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Elia Suleiman

Elia Suleiman (en arabe : إيليا سليمان), né le à Nazareth (Israël), est un réalisateur, scénariste et acteur chrétien palestinien citoyen d'Israël

« […] lorsque je suis en Israël, ils me demandent : "Comment pouvez-vous vous déclarer palestinien, alors que vous vivez à Nazareth, en Israël ? Et que vous avez un passeport israélien ?" Je réponds : "Oui, c’est le foutu passeport que vous m’imposez !"[1] »

Elia Suleiman
Naissance
Nazareth Palestine
Nationalité Palestinien
Profession RĂ©alisateur
Acteur
Films notables Chronique d'une disparition,
Intervention divine,
Le Temps qu'il reste

Il est surtout connu pour son film sorti en 2002, Intervention divine, une comédie tragique moderne sur la vie quotidienne dans les territoires palestiniens qui remporte en 2002 le prix du jury au festival de Cannes. Souvent comparé à Tati ou Keaton, Elia Suleiman manie le burlesque et la gravité avec le même sens poétique.

Biographie

Entre 1982-1993, Suleiman vit à New York, où il réalise deux courts métrages : Hommage par assassinat et Introduction à la fin d'un argument, qui montre la représentation des Arabes à la télévision et dans le cinéma hollywoodien, qui lui valent plusieurs récompenses. En 1994, il déménage à Jérusalem où la Commission européenne le charge de créer un département Cinéma et Média à l'université de Bir Zeit[2]. Ses essais et articles sont publiés en anglais, arabe et français. Il a également fait des conférences et lectures publiques dans les universités du monde entier.

En 1996, Suleiman réalise Chronique d'une disparition, son premier long métrage traitant de l'identité palestinienne. Ce film est présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise 1996.

En 2000, il sort le court métrage Cyber Palestine.

Son deuxième long métrage, Intervention divine, est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2002 et reçoit le prix du jury[3]. Pour les besoins de ce film, il contacte Yasmine Hamdan pour lui demander l'autorisation d’utiliser deux chansons du groupe Soapkills. Par la suite, ils se marieront[4].

En 2006, Suleiman est membre du jury du Festival de Cannes présidé par le réalisateur hongkongais Wong Kar-wai[3].

Son troisième long métrage, Le Temps qu'il reste, est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2009[5].

Lors de la Mostra de Venise 2014, il est membre du jury des longs-métrages.

Son film It Must Be Heaven est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2019 où il remporte une mention spéciale du jury[6] et le Prix FIPRESCI[7].

Filmographie

Longs métrages

Courts et moyens métrages

Clip

Producteur

Scénariste

Acteur

Distinctions

RĂ©compenses

SĂ©lections

Hommage

Une rétrospective lui est consacrée à la Cinémathèque française en 2019[8].

Références

  1. Sabine Prokhoris, « Entretien avec Elia Suleiman », Vacarme,‎ , p. 67 (lire en ligne)
  2. Birzeit University article du Wikipédia anglais
  3. « Elia Suleiman reçoit une mention spéciale du jury pour It Must Be Heaven à Cannes », sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. Elvire von Bardeleben, « Yasmine Hamdan, une autre vie que la nôtre », sur Libération, (consulté le ).
  5. Constance Jamet, « Quatre films français en lice pour le festival de Cannes », sur Le Figaro, (consulté le ).
  6. Thomas Sotinel, « Festival de Cannes 2019 : la Palme d’or revient à « Parasite », le Grand Prix à « Atlantique » », sur Le Monde, (consulté le ).
  7. Constance Jamet, « Parasite, Banderas, Ladj Ly triomphent à Cannes: le récit de la soirée et le palmarès complet », sur Le Figaro, (consulté le ).
  8. Rétrospective Elia Suleiman, du 2 au 8 décembre 2019 sur le site de la Cinémathèque française

Liens externes

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