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Gale

La gale ou scabiose (respectivement de galla « galle » et de scabies « gale ») est une maladie infectieuse de la peau causĂ©e par un parasite de type acarien microscopique, le sarcopte (Sarcoptes scabiei). Selon le sous-type de ce parasite, on distingue la gale humaine, de gales spĂ©cifiques Ă  d'autres mammifĂšres. Il s'agit d'une affection contagieuse bĂ©nigne (sans gravitĂ©). Le principal symptĂŽme chez l'humain est la dĂ©mangeaison. Le profil lĂ©sionnel est celui d'une dermatite pĂ©rivasculaire. Le diagnostic peut selon les cas ĂȘtre Ă©tabli Ă  l'examen clinique ou nĂ©cessiter un prĂ©lĂšvement. Le traitement fait appel Ă  des mĂ©dicaments utilisĂ©s par voie orale ou cutanĂ©e. Souvent sont associĂ©s le traitement de l'entourage et la dĂ©contamination de l'environnement.

Gale
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Photomicrographie d'un sarcopte, agent responsable de la gale.
Traitement
Médicament Perméthrine, crotamiton (d), lindane, ivermectine, butoxyde de pipéronyle (en), crotamiton (d) et perméthrine
Spécialité Infectiologie

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

ÉpidĂ©miologie

La gale est une maladie ubiquitaire ; l'incidence (nombre de nouveaux cas) dans le monde serait de 300 millions par an[1]. Dans les pays tropicaux et les pays en dĂ©veloppement, elle peut ĂȘtre endĂ©mique, tandis que dans les pays dĂ©veloppĂ©s, elle survient par Ă©pidĂ©mies en collectivitĂ©[1]. L'incidence est plus Ă©levĂ©e dans le jeune Ăąge, et il ne semble pas exister de diffĂ©rence entre les sexes[2]. La maladie semble ĂȘtre plus frĂ©quente durant l'automne et l'hiver[1]. En France, son incidence est inconnue, mais elle est estimĂ©e en 2012 supĂ©rieure Ă  300/105 (soit 0,3 %) et le nombre de cas semble en augmentation depuis 2005[2] - [3].

Cycle parasitaire du sarcopte humain et localisation préférentielle.

Agent causal

Le parasite responsable de la maladie, le sarcopte (Sarcoptes scabiei), est une espĂšce appartenant au taxon des acariens mesurant 200 Ă  350 ÎŒm de longueur[4]. Il en existe plusieurs sous-espĂšces ou variĂ©tĂ©s (var.), spĂ©cifiques de plusieurs animaux, par exemple : hominis pour l'Homme, canis pour le chien, ovis pour le mouton, equi pour le cheval, cati pour le chat, cameli pour le chameau[5]...

Sarcoptes scabiei var. hominis est un parasite obligatoire de l'espÚce humaine. Il ne vit pas plus que quelques jours dans l'environnement et ne survit pas au-delà de 50 °C[6]. Sa survie est meilleure dans un environnement humide[1].

Le sarcopte s'accouple sur son hĂŽte[1]. AprĂšs la fĂ©condation, le mĂąle meurt et la femelle creuse une galerie, appelĂ©e « sillon », dans la couche cornĂ©e de l'Ă©piderme avec un rythme de progression de l'ordre de un Ă  deux millimĂštres par jour[1]. Elle se nourrit du tissu Ă©pidermique[4], pond trois Ă  cinq Ɠufs par jour et meurt au bout d'un Ă  deux mois[1]. Un Ɠuf Ă©clot en trois ou quatre jours pour donner une larve qui sort du sillon[1]. Celle-ci devient aprĂšs plusieurs mues une nymphe puis un sarcopte adulte, le tout au bout de quinze jours environ[1].

AprĂšs un nouvel accouplement, la femelle fĂ©condĂ©e dĂ©marre un nouveau cycle parasitaire sur le mĂȘme hĂŽte ou un autre[1]. Le cycle parasitaire dure environ vingt jours au total[7]. Dans le cas d'une gale commune, on retrouve en gĂ©nĂ©ral cinq Ă  quinze sarcoptes femelles au total sur un hĂŽte ; dans le cas d'une gale profuse, ce chiffre peut ĂȘtre considĂ©rablement augmentĂ© (plusieurs centaines, jusqu'Ă  plusieurs millions)[1].

La transmission est essentiellement du fait des femelles fĂ©condĂ©es, rarement des formes larvaires[1]. La gale humaine se transmet surtout de maniĂšre directe, par contact entre hĂŽtes[1]. Elle peut aussi ĂȘtre transmise de maniĂšre indirecte, par l'intermĂ©diaire de l'environnement (linge comme vĂȘtements et surtout gants infestĂ©s, canapĂ© infestĂ©, literie, mobilier)[1]. Les facteurs favorisant la transmission sont le contact rapprochĂ©, la vie en collectivitĂ© et la prĂ©caritĂ© sociale[1]. Se transmettant par contact cutanĂ©, la gale peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une infection sexuellement transmissible[1].

La variĂ©tĂ© humaine du sarcopte ne peut pas se dĂ©velopper sur les animaux de compagnie, mais ces derniers peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme vecteurs potentiels[1]. Les autres sous-espĂšces animales du sarcopte peuvent amorcer leur dĂ©veloppement sur l'Homme mais ne peuvent pas s'y maintenir[4].

Clinique

Sillon scabieux
Sillon scabieux avec excoriation (fort grossissement)
Papules excoriées
Papules

La période d'incubation est en moyenne d'un mois, et peut aller de deux à six semaines[8]. Cette période est plus courte en cas de ré-infestation, de l'ordre de un à quatre jours[8], du fait de la sensibilisation préalable[4]. Le patient est déjà relativement contagieux durant la période d'incubation[1].

Forme commune

La gale commune se manifeste essentiellement par un prurit (dĂ©mangeaisons), d'installation progressive et d'intensitĂ© variable[5], quasi constant, Ă  recrudescence vespĂ©rale et nocturne[1], Ă©pargnant le visage[7]. Il est en rapport avec une rĂ©action immunologique dĂ©clenchĂ©e par les dĂ©jections (salive et matiĂšres fĂ©cales) et les Ɠufs du sarcopte[1].

Plusieurs signes physiques sont pathognomoniques (spécifiques) de la gale, mais inconstamment retrouvés :

  • les « sillons scabieux » : lĂ©sions rouges, sinueuses, filiformes, mesurant quelques millimĂštres de long[1] parfois terminĂ©es par une « Ă©minence acarienne » une discrĂšte surĂ©lĂ©vation[7], correspondant respectivement au trajet effectuĂ© par l'acarien et Ă  sa position momentanĂ©e[7], et siĂ©geant essentiellement sur les mains et les poignets[1] ;
  • les « vĂ©sicules perlĂ©es » : Ă©levures translucides reposant sur une base Ă©rythĂ©mateuse, siĂ©geant surtout sur les mains et les poignets[1] ;
  • les « nodules scabieux » : papulo-nodules de couleur rouge ou brun cuivrĂ©, infiltrĂ©s Ă  la palpation[1].

Plusieurs signes non spécifiques se rajoutent en général : urticaire, lésions de grattage, eczématisation, excoriations, prurigo voire impétiginisation[1]. Ces lésions ont une topographie évocatrice : espaces interdigitaux des mains, face antérieure des poignets, coudes, racines des bras, ombilic, fesses, faces internes des cuisses, organes génitaux externes chez l'homme, mamelons et aréoles chez la femme[7]. Le dos, le cou et le visage sont le plus souvent épargnés[1].

Quelques techniques particuliĂšres d'examen peuvent ĂȘtre utilisĂ©es :

  • un test Ă  l'encre permet d'aider Ă  identifier les sillons : de l'encre puis de l'alcool sont successivement appliquĂ©s sur une zone de peau suspecte, et seuls les sillons restent colorĂ©s ; cette technique peut guider un prĂ©lĂšvement cutanĂ©[5] ;
  • la dermatoscopie permet d'affirmer rapidement le diagnostic : un systĂšme grossissant est appliquĂ© sur la peau et permet de visualiser l'extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure du parasite (« signe du deltaplane »)[2].

Formes atypiques

Gale hyperkératosique, forme trÚs évoluée.

D'autres formes de gale peuvent se rencontrer :

  • la gale du nourrisson peut avoir une prĂ©sentation trompeuse, avec irritabilitĂ©, agitation et anorexie, oĂč le prurit et les lĂ©sions spĂ©cifiques peuvent manquer et les lĂ©sions peuvent atteindre le visage[1] ; plusieurs signes sont toutefois Ă©vocateurs : les vĂ©sicules ou pustules des paumes et des plantes, et les lĂ©sions papulo-pustuleuses ou nodulaires des aisselles[1] ;
  • la gale pauci-symptomatique, ou invisible, ou « des gens propres », est caractĂ©risĂ©e par un prurit sans lĂ©sion cutanĂ©e, elle est observĂ©e en cas d'hygiĂšne mĂ©ticuleuse[1] ;
  • la gale profuse, ou dissĂ©minĂ©e, est caractĂ©risĂ©e par de nombreuses lĂ©sions diffuses, y compris sur le dos ; elle peut ĂȘtre en rapport avec une maladie d'Ă©volution tardive ou traitĂ©e par dermocorticoĂŻde[1] ;
  • la gale hyperkĂ©ratosique, ou « norvĂ©gienne », dĂ©crite pour la premiĂšre fois en NorvĂšge en 1848, se caractĂ©rise par un prurit discret ou absent et une hyperkĂ©ratose avec possiblement une Ă©rythrodermie, touchant l'ensemble de la surface corporelle ; elle se dĂ©veloppe plus volontiers chez les personnes ĂągĂ©es et les personnes immunodĂ©primĂ©es[1] - [9].

L'infestation par un sarcopte non spécifique de l'espÚce humaine est responsable d'une pseudo-gale, caractérisée par un prurit localisé sans lésion spécifique[5] - [7].

Examens complémentaires

Dans les examens de biologie sanguine, il est possible de retrouver une Ă©osinophilie, surtout dans les formes profuses[5].

Il est possible d'effectuer un examen parasitologique direct au microscope d'un prĂ©lĂšvement rĂ©alisĂ© au niveau d'un sillon scabieux ou des desquamations[4]. Le prĂ©lĂšvement, effectuĂ© de prĂ©fĂ©rence par un biologiste au laboratoire, se fait par grattage Ă  l'aide d'un vaccinostyle[1]. Celui-ci est alors dĂ©posĂ© sur une lame en y ajoutant une goutte d'huile Ă  immersion afin de l'observer au microscope Ă  faible grossissement[4]. Cette technique permet l'identification du parasite adulte, d'une forme larvaire, des Ɠufs voire des excrĂ©ments[1]. Une telle mise en Ă©vidence est difficile en dehors des formes profuses ou hyperkĂ©ratosiques[7].

D'autres techniques de prĂ©lĂšvement, moins rentables, existent pour mettre en Ă©vidence le sarcopte au microscope, telles que le scotch-test ou la biopsie cutanĂ©e ; la recherche de son ADN par PCR est Ă©galement possible[2]. La biopsie cutanĂ©e montre le plus souvent une rĂ©action d'hypersensibilitĂ© retardĂ©e non spĂ©cifique avec infiltrat de cellules mononuclĂ©es (macrophages, lymphocytes) et de polynuclĂ©aires Ă©osinophiles avec spongiose (ƓdĂšme intercellulaire)[2].

Diagnostic

Le diagnostic est en principe clinique dans la forme commune : prurit à recrudescence nocturne, associé à des lésions cutanées (vésicules ou sillons) de topographie évocatrice (espaces interdigitaux des mains, poignets, pieds et jambes) et généralement symétrique, avec notion de contage[2] - [7]. Il est cependant souhaitable de confirmer le diagnostic par un examen parasitologique[2]. Cette confirmation est surtout conseillée pour une forme atypique ou en l'absence de contexte épidémiologique[1], et au moins pour un des cas au cours d'une épidémie[8]. Compte tenu de la sensibilité limitée de l'examen parasitologique, un résultat négatif n'élimine pas le diagnostic[2]. Le traitement d'épreuve à visée diagnostique est à éviter[2].

Le diagnostic différentiel se pose avec les autres dermatoses prurigineuses généralisées : dermatite atopique, lichen plan, eczéma généralisé, prurigo, prurit sénile, lymphome, pédiculose corporelle, pemphigoïde bulleuse, psoriasis (en cas de forme hyperkératosique), prurit d'origine métabolique (cholestase, insuffisance rénale), d'origine médicamenteuse, ou psychogÚne[1] - [2] - [7].

Prise en charge

Bien que bĂ©nigne, la gale ne guĂ©rit pas spontanĂ©ment[1]. Il est important d'informer au mieux le patient pour qu’il adhĂšre Ă  son traitement, car une utilisation inadaptĂ©e pourrait ĂȘtre Ă  l'origine de l'apparition de rĂ©sistance au traitement[1].

Il existe plusieurs produits acaricides pour traiter la gale, utilisables par voie générale (voie orale) ou locale (voie cutanée)[1]. Ces médicaments sont neurotoxiques pour le parasite, c'est-à-dire qu'ils agissent sur son systÚme nerveux en provoquant une paralysie puis sa mort, que ce soit au stade larvaire, nymphal ou adulte[2].

Voie orale

L’ivermectine, antiparasitaire utilisĂ© depuis longtemps en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire, est le seul mĂ©dicament disponible par voie orale, il se prĂ©sente sous la forme de comprimĂ©s non sĂ©cables de 3 mg. Ce mĂ©dicament est utilisĂ© pour traiter des parasitoses, comme la gale. Il est actif sur le sarcopte adulte mais pas sur les Ɠufs. Son activitĂ© est mal Ă©tablie sur les larves. Il est commercialisĂ© sous le nom de Stromectol.

L’ivermectine est un insecticide et anthelminthique, dĂ©rivĂ© des avermectines isolĂ©es Ă  partir de la fermentation de Streptomyces avermitilis, qui appartient au groupe des lactones macrocycliques. Sa formule chimique brute est C₉₅H₁₄₆O₂₈. Il agit sur la jonction neuromusculaire des arthropodes, en inhibant la neurotransmission au niveau des rĂ©cepteurs de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA)[2]. Il en rĂ©sulte une inhibition de la fonction musculaire conduisant Ă  une paralysie puis Ă  la mort du parasite (sans doute par asphyxie). Son affinitĂ© importante pour les canaux chlorures glutamate-dĂ©pendants prĂ©sents dans les cellules nerveuses et musculaires des invertĂ©brĂ©s favorise une augmentation de la permĂ©abilitĂ© membranaire aux ions chlorures entraĂźnant une hyperpolarisation de la cellule nerveuse ou musculaire. Il en rĂ©sulte une paralysie neuromusculaire pouvant entraĂźner la mort de certains parasites. L'ivermectine interagit Ă©galement avec d'autres canaux chlorures ligand-dĂ©pendants que celui faisant intervenir le neuro-mĂ©diateur GABA.

Les mammifÚres ne possÚdent pas de canaux chlorure glutamate-dépendants. Les avermectines n'ont qu'une faible affinité pour les autres canaux chlorures ligand-dépendants et ne passent pas facilement la barriÚre hématoméningée.

Il a obtenu une extension de l'autorisation de mise sur le marchĂ© (AMM) en France pour le traitement de la gale sarcoptique humaine en [1]. Il a Ă©tĂ© testĂ© comparativement Ă  un placebo ou Ă  d'autres mĂ©dicaments, et son efficacitĂ© dans la gale commune Ă©tait de 24 Ă  100 % selon les Ă©tudes[2] ; il existe des dĂ©bats sur l’efficacitĂ© exacte de ce produit[10] - [11].

Il est contre-indiquĂ© chez l'enfant de moins de 2 ans et/ou pesant moins de 15 kg, car la barriĂšre hĂ©mato-mĂ©ningĂ©e pourrait ne pas ĂȘtre totalement compĂ©tente[12] chez les enfants d'un tel poids (la molĂ©cule pourrait alors passer dans le systĂšme nerveux central oĂč sont prĂ©sents des rĂ©cepteurs au GABA), et son innocuitĂ© n'a pas Ă©tĂ© Ă©tablie dans ces cas[2]. Il n'est pas contre-indiquĂ© chez la femme enceinte ou allaitante (passage dans le lait maternel de moins de 2 % de la dose administrĂ©e) mais ne doit cependant ĂȘtre prescrit que si nĂ©cessaire[13].

Les effets indĂ©sirables sont peu frĂ©quents et mineurs[1], mais plus marquĂ©s chez les personnes ĂągĂ©es, avec une exacerbation passagĂšre du prurit, des troubles digestifs tels que nausĂ©es, une hypotension, des vertiges et des cĂ©phalĂ©es[14]. Des effets indĂ©sirables plus sĂ©rieux tels que hĂ©patite, tachycardie, dyspnĂ©e ont toutefois Ă©tĂ© rapportĂ©s chez des personnes ĂągĂ©es. Le prurit rĂ©gresse le plus souvent en deux Ă  trois jours, mais il peut aussi persister quelques semaines sans pour autant ĂȘtre un signe d’échec du traitement.

En France, le Stromectol cp 3 mg existe en boĂźtes de 1, 4, 10 et 20 comprimĂ©s. MSD France a reçu l'autorisation de mise sur le marchĂ© le 19/11/1999 pour la boĂźte de 4 cp, au prix, honoraire compris, de 19,14 €. Son taux de remboursement est de 65 %. La boĂźte de 20 cp est un mĂ©dicament non remboursable dont le prix est libre.

Les comprimĂ©s doivent ĂȘtre pris avec un grand verre d’eau, en Ă©tant Ă  jeun deux heures avant et deux heures aprĂšs la prise, pour en amĂ©liorer l’absorption. Chez l’enfant, le comprimĂ© peut ĂȘtre Ă©crasĂ©. L'administration nĂ©cessite une prise unique de 0,2 mg par kg de poids corporel[1] et sa concentration maximale au niveau cutanĂ©, serait atteinte environ huit heures aprĂšs son administration orale et dĂ©clinerait 24 heures aprĂšs la prise. Le traitement est Ă©ventuellement renouvelable aprĂšs 8 Ă  15 jours, Ă©tant donnĂ© que l’ivermectine n’agit pas sur les Ɠufs de l’acarien[15].

Posologie de l'Ivermectine en fonction du poids (0,2 mg/kg)
Poids corporel (kg) Dose en nombre de cp Ă  3 mg
15-20 kg 1 cp (3 mg)
21- 30 kg 2 cp (6 mg)
31- 45 kg 3 cp (9 mg)
46- 60 kg 4 cp (12 mg)
61-75 kg 5 cp (15 mg)
>76 kg 6 cp (18 mg)

Cette deuxiĂšme dose peut ĂȘtre envisagĂ©e aprĂšs 8 Ă  15 jours en cas d’infection sĂ©vĂšre ou d’apparition de nouvelles lĂ©sions galeuses. Il est frĂ©quent que le prurit persiste un certain temps aprĂšs le traitement, et la simple persistance de celui-ci ou de lĂ©sions de grattage ne justifie cependant pas l’administration d’une deuxiĂšme dose[16].

Voie cutanée

Il existe plusieurs produits d'application cutanĂ©e. En gĂ©nĂ©ral, leur application doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e d'un bain ou d'une douche, renouvelĂ© Ă  l'issue du temps de contact prĂ©conisĂ©[4], sans mĂȘme un lavage des mains entre-temps[8].

Perméthrine

La permĂ©thrine est un mĂ©dicament de type pyrĂ©thrinoĂŻde disponible dans de nombreux pays, dont le Canada[17], les États-Unis, la Belgique[2]. Son efficacitĂ© est supĂ©rieure Ă  l'ivermectine et au lindane, mais il n'a pas Ă©tĂ© trouvĂ© de diffĂ©rence vis-Ă -vis de l'ancienne association benzoate de benzyle/sulfirame[2], actuellement disparue. Ce mĂ©dicament est appliquĂ© sur le corps Ă  l'exception de la tĂȘte sous forme de crĂšme, et il est maintenu 12 heures[2]. Sa toxicitĂ© est faible et son utilisation est recommandĂ©e dans de nombreux pays Ă  partir de l'Ăąge de 2 mois sans contre-indication[2]. En cas de traitement par des corticostĂ©roĂŻdes (mĂ©dicaments utilisĂ©s notamment contre des inflammations sĂ©vĂšres de la peau, telles qu'un eczĂ©ma), il faut temporairement l’interrompre avant de commencer le traitement par permĂ©thrine.

En France, la permĂ©thrine est commercialisĂ©e sous le nom de Topiscab, tube contenant 30 gr de crĂšme Ă  5%[18]. Par rapport aux autres mĂ©dicaments scabicides disponibles (Ascabiol, Stromectol, SprĂ©gal), la crĂšme Topiscab prĂ©sente l'avantage de pouvoir ĂȘtre prescrite chez l'enfant Ă  partir de 2 mois et chez la femme enceinte. De prescription mĂ©dicale facultative, ce mĂ©dicament peut ĂȘtre dĂ©livrĂ© en pharmacie sans ordonnance. Au , son tarif conventionnĂ© par la sĂ©curitĂ© sociale est de 18,72€, pour une prise en charge Ă  65 %. Son Service MĂ©dical Rendu est considĂ©rĂ© comme important dans l’indication de l’AMM, tandis qu'il apporte une amĂ©lioration du service mĂ©dical rendu considĂ©rĂ© comme mineure (ASMR IV) par rapport aux traitements dĂ©jĂ  disponibles.

En Belgique, elle est commercialisĂ©e sous le nom de Zalvor, tube de 30 gr de crĂšme Ă  5 % de permĂ©thrine. Zalvor contient de l’hydroxytoluĂšne butylĂ©, du formaldĂ©hyde et de l’alcool de lanoline L’hydroxytoluĂšne butylĂ© (E321) peut provoquer des rĂ©actions cutanĂ©es locales (par exemple : eczĂ©ma) ou une irritation des yeux et des muqueuses. Le formaldĂ©hyde et l’alcool de lanoline peuvent provoquer des rĂ©actions cutanĂ©es locales (par exemple : eczĂ©ma).

La peau doit ĂȘtre propre, sĂšche et froide avant d'appliquer la crĂšme. Si un bain chaud est pris avant d'utiliser ce mĂ©dicament, il faut d'abord laisser refroidir la peau avant d'appliquer la crĂšme. Lorsqu'on la masse doucement sur la peau, la crĂšme disparaĂźt. Il n'est alors pas nĂ©cessaire d'en appliquer de nouveau. Ne pas se laver les mains dans les 8 heures qui suivent le traitement, sinon il faudra de nouveau y appliquer de la crĂšme. Se laver soigneusement tout le corps, 8 Ă  12 heures aprĂšs le traitement.

Le traitement nécessite 2 applications, dont la deuxiÚme doit avoir lieu entre le 7Úme et le 14Úme jour.

A chaque application, la quantité de crÚme à appliquer est de :

  • 30 g chez l'adulte et l'adolescent de plus de 12 ans, ce qui correspond Ă  appliquer le tube en entier ;
  • 15 g chez l'enfant de 6 Ă  12 ans, soit la moitiĂ© d'un tube ;
  • 7,5 g chez l'enfant de 1 Ă  5 ans, ce qui Ă©quivaut Ă  la taille de 2 noisettes ;
  • 3,75 g chez l'enfant de 2 mois Ă  1 an, ce qui Ă©quivaut Ă  la taille d'une noisette.

Chez les enfants entre 2 mois et 2 ans , il faut appliquer la crĂšme sur tout le corps, y compris au niveau du visage, du cou, du crĂąne et des oreilles. Mais il faut ĂȘtre prudent au niveau de la zone qui entoure la bouche, oĂč la crĂšme pourrait ĂȘtre lĂ©chĂ©e, ainsi qu'au niveau de la zone qui entoure les yeux.

Chez les adultes et les enfants de plus de 2 ans, il faut appliquer la crĂšme sur tout le corps, sauf au niveau de la tĂȘte. Il faut veiller Ă  appliquer particuliĂšrement soigneusement cette crĂšme sur les espaces entre les doigts et les orteils, les poignets, les aisselles, les organes gĂ©nitaux externes, les fesses et les zones situĂ©es sous les ongles des doigts et des orteils.

Compte tenu du fait que tout le corps doit ĂȘtre traitĂ©, il ne faut pas oublier les parties difficiles Ă  atteindre telles que le dos. Chez les femmes, les seins seront Ă©galement traitĂ©s. Chez certains adultes, un tube supplĂ©mentaire peut s'avĂ©rer nĂ©cessaire pour arriver Ă  couvrir tout le corps, mais sans dĂ©passer la quantitĂ© contenue dans 2 tubes.

Benzoate de benzyle

Le benzoate de benzyle est l'ester de synthÚse résultant de l'action de l'acide benzoïque sur le phénylcarbynol (alcool benzylique). Il est toxique pour divers ectoparasites: Sarcoptes scabiei hominis, Pediculus humanus capitis, P. humanus corporiset Phtirius pubis.

Le benzoate de benzyle a été utilisé pour la premiÚre fois à Copenhague en 1932 et a été par la suite associé au sulfirame[2]. L'association a fait l'objet de plusieurs études comparatives à d'autres traitements sans qu'il puisse en ressortir une différence[2]. Une présentation en lotion, associant du benzoate de benzyle et du sulfirame, a été commercialisée en France au cours des années 80 sous le nom d'Ascabiol et a été un traitement de référence, bien que son mode d'action soit inconnu[2].

AprĂšs une rupture de stock prolongĂ©e, liĂ©e Ă  des difficultĂ©s d'approvisionnement en sulfirame[19], le laboratoire Zambon a commercialisĂ© en une nouvelle formulation d'Ascabiol en Ă©mulsion pour application cutanĂ©e, dosĂ©e Ă  10 % de benzoate de benzyle et sans sulfiram. Elle est vendue en France en flacon de 125 ml, au prix de 13,63 € et remboursable Ă  65 %. Cette nouvelle prĂ©sentation est indiquĂ©e chez les adultes, les adolescents, les enfants, les nourrissons et les nouveau-nĂ©s Ă  partir de 1 mois dans le traitement de la gale due Ă  l'infestation par Sarcoptes scabiei et de la trombidiose automnale (rougets ou aoĂ»tats).

Ce mĂ©dicament pouvant ĂȘtre irritant, il faut rincer abondamment en cas de contact avec les muqueuses. Cette Ă©mulsion contient de l'acide benzoĂŻque et du benzoate de benzyle qui peuvent ĂȘtre absorbĂ©s par la peau des nouveau-nĂ©s. Ces substances peuvent provoquer une irritation lĂ©gĂšre de la peau, des yeux et des muqueuses ou des rĂ©actions allergiques. L'utilisation de ce mĂ©dicament est dĂ©conseillĂ©e chez les nouveau-nĂ©s, sauf en cas de nĂ©cessitĂ© absolue. Il est recommandĂ© de mettre des gants aux jeunes enfants, aprĂšs l'application, pour Ă©viter une ingestion Ă©ventuelle du produit.

Avant le traitement, le patient doit prendre une douche, suivie d'un sĂ©chage doux sommaire, surtout chez le sujet ĂągĂ© dont la peau est altĂ©rĂ©e et oĂč l’application d’un dĂ©rivĂ© benzĂ©nique Ă  sec est trĂšs irritante. L'application se fait par badigeonnage Ă  l’aide d’un pinceau plat, type " Queue de morue ", de 7 Ă  10 cm de large, Ă  poil synthĂ©tique et manche en plastique, sur l’ensemble du corps Ă  l’exception du visage. Il faut particuliĂšrement insister au niveau : des ongles, de l’ombilic, des espaces interdigitaux des mains et des pieds, de la face antĂ©rieure des poignets, des parties gĂ©nitales, de tous les plis et en cas de pilositĂ© importante, il ne faut pas hĂ©siter Ă  bien frotter.

Le premier jour, on applique 2 badigeons successifs, le second Ă©tant pratiquĂ© dĂšs que la peau est sĂšche (en pratique l’intervalle entre les deux est de 10 Ă  15 minutes). On laisse agir l’application pendant 24 h. Le deuxiĂšme jour, il faut savonner au savon doux et rincer abondamment. AprĂšs 8 jours, en fonction de l’évolution clinique, une nouvelle application est pratiquĂ©e selon les mĂȘmes modalitĂ©s, mais en n'effectuant qu'un seul badigeon.

Esdépalléthrine/butoxyde de pipéronyle

L'association esdépalléthrine/butoxyde de pipéronyle est un médicament présenté sous forme d'une lotion en spray pressurisé de 152 gr (Sprégal), comportant un mélange d'esdépalléthrine, un pyréthrinoïde, qui agit en bloquant le canal sodique voltage dépendant, et de butoxyde de pipéronyle, un synergiste, qui augmente l'action de cette molécule mais n'a pas d'effet isolément[2]. Cette association a été étudiée contre celle de benzoate de benzyle/sulfirame sans différence retrouvée[2].

Le produit est Ă  appliquer par pulvĂ©risation sur le corps en dehors du visage et du cuir chevelu, en protĂ©geant notamment les yeux, le nez et la bouche avec une serviette et en utilisant un coton imbibĂ© pour traiter le cuir chevelu. En tenant le flacon Ă©loignĂ© de 20 Ă  30 cm de la zone Ă  traiter, il faut pulvĂ©riser de haut en bas sur le tronc puis les membres, de façon Ă  recouvrir toute la surface corporelle sans laisser d'espace non traitĂ© (les rĂ©gions pulvĂ©risĂ©es devenant immĂ©diatement luisantes). PulvĂ©riser abondamment sur les espaces entre les doigts des mains et des pieds, le dessous des bras, la plante des pieds, les organes gĂ©nitaux et les rĂ©gions les plus atteintes. Le traitement se fait de prĂ©fĂ©rence le soir pour garder le produit toute la nuit, afin d'ĂȘtre maintenu au contact de la peau pendant 12 heures[1]. Ne pas se laver pendant 12 heures au minimum, y compris les mains (en cas de toilette des mains, il est impĂ©ratif de les pulvĂ©riser Ă  nouveau). Une fois le traitement effectuĂ©, mettre des vĂȘtements propres. Au terme des 12 heures et seulement aprĂšs 12 heures, se savonner et se rincer abondamment.

Il est contre-indiqué en cas d'antécédent d'asthme ou de bronchite « dyspnéisante et sibilante » (bronchiolite) chez l'enfant, et il est à éviter chez la femme enceinte[1].

L'application de la lotion doit se faire en une seule fois dans un endroit bien aéré, afin d'éviter de respirer la lotion vaporisée et éloigné de toute flamme ou objet incandescent et surtout ne pas fumer, étant donné que le liquide pulvérisé est inflammable.

Lindane

Le lindane est une molécule de moins en moins rencontrée sur le marché[20] en raison de sa toxicité en cas de lésions de la peau. Il est déconseillé chez l'enfant de moins de 10 ans et chez la femme enceinte[21]. On trouve l'Elenol en tube de 90 g et le Scabécid à 1 % de lindane en flacon de 150 mL

Soufre

Les lotions Ă  base de soufre sont une alternative efficace, avec des concentrations typiques allant 8 % Ă  10 %. Le soufre est en effet l'Ă©lĂ©ment chimique le plus couramment utilisĂ© historiquement pour le traitement de la gale avant l’apparition des molĂ©cules synthĂ©tiques modernes. Le sarcopte ne rĂ©siste pas au contact du soufre et des Ă©tudes scientifiques ont montrĂ© une Ă©radication presque certaine[22]. Certaines crĂšmes sont disponibles dans le commerce et accessibles sans ordonnance. Nombres de tĂ©moignages appuient l’efficacitĂ© de ce traitement simple [23]. Le mode opĂ©ratoire est le suivant : une application sur l’ensemble du corps laissĂ©e pendant 24 heures et rĂ©pĂ©tĂ©e trois jours d’affilĂ©e. Le traitement doit ĂȘtre suivi d’une pause de quatre jours pour laisser les Ɠufs Ă©clore, puis ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© deux ou trois fois pour une efficacitĂ© complĂšte. Cela peut ĂȘtre complĂ©tĂ© par des douches journaliĂšres avec du savon au soufre entre l’application des crĂšmes.

Choix du traitement

Pour la gale commune, il n'y a pas de preuve suffisante ni pour recommander un traitement oral, cutanĂ©, ou l'association des deux[2]. Cependant, certains arguments plaident en faveur du traitement par voie orale : facilitĂ© d'emploi, prise en charge par l'assurance maladie en France et bonne tolĂ©rance[2]. De mĂȘme, certains arguments plaident en faveur d'une administration Ă  deux reprises (quel que soit le produit ou la voie d'administration), avec un intervalle de sept Ă  quatorze jours : d'une part du fait de la probable inefficacitĂ© des traitements sur les Ɠufs et d'autre part du taux de succĂšs apparemment meilleur en cas d'administration renouvelĂ©e[2].

Si un traitement local est envisagĂ©, la permĂ©thrine Ă  5 % est souvent prĂ©fĂ©rĂ©e (Zalvor, Topiscab). Le benzoate de benzyle (Ascabiol) en Ă©mulsion Ă  10 % est une autre possibilitĂ©[2] au mĂȘme titre que les autres scabicides locaux (SprĂ©gal, Topiscab ou Zalvor) et oral (Stromectol).

L’ivermectine (Stromectol), seul traitement oral, est non seulement une option thĂ©rapeutique en cas d’échec ou d’intolĂ©rance au traitement topique, mais plusieurs Ă©tudes comparant le benzoate de benzyle Ă  diffĂ©rentes concentrations (10 %, 12,5 % et 25 %) Ă  l'ivermectine 100 ou 200 ”g/kg administrĂ©e par voie orale [24] - [25] - [26] - [27] et Ă  la permĂ©thrine en crĂšme Ă  5 % (Topiscab ou Zalvor)[28] ont montrĂ© des rĂ©sultats encourageants en termes d'efficacitĂ©, de disparition du prurit et de coĂ»t.

Pour la gale profuse ou la gale hyperkĂ©ratosique, une prise en charge en milieu dermatologique est prĂ©conisĂ©e, avec un traitement Ă  la fois par voie orale et par voie cutanĂ©e, le plus souvent itĂ©ratif, adaptĂ© selon le rĂ©sultat des examens de contrĂŽle[2]. Il est conseillĂ© d’associer au traitement local scabicide un traitement kĂ©ratolytique (vaseline salicylĂ©e).

C’est au prescripteur de faire le choix thĂ©rapeutique en fonction des circonstances et du lieu d’évolution de la gale (cas isolĂ© ou Ă©pidĂ©mie, formes cliniques, domicile ou Ă©tablissement de santĂ©, Ă©tat gĂ©nĂ©ral du patient) ainsi que des prĂ©cautions d’emploi de ces traitements. Cependant, on peut dire que le traitement oral trouve bien sa place dans les institutions, ou les Ă©tablissements de long sĂ©jour, oĂč les Ă©pidĂ©mies de gale sont frĂ©quentes et difficiles Ă  traiter en raison des difficultĂ©s Ă  rĂ©aliser un traitement local classique chez toutes les personnes en mĂȘme temps.

Efficacité et innocuité des agents scabicides

De nombreux mĂ©dicaments ont Ă©tĂ© utilisĂ©s pour traiter la gale, mais, en 2019, on ne sait toujours pas lequel d’entre eux est le plus efficace. Un examen systĂ©matique de 52 essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s chez 9917 patients a Ă©tĂ© effectuĂ© afin d’évaluer l'efficacitĂ© et la sĂ©curitĂ© comparatives de 13 agents antiscabiĂ©tiques, en se basant sur 3 paramĂštres (guĂ©rison, dĂ©mangeaisons persistantes et effets indĂ©sirables)[15].

Il en ressort que la perméthrine (Topiscab ou Zalvor) a un taux de guérison significativement supérieur à celui du soufre, du malathion, du lindane, du crotamiton et du benzoate de benzyle (Ascabiol). Les pyréthrines synergisées ont entraßné le moins d'événements indésirables. Le traitement entraßnant le moins de démangeaisons persistantes est l'ivermectine topique. Sur la base du classement par groupe, la perméthrine, l'ivermectine par voie orale et les pyréthrines synergisées présentent un équilibre entre guérison et effets indésirables. Il n'y a pas un traitement qui se soit classé le plus élevé dans tous les aspects[15]. Les médecins doivent tenir compte non seulement des profils d'efficacité et de sécurité, mais également de la facilité d'administration du traitement[16].

Dans le traitement de la gale commune (non compliquĂ©e), l’efficacitĂ© de l’ivermectine est comparable Ă  celle des traitements topiques. Mais le traitement le mieux classĂ© en termes de guĂ©rison est l'association permĂ©thrine cutanĂ©e + ivermectine par voie orale.

On ne dispose pas de donnĂ©es comparatives dans des groupes particuliers tels que les enfants ou les personnes ĂągĂ©es. Chez les patients atteints de la gale croĂ»teuse, l’ivermectine n’est pas un traitement suffisant et l’association de permĂ©thrine par voie locale et d’ivermectine par voie orale est gĂ©nĂ©ralement recommandĂ©e[15]. L’ivermectine apparaĂźt donc comme une option thĂ©rapeutique dans le traitement de la gale en cas d’échec ou d’intolĂ©rance aux traitements topiques, ainsi qu’en association Ă  un traitement topique dans le traitement de gale croĂ»teuse[29]. Son coĂ»t est toutefois plus Ă©levĂ© que celui des traitements topiques.

Des rĂ©sistances Ă  l’ivermectine ont Ă©tĂ© notifiĂ©es chez les animaux oĂč cette molĂ©cule est largement utilisĂ©e Ă  titre de traitement anti-parasitaire systĂ©mique. A ce jour, aucune rĂ©sistance n’a Ă©tĂ© signalĂ©e chez l’homme. Les cas d’échecs de traitements par ivermectine semblent dus Ă  sa faible action sur les Ɠufs et non pas Ă  de vraies rĂ©sistances. Il faut espĂ©rer qu’une gĂ©nĂ©ralisation de l’emploi de cette molĂ©cule ne conduira pas Ă  une sĂ©lection de parasites rĂ©sistants.

Traitements alternatifs

Les traitements alternatifs sont des recours qui ne sont ni prouvés, ni recommandés :

Mesures associées

En collectivité, il est conseillé d'isoler le malade pendant 48 heures aprÚs le début du traitement[33]. L'éviction scolaire conseillée est d'une durée de trois jours en cas de forme commune et jusqu'à obtention d'une guérison prouvée en cas de forme profuse[34]. L'abstinence sexuelle est conseillée jusqu'à la fin du traitement[8].

Les ongles doivent ĂȘtre propres, brossĂ©s et coupĂ©s courts, pour Ă©viter que des lĂ©sions de grattage se surinfectent.

Des antibiotiques peuvent ĂȘtre prescrits en cas de surinfection, par voie orale, Ă  visĂ©e anti-staphylocoque et anti-streptocoque, Ă  dĂ©buter un ou deux jours avant de commencer le traitement spĂ©cifique de la gale[1]. Un traitement antihistaminique peut ĂȘtre proposĂ© dans l'objectif de soulager le prurit[1]. En cas de forme hyperkĂ©ratosique, le dĂ©capage Ă  la vaseline additionnĂ©e d'acide salicylique Ă  10 % permet de retirer les croĂ»tes avant application d’un traitement local.

La recherche d'infections sexuellement transmissibles est faite suivant les circonstances[8].

Prise en charge de l'entourage

Le traitement de l'entourage, mĂȘme asymptomatique (ne prĂ©sentant pas de symptĂŽme), dĂ©pend de la forme clinique et du degrĂ© de proximitĂ© des personnes[2]. On distingue schĂ©matiquement trois « cercles » de proximitĂ© : le premier est constituĂ© par l'entourage familial proche et les relations sexuelles, le deuxiĂšme comprend les personnes vivant ou travaillant dans une mĂȘme collectivitĂ©, et le troisiĂšme inclut les personnes passant occasionnellement dans la collectivitĂ© ainsi que l'entourage proche des personnes du deuxiĂšme cercle[2]. En cas de gale commune, seuls les sujets du premier cercle sont systĂ©matiquement traitĂ©s[2]. En cas de gale profuse ou de gale hyperkĂ©ratosique, les personnes du premier et du deuxiĂšme cercle doivent ĂȘtre systĂ©matiquement traitĂ©es, et Ă©ventuellement celles du troisiĂšme cercle en fonction du nombre de cas, Ă©tant donnĂ© que ces formes ont une contagiositĂ© importante[2]. Un frĂ©quent lavage de mains est recommandĂ© dans tous les cas[5].

DĂ©contamination de l'environnement

Le traitement du linge et du mobilier est Ă  envisager en fonction de la forme clinique de la gale. De nombreux cas d'Ă©chec de traitement de la gale sont en rapport avec un mauvais traitement du linge[1]. Ainsi la dĂ©contamination des vĂȘtements, du linge de lit et du linge de toilette de toutes les personnes vivant sous le mĂȘme toit est recommandĂ©, lorsqu'ils ont Ă©tĂ© utilisĂ©s durant les deux jours prĂ©cĂ©dents en cas de forme commune, ou les dix jours prĂ©cĂ©dents en cas de forme profuse ou hyperkĂ©ratosique[2]. Le lavage en machine Ă  60 °C est suffisant, et si c'est impossible, l'utilisation d'un acaricide ou l'isolement pendant au moins trois jours dans un sac est envisageable[2]. Le mobilier constituĂ© de matĂ©riau absorbant doit ĂȘtre traitĂ© surtout en cas de gale profuse ou hyperkĂ©ratosique[2].

En France en 2008, l'acaricide A-par est le seul utilisable pour la dĂ©sinfection de l'environnement ; les autres produits vendus en dehors des pharmacies sont Ă©galement des acaricides, mais ils n'ont pas Ă©tĂ© testĂ©s spĂ©cifiquement sur le sarcopte[1]. La pulvĂ©risation de l'acaricide ne peut pas ĂȘtre faite en cas d'asthme, et le temps de contact nĂ©cessaire est de trois heures[1]. Il paraĂźt prĂ©fĂ©rable d'effectuer la dĂ©contamination dans les douze heures suivant la prise du traitement par le patient, afin qu'il soit potentiellement protĂ©gĂ©[2]. Il est par ailleurs nĂ©cessaire de prĂ©voir douze heures avant d'utiliser une literie dĂ©contaminĂ©e par un acaricide, et deux heures pour un vĂȘtement[1].

Évolution

AprĂšs le traitement, un prurit peut persister plusieurs semaines alors mĂȘme que le parasite a Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©, surtout en cas d'atopie, et peut ĂȘtre soulagĂ© par l'utilisation d'un Ă©mollient[8]. Les causes de prurit persistant (au moins huit jours) peuvent ĂȘtre : une irritation ou un eczĂ©ma de contact en rapport avec le traitement, un prurit psychogĂšne ou d'autre cause, ou un Ă©chec du traitement (Ă  confirmer Ă  l'examen clinique ou parasitologique)[7]. Lorsqu'un contrĂŽle de l'examen parasitologique est envisagĂ©, il doit ĂȘtre fait au moins une semaine aprĂšs la fin du traitement[1].

Facteurs de risque de récidive

La gale reprĂ©sente actuellement un vĂ©ritable problĂšme de santĂ© publique. Les Ă©checs de traitement sont frĂ©quents et les raisons en sont mal connues. Une Ă©tude cas-tĂ©moins multicentrique rĂ©alisĂ©e Ă  Rouen en France, entre 2011 et 2013, par des dermatologues hospitaliers et libĂ©raux, montre que le non-respect des rĂšgles complexes de traitement de la gale est le principal facteur d’échec de traitement[35].

Un Ă©chec de traitement Ă©tait associĂ© Ă  une durĂ©e d’évolution > 30 jours lors du diagnostic (OR = 3,97 ; IC 95 % 2,10–7,50), Ă  l’absence de traitement local (OR = 2,41 ; IC 95 % 1,02–13,60), Ă  l’absence d’une seconde prise de Stromectol (OR = 10,2 ; IC 95 % 4,49–23,17) ou Ă  sa prise non Ă  jeun (OR = 4,3 ; IC 95 % 1,89–9,84), Ă  l’application de dermocorticoĂŻdes aprĂšs traitement (OR = 2,05 ; IC 95 % 1,12–3,79), au traitement du seul cas index (OR = 2,59 ; IC 95 % 1,31–5,14), Ă  l’absence de consignes Ă©crites remises aux patients (OR = 5,82 ; IC 95 % 2,37–10,44), Ă  la prĂ©sence d’enfants en bas Ăąge gardĂ©s en crĂšche, garderie, ou par une nourrice (OR = 2,55 ; IC 95 % 1,03–6,32), Ă  l’absence d’utilisation d’acaricide pour le linge (OR = 8,62 ; IC 95 % 3,46–21,48), Ă  l’absence de traitement du mobilier de salon (OR = 5,89 ; IC 95 % 2,34–14,88), des siĂšges de voiture (OR = 6,56 ; IC 95 % 3,27–13,19) et de la literie (OR = 4,16 ; IC 95 % 1,32–12,84). Aucun facteur socio-Ă©conomique ou liĂ© au statut familial n’était liĂ© Ă  un Ă©chec thĂ©rapeutique. L’analyse multivariĂ©e confirmait l’association entre l’échec du traitement et un long dĂ©lai avant traitement (OR = 2,82 ; IC 95 % 1,15–6,89), Ă  l’utilisation de DC (OR = 3,00 ; IC 95 % 1,24–7,27), Ă  la non-utilisation d’acaricide (OR = 4,74 ; IC 95 % 1,30–17,24) et au non-traitement des siĂšges auto (OR = 6,02 ; IC 95 % 2,36–15,34)[35].

L’absence d’une seconde prise de Stromectol ou de l’utilisation d’acaricides pour traiter l'environnement sont donc des facteurs importants de risque de rĂ©cidive de la gale. De mĂȘme il est important de laisser des consignes exhaustives par Ă©crits au patient et de s'abstenir de prescrire des corticoĂŻdes cutanĂ©s[35].

Histoire

La gale est connue au moins depuis l'Antiquité. Elle est probablement décrite pour la premiÚre fois dans un texte médical chinois (dénommée kiai dans la partie Su-wen du Huangdi Nei Jing) et dans le papyrus Ebers (dénommée akut), mais les termes employés ont des significations diverses[36]. Elle est probablement mentionnée dans la Bible (terme « dartre » dans le Lévitique 13:2), mais là encore la signification est ambiguë, pouvant désigner aussi la lÚpre[37].

Aristote serait la premiÚre personne à avoir identifié le sarcopte (décrit comme « pou dans la chair » ou « akari »)[38], mais qu'il pense naitre spontanément à partir de la sueur et de la saleté[39]. La gale est évoquée par Platon[40] (psora dans le Gorgias). Le traité de médecine De Arte medica de Celsus en fait la premiÚre description clinique en insistant sur son caractÚre contagieux mais sans mentionner le sarcopte[39]. En fait, dans l'Antiquité, le terme grec psora parait désigner toute lésion cutanée squameuse, et le latin scabies celle à prurit intense[41].

Au Moyen Âge, la maladie a Ă©tĂ© mentionnĂ©e dans de nombreux Ă©crits, tels ceux d'Hildegarde de Bingen ou des mĂ©decins perses et arabes comme Abu_al-Hasan_al-Tabari ou Avenzoar[38]. Ces derniers mentionnent la prĂ©sence dans les lĂ©sions cutanĂ©es, d'un animalcule mais, comme Aristote, ils en font une consĂ©quence de la maladie[39] - [41]. La gale s'explique par un trouble humoral[42], conduisant Ă  une gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e d'animalcules sous la peau, parfois confondus avec le ciron.

La gale a pu ĂȘtre nommĂ©e « psore » (du grec psora), « mal de sainte Marie[43] », ou encore « mal de saint MĂ©en » en rĂ©fĂ©rence Ă  saint MĂ©en qui Ă©tait Ă©voquĂ© pour le traitement de la gale au XVIe siĂšcle[44].

AprÚs la Renaissance, l'étiologie parasitaire de la gale est bien établie par Giovanni Cosimo Bonomo et Giacinto Cestoni, respectivement médecin et pharmacien à Livourne, qui redécouvrent le sarcopte et le mode de transmission dans la lettre Osservazioni intorno a' pellicelli del corpo umano (« Observations sur les acariens de la peau du corps humain ») adressée à Redi et publiée en 1687[41]. Il s'agit alors de la premiÚre mention connue de la théorie parasitaire pour une maladie infectieuse[38].

Mais cette importante découverte passa inaperçue et l'on persista jusqu'au début du XIXe siÚcle à faire de la gale une maladie humorale (une « acrimonie » du sang)[41] - [45]. Le rÎle causal du sarcopte sera établi par Renucci en 1834[41] - [45], et définitivement confirmé par Ferdinand von Hebra en 1868[38].

Notes et références

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  2. Haut conseil de la santé publique, Recommandations relatives à la conduite à tenir devant un ou plusieurs cas de gale, 2012 ([PDF]document sur le site du ministÚre de la Santé)
  3. SOS médecins, Recrudescence de la gale en France sur le site de SOS médecins, 2013
  4. Association française des enseignants de parasitologie et mycologie, Gale ou scabiose, 2012 (site de l'UMVF)
  5. CollÚge des enseignants de maladies infectieuses et tropicales, E. Pilly, 2008, chapitre 117 : « Ectoparasitoses »
  6. Sarcoptes scabiei, variante hominis, guide Efficat, sur http://www.inrs.fr. « Survie Ă  l'extĂ©rieur de l'hĂŽte : Sarcopte adulte = 24 Ă  48 h ; Larves < ou = 5 jours ; ƒufs = 10 jours ».
  7. CollÚge des enseignants en dermatologie de France (CEDEF), Item 79 - ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose, 2012 ([PDF]site du CEDEF)
  8. (en)International union against sexually transmitted infections (IUSTI), European guidelines for the management of scabies, 2010 (site de l'IUSTI)
  9. Exemple d'une gale norvégienne sur moulage
  10. « Essai contrÎlé randomisé entre ivermectine et benzoate de benzyl » sur le site de l'OMS
  11. « Comparaison ivermectine et benzoate de benzyl dans les pays émergents »
  12. Étude rĂ©trospective sur l'efficacitĂ© et la tolĂ©rance de l'ivermectine per os chez 27 nourrissons [PDF]ThĂšse CĂ©line BĂ©court, 25 juin 2013, facultĂ© mixte de mĂ©decine et de pharmacie de Rouen).
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Rev Med LiĂšge 2005 ; 60 : 210-3
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Article connexe

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