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Amos GitaĂŻ

Amos GitaĂŻ est un artiste et rĂ©alisateur nĂ© le Ă  HaĂŻfa en IsraĂ«l. Ses films ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s dans plusieurs rĂ©trospectives notamment au Centre Pompidou Ă  Paris, au Museum of Modern Art (MoMA) de New York, au Lincoln Center de New York et au British Film Institute de Londres. À ce jour, Amos Gitai a crĂ©Ă© plus de 90 Ɠuvres pour le cinĂ©ma, le thĂ©Ăątre, ainsi que des installations et des livres d’artiste.

Amos GitaĂŻ
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Amos Gitai
Naissance
Haïfa, Israël
NationalitĂ© Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ©lienne
Profession RĂ©alisateur
Films notables Kadosh
Kippour
Kedma
Free Zone
Ana Arabia
(voir filmographie)
Site internet https://www.amosgitai.net/

Onze de ses films ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s en compĂ©tition au Festival du film de Cannes pour la Palme d'Or ainsi qu'au Festival international du film de Venise pour le Lion d'or.Il a travaillĂ© avec Natalie Portman, Hana Laszlo, Yael Abecassis, Rosamund Pike, Jeanne Moreau, Juliette Binoche, Samuel Fuller, Hanna Schygulla, Annie Lennox, Barbara Hendricks, LĂ©a Seydoux, Valeria Bruni Tedeschi, Mathieu Amalric, Pippo Delbono, IrĂšne Jacob, Natalie Dessay, Henri Alekan, Renato Berta, Nurith Aviv, Éric Gautier, et bien d’autres. Depuis 2000, il collabore avec la scĂ©nariste française Marie-JosĂ© Sanselme.

Il a reçu plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Roberto Rossellini (2005), le LĂ©opard d'honneur au Festival international du film de Locarno (2008), le prix Robert Bresson (2013), le prix Paradjanov (2014), le prix Lucchino Visconti (2021). Il est officier des Arts et Lettres et chevalier de la LĂ©gion d’honneur (2017). En 2018, Amos Gitai a Ă©tĂ© Ă©lu professeur Ă  la chaire de crĂ©ation artistique du CollĂšge de France, avec une sĂ©rie de 9 cours sur le cinĂ©ma, suivis d’un colloque.

Biographie


Fils de Munio Weinraub GitaĂŻ, un architecte formĂ© au Bauhaus, et d’Efratia Weinraub Gitai (Munschik), une intellectuelle et enseignante, Amos Gitai commence des Ă©tudes d'architecture au Technion de HaĂŻfa, mais doit les interrompre pour participer Ă  la guerre du Kippour (1973) au sein d'une unitĂ© d'Ă©vacuation sanitaire par hĂ©licoptĂšre.

Il y sera blessĂ©, alors que l’hĂ©licoptĂšre dans lequel il se trouve est frappĂ© par un missile syrien. Au cours de ses missions, il se met Ă  utiliser une camĂ©ra Super 8 pour filmer la guerre.


AprĂšs 1973, dĂ©sormais architecte diplĂŽmĂ© du Technion, il soutient un doctorat d’architecture Ă  l’UniversitĂ© de Berkeley, aux Etats-Unis. A son retour en IsraĂ«l, il rĂ©alise son premier documentaire en 1980, House, pour la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne, qui censure le film. A nouveau censurĂ© pour son documentaire Journal de campagne (1982), GitaĂŻ s’installe Ă  Paris oĂč il va rester prĂšs de dix ans et tourner ses premiers films de fiction.

De retour en IsraĂ«l aprĂšs l’élection d’Yitzhak Rabin comme Premier ministre (1992), il dĂ©veloppe dĂšs lors une Ɠuvre abondante, marquĂ©e par de nombreux films, fictions et documentaires, mais aussi des expositions, des piĂšces de thĂ©Ăątre, des ouvrages et des confĂ©rences.

Le parcours d'Amos GitaĂŻ Ă©claire son Ɠuvre. HĂ©ritier, par son histoire familiale, des idĂ©es socialistes des pionniers sionistes du dĂ©but du XXe siĂšcle, il appartient Ă  la premiĂšre gĂ©nĂ©ration des enfants nĂ©s aprĂšs la fondation de l’État d’IsraĂ«l confrontĂ©s Ă  la montĂ©e en puissance du nationalisme palestinien. Dans le mĂȘme temps, il fait partie de la gĂ©nĂ©ration formĂ©e par les grands mouvements de la jeunesse contestataire des annĂ©es 1960 :

« Etudiant sur ce haut lieu de la contre-culture que fut le campus de Berkeley en Californie Ă  la fin des annĂ©es 1970, adolescent engagĂ© et critique contre la politique de son pays, jeune soldat envoyĂ© en opĂ©ration lors de la guerre de 1973, Amos GitaĂŻ a vĂ©cu personnellement ces expĂ©riences dĂ©cisives. Il faut y ajouter aussi sa formation et sa vocation premiĂšre d’architecte, dont les traces ne cessent de se retrouver dans ses films. » Jean-Michel Frodon.

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ƒuvre cinĂ©matographique

Amos GitaĂŻ et Henri Alekan tournant Esther, 1986.
Les thĂšmes de la trace, de la mĂ©moire, de l'appartenance, de l'identitĂ©, de l'exil et des migrations des communautĂ©s humaines irriguent l'Ɠuvre d'Amos Gitai. Dans des films, des expositions, des confĂ©rences et des reprĂ©sentations thĂ©Ăątrales, le cinĂ©aste, architecte de formation, utilise ces diverses formes artistiques comme des invitations Ă  ressentir et Ă  rĂ©flĂ©chir. Il s’agit pour lui d’affirmer, par un geste citoyen et artistique, le rĂŽle de l’art et de l’artiste pour Ă©voquer des destins humains pris dans la tourmente de l'histoire et le besoin de mĂ©moire pour façonner un monde meilleur.

Pour le cinĂ©ma, l’oeuvre du cinĂ©aste Amos GitaĂŻ compte aujourd’hui prĂšs de 90 titres, rĂ©alisĂ©s sur plus de 40 ans.  Ces films sont de formats et de natures trĂšs variĂ©s : longs et courts mĂ©trages, fictions et documentaires, travaux expĂ©rimentaux, rĂ©alisations pour la tĂ©lĂ©vision, tournĂ©s en IsraĂ«l ou partout dans le monde. Mais Ă  cette diversitĂ© rĂ©pond une extrĂȘme cohĂ©rence. Au fil des annĂ©es, des voyages, des combats, des exils, des rencontres, Amos

GitaĂŻ ces Ɠuvres ne cessent de se rĂ©pondre, de se faire Ă©cho.
Oprah Shemesh (en) et Hanna Schygulla dans Golem, l'esprit de l'exil, 1991.
Encore Ă©tudiant en architecture au Technion, Amos GitaĂŻ rĂ©alise une sĂ©rie de courts mĂ©trages sans son, avec la camĂ©ra Super8 que lui a offert sa mĂšre Efratia pour son anniversaire. Il y filme des visages, des textures, comme une sĂ©rie d’exercices de style. C’est avec cette mĂȘme camĂ©ra qu’il filme depuis son hĂ©licoptĂšre pendant la guerre du Kippour. Tenir une camĂ©ra devient pour lui, dĂšs lors, une façon de se protĂ©ger du chaos et d’en rendre compte. Il rĂ©alise ensuite des courts mĂ©trages pour la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne, jusqu’à l’épisode de la censure de son film House (1980). Par la suite et tout au long de sa carriĂšre, Amos Gitai rĂ©alise rĂ©guliĂšrement des courts mĂ©trages, souvent conçus comme des plans sĂ©quence.
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House (Bait)

Son premier film House (1980) est un documentaire consacrĂ© Ă  la reconstruction d'une maison de JĂ©rusalem-Ouest qui avait appartenu Ă  des Palestiniens avant 1948. Amos Gitai y rencontre ses occupants successif et au fur et Ă  mesure, ces fragments de biographies dessinent une mosaĂŻque plus large, celle d’un territoire et du conflit israĂ©lo-palestinien.

« GitaĂŻ veut que cette maison devienne Ă  la fois quelque chose de trĂšs symbolique et de trĂšs concret, qu’elle devienne un personnage de cinĂ©ma. Il arrive l’une des plus belles choses qu’une camĂ©ra puisse enregistrer en direct : des gens qui regardent la mĂȘme chose et qui voient des choses diffĂ©rentes. Et que cette vision Ă©meut. Dans la maison Ă  moitiĂ© Ă©boulĂ©e, des hallucinations vraies prennent corps. L’idĂ©e du film est simple et le film a la force de cette idĂ©e. Ni plus ni moins. »

— Serge Daney, LibĂ©ration, 1er mars 1982

House est un tournant dans l’histoire de GitaĂŻ. Le film est aussitĂŽt interdit en IsraĂ«l. C’est pour faire exister ce film malgrĂ© la censure qu’il dit Ă  ce sujet : « J’ai dĂ©cidĂ© de devenir cinĂ©aste ». Cette relation sera bientĂŽt envenimĂ©e par la controverse suscitĂ©e par son film Journal de campagne, rĂ©alisĂ© avant et pendant l’invasion du Liban en 1982, et se traduisant par un long exil en France (1983-1993).

Avec House, le cinĂ©aste inaugure un schĂ©ma qui lui deviendra habituel, celui de la conception de trilogies qui poursuivent et reformulent les mĂȘmes recherches et interrogations. Ainsi, il retourne pendant 25 ans sur le site de la Maison en y tournant trois films: House (1980), Une maison Ă  JĂ©rusalem (1998) et News from Home, News from House (2006).  Suivront rĂ©guliĂšrement d’autres trilogies, documentaires et de fiction, comme les trois Wadi (1981, 1991, 2001), ou celle sur les procĂ©dures du capitalisme mondial (Ananas, 1984 ; Bangkok-BahreĂŻn/Travail Ă  vendre, 1984 ; Orange, 1998), ou encore celle sur les rĂ©surgences de l’extrĂȘme-droite europĂ©enne (Dans la vallĂ©e de la Wupper, 1993 ; Au nom du Duce/Naples-Rome, 1994 ; Queen Mary ‘87, 1995). Parmi les trilogies de fiction figurent notamment la trilogie de l’exil (Esther, 1985 ; Berlin-JĂ©rusalem, 1989 ; Golem, l’esprit de l’exil, 1991), la trilogie des villes (Devarim, 1995 ; Yom Yom, 1998 ; Kadosh, 1999), la trilogie des Ă©vĂ©nements historiques dĂ©cisifs pour IsraĂ«l (Kippour, 2000 ; Eden, 2001 ; Kedma, 2002), mais aussi la trilogie des frontiĂšres (Terre promise, 2004 ; Free Zone, 2005 ; DĂ©sengagement, 2007, et plus rĂ©cemment, la trilogie du confinement, avec ses deux premiers volets Un tramway Ă  JĂ©rusalem (2019) et Laila in Haifa (2020).

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Cinéaste bùtisseur de films

Ces ensembles peuvent prendre aussi d’autres formes, comme le diptyque consacrĂ© Ă  ses parents : Carmel (2009), une rĂ©flexion intime sur la guerre Ă  partir de la correspondance de sa mĂšre Efratia (Gallimard, 2010) et Lullaby to my Father (2012), qui retrace le parcours de son pĂšre Munio Gitai Weinraub depuis son enfance en SilĂ©sie, ses Ă©tudes au Bauhaus au moment de la conquĂȘte du pouvoir par les nazis.

L’Ɠuvre d'Amos GitaĂŻ s’appuie aussi sur des rĂ©alisations plus brĂšves, esquisses et carnets de notes filmĂ©s. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, ce parcours traduit Ă  la fois l’importance du sens de la construction, des structures dramatiques, thĂ©matiques et formelles, et la constance dans les interrogations. Ainsi, 35 ans aprĂšs Journal de campagne (1982), Amos Gitai retourne en Cisjordanie, avec À l'Ouest du Jourdain (2017), qui dĂ©crit les rapports entre IsraĂ©liens et Palestiniens et qui est prĂ©sentĂ© Ă  la Quinzaine des RĂ©alisateurs, au Festival de Cannes,.

Artiste engagĂ©, GitaĂŻ est aussi l'inventeur de structures dramatiques inattendues, exemplairement le dĂ©doublement asymĂ©trique de Berlin JĂ©rusalem, les blocs spatiaux d’Alila ou temporels de Plus tard tu comprendras (2008), la fluiditĂ© dĂ©stabilisante de Terre promise, les surimpressions critiques de L’ArĂšne du meurtre et de Free Zone, jusqu’au rĂ©cit brusquement cassĂ© en deux de DĂ©sengagement (2007) ou le plan sĂ©quence unique de 81 minutes d’Ana Arabia (2013), qui dĂ©crit un moment dans la vie d’une petite communautĂ© de marginaux juifs et arabes, Ă  la pĂ©riphĂ©rie de Jaffa.  Le plan sĂ©quence est l’une des figures de style les plus volontiers employĂ©es par Amos GitaĂŻ.

« “Pour moi, le plan sĂ©quence est l’un des moyens cinĂ©matographiques les plus subversifs. Il permet de crĂ©er un rythme qui oblige le spectateur Ă  porter un regard diffĂ©rent du regard mĂ©canique auquel les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es ou les reportages, et le cinĂ©ma commercial, nous ont habituĂ©s. Quand un plan s’étend au-delĂ  du lieu ou de la durĂ©e conventionnelle, lorsqu’on force le spectateur Ă  rester, Ă  continuer Ă  regarder l’image, il est obligĂ© de s’en rendre compte et de prendre conscience des questions que cela soulĂšve. De façon gĂ©nĂ©rale, je crois que toute forme de cinĂ©ma qui inclut la prise de conscience de la durĂ©e du film par le spectateur tente de prĂ©server un certain degrĂ© de complexitĂ© dans la prĂ©sentation d’un problĂšme. La durĂ©e permet d’enregistrer un autre regard.” »

— Amos Gitai, “La camĂ©ra est une sorte de fĂ©tiche”, in Amos Gitai architecte de la mĂ©moire, Gallimard/La cinĂ©mathĂšque française, 2014.

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Kippour

L’expĂ©rience vĂ©cue durant la guerre de Kippour en 1973, dans laquelle il frĂŽle la mort Ă  l'Ăąge de 23 ans, influencera toute son Ɠuvre Ă  venir. L’évĂ©nement est notamment au centre d’une sĂ©rie de courts mĂ©trages expĂ©rimentaux, tournĂ©s pendant et immĂ©diatement aprĂšs la guerre, puis d’un documentaire (Kippour, Souvenirs de guerre, 1997), avant la grande forme du film de fiction Kippour qui, en 2000, consacre dĂ©finitivement la place de Gitai parmi les grands noms du cinĂ©ma mondial aprĂšs l’accueil positif du film au Festival de Cannes. Cette Ă©vocation de la guerre et de ses consĂ©quences se poursuit dans d’autres films, comme une blessure jamais refermĂ©e, un rappel de la violence de sa rĂ©alitĂ©, un appel Ă  la paix.

Le Dernier jour d’Yitzhak Rabin

Le 4 novembre 1995, le premier ministre israĂ©lien Yitzhak Rabin est assassinĂ© Ă  Tel-Aviv, au sortir d’une manifestation pour la paix, par un Ă©tudiant juif d’extrĂȘme-droite proche des milieux ultra-orthodoxes. Cet Ă©vĂ©nement et ses consĂ©quences sur la rĂ©conciliation israĂ©lo-palestinienne sont au cƓur d’un projet artistique et citoyen qu’Amos Gitai ne va cesser de dĂ©ployer pendant plus d’un quart de siĂšcle, Ă  travers diffĂ©rentes formes artistiques qui “se succĂšdent et se rĂ©pondent, voire se dissĂ©minent et s’hybrident, comme par un phĂ©nomĂšne de capillaritĂ© », Ă©crit Marie-JosĂ© Sanselme. La prĂ©sence du fantĂŽme de Rabin dans certaines crĂ©ations de l’artiste, et l’ensemble de leurs Ă©lĂ©ments formels, constituent Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme de l’oeuvre de Gitai ce qu’on peut nommer une « oeuvre Rabin ». Soit sept films d’une durĂ©e de prĂšs de dix heures : les quatre documentaires de Donnons une chance Ă  la paix (1994), L’ArĂšne du meurtre (1996), Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat (2016) et Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin (2015), cƓur de cet ensemble et film de deux heures trente qui, s’il s’inscrit dans l’oeuvre « normale» de Gitai, en devient l’expression la plus expĂ©rimentale et concentrĂ©e, mĂȘlant documentaire et fiction, documents d’archive et scĂšnes reconstituĂ©es par la mise en scĂšne, divers formats et types d’image.
Terre Promise

« Je ne suis pas un homme politique. J’ai une formation d’architecte et je suis cinĂ©aste. Alors, je me suis souvenu de ce que m’avait dit un jour Jeanne Moreau : « Tout nouveau projet est pour moi l’occasion d’apprendre certaines choses que je ne sais pas encore. » J’ai donc dĂ©cidĂ© de faire ce film. C’était l’occasion de poser une question Ă  la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne » »

— Amos Gitai, Le Monde, 9 septembre 2015

Amos GitaĂŻ avec Hana Laszlo et Natalie Portman sur l'ensemble des Free Zone, 2005.
A ces films il faut ajouter le spectacle Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat (2016), crĂ©Ă© dans la Cour d’honneur du palais des Papes lors du Festival d’Avignon, et donnĂ© la mĂȘme annĂ©e au Lincoln Center Ă  New York et au Ford Theater de Los Angeles, puis Ă  la Philharmonie de Paris en 2018, ainsi qu’une exposition/installation, Yitzhak Rabin : chronicle of an assassination foretold, prĂ©sentĂ©e en 2016 au MAXXI de Rome, au BOZAR de Bruxelles, puis Ă  la Collection Lambert en Avignon.
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« “Si l’on considĂšre l’« oeuvre Rabin » dans son ensemble, ces croisements multiples entre la rĂ©flexion sur l’Histoire, l’essai sur l’actualitĂ© politique, le journal intime, l’effervescence des genres, le recours aux archives et les traverses vers la scĂšne ou la musĂ©ographie en font un noyau de l’oeuvre d’Amos Gitai, son emblĂšme mĂȘme.” »

— Antoine de Baecque, Gitai Rabin,Chroniques d’un assassinat, Gallimard/BNF, 2021.

Amos GitaĂŻ et Jeanne Moreau, tournage de Plus tard tu comprendras, 2008.
Metamorphose of a melody, Gibelina, 1992

pas ĂȘtre illustratif. Je voulais faire un film de tendresse au milieu de cet enfer. C'est ce contraste qui m'intĂ©ressait. Avec Tsili, je clĂŽture un cycle de quatre films trĂšs intimes : Carmel, basĂ© sur la correspondance de ma mĂšre ; Lullaby to my father, dĂ©diĂ© Ă  mon pĂšre, un architecte du Bauhaus chassĂ© d'Europe par les nazis ; Ana Arabia, qui Ă©voque une communautĂ© de Juifs et d'Arabes Ă  Jaffa. AprĂšs Kadosh et Kippour, j'avais besoin d'aller vers un langage cinĂ©matographique plus radical, pour Ă©viter les conventions du cinĂ©ma." — Amos GitaĂŻ (propos recueillis par Alexandra Schwarzbrod), LibĂ©ration, 12 aoĂ»t 2015) - [1].

ƒuvre thĂ©Ăątrale

Au tournant des annĂ©es 2020, Amos Gitai poursuit, Ă  travers plusieurs spectacles, son intĂ©rĂȘt pour la forme thĂ©Ăątrale. Comme dans son Ɠuvre de cinĂ©ma, il y revient sur certains thĂšmes Ă  plusieurs annĂ©es de distance : l’exil, le nationalisme, la guerre, la position de l’artiste comme tĂ©moin.

Son premier spectacle, crĂ©Ă© Ă  Gibellina en Sicile en 1992, intitulĂ© La Guerre des fils de lumiĂšre contre les fils des tĂ©nĂšbres, Ă©tait une adaptation multilingue de La Guerre des Juifs, de l’historien antique Flavius JosĂšphe, avec Samuel Fuller, Enrico Lo Verso, Hanna Shygulla, Jerome Koenig, Macha Itkina. Gitai y racontait la prise de JĂ©rusalem par les Romains en l’an 70, et la perte de la souverainetĂ© juive en raison de luttes internes. Ce spectacle, recrĂ©Ă© en 2009 en inauguration du Festival d’Avignon Ă  la carriĂšre de Boulbon, Ă©tait interprĂ©tĂ© par Jeanne Moreau dans le rĂŽle de JosĂšphe, avec Mireille Perrier et Eric Elmosnino.

En 2016, Gitai crĂ©e dans la Cour d’honneur du palais des Papes Ă  Avignon Yitzhak Rabin, chronique d’un assassinat, avec deux comĂ©diennes, la palestinienne Hiam Abbass et la franco-israĂ©lienne Sarah Adler, et deux musiciennes, la pianiste Edna Stern et la violoncelliste Sonia Wider-Atherton. Cette nouvelle variation sur l’histoire

de l’assassinat du Premier ministre israĂ©lien par un Ă©tudiant juif extrĂ©miste complĂšte un dispositif de grande ampleur entamĂ© avec son film Le dernier jour d’Yitzhak Rabin (2015) et des expositions/installations prĂ©sentĂ©es au MAXXI (Rome, 2016), puis au musĂ©e Bozar (Bruxelles, 2016) et Ă  la Collection Lambert (Avignon, 2016). La piĂšce est jouĂ©e en anglais en 2017 au Lincoln Center Festival (New York) puis au Ford Theater (Los Angeles), avec une distribution et un choix de musiques en partie renouvelĂ©s.

En 2018, la piĂšce est recrĂ©Ă©e Ă  la Philharmonie de Paris, avec Barbara Hendricks au chant, puis au ThĂ©Ăątre du ChĂątelet en 2021, dans une production du ThĂ©Ăątre de la Ville qui voit la premiĂšre collaboration de Natalie Dessay et IrĂšne Jacob avec Amos Gitai. Avec ce spectacle, Amos Gitai pousse encore plus loin la fusion entre plusieurs formes artistiques, musique, thĂ©Ăątre, chant, vidĂ©os, en faisant du rĂ©cit de l’assassinat d’Yitzhak Rabin par sa veuve Leah Rabin une expĂ©rience Ă©motionnelle et sensorielle qui invite chacun Ă  la rĂ©flexion.

En 2016, Amos GitaĂŻ est invitĂ© par le Teatro San Carlo de Naples Ă  mettre en scĂšne l’Othello de Rossini, Ă  l’occasion du bicentenaire de la crĂ©ation de cet opĂ©ra. Artiste ambassadeur du ThĂ©Ăątre de la Ville, Ă  Paris, en 2019-2020, Amos Gitai crĂ©e deux spectacles Ă  l’Espace Cardin. Le premier est la version thĂ©Ăątrale de son film Lettre Ă  un ami de Gaza. JouĂ© en hĂ©breu et en arabe, le spectacle est interprĂ©tĂ© notamment par le comĂ©dien palestinien Makram Khoury et sa fille Clara. Il est ensuite donnĂ© en anglais au Spoleto Festival USA, puis au Coronet Theater Ă  Londres, avec la comĂ©dienne israĂ©lienne Einat Weizman.

En octobre 2020, Gitai crĂ©e Exils intĂ©rieurs au ThĂ©Ăątre de la Ville (Abbesses), avec Natalie Dessay (chant), les comĂ©diens Pippo Delbono, Jerome Kircher, Markus Gertken, Hans-Peter Cloos et les musiciens Alexey Kochetkov (violon), Bruno Maurice (accordĂ©on), Philippe Cassard (piano). Associant extraits musicaux, projection d’images et lecture de textes, Exils intĂ©rieurs est un dialogue imaginaire entre Thomas Mann et Hermann Hesse, Rosa Luxemburg, Antonio Gramsci, Else Lasker SchĂŒler et Albert Camus au sujet de la position de l’artiste lorsqu’il est confrontĂ© Ă  l’oppression. La piĂšce est Ă©galement donnĂ©e au Teatro della Pergola, Ă  Florence, en avril 2022, toujours en plusieurs langues.

Au printemps 2023, Amos Gitai créera au Théùtre de la Colline, à Paris, une adaptation théùtrale de sa trilogie documentaire House.

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Expositions/Installations

Affiche de la retrospective Amos Gitai au Centre Pompidou, Paris, octobre 2003

Amos GitaĂŻ conçoit rĂ©guliĂšrement, depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, des expositions/installations multimĂ©dias associant projection vidĂ©os, photos, sons, performances thĂ©Ăątrales et musicales, souvent conçues en fonction des lieux et de leur histoire : Centre Pompidou (Paris), Kunstwerke (Berlin), base sous-marine (Bordeaux), Palais de Tokyo (Paris), MusĂ©e du CinĂ©ma (Turin), Bauhaus (Dessau), Ein Harod Museum of Art (IsraĂ«l) ;  MusĂ©e MAXXI (Rome), MusĂ©e Bozar (Bruxelles), Collection Lambert (Avignon), galerie Thaddaeus Ropac (Paris), BibliothĂšque nationale de France (Paris), Museum of Modern Art (New York). En 2022 (fĂ©vrier-avril), Ă  l’invitation de la Ville de Florence, Amos Gitai investit la Sala d’Arme du Palazzo Vecchio dans une installation intitulĂ©e Promised Lands. Il y Ă©voque, Ă  partir de fragments de son Ɠuvre thĂ©Ăątrale et cinĂ©matographique, les migrants et leurs destins, l’Histoire et le prĂ©sent, en diverses langues parlĂ©es autour de la MĂ©diterranĂ©e.

En 2008-2009, la Pinakothek der Moderne de Munich consacre Ă  Amos Gitai et Ă  son pĂšre Munio Weinraub Gitai une grande exposition intitulĂ©e « Architektur und Cinema in Israel », qui est  prĂ©sentĂ©e l’annĂ©e suivante au Tel Aviv Museum of Modern Art.

En 2014, le MusĂ©e Reina Sofia (Madrid) lui consacre une grande exposition « Amos Gitai biografĂ­as ». La mĂȘme annĂ©e, la CinĂ©mathĂšque française prĂ©sente ses archives cinĂ©matographiques dans une exposition intitulĂ©e « Amos Gitai, architecte de la mĂ©moire ».

Archives

Les films d’Amos Gitai sont conservĂ©s dans plusieurs cinĂ©mathĂšques dans le monde : CinĂ©mathĂšque française, CinĂ©mathĂšque suisse, CinĂ©mathĂšque de JĂ©rusalem, entre autres. En outre, le cinĂ©aste a dĂ©posĂ© les archives papier de plusieurs films Ă  la CinĂ©mathĂšque française en 2014.

En 2017, l’UniversitĂ© de Stanford (Stanford Libraries’ Department of Special Collections a acquis les archives numĂ©riques de huit films d’Amos Gitai (la trilogie House, Plus tard tu comprendras, Tsili, la trilogie des frontiĂšres (Terre promise, Free Zone, DĂ©sengagement), soit un 19 disques durs, avec 10,5 terabytes de donnĂ©es.

En 2018, Amos Gitai a donnĂ© Ă  la BibliothĂšque nationale de France l’ensemble des matĂ©riaux documentaires rĂ©unis ou produits depuis 1994 autour d’Yitzhak Rabin : recherches, rushes, photographies, scĂ©narios, Ă©tapes de montage, soit 30 000 documents et 150 000 fichiers concernant sept films, documentaires et fiction : Donnons une chance Ă  la paix (1994), L’ArĂšne du meurtre (1996), Le Dernier Jour d’Yitzhak Rabin (2015). Principalement numĂ©riques, ces documents font l’objet d’un programme de recherche et de dĂ©veloppement pionnier sur les nouvelles archives du cinĂ©ma, en lien avec l’UniversitĂ© de Stanford. En Ă©cho Ă  l’exposition conçue par Amos Gitai prĂ©sentĂ©e Ă  cette occasion Ă  la BnF (mai-novembre 2021), les Ă©ditions Gallimard publient un ouvrage, Amos Gitai/Yitzhak Rabin, qui propose rĂ©flexions et analyses sur les archives Rabin dĂ©posĂ©es Ă  la BnF, ainsi que deux longs poĂšmes composĂ©s par Gitai.

« Le choix d’un don Ă  la BibliothĂšque a aussi Ă©tĂ© dictĂ© par la volontĂ© de mettre Ă  l’abri cet ensemble trĂšs symbolique dans un pays, la France, dont il a pu Ă©prouver les qualitĂ©s d’accueil et de soutien Ă  la crĂ©ation lors de ses annĂ©es d’exil loin d’IsraĂ«l ». (www.bnf.fr)

Conférences et enseignement

Amos Gitai enseigne et participe réguliÚrement à des conférences dans le monde entier.

En 2017, Gitaï est professeur invité à l'Université de Californie, Berkeley, pour une série de cours et de conférences intitulée : « House, City, Border: Poetics and Politics of Israel ».

En 2018-2019, Amos Gitai est Ă©lu professeur au CollĂšge de France sur la chaire de CrĂ©ation artistique, devenant ainsi le premier cinĂ©aste Ă  entrer au CollĂšge de France. Sous l’intitulĂ© « Traverser les frontiĂšres », il prĂ©sente une sĂ©rie de neuf cours, disponibles en ligne, mettant en avant les spĂ©cificitĂ©s d’une pratique radicale du cinĂ©ma : « le documentaire comme mĂ©taphore ;  « Ce n’est pas moi qui politise mes films, ce sont mes films qui m’ont politisĂ© » ; « filmer la guerre » ; « espace et structure, cinĂ©ma et architecture » ; « cinĂ©ma et histoire ; « le cinĂ©ma est-il plus autoritaire que la littĂ©rature ? » ; « mythologies et mĂ©moires collectives » ; « chronique d'un assassinat ». Sa leçon inaugurale prononcĂ©e le 16 octobre 2018 a Ă©tĂ© publiĂ©e sous le titre La camĂ©ra est une sorte de fĂ©tiche (CollĂšge de France/Fayard, 2019). À la suite de ces leçons, a Ă©tĂ© organisĂ© les 6 et 7 juin, toujours au CollĂšge de France, un colloque international intitulĂ© « Le processus de crĂ©ation : contradictions, Ă©thique, (rĂ©)interprĂ©tations », Amos Gitai et l’enjeu des archives - CollĂšge de France (openedition.org)

« Filmer, c’est prendre une sĂ©rie de dĂ©cisions qui dĂ©terminent non seulement ce qui sera inclus dans le cadre mais aussi ce qui n’y sera pas. Cela signifie que nos choix comprennent une part de mise Ă  distance et de marginalisation. La camĂ©ra, comme le cinĂ©ma, produit un document subjectif. Elle exprime un point de vue particulier. Amos Gitai, La camĂ©ra est une sorte de fĂ©tiche (CollĂšge de France/Fayard, 2019).

Amos Gitai a Ă©tĂ© Ă©galement professeur invitĂ© en 2018 Ă  Columbia University ; en 2021 Ă  l’UniversitĂ© de Tel-Aviv et en 2021-2022 au Van Leer Institute, JĂ©rusalem, pour une sĂ©rie de confĂ©rences sous le titre : « Transition, Crossing, Border ».

Architecture

En 2014, la CitĂ© de l’Architecture et du patrimoine (Paris), organise huit rencontres d’Amos Gitai avec divers invitĂ©s, basĂ©es sur sa sĂ©rie documentaire « Architecture en IsraĂ«l/Conversations avec Amos Gitai » (2012), composĂ©e de 16 films de 23 minutes. Dans cette sĂ©rie, Gitai rencontre des architectes, des sociologues, des archĂ©ologues, des chercheurs, des Ă©crivains, des thĂ©ologiens, et converse avec eux, Ă  partir de l’histoire et de l’actualitĂ© de la Palestine et d’IsraĂ«l – pĂ©riode ottomane, mandat britannique, habitat bĂ©douin, architecture Ă©clectique, brutaliste, moderne
– sur des thĂ©matiques architecturales et urbanistiques. Dans chaque Ă©pisode, des matĂ©riaux d’archives – photos, plans, dessins d’architecture, etc. illustrent ces conversations. Lors des rencontres organisĂ©es par la CitĂ© de l’Architecture et du Patrimoine, des invitĂ©s confrontent leurs points de vue sur une discipline qui reste, sous bien des aspects, un tropisme essentiel du rĂ©alisateur.

Dans les annĂ©es 2010, Amos Gitai crĂ©e Ă  HaĂŻfa, en collaboration avec la municipalitĂ© de HaĂŻfa et la SociĂ©tĂ© des musĂ©es de HaĂŻfa, le Munio Weinraub Gitai Architecture Museum dans l’ancien atelier d’architecte de son pĂšre. Chaque annĂ©e, le musĂ©e accueille des expositions temporaires sur l'architecture israĂ©lienne et internationale, et organise des rencontres avec des architectes et des artistes qui s’intĂ©ressent Ă  l'architecture et Ă  l’urbanisme. Les expositions, thĂ©matiques ou monographiques, visent Ă  provoquer des discussions et des Ă©changes concernant l'architecture et sa place dans la sociĂ©tĂ©.


Filmographie

Longs métrages

Courts métrages

  • 1972
Arts and Crafts and Technology
Details of Architecture
Black is White
Textures
La GĂ©ographie selon l'homme moderne et le contrĂŽle de l'environnement
Souk / Dialogues de Femmes
Vagues (Galim / The Sea)
Windows in David Pinsky No 5
Souvenirs d'un camarade de la 2e Aliya
  • 1973
Images de Guerre 1, 2, 3
Fire is Paper, Paper is Fire
Ahare
Talking about Ecology
  • 1974
Images d'AprĂšs-Guerre
Shosh
Arlington U.S.A.
MaĂŻm (Water)
Memphis U.S.A. (Faces)
Memphis U.S.A. (suite)
Pictures in the Exhibition
The International Orthodontist Congress
  • 1975
Blowing Glass
Lucie
Ma mĂšre au bord de la mer
  • 1976
Charisma
  • 1977
Dimitri
La FrontiĂšre
Political Myths
Shikun
Singing in Afula
Under the Water
  • 1978
Architectura
Wadi Rushima
  • 1979
Carter en visite en Israël
Cultural Celebrities
  • 1994
Munio Weinraub Gitai Architect (1909- 1970)
  • 2001
Surgeon General’s Warning
  • 2002
11'09"01 - September 11 (segment)
  • 2007
Le Dibbouk de HaĂŻfa
  • 2014
The Book Of Amos (segment)

Documentaires

  • 1980 : Bait (House)
  • 1980 : In Search of Identity
  • 1981 : American Mythologies
  • 1981 : Wadi
  • 1982 : Journal de campagne (Field Diary, Yoman Sade Ś™Ś•ŚžŚŸ Ś©Ś“Ś”)
  • 1984 : Ananas
  • 1984 : Bangkok Bahrain
  • 1984 : Reagan : Image for Sale
  • 1987 : Brand New Day
  • 1991 : Wadi, dix ans aprĂšs
  • 1992 : Gibellina, MĂ©tamorphose d’une mĂ©lodie
  • 1993 : La Guerre des Fils de LumiĂšre contre les Fils des TĂ©nĂšbres
  • 1993 : Kippour, souvenirs de guerre
  • 1993 : Dans la vallĂ©e de la Wupper (In the Valley of the Wupper)
  • 1993 : Au nom du Duce (In the Name of the Duce)
  • 1994 : Queen Mary ‘87
  • 1994 : Donnons une chance Ă  la paix
    1. Parcours politique
    2. Paroles d’écrivains
    3. Théùtre pour la vie
    4. Au pays des oranges
  • 1996 : L'ArĂšne du meurtre
  • 1996 : Milim/Mots
  • 1997 : Guerre et Paix Ă  Vesoul (avec Elia Suleiman)
  • 1998 : Une Maison Ă  JĂ©rusalem
  • 1998 : Tapuz
  • 1998 : Zion, Auto-Emancipation
  • 2001 : Wadi Grand Canyon 2001
  • 2005 : News from Home / News from House
  • 2012 : Architecture en IsraĂ«l / Conversations avec Amos Gitai

Expositions

Théùtre

Publications

  • Amos Gitai / Yitzhak Rabin Chroniques d'un assassinat, Antoine de Baeque, Patrick Boucheron, Ouzi Elyada, Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Éditions Gallimard / BibliothĂšque nationale de France, Paris, 2021
  • Efratia Gitai Correspondence, Rivka Markovizky (ed.), CPL Editions (Memoirs & Biographies) Centro Primo Levi, New York, 2018 – (ISBN 1941046258); (In Hebrew) Yediot Aharonot, Tel-Aviv, 2011
  • Efratia Gitai, Correspondance (1929–1994), Rivka Markovizky (dir.), Éditions Gallimard, Paris, 2010
  • GenĂšses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009
  • Munio Weinraub / Amos Gitai – Architektur und Film in Israel, Architektur Museum - Pinakothek der Moderne, Munich, 2008
  • News from Home, Amos Gitai, Walther König, Köln, 2006
  • Monte Carmelo, Amos Gitai, Bompiani, Milano, 2004
  • Mont Carmel, Amos Gitai, Éditions Gallimard, 2003
  • Parcours, Amos Gitai, Centre Pompidou, Paris, 2003
  • Kippour (scĂ©nario), Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Arte Editions / 00h00.com, Paris, 2003
  • The War of the Sons of Light Against the Sons of Darkness, Amos Gitai, Mazzotta, Milano, 1993

Publication sur le travail de Amos Gitai

  • Amos Gitai et l'enjeu des archives, Jean-Michel Frodon (dir.), prĂ©face de Patrick Boucheron, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu, Paris, 2021
  • Amos Gitai, Galerie Enrico Navarra, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu, Paris, 2016
  • Amos Gitai architecte de la mĂ©moire, Serge Toubiana, Paul Willemen, Jean-Michel Frodon, Hans Ulrich Obrist, Annette Michelson, Marie-JosĂ© Sanselme, Mathieu OrlĂ©an, Éditions Gallimard/CinĂ©mathĂšque française, Paris, 2014
  • GenĂšses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009.
  • Cinema di Amos Gitai: Frontiere e territori (Il), Serge Toubiana, Bruno Mondadori, Torino, 2006
  • Amos Gitai: News from Home, Walther König, Köln, 2006
  • The Cinema of Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Lincoln Center / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2005
  • Amos Gitai, Serge Toubiana, Mostra internacional de cinema / Cosac Naify, SĂŁo Paulo, 2004
  • Exilios y territories, el cine de Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 2004
  • Exils et territoires: le cinĂ©ma d'Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Arte Editions / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2003
  • Amos Gitai, Cinema, Politics, Aesthetics, Irma Klein, KM, Tel Aviv, 2003
  • Amos Gitai, Cinema forza di pace, Edited by Daniela Turco, Le Mani, Genova, 2002
  • Munio Gitai Weinraub, Bauhaus architect in Israel, Richard Ingersoll, Electa, Milano, 1994
  • The Films of Amos Gitai, a Montage, Edited by Paul Willemen, BFI Publishing, London, 1993
  • Amos Gitai, Edited by Alberto Farassino, Mostra Internazionale Riminicinema, Rimini, 1989

Distinctions

Prix

Nominations et sélections

DĂ©corations

Livres sur le travail d'Amos GitaĂŻ

  • Amos Gitai et l'enjeu des archives, sous la direction de Jean-Michel Frodon, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu/CollĂšge de France, Paris, 2021
  • Amos Gitai, Galerie Enrico Navarra, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu, Paris, 2016
  • Amos Gitai architecte de la mĂ©moire (par Serge Toubiana, Paul Willemen, Jean-Michel Frodon, Hans Ulrich Obrist, Annette Michelson, Marie-JosĂ© Sanselme, Mathieu OrlĂ©an), Paris, Éditions Gallimard/CinĂ©mathĂšque française, 2014
  • GenĂšses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009.
  • Cinema di Amos Gitai: Frontiere e territori (Il), Serge Toubiana, Bruno Mondadori, Torino, 2006
  • Amos Gitai: News from Home, Walther König, Köln, 2006
  • The Cinema of Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Lincoln Center / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2005
  • Amos Gitai, Serge Toubiana, Mostra internacional de cinema / Cosac Naify, SĂŁo Paulo, 2004
  • Exilios y territories, el cine de Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 2004
  • Exils et territoires: le cinĂ©ma d'Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Arte Editions / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2003
  • Amos Gitai, Cinema, Politics, Aesthetics, Irma Klein, KM, Tel Aviv, 2003
  • Amos Gitai, Cinema forza di pace, Edited by Daniela Turco, Le Mani, Genova, 2002
  • The Films of Amos Gitai, a Montage, Edited by Paul Willemen, BFI Publishing, London, 1993
  • Amos Gitai, Edited by Alberto Farassino, Mostra Internazionale Riminicinema, Rimini, 1989

Films sur le travail d'Amos GitaĂŻ

Le travail d'Amos Gitaï est le sujet de trois films documentaires réalisés par Laurent Roth :

  • Amos Gitai, la Violence et l'histoire (production INA - 75' - 2020)
  • Amos Gitai, Yitzhak Rabin, Gestes de mĂ©moire (production INA - 60' - 2020)

Ces deux films sont conçus comme une visite d'atelier oĂč Amos Gitai et Laurent Roth commentent des extraits de films, de dessins, des photos projetĂ©s sur grand Ă©cran. Ils reviennent sur les dĂ©buts et les influences du cinĂ©aste israĂ©lien, puis sur ses Ɠuvres dĂ©diĂ©es Ă  Yitzakh Rabin, qui dĂ©noncent les dĂ©rives sectaires de la sociĂ©tĂ© israĂ©lienne[11]. La version de 60' est exclusivement consacrĂ©e au corpus sur Yitzakh Rabin, Ă  l'occasion du 25e anniversaire de son assassinat[12].

  • HaĂŻfa, la Rouge (production INA - 15' - 2020)

Amos GitaĂŻ dessine trois cartes de gĂ©ographie de sa ville natale: les lieux oĂč son pĂšre (l'architecte Munio GitaĂŻ Weinraub) a construit, les lieux oĂč il a grandi et les lieux oĂč il a tournĂ©.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Amos Gitai et l'enjeu des archives, sous la direction de Jean-Michel Frodon, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu/CollĂšge de France, Paris, 2021
  • Amos Gitai, Galerie Enrico Navarra, Ă©ditions SĂ©bastien Moreu, Paris, 2016.
  • Amos Gitai architecte de la mĂ©moire (par Serge Toubiana, Paul Willemen, Jean-Michel Frodon, Hans Ulrich Obrist, Annette Michelson, Marie-JosĂ© Sanselme, Mathieu OrlĂ©an), Paris, Éditions Gallimard/CinĂ©mathĂšque française, 2014.
  • Jean-Michel Frodon, Amos Gitai et Marie-JosĂ© Sanselme, Amos Gitai : genĂšses, Paris, Gallimard, , 397 p. (ISBN 978-2-07-077141-7, OCLC 470880898).
  • (en) Efratia Gitai – letters, Yediot books, Israel, 2011.
  • Efratia Gitai, Correspondance (1929–1994), Gallimard, Paris, 2010.
  • GenĂšses, Jean-Michel Frodon, Amos Gitai, Marie-JosĂ© Sanselme, Éditions Gallimard, Paris, 2009.
  • (en) Amos Gitai : News from Home, Walther König, Köln, 2006.
  • (it) Cinema di Amos Gitai : Frontiere e territori (Il), Serge Toubiana, Bruno Mondadori, Torino, 2006.
  • (en) The Cinema of Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Lincoln Center / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2005.
  • (it) Monte Carmelo, Amos Gitai, Bompiani, Milano, 2004.
  • Amos Gitai, par Serge Toubiana, Mostra internacional de cinema / Cosac Naify, SĂŁo Paulo, 2004.
  • (es) Exilios y territories, el cine de Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Semana Internacional de Cine, Valladolid, 2004.
  • Parcours, Amos Gitai, Centre Pompidou, Paris, 2003.
  • Mont Carmel, Amos Gitai, Gallimard, 2003.
  • Exils et territoires : le cinĂ©ma d'Amos Gitai, Serge Toubiana, Baptiste PiĂ©gay, Arte Éditions / Cahiers du cinĂ©ma, Paris, 2003.
  • (en) Amos Gitai, Cinema, Politics, Aesthetics, par Irma Klein, HaKibboutz Hameuhad, Tel Aviv, 2003.
  • (it) Amos Gitai, Cinema forza di pace, Ă©ditĂ© par Daniela Turco, Le Mani, Genova, 2002.
  • Ariel Schweitzer, « Esther ou le Pourim-Shpil d’Amos GitaĂŻ », in Trafic, no 40, 2001.
  • (en) Munio Gitai Weinraub, Bauhaus architect in Israel, Richard Ingersoll, Electa, Milano, 1994.
  • (en) The War of the Sons of Light Against the Sons of Darkness, Amos Gitai, Mazzotta, Milano, 1993.
  • (en) The Films of Amos Gitai : A Montage, Paul Willemen (Ed.), BFI Publishing, London, 1993.
  • Amos Gitai, Alberto Farassino (Ed), Mostra Internazionale Riminicinema, Rimini, 1989.

Liens externes

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