AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Beagle

Le beagle ([bigl] ou [bigəl]) est une race de chien originaire d’Angleterre, de taille petite à moyenne. Son apparence est similaire à celle du beagle-harrier bien qu'il soit plus petit, avec des pattes plus courtes et des oreilles plus longues.

Beagle
Beagle tricolore.
Beagle tricolore.
RĂ©gion d’origine
RĂ©gion Drapeau de l'Angleterre Angleterre
Caractéristiques
Taille 33 Ă  40 cm
Poids 8 Ă  22 kg
Poil Ras, imperméable
Robe Uni (blanc), bicolore (blanc et sable) ou tricolore (blanc, noir et marron).
TĂȘte Fine, carrĂ©e.
Yeux Marron cerclés de noir.
Oreilles Tombantes, longues avec l'extrémité arrondie.
Queue Longue avec fouet blanc.
CaractĂšre Amical et attachant.
Nomenclature FCI
  • groupe 6
    • section 1
      • no 161

Le beagle est un chien courant, souvent utilisé en vénerie, et sélectionné pour la chasse au lapin, la chasse au chevreuil, au liÚvre et plus généralement au gibier à poils. Il a un odorat trÚs fin qui lui permet de servir en tant que chien de détection. Populaire comme chien de compagnie en raison de sa taille, de son tempérament et de son absence de problÚme de santé héréditaire, ces caractéristiques en font aussi un animal de laboratoire.

Bien que de petits chiens courants aient existĂ© il y a 2 000 ans, la race moderne a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e en Grande-Bretagne dans les annĂ©es 1830 Ă  partir de diffĂ©rentes races, dont le talbot, le chien courant du Nord et le chien courant du Sud, races aujourd’hui disparues, et probablement le beagle-harrier.

Le beagle est dĂ©peint depuis l’ùre Ă©lisabĂ©thaine en littĂ©rature, et plus rĂ©cemment au cinĂ©ma, Ă  la tĂ©lĂ©vision et dans la bande dessinĂ©e (notamment avec le personnage de Snoopy).

Étymologie et sĂ©mantique

La premiĂšre apparition Ă©crite du mot « beagle » remonte au XVe siĂšcle avec le Livre de Saint Albans de Juliana Berners[1] ; dans la littĂ©rature anglaise, il remonte Ă  1475 dans Esquire of Low Degree[2] : dans les deux cas, le mot est employĂ© comme un terme gĂ©nĂ©rique dĂ©signant des chiens courants de petite taille, et non pas la race de chien actuelle. On ne sait pas pourquoi le kerry beagle, noir et feu, prĂ©sent en Irlande depuis l’ùre celtique, a pris le nom d’un beagle : avec 56 Ă  61 cm Ă  l’épaule, il ne peut ĂȘtre qualifiĂ© de petit chien courant.

L’origine du mot est incertaine, il pourrait dĂ©river du français bĂ©gueule (de « bĂ©er » et de « gueule »)[3] ou serait issu du mot celtique beag, qui signifie « petit »[1] - [3] dont on retrouve la trace dans les mots begle en ancien anglais et beigh en ancien français[3]. Le mot pourrait aussi provenir du français « beugler », en rĂ©fĂ©rence Ă  la voix puissante du beagle[4]. En français, l'orthographe « bigle » a Ă©tĂ© utilisĂ©e[5] - [6], il s’agit d’une transcription phonĂ©tique partielle du terme anglais[6]. La prononciation actuelle est [bigl][7] ou [bigəl][8].

En anglais, l'expression « singing beagle » (littĂ©ralement « beagle chantant »), employĂ©e par la reine Élisabeth Ire, fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'aboiement harmonieux du beagle. Le « beagling » est en revanche un terme de chasse qui signifie « chasser avec des beagles »[3]. En français, on parle de « beagle Élizabeth » pour dĂ©signer une variĂ©tĂ© de beagle dĂ©sormais disparue, qui Ă©tait caractĂ©risĂ©e par une trĂšs petite taille (moins de 25 cm de haut) ; les termes anglais dĂ©signant la mĂȘme variĂ©tĂ© insistent plus sur cette miniaturisation (gloves Beagle, dwarf Beagle, pocket Beagle - littĂ©ralement beagle de sacoche, beagle nain, beagle de poche)[1].

Histoire

AncĂȘtres du beagle

Le chien courant du Sud est peut-ĂȘtre un ancĂȘtre du beagle.

Des chiens courants de petite taille, similaires au beagle moderne, sont prĂ©sents dĂšs l’époque de la GrĂšce ancienne. Ces chiens sont probablement importĂ©s en Bretagne romaine par les Romains, bien qu'aucun document ne l'atteste[1]. On retrouve la trace de ces petits chiens de chasse dans les lois de la forĂȘt royale de Knut Ier d'Angleterre : ils sont alors exemptĂ©s d’une ordonnance qui exigeait de mutiler une patte aux chiens pouvant courir derriĂšre un daim[9]. Si les lois de Knut sont authentiques, cela confirme que des chiens ressemblant aux beagles sont prĂ©sents en Angleterre avant 1016 ; toutefois, celles-ci ont Ă©tĂ© peut-ĂȘtre inventĂ©es au Moyen Âge[10].

Au XIe siĂšcle, Guillaume le ConquĂ©rant introduit le talbot en Grande-Bretagne. C’est une race au pelage presque entiĂšrement blanc, lente, Ă  la gorge profonde, proche du chien de Saint-Hubert. Un croisement avec des greyhounds, effectuĂ© dans le but d'accroĂźtre leur vitesse, donne naissance au chien courant du Sud (southern hound) et au chien courant du Nord (north country beagle)[11] - [Note 1] : au XVIIe siĂšcle, ces deux races sont dĂ©veloppĂ©es pour chasser le liĂšvre et le lapin.

Le chien courant du Sud, un chien grand, lourd, avec une tĂȘte carrĂ©e et de longues oreilles soyeuses, est commun au sud du Trent. Bien que lent, il est endurant et possĂšde un odorat dĂ©veloppĂ©. Le chien courant du Nord est surtout Ă©levĂ© dans le Yorkshire et est commun dans les comtĂ©s du nord. Il est plus petit et plus rapide que le chien courant du Sud, moins lourd avec un museau plus pointu, mais son odorat est moins dĂ©veloppĂ©[12].

Au XVIIIe siĂšcle, la chasse au renard devient de plus en plus populaire et ces deux races tendent Ă  diminuer en nombre. Ces chiens typĂ©s beagle sont croisĂ©s avec des races plus imposantes, spĂ©cifiques Ă  la chasse au cerf, pour produire le foxhound anglais. Les effectifs des chiens courants du gabarit du beagle diminuent et ces chiens sont alors proches de l’extinction : quelques fermiers assurent leur survie au travers de petites meutes spĂ©cialisĂ©es dans la chasse au lapin.

Les meutes fondatrices

Cette image du XIXe siùcle montre un beagle au corps plus lourd que l’actuel.

Le rĂ©vĂ©rend Phillip Honeywood Ă©tablit une meute de Beagle dans l’Essex dans les annĂ©es 1830, formant la base de la race du beagle. Bien que les dĂ©tails des lignĂ©es de cette meute ne soient pas enregistrĂ©s, des chiens courants du Nord et des chiens courants du Sud forment probablement la majeure partie de l’élevage. William Youatt suggĂšre qu’une majoritĂ© de cette lignĂ©e de beagle est issue du harrier, mais l’origine de cette race est elle-mĂȘme obscure[13]. Quelques Ă©crivains suggĂšrent encore que le sens pointu de l’odorat du beagle viendrait d’un croisement avec le kerry beagle[14].

Les beagles d’Honeywood sont petits (25 cm Ă  l’épaule environ) et totalement blancs[15]. Le prince consort Albert et lord Winterton, un joueur de cricket connu, ont aussi des meutes de beagles, et l’intĂ©rĂȘt royal portĂ© Ă  cette race a probablement permis son retour, bien que la meute de Honeywood fut de meilleure qualitĂ© parmi les trois[16].

On attribue le crĂ©dit de dĂ©veloppeur de la race Ă  Honeywood, mais celui-ci produit des chiens pour la chasse uniquement : Thomas Johnson travaille Ă  l’amĂ©lioration de la race afin d’avoir des chiens Ă  la fois beaux et bons chasseurs.

Une race hétérogÚne

La race est d'abord fortement hétérogÚne. Des différences morphologiques, au niveau de l'attache des oreilles ou de la forme du museau et des lÚvres, existent entre les meutes[17]. En 1800, dans le Sportsman's Dictionnary, deux variétés sont distinguées selon leur taille : le beagle du Nord, de taille moyenne et le beagle du Sud légÚrement plus petit[17] - [18].

  • Beagle du Nord
    Beagle du Nord
  • Beagle du Sud
    Beagle du Sud

En plus des variations de taille, diffĂ©rents types de robes existent au milieu du XIXe siĂšcle : il existe une variĂ©tĂ© Ă  poil dur, prĂ©sente au pays de Galles[17], et une Ă  poil lisse. La premiĂšre survit jusqu’au dĂ©but du XXe siĂšcle, et il reste des traces de sa prĂ©sence lors d’expositions canines jusqu’en 1969, mais cette variĂ©tĂ© est Ă  prĂ©sent Ă©teinte et a probablement Ă©tĂ© absorbĂ©e dans la lignĂ©e principale des beagles[19]. Les couleurs sont elles aussi trĂšs variĂ©es : du beagle totalement blanc, au beagle blanc et noir ou blanc et orange en passant par le beagle blue mottled, mouchetĂ© gris et noir[17].

Quelques images des premiers beagles (dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant d'en haut à gauche) : 1833, 1835, beagle de Stonehenge (1859) et beagle Élisabeth (1859).

Dans les annĂ©es 1840, on commence Ă  dĂ©velopper le standard du beagle mais il reste une large variation de taille, de tempĂ©rament et de fiabilitĂ© entre les meutes[20]. En 1856, dans le Manuel des sports ruraux britanniques (Manual of British Rural Sports), « Stonehenge »[Note 2] divise toujours le beagle en quatre variĂ©tĂ©s : le medium beagle, le dwarf beagle ou lapdog beagle, le fox beagle (une version plus petite et lente du foxhound) et le beagle Ă  poil dur, ou terrier beagle, qu’il dĂ©finit comme un croisement entre l’une des trois variĂ©tĂ©s et une race de terrier Ă©cossais[21]. Il donne aussi un dĂ©but de standard :

« Le beagle mesure de 25 pouces (63,5 cm), ou mĂȘme moins, jusqu'Ă  15 pouces (38,1 cm). Leur silhouette ressemble Ă  celle du vieux chien courant du Sud en miniature, mais avec plus d'Ă©lĂ©gance et de beautĂ© ; et leur style de chasse ressemble aussi Ă  celui de ce chien courant[21] - [Note 3] ».

En 1887, le beagle n’est plus en voie de disparition : il y a dĂ©jĂ  dix-huit meutes en Angleterre[22]. Le Beagle Club est formĂ© en 1890 et le premier standard est Ă©crit au mĂȘme moment[23]. L’annĂ©e suivante, l’Association of Masters of Harriers and Beagles est formĂ©e au Royaume-Uni ; l'action de cette association combinĂ©e Ă  celle du Beagle Club et aux expositions canines permet d'homogĂ©nĂ©iser la race. En 1902, le nombre de meutes est de quarante-quatre[22].

Exportations

Image en noir et blanc d'un beagle présenté en concours devant son maßtre.
Un beagle prĂ©sentĂ© en exposition aux États-Unis au dĂ©but des annĂ©es 1900.

Le beagle est importĂ© aux États-Unis au plus tard dans les annĂ©es 1840, mais les premiers chiens sont destinĂ©s uniquement Ă  la chasse et prĂ©sentent une qualitĂ© esthĂ©tique variable : ils ressemblent Ă  des teckels aux pattes rigides, avec une tĂȘte fragile. L’établissement d’une lignĂ©e de qualitĂ© commence dans les annĂ©es 1870 quand le gĂ©nĂ©ral Richard Rowett de l’Illinois importe quelques chiens d’Angleterre et commence un Ă©levage. Les beagles de Rowett sont reconnus pour avoir servi de modĂšles au premier standard amĂ©ricain, Ă©crit par Rowett, L. H. Twadell, et Norman Ellmore en 1887[24]. Le beagle est acceptĂ© comme race par l’American Kennel club (AKC) en 1884.

En 1864, le beagle est apportĂ© en France par Paul Caillard aux frĂšres de Chabot. Ceux-ci offrent des individus au comte de Beauregard qui forme une meute rĂ©putĂ©e excellente Ă  la chasse[25] et permet le dĂ©veloppement de la race dans tout le pays. Au XXe siĂšcle, la race s’est rĂ©pandue dans le monde entier.

Vers la popularité au XXe siÚcle

Photographie en noir et blanc d'un beagle vers 1915
Un beagle au début du XXe siÚcle.

DĂšs sa formation, l’Association of Masters of Harriers and Beagles gĂšre une exposition rĂ©guliĂšre Ă  Peterborough qui a commencĂ© en 1889, et le beagle club propose sa premiĂšre exposition en 1896[23]. Le beagle obtient toujours le succĂšs jusqu’à la PremiĂšre Guerre mondiale durant laquelle les expositions sont suspendues. AprĂšs la guerre, la race est Ă  nouveau sur le point de s’éteindre : les derniers beagles Elizabeth sont probablement perdus Ă  ce moment, et les enregistrements dĂ©clinent. Quelques Ă©leveurs, notamment Reynalton Kennels, travaillent Ă  faire revivre l’intĂ©rĂȘt portĂ© Ă  ce chien, et au moment de la Seconde Guerre mondiale, la race se porte de nouveau mieux. Les enregistrements dĂ©clinent encore durant la guerre mais remontent immĂ©diatement aprĂšs[26].

Comme chien de race, le beagle a toujours Ă©tĂ© plus populaire aux États-Unis et au Canada que dans son pays d’origine. Le National Beagle Club of America est formĂ© en 1888 et dĂšs 1901, un beagle gagne un Best in show. Comme au Royaume-Uni, l’activitĂ© durant la PremiĂšre Guerre mondiale est minimale, mais la race a repris vie plus vite en AmĂ©rique du Nord. En 1928, le beagle gagne de nombreux prix Ă  l’exposition du Westminster Kennel Club et en 1939, le champion Meadowlark Draughtsman obtient le titre de chien amĂ©ricain de race le plus rĂ©compensĂ© de l’annĂ©e[27]. En 1959, Derawunda Vixen gagne le Best in Show au Crufts[23]. Le , le beagle Uno, gagne la catĂ©gorie Best in show au Westminster Kennel Club pour la premiĂšre fois de l’histoire de la compĂ©tition[28], puis la femelle « Miss P. » en 2015[29].

En AmĂ©rique du Nord, le beagle est classĂ© dans les dix races les plus populaires depuis plus de trente ans[30]. De 1953 Ă  1959, le beagle est la race la plus enregistrĂ©e de l’American Kennel Club[31], et en 2005 et 2006 il est classĂ© cinquiĂšme sur un total de 155 races[32]. Les mĂȘmes annĂ©es, il n’est que 28e et 30e au classement des enregistrements du Kennel Club[33]. En France, le beagle est beaucoup moins populaire malgrĂ© une croissance des inscriptions au livre des origines français depuis quatre dĂ©cennies : en 2007, il n’est que la 17e race de chien pour ce qui du nombre d'inscriptions (2 701 inscriptions)[34]. Le beagle est cependant le chien de catĂ©gorie 6 le plus produit en France (3 310 demandes d'inscription), avec une large avance sur le second, le basset hound (996 demandes d'inscription)[35]. La population totale sur le territoire français est estimĂ©e Ă  40 000 beagles[36].

Année Inscriptions au LOF[37] - [38] - [39] - [40]
1976 1 357
1986 1 417
1996 1 708
2006 2 723
2008 2 966

Marshall Beagle : marque déposée

De 1962 Ă  1967, Marshall BioResources, laboratoire amĂ©ricain d'implatation aujourd'hui multinationale, a sĂ©lectionnĂ© dans ses centres d'Ă©levages Marshall Farms (en), une lignĂ©e de beagles pour leur tempĂ©rament calme et doux. ÉlevĂ©s dans un environnement stĂ©rile, sans contact avec les agents pathogĂšnes canins courants (adĂ©novirus de types 1 et 2, maladie de CarrĂ©, herpĂšsvirus, parainfluenza, parvovirus, rage, Borrelia, Ehrlichia, Leptospira, Giardia, Coccidia, etc.), ils servent d'animaux de laboratoire pour les tests d'innocuitĂ© et d'efficacitĂ© de nouveaux mĂ©dicaments et thĂ©rapies pour les humains et les animaux. Elle constituerait le meilleur modĂšle canin pour le dĂ©veloppement de nouveaux mĂ©dicaments et vaccins vĂ©tĂ©rinaires commercialisĂ©s pour les animaux de compagnie. Cette population de beagles est commercialisĂ©e avec le statut de marque dĂ©posĂ©e « Marshall Beagle »[41]. Ces activitĂ©s ont fait l'objet de protestations de la part d'associations de dĂ©fense des animaux[42] - [43].

Standard

Apparence

Portrait d'un beagle.
La truffe de couleur foie est tolérée pour les sujets bicolores blanc et roux[44].

L’apparence gĂ©nĂ©rale du beagle rappelle celle du foxhound anglais en miniature, mais la tĂȘte est plus large avec un museau plus court, l’expression faciale complĂštement diffĂ©rente et les pattes sont plus courtes en proportion d’avec le corps[45]. Le corps est compact, avec des pattes courtes mais bien proportionnĂ©es : il ne faut pas qu'il ressemble Ă  celui d'un basset. Le standard anglais prĂ©cise que le beagle a « une impression de distinction dĂ©nuĂ©e de tout trait grossier ».

Le standard recommande une taille entre 33 et 40 cm au garrot mais des tailles proches (de l'ordre du centimĂštre) de cette fourchette sont tolĂ©rĂ©es[46]. Le beagle pĂšse entre 12 et 17 kg[47], les femelles Ă©tant en moyenne lĂ©gĂšrement plus petites que les mĂąles[48].

Il a un crĂąne bombĂ©, un museau carrĂ© et une truffe noire (parfois de couleur foie). La mĂąchoire est forte avec une dentition bien alignĂ©e et des babines bien dessinĂ©es. Les yeux sont larges, noisette ou marron foncĂ©, avec un lĂ©ger regard suppliant de chien courant. Les oreilles larges sont longues, douces et au poil court, s’incurvant au niveau des joues et s’arrondissant Ă  hauteur des lĂšvres. L'attache et la forme de l'oreille sont des points importants pour la conformitĂ© du standard[Note 4] : l'implantation de l'oreille doit ĂȘtre dans une ligne reliant l'Ɠil et la pointe de la truffe, l'extrĂ©mitĂ© est bien arrondie et atteint presque l’extrĂ©mitĂ© du nez lorsqu’on l’étire en avant[46].

Le cou est fort, mais de longueur moyenne ce qui lui permet de sentir le sol sans difficultĂ©, avec peu de fanons (peau de cou lĂąche). La poitrine large se rĂ©trĂ©cit sur un abdomen et une taille fuselĂ©s, et une courte queue lĂ©gĂšrement incurvĂ©e qui se termine par un fouet blanc. Le corps est bien dĂ©limitĂ© par une ligne du dessus (ligne du dos) droite et de niveau et un ventre qui n’est pas exagĂ©rĂ©ment relevĂ©. La queue ne doit pas s’enrouler sur le dos, mais rester droite quand le chien est actif.

Les membres antérieurs sont droits et bien placés sous le corps. Les coudes ne tournent ni en dehors, ni en dedans, et sont situés à peu prÚs à la moitié de la hauteur au garrot. L'arriÚre-main est musclée, avec des jarrets fermes et parallÚles, ce qui permet une poussée motrice importante, nécessaire à tout chien de travail.

  • Beagle prĂ©sentĂ© Ă  une exposition canine.
    Beagle présenté à une exposition canine.
  • Taille du beagle par rapport Ă  l'homme.
    Taille du beagle par rapport Ă  l'homme.

Robe

À la naissance, les beagles tricolores sont noir et blanc : le marron apparait avec le temps.

Le standard du beagle prĂ©cise que « le poil du beagle est court, dense et rĂ©sistant aux intempĂ©ries », ce qui signifie que c’est un chien capable de rester dehors par tous les temps, et qu’il est avant tout un chien de chasse robuste avant d’ĂȘtre un chien de compagnie[49]. Les couleurs admises par le standard sont celles des chiens courants anglais. La couleur foie n'est pas autorisĂ©e par le Kennel Club mais par l'American Kennel Club. L'ensemble de ces couleurs sont d'origine gĂ©nĂ©tique et certains Ă©leveurs essaient de dĂ©terminer les allĂšles des gĂ©niteurs afin d'obtenir la robe dĂ©sirĂ©e[50].

Les chiens tricolores ont un pelage blanc avec des taches noires et marron. Toutefois, de nombreuses variations de couleurs sont possibles, le marron s'étalant sur une plage de couleur allant du chocolat au roux trÚs clair, ainsi que de motifs[51] : du « classic tri » avec des taches aux couleurs bien dissociées, au « faded tri » (dilution de la couleur marron dans le noir) ou encore les beagles « pie », dont les couleurs forment des taches sur un fond majoritairement blanc. Les beagles tricolores naissent le plus souvent noir et blanc. Les aires blanches sont définitives dÚs huit semaines mais les zones noires peuvent ternir en brun durant la croissance[52] (le marron peut mettre un à deux ans avant de se développer). Quelques beagles changent graduellement de couleur pendant toute leur vie et peuvent perdre leur couleur noire.

Les chiens bicolores ont toujours une base blanche avec des taches d’une seconde couleur. Le feu et blanc est la couleur la plus commune des beagles bicolores, mais il y a une large palette d’autres couleurs comme lemon (citron), un marron trĂšs clair proche du crĂšme, rouge (roux trĂšs marquĂ©), marron, foie, marron foncĂ© et noir[53]. La couleur foie est peu commune et certains standards ne l’acceptent pas ; elle est souvent associĂ©e Ă  des yeux jaunes.

Les variétés tiquetées ou marbrées sont de couleur noire ou blanche constellée de petites taches colorées comme le beagle blue-mottled aussi appelé beagle bluetick, qui a des taches qui paraissent bleu nuit, de maniÚre similaire à la robe du petit bleu de Gascogne. Quelques beagles tricolores ont aussi cette robe particuliÚre[54] - [55].

La seule robe unie autorisĂ©e est la robe blanche, c'est une couleur trĂšs rare. Quelle que soit la robe du beagle l'extrĂ©mitĂ© de sa queue doit ĂȘtre munie de longs poils blancs formant un panache. Ce fouet blanc a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© par les Ă©leveurs pour que le chien soit visible mĂȘme si sa tĂȘte est baissĂ©e au sol, lorsqu’il piste une proie[49].

Deux robes supplémentaires, non reconnues par les clubs canins, existent : le beagle bleu norvégien (Norwegian blue beagle), aussi appelé beagle bleu russe (Russian blue beagle) dont la robe est merle, c'est-à-dire gris clair et parsemée de taches plus foncées[56], et le beagle bringé[57]. Ces deux nouveaux types de robe sont des résultats de croisements avec d'autres races.

  • Une paire de beagles Ă  la robe tricolore « faded ».
    Une paire de beagles à la robe tricolore « faded ».
  • Beagle tricolore pie
    Beagle tricolore pie
  • Beagle bicolore
    Beagle bicolore
  • Beagle blue-mottled ou bluetick
    Beagle blue-mottled ou bluetick

Odorat

Avec le chien de Saint Hubert, le beagle est le chien au sens de l’odorat le plus dĂ©veloppĂ©[58]. Dans les annĂ©es 1950, John Paul Scott et John Fuller commencĂšrent une Ă©tude de treize ans sur le comportement canin. Ils testĂšrent l’odorat de diffĂ©rentes races en mettant une souris dans un champ d’une acre et en mesurant le temps mis pour la retrouver. Le beagle la retrouva en moins d’une minute, tandis que le fox terrier la retrouva en quinze minutes et que d'autres races, comme le Scottish Terrier, n'y parvinrent pas. Le beagle sent le sol et n’est pas trĂšs bon pour dĂ©tecter une piste dans l’air[59].

Différences dans les standards

L’American Kennel Club et le Canadian Kennel Club reconnaissent deux variĂ©tĂ©s sĂ©parĂ©es de beagle : le « 13 pouces » pour les beagles mesurant moins de 33 cm et les « 15 pouces » pour les chiens entre 33 et 38 cm. Le Kennel Club et les clubs affiliĂ©s Ă  la FĂ©dĂ©ration cynologique internationale ne reconnaissent qu’un seul type, mesurant de 33 Ă  41 cm. Des variĂ©tĂ©s anglaises et amĂ©ricaines sont parfois mentionnĂ©es. Cependant, il n’y a aucune reconnaissance officielle de ces deux variĂ©tĂ©s.

Le standard américain reconnaßt la couleur foie alors qu'elle est clairement interdite pour le standard britannique.

Le patch hound ou patch beagle

Une souche connue sous le nom de patch hound a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par Willet Randall et sa famille depuis 1896 spĂ©cialement pour la chasse au lapin. Cette variĂ©tĂ© n’est pas nĂ©cessairement tachetĂ©e[60].

Le beagle Élisabeth

Des races miniatures de chiens ressemblant au beagle sont connues depuis le rĂšgne de Édouard II d’Angleterre et Henri VII d’Angleterre, tous les deux ayant des meutes de glove beagles, appelĂ©s ainsi parce que ces chiens entraient dans les poches des selles des chevaux. La reine Élisabeth avait une race appelĂ©e pocket beagle, qui mesurait 20 Ă  23 cm au garrot, assez petit pour rentrer dans un sac (« pocket ») ou une sacoche. Les chiens de grande vĂ©nerie couraient aprĂšs la proie sur les terrains dĂ©gagĂ©s, et aprĂšs les chasseurs lĂąchaient les petits chiens pour continuer la traque sur des terrains embroussaillĂ©s. Élisabeth Ire en parle comme ses « singing beagles » et divertissait souvent ses invitĂ©s en laissant ses beagles miniatures cavaler parmi les assiettes et les verres sur la table[61].

Le poĂšte et Ă©crivain du XVIIe siĂšcle Gervase Markham parle du beagle comme Ă©tant assez petit pour s’asseoir dans les mains d’un homme[62]. Le standard du beagle Élisabeth existe en 1890[63] et il stipule que sa taille ne doit pas dĂ©passer dix pouces (25,4 cm) ; cette lignĂ©e est dĂ©sormais Ă©teinte, bien que des Ă©leveurs aient tentĂ© de recrĂ©er la variĂ©tĂ©[64].

Dans les annĂ©es 1970, l'amĂ©ricain Robert Mock entreprend de rĂ©tablir la race sous le nom de « Olde English Pocket Beagle » Ă  partir de spĂ©cimens qui auraient survĂ©cu aux États-Unis[65]. Il fonde en 1999 The Olde English Pocket Beagle (OEPBR), le premier registre d'Ă©levage de la race[66] qui enregistre environ 1 200 sujets dans les annĂ©es 2000[67]. En France, les premiers Old English Pocket Beagle sont importĂ©s en 2009 et le Club Canin Français du Olde English Pocket Beagle et du Pocket Beagle est formĂ© pour promouvoir et dĂ©velopper la race[68]. Toutefois, aucune fĂ©dĂ©ration cynologique ne reconnaĂźt le Old English Pocket Beagle (ou mĂȘme une variĂ©tĂ© de petite taille, peu importe l’appellation) comme une race. L'American kennel club considĂšrent que ces petits beagles sont en fait le rĂ©sultat d’une mauvaise descendance (beagles hors standard) ou atteints de nanisme[64].

Épreuve de travail

Le beagle peut participer Ă  une Ă©preuve de travail pour les chiens courants oĂč ses qualitĂ©s de chien de chasse sont Ă©valuĂ©es avant ses qualitĂ©s esthĂ©tiques. Il n'existe pas de standard de travail codifiĂ©[69]. Le beagle est la seule race Ă  pouvoir concourir dans toutes les catĂ©gories d'Ă©preuves de chasse pour chiens courants[35]. Le rĂ©cri doit ĂȘtre harmonieux et reflĂ©ter l'intensitĂ© de la chasse, la tĂȘte est collĂ©e Ă  la piste, la queue est bien droite. La chasse doit ĂȘtre gaie, rapide et le rythme est soutenu. Le beagle montre un esprit d'initiative lorsque la piste est perdue[69].

CaractĂšre

Le beagle est sociable avec les autres chiens (ici, un lévrier greyhound).

Le beagle a un tempĂ©rament doux et de bonne disposition, pacifique. DĂ©crit dans de nombreux standards comme gai, il est aimable et en gĂ©nĂ©ral ni agressif, ni timide. RĂ©putĂ© gentil et trĂšs affectueux, il se montre un compagnon attachant. Bien qu’il puisse ĂȘtre distant avec les Ă©trangers, il aime la compagnie et est en gĂ©nĂ©ral sociable avec les autres chiens.

Une Ă©tude de Ben et Lynette Hart faite en 1985, montre qu’il est considĂ©rĂ© comme la race ayant le plus haut niveau d’excitabilitĂ© devant le yorkshire, le cairn terrier, le schnauzer nain, le west highland white terrier et le fox terrier[70] - [Note 5]. Le beagle est intelligent, mais ayant Ă©tĂ© Ă©levĂ© pendant des annĂ©es pour poursuivre des animaux, il est aussi tĂȘtu et entĂȘtĂ©, ce qui peut le rendre difficile Ă  dresser. Il est en gĂ©nĂ©ral obĂ©issant lorsqu’il y a une rĂ©compense Ă  la clef mais est facilement distrait par les odeurs autour de lui. En 1994, dans son livre The Intelligence of Dogs, Stanley Coren classe le beagle au 72e rang, ce qui en fait selon lui une race au faible potentiel d’obĂ©issance et de travail[71].

Bien qu'il risque parfois d'ĂȘtre brusque sans le vouloir, le beagle est parfait pour les enfants de tout Ăąge, car trĂšs joueur : c’est l’une des raisons qui en fait un chien de compagnie populaire pour les familles. C’est un chien habituĂ© aux meutes et il peut ĂȘtre atteint d’anxiĂ©tĂ© de sĂ©paration[72]. Il n'est pas un bon chien de garde, mĂȘme s’il aboie ou hurle lorsqu’il est confrontĂ© Ă  quelque chose d’inhabituel. Tous les beagles ne hurlent pas mais certains aboieront lorsqu’ils sentiront l’odeur d’une proie potentielle[73].

Utilité

Chien de chasse

Meute de beagles.
Le beagle peut aussi ĂȘtre un chien de rapport.

Historiquement, la race a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e en Angleterre pour la chasse Ă  courre du liĂšvre : les beagles Ă©taient vus comme les compagnons de chasse idĂ©aux par les anciens qui pouvaient les suivre Ă  cheval sans se fatiguer, par les jeunes qui les suivaient sur des poneys et pour les plus pauvres Ă  pied[74]. Avec la mode des chasses rapides, le beagle, trop petit, tombe en dĂ©suĂ©tude, mais est toujours employĂ© pour la chasse au lapin. Chasser le liĂšvre avec une meute de beagles redevient populaire au milieu du XIXe siĂšcle. La chasse Ă  courre du liĂšvre est Ă  prĂ©sent illĂ©gale en Écosse depuis le Protection of Wild Mammals (Scotland) Act 2002 et en Angleterre et au pays de Galles depuis le Hunting Act 2004.

Chasser avec des beagles à pied est considéré comme idéal pour les jeunes personnes et de nombreuses écoles privées britanniques entretiennent par tradition une meute de beagles. Des meutes sont toujours entretenues par les écoles et les universités britanniques suivantes malgré les protestations des associations anti-chasse : Eton[Note 6], Marlborough, Wye, Radley, le Royal Agricultural College et Christ Church[75]. Cependant, une meute du Wye College dans le Kent a été volée par le front de libération des animaux en 2001[76].

La meute traditionnelle Ă  pied est constituĂ©e de plus de 70 beagles, menĂ©e par un maitre d'Ă©quipage assistĂ© par un nombre variable de valets – dont le travail consiste Ă  retrouver les chiens Ă©garĂ©s. Ce sont des chiens faciles Ă  ameuter[77] - [78] : ils courent trĂšs proches les uns des autres ce qui est trĂšs utile pour une longue chasse, car cela Ă©vite de perdre des chiens et la piste du gibier. Les beagles peuvent aussi ĂȘtre employĂ©s seuls ou en couple[79].

La chasse au leurre est populaire lĂ  oĂč la chasse est interdite ou pour les propriĂ©taires qui ne souhaitent pas participer Ă  une mise Ă  mort tout en souhaitant tout de mĂȘme voir Ă  l'Ɠuvre les qualitĂ©s de leurs chiens.

En France, 95 % des propriétaires de beagle sont des chasseurs[35]. Bien qu'étant incontournable pour les équipages de petite vénerie, la race est surtout utilisée pour la chasse à pied du gibier à poil tel que le lapin et du liÚvre[36]. Il est également le chien courant le plus utilisé pour la chasse au chevreuil[77]. Il chasse le renard dans l'ouest de la France et le sanglier dans le Midi[36].

Aux États-Unis ils sont employĂ©s principalement pour la chasse au lapin depuis les premiĂšres importations. Le tableau de chasse des beagles inclut aussi le liĂšvre d’AmĂ©rique, le lapin d’AmĂ©rique, des oiseaux, le chevreuil, le cerf Ă©laphe, le lynx roux, le coyote, le sanglier et le renard, et quelques cas de chasse Ă  l’hermine sont recensĂ©s[79] - [80]. Dans la plupart de ces cas, le beagle est utilisĂ© comme rabatteur[79]. Le beagle est mieux taillĂ© pour la chasse au liĂšvre que le harrier, en raison de son odorat trĂšs fin et de son endurance. Dans les sous-bois Ă©pais, ils sont aussi prĂ©fĂ©rĂ©s aux Ă©pagneuls pour la chasse au faisan[81].

Chien de détection

Les beagles ont un nez trĂšs fin. Ce chien est employĂ© par le service des frontiĂšres des États-Unis.

Les beagles sont utilisĂ©s comme chiens de dĂ©tection dans la Beagle Brigade par le dĂ©partement de l’Agriculture des États-Unis. Ces chiens dĂ©tectent la nourriture dans les bagages entrant aux É.-U.. AprĂšs avoir essayĂ© diffĂ©rentes races, les autoritĂ©s ont choisi les beagles parce qu’ils sont petits et peu effrayants pour les gens cynophobes, faciles Ă  entretenir, intelligents et bons travailleurs Ă  condition d’obtenir une rĂ©compense[82]. Ils font le mĂȘme travail dans d’autres pays comme en Nouvelle-ZĂ©lande (Ministry of Agriculture and Forestry)[83], en Australie (Australian Quarantine and Inspection Service)[83], au Canada[83], au Japon[83] et en rĂ©publique populaire de Chine[84]. Des races plus grandes sont en gĂ©nĂ©ral utilisĂ©es pour la dĂ©tection des explosifs, qui nĂ©cessite de pouvoir grimper sur les bagages, ce qui n’est pas simple pour un beagle[85].

Les beagles sont utilisés comme chiens de détection des termites en Australie[86] et ont été signalés comme candidats possibles comme chien anti-drogue et anti-explosif[87] - [88].

Chien de laboratoire

Le beagle est la race de chien la plus utilisĂ©e pour des tests sur animaux, en raison de sa taille et de son naturel doux. Sur les 8 018 chiens utilisĂ©s au Royaume-Uni en 2004, 7 799 sont des beagles (97,3 %)[89] ; en 2005, ce pourcentage diminue Ă  96,6 %[90]. Aux États-Unis, oĂč la race de chien utilisĂ©e n’est pas spĂ©cifiĂ©e[Note 7], le nombre annuel de tests effectuĂ©s sur les chiens a diminuĂ© de deux tiers, passant de 195 157 en 1973 Ă  64 932 en 2004[91]. En France, la race est Ă©galement non spĂ©cifiĂ©e, mais le nombre de chiens utilisĂ©s dans les laboratoires est stable depuis 2001, avec en moyenne 5 500 chiens[92] ; pour un Ă©leveur français, la vente de beagles Ă  des laboratoires est un motif d'exclusion au club de la race[35]. Au Japon, la loi n'exige pas que l’espĂšce et le nombre d’animaux soit rĂ©vĂ©lĂ©s[93].

Au Royaume-Uni, les beagles de laboratoire sont « produits » spĂ©cialement dans ce but par des sociĂ©tĂ©s comme Harlan, qui doivent obtenir une autorisation pour Ă©lever ses chiens destinĂ©s Ă  la science[94]. Toutefois, les groupes anti-vivisection ont rapportĂ© des abus sur les animaux de laboratoire et exercĂ© des pressions pour faire cesser ces activitĂ©s qu’ils jugent barbares : par exemple, la sociĂ©tĂ© d’élevage Consort Kennels a fermĂ© en 1997 sous la pression des associations pour le droit des animaux[95]. En 1997, des images secrĂštement filmĂ©es par un journaliste indĂ©pendant dans le Huntingdon Life Sciences montrent le personnel frappant et criant sur les beagles de laboratoire[96].

Les beagles sont utilisĂ©s dans de nombreuses disciplines : biologie fondamentale, mĂ©decine humaine appliquĂ©e, mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire, protection de l’environnement humain et animal[90] - [93]. Le test des cosmĂ©tiques sur les animaux est interdit dans les pays membres de l’Union europĂ©enne[97]. Il est permis aux États-Unis s’il n’est pas possible de recourir Ă  d’autres mĂ©thodes[98], mais quand il faut tester la toxicitĂ© des additifs alimentaires, des mĂ©dicaments et de certains produits chimiques, la FDA utilise des beagles et des cochons vietnamiens comme substituts au test sur les hommes[99].

Chien de compagnie

Le beagle est aussi un chien de compagnie trĂšs apprĂ©ciĂ©, bien qu'il soit davantage utilisĂ© pour la chasse (seuls 4 Ă  5 % des beagles sont des chiens de compagnie)[100]. La race est mise en avant dans les mĂ©dias sans ĂȘtre sur-mĂ©diatisĂ©e. Le physique sympathique et doux du beagle, ainsi que son gabarit rĂ©duit et son caractĂšre amical, sĂ©duit les familles et les citadins. En France, le club de la race met en avant la polyvalence de la race, qui peut faire des activitĂ©s telles que l'agility, du cani-cross ou encore du flyball. Ces utilisations restent cependant trĂšs ponctuelles, le beagle Ă©tant essentiellement un chien de chasse[35].

En raison de leur tempérament amical et de leur gabarit, ils sont aussi fréquemment utilisés en thérapie animale, visitant les malades et les personnes ùgées dans les hÎpitaux[101].

Élevage

Acquisition

En 2011, pour l'acquisition d'un chiot, le prix varie entre 600 et 1 000 euros en France selon la lignĂ©e et les prix obtenus par les reproducteurs. Il n'y a pas de diffĂ©rence importante entre le prix d'un chien destinĂ© Ă  la chasse, Ă  la compagnie ou aux expositions. Le beagle de chasse est en moyenne un peu moins cher. Une saillie se nĂ©gocie entre 500 et 1 000 euros. En France, les Ă©leveurs sont nombreux, plus de 2 000 sont affiliĂ©s au club de la race[35].

Santé

L'obésité peut survenir chez les chiens sédentaires ou ùgés.

La longĂ©vitĂ© du beagle est en moyenne de 12,35 ans[102] ce qui est une espĂ©rance de vie typique pour les chiens de cette taille[103].

La race est connue pour ĂȘtre rustique et ne connait pas de problĂšmes de santĂ© spĂ©cifiques. La dysplasie de la hanche, commune aux harriers et aux grandes races, est rarement considĂ©rĂ©e comme un problĂšme chez le beagle[104]. Le beagle peut ĂȘtre atteint d'une forme de nanisme particuliĂšre, la chondrodystrophie, appelĂ©e plus familiĂšrement Funny puppy[105] - [106] : le dĂ©veloppement du chiot est lent et conduit Ă  des malformations osseuses. Dans de rares cas, les beagles peuvent dĂ©velopper une arthrite auto-immune dans les articulations (attaque du systĂšme immunitaire sur les articulations) mĂȘme jeunes. Les symptĂŽmes peuvent parfois ĂȘtre soulagĂ©s par un traitement aux corticoĂŻdes[107] - [108]. Le beagle est prĂ©disposĂ© Ă  l’hypothyroĂŻdie[109] - [110], Ă  la mĂ©ningoencĂ©phalite granulomateuse (en)[109] - [108], au rĂ©trĂ©cissement pulmonaire[108] - [109] et Ă  l'hypercorticisme[108].

Les longues oreilles du beagle sont parfois sujettes Ă  des infections. Les problĂšmes ophtalmologiques frĂ©quents chez le beagle sont le glaucome et la dystrophie cornĂ©enne[111] ; le prolapsus de la glande de Harder et la distichiasis apparaissent parfois, ces deux maladies pouvant ĂȘtre soignĂ©es par chirurgie[107]. Une dĂ©faillance du drainage nasolacrymal peut causer des yeux secs ou au contraire laisser s’écouler les larmes sur la face[107] : l'hyposĂ©crĂ©tion lacrymale est hĂ©rĂ©ditaire chez le beagle[109]. Les beagles Ă  robe bleue peuvent Ă©galement ĂȘtre atteints d'une alopĂ©cie des robes diluĂ©es, une maladie de peau pouvant ĂȘtre traitĂ©e mais jamais guĂ©rie[109].

Comme chien de chasse, il est sujet Ă  des blessures mineures comme des coupures ou des entorses, mais, s’il est inactif, le problĂšme rĂ©current est l’obĂ©sitĂ© car il mange tout ce qu’il trouve et il est redevable Ă  ses propriĂ©taires pour rĂ©guler son poids[107]. Des parasites comme les tiques, les puces, les cestodes et les aoĂ»tats ou encore des Ă©pillets peuvent rester cachĂ©s dans ses yeux, ses oreilles et ses pattes[112]. Il peut ĂȘtre en contact avec de nombreux pathogĂšnes, dont l'Ă©chinococcose, et les vĂ©hiculer. Cet animal est le premier Ă  avoir Ă©tĂ© testĂ© pour sa sensibilitĂ© Ă  une souche du virus H5N1 de la grippe aviaire. L'Ă©tude en laboratoire a montrĂ© qu'aprĂšs une inoculation expĂ©rimentale, il pouvait excrĂ©ter le virus H5N1 durant quelques jours sans aucun symptĂŽme. Plusieurs types de grippe canine existent, avec comme chez l'homme de possibles recombinaisons gĂ©nĂ©tiques du virus dans un mĂȘme organisme infectĂ©. L'Ă©tude conclut[113] que la planification de la lutte contre une pandĂ©mie devrait prendre en compte chiens et chats de compagnie.

Les beagles peuvent avoir un comportement connu comme l’éternuement inversĂ©, pour lequel la respiration du beagle est bruyante comme s’il suffoque ou Ă©touffe, mais l’air passe bien Ă  travers la bouche et le nez. La cause exacte de ce comportement est inconnue, mais ce n’est pas dangereux pour le chien[114].

Reproduction

Les portées sont en moyenne de cinq à six chiots. La croissance est terminée à douze mois[35].

Spécificité de l'élevage

Le beagle est considéré comme une race facile à élever. En France, le choix des reproducteurs est aisé du fait de l'important cheptel qui permet de trouver facilement un bon géniteur. L'importation de reproducteurs est réguliÚre depuis les années 1970. Les sujets sont importés du Royaume-Uni, mais également du Canada et de l'Europe de l'Est. L'Italie, l'Espagne et la GrÚce importent des sujets français. La consanguinité est assez peu utilisée par les éleveurs[35].

En France, la ligne directrice de l'Ă©levage est d'obtenir un beagle « beau et bon », c'est-Ă -dire qu'il n'y a pas de lignĂ©es consacrĂ©es au travail (chasse) et d'autres consacrĂ©es Ă  la beautĂ©. Les Ă©leveurs considĂšrent que les meilleurs sujets sont capables de remporter les Ă©preuves de travail et les expositions. Un chien ne peut ĂȘtre champion de beautĂ© tant qu'il n'a pas obtenu un qualificatif « TrĂšs bon » au travail. Les caractĂšres morphologiques Ă  surveiller sont la ligne du dos qui doit ĂȘtre bien rectiligne, la qualitĂ© des aplombs et du poil, la couleur des yeux[35].

Club de race

En France, une premiÚre association est créée en 1914 mais est dissoute lors de la PremiÚre Guerre mondiale. Le Club français du Beagle, Beagle-Harrier et Harrier est créé le au Grand Palais à Paris ; son président est alors le vicomte Bernard de Chabot. Les activités du club sont perturbées par la Seconde Guerre mondiale puis reprennent en 1946. L'association publie une revue d'information et organise en région trois à quatre spéciales d'élevage et une nationale d'élevage par an[35].

Liens avec les autres races

Le puggle partage les traits du beagle et du carlin.

Dans les années 1850, Stonehenge recommande un croisement entre un beagle et un scottish terrier comme chien de rapport : le fruit de ce croisement est un bon travailleur, silencieux et obéissant, mais il est petit et peut difficilement rapporter un liÚvre[115]. Le beagle a également servi à améliorer les races basset hound et basset artésien[35].

Plus rĂ©cemment, la tendance est de croiser beagle et carlin pour obtenir le puggle, plus calme et demandant moins d’exercice qu’un beagle. Ce croisement est construit pour la vie en ville[116] - [117] - [118]. D'autres croisements sont populaires, comme le bogle (boxer-beagle), le beabull (Bulldog anglais-beagle) ou encore le labbe (labrador-beagle)[119].

La race a deux homonymes, le beagle-harrier et le kerry beagle.

Apparitions dans la culture

Le président Lyndon Johnson attrape son beagle par les oreilles durant une séance officielle à la Maison-Blanche.

Des rĂ©fĂ©rences au beagle apparaissent dĂšs le XVIe siĂšcle dans les travaux d’écrivains tels que William Shakespeare, John Webster, John Dryden, Henry Fielding et William Cowper, et dans la traduction d’Alexander Pope de l’Illiade d’HomĂšre[Note 8]. Par la suite, les rĂ©fĂ©rences se multipliĂšrent.

Le beagle apparaßt dans les bandes dessinées et les dessins animés dans les années 1950 avec Snoopy le personnage de Peanuts[120] - [121] - [35], Les Rapetou (The beagle boys en anglais) de Walt Disney et Beegle Beagle, le compagnon de Grape Ape.

Il apparaĂźt dans de nombreux films, avec quelques rĂŽles principaux comme dans Comme chiens et chats (Cats and Dogs) et sa suite, ShaĂŻlo (adaptation du livre de Phyllis Reynolds Naylor) et dans la version non-animĂ©e de Underdog. Les rĂŽles secondaires sont nombreux avec entre autres Audition, The Monster Squad, la saga de NumĂ©ro Quatre ou encore dans certains films de Wes Anderson comme La Famille Tenenbaum (The Royal Tenenbaums) ou Fantastic Mr. Fox. À la tĂ©lĂ©vision, le beagle Porthos est le chien dans Star Trek: Enterprise mais la race apparaĂźt Ă©galement dans EastEnders, Les AnnĂ©es coup de cƓur (The Wonder Years) ou encore To the Manor Born.

Bagel, l’un des deux beagles de Barry Manilow, apparaĂźt de nombreuses fois sur les couvertures de ses albums. Le prĂ©sident amĂ©ricain Lyndon Baines Johnson avait de nombreux beagles et causa un tollĂ© quand il attrapa l’un d’entre eux par les oreilles durant une sĂ©ance officielle Ă  la Maison-Blanche[122].

Le bateau sur lequel Charles Darwin fit son second voyage qui lui donna les bases de son livre de voyage Le Voyage du Beagle et l’inspiration pour le livre L'Origine des espĂšces s’appelait le HMS Beagle d’aprĂšs la race de chien, comme il Ă©tait de tradition dans la marine britannique[123]. Il donna par la suite son nom Ă  l’atterrisseur Beagle 2.

Notes et références

Notes

Portrait d'un beagle.
  1. Youatt postule que le southern hound est natif des ßles Britanniques et était utilisé par les Bretons insulaires pour la chasse.
  2. Pseudonyme de John Henry Walsh, Ă©diteur du magazine The Field.
  3. Citation originale :
    « In size the beagle measures from 25 inches, or even less, to 15. In shape they resemble the old southern hound in miniature, but with more neatness and beauty; and they also resemble that hound in style of hunting »
  4. Il compte pour un dixiÚme de la note dans le standard américain
  5. L'Ă©tude a Ă©tĂ© menĂ©e sur un panel de 96 experts, composĂ© pour moitiĂ© de vĂ©tĂ©rinaires chirurgiens et de juges canins. Elle consistait Ă  classer sept races de chiens par excitabilitĂ©.
  6. Selon le livre Henry Salt: Humanitarian Reformer and Man of Letters de George Hendrick, la meute de l’Eton college a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1902
  7. Cependant, les beagles sont souvent cités dans les publications de recherche.
  8. Les citations pour chaque auteur sont les suivantes :
    « Sir Toby Belch : She's a beagle, true-bred, and one that adores me : what o' that? »

    — William Shakespeare, La Nuit des rois (1600) Acte II Scùne III

    « Mistress Tenterhook : You are a sweet beagle. »

    — John Webster, Westward Ho (1607) Acte III Scùne IV:2

    « The rest in shape a beagle's whelp throughout, With broader forehead and a sharper snout »

    — John Dryden, The Cock and the Fox

    « What the devil would you have me do? cries the Squire, turning to Blifil, 'I can no more turn her, than a beagle can turn an old hare. »

    — Henry Fielding, Histoire de Tom Jones, enfant trouvĂ© (1749) Chapitre 7

    « For persevering chase and headlong leaps, True beagle as the staunchest hound he keeps »

    — William Cowper, The Progress of Error (1782)

    « Thus on a roe the well-breath'd beagle flies, And rends his hide fresh-bleeding with the dart »

    — Alexander Pope, The Iliad of Homer (1715–20) Livre XV:697–8

Références

  1. (fr) E. et G. Capra (trad. de l'italien), Le Beagle, Milan, Éditions de Vecchi, coll. « Chiens de race », , 157 p. (ISBN 2-7328-2218-3, ISSN 1242-9465), « Origines », p. 11
  2. (en) Walter W. Skeat, The Concise Dictionary of English Etymology, Wordsworth Editions, , 633 p. (ISBN 1-85326-311-7 et 9781853263118, lire en ligne), p. 33
  3. (en) Dan Rice, The Beagle Handbook : purchase, care and feeding, grooming and training health, understanding canine behavior, Barron's Educational Series, , 197 p. (ISBN 0-7641-1464-6 et 9780764114649, lire en ligne), « The beagle name », p. 9
  4. (fr) Lazare Sainean, La création métaphorique en français et en roman : images tirées du monde des animaux domestiques., M. Niemeyer (Halle a. d. S.), 1905-1907 (lire en ligne), p. 17
  5. (fr) « Bigle », sur XMLittré, (consulté le )
  6. (fr) Edouard Bonnaffé, L'anglicisme et l'anglo-américanisme dans la langue française : dictionnaire étymologique et historique des anglicismes, Paris, Delagrave, (lire en ligne), p. XXI
  7. Selon le dictionnaire Hachette Ă©dition 2003 et le dictionnaire Larousse Ă©dition 2008
  8. Selon le dictionnaire Larousse Ă©dition 2008
  9. (en) E. Fitch Daglish, Beagles, Londres, Foyles, , 96 p. (ISBN 0707106311), p. 7
  10. (en) Oliver Rackham, The History of the Countryside : The Classic History of Britain's Landscape, Flora and Fauna, Weidenfeld & Nicholson History, , 445 p. (ISBN 1-84212-440-4), p. 130
  11. (en) Steve Smith, The Encyclopedia of North American Sporting Dogs, Willow Creek Press, , 240 p. (ISBN 1-57223-501-2), p. 209
  12. (en) Baldwin and Craddock, The New Sporting Magazine, vol. 4,
  13. (en) William Youatt, The Dog, Blanchard and Lea, , 403 p., p. 110
  14. (en) Breeds of Dog, « Kerry Beagle », sur http://www.thebreedsofdogs.com (consulté le )
  15. (en) John Mills, The Sportsman's Library, W. Paterson, , 431 p.
  16. Mills, op. cit., p. 172
  17. Capra, op. cit., p. 16-17
  18. (fr) Alfred Edmund Brehm (trad. Z. Gerbe), Les mammifĂšres, caractĂšres, mƓurs, chasses, combats, captivitĂ©, domesticitĂ©, acclimatation, usages et produits., Paris, J.-B. BailliĂšre et fils, coll. « Merveilles de la nature », (lire en ligne), p. 435-436
  19. (en) Kristine Kraeuter, Training Your Beagle, Barron's, , 151 p. (ISBN 0764116487), p. 7
  20. (en) John Scott, The Sportsman's Repository, Henry G. Bohn, , 204 p., p. 75–78
  21. (en) (J. H. Walsh) "Stonehenge", Manual of British Rural Sports, London, G. Routledge and Co., , p. 98–99
  22. Krauter, op. cit., p. 9
  23. (en) David and Hazel Arnold, A New Owner's Guide to Beagles, T.F.H. Publications, Inc., , 160 p. (ISBN 079382785X), p. 12
  24. Arnold, op. cit., p. 14
  25. Capra, op. cit., p. 19-20
  26. Daglish, op. cit., p. 10–12
  27. Arnold, op. cit.,p. 14–15
  28. (en) Philip Boroff, « Beagle Breakthrough: Westminster Crowd Favorite Uno Is Top Dog », sur Bloomberg.com, (consulté le )
  29. « Miss P, le beagle sacrĂ© « meilleur chien » au concours de Westminster », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  30. (en) United Kennel Club, « Beagle Breed Standard », sur http://www.ukcdogs.com, (consulté le )
  31. (en) American Kennel Club, « AKC Registration Statistics » [PDF], sur http://www.ukcdogs.com, (consulté le )
  32. (en) American Kennel Club, « AKC Breed Registration Statistics », sur http://www.ukcdogs.com, (consulté le )
  33. (en) The Kennel Club, « Registration statistics for all recognised dog breeds - 2005 and 2006 », sur http://www.thekennelclub.org.uk (consulté le )
  34. (fr) Société centrale canine, « Inscriptions Provisoires 2006 », sur http://www.scc.asso.fr, (consulté le )
  35. (fr) Katia MarĂ©chal, « Le Beagle - Son public - Son potentiel - Son Ă©levage - Son club - Son business », La revue technique du chien, no 19,‎
  36. (fr) « Beagle - Standard », sur http://www.club-beagle.com/ (consulté le )
  37. Capra, op. cit., p. 19
  38. (fr) Société centrale canine, « Inscriptions Provisoires 2006 », sur http://www.scc.asso.fr, (consulté le )
  39. (fr) Société centrale canine, « Portees 2010 », sur http://beagle.braquedubourbonnais.info/chiot.htm, (consulté le )
  40. « Inscriptions au LOF », Club français du beagle, (consulté le )
  41. (en) « Marshall BeagleŸ », Marshall BioResources (consulté le )
  42. (en-US) Steven Milloy, « When Does Activism Become Terrorism? », sur Fox News, (consulté le )
  43. (en-US) « BFP's “Cut the Cruelty” », sur Beagle Freedom Project (consultĂ© le )
  44. Capra, op. cit., p. 28
  45. Daglish, op. cit., p. 37
  46. (fr) « Morphologie », sur http://www.club-beagle.com (consulté le )
  47. (fr) « Beagle », sur http://www.chiensderace.com (consulté le )
  48. Capra, op. cit., p. 41-42
  49. Capra, op. cit., p. 40
  50. (en) American Kennel Club, « Coat Color Inheritance in Beagles », sur http://clubs.akc.org (consulté le )
  51. (en) American Kennel Club, « Tri-Colors », sur http://clubs.akc.org (consulté le )
  52. (en) « Breed Colours », sur http://www.thebeagleclub.org, (consulté le )
  53. (en) American Kennel Club, « Red & White », sur http://clubs.akc.org (consulté le )
  54. Daglish, op. cit., p. 44
  55. (en) American Kennel Club, « Beagle Colors », sur http://clubs.akc.org (consulté le )
  56. (en) « Norwegian Blue Beagles - A new color - Not ! », sur http://www.geocities.com/aladarbeagles/ (consulté le )
  57. (en) Dr. Kristin Schröder, « The hound colours », sur http://www.lemon-drops.de (consulté le )
  58. (en) Bruce Fogle, The Dog's Mind, Howell Book House, , 201 p. (ISBN 0876055137), p. 40
  59. (en) Jake Kennedy, « Common Beagle Characteristics », sur http://franxbudi.blogspot.com, (consulté le )
  60. (en) Willet Randall, The Patch Hounds, , 9 p., Flash (lire en ligne)
  61. (en) Edward Jesse, Anecdotes of Dogs, H. G. Bohn, , 982 p., p. 438–439
  62. (en) George Jesse, Researches into the History of the British Dog Volume II, Londres, Robert Hardwicke, , 424 p., p. 223-232
  63. Capra, op. cit.,p. 14
  64. (en) American Kennel Club, « What is a Pocket Beagle? » (consulté le )
  65. (en) « History of this amazing breed », The Olde English Pocket Beagle Registry (consulté le )
  66. (en) « The Olde English Pocket Beagle - About us », The Olde English Pocket Beagle Registry (consulté le )
  67. (en) « The Olde English Pocket Beagle - Breed », The Olde English Pocket Beagle Registry (consulté le )
  68. « Historique de la race », Club Canin Français du Olde English Pocket Beagle et du Pocket Beagle (consulté le )
  69. Capra, op. cit., « Standard de travail », p. 47
  70. Fogle, op. cit., p. 176–177
  71. (en) Stanley Coren, The Intelligence of Dogs: A Guide To The Thoughts, Emotions, And Inner Lives Of Our Canine Companions, Bantam Books, (ISBN 0-553-37452-4)
  72. Kraeuter, op. cit., p. 77–78
  73. Kraeuter, op. cit., p. 96
  74. (en) William Hamilton Maxwell, The Field Book: Or, Sports and Pastimes of the United Kingdom, E. Wilson, , 616 p., p. 42
  75. (en) Horse and Hound, « Directory of UK hunts 2006/2007 », sur http://www.horseandhound.co.uk, (consulté le )
  76. (en) BBC News, « Activists steal beagle pack », sur http://news.bbc.co.uk, (consulté le )
  77. (fr) Maxence Ponroy, Toutes les chasses du chevreuil, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 127 p. (ISBN 2-87747-531-X et 9782877475310, lire en ligne)
  78. (fr) Georges Cortay et Pascal Durantel, EncyclopĂ©die pratique de la chasse, Éditions de BorĂ©e, 285 p. (ISBN 978-2-84494-410-8 et 2-84494-410-8, lire en ligne)
  79. Kraeuter, op. cit., p. 97–104
  80. (en) The Mammal Society, « Submission to Lord Burns' Committee of Inquiry into Hunting with Dogs », sur http://www.defra.gov.uk, (consulté le )
  81. (en) Robert Blakey, Shooting, George Routledge and Co., , p. 77
  82. (en) United States Department of Agriculture: Animal and Plant Health Inspection Service, « USDA's Detector Dogs: Protecting American Agriculture: Why Beagles? », sur http://www.aphis.usda.gov (consulté le )
  83. (en) Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, « Old dogs — new tricks Original quarantine K9's on the scent of retirement », sur http://www.daff.gov.au, (consultĂ© le )
  84. (en) People's Daily Online, « A beagle honored as a defender at national gate », sur http://english.people.com.cn, (consulté le )
  85. (en) United States Department of Agriculture: Animal and Plant Health Inspection Service, « USDA's Detector Dogs: Protecting American Agriculture: More Detector Dog Programs », sur http://www.aphis.usda.gov (consulté le )
  86. (en) K9 Centre.com (dressage de chiens), « Termite Dogs - Termite Detection Dogs », sur http://www.k9centre.com (consulté le )
  87. (en) Parlement de Nouvelle-Galles du sud, « Police Powers (Drug Detection Dogs) Bill », sur http://parliament.nsw.gov.au, (consulté le )
  88. (en) Tom Geoghegan, « The unlikely enemy of the terrorist », BBC News Magazine,‎ (lire en ligne)
  89. (en) Home Office, « Statistics of Scientific Procedures on Living Animals Great Britain 2004 » [PDF], sur http://www.official-documents.gov.uk, (consulté le )
  90. (en) Home Office, « Statistics of Scientific Procedures on Living Animals Great Britain 2005 » [PDF], sur http://www.official-documents.gov.uk, (consulté le )
  91. (en) United States Department of Agriculture: Animal and Plant Health Inspection Service, « FY 2004 AWA Inspections » [PDF], sur http://www.aphis.usda.gov, (consulté le )
  92. (fr) « Combien d'animaux utilise-t-on en France pour l'expérimentation ? », sur http://www.gircor.org/ (consulté le )
  93. (en) House of Lords, « Select Committee on Animals In Scientific Procedures Report », sur https://publications.parliament.uk, (consulté le )
  94. (en) Home Office, « Report of the Animal Procedures Committee for 2004 » [PDF], sur http://www.official-documents.gov.uk, (consulté le )
  95. (en) Nicola Woolcock, « Extremists seek fresh targets close to home », The Times,‎ (lire en ligne)
  96. (en) Zoe Broughton, « Seeing Is Believing — cruelty to dogs at Huntingdon Life Sciences », The Ecologist,‎ (lire en ligne)
  97. (fr) Commission européenne - Enterprises et Industrie, « Produits cosmétiques et essais sur les animaux », sur http://ec.europa.eu, (consulté le )
  98. (en) US Food and Drug Administration, « Animal Testing », sur http://www.cfsan.fda.gov, (consulté le )
  99. (en) US Department of Health and Human Services, « How to do Business with FDA », sur http://www.fda.gov (consulté le )
  100. (fr) « Fiche de race de chien BEAGLE », sur http://voschiens.com (consulté le )
  101. Kraeuter, op. cit., p. 89–92
  102. (en) K. M. Cassidy, « Dog Longevity: Breed Longevity Data », sur http://users.pullman.com/lostriver/, (consulté le )
  103. (en) K. M. Cassidy, « Dog Longevity: Breed Weight and Lifespan », sur http://users.pullman.com/lostriver/, (consulté le )
  104. Dan Rice, op. cit., p. 161
  105. (en) W Mark Erwin et Robert D. Inman, « Notochord Cells Regulate Intervertebral Disc Chondrocyte Proteoglycan Production and Cell Proliferation », Spine, vol. 31, no 10,‎ , p. 1094-1099 (rĂ©sumĂ©)
  106. (en) « Chondrodystrophy--"Dwarfism"--"The Funnies" », sur http://clubs.akc.orgauteur=American Kennel Club (consulté le )
  107. (en) American Kennel Club, « Beagle Health Problems », sur http://clubs.akc.org (consulté le )
  108. (fr) Michael Schaer, MĂ©decine clinique du chien et du chat, Elsevier Masson, , 576 p. (ISBN 2-294-04861-X et 9782294048616, lire en ligne)
  109. (fr) Robert Moraillon, Yves Legeay et Didier Boussarie, Dictionnaire pratique de thérapeutique chien,chat et NAC, Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson, , 913 p. (ISBN 978-2-294-05608-6 et 2-294-05608-6, lire en ligne)
  110. (fr) Nathalie Fried, « La maladie en plus », sur http://fried.nathalie.free.fr (consulté le )
  111. (en) Gelatt, Kirk N. (ed.) et Lippincott, Williams & Wilkins, Veterinary Ophthalmology, Philadelphie, Lippincott Williams & Wilkins, , 3rd ed. Ă©d., 1544 p. (ISBN 0-683-30076-8), p. 656, 718
  112. Rice, op. cit., p. 167–174
  113. (en) Maas R, Tacken M, Ruuls L, Koch G, van Rooij E, Stockhofe-Zurwieden N., « Avian influenza (H5N1) susceptibility and receptors in dogs », Emerging Infectious Diseases,‎ (rĂ©sumĂ©)
  114. (en) Beagle Club of Victoria, « FAQ », sur http://www.beagleclubvictoria.com (consulté le )
  115. Stonehenge p. 46
  116. (en) Fox News, « Designer Dogs: Meet the Puggle », sur http://www.foxnews.com, (consulté le )
  117. (en) CBS, « Designing A Cuter Dog », sur http://www.cbsnews.com, (consulté le )
  118. (en) BBC News, « Stars fuel designer dogs fashion », sur http://news.bbc.co.uk, (consulté le )
  119. (en) « Purebred: Beagle », sur http://www.mixedbreedpets.com (consulté le )
  120. Charles M. Schulz, « Snoopy and Friends Handkerchief - World Famous Beagle », sur http://snoopn4pnuts.com (consulté le )
  121. De nombreuses références au beagle Snoopy existent sur le site du Musée Charles M. Schulz, par exemple dans la partie Snoopy's Doghouse Gets "Wrapped"
  122. (en) Lyndon Baines Johnson Library and Museum, « President Johnson's Dogs », sur http://www.lbjlib.utexas.edu (consulté le )
  123. How the ship, H.M.S. Beagle, got her name

Annexes

Bibliographie

  • (en) David Arnold et Hazel Arnold, A New Owner's Guide to Beagles, TFH Publications, , 160 p. (ISBN 0-7938-2785-X)
  • (en) E Fitch Daglish, Beagles, Londres, Foyles, , 96 p. (ISBN 0-7071-0631-1)
  • (en) Kristine Kraeuter, Training Your Beagle, Barron, , 151 p. (ISBN 0-7641-1648-7)
  • (en) Dan Rice, The Beagle Handbook : purchase, care and feeding, grooming and training health, understanding canine behavior, Barron, coll. « Educational Series », , 197 p. (ISBN 0-7641-1464-6 et 978-0-7641-1464-9, lire en ligne)
  • E Capra et G Capra (trad. de l'italien), Le beagle, Milan, Éditions de Vecchi, coll. « Chiens de race », , 157 p. (ISBN 2-7328-2218-3, ISSN 1242-9465)
  • Philippe de Wailly (trad. de l'anglais), Le Beagle, Campsegret, Larousse, coll. « Les chiens », , 157 p. (ISBN 2-9520359-7-0)
  • E Rapello Faion, Le Beagle, De Vecchi, coll. « Guide photographique », , 142 p. (ISBN 978-2-7328-9297-9 et 2-7328-9297-1)
  • JoĂ«l Dehasse, Le Beagle, Éditions du Jour, coll. « Mon chien de compagnie », , 160 p. (ISBN 2-89044-634-4)
  • GĂ©rard Sasias, Le Beagle, Éditions ArtĂ©mis, coll. « Pet Book », , 143 p. (ISBN 978-2-84416-669-2 et 2-84416-669-5, prĂ©sentation en ligne)
  • Katia MarĂ©chal, « Le Beagle – Son public – Son potentiel – Son Ă©levage – Son club – Son business », La revue technique du chien, no 19,‎

Articles connexes

Un beagle tricolore.

Liens externes

Standards

Clubs d'Ă©levage

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.