AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Ananas

Ananas comosus

L'ananas (Ananas comosus) est une espÚce de plantes xérophytes, originaire d'Amérique du Sud, plus spécifiquement du Paraguay, du nord-est de l'Argentine et sud du Brésil. Il est connu principalement pour son fruit comestible, qui est en réalité un fruit composé.

Le mot ananas vient du tupi-guarani nanå nanå, qui signifie « parfum des parfums ». Le terme ananas est également un nom vernaculaire qui peut désigner plusieurs autres espÚces de Bromeliaceae, aux fruits pas à peu comestibles comme l'espÚce Glomeropitcairnia penduliflora désignée par les termes « ananas sauvage », « ananas bois » et « zananas mawon », ou encore plusieurs espÚces du genre botanique Ananas comme Ananas bracteatus sous les noms d'« ananas sauvage » et « ananas marron ».

Les grandes plantations d’ananas aux Philippines, Costa Rica, BrĂ©sil, IndonĂ©sie et autres pays tropicaux ont permis d’assurer une production mondiale d’ananas de 27,8 millions de tonnes (FAOSAT) en 2020.

Les feuilles d’ananas contiennent des fibres qui servent à fabriquer des tissus ou du papier.

Étymologie

Le terme français ananas a pour origine soit l’espagnol ou le portugais ananas, soit le mot-source indien (tupi-guarani) que ces langues europĂ©ennes ont empruntĂ©[1] - [2]. D'aprĂšs l'explorateur AndrĂ© Thevet, les indigĂšnes le nomment nana (voir ci-dessous section Histoire).

Nomenclature

L’espĂšce fut en premier dĂ©crite et excellement illustrĂ©e par Rumphius (1627-1702), qui passa plusieurs dĂ©cennies aux Indes orientales, notamment Ă  Ambon, Ă  rĂ©colter et dĂ©crire les plantes et les animaux. Son Herbarium Amboinense publiĂ© post-mortem en 1741, couvre 1 200 espĂšces de plantes.

En s’appuyant sur ces travaux, LinnĂ© nomma l’espĂšce en 1754, Bromelia comosus[3].

Le botaniste amĂ©ricain, Merill transfĂ©ra l’espĂšce dans le genre Ananas en 1917.

Synonymes

  • Ananas acostae C. Commelijn
  • Ananas ananas (L.) H.Karst. ex Voss [non-valide]
  • Ananas argentata J.C.Wendl. ex Schult. & Schult.f.
  • Ananas aurata J.C.Wendl. ex Schult. & Schult.f.
  • Ananas bracteatus Baker
  • Ananas bracteatus var. hondurensis Bertoni
  • Ananas bracteatus var. paraguayensis Bertoni
  • Ananas coccineus Descourt.
  • Ananas comosus var. comosus
  • Ananas comosus f. sativus (Schult. & Schult.f.) Mez
  • Ananas comosus var. variegatus (Lowe) Moldenke
  • Ananas debilis Schult. & Schult.f.
  • Ananas lyman-smithii Camargo [non-valide]
  • Ananas maxima Schult. & Schult.f.
  • Ananas monstrosus (CarriĂšre) L.B.Sm.
  • Ananas ovatus Mill.
  • Ananas pancheanus AndrĂ©
  • Ananas penangensis Baker
  • Ananas porteanus Veitch ex K.Koch
  • Ananas pyramidalis Mill.
  • Ananas sativa Lindl.
  • Ananas sativus Schult. & Schult.f.
  • Ananas sativus var. hispanorum Bertoni
  • Ananas sativus var. muricatus Mez
  • Ananas sativus var. pyramidalis Bertoni
  • Ananas sativus var. variegatus Lowe
  • Ananas sativusvar. viridis (Mill.) Bertoni
  • Ananas serotinus Mill.
  • Ananas viridis Mill.
  • Ananassa ananas (L.) H.Karst.
  • Ananassa debilis Lindl.
  • Ananassa monstrosa CarriĂšre
  • Ananassa porteana (Veitch ex K.Koch) CarriĂšre
  • Ananassa sativa (Schult. & Schult.f.) Lindl. ex Beer
  • Bromelia ananas L.
  • Bromelia ananas Willd.
  • Bromelia ananas var. prolifera F.Cuvier
  • Bromelia communis Lam.
  • Bromelia comosa L.
  • Bromelia edulis Salisb. [non-lĂ©gitime]
  • Bromelia mai-pouri Perrier
  • Bromelia pigna Perrier
  • Bromelia rubra Schult. & Schult.f.
  • Bromelia violacea Schult. & Schult.f.
  • Bromelia viridis (Mill.) Schult. & Schult.f.
  • Distiacanthus communis (Lam.) Rojas Acosta

Description

L'espĂšce Ananas comosus appartient Ă  la famille des bromĂ©liacĂ©es, et au genre Ananas. C'est une espĂšce terrestre de plante herbacĂ©e[4] pouvant atteindre 1 Ă  1,50 m en tous sens, avec une rosette de longues feuilles lancĂ©olĂ©es de 50 cm Ă  1,80 m, dentĂ©es en gĂ©nĂ©ral, et parfois lisses[5].

La floraison de l'ananas est caractéristique des Broméliacées, présentant au bout d'une tige, généralement unique, une couronne de feuilles courtes surmontant un ensemble de fleurs bleues éphémÚres (ne vivant qu'une journée) sans pédoncule, donnant de nombreuses baies coniques et stériles, qui grossissent individuellement jusqu'à se rejoindre, formant à maturité l'ananas que nous connaissons[6]. L'ananas est donc un fruit composé, aussi appelé infrutescence[6]. L'ensemble est allongé et peut avoir plus d'une trentaine de centimÚtres de longueur ; son écorce, composée de motifs hexagonaux en écailles, est de couleur variable selon la variété. Sa chair, trÚs juteuse, est également de couleur variable, généralement blanche ou jaune.

Ananas comosus est une plante CAM, c'est la seule espĂšce du genre Ananas Ă  ĂȘtre autostĂ©rile. Les graines sont donc rares et il faut que deux variĂ©tĂ©s diffĂ©rentes cohabitent. Cette plante monocarpique se reproduit donc principalement par rejets (bulbilles), qu'elle donne en grand nombre.

Le poids du fruit est proportionnel au poids du pied au moment de la floraison : l'art du planteur consiste donc à le faire « fleurir » au bon moment.

  • Plant d'ananas dans le jardin d'une maison martiniquaise
    Plant d'ananas dans le jardin d'une maison martiniquaise
  • Fleurs
    Fleurs
  • Fruit composĂ©
    Fruit composé
  • Fruit avec sa couronne de feuilles
    Fruit avec sa couronne de feuilles
  • Champ d’ananas (Cuba)
    Champ d’ananas (Cuba)

Culture

Cultivateur d'ananas en république démocratique du Congo récoltant les fruits à la machette, octobre 2017.

L'ananas est une plante tropicale. Sensible au gel, elle requiert un sol bien drainĂ©, riche et acide. Un pH de l'ordre de 4,5 Ă  5,5 est important pour une bonne croissance : les maladies originaires du sol sont ainsi rĂ©duites. L'ananas n'apprĂ©cie pas du tout l'eau stagnante, d'oĂč l'importance du drainage.

L’ananas tolĂšre une faible fertilitĂ© du sol, mais on obtient une meilleure production sur sol fertile riche en matiĂšres organiques et en potassium. De hauts niveaux d’aluminium et de manganĂšse soluble dans le sol sont tolĂ©rĂ©s.

L'obtention d'un fruit d'ananas nĂ©cessite entre quatorze et vingt mois depuis la plantation jusqu'Ă  la rĂ©colte : six Ă  huit mois pour la phase vĂ©gĂ©tative, et cinq Ă  six mois du forçage Ă  la rĂ©colte. Le mĂȘme plant fructifie gĂ©nĂ©ralement deux, voire trois fois : une premiĂšre fois aprĂšs vingt mois, et une seconde fois quinze mois aprĂšs.

Quand un petit fruit est dĂ©sirĂ© pour le marchĂ© des fruits frais, la culture peut ĂȘtre forcĂ©e plus tĂŽt que lorsqu'un gros fruit est requis, comme pour la mise en conserve. Plus grande sera la plante au moment du forçage, plus gros sera le fruit.

Multiplication

Dans la nature, l’ananas est pollinisĂ© par les oiseaux-mouches. De petites graines brunes se forment alors dans le fruit. Pour Ă©viter la prĂ©sence de ces graines affectant le goĂ»t du fruit, les cultivateurs Ă©loignent les oiseaux-mouches des plantations. Ces oiseaux sont aussi interdits d'importation dans les rĂ©gions productrices qui ne sont pas un habitat naturel pour ces oiseaux, comme les Ăźles Hawaii.

L’ananas est multipliĂ© plus souvent par division des rejets formĂ©s Ă  la base de la plante, ou par bouturage de la couronne de feuilles portĂ©e par le fruit. On dit que la plante a une multiplication vĂ©gĂ©tative.

  • Plantation de rejets au Sri Lanka.
    Plantation de rejets au Sri Lanka.
  • Graines d'ananas, avec une tĂȘte d’allumette pour l'Ă©chelle.
    Graines d'ananas, avec une tĂȘte d’allumette pour l'Ă©chelle.
  • Champs d'ananas au Nord de la ThaĂŻlande
    Champs d'ananas au Nord de la ThaĂŻlande

Histoire

Ananas par Jacopo Ligozzi (2e moitié du XVIe siÚcle), l'une des premiÚres représentations européennes connues de ce fruit.

L’ananas n’est mentionnĂ© dans aucun des Ă©crits de Christophe Colomb, mais c’est Michele da Cuneo (it), l’un de ses compagnons lors du second voyage de 1493-1496, qui est le premier Ă  dĂ©crire le fruit dans une lettre envoyĂ©e Ă  un ami de Savone. Il Ă©crit qu’en Guadeloupe (baptisĂ©e alors isla Dominica), on trouve :

« des arbustes ressemblant aux artichauts, mais quatre fois plus grands, qui donnent un fruit semblable à des pignes, mais deux fois plus grands ; ce fruit est vraiment magnifique ; il se coupe avec un couteau comme un navet et semble trÚs sain » (Lettera a Gerolamo Annari, 15-28 oct. 1495)[7].

En Guadeloupe, pour les habitants, la tranche d'ananas était un cadeau de bienvenue pour les navigateurs, afin qu'ils se désaltÚrent, aprÚs le long voyage sur l'eau salée. Les peuples Caraïbes ou Kalinagos, habitants de la Guadeloupe à cette époque, se plaisaient aussi à en accrocher à l'entrée de leurs huttes, en signe d'hospitalité.

Les navigateurs portugais trouvĂšrent aussi l’ananas au BrĂ©sil, largement consommĂ© par la population locale. Sa premiĂšre mention, sous le nom de pigne douce, y a Ă©tĂ© faite en 1519 par Antonio Pigafetta, le compagnon de Magellan lors de la premiĂšre circumnavigation (1519-1522) au cours de laquelle la flotte de Magellan fit escale dans la baie de Rio.

L’ananas arriva en 1548 en Martinique[7]. Dans son Histoire gĂ©nĂ©rale des Antilles habitĂ©es par les Français en l'an 1667, le pĂšre Dutertre en vanta les qualitĂ©s, en parlant de lui comme du roi des fruits, car Dieu lui a mis une couronne sur la tĂȘte.

Nana (Thevet, 1557)

En 1555-1556, l’explorateur gĂ©ographe AndrĂ© Thevet participa Ă  une expĂ©dition au BrĂ©sil. Il mettra Ă  profit son sĂ©jour dans la baie de Rio pour mener des enquĂȘtes sur quelques « singularitĂ©s » susceptibles de surprendre ses contemporains. Il dĂ©crira ainsi l’ananas, le manioc, l’arachide, la noix de cajou et le pĂ©tun (tabac). Dans l’ouvrage Ă©crit Ă  son retour, il indique :

« Le fruit duquel plus communĂ©ment ils [les indigĂšnes] usent en leurs maladies, est nommĂ©, nana, gros comme une moyenne citrouille, fait tout autour comme une pomme de pin, ainsi que vous pouvez voir par la prĂ©sente figure. Ce fruit devient jaune Ă  maturitĂ©, lequel est merveilleusement excellent, tant pour sa douceur que saveur, autant amoureuse que fin sucre, et plus. Il n’est possible d’en apporter par deça, sinon en confiture, car Ă©tant mĂ»r il ne se peut longuement garder. Davantage il ne porte aucune graine : parquoy il se plante par certains petits rejets, comme vous diriez les greffes de ce pays Ă  enter. Aussi avant d’ĂȘtre mĂ»r, il est si rude Ă  manger qu’il vous escorche la bouche. La feuille de cet arbrisseau, quand il croĂźt, est semblable Ă  celle d’un large jonc » (Les singularitĂ©s de la France antarctique, chap. XLVI[8], 1557).
Charles II se fait offrir le premier ananas cultivé en Angleterre par son jardinier John Rose.

Les Portugais diffusĂšrent l’ananas au grĂ© de leurs voyages de dĂ©couverte. On le trouve dans l’üle de Sainte-HĂ©lĂšne, 1549 Ă  Madagascar, puis Ă  toutes les escales des routes portugaises de l’Orient, de l’Inde au Japon. Il se dĂ©veloppe plus tard aux Philippines et dans les Ăźles du Pacifique, introduit cette fois par les Espagnols, par la voie maritime ouverte entre Acapulco et Manille[7].

On ne connait pas la date prĂ©cise de l’introduction de l’ananas en Afrique mais on suppose que ce fut dĂšs le dĂ©but du XVIe siĂšcle. Le pĂšre JoĂŁo dos Santos signale dans son Ethiopia orientale (1609) qu’on trouve en grand nombre au Mozambique des « ananas aussi excellents que ceux du BrĂ©sil »[7].

Les Hollandais le firent connaßtre, sous forme confite, en Europe, et ils furent les premiers à le cultiver en serre, à Leyde. En 1672, ils le firent découvrir à Charles II, roi d'Angleterre. C'est d'ailleurs la ressemblance à la pomme de pin qui incita les Anglais à l'appeler pine apple.

En France, on tenta de le cultiver Ă  partir de 1702, et Louis XV le fit cultiver Ă  Choisy-le-Roi. AbandonnĂ©e pendant un temps Ă  cause de son coĂ»t, la culture fut reprise par Lenormand, le responsable du potager du chĂąteau de Versailles[9], mĂȘme si certaines rumeurs prĂ©tendaient que sa consommation rendait les femmes stĂ©riles. En 1718, Labat de Savignac, un conseiller au Parlement de Bordeaux, sĂ©duit par la saveur de l'ananas, importa des CaraĂŻbes plusieurs plants. La culture se dĂ©veloppa Ă  Bordeaux au siĂšcle suivant, grĂące Ă  la construction de serres mĂ©talliques offrant une plus grande surface vitrĂ©e. Plus tard, la dĂ©couverte du Thermosiphon, une chaudiĂšre produisant de la vapeur, amĂ©liora la production. Mais la concurrence, due aux importations Ă  bas prix par la voie maritime, mit fin Ă  la pratique[10].

Contrairement aux apparences, ce n'est qu'en 1790 que l'ananas fut introduit Ă  Hawaii, et il a fallu attendre jusqu'au XXe siĂšcle pour que les États-Unis deviennent un gros producteur d'ananas, via la sociĂ©tĂ© Dole Food Company, qui mit au point des mĂ©thodes industrielles de production, et en fit produire Ă  Hawaii, ainsi qu'aux Philippines, Ă  trĂšs bas prix. Actuellement, il est Ă©galement beaucoup exportĂ© par la CĂŽte d'Ivoire, la ThaĂŻlande et le Costa Rica.

Variétés

VariĂ©tĂ© Victoria, Île de La RĂ©union.
Ananas (tranché)

Les cultivars d'ananas proviennent de six groupes reconnus pour le caractÚre de leur feuillage, plus ou moins épineux, la localisation de leur culture, ainsi que leurs caractéristiques morphologiques telles que le port du plant, sa propension à former des bulbilles et des cayeux, la hauteur du pédoncule par rapport à celle du fruit, la couleur des pétales, les caractÚres du fruit et la résistance aux maladies et parasites. Ces six groupes sont :

  • Cayenne lisse (en anglais : Sweet Cayenne ou Smooth Cayenne) Ferme, acide, Ă  chair jaunĂątre assez fibreuse, aux yeux plats. Il est assez gros, et est colorĂ© d'orangĂ© vers le plumet lorsqu'il atteint sa pleine maturitĂ©. La variĂ©tĂ© la plus cultivĂ©e, de façon presque « monopolistique » ;
  • l'ananas bouteille « pain de sucre », de Guadeloupe ; il y aurait Ă©tĂ© introduit anciennement par les Indiens caraĂŻbes, et il est le premier Ă  avoir Ă©tĂ© dĂ©crit par Christophe Colomb, en 1493, lors de son deuxiĂšme voyage. Cet ananas est spĂ©cifique Ă  cette Ăźle, oĂč il a acquis son originalitĂ© par mutations successives ou par hybridations et sĂ©lections locales. On peut cependant le rapprocher d’un certain nombre de variĂ©tĂ©s Ă©pineuses : Black Antigua et Sugar Loaf, des Antilles et du Branco au BrĂ©sil ;
  • Spanish : peau pourpre, chair jaune pĂąle, fibreuse, et acidulĂ©e ;
  • Mordilonus-Perolera-Malpure : gros et allongĂ©, Ă  chair sĂšche et cassante. Il peut avoir un poids de quatre kilogrammes. Il provient d'AmĂ©rique du Sud et d'AmĂ©rique centrale ;
  • Pernambuco : Ă  chair jaune ou blanchĂątre trĂšs sucrĂ©e, douce et peu acide ; d'AmĂ©rique du Sud et Centrale, et de Malaisie ;
  • Queen : moins connu, plus petit, avec des yeux proĂ©minents, et Ă  chair jaune pĂąle ; Ă  saveur douce et texture croustillante. À La RĂ©union, on trouve le Queen Victoria, un ananas tout petit Ă  feuilles dentelĂ©es trĂšs piquantes. Il est trĂšs acidulĂ© et a un goĂ»t de bonbon ;
  • Victoria : cultivĂ© Ă  l’üle de La RĂ©union et Ă  l'Ăźle Maurice, il n'est pas trĂšs cher sur les marchĂ©s. Savoureux et parfumĂ© pendant sa pĂ©riode de fructification en Ă©tĂ© dans l'hĂ©misphĂšre sud, sa chair est juteuse. Lorsqu'on le trouve en pĂ©riode hivernale et donc en contre saison, il est beaucoup plus fade et acide.

Production

Production en tonnes en 2019[11]
Données de FAOSTAT (FAO)

Pays Production Part mondiale
Drapeau du Costa Rica Costa Rica3 328 10012 %
Drapeau des Philippines Philippines2 747 85610 %
Drapeau du Brésil Brésil2 426 5269 %
Drapeau de l'Indonésie Indonésie2 196 4568 %
Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine1 727 6076 %
Drapeau de l'Inde Inde1 711 0006 %
Drapeau de la ThaĂŻlande ThaĂŻlande1 679 6686 %
Drapeau du Nigeria Nigeria1 671 4406 %
Drapeau du Mexique Mexique1 041 1614 %
Drapeau de la Colombie Colombie1 008 6874 %
Drapeau de l'Angola Angola870 2573 %
Drapeau du Ghana Ghana743 0983 %
Autres pays7 027 49225 %
Monde Monde28 179 348100 %

L'ananas doit ĂȘtre cueilli avant maturation pour supporter une expĂ©dition de quinze jours de bateau, c'est-Ă -dire lorsqu'il est encore assez dur, et, pour un voyage aĂ©rien, il peut ĂȘtre cueilli mĂ»r. Fragile malgrĂ© sa rudesse apparente, l'ananas ne doit pas subir de choc, car la moindre lĂ©sion entraĂźne une zone de pourriture : les emballages sont alvĂ©olĂ©s et trĂšs protecteurs.

Pendant la croissance, les couronnes ont Ă©tĂ© rĂ©duites Ă  une taille convenable par suppression de leur cƓur ; ceci explique pourquoi une couronne d'ananas exportĂ© ne repousse pas par bouturage, alors qu'Ă  l'Ă©tat naturel, la couronne permet la reproduction du plant.

Les ananas sont plantĂ©s en champs, sur de petites buttes, car les racines pourraient ĂȘtre affectĂ©es par l'excĂšs d'humiditĂ©, et la terre est riche, fertile et bien aĂ©rĂ©e. C'est une plante adaptĂ©e aux climats arides : des cellules absorbantes sont situĂ©es Ă  la base des feuilles au creux de la goulotte qu'elles constituent. Ces cellules rĂ©cupĂšrent la moindre trace d'humiditĂ© et on peut Ă©galement y placer de l'engrais solide (ceci se fait Ă  la petite cuillĂšre en Afrique). La densitĂ© de plantation atteint 60 000 pieds Ă  l'hectare.

C'est une plante dont on a pu, Ă  partir des annĂ©es 1970, maĂźtriser complĂštement la pousse en plein air en toute saison, par l'utilisation de produits chimiques. On dĂ©clenche la floraison des plants par aspersion d'Ă©thylĂšne sous forme de gaz dissous dans l'eau, ou dĂ©gagĂ© par du carbure de calcium en morceaux, ou encore avec des produits dĂ©gageant de l'Ă©thylĂšne de type Ethrel[12]. Ce produit permet Ă©galement la coloration des fruits au moment opportun, et de façon homogĂšne, plus commerciale. Fruit non climactĂ©rique, cueilli immature il ne mĂ»rit pas hors de sa plante. L'« ananas-bateau » est cueilli juste mĂ»r : lorsque la couronne de feuilles a une taille jugĂ©e convenable, on arrĂȘte sa croissance par suppression du cƓur puis on le transporte dans des cales de bateaux entre 10 et 13 °C. L'« ananas-avion » est cueilli Ă  maturitĂ© : la couronne foliaire est maintenue intacte. Il est expĂ©diĂ© en avion Ă  une tempĂ©rature de garde comprise entre 7 et 10 °C[13].

La production mondiale d'ananas en 2014 est de 25,4 millions de tonnes[14].

  • Plantation dans le Queensland, en 1897.
    Plantation dans le Queensland, en 1897.
  • Plant d'ananas Ă  Bali.
    Plant d'ananas Ă  Bali.
  • Champs d'ananas dans l'État du Veracruz, au Mexique.
    Champs d'ananas dans l'État du Veracruz, au Mexique.
  • Champ d'ananas nord de la Thailande.
    Champ d'ananas nord de la Thailande.
  • Fermier ghanĂ©en tenant un ananas.
    Fermier ghanéen tenant un ananas.
  • Fruits d'ananas, dans une plantation de l'Ăźle d'Oahu, dans l'archipel d'HawaĂŻ.
    Fruits d'ananas, dans une plantation de l'Ăźle d'Oahu, dans l'archipel d'HawaĂŻ.
  • Plantation industrielle d'ananas, qui a failli ĂȘtre dĂ©truite en 1970 Ă  la demande des reprĂ©sentants des promoteurs immobiliers de Maui pour permettre la pĂ©riurbanisation.
    Plantation industrielle d'ananas, qui a failli ĂȘtre dĂ©truite en 1970 Ă  la demande des reprĂ©sentants des promoteurs immobiliers de Maui pour permettre la pĂ©riurbanisation.

Phytochimie

Le fruit de l'ananas et son écorce contiennent divers composés phytochimiques, en particulier des polyphénols, incluant l'acide gallique, l'acide syringique, la vanilline, l'acide férulique, l'acide sinapique, l'acide coumarique, l'acide chlorogénique, l'épicatéchine et l'arbutine[15] - [16].

Broméline

La bromĂ©line est un mĂ©lange d'enzymes protĂ©olytiques prĂ©sent dans toutes les parties de la plante[17]. La bromĂ©line est recommandĂ©e comme complĂ©ment alimentaire pour rĂ©duire la douleur et l’inflammation, en particulier du nez et des sinus, des gencives aprĂšs une intervention chirurgicale ou une blessure[18]. Elle fait l'objet de recherches prĂ©liminaires dans le traitement de divers troubles cliniques, mais Ă  ce jour, ses effets sur le corps humain n'ont pas Ă©tĂ© clairement Ă©tablis[19]. La bromĂ©line peut ĂȘtre dangereuse pour certains consommateurs, par exemple en cas de grossesse, allergies, ou sous traitement anticoagulant[19].

Si le fruit en contient suffisamment, le jus d'ananas brut peut ĂȘtre utile en marinade de viande ou pour accroĂźtre sa tendretĂ©[20]. Si les enzymes de l'ananas peuvent interfĂ©rer avec la prĂ©paration de certains aliments ou plats, par exemple le desserts Ă  base de gĂ©latine, voire le gel de capsules[21], leur activitĂ© protĂ©olytique responsable de ces effets peut ĂȘtre dĂ©gradĂ© par la cuisson ou la mise en conserve. La quantitĂ© de bromĂ©line dans une portion typique de fruit est probablement insuffisante pour avoir des effets, mais son extraction peut permettre d'en obtenir suffisamment pour des utilisations domestiques ou industrielles[20] - [22].

Utilisations

Pour l'alimentation

L'ananas est idĂ©al Ă  dĂ©guster en dessert : nature (en tranches) ou en morceaux dans une salade de fruits. Il peut aussi ĂȘtre consommĂ© en jus voire en smoothie (seul ou associĂ© Ă  d'autres fruits). Selon les cultures locales, des cocktails (alcoolisĂ©s ou pas) Ă  base d'ananas sont disponibles comme la piña colada. Plus rarement, l'ananas peut aussi faire partie des fruits utilisĂ©s en agrĂ©ment dans un gĂąteau.

Sur le plan digestif, le jus d'ananas a des vertus protĂ©olytiques (grĂące Ă  ses diffĂ©rentes enzymes relevant de la famille des endopeptidases, hydrolases et cystĂ©ines). Il contient, en effet, plusieurs peptidases de la famille des papaĂŻnes, entre autres : l'ananaĂŻne (en), la bromĂ©line et la phytepsine (en)[23]. Il peut donc ĂȘtre utilisĂ© pour attendrir la viande. Pour la mĂȘme raison, son jus est Ă  dĂ©conseiller dans les desserts comportant de la gĂ©latine, qu'il liquĂ©fie.

Les propriĂ©tĂ©s physicochimiques et organoleptiques de ce fruit s'apparentent fortement Ă  celles des agrumes, et les cuisiniers l'utilisent ainsi de la mĂȘme façon, le plus souvent, en dessert.

Au Congo, on en fait une biÚre locale[24]. Au Burundi, on fait aussi de la liqueur d'ananas, appelée bourasine[25] - [26]. Au Togo et au Bénin, l'ananas est aussi utilisé pour produire du vin blanc[27] - [28].

Différentes consommations de l'ananas
Morceaux d'ananas.
Smoothie d'ananas.
Gùteau renversé aux ananas.

Pour faire des textiles

Les fibres des feuilles d'ananas permettent de fabriquer la piña, utilisĂ©e notamment pour le barong tagalog, un vĂȘtement traditionnel philippin.

Outre cette fibre textile, les feuilles d'ananas donnent aussi l'un des premiers cuirs végétaux. Nommé Piñatex, il a été développé par l'entreprise Ananas Anam[29].

Pour faire du papier

L’accroissement considĂ©rable de la consommation de papier ces derniĂšres dĂ©cennies nĂ©cessite toujours plus de bois pour fabriquer de la pĂąte Ă  papier. Une alternative est le recours Ă  une pĂąte faite de fibres vĂ©gĂ©tales non ligneuses, comme par exemple les fibres de la feuille d’ananas mais aussi de paille de blĂ©, de riz, de canne Ă  sucre, le bambou, les roseaux etc. De loin, les principales fibres vĂ©gĂ©tales non ligneuses actuellement utilisĂ©es sont la paille, suivie de la bagasse et du bambou[30].

En Chine, les fibres de feuilles d’ananas sont dĂ©gagĂ©es en grattant Ă  la main la couche verte superficielle des feuilles ou bien avec une machine Ă  dĂ©caper. Les fibres lavĂ©es, sĂ©chĂ©es au soleil, peuvent ensuite ĂȘtre filĂ©es ou bien pilonnĂ©es pour donner de la pĂąte Ă  papier avec lequel est fabriquĂ© un papier artisanal. Le mĂ©lange de fibres d'ananas et de coton peut produire un denim avec un drapĂ© similaire Ă  celui du denim de coton pur[31].

Les grandes plantations d’ananas sous les Tropiques produisent d’énormes quantitĂ©s de dĂ©chets vĂ©gĂ©taux qui pourraient ĂȘtre valorisĂ©es. Plusieurs pays comme l'Inde, le Japon, les Philippines, la Malaisie ont lancĂ© des recherches sur l’extraction et l’utilisation des fibres d’ananas, par des procĂ©dĂ©s industriels.

Les feuilles d'ananas sĂ©chĂ©es sont immergĂ©es dans des mĂ©langes de 3 % d'acĂ©tone/eau afin d’obtenir une dĂ©lignification optimale. Une cuisson des feuilles Ă  haute tempĂ©rature et une pression appliquĂ©e pendant plus de 450 min permet de rĂ©duire le temps de dĂ©lignification[30].

Composition nutritionnelle

Apport énergétique et composition générale

L'apport Ă©nergĂ©tique pour 100 g d'ananas frais est en moyenne de 54 kcal (soit 231 kJ). Du fait de sa forte proportion en eau (environ 86 %), l'apport Ă©nergĂ©tique de cet aliment est relativement faible.

La composition nutritionnelle gĂ©nĂ©rale moyenne pour 100 g d'ananas frais est dĂ©taillĂ©e dans le tableau ci-dessous[32] :

Composition gĂ©nĂ©rale (pour 100 g)
Composant Masse
Eau85,5 g
Protides0,54 g
Lipides0,12 g
dont acides gras poly-insaturĂ©s0,04 g
dont acides gras mono-insaturĂ©s0,01 g
dont acides gras saturĂ©s0,01 g
Glucides13,1 g
dont sucres9,9 g
Fibres1,4 g

Minéraux, oligo-éléments et vitamines

La composition nutritionnelle moyenne en sels minĂ©raux, en oligo-Ă©lĂ©ments et en vitamines pour 100 g d'ananas frais est dĂ©taillĂ©e[32] dans les tableaux ci-dessous :

Composition moyenne
(pour 100 g)
Sels Minéraux Masse
Potassium140 mg
Chlorure22 mg
MagnĂ©sium15 mg
Phosphoremg
Calciummg
Sodium< 5 mg
Composition moyenne
(pour 100 g)
Oligo-éléments Masse
ManganĂšse840 Â”g
Fer170 Â”g
Zinc80 Â”g
Cuivre60 Â”g
Iodetraces
Séléniumtraces
Composition moyenne
(pour 100 g)
Vitamines Masse
Vitamine C46 100 Â”g
Vitamine B3310 Â”g
Vitamine B5170 Â”g
Vitamine B160 Â”g
Vitamine B650 Â”g
Vitamine B230 Â”g
Vitamine B920 Â”g
Provitamine A67 Â”g
Ă©quivalent vitamine A112 UI

Dans toutes les parties de l'ananas[33] on trouve une enzyme, la broméline, qui appartient à la famille des protéases. Cette substance cumulerait de nombreux bénéfices sanitaires en ayant des effets cicatrisants, anti-inflammatoires, anti-cancéreux[34] - [35]. Le potentiel effet anticarcinogÚne naturel est une conséquence de son action en tant que modulateur immunitaire contre les cellules tumorales[35].

Prononciation

On prononce /anana/ ou /ananas/. En France métropolitaine et en Suisse romande, le s de ananas s'entend souvent, tandis qu'en Belgique[36], en Haïti et au Québec, ce n'est pas le cas. On peut aussi noter qu'aux Antilles françaises on peut entendre le s dans certains cas, mais l'emploi du /anana/ est beaucoup plus correct car il se réfÚre au créole "zannanna" prononcé /zãnãna/.

Notes et références

  1. (direction) Alain Rey, Dictionnaire historique de la langue française (tome I, II), Le Robert,
  2. (en) Garth M. Sanewski, Duane P. Bartholomew et Robert E. Paull, The Pineapple, 2nd Edition : Botany, Production and Uses, CABI, , 353 p. (ISBN 978-1-78639-330-2, lire en ligne).
  3. Car von Linné, Herbarium Amboinense, Upsaliae, (lire en ligne)
  4. K. Edoh Adabe, Salama Hind et Abdou MaĂŻga, Production et transformation de l'ananas, Wageningen, CTA et ISF Cameroun, , 44 p. (ISBN 978-92-9081-603-4, lire en ligne), p. 4.
  5. Jean-Marie Pelt, Des fruits, Fayard, , p. 107.
  6. « Feuille d'information ananas », sur http://www.br.fgov.be (consulté le ).
  7. JosĂ© E. Mendes FerrĂŁo, Le voyage des plantes et les Grandes DĂ©couvertes (XVe – XVIIe siĂšcles), Chandeigne, , 284 p.
  8. André Thevet, Les singularités de la France antarctique, Paris, Maisonneuve & Cie, (lire en ligne)
  9. Paul Hubert, Ananas, vol. 1 vol. (IX-195 p.) : fig. ; in-8, Paris, H. Dunod et E. Pinat, coll. « BibliothÚque pratique du colon : agriculture, industrie, commerce », (BNF 30622888).
  10. « Insolite : on cultivait l’ananas Ă  Bordeaux jusqu’au 19e siĂšcle ! », sur sudouest.fr (consultĂ© le ).
  11. « FAOSTAT : Pays par produits - Ananas », sur www.fao.org (consulté le )
  12. Ce qui déclenche la floraison naturelle de l'ananas, c'est la différence de température entre le jour et la nuit et la différence de longueur de la nuit.
  13. Nicole Tonelli et François Gallouin, Des fruits et des graines comestibles du monde entier, Lavoisier, , p. 77.
  14. (en) « FAOSTAT », sur fao.org, .
  15. Ti Li, Peiyi Shen, Wei Liu, Chengmei Liu, Ruihong Liang, Na Yan et Jun Chen, « Major Polyphenolics in Pineapple Peels and their Antioxidant Interactions », International Journal of Food Properties, vol. 17, no 8,‎ , p. 1805 (DOI 10.1080/10942912.2012.732168).
  16. E. M Ogawa, H. B Costa, J. A Ventura, L. C Caetano, F. E Pinto, B. G Oliveira, M. E. S Barroso, R Scherer, D. C Endringer et W RomĂŁo, « Chemical profile of pineapple cv. VitĂłria in different maturation stages using electrospray ionization mass spectrometry », Journal of the Science of Food and Agriculture, vol. 98, no 3,‎ , p. 1105–1116 (PMID 28722812, DOI 10.1002/jsfa.8561).
  17. Arshad ZI, Amid A, Yusof F, Jaswir I, Ahmad K, Loke SP, « Bromelain: an overview of industrial application and purification strategies », Appl Microbiol Biotechnol, vol. 98, no 17,‎ , p. 7283–97 (PMID 24965557, DOI 10.1007/s00253-014-5889-y, lire en ligne).
  18. _Health_Information">NIH > Health Information, « Bromelain » (consulté le )
  19. « Bromelain », MedlinePlus, US National Institutes of Health, (consulté le ).
  20. Chaurasiya RS, Sakhare PZ, Bhaskar N, Hebbar HU, « Efficacy of reverse micellar extracted fruit bromelain in meat tenderization », J Food Sci Technol, vol. 52, no 6,‎ , p. 3870–80 (PMID 26028772, PMCID 4444899, DOI 10.1007/s13197-014-1454-z).
  21. Marques MR, « Enzymes in the dissolution testing of gelatin capsules », AAPS PharmSciTech, vol. 15, no 6,‎ , p. 1410–6 (PMID 24942315, PMCID 4245433, DOI 10.1208/s12249-014-0162-3).
  22. Arshad ZI, Amid A, Yusof F, Jaswir I, Ahmad K, Loke SP, « Bromelain: an overview of industrial application and purification strategies », Appl Microbiol Biotechnol, vol. 98, no 17,‎ , p. 7283–97 (PMID 24965557, DOI 10.1007/s00253-014-5889-y, lire en ligne).
  23. Ananas comosus sur Merops.
  24. « L’ananas, le fruit roi », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consultĂ© le )
  25. Régis Carisey (dir.) (photogr. Johanne), « Ananas » AccÚs payant (Article d'encyclopédie gastronomique), sur Gastronomiac.com, GenÚve (Suisse), Carisey & consorts, (consulté le ).
  26. Rose Ndayikeza, Étude de la qualitĂ© microbiologique du vin d'ananas et de la liqueur bourasine fabriquĂ©s artisanalement au Burundi (MĂ©moire universitaire), Bujumbura (Burundi), UniversitĂ© du Burundi, , VII-36 p. (prĂ©sentation en ligne).
  27. (en) « Du vin blanc Ă  base de l’ananas », sur www.agridigitale.net (consultĂ© le ).
  28. Akpédjé Ayosso, « « AriyÎ », le vin fabriqué à base d'ananas », sur www.24haubenin.info, (consulté le ).
  29. (en-GB) « About Us », sur Piñatex (consulté le ).
  30. Waham Ashaier Laftah, Wan Aizan Wan Abdul Rahaman, « Chemical pulping of waste pineapple leaves fiber for kraft paper production », Journal of Materials Research and Technology, vol. 4, no 3,‎ (lire en ligne)
  31. « 菠萝çș€ç»Ž [Fibres d'ananas] », sur Baidu癟科 (consultĂ© le )
  32. « Ciqual Table de composition nutritionnelle des aliments », sur ciqual.anses.fr (consulté le )
  33. Bromelain, the Enzyme Complex of Pineapple ananas comosus and its Clinical Application. An Update.
  34. (en) Barrie R. Cassileth, The Complete Guide to Complementary Therapies in Cancer Care, World Scientific, , p. 79.
  35. (en) Jung-Ha Lee (UniversitĂ© de Yangsan), Jin-Tae Lee (UniversitĂ© de Daegu), Hae-Ryoun Park (UniversitĂ© de Yangsan) et Jin-Bom Kim (UniversitĂ© de Yangsan), « The potential use of bromelain as a natural oral medicine having anticarcinogenic activities » [« L'utilisation potentielle de la bromĂ©laĂŻne comme mĂ©dicament oral naturel possĂ©dant des propriĂ©tĂ©s anticarcinogĂšnes »], Food Science & Nutrition, Hoboken, New Jersey (États-Unis), John Wiley & Sons, vol. 7, no 5,‎ , p. 1656-1667 (e-ISSN 2048-7177, PMID 31139378, PMCID PMC6526645, DOI 10.1002/fsn3.999, lire en ligne, consultĂ© le ).
  36. Mathieu Avanzi, « Ces mots qui ont plusieurs prononciations », sur Français de nos régions, (consulté le ).

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.