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Ivermectine

L'ivermectine est dans le monde, en 2021 (avec ses analogues) le mĂ©dicament endectocide le plus utilisĂ© comme anthelminthique (contre les nĂ©matodes gastro-intestinaux) en Ă©levage, ainsi qu'en mĂ©decine humaine contre certaines parasitoses (gale...). Son large spectre d'action (il est Ă©galement acaricide et insecticide), sa haute efficacitĂ© Ă  trĂšs faibles doses, sa persistance et faible toxicitĂ© pour les mammifĂšres ont valu un prix Nobel Ă  ses dĂ©couvreurs. Mais pour les mĂȘmes raisons et parce qu'elle n'est pas biodĂ©gradable, cette molĂ©cule s'avĂšre mortellement toxique pour de trĂšs nombreux invertĂ©brĂ©s terrestres et aquatiques, ce qui pose des problĂšmes graves pour les Ă©cosystĂšmes et pour les agroĂ©cosystĂšmes[2].

Ivermectine
Image illustrative de l’article Ivermectine
Structure de l'ivermectine
Identification
No CAS 70288-86-7 (mélange)
70161-11-4 (B1a)
70209-81-3 (B1b)
No ECHA 100.067.738
No CE 274-536-0
No RTECS IH7891500
Code ATC P02CF01, D11AX22, « QS02QA03 », « QP54AA01 »
DrugBank DB00602
PubChem 6321424
ChEBI 6078
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C48H74O14 (B1a)
C47H72O14 (B1b)
Masse molaire 875,092 8 Â± 0,047 8 g/mol (B1a)
861,066 2 Â± 0,046 8 g/mol (B1b)
Précautions
SGH[1]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagÚne, cancérogÚne, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H300, H319, H360, H400, P201, P264, P280, P330, P301+P310 et P308+P313
NFPA 704[1]

Symbole NFPA 704.

Transport[1]
-

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

De formule C95H146O28[3], ce dérivé des avermectines, du groupe des lactones macrocycliques (LM), est principalement vendu, bon marché, en trois formulations anthelminthiques vétérinaires : 1) une solution injectable (en sous-cutanée) ; le Pour-On (application liquide transmutante sur le dos de l'animal) ; et le bolus (gros comprimé libérant trÚs lentement le produit dans le rumen des ruminants.

Il est isolé à partir de la fermentation de Streptomyces avermitilis.

En France, il est vendu par le laboratoire Merck & Co. (MSD) sous les dénominations commerciales Mectizan[4] et Stromectol[5] - [6] et sous le nom d'Ivomec par Merial.

L'ivermectine est testĂ©e dans le dĂ©veloppement et la recherche de mĂ©dicaments contre la Covid-19. En , l’OMS recommande « de ne pas utiliser » l'ivermectine pour les malades de la Covid-19 hors essais cliniques[7], alors que certains pays d'AmĂ©rique latine ont inclus l'ivermectine dans leur arsenal thĂ©rapeutique et que l'Inde la retirait du sien[8].

Histoire

Représentation modélisée d'une molécule d'ivermectine, C48H74O14. La structure a été déterminée par diffraction de rayons X, et est disponible dans la Cambridge Structural Database (CSD) Communication /10.5517/cc68y4j BIFYOF de 2004

L’ivermectine est dĂ©couverte par Satoshi ƌmura, spĂ©cialiste des antibiotiques Ă  l'UniversitĂ© Kitasato (en) de Tokyo, qui la confie au laboratoire privĂ© amĂ©ricain, Merck, Sharp and Dohme (MSD), en 1974, pour l’évaluation in vitro de sa bio-activitĂ©. L’ivermectine est trĂšs utilisĂ©e en mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire depuis 1981, elle est reconnue pour ĂȘtre active contre de nombreuses espĂšces de nĂ©matodes, d'insectes et d'acariens, y compris en dermatologie[9] ; par exemple contre la gale ou contre le demodex (qui peut prolifĂ©rer en contexte d'immunodĂ©ficience)[10].

William C. Campbell et Satoshi ƌmura obtiennent le prix Nobel de physiologie et de mĂ©decine en 2015 pour leurs travaux sur l'ivermectine permettant un traitement de l'onchocercose (cĂ©citĂ© des riviĂšres) qui est un problĂšme de santĂ© publique, majoritairement en Afrique[11], ainsi que de la filariose lymphatique.

Pharmacodynamie

Représentation schématique du mécanisme d'action de l'ivermectine sur le récepteur du « canal chlorure glutamate-dépendant » chez les invertébrés (GluClR), un canal ionique pentamérique ligand-dépendant.
L'ivermectine (IVM) interagit avec une poche de liaison formée par les domaines transmembranaires des sous-unités GluClR adjacentes, « bloquant » le récepteur dans une conformation activée (ouverte) permettant le passage sans restriction des ions chlorure (Cl-) dans la cellule. La membrane plasmique est représentée par un gradient bleu-rose.

Cette molĂ©cule fait partie du groupe des avermectines (insecticides souvent utilisĂ©s Ă  usage domestique comme appĂąts contre les fourmis, notamment l'abamectine) qui sont extraites d’une bactĂ©rie le Streptomyces avermitilis. Elle a un double effet toxique pour le systĂšme nerveux et la fonction musculaire, dont en inhibant la neurotransmission. Son affinitĂ© pour les canaux chlorures glutamate-dĂ©pendants prĂ©sents dans les cellules nerveuses et musculaires des invertĂ©brĂ©s[12] a pour consĂ©quence la paralysie et la mort par atteinte neuro-musculaire.

Certaines mutations diminuent toutefois l'action de l'ivermectine sur les canaux chlorures. Elles confÚrent une résistance à cette molécule[13].

Sa structure est semblable Ă  celle des rĂ©cepteurs Ă  glycine des canaux ioniques des vertĂ©brĂ©s, mais les canaux chlorures glutamate-dĂ©pendants sont spĂ©cifiques aux invertĂ©brĂ©s (Bosselure, 2006). L'absence de canaux chlorures glutamate-dĂ©pendants chez les mammifĂšres semble rendre compte en partie de la spĂ©cificitĂ© de l’action de l'ivermectine sur les parasites invertĂ©brĂ©s et de son manque relatif d'effets secondaires sur les mammifĂšres[14].

L'ivermectine interagit aussi avec des canaux chlorures ligand-dépendants faisant intervenir le neuro-médiateur GABA (acide gamma-amino-butyrique) mais leur importance est encore peu claire[15]. Le récepteur périphérique principal des neurotransmetteurs chez les mammifÚres, le récepteur nicotinique de l'acétylcholine, est relativement peu affecté par la molécule[16], ce qui contribue à son innocuité pour l'homme.

Pharmacocinétique

L’ivermectine peut ĂȘtre administrĂ©e en topique, par voie orale ou par voie parentĂ©rale.

Selon Schinkle et al. (1994), chez les mammifĂšres - hors exception liĂ©e Ă  des spĂ©cificitĂ©s gĂ©nĂ©tiques - elle ne franchit pas facilement la barriĂšre hĂ©matomĂ©ningĂ©e[17]. Le franchissement est cependant significatif si l'ivermectine est prescrite Ă  doses Ă©levĂ©es (dans ce cas, le pic au niveau du cerveau est atteint 2 Ă  5 heures aprĂšs l’administration).

Sa voie d'administration affecte considérablement sa disponibilité ; des différences considérables sont constatées dans la vitesse et le degré de biodisponibilité de la molécule, et dans sa demi-vie d'élimination selon que l'administration soit faite par injection ou par voie orale[18].
La résorption digestive est rapide et le pic plasmatique est atteint en 4 heures. Sa demi-vie plasmatique est alors de 12 heures environ[19].

Toxicité

L'intĂ©rĂȘt thĂ©rapeutique des lactones macrocycliques (dont fait partie l'ivermectine) tient Ă  leur spectre d’activitĂ© extrĂȘmement large et Ă  leur faible toxicitĂ© chez les mammifĂšres[20]. Le risque principal est celui de la neurotoxicitĂ©, qui chez la plupart des espĂšces de mammifĂšres peut se manifester par une dĂ©pression du systĂšme nerveux central (SNC), avec pour consĂ©quence une ataxie, comme on aurait pu s'y attendre du fait de la potentialisation des synapses inhibitrices du systĂšme GABA-ergique[21] - [22]. Les pesticides sont gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©s sous forme de spĂ©cialitĂ©s contenant plusieurs substances, et l'ivermectine est classĂ©e par l’Agence de protection de l'environnement des États-Unis (EPA) comme toxiques de catĂ©gorie IV (trĂšs faiblement toxiques). Ceci signifie que bien que fortement toxiques pour les insectes, en mode normal d’utilisation, les prĂ©parations de pesticides contenant de l'ivermectine ne devraient gĂ©nĂ©ralement pas avoir d’effet nuisible pour les mammifĂšres. Sa DL50 (dose lĂ©tale 50) par voie orale est de 650 mg kg−1 chez le rat (toxicitĂ© de catĂ©gorie III, c'est-Ă -dire basse toxicitĂ©)[23]. ExtrapolĂ© Ă  l’homme pour un poids de 80 kilogrammes, la dose lĂ©tale 50 est de 52 g. Les prĂ©parations d'avermectine pures (par opposition aux formulations de pesticides diluĂ©s) sont fortement toxiques Ă  la fois pour les insectes et pour les mammifĂšres (Ă©galement pour la vie aquatique, et les poissons). Une Ă©tude indique une DL50 par voie orale de 10 mg·kg-1 chez les rats (ce qui correspond Ă  la catĂ©gorie I de toxicitĂ© ; toxicitĂ© Ă©levĂ©e)[23].

Quelques races de chiens (colley surtout), prĂ©sentent des signes d'atteinte toxique du systĂšme nerveux central aprĂšs exposition Ă  des doses d'ivermectine de seulement 150 Ă  200 ÎŒg·kg-1[24]. Cette hypersensibilitĂ© semble due Ă  une mutation du gĂšne MDR1, gĂšne responsable de la synthĂšse d’une protĂ©ine de multi-rĂ©sistance aux mĂ©dicaments[25]. Il est depuis recommandĂ© de ne pas traiter les colleys par l'ivermectine ni aucune autre avermectine. Les spĂ©cialitĂ©s vĂ©tĂ©rinaires d'ivermectine gĂ©nĂ©ralement prescrites et utilisĂ©es pour la prophylaxie de la filaire du chien (Dirofilaria repens) sont dosĂ©s de 6 Ă  12 ÎŒg·kg-1[24], dose gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme inoffensive. Un surdosage important serait nĂ©cessaire pour induire des effets toxiques[26]. Un test permet aujourd'hui d'Ă©valuer la sensibilitĂ© des chiens Ă  l'ivermectine (ainsi qu’à plusieurs autres mĂ©dicaments)[27].

À la suite des effets diffĂ©rĂ©s dans l'espace et dans le temps de ce produit, dĂ©montrĂ©s par les Ă©tudes toxicologiques et Ă©cotoxicologiques, la rĂ©glementation française impose dĂ©sormais un volet Ă©cotoxicologique dans tous les dossiers d'autorisation de mise sur le marchĂ© des mĂ©dicaments vĂ©tĂ©rinaires, ainsi qu'une prise en compte, en conditions de terrain, le contexte Ă©thologique (tels que la pratique courante du lĂ©chage[28] - [29], lĂ©chage inter-animaux notamment, qui entraĂźne l'absorption orale du mĂ©dicaments par d'autres animaux, ce qui peut par exemple conduire Ă  contaminer le lait d'une femelle allaitante non-traitĂ©e)[30].

Toxicité environnementale

Haemonchus contortus (ici un adulte, et des Ɠufs) est l'une des espùces-cibles de l'Ivermectine.
50 % de ces nématodes sont mortellement paralysés par seulement 4 à 8 nanogrammes d'ivermectine par ml (et 50 % des variants résistants le sont pour des teneurs de 10 à 40 nanogrammes/ml)[31]

Depuis plusieurs décennies, l'ivermectine est largement diffusée dans les écopaysages agricoles via les animaux de rentes traités (y compris dans les élevage équins), ainsi que dans les espaces verts urbains et certains jardins privés via les excréments déposés ou enterrés par les chiens et chats traités. Il est expérimentalement démontré que durant plusieurs semaines à plusieurs mois, la molécule y reste mortellement toxique - à trÚs faible dose - pour les insectes, acariens et de nombreux organismes aquatiques. Cette molécule pose de ce fait de graves problÚmes en termes d'écotoxicologie, en particulier en diminuant le nombre et la diversité de la faune coprophage bénéfique (bousiers notamment) et secondairement la qualité du sol et le fonctionnement des écosystÚmes[32]. En dégradant les fonctions écosystémiques des décomposeurs d'excréments, elle pourrait dégrader certains services écosystémiques[33], ainsi que les cycles écologiques (cycle du carbone, cycles d'autres éléments nutritifs), la productivité primaire ou encore augmenter l'émission agricole de gaz à effet de serre, et avoir des effets sanitaires induits sur des organismes non-cibles[34] ; par exemple, Sands et Wall ont montré (en 2016) que l'appauvrissement général des communautés de bousiers et des mouches coprophages altÚre et ralentit la décomposition et le recyclage des excréments. Il en résulte notamment une persistance et une disponibilité accrue de microbes pathogÚnes, et des stades parasitaires des helminthes vivant dans les excréments non traités[35] (d'animaux domestiques non-traités, et d'animaux sauvages y compris).
Une expérience récente (publication 2020) en mésocosmes pour la comparaison des coléoptÚres et des mouches dans des excréments exempts d'ivermectine a montré que les coléoptÚres recyclent dans le sol prÚs de deux fois plus d'excréments que les mouches, et que les résidus d'ivermectine réduisaient considérablement l'élimination des excréments contaminés (-47 % par les coléoptÚres seuls) et - 32 % par l'ensemble « coléoptÚres + mouches »[34].

À titre d'exemple, l'INRA de Tours a montrĂ© que 50 % des variants sensibles du nĂ©matode Haemonchus contortus (ici un adulte, avec ses Ɠufs, espĂšce-cible de l'Ivermectine) sont tuĂ©s par seulement 4 Ă  8 nanogrammes d'ivermectine par ml, et 50 % des variants rĂ©sistants le sont pour des teneurs de 10 Ă  40 nanogrammes/ml[31] - [36] ; l'ivermectine est un dĂ©rivĂ© semi-synthĂ©tique d’une lactone macrocyclique qui paralyse mortellement les nĂ©matodes et arthropodes, par une hyperpolarisation de leurs cellules musculaires, due Ă  la perturbation des canaux ioniques qui traversent leurs membranes cellulaires[37].

Molécule non-biodégradable

L'ivermectine est non biodégradable, et relativement persistante dans l'organisme et dans l'environnement.

  • dans l'organisme, cette persistance (dĂ©couverte par la science vĂ©tĂ©rinaire sur le modĂšle animal), est un atout thĂ©rapeutique, car elle autorise une dose orale unique ou deux doses/an pour contrĂŽler l'endĂ©mie parasitose tropicale de l'onchocercose dans les villages africains concernĂ©s)[30] ;
  • dans l'environnement, cette persistance devient un grave inconvĂ©nient, car les effets toxicologiques de la molĂ©cule persistent d'autant plus longtemps dans le milieu oĂč les excrĂ©ments sont rejetĂ©s (Boues d'Ă©puration, lisiers, fumiers, composts de toilettes sĂšches, etc.).
    L'INRA-Versaille a montré que dans un sol de type limon argileux, cette molécule est photodégradable à la surface du sol (sa demi-vie est alors de 21 jours en plein soleil)[31].
    Mais elle persiste plus de 10 fois plus longtemps dans le sol Ă  l'abri du soleil ; sa demi-vie y est alors de 240 jours[31].

Excréments rendus éco-toxiques

Bouse de vache, sur laquelle de petites mouches coprophages viennent pondre et se nourrir. L'ivermectine est mortellement toxique pour les larves de ces mouches et d'autres invertébrés[31]
Bouse colonisĂ©e par une mĂȘme espĂšce de mouche
Mouches vertes sur bouse de vache (vue rapprochée)

Couramment administrée aux bovins, ovins et chevaux presque partout dans le monde, l'ivermectine est majoritairement excrétée par voie fécale, et sous une forme principalement non métabolisée (forme active). C'est un problÚme écologique, mais qui pose aussi question quant aux effets de l'utilisation d'excréments humains provenant de personnes soignées à l'ivermectine, comme engrais, et alors que dans les pays pauvres, la défécation est communément pratiquée à l'extérieur, faute de toilettes. La cinétique de l'ivermectine et de ses sous-produits dans l'environnement à partir des excréments humains a fait l'objet d'études[38].

Peu toxique pour les espĂšces de mammifĂšres l'ivermectine dispose pour eux d'une large marge de sĂ©curitĂ© (hormis pour quelques espĂšces pour des raisons gĂ©nĂ©tiques). Elle est au contraire hautement toxique pour de nombreux autres organismes de la faune non-ciblĂ©s par le mĂ©dicament. Ces organismes en subissent notamment l'effet via l'Ă©limination de la molĂ©cule par les excrĂ©ments : c'est le cas de tous les nĂ©matodes, mais aussi les diptĂšres, et les colĂ©optĂšres coprophages (bousiers, considĂ©rĂ©s comme espĂšce-clĂ© pour le recyclage des matiĂšres fĂ©cales dans le sol, et que l'on sait dĂ©jĂ  souvent menacĂ© par le surpĂąturage[39]). Ceci a Ă©tĂ© Ă©tabli par de trĂšs nombreuses Ă©tudes, mĂȘme si le laboratoire qui la commercialise a publiĂ© quelques Ă©tudes contradictoires[40].

L'ivermectine n'est pas dĂ©gradĂ©e dans l'organisme. Elle est essentiellement retrouvĂ©e intacte dans les bouses et crottins, Ă  des taux restant Ă©levĂ©s les jours qui suivent le traitement[41] puis la durĂ©e d'Ă©limination dans les excrĂ©ments des animaux traitĂ©s dĂ©pend de la voie d'administration du mĂ©dicament (intra-musculaire, pour-on, bolus) pour ensuite dĂ©croĂźtre entre 10 et 150 jours.

Selon des tests faits par l'INRA-Dijon, aprÚs 15 jours, aucun effet écotoxicologique de l'ivermectine n'a été observé sur les champignons ou les bactéries du sol à la dose de 250 ppm.
Une autre expĂ©rience, Ă  l'INRA-Versailles a portĂ© sur 4 souches de 4 types de champignons du sol : un deutĂ©romycĂšte (Fusarium oxysporum), un zygomycĂšte (Mucor racemosus (en), un ascomycĂšte (Fusarium solani) et un basidiomycĂšte (Phanerochaete chrysosporium). ExposĂ©es Ă  de l'ivermectine, aucune de ces souches n'a rĂ©duit sa croissance, indiquant une absence de toxicitĂ© aiguĂ« entre 10-8 et 10-3 M, et l'expĂ©rience n'a pas mis en Ă©vidence de signe de toxicitĂ© chronique Ă  la quatriĂšme gĂ©nĂ©ration de champignon incubĂ©e en prĂ©sence d’ivermectine Ă  10-5 M.
Ces 4 souches fongiques ont Ă©tĂ© cultivĂ©es dans en milieu liquide en prĂ©sence d’ivermectine (taux de 10-5 M). Puis les spores de ces champignons ont Ă©tĂ© introduites dans un nouveau milieu contenant de l'ivermectine, les filaments mycĂ©liens formĂ©s ont alors produit de nouvelles spores Ă  leur tour cultivĂ©es dans un nouveau milieu. AprĂšs 4 cycles de culture, l'ivermectine n'a pas inhibĂ© la sporulation des champignons sauf chez Fusarium oxysporum[31].
Une autre expĂ©rience a portĂ© sur d'Ă©ventuels effets enzymatiques de l'ivermectine, ou de deux de ses produits de dĂ©gradation, chez le champignon Phanerochaete chrysosporium. Ce travail rĂ©alisĂ© par l'INRA-Versailles montre qu'aprĂšs 4, 8 et 12 jours de traitement par l’ivermectine (de 10-6 Ă  10-3 M), il n'y a pas de changement dans la production de peroxydases pour cette espĂšce.
Par contre, chez le champignon Trametes versicolor deux effets sont observés :

  • augmentation de la production de laccase (une phĂ©noloxydase) aprĂšs 2 et 3 jours de traitement par l’ivermectine Ă  0,5 10-3M ;
  • doublement de la production de laccases en prĂ©sence de l’ivermectine mais aussi de son dĂ©rivĂ© 8,9-Z. D'autre part, le dĂ©rivĂ© 10,11-Z triple cette production (par rapport au tĂ©moin non traitĂ©).

Aucun effet n'a été constaté (par l'INRA) ni sur la nitrification de l'azote ammoniacal du sol (pour 50 ppm d'ivermectine) ; ni sur la cinétique de la minéralisation du 14C-Carbofuran (pour 10 ppm d'ivermectine)[31]. Selon des expériences faites par l'INRA-Dijon, dans le compost, l'ivermectine seule semble sans effets sur la biodégradation (y compris du diuron ou du glyphosate), mais elle semble cependant pouvoir agir synergiquement avec des détergents et/ou surfactants et alors accélérer la minéralisation du glucose[31].

Une Ă©tude (canadienne, de 3 ans), a dĂ©montrĂ© un effet (attraction d'insectes coprophages) pour l'ivermectine, mais en montrant qu'il existe aussi pour les autres mĂ©dicaments endectocides[42] : en 2003 et 2004, au Canada, des chercheurs ont comparĂ© les nombres et types d'insectes capturĂ©s dans deux types de « piĂšges Ă  fosse », respectivement appĂątĂ©s avec des bouses non-traitĂ©es ou traitĂ©es (7 jours avant, en application topique, par de la doramectine, de l'Ă©prinomectine, de la moxidectine (en) ou de l'ivermectine). À chaque printemps et automne, des effets significatifs d'attraction (ou moindrement de rĂ©pulsion de certains insectes) ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s pour 27 taxons d'insectes (de 13 familles dans les trois ordres de ColĂ©optĂšres, DiptĂšres et HymĂ©noptĂšres)[42]. Souvent le nombre d'insectes doublait dans les piĂšges dont l'appĂąt Ă©tait une bouse traitĂ©e et dans un cas il y a eu six fois plus d'insectes attirĂ©s. Onze cas d'attraction et 11 cas de rĂ©pulsion ont Ă©tĂ© constatĂ©s pour la doramectine alors que l'Ă©prinomectine repoussait plutĂŽt les insectes (moins de captures dans 19 des 29 cas d'effets)[42]. L'ivermectine a eu un effet trĂšs attractif (captures accrues dans 17 des 25 cas) de mĂȘme que la moxidectine (captures accrues captures dans 17 des 18 cas)[42].

En 2005, les mĂȘmes chercheurs ont comparĂ© le degrĂ© d'attractivitĂ© de bouses traitĂ©es Ă  la doramectine (par rapport au mĂȘme excrĂ©ment tĂ©moin non-traitĂ©) selon le dĂ©lai aprĂšs traitement (3, 7 ou 14 jours aprĂšs)[42]. Ils ont observĂ© une diffĂ©rence significative globale d'attractivitĂ© aux jours 3, 7 et/ou 14, mais qui tend Ă  dĂ©cliner avec le temps. Les auteurs concluent que « les rĂ©sidus endectocides peuvent affecter le nombre d'insectes attirĂ©s pour coloniser et pondre dans les excrĂ©ments[42]. Par consĂ©quent, l'Ă©mergence de leur progĂ©niture Ă  partir d'excrĂ©ments colonisĂ©s sur le terrain de bovins non traitĂ©s par rapport Ă  ceux traitĂ©s avec un endectocide ne devrait pas ĂȘtre utilisĂ©e comme une mesure de la toxicitĂ© des rĂ©sidus en soi, mais plutĂŽt comme une mesure de "l'activitĂ© des insectes" ». L'activitĂ© des excrĂ©ments contaminĂ©s par l'ivermectine ou des molĂ©cules similaires envers une partie des insectes dĂ©composeurs des excrĂ©ments a pu induire de graves biais dans les Ă©valuations ; les comptages d'insectes ne peuvent ĂȘtre qu'un indice composite de la toxicitĂ© des rĂ©sidus, du nombre et de la composition des espĂšces d'insectes colonisateurs et des facteurs de mortalitĂ©[42].

En 2015, J.R VerdĂș et ses collĂšgues ont montrĂ© que de faibles doses d'ivermectine causait des troubles sensoriels et locomoteurs chez les bousiers[43].

Une Ă©tude plus rĂ©cente (2019) a testĂ© Ă  la fois en laboratoire, en condition semi-contrĂŽlĂ©e et en plein air les effets sur deux espĂšces de bousier (Onthophagus landolti (en) et Canthon indigaceus (en)) de dĂ©jections provenant de vaches ayant reçu (administration sous-cutanĂ©e) une dose unique de 0,2 mg/kg de poids corporel, et collectĂ©s Ă  5, 14, 21 et 28 jours aprĂšs traitement. Dans tous les cas les bouses contenant de l'ivermectine ont attirĂ© plus de bousiers adultes[44].

Il ne semble pas y avoir eu d'études sur les effets sur les insectes des excréments de chats et de chiens traités par l'ivermectine

Toxicité pour les bousiers et autres coléoptÚres

Aphodius constans, bousier autrefois commun dans les bouses de bovins, participant activement à la décomposition et au recyclage rapide de cette matiÚre organique dans le sol. Comme toutes les espÚces de bousiers, sa larve est tuée par de trÚs faibles doses d'ivermectine, doses retrouvées dans les bouses jusqu'à plus de 143 jours aprÚs leur production chez les bovins traités par bolus d'ivermectine[31]

Depuis la fin des annĂ©es 1990, la toxicitĂ© de l'ivermectine pour les bousiers et plus encore pour leurs larves Ă©tait dĂ©jĂ  largement dĂ©montrĂ©e pour les espĂšces tropicales et subtropicales (mĂȘme quand l'ivermectine a Ă©tĂ© prescrite en injection sous-cutanĂ©e ; les larves d'un bousier tel que Diastellopalpus quinquedens sont significativement affectĂ©es au dĂ©triment de la biodĂ©gradabilitĂ© de la bouse)[45].

Et au dĂ©but des annĂ©es 2010, elle a Ă©tĂ© confirmĂ©e chez des bousiers de rĂ©gions tempĂ©rĂ©es de l'hĂ©misphĂšre nord, et ce, Ă  tous les stades de vie (Ɠuf y compris) se dĂ©roulant dans l'excrĂ©ment contaminĂ©, par exemple chez Aphodius ater et Aphodius rufipes exposĂ©s Ă  diffĂ©rents taux d'ivermectine dans les bouses. Globalement, plus la bouse contient de rĂ©sidus d'ivermectine, plus la taille de la cohorte d'insectes pouvant potentiellement contribuer Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration de colĂ©optĂšres diminue[46].

En 2012, en laboratoire, des bouses contenant seulement 1,0 ppm d'ivermectine tuaient 50 % des adultes d'Euoniticellus intermedius (en) (bousier commun des rĂ©gions d'Ă©levage au Mexique, oĂč l'on trouve au moins 17 espĂšces de bousiers[47]) ; et Ă  100 ppm, aucun adulte ne survivait[48]. Les ovaires des femelles exposĂ©es ne semblaient pas affectĂ©s, mais chez les mĂąles, la taille des testicules augmentait et la fĂ©conditĂ© et le poids du couvain diminuaient[48]. DĂšs le taux de 0,01 ppm, la larve allongeait son temps de dĂ©veloppement (de 0,5 fois) avant de se transformer en imago (stade adulte) ; et la capsule cĂ©phalique Ă©tait plus Ă©troite au troisiĂšme stade. Les auteurs notent qu'un dĂ©veloppement anormalement long peut induire un dĂ©calage de phase dans le cycle d'activitĂ© de l'espĂšce, rĂ©duire le nombre d'individus et l'efficacitĂ© des services Ă©cosystĂ©miques qu'ils fournissent[48].

Une Ă©tude a Ă©galement notĂ© que le nombre d'Ɠufs pondus par femelle d'Aphodius rufipes diminue (lĂ©gĂšrement) quand le taux d'ivermectine est plus Ă©levĂ© dans une bouse[46].

L'Unité de Zoogéographie de l'Université de Montpellier III a montré qu'aucune éclosion du bousier Aphodius constans n'a eu lieu dans les bouses de 15 bovins traités par un bolus d'ivermectine, et ce jusqu'à 143 jours aprÚs l'émission des bouses[31] ; alors que dans les bouses des 5 bovins non traités utilisés comme groupe-témoin : de 38 (au 4e jour) à 58 (au 143e jour) larves de ce coléoptÚres sont nées dans les bouses non traitées ; il a fallu en moyenne 143 jours pour que dans les bouses de bovins traités émergent enfin des larves, mais leur taux d'émergence était alors inférieur à ce qu'il était aprÚs seulement 4 jours dans les bouses de bovins non traités[31].

À cause de cette Ă©cotoxicitĂ© persistant le plus longtemps dans les bouses, le « bolus pour bovins » a perdu son autorisation de mise sur le marchĂ© (AMM) en France, en 2003[30] ; n'y demeurent (en 2009) qu'une pĂąte orale pour chevaux, une solution Pour-On et la solution injectable.

>Pour limiter les impacts négatifs de cette ivermectine sur la faune non-cible, certains auteurs conseillent de garder les animaux enfermés quelques jours aprÚs le traitement, ou de remplacer le traitement à l'ivermectine par des traitements anti-parasitaires moins toxiques (moxidectine (en), benzimidazolés), et/ou de limiter le nombre de traitements annuels grùce à des techniques d'élevage (et de lutte antiparasitaire) adaptées, reposant sur la rotation des pùtures[49].

Certains biais d'interprétation sont possibles. Ainsi :

  • en 2020, il reste difficile de comparer entre elles les Ă©tudes d'effets d'antihelminthiques et autres endectocides sur la faune des dĂ©jections, en raison de protocoles expĂ©rimentaux diffĂ©rents et de principes actifs diffĂ©rents (Ă©prinomectine, doramectine, ivermectine, moxidectine) ou de formulations diffĂ©rentes (injectable, pour-on, bouses dopĂ©es...)[50], d'autant que certains effets sur la dynamique de population des bousiers ne sont pas encore bien cernĂ©s parce que complexes et multifactoriels[46] ;
  • certaines souches de bousiers (et d'autres invertĂ©brĂ©s) sont devenues plus ou moins rĂ©sistantes Ă  l'ivermectine lĂ  oĂč elle est depuis longtemps utilisĂ©e[46] ;
  • des effets de saisonnalitĂ© sont induits par les dates de traitement des animaux (ex : les communautĂ©s de bousiers sont plus abondantes au Mexique de mai Ă  juillet sur les sites oĂč les bovins ne sont pas traitĂ©s, et plus abondantes en mai-juin sur les sites traitĂ©s (probablement parce que les contrĂŽle mĂ©dicamenteux des parasites s'y font dĂ©but juillet)[47].
    Une expérimentation sud-africaine s'est déroulée lors d'une saison (1993-1994) localement exceptionnellement pluvieuse. Dans ces conditions, l'ivermectine des déjections semblait suffisamment lessivée pour que la toxicité des bouse (à l'égard des bousiers) diminue beaucoup plus rapidement (en 3 mois) ; la pluviométrie est donc un facteur à prendre en compte dans les études d'impacts de l'ivermectine[51] ;
  • un phĂ©nomĂšne de « piĂšge Ă©cologique » aggrave les effets des rĂ©sidus d'ivermectine prĂ©sents dans les dĂ©jections bovines[52]. Ces rĂ©sidus attirent en effet une partie des insectes colonisateurs de bouses (ou en repoussent d'autres), et ce durant une longue pĂ©riode, quelle que soit la guilde de colĂ©optĂšres Ă©tudiĂ©e. Autrement dit : plus une bouse est insecticide (riche en restes d'ivermectine), plus elle attirera certains insectes qui s'en nourrissent ou en repoussera d'autres[52]. C'est ce qu'a montrĂ© une Ă©tude de 2 ans faites dans deux sites du sud de la France, sur des bouses collectĂ©es Ă  diffĂ©rents moments aprĂšs un traitement du bovin par l'ivermectine (4, 14, 42, 70 et 98 jours)[52]. Un observateur ne tenant pas compte du fait qu'un excrĂ©ment issu d'un animal traitĂ© attire anormalement les bousiers adultes, pourrait faussement penser que l'ivermectine est « bonne » pour les bousiers ;
  • les coprophages et nĂ©crophages utilisent leur odorat ou la chĂ©motaxie pour atteindre leur cible. Or un air humide porte les odeurs d'excrĂ©ments bien plus loin qu'un air trĂšs sec, et l'excrĂ©ment est bien plus odorant humide que dĂ©shydratĂ©. Dans un cas signalĂ©, les bouses traitĂ©es n'ont pas attirĂ© de bousiers, mais l'auteur a soulignĂ© que dans cas, l'« appĂątage » a eu lieu lors d'une grave sĂ©cheresse[52].

Divers auteurs ont attiré l'attention sur le danger d'une utilisation généralisée du bolus à base d'ivermectine, car il met potentiellement en danger la survie des bousiers et de leur progéniture[52]. Une étude récente (2019) a porté sur les bouses collectées dans 16 parcours bovins de ranchs de l'Est du Dakota du Sud[53]. 116 244 arthropodes appartenant) 172 morpho-espÚces y ont été trouvés ; Les parcours utilisés par des voisins non traités à d'ivermectine abritaient une richesse en espÚces, une diversité, une abondance d'espÚces prédatrices et une abondance de bousiers plus importantes que ceux gérés de maniÚre plus conventionnelle[53]. La quantité d'ivermectine dosée dans les bouses était négativement corrélée à l'abondance et à la diversité des bousiers ; or soulignent les auteurs, « la structure de la communauté des arthropodes des déjections est un trait-clé corrélé avec le cycle des nutriments, la suppression des ravageurs et la productivité des parcours pùturés par le bétail »[53]. D'autres chercheurs ont démontré un effet négatif sur la structure des populations de bousiers[54] - [55].

En 2003 en Argentine, ont été étudiés (en fin de printemps) les effets de bouses de bovins traités (soit par l'ivermectine soit par la doramectine) sur la colonisation et la biodégradation de ces excréments par deux groupes d'invertébrés : arthropodes et nématodes. Les bouses utilisées comme « piÚges » ont été récupérées 3, 7, 16 et 29 jours aprÚs le traitement des bovins, et étudiées 7, 14, 21, 42, 100 et 180 jours aprÚs le dépÎt sur le terrain d'expérience[56]. Les chercheurs y ont quantifié l'évolution des résidus du produit durant toute la période d'essai, tout en évaluant le nombre d'organismes colonisateurs et quelques indices de biodégradation (poids sec, taux de matiÚre organique...)[56]. Les bouses traitées étaient globalement moins colonisées par les nématodes et par les arthropodes (l'étude incluait le suivi des diptÚres, collembole et acariens) mais dans ce contexte les auteurs n'ont pas observé de changement du nombre de Scarabaeidae adultes récupérés ni dans les proportions d'excréments enterrés et détruits par les grands bousiers ; ils confirment aussi une vitesse de dégradation de ces molécules trÚs lente dans l'environnement (La contamination résiduelle reste élevée jusqu'à 180 jours par jour pour les deux molécules-mÚres ici testées ; ex : jusqu'à 13 ng/g (IVM) et 101 ng/g (DRM) retrouvés aprÚs 180 jours dans les fÚces récupérées 27 jours aprÚs le traitement puis exposées à l'environnement local[56].

Toxicité pour les mollusques

Les effets de l'ivermectine ont été testée par l'INRA (UMR 188 de l'INRA-ENV Lyon), à diverses concentrations, sur une espÚce-modÚle de Mollusque d'eau douce, filtreur : la dreissÚne (Dreissena polymorpha, une espÚce invasive réputée plutÎt résistante à la pollution)[31].

L'expĂ©rience a conclu Ă  l’existence d’« une rĂ©elle toxicitĂ© de l’ivermectine pour la dreissĂšne »[31], et elle a mise en Ă©vidence un phĂ©nomĂšne de forte bioaccumulation (dose-dĂ©pendant avec un facteur de 20 Ă  50) conduisant Ă  la mort des dreissĂšnes les plus contaminĂ©es (en termes de concentrations tissulaires). La bioaccumulation semblait plus Ă©levĂ©e Ă  concentration Ă©gale d'ivermectine dans milieu quand l'ivermectine Ă©tait en solution aqueuse plutĂŽt que rĂ©cupĂ©rĂ©e par la moule dans les microparticules en suspension[31].

Toxicité pour les poissons

Peu de données semblent disponibles à ce sujet.

Des essais, accompagnés d'une évaluation toxicologique, ont par exemple été conduits par le CIRAD dans une ferme d'élevage de poissons d'ornement. L'essai consistait à tenter d'éradiquer les nématodes parasites du gendre Camallanus sp. chez deux espÚces de poisson : le guppy (Poecilia reticulata) et Melanotaenia boesemani. Dans ce cas, les Camallanus sp. résistaient à l'isoquinoléine (PraziquantelŸ), et au trichlorfon (DipterexŸ), mais ils étaient tués par l'ivermectine.


Cette expĂ©rimentation a montrĂ© que le dosage nĂ©cessaire diffĂšre selon l'espĂšce de poisson traitĂ©, et que le guppie est trĂšs vulnĂ©rable Ă  la toxicitĂ© de ce produit, de mĂȘme certaines espĂšces de poissons arc-en-ciel.

Effets sur les nécrophages (et les carnivores ?)

En raison d'une forte rĂ©manence dans les tissus des animaux traitĂ©s (en particulier le foie (organe de dĂ©toxication) peut concentrer la molĂ©cule, de mĂȘme que le tissu adipeux), l'ivermectine pourrait ĂȘtre une source de risque pour le consommateur et les carnivores sauvages ; la DJA (dose journaliĂšre admissible) a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  12 microgrammes par jour ; et la LMR (limite maximale de rĂ©sidus) est de 8 microgrammes par kg[57].

Le danger est bien plus grand pour les nécrophages sauvages (vautours notamment).

Dans le lait

On s'est rendu compte dÚs la fin des années 1990[58] qu'aux doses posologiques indiquées par l'autorisation de mise sur le marché[59], une partie de l'ivermectine ingérée passait dans le lait, qui est donc aussi une voie d'élimination de l'ivermectine[60].

Ceci vaut quand l'ivermectine est délivrée en injection sous-cutanée ; elle passe alors dans le plasma[61] et en période d'allaitement, une partie en est retrouvée dans le lait[62].

Le lait d'ovins, caprins, bovins, Ăąnes... peut ĂȘtre contaminĂ© aprĂšs un traitement[63]. Il a Ă©tĂ© recommandĂ© de ne pas traiter les animaux en pĂ©riode de lactation, et 28 jours (en France et Azu Royaume-Uni dans les annĂ©es 1980) avant une future pĂ©riode de lactation[61].

Au milieu des annĂ©es 1980, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le lait maternel humain pouvait ĂȘtre contaminĂ© par ce pesticide et mĂ©dicament, car 20 Ă  40 millions d'humains Ă©taient traitĂ©es par l'ivermectine dans le monde, essentiellement en zone tropicale[61]. Le degrĂ© de contamination est comparable Ă  celui qu'on observe chez la vache et d'autres espĂšces de mammifĂšres traitĂ©s par ce produit. Chez la femme, la contamination est rapide (observĂ©e dĂšs 12 h aprĂšs le traitement) et perdure plusieurs semaines (encore dĂ©tectable dans les 14 Ă  30 jours suivants aprĂšs un pic qui a lieu dans les premiĂšres 48 h aprĂšs le traitement)[61]. Environ 5 % de la dose administrĂ©e sera Ă©liminĂ©e dans le lait maternel, qui acquiert alors des propriĂ©tĂ©s insecticides : le taux de mortalitĂ© de mouches domestiques nourries avec un Ă©chantillon de lait humain contaminĂ© rĂ©coltĂ© 29 jours aprĂšs le traitement est encore multipliĂ© par deux, tant pour les mouches mĂąles que femelles[61].

Indications thérapeutiques en médecine humaine

L'ivermectine fait partie de la liste des médicaments essentiels de l'Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en )[64].

L'ivermectine est réglementée en Suisse et elle n'est délivrée que par certaines pharmacies.

La rĂ©putation de la molĂ©cule a Ă©tĂ© grevĂ©e par une Ă©tude parue dans The Lancet en 1997, dĂ©crivant 15 dĂ©cĂšs sur les 47 pensionnaires d’une Ehpad anglaise traitĂ©s par ivermectine pour une Ă©pidĂ©mie de gale, or ces personnes avaient Ă©tĂ© enduites auparavant d'un badigeon de lindane, insecticide mortel pour les animaux, interdit en Europe depuis 2007[65].

Utilisations attestées

L’ivermectine est un antiparasitaire Ă  large spectre. Il est principalement utilisĂ© chez l'homme pour le traitement des maladies suivantes :

Utilisation potentielle contre les poux

La molécule serait également efficace contre la pédiculose du cuir chevelu (poux) tant par voie orale[68] qu'en lotion[69]. La molécule n'a pas d'autorisation de mise sur le marché en France pour cette indication[70].

Utilisation potentielle contre la Covid-19

Panneau d'affichage informant sur la production d'ivermectine (à Callao, au Pérou, durant la seconde vague de la Pandémie de Covid-19)

L'intĂ©rĂȘt de l'ivermectine pour traiter le COVID-19 est Ă©valuĂ© depuis le dĂ©but de la pandĂ©mie, avec quelques Ă©tudes qui ont pu sembler prometteuses[71] - [72] mais qui n'ont pas emportĂ© le consensus scientifique; l'une d'entre elles ayant Ă©tĂ© jugĂ©e peu fiable et entachĂ©e du soupçon de conflit d'intĂ©rĂȘts[73] tandis qu'une autre Ă©tude majeure a Ă©tĂ© retirĂ©e aprĂšs la dĂ©monstration qu'elle avait Ă©tĂ© falsifiĂ©e[74].

Début 2021 les grandes agences sanitaires telles que la Food and Drug Administration[75], l'Agence européenne des médicaments[76] et l'Organisation mondiale de la santé[7] émettent des avis négatifs au sujet de l'utilisation de l'ivermectine pour traiter le COVID-19 en dehors des essais cliniques, l'OMS affirmant de surcroßt[7] :

« Un groupe chargĂ© de l’élaboration des orientations a Ă©tĂ© constituĂ© en rĂ©ponse Ă  l’attention croissante que suscitait Ă  l’échelle internationale le recours Ă  l’ivermectine comme traitement potentiel contre la COVID-19. Ce groupe d’experts international indĂ©pendant se compose d’experts en soins cliniques dans diverses spĂ©cialitĂ©s, d’un Ă©thicien et de patients-partenaires.

Le groupe a examinĂ© les donnĂ©es regroupĂ©es de 16 essais contrĂŽlĂ©s randomisĂ©s portant au total sur 2 407 patients ambulatoires ou hospitalisĂ©s atteints de COVID-19. Il a conclu que les donnĂ©es selon lesquelles l’ivermectine permettrait de rĂ©duire la mortalitĂ©, la nĂ©cessitĂ© d’un recours Ă  la ventilation mĂ©canique, la nĂ©cessitĂ© d’une hospitalisation et la durĂ©e avant une amĂ©lioration clinique chez les patients COVID-19 Ă©taient « trĂšs peu fiables », en raison de la petite taille des essais et des limites mĂ©thodologiques des donnĂ©es d’essai disponibles, notamment du faible nombre d’effets indĂ©sirables. »

Contre-indications

L’ivermectine est contre-indiquĂ©e chez les personnes prĂ©sentant une hypersensibilitĂ© immĂ©diate au mĂ©dicament. Elle ne doit pas ĂȘtre prescrite Ă  des mĂšres allaitante quand le nourrisson a moins de trois mois (Reynolds, 1993).

Effets secondaires indésirables

Selon les données réunies en 2020 par Philip J. Cooper et Thomas B. Nutman[77], généralement à partir de la pratique de la médecine tropicale qui utilise le plus l'ivermectine chez l'humain, les effets adverses et indésirables (rarement graves) pouvant survenir à court terme à la suite de l'utilisation de ce médicament sont :

Indications thérapeutiques en médecine vétérinaire

Chiens

L’ivermectine est la principale substance utilisĂ©e contre la filaire du chien : une dose mensuelle prĂ©vient tout dĂ©veloppement du parasite Ă  l'Ă©tape tissulaire des microfilaires.

Certaines races de type-Colley sont plus sensibles à l'ivermectine. Les vétérinaires leurs prescrivent d'autres traitements préventifs de la filaire, car chez ces races la réaction aux avermectines est souvent mortelle. En revanche, la sélamectine (en), substitut chimique et artificiel des avermectines, et bien tolérée.

  • Chez le colley et le berger des Shetland, elle est due Ă  une mutation sur le gĂšne MDR1 codant la glycoprotĂ©ine P[78] ; il existe un dĂ©pistage dans ces races.
  • Chez le border, 3 mutations distinctes ont Ă©tĂ© identifiĂ©es, mais la plus frĂ©quente est la mĂȘme que pour les colleys et bergers des Shetland.
  • Chez d'autres races comme le Skye terrier, il semblerait que ce soit une autre mutation du mĂȘme gĂšne qui est en cause, quand bien mĂȘme l'administration d'ivermectine provoque chez cette race exactement les mĂȘmes symptĂŽmes que chez le colley[79].

Des réactions létales à l'ivermectine ont été constatées dans les races suivantes :

Cette liste est incomplĂšte, car tout chien croisĂ© issu de ces races, et toute race ayant eu par le passĂ© un apport de sang des races citĂ©es ci-dessus, peut ĂȘtre porteuse de la mutation rendant sensible Ă  la molĂ©cule.

Chevaux

L’ivermectine est trĂšs rĂ©pandue dans certains vermifuges pour les chevaux, avec des noms de marques commerciales comme Equimax, Equimectrin, Eqvalan, et Zimecterin. Elle est gĂ©nĂ©ralement administrĂ©e par voie orale sous forme d’une pĂąte dĂ©posĂ©e directement dans la bouche de l'animal par l'intermĂ©diaire d'une seringue. L'ivermectine protĂšge contre la plupart des parasites internes du cheval, y compris leur larves, exceptĂ© les vers plats.

Rongeurs

Le traitement le plus utilisĂ© contre l’infestation des fourrures des rongeurs par les acariens est actuellement basĂ© sur l'administration orale ou parentĂ©rale d’avermectines, une famille de lactones macrocycliques produites par la fermentation d’un micro-organisme tellurique le Streptomyces avermitilis. Ils ont une activitĂ© contre une large gamme de nĂ©matodes et d'arthropodes parasites des animaux domestiques Ă  la concentration de 300 Â”g kg−1 ou moins.
À la diffĂ©rence des antibiotiques macrolides ou des polyĂšnes (antifongiques), ils n’ont pas d'activitĂ© antibactĂ©rienne ni antifongique significative (Hotson, 1982).

Oiseaux

L’ivermectine est gĂ©nĂ©ralement utilisĂ©e contre les acariens chez les oiseaux, souvent pour des dermatoses squameuses de la face ou des pattes dues Ă  un parasite, le Knemidokoptes (en). Dans de nombreux pays cette indication constitue une utilisation non conforme aux recommandations.

Émergence de rĂ©sistances

DĂšs les annĂ©es 1990, l’usage thĂ©rapeutique presque systĂ©matique des avermectines a comme inconvĂ©nient l'apparition de rĂ©sistances chez les parasites-cibles, ce qui suggĂšre de modĂ©rer l'utilisation de ces molĂ©cules (Clark, 1995).

Synergies

La recherche sur les synergies entre l'ivermectine (effet neurologique si elle franchit la barriÚre hématoencéphalique) et d'autres molécules antiparasitaires ou médicamenteuses a mis en évidence quelques synergies ; Ainsi :

  • associĂ©e Ă  la pipĂ©razine, et au dichlorvos (souvent utilisĂ©s en association) la toxicitĂ© potentielle de l'ivermectine augmente, selon Toth (2000) ;
  • les avermectines peuvent bloquer la sĂ©crĂ©tion LPS-induite du facteur TNF (facteur onconĂ©crosant), du NO (monoxyde d'azote), de la prostaglandine E2, et augmente la concentration intracellulaire de Ca2+ (Victorov, 2003). Une mĂ©thode efficace de rĂ©duction des ectoparasites qui soumettrait les animaux de laboratoire Ă  moins de contraintes que l'administration par voie orale d'avermectine est certainement souhaitable.
  • chez le chien Beagle, aux doses cliniques habituelles, le kĂ©toconazole (administrĂ© Ă  raison de 10 mg/kg durant 5 jours avant et aprĂšs l'ivermectine, modifie la pharmacocinĂ©tique plasmatique de l'ivermectine (apportĂ©e par injection sous-cutanĂ©e unique Ă  0,05 mg/kg), de mĂȘme pour son principal et premier mĂ©tabolite[80]. La co-administration de ces deux produits augmente le taux plasmatique et le temps de sĂ©jour de l'ivermectine chez le chien, impliquant une exposition systĂ©mique accrue au produit[80].
    Le kétoconazole ne modifie pas la production du métabolite de l'ivermectine, mais il semble inhiber l'élimination du médicament parental en interférant avec le transport de la P-gp[80].

Disponibilité dans le commerce

Le brevet de l’ivermectine a expirĂ©. Son entrĂ©e dans le domaine public a permis la production de gĂ©nĂ©riques et a encouragĂ© son intĂ©gration dans la composition de plusieurs mĂ©dicaments.

En France, plusieurs gĂ©nĂ©riques existent en comprimĂ©s, comme Ivermectine Biogaran[81] 3 mg, ou Ivermectine Mylan, 3 mg[82]. TrĂšs bon marchĂ© Ă  produire, une boite en gĂ©nĂ©rique de 4 comprimĂ©s Ă  6 mg d’ivermectine coĂ»te, par exemple au BrĂ©sil , un peu plus de 4 euros (27 Reais) en mars 2021[83]. Si le prix en France est d'environ 8€, le prix varie aux États-Unis de 3,6$ Ă  4$[84].

Le laboratoire Galderma International commercialise la crÚme Soolantra[85] à 10 mg/g d'ivermectine contre la rosacée[86].

Notes et références

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Voir aussi

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