vol. 53, 575 p.
  • Marina Bertoncin et Andrea Pase, Autour du lac Tchad. Enjeux et conflits pour le contrĂ´le de l'eau, L'Harmattan, Paris, 2012, 360 p. (ISBN 9782296990579)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. ambatchad-paris.org, « Le Lac Tchad », sur ambatchad-paris.org (consulté le ).
  2. PNUE, Afrika's Lakes, Atlas of Our Changing Environment, p. 22 ss.
  3. Pham-Duc, B., Sylvestre, F., Papa, F. et al. The Lake Chad hydrology under current climate change. Sci Rep 10, 5498 (2020). https://doi.org/10.1038/s41598-020-62417-w
  4. « Histoire du Bassin du Lac Tchad | La Commission du Bassin du Lac Tchad », sur www.cblt.org (consulté le ).
  5. GEO no 403 de septembre 2012 p. 73.
  6. Joël Ignasse, « Peut-on encore sauver le lac Tchad ? », Sciences et Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Lake Chad flooded savanna World Wildlife.org.
  8. D'après Henri J. Hugot, Le Sahara avant le désert, éd. des Hespérides, Toulouse 1974 ; Gabriel Camps, « Tableau chronologique de la Préhistoire récente du Nord de l'Afrique : 2-e synthèse des datations obtenues par le carbone 14 » in : Bulletin de la Société préhistorique française vol. 71, n° 1, Paris 1974, p. 261-278 et Jean Gagnepain.
  9. Florence Sylvestre, « Variabilité paléo-hydrologique et changement climatique », dans jacques Lemoalle (dir.) et alii, Le développement du Lac Tchad : situation actuelle et futurs possibles, IRD, (lire en ligne), p. 84
  10. (en) Nick Drake et Charlie Bristow, « Shorelines in the Sahara: geomorphological evidence for an enhanced monsoon from palaeolake Megachad », The Holocene, vol. 16, no 6,‎ , p. 901–911 (DOI 10.1191/0959683606hol981rr)
  11. (en) Leblanc et al., « Reconstruction of megalake Chad using shuttle radar topographic mission data », Palaeogeography, palaeoclimatology, palaeoecology, no 239,‎ , p. 16–27
  12. J. Maley, Études palynologiques dans le bassin du Tchad et palĂ©oclimatologie de l’Afrique nord-tropicale de 30 000 ans Ă  l’époque actuelle, Travaux & documents ORSTOM, no 129, 586 p.
  13. Le plan B : pour un pacte écologique mondial, Lester R. Brown Calmann-Lévy/ Souffle Court Éditions - 2007
  14. Le Lac Tchad, source de conflits (décembre 2010)
  15. (en) « Lac Tchad », sur Service d'information sur les Sites Ramsar (consulté le )
  16. (en) « Partie tchadienne du lac Tchad », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le )
  17. (en) « Lake Chad Wetlands in Nigeria », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le )
  18. (en) « Partie Camerounaise du Lac Tchad », sur Service d’information sur les Sites Ramsar (consulté le )
  19. Laurence Caramel et Joan Tilouine, « Le projet de remplir le lac Tchad refait surface », sur Le Monde, .
  20. Groupe l'Avenir (17 avril 2014), Irrigation et transfèrement des eaux de l’Oubangui vers le lac Tchad Bavon. Samputu apaise la colère des députés nationaux
  21. « Voice of America : African leaders team up to rescue Lake Chad (mars 2008) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (en)
  22. « Tribune de Genève : Un projet pharaonique mais vital pour 22 millions de personnes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), novembre 2008.
  23. Romano Prodi, « Sauvetage du lac Tchad, un espoir de paix : Une ressource dont dépendent trente millions de personnes », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  24. hunza, « Le lac Tchad, une particularité géographique - Géopolitis21 », sur Géopolitis21, (consulté le ).
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