Baie de Guanabara
La baie de Guanabara, autrefois Rio de Janeiro au moment de sa découverte, est une baie du littoral brésilien de l'État de Rio de Janeiro, qui entre d'une trentaine de kilomètres dans les terres, et est large de presque autant. La profondeur de l'eau y est de 17 mètres à l'entrée de la baie, et de 8 mètres à la verticale du pont Rio-Niterói. Du fait du rejet des eaux usées de l'agglomération de Rio de Janeiro directement dans la baie, se pose un problème de pollution révélé lors de la préparation des Jeux olympiques de 2016.
Baie de Guanabara | ||
La baie de Guanabara depuis l'espace (image de la NASA). | ||
GĂ©ographie humaine | ||
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Pays côtiers | Brésil | |
Subdivisions territoriales |
Rio de Janeiro (État) | |
Ponts | Pont Rio-NiterĂłi | |
GĂ©ographie physique | ||
Type | Baie | |
Localisation | Océan Atlantique | |
Coordonnées | 22° 47′ 26″ sud, 43° 09′ 20″ ouest | |
Superficie | 412 km2 | |
Longueur | 31 km | |
Largeur | ||
· Maximale | 28 km | |
Géolocalisation sur la carte : Brésil
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GĂ©ographie
La baie est la résultante d'une dépression tectonique datant du cénozoïque, entre deux blocs d'une faille géologique, la Serra dos Órgãos et divers massifs côtiers moindres.
Avec ses 412 km2, elle représente, en superficie, la deuxième baie la plus importante du littoral brésilien après la baie de Tous les Saints dans l'État de Bahia. À l'intérieur-même de la baie se trouvent pas moins de 130 îles comme :
- Ilha da Laje (pt),
- Ilha do Governador,
- île de Paquetá,
- île des Cobras,
- Ilha das Flores (pt),
- île Fiscale,
- Ilha da Boa Viagem (pt),
- Villegagnon,
- Ilha do FundĂŁo (pt).
L'entrée de la baie, appelée Boca da Barra, si on la considère comme une ligne imaginaire entre la pointe de Copacabana et la pointe d'Itaipu, une largeur minimale de 1 600 mètres entre les forteresses de São João, dans la ville de Rio de Janeiro, et de Santa Cruz, à Niterói. À peu près au milieu de ce passage se trouve une étendue rocheuse, l'Ilha da Laje (pt), utilisée comme point d'appui pour la défense de la baie, avec la présence du fort Tamandaré (pt) (anciennement fort de la Laje).
La profondeur moyenne dans la baie est de 3 mètres environ, pour 17 mètres à son entrée. Au fond de la baie, à l'embouchure des fleuves qui s'y déversent, l'accumulation de sédiments a permis la constitution de mangroves, entourées de forêt atlantique.
Histoire
Habitée par divers indigènes avant l'occupation portugaise, la baie fut découverte par une expédition portugaise (dont le commandement est attribué à Gaspar de Lemos), le [1]. Les explorateurs, confondant la baie avec l'embouchure d'un grand fleuve, la nommèrent rio de Janeiro (« fleuve de janvier » en français). Les indigènes, pour leur part, la nommaient, en tupi-guarani, Iguaá-Mbara (de iguaá = anse de fleuve, et mbará = mer).
En 1982, Robert F. Marx, un chercheur de trésors, prétendit avoir détecté des amphores antiques dans le fond de la baie[2]. Selon lui, une épave romaine pourrait s'y trouver. Cette hypothèse est sujette à controverses car Robert Marx a été interdit de plonger au Brésil, les autorités lui reprochant de s'adonner au trafic d'antiquités. Par ailleurs, ces mêmes autorités affirment qu'il ne peut avoir couvert le lieu de fouilles sans qu'elles en aient été averties[3].
Les reliefs qui l'entourent forment un abri naturel favorable à l'activité économique qui conduisit à l'implantation des villes de Rio de Janeiro et Niterói sur ses rivages.
Principal accès à la ville de Rio de Janeiro pendant des siècles, elle est petit à petit rattrapée par la croissance urbaine de la cité à partir de la seconde moitié XXe siècle.
Depuis 1974, le pont Presidente Costa e Silva, connu sous le nom de pont Rio-NiterĂłi permet de faire la liaison entre les deux rives de la baie.
Pollution
À l'approche des Jeux olympiques d'été de 2016, une enquête d’Associated Press publiée par The Guardian[4] indique que les eaux de la baie sont d'une qualité déplorable, et qu'une simple baignade peut rendre malade celui qui s'y risque (fièvres, diarrhées, vomissements), ce qui pose un problème pour les épreuves de natation en eau libre ; des déchets flottent à la surface, ce qui inquiète les athlètes venus s'entrainer, en particulier pour les épreuves de voile, de planche à voile et de triathlon[5]. Avec des centaines de tonnes de détritus qui s'y déversent, la baie est considérée « comme un cloaque ». En effet 65 % des eaux usées de la ville y sont rejetées directement sans traitement[6].
Notes et références
- (pt) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en portugais intitulĂ© « BaĂa de Guanabara » (voir la liste des auteurs).
- (pt) Baron de Rio Branco, Efemérides Brasileiras; article du 1er janvier 1502. Rio Branco attribue cette découverte à André Gonçalves.
- Science et Vie N° 785, Février 1983, page 68.
- Marlise Simons, « Underwater Exploring Is Banned in Brazil », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Athletes at Rio Olympics to compete in 'basically raw sewage', study reveals », sur The Guardian, .
- « JO 2016 : l'eau polluée de Rio rend malade des athlètes », sur Le JDD, .
- « A un an des JO, la baie de Rio est toujours un cloaque », sur Libération, .