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Wes Anderson

Wes Anderson ([wɛs ˈÊndɚsən][1]), nĂ© le Ă  Houston (Texas), est un rĂ©alisateur, scĂ©nariste et producteur amĂ©ricain. Ses films sont connus pour leur style visuel distinctif : plans symĂ©triques, dĂ©cors Ă©laborĂ©s, longs plans en poursuite et palette de couleurs vives[2] - [3]. Son premier film, Bottle Rocket, sort en 1996 mais c'est son deuxiĂšme film, Rushmore, sorti en 1998 qui le fait connaĂźtre du public amĂ©ricain. Il apprĂ©cie l'animation en volume (stop motion) et rĂ©alise deux films avec cette technique : Fantastic Mr. Fox (2009) et L'Île aux chiens (2018). Son plus grand succĂšs au box-office est The Grand Budapest Hotel sorti en 2014.

Wes Anderson
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Wes Anderson en 2018.
Nom de naissance Wesley Wales Anderson
Naissance
Houston, Texas (États-Unis)
NationalitĂ© Drapeau des États-Unis AmĂ©ricaine
Profession RĂ©alisateur
Scénariste
Producteur
Films notables voir filmographie

Biographie

Jeunesse et formation

Wes Anderson est né le à Houston. Il est le fils de Texas Ann, qui est archéologue, et de Melver, qui travaille dans les relations publiques[4]. Il est d'origine suédoise et norvégienne[5]. Il est le frÚre aßné d'Eric Chase Anderson[6]. Wes Anderson fait des études de philosophie à l'université du Texas à Austin et il obtient son baccalauréat universitaire en philosophie en 1991[7] - [8] et tourne parallÚlement des courts-métrages en super 8 qui le forment à la technique cinématographique, notamment au montage.

Révélation du cinéma indépendant (années 1990)

Il rencontre Owen Wilson Ă  l'universitĂ© du Texas Ă  Austin dans un cours d'Ă©criture de scĂ©narios. Ils deviennent vite amis, jusqu'Ă  partager la mĂȘme chambre d'internat. C'est pour cela que les frĂšres Wilson Owen, Andrew et Luke jouent rĂ©guliĂšrement dans ses films. Il dĂ©cide de ne pas suivre d'Ă©tudes de cinĂ©ma et se lance dans un projet de court-mĂ©trage qui devient bientĂŽt Bottle Rocket, son premier long-mĂ©trage.

Cet apprentissage par la pratique fait de Wes Anderson un réalisateur largement autodidacte[9]. Correctement couvert par la critique[10], Bottle Rocket reste cependant un échec commercial[11].

En 1998, toujours aidé par les frÚres Wilson, il réalise Rushmore qui lui permet d'obtenir la reconnaissance auprÚs du grand public[12] qui avait manqué à Bottle Rocket. Ce film lui permet en outre d'accéder à un certain niveau d'estime au sein des cinéastes américains indépendants [13].

Confirmation (années 2000)

Le cinéaste à la Berlinale 2005 pour La Vie aquatique.

Profitant de son amitié avec les désormais célÚbres Luke et Owen, Wes Anderson réalise, en 2001, La Famille Tenenbaum, film pour lequel il réunit Gene Hackman, Anjelica Huston, Ben Stiller et Bill Murray. Ce dernier incarne ensuite Steve Zissou dans La Vie aquatique.

Dans son cinquiĂšme long-mĂ©trage, À bord du Darjeeling Limited, Wes Anderson retrouve Owen Wilson, accompagnĂ© cette fois de Jason Schwartzman, dĂ©jĂ  prĂ©sent dans Rushmore et Adrien Brody. Le film est projetĂ© prĂ©cĂ©dĂ© du court mĂ©trage HĂŽtel Chevalier (2007), dans lequel jouent Schwartzman et Natalie Portman.

Cinéma d'animation (années 2010)

Il rĂ©alise en 2009 Fantastic Mr. Fox, film d'animation adaptĂ© de la nouvelle Fantastique MaĂźtre Renard de Roald Dahl, auquel George Clooney, Meryl Streep et Bill Murray prĂȘtent leurs voix. En 2010, le film remporte le Cristal du long mĂ©trage au Festival international du film d'animation d'Annecy. Il est nommĂ© pour la 82e CĂ©rĂ©monie des Oscars et les 67e Golden Globes dans la catĂ©gorie « meilleur film d'animation » (il est battu par LĂ -Haut de Pixar).

En 2012, il réalise Moonrise Kingdom, une comédie dramatique sur l'enfance naïve découvrant l'amour, dans le cadre des années 1960. La distribution inclut Bruce Willis, Edward Norton et Bill Murray. Le film fait l'ouverture du 65e Festival de Cannes et est acclamé par la critique.

En 2014, Wes Anderson tourne The Grand Budapest Hotel, une comĂ©die sur le concierge, incarnĂ© par Ralph Fiennes, d'un hĂŽtel dans un pays imaginaire, la RĂ©publique de Zubrowka, pendant l'entre-deux-guerres, ce concierge Ă©tant accusĂ© de meurtre. Le film rĂ©sume le style de Wes Anderson avec une mise en scĂšne colorĂ©e, un comique loufoque, absurde et une distribution prestigieuse. Le film obtient le Grand Prix du Jury de la Berlinale 2014. The Grand Budapest Hotel est encensĂ© par la critique et plĂ©biscitĂ© par le public, avec 170 000 000 $ au box-office mondial, 1,4 million d'entrĂ©es en France.

En 2017, il fait sa deuxiĂšme incursion dans le milieu de l'animation stop motion en signant L'Île aux chiens. Il collabore ainsi pour la seconde fois avec les Ă©quipes techniques rencontrĂ©es lors du tournage de Fantastic Mr Fox. La musique est composĂ©e par Alexandre Desplat. Le casting vocal est de prestige avec Bryan Cranston, Scarlett Johansson ou encore Edward Norton en version originale et Vincent Lindon, Romain Duris, LĂ©a Seydoux et Daniel Auteuil en version française, choisis par Wes Anderson lui-mĂȘme. Le film remporte l'Ours d'argent de la meilleure rĂ©alisation au Festival de Berlin 2017.

Il a vĂ©cu de nombreuses annĂ©es Ă  Paris et y vit encore actuellement. Le tournage de The French Dispatch[14], a eu lieu en France, Ă  AngoulĂȘme[15].

Il conçoit en 2018, avec son épouse, la costumiÚre Juman Malouf, une exposition intitulée « Spitzmaus Mummy in a Coffin and other Treasures », rassemblant plus de 400 objets divers au musée d'Histoire de l'art de Vienne[16].

Retour au cinéma indépendant

En 2021, il est de retour en compétition au Festival de Cannes avec The French Dispatch, avec des acteurs internationaux comme Benicio del Toro, Frances McDormand, Jeffrey Wright, Adrien Brody, Tilda Swinton, Bill Murray, Timothée Chalamet, Edward Norton, Elisabeth Moss, Jason Schwartzman et Owen Wilson ; ainsi que des acteurs français comme Léa Seydoux, Mathieu Amalric, Hippolyte Girardot, Lyna Khoudri, Guillaume Gallienne, Denis Ménochet et Cécile de France. Le film reçoit des critiques plutÎt mitigées.

En 2023, il est de retour avec deux longs-métrages. Le premier est une comédie teintée de science-fiction intitulée Asteroid City dans lequel il dirige des acteurs ayant l'habitude de son cinéma, tels Jason Schwartzman, Scarlett Johansson, Jeffrey Wright, Bryan Cranston, Edward Norton, Tilda Swinton, Adrien Brody, Willem Dafoe, Rupert Friend et Jeff Goldblum ; mais aussi de nouveaux venus tels Tom Hanks, Margot Robbie, Steve Carell, Hong Chau ou encore Matt Dillon. Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes. Le second long-métrage est The Wonderful Story of Henry Sugar, adapté du recueil de nouvelles de Roald Dahl, et dans lequel il dirige notamment Benedict Cumberbatch, Ralph Fiennes, Ben Kingsley et Dev Patel. Le film sortira sur Netflix. Wes Anderson révÚle en juin 2023 que le film sera composée de quatre histoires différentes et indépendantes les unes des autres, toutes basées sur des nouvelles de Roald Dahl, l'auteur étant incarné à l'écran par Ralph Fiennes, seul fil rouge reliant les quatre volets[17].

Il annonce dans les Cahiers du cinéma en juin 2023 travailler sur l'écriture d'un nouveau long-métrage, dont le rÎle titre serait incarné de Benicio del Toro[18]. Il évoque une tonalité plus sombre qu'à son habitude pour ce nouveau film ainsi qu'une place importante donnée à la question de la famille.

Vie privée

Depuis 2010, Anderson a pour compagne la Libanaise Juman Malouf, Ă©crivaine, crĂ©atrice de costumes et comĂ©dienne de doublage et qui est la fille de l'Ă©crivaine Hanan El-Cheikh. Ils ont une fille, nĂ©e en 2016, prĂ©nommĂ©e Freya en rĂ©fĂ©rence Ă  Freya Roth, le personnage du film La TempĂȘte qui tue (The Mortal Storm rĂ©alisĂ© par Frank Borzage en 1940)[19].

Style de ses films

Wes Anderson a un goĂ»t pour la symĂ©trie, les couleurs pastel, souvent voyantes et l'esthĂ©tique rĂ©tro. Le rĂ©alisateur ne nĂ©glige pas non plus la musique de ses films ; il a toujours soigneusement sĂ©lectionnĂ© et pensĂ© les musiques qui traversent son Ɠuvre[20]. Les personnages y paraissent souvent figĂ©s comme des marionnettes et on remarque que ses histoires sont comparĂ©es Ă  des livres, segmentĂ©es par chapitre (La Famille Tenenbaum, The French Dispatch). Dans ses plans, une certaine linĂ©aritĂ© des mouvements combinĂ©e Ă  des personnages assez peu expressifs donnent un effet trĂšs spĂ©cial et unique en son genre.

Filmographie

Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par les bases de donnĂ©es AllocinĂ© et IMDb.

Courts métrages

Moyens métrages

Longs métrages

Autres

Scénario et production

Wes Anderson signe le scĂ©nario de tous ses films. Cependant, il collabore souvent avec un autre scĂ©nariste pendant une mĂȘme pĂ©riode, comme Owen Wilson (Bottle Rocket, Rushmore, La Famille Tenenbaum), Noah Baumbach (La Vie aquatique, Fantastic Mr. Fox) ou Roman Coppola (À bord du Darjeeling Limited, Moonrise Kingdom).

Wes Anderson a produit tous ses longs-métrages. Il a également produit Les Berkman se séparent de Noah Baumbach.

Il a coproduit avec Noah Baumbach le film de Peter Bogdanovich Broadway Therapy (She's Funny That Way, 2015).

Acteur

Collaborateurs récurrents

Box-office

Box-Office américain, français et mondial des films réalisés par Wes Anderson.
Films Budget en $ Box-office
Drapeau des États-Unis États-Unis[27]
en $
Drapeau de la France France[28]
Nb d'entrées
Alt=Image de la Terre Mondial
en $
Bottle Rocket (1996)7 000 000[29]560 069[29]--
Rushmore (1998)9 000 000[30]17 105 219[30]4 562 [31]-
La Famille Tenenbaum (2001)21 000 000[32]52 364 010[32]300 513[33]71 441 250[32]
La Vie aquatique (2004)50 000 000[34]24 020 403[34]254 911[35]34 808 403[34]
À bord du Darjeeling Limited (2007)17 500 000[36]11 902 715[37]566 619[38]35 078 918[37]
Fantastic Mr. Fox (2010)40 000 000[39]21 002 919[39]431 794[40]46 471 023[39]
Moonrise Kingdom (2012)16 000 000[41]42 966 193[41]475 713[42]64 448 819[41]
The Grand Budapest Hotel (2014)31 000 00059 073 773[43]1 425 531[44]174 801 324[45]
L’Île aux Chiens (2018) NC 32 015 231 $[46] 400 227 64 241 499 $[46]

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. Alexis Ferenczi, « VIDÉOS. "Grand Budapest Hotel": Ă  quoi reconnaĂźt-on un film de Wes Anderson? », sur Le HuffPost, (consultĂ© le ).
  3. Sophie Legras, « Wes Anderson : sa folle obsession pour la symétrie », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  4. « Wes Anderson Biography (1969-) », sur www.filmreference.com (consulté le )
  5. (en-US) « Wes Anderson », sur Interview Magazine, (consulté le )
  6. (en-US) « Illustrator Eric Chase Anderson on Work Beyond His Brother’s Films, Game-changing Career Advice + More », sur Eye on Design, (consultĂ© le )
  7. (en) « Wes Anderson », sur biography.com (consulté le )
  8. (en) « Wes Anderson : American director and screenwriter », sur britannica.com (consulté le )
  9. "Orson Welles, an auteur well before auteur theory, like Anderson was largely self-taught in filmmaking technique" Wes Anderson: Why His Movies Matter By Mark Browning.
  10. e.g. Bruce Diones, The New Yorker.
  11. voir Gross (profit) https://www.imdb.com/title/tt0115734/.
  12. voir Gross (profit) https://www.imdb.com/title/tt0128445/business?ref_=tt_dt_bus.
  13. "by the time of its release [the life aquatic] Anderson had become a much beloved indie film figure", American Independent Cinema: Indie, Indiewood and Beyond edited by Geoff King, Claire Molloy, Yannis Tzioumakis.
  14. Camille Vignes, « The French Dispatch : le nouveau film de Wes Anderson dévoile un casting de fou furieux », sur ecranlarge.com, (consulté le )
  15. « L’AmĂ©ricain Wes Anderson, charmĂ© par AngoulĂȘme, souhaite y tourner une comĂ©die musicale », sur charentelibre.fr, (consultĂ© le )
  16. Aude Briau, « Le fabuleux musée de Wes Anderson et Juman Malouf », Beaux-Arts magazine, .
  17. « On en sait plus sur le prochain film de Wes Anderson pour Netflix, The Wonderful Story of Henry Sugar », sur Konbini - Musique, cinéma, sport, food, news : le meilleur de la pop culture, (consulté le )
  18. La rédaction, « AprÚs Asteroid City l'actualité du cinéma par les Cahiers », sur Cahiers du Cinéma, (consulté le )
  19. « La biographie de Wes Anderson par VanityFair.fr », sur vanityfair.fr, (consulté le )
  20. Sophie Marchand, « Toute la musique de Wes Anderson », sur novaplanet.com, (consulté le )
  21. « Come Together sur youtube »
  22. (en) « Wes Anderson’s Next Film Is ‘The Wonderful Story Of Henry Sugar’ With Benedict Cumberbatch For Netflix », sur theplaylist.net,
  23. (en) « The Essentials: The Films Of Wes Anderson », sur theplaylist.net,
  24. « THE FRENCH DISPATCH », sur YouTube, Searchlight Pictures UK, (consulté le ).
  25. « Regardez le clip « Aline » réalisé par Wes Anderson », sur littlebiganimation.eu, (consulté le ).
  26. Hollywood Reporter.
  27. (en) Box-office des films réalisés par Wes Anderson sur Box Office Mojo. Consulté le .
  28. (fr) Box-office français des films réalisés par Wes Anderson sur JP Box-office. Consulté le .
  29. (en) Bottle Rocket sur Box Office Mojo. Consulté le . .
  30. (en) Rushmore, Box Office Mojo. Consulté le .
  31. (fr) Rushmore, Jp's Box-office. Consulté le .
  32. (en) The Royal Tenebaums sur Box Office Mojo. Consulté le .
  33. (fr) La Famille Tenenbaum sur Base de données lumiÚre. Consulté le . .
  34. (en) The Life Aquatic with Steve Zissou sur Box Office Mojo. Consulté le .
  35. (fr) La Vie aquatique sur JP Box-Offie. Consulté le .
  36. (en) « A conversation with director Wes Anderson », Charlie Rose interview (10 minutes+), .
  37. (en) The Darjeeling Limited sur Box Office Mojo. Consulté le .
  38. (fr) À bord du Darjeeling Limited sur Base de donnĂ©es LumiĂšre. ConsultĂ© le . .
  39. (en) Fantastic Mr. Fox sur Box Office Mojo. Consulté le .
  40. (fr) Fantastic Mr. Fox sur Base de données LumiÚre. Consulté le .
  41. (en) sur Box Office Mojo. Consulté le .
  42. (fr) sur Allociné. Consulté le .
  43. (en) sur Box Office Mojo.
  44. sur Jp's Box office.
  45. (en) « The Grand Budapest Hotel (2014) - Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com (consulté le )
  46. https://www.boxofficemojo.com/title/tt5104604/?ref_=bo_rl_ti
  47. « Aline », sur annecy.org, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Mark Browning, Wes Anderson : Why his movies matter, Praeger, , 190 p. (ISBN 978-1-59884-352-1, lire en ligne)
  • (en) Matt Zoller Seitz (prĂ©f. Michael Chabon, ill. Max Dalton), The Wes Anderson Collection, New York, Éditions Abrams Books, , 336 p. (ISBN 978-0-8109-9741-7)
  • (en) Peter C. Kunze, The Films of Wes Anderson : Critical Essays on an Indiewood Icon, Palgrave Macmillan, , 236 p. (ISBN 978-1-349-48692-2)
  • (en) Donna Kornhaber, Wes Anderson, Urbana, Illinois/Chicago, Illinois/Springfield, Colorado, University of Illinois Press, , 194 p. (ISBN 978-0-252-08272-6)
  • Ian Nathan, Wes Anderson : La filmographie intĂ©grale d'un rĂ©alisateur de gĂ©nie, Gallimard, , 176 p. (ISBN 978-2-7424-6236-0)
  • Wes Anderson, Hors-sĂ©rie N°5 sous la dir. de Nicolas Tellop, revue La septiĂšme obsession, avril 2021.- 130 p.- ISSN 2431-1731.

Articles connexes

Liens externes

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