Ouesso
Ouesso (prononcé [weːso]) est une ville du nord de la République du Congo, chef-lieu du département de la Sangha et du district du même nom.
Ouesso | |||
Ouesso à la tombée de la nuit. | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | République du Congo | ||
Département | Sangha | ||
District | Ouesso | ||
Démographie | |||
Population | 37 817 hab. (2019) | ||
Densité | 2 477 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 1° 37′ 03″ nord, 16° 03′ 04″ est | ||
Superficie | 1 527 ha = 15,27 km2 | ||
Divers | |||
Langues | Français, lingala, autres | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
Géolocalisation sur la carte : République du Congo
| |||
La ville est la capitale économique et commerciale de la Sangha ainsi que la première place agro-forestière du pays. Ouesso est le siège d’une antenne de la Banque des États de l'Afrique centrale.
Géographie
La ville de Ouesso possède un climat équatorial, au cœur de la forêt du Congo, sur une boucle de la Sangha, en aval du confluent de celle-ci avec la rivière Ngoko.
Histoire
Ouesso, ville la plus peuplée de la Sangha, comptait au 31 062 habitants. L'agglomération de Ouesso s’est largement développée au cours du xxe siècle.
Sa position, en aval de la confluence Ngoko et Sangha, a fait de cette ville la porte d’évacuation principale de l’arrière-pays camerounais et des forestiers de la Sangha. Dès l'Antiquité, le site est habité par les populations pygmées et est une zone de chasse importante. Sa position loin de la capitale Brazzaville, contrôlée par le pouvoir colonial français puis par celui de l'État congolais à partir de 1960, font de Ouesso une ville « libre ». Durant la période coloniale, elle est passée à plusieurs reprises sous domination allemande.
En 1891, la mission commandée par Alfred Fourneau fonde un poste colonial français à Ouesso, au confluent de la Sangha et du Ngoko[1]. Cette mission, partie d'Ouesso le et arrivée le à Libreville, avait notamment pour but d'étudier la création d'une voie de communication entre l'estuaire du Gabon et la Sangha[2].
- Factorerie à Ouesso.
- Stock d'ivoire (c. 3 000 kg).
- Réception de Mme B.
La domination coloniale sur cette ville et sur la Sangha n’a jamais vraiment été effective. Il y a eu des périodes entières de quasi-autonomie sous la coupe de chefs tribaux locaux. Ouesso revient définitivement dans le giron du Congo français à partir de la défaite allemande de 1918.
Économie
Son port fluvial est l'un des plus actifs de la partie septentrionale du pays. La ville, dotée d'un aéroport, est desservie par une liaison aérienne régulière depuis Brazzaville. Elle sert de centre administratif à l'une des principales régions d'exploitation forestière de République du Congo (notamment autour de la ville de Pokola (sv)), peuplée en grande partie de Pygmées.
En , un consortium coréen a proposé de construire un chemin de fer reliant Ouesso à Brazzaville, en échange d'une concession de récolte de bois[3].
Personnalités liées
- Jane Vialle (1906-1953), femme politique française de mère congolaise, y est née.
- Pascal Lissouba (né en 1931), homme politique congolais, y a été détenu.
- Stéphane-Maurice Bongho-Nouarra (1937-2007), homme politique congolais, y est né.
- Phil Darwin, humoriste congolais, y est né en 1977.
- Bernard Kolélas (1933-2009), homme politique congolais, y a été détenu.
- Ghislain Thierry Maguessa Ebomé (1975-), homme politique né à Ouesso, maire de la ville de 2014 à 2017.
- Baudouin Mouanda (1981-), photographe congolais né à Ouesso
Notes et références
- Pierre Kalck, Histoire centrafricaine : des origines à 1966, Paris, L'Harmattan, , 2e éd., 353 p. (ISBN 2-7384-1556-3, lire en ligne), p. 148 — texte abrégé d'une thèse d'État de Lettres, Paris, 1970
- Maurice Zimmermann, « La mission Fourneau-Fondère », Annales de Géographie, vol. 9, no 44, , p. 184-185 (lire en ligne)
- « Remise du rapport d’études du projet de construction du chemin de fer Brazzaville-Ouesso au Gouvernement », sur congo-site.com, (consulté le )