John Kufuor
John Agyekum Kufuor, né le à Kumasi, est un homme d'État ghanéen, président de la République du Ghana de 2001 à 2009 et à ce titre président de l'Union africaine entre 2007 et 2008.
John Kufuor | |
John A. Kufuor en 2008. | |
Fonctions | |
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Président de l'Union africaine | |
– (1 an et 1 jour) |
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Prédécesseur | Denis Sassou-Nguesso |
Successeur | Jakaya Kikwete |
Président de la République du Ghana | |
– (8 ans) |
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Élection | 7 décembre 2000 |
Réélection | 7 décembre 2004 |
Vice-président | Aliu Mahama |
Prédécesseur | Jerry Rawlings |
Successeur | John Atta Mills |
Biographie | |
Nom de naissance | John Agyekum Kufuor |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kumasi (CĂ´te-de-l'Or) |
Nationalité | Ghanéenne |
Parti politique | Nouveau Parti patriotique (NPP) |
Conjoint | Theresa Mensah |
Enfants | 5 |
Diplômé de | Collège d'Exeter Université d'Oxford |
Profession | Avocat |
Religion | catholicisme |
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Présidents de la République du Ghana Présidents de l'Union africaine |
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Biographie
Kufuor a suivi des études à l'université d'Oxford. Il est fervent chrétien.
Déjà candidat en 1996, il avait été vaincu par Jerry Rawlings. En 2000, il gagne la présidentielle et l'alternance a lieu sans trouble. Sous son premier mandat, il lance une campagne contre la corruption dans les grandes sociétés nationales, sociétés encore dirigées par des soutiens de l'ancien président Rawlings. Kufuor nettoie aussi l'armée en plaçant des militaires proches de lui aux postes de commandement. Un de ses chantiers présidentiels est de développer la puissance économique et commerciale ghanéenne, mais aussi de faire du Ghana un pays « moderne » en initiant un programme de grands travaux d'infrastructure. L'accent est aussi mis sur l'éducation et la santé.
Sa visite chez le dictateur togolais Gnassingbé Eyadéma le , peu après son investiture augurait mal de la démocratie et de l'État de droit au Ghana ; malgré ce faux-pas, la presse a bénéficié sous son mandat de plus de libertés qu'auparavant et des procès ont même été menés contre des policiers pour déterminer leur implication dans la tragédie du stade de Hearts of Hawk. Kufuor s'est ensuite empêtré avec son gouvernement dans la gestion des affrontements inter-ethniques de la fin 2001, le ministre de l'intérieur Malik Yakubu étant même forcé à la démission pour avoir attisé les violences. En , Kufuor obtient un allègement de la dette nationale de 3,7 milliards de dollars des États-Unis.
Le , Kufuor a été réélu avec 54 % des voix face, entre autres, au candidat du NDC (Congrès national démocratique), soutenu par Jerry Rawlings, John Atta Mills. Le même jour, les élections législatives donnent au parti de Kufuor, le Nouveau Parti patriotique (New Patriotic Party, NPP) la majorité absolue au Parlement ghanéen avec 129 sièges sur 225. Kufuor est investi le pour son second mandat.
Kufuor a été président de l'Union africaine du au .
En tant que président du Ghana, il a notamment mis en œuvre un plan de réduction de la faim et de la pauvreté. Il a reçu en 2011 « World Food Prize », le Ghana étant devenu le premier pays d'Afrique subsaharienne à avoir réduit de moitié la part de sa population souffrant de la faim, ainsi que le nombre de gens vivant avec moins de un dollar par jour. Kufuor a également dirigé le Partenariat pour l'assainissement et l'eau courante pour tous et occupé le poste d'envoyé spécial pour l'Alliance pour les maladies tropicales négligées.
Depuis , Kufuor occupe le poste d'envoyé spécial sur le changement climatique. Ce poste consiste notamment à mobiliser des chefs d'État et de gouvernement du monde entier afin de renforcer la volonté politique et la prise d'action et favoriser des initiatives ambitieuses en vue du bon déroulement du Sommet de 2014 sur le climat.