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MĂ©socosme

Un mésocosme est une des formes d'écotron. C'est un lieu confiné et contrôlé ou semi-contrôlé où un expérimentateur peut faire varier tout ou une partie des paramètres du milieu ; sol, hygrométrie, température, teneur de l'air en CO2 ou polluants, etc.

Ce dispositif expérimental est destiné à l’étude des réponses d'espèces dans leur milieu (reconstitué) ou à l'étude d'organismes soumis à des variations de l'environnement ou à des substances potentiellement toxiques.

Des échantillons d'écosystèmes prélevés dans la nature (aquatiques, ou terrestres) peuvent y être observés.

Selon les cas, il est installé dans un laboratoire sous lumière contrôlée, en plein air ou sous serre. Il s'apparente souvent à un aquaterrarium équipé de nombreux capteurs, et dont plusieurs paramètres essentiels peuvent être contrôlés;

Le radical « méso- » signifie qu'il est de taille moyenne, et généralement que les expériences qui s'y déroulent sont d'une durée moyenne. S'il était de grande taille, on parlerait de macrocosme et s'il était plus petit de microcosme (volumes de quelques décimètres cubes souvent, pour des études d'écosystèmes fongiques, bactériens, du sol, etc.).

Missions

Les mésocosmes sont conçus pour que les chercheurs puissent contrôler certains paramètres du milieu et également mesurer avec grande précision sur des pas de temps significatifs certains flux et les réponses biologiques et écologiques à une modification d'un ou plusieurs des paramètres contrôlables. Les études sont souvent :

Certains écotrons reproduisent, généralement de manière simplifiée, les caractéristiques d'un cours d'eau (avec courant continu ou modifiable pour reproduire une crue ou un débit d'étiage). Ils servent notamment à étudier et à caler des modèles de diffusion de polluants ou de réponse de l'écosystème à un changement global.

Exemple

En France

  • L'INERIS dispose d'un mĂ©socosme en rĂ©gion parisienne. Il est utilisĂ© pour des Ă©tudes Ă©cotoxicologiques sur les organismes et milieux aquatiques. Il est constituĂ© de douze canaux en bĂ©ton de 20 m de long, 1 m de large et 30 Ă  70 cm de profondeur. Ces canaux simulent les diffĂ©rents composants d'un Ă©cosystème et permettent d'Ă©tudier les effets de polluants sur les compartiments et espèces des Ă©cosystèmes (sĂ©diments, bactĂ©ries, champignons, planctons, invertĂ©brĂ©s, poissons, etc.[1]
  • il existe aussi l' Ă©cotron europĂ©en de Montpellier[2] (en rĂ©alitĂ© sur le campus de Baillarguet, dont la construction a commencĂ© en [3], le plus grand Ă©quipement disponible en France. il inclut un plateau « mĂ©socosmes » de 24 modules, sous lumière naturelle. Ces modules peuvent ĂŞtre associĂ©s par deux ou quatre. Ils sont consacrĂ©s aux Ă©tudes Ă  court terme (de trois mois Ă  deux ans). Pour l'utiliser, il faut rĂ©ponde Ă  des appels Ă  propositions ou appels Ă  manifestation d'intĂ©rĂŞt [4].

Cet écotron a été financé par le CNRS (1,8 M€), le conseil régional de Languedoc-Roussillon (1,8 M€) et le conseil général de l'Hérault (0,7 M€).

Voir aussi

Liens externes

Bibliographie

  • (fr) Caquet T., Lagadic L. & Sheffield S.R., 2000. Mesocosms in Ecotoxicology (1) Outdoor aquatic systems. Res. Environ. Contam., 165, 1-38
  • (fr) Caquet T., Thybaud E. & Le Bras S., 1989. Utilisation de mĂ©socosmes pour l'Ă©tude du comportement et des effets biologiques des composĂ©s phytosanitaires en milieu aquatique, application Ă  la DeltamĂ©thrine. Med. Fac. Landbouw, Rijkuniv. Gent., 54/3b, 1049-1060.
  • (en) Crossland N.O., Mitchell G.C.& Dorn P.B., 1992. Use of outdoor artificial streams to determine treshold toxicity concentrations for petrochemical effluent. Environ. Toxicol. Chem., 11, 49-59.

Notes et références

  1. Article INERIS de présentation du pôle national applicatif en toxicologie et écotoxicologie (consulté 2010/04/08)
  2. Portail de l'écotron européen de Montpellier, consulté 2010 03 26
  3. Information d'Actu-environnement 2007/03/25
  4. 1er appel à manifestation d'intérêt (PDF, 2,86 M0), consulté 2010 03 26
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