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Contagion

La contagion est la propagation de maladies infectieuses entre individus contemporains. Par extension peuvent Ă©galement ĂȘtre appelĂ©s contagion les phĂ©nomĂšnes de dispersion de documents, virus informatique ou messages (on parle de viralitĂ© en sciences de la communication).

Histoire

Le phénomÚne de contagion est connu depuis longtemps, mais il est mal expliqué jusqu'à ce qu'on identifie les agents microbiens qui sont responsables des maladies.

La contagiositĂ© (appelĂ© « contage » au dĂ©but du XXe siĂšcle) est le potentiel de transmission d'une maladie d’individu Ă  individu.

Types de contagion

On peut classer les types de contagion selon :

  • le type de transmission[1] :
    • directe : quand le microbe est transmis directement d'un sujet porteur (Ă©ventuellement porteur sain) Ă  un sujet sain. Ce transfert se fait par contact (mains, baiser, rapports sexuels, Ă©changes sanguins, etc) et/ou par l'air (via des bioaĂ©rosols (gouttelettes propulsĂ©es par Ă©ternuements, toux, postillons, ou Ă©mises par de simple expirations).
      Outre les Ă©tats de santĂ© de la personne infectĂ©e et de l'autre personne exposĂ©e en proximitĂ©, le risque de contagion varie selon leur distance et leurs postures respectives (vis-Ă -vis, contacts
), la durĂ©e d'exposition, et le contexte (turbulences et vitesses de l'air, exposition aux UV solaires, hygromĂ©trie, etc.) : ces facteurs influent considĂ©rablement sur l'« efficacitĂ© » de la transmission aĂ©roportĂ©e de microbes. À l'expiration, pour une personne debout ou assise, le flux respiratoire est gĂ©nĂ©ralement orientĂ© vers le bas s'il est exprimĂ© par les narines ou face au visage s'il est Ă©mis par la bouche. Les caractĂ©ristiques de ce flux dĂ©pendent aussi beaucoup de l'activitĂ© respiratoire[2] - [3] et des modes respiratoires[4] - [5] - [6].
      La toux et les Ă©ternuements ont depuis des dĂ©cennies suscitĂ© le plus de prĂ©occupations et d'Ă©tudes et de mesures de protection (masques notamment) car ils induisent une vitesse expiratoire et un taux de gouttelettes plus Ă©levĂ©es, propice Ă  une contamination immĂ©diate ; ce ne sont pourtant souvent que de brefs Ă©vĂšnements, comparĂ©s Ă  la frĂ©quence des expirations normales ou mĂȘme liĂ©es Ă  la parole. Or on sait maintenant qu'un malade, par ses expirations normales, Ă©met aussi des bioaĂ©rosols contaminants, plus encore quand il parle et encore plus s'il crie. L'inhalation a peu d'effets aĂ©rodynamiques sur le flux d'air d'une piĂšce[6] mais l'expiration par la bouche ou le nez gĂ©nĂšrent des schĂ©mas de dĂ©bit d'aĂ©rosols trĂšs variĂ©s, qui compliquent les modĂ©lisations[7] - [3] - [2] - [8].
    • directe et verticale : on parle de transmission verticale quand un pathogĂšne ou une anomalie gĂ©nĂ©tique est transmis d'un gĂ©niteur Ă  l'enfant, soit avant la naissance via les cellules germinales du pĂšre ou de la mĂšre, via le liquide spermatique ou via le placenta, le canal gĂ©nital lors du travail et de l'accouchement ; ou aprĂšs la naissance (par contact Ă©troit, par des gouttelettes, par l'allaitement post-partum, etc.)[9].
    • indirecte ou diffĂ©rĂ©e (via un vecteur tel qu'un objet (dits « fomite » dans la littĂ©rature scientifique), de l'eau, de la terre ou des poussiĂšres contaminĂ©es, des matiĂšres fĂ©cales, du sang, du vomi, un cadavre, un aliment contaminĂ©, un insecte piqueur, ou encore des eaux de lavage, des instruments mĂ©dicaux, etc.).
  • la voie de transmission : peau, muqueuse, Ɠil, arbre respiratoire, tube digestif, lĂ©sion ;
  • l'ampleur gĂ©ographique : Ă©pidĂ©mie, endĂ©mie, pandĂ©mie ;
  • le type de maladie : zoonose, virose, bactĂ©riose


Le cas du bioaérosol, lieu et agent de contagion

La plupart des maladies respiratoires infectieuses s'accompagnent de fiÚvre, de nez qui coule (rhinorrhée) et de congestion voire d'obstruction nasale ou de remontées de glaires épaisses, voire de sang ou de pus, autant d'éléments sources de bioaérosols susceptible de contribuer à la contagion ; pour bien modéliser ces épidémies, il convient de notamment connaßtre le degré et la part de contagiosité dédiés par ces bioaérosols et leurs quantités.

Dans les années 1930-1940, à l'université Harvard, on invente des appareils destinés à quantifier la contamination de l'air par d'invisibles bactéries (notamment émises par la toux ou les éternuements)[11] - [12]. On s'intéresse aux doses nécessaires et suffisantes pour une contamination[13], et en 1950, grùce à de nombreuses expériences animales ayant utilisé des souris, rats, hamsters et cobayes, il ne fait plus de doute que, par exemple, des aérosols de noyaux de gouttelettes fines contenant le bacille de la tuberculose bovine ou humaine sont contaminants[14].

Depuis les annĂ©es 2000, les chercheurs savent mesurer, de plus en plus prĂ©cisĂ©ment, la quantitĂ© d'aĂ©rosols et de bioaĂ©rosols expirĂ©e par le nez ou la bouche d'un malade, dont lors d'une respiration « normale », ou par une personne qui parle[15]. On mesure aussi les classes de tailles des gouttelettes Ă©mises (tailles nanomĂ©triques Ă  micromĂ©triques allant d'environ 1 ÎŒm Ă  500 ÎŒm)[16] - [17] - [18] (notamment entre 0,01 et 2.0 ÎŒm)[19]. Il est mĂȘme possible de savoir de quelle partie de l'arbre respiratoire ou la cavitĂ© buccale proviennent les particules expectorĂ©es ou expirĂ©es[20]. On a ainsi montrĂ© que :

  • Plus l'air est sec, plus l'eau des nanogouttelettes Ă©mises dans l'expiration s'Ă©vapore rapidement, et mĂȘme instantanĂ©ment pour les gouttes de moins de 20 ÎŒm[28] (or si la toux ou l'Ă©ternuement Ă©jectent des particules atteignant 500 ÎŒm[29], la plupart des gouttes expirĂ©es ont un diamĂštre infĂ©rieur Ă  5 Ă  10 ÎŒm)[17] - [18] - [30] - [31] - [32] - [20] - [33] - [19] - [34] ; dans l'air, il en reste alors des « noyaux de gouttelettes »[28] dans lesquels se trouvent des virus et bactĂ©ries provenant de l'arbre respiratoire et de la bouche d'oĂč l'air a Ă©tĂ© expulsĂ©, voire du systĂšme sanguin du patient si la maladie est hĂ©morragique.
    Au-dessous de 5 Ă  10 ÎŒm de diamĂštre (« taille de coupure »)[35] - [36] - [29] - [37] , il n'y a plus vraiment de gouttelette, mais un transfert aĂ©rien direct de nano-agrĂ©gats contentant notamment des virus ou bactĂ©ries. Par exemple, Lindsley et al. en 2010[38] ont dosĂ© le virus grippal dans les « noyaux de gouttelettes » gĂ©nĂ©rĂ©s par la toux de personnes grippĂ©es : 42% des virus de la grippe A dĂ©tectĂ©s l'ont Ă©tĂ© dans des noyaux de moins de 1 ÎŒm ; 23% dans des noyaux de 1-4 ÎŒm ; et 35% dans des noyaux de plus de 4 ÎŒm. Ces noyaux sont si lĂ©gers qu'ils se comportent presque comme une molĂ©cule de gaz (au point que dans un environnement intĂ©rieur, le suivi d'un gaz traceur appropriĂ© (ex. : N2O) permet de correctement prĂ©voir oĂč les noyaux de gouttelettes expirĂ©es circuleront)[39] - [40] ; et ils peuvent persister longtemps, en suspension dans l'air tout en restant infectieux, et en Ă©tant vĂ©hiculĂ©s sur une longue distance par les flux d'air intĂ©rieurs. D'autres chercheurs ont rĂ©cemment montrĂ©[10] - [41] - [42] que ces noyaux sont si lĂ©gers que le lĂ©ger mouvement convectif induit par la chaleur du corps humain[41] suffit Ă  crĂ©er un « panache » ascendant susceptible d'apporter ou d'emporter des virus et bactĂ©ries[43] - [44] (y compris dans une piĂšce oĂč l'air est mĂ©langĂ© par la climatisation[45]) ; dans certaines configurations, la convection thermique induite par la chaleur du corps peut aussi fonctionner comme un rideau d'air protĂ©geant la personne de l'incursion de flux d'expiration d'autres personnes[10].
    Rappel : dans un bioaérosol, de nombreux pathogÚnes survivent des heures ou des jours[46] - [47] - [48] et plus le noyau est petit, plus il pénétrera profondément les voies respiratoires inférieures s'il est inhalé[46] - [29] - [49] - [50] ; c'est ainsi que de nombreux virus se dispersent pour éventuellement ensuite se recombiner dans leur hÎte.
  • en 2004, il est montrĂ© expĂ©rimentalement (in vitro et in vivo) qu'il suffit de modifier la tension superficielle du fluide qui couvre la muqueuse de l'arbre respiratoire (en inhalant prĂ©alablement un aĂ©rosol non toxique de solution saline isotonique nĂ©bulisĂ©e) pour faire chuter le nombre de particules de bioaĂ©rosol expirĂ©es de 72% ± 8,% durant les 6 heures qui suivent[30].
  • en 2009, on prĂ©cise que par rapport Ă  une expiration normale, une expiration profonde (ample) gĂ©nĂšre 4 Ă  6 fois de nanoparticules et microgouttelettes dans le flux d'air expirĂ© ; et le fait d'avoir rapidement inhalĂ©, induit une augmentation supplĂ©mentaire de 2 Ă  3 fois la concentration normale[51] ; alors qu'une expiration rapide mais peu profonde a eu peu d'effet sur la concentration de l'air expirĂ© en aĂ©rosols[51]. On note aussi que, statistiquement, le taux d'aĂ©rosol respiratoire croĂźt avec l'Ăąge du sujet[51].
  • en 2015, on a montrĂ© qu'un mĂ©decin infectĂ© risquait beaucoup moins de contaminer un patient si un simple petit ventilateur portable Ă©tait positionnĂ© devant sa bouche (jusqu'Ă  60 cm) et dirigĂ© de sorte Ă  dĂ©porter son air expirĂ© dans la direction opposĂ©e[52].
  • en 2019-2020, on a prĂ©cisĂ© que la maniĂšre de parler et d'articuler influence fortement la quantitĂ© et le type de postillons et bioaĂ©rosols exhalĂ©s[53] ; en particulier, plus la voix est forte ou criĂ©e, plus on Ă©met de bioaĂ©rosols[54].
    Et, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le risque de transmission augmente quand le malade (qui peut ĂȘtre encore symptomatique) est debout plutĂŽt qu'assis, et quand sa respiration est plus ample[55] et qu'il parle plus fort[15].
  • le type de ventilation/climatisation, la configuration des bouches d'alimentation et d'Ă©vacuation d'air[56], ainsi que le dĂ©bit d'air sont des facteurs clĂ©s, qui modulent la distribution de l'air intĂ©rieur. Selon sa configuration, le flux d'air distribuera plus ou moins et plus ou moins loin les microbes issus de la toux et des Ă©ternuements (dans les bĂątiments, dans la cabine d'un avion, l'habitacle d'une voiture, etc.)[57].
    - Ainsi, dans un hÎpital, une ventilation bien conçue peut fortement diminuer le risque d'infection croisée par transmission aéroportée[58] (et il existe des cas particuliers comme celui d'une salle d'opération ou des cabinets et cliniques dentaires)[59].
    - Cependant, dans une mĂȘme piĂšce, par rapport Ă  une situation moyenne ; une modification du taux de renouvellement d'air, la place du donneur de microbe et du receveur, la maniĂšre dont l'air est distribuĂ© dans la piĂšce, un courant d'air, le dĂ©placement d'une ou deux personnes dans une chambre de malade peuvent momentanĂ©ment fortement changer le schĂ©ma (pattern) de dispersion des noyaux de gouttelettes infectieux expirĂ©es par la (les) personne(s) infectĂ©e(s), la distance de sĂ©curitĂ© d'un mĂštre pouvant alors Ă©ventuellement ne plus ĂȘtre adĂ©quate[60].

Concernant les aérosols viraux de SARS-CoV-2

On sait que certains malades de la COVID-19 présentent durant plusieurs jours un titrage (taux) élevé de virus SARS-CoV-2 dans tout ou partie de leur arbre respiratoire[61] :

  • Selon une Ă©tude publiĂ©e par la revue des CDC Emerging Infectious Diseases, faite dans un service de rĂ©animation de 15 patients de l'hĂŽpital Huoshenshan (l'un des 16 hĂŽpitaux-refuges construit pour lutter contre la COVID-19 Ă  Wuhan) et dans un service traitant 24 malades moins gravement touchĂ©s de l'hĂŽpital construit en 10 jours, « Le SARS-CoV-2 Ă©tait largement distribuĂ© dans l’air et sur la surface d’objets dans les services de rĂ©animation et de soins gĂ©nĂ©raux, ce qui implique un risque potentiellement Ă©levĂ© de contamination pour les personnels soignants et les autres contacts proches ». Sans surprise, le service des soins intensifs est plus contaminĂ© et, en particulier (par ordre dĂ©croissant de contamination), les souris d'ordinateur, les poubelles, les lits et les poignĂ©es de porte.
    Les auteurs ajoutent que « plus de 50% des semelles des chaussures de soignants portant des traces de virus ; il et souhaitable qu'elles soient désinfectées quand les agents de santé sortent du service consacré à la Covid-19 ».
    Le virus est aussi trouvĂ© en suspension dans l’air surtout prĂšs des lits de malades, et jusqu'Ă  4 mĂštres du malade ; de mĂȘme que sur la bouche d’extraction d'air de la chambre, ce qui pose question pour « l’isolement de malades Ă  domicile ». Des virions sont aussi Ă©mis en petite quantitĂ© sous forme d'aĂ©rosols par les malades qui parlent ou respirent (mĂȘme sans tousser ni Ă©ternuer), mais, au 10 avril 2020, on ignore encore dans quelle mesure ils participent Ă  la contagion, car le test employĂ© dĂ©tecte l'ARN viral, mais sans pouvoir prĂ©ciser si le virus a encore son pouvoir infectieux. Les auteurs conseillent aussi de dĂ©sinfecter chaque masque aprĂšs utilisation, avant de le jeter.
  • le 15 avril 2020, dans la revue NEJM, des chercheurs alertent sur le fait que parler suffit Ă  Ă©mettre une quantitĂ© significative de virions, et notent que parler moins fort est associĂ© Ă  une moindre Ă©mission de gouttelettes aĂ©roportĂ©es[62] (ils publient avec 3 vidĂ©os le dĂ©montrant, basĂ©es sur l'illumination par laser de ces particules)[63].
  • le 13 mai 2020, la mĂȘme Ă©quipe, dans PNAS[15], confirme que des virions Ă©mis par une personne parlant Ă  voix haute peuvent rester en suspension dans l'air d'un espace fermĂ© pendant plus de 8 minutes Ă  plusieurs dizaines de minutes ; conformĂ©ment Ă  la Loi de Stokes, plus les particules sont petites, plus elles restent longtemps en suspension dans l'air, alors que les plus lourdes retombent par gravitĂ©, au sol (pour la vitesse de chute des gouttes selon leur diamĂštre, voir ce graphe). Un laser traversant une enceinte fermĂ©e dans laquelle une personne parle permet de le vĂ©rifier. Lors de cette expĂ©rience, la personne rĂ©pĂ©tait avec une voix plus ou moins forte durant 25 secondes « stay healthy » (c'est-Ă -dire « portez-vous bien » en anglais), expression choisie car le la phonation du « th » (dans le mot « healthy ») gĂ©nĂšre efficacement les gouttelettes dans le fluide expirĂ© lors de la parole. Chaque microgouttelette Ă©tant illuminĂ©e quand elle traverse le plan balayĂ© par le laser, il est possible d'Ă©valuer le nombre de particules restant en suspension dans la boite au fil du temps[15]. Dans un air stagnant, des particules restent illuminĂ©es par le laser durant 8 Ă  14 min, ce qui les dĂ©signe comme des noyaux de gouttelettes d'environ 4 ÎŒm de diamĂštre, ou des microgouttelettes de 12 Ă  21 ÎŒm avant dĂ©shydratation.
    Au vu du titre (concentration) de virions de coronavirus mesurĂ©e dans la salive et le mucus oropharyngĂ©, parler d’une voix forte durant une minute suffit Ă  gĂ©nĂ©rer plus de 1 000 microgouttelettes contaminantes dans l'air ; susceptibles d'y rester en suspension 8 minutes Ă  plusieurs dizaines de minutes si le volume d'air n'est pas renouvelĂ© et qu'il est stagnant[15]. La simple voix normale d’un malade (souvent asymptomatique dans le cas de la COVID-19) serait donc « Ă©minemment capable de transmettre une maladie dans un espace confinĂ© » confirment ces chercheurs[15]. Ce phĂ©nomĂšne est l'une explication de la forte contagiositĂ© de certains virus ciblant les muqueuses des voies pulmonaires ou aĂ©ro-digestives (grippe[64], tuberculose[23], rhume...).
    L'analyse des images indique que ce locuteur Ă©mettait, en moyenne, environ 2600 noyaux de gouttelettes par seconde de parole[15]. Au moment de cette expĂ©rience, on ignore encore quelle est la dose infectieuse minimale pour le SARS-CoV-2. Certains virus nĂ©cessitent d'ĂȘtre nombreux lors de l'inoculation afin qu'ils puissent dĂ©border le systĂšme immunitaire, d'autres, au moins chez des hĂŽtes « naĂŻfs » (c'est-Ă -dire non-immunisĂ©s) peuvent induire une infection rĂ©ussie Ă  partir d'un ou quelques virions (les virologues parlent alors de virus Ă  « action indĂ©pendante » (comprendre : indĂ©pendante du nombre de virus inoculĂ©s ; dans ce dernier cas chaque virion inoculĂ© a une « probabilitĂ© thĂ©orique Ă©gale et non nulle de provoquer une infection »[15] ; c'est le cas par exemple pour le baculovirus quand il infecte un insecte[65] et de certains virus infectant des vĂ©gĂ©taux[66].
    Pour la COVID-19, la charge moyenne d'ARN viral du liquide buccal est estimĂ©e ĂȘtre d'environ 7 × 106 virions par millilitre (avec au maximum 2,35 × 109 copies du virus par millilitre)[67] ; en termes de probabilitĂ©s selon Stadnytsky & al. (en mai 2020) : 37 % des gouttelette de 50 ÎŒm de diamĂštre (avant dĂ©shydratation) contiendraient au moins un virion. Mais seules 0,37% des gouttelettes de 10 ÎŒm en contiendraient (en rĂ©alitĂ© les virions Ă©mis peuvent aussi venir du fond de la gorge et des poumons). Pour une humiditĂ© relative de 27% Ă  23°C les gouttelettes se dĂ©shydratent en quelques secondes et les auteurs estiment « qu'une minute de parole forte gĂ©nĂšre au moins 1 000 noyaux de gouttelettes contenant des virions qui restent en suspension dans l'air durant plus de 8 minutes »[15]. Les auteurs prĂ©cisent que pour les aĂ©rosols d'un diamĂštre de quelques microns, d'autres moyens de mesure, complĂ©mentaires, sont nĂ©cessaires (Morawska et al. avaient ainsi en 2009 ainsi comptĂ© jusqu'Ă  330 particules de 0,8 Ă  5,5 ÎŒm Ă©mises par seconde Ă©mises lors d'une vocalisation « aah » soutenue)[20].
    Le degré de contagiosité du virus constaté dans les hÎpitaux, maisons de retraite et autres lieux de soins de santé, laisse penser que le SARS-CoV-2 est plutÎt de type à « action indépendante », tout comme les virions de la grippe et la rougeole[15].
  • Sur les chantiers, dans les environnements bruyants, face Ă  des malentendants (personnes ĂągĂ©es
) ; dans une classe ou salle de confĂ©rence, etc., des personnes doivent parler fort. De mĂȘme, dans une chorale chante-t-on avec une certaine force, et plus encore pour un chanteur d'opĂ©ra. Les tests d'Ă©missions de gouttelettes dĂ©crits ci-dessus semblent, Ă  ce jour, toujours avoir Ă©tĂ© faits avec des locuteurs adultes non-chanteurs ; on ignore aussi quel serait l'Ă©quivalent avec les enfants ou adolescents criant, chantant ou « parlant » avec diffĂ©rents dĂ©bits de parole et dĂ©cibels, ou pour un groupe d'Ă©lĂšve, au niveau moyen sonore d’un couloir ou d’une cour d’école ou d’un rĂ©fectoire
 ou pour des pleurs ou sanglots d'un bĂ©bĂ© (atteint d'un rhume par exemple) ou dans le cas d'une chorale.
  • Des pratiques telles que le fitness en groupe surexposent au virus (par exemple : dans 12 installations sportives de danse fitness de Cheonan (CorĂ©e du Sud), en moins de semaines, 112 personnes ont Ă©tĂ© infectĂ©es)[68] ou des pratiques telles que chanter en chorale semblent particuliĂšrement Ă  risque ; 
 Ă  titre d'exemples (analysĂ©s par mĂ©decin et vulgarisateur scientifique Marc Gozlan[69] :
  • Mi-mars 2020, dans une chorale du comtĂ© de Skagit (États-Unis), sur 61 choristes ayant (le 10 mars) participĂ© Ă  une rĂ©pĂ©tition (qui a durĂ© 2h30), 53 chanteurs (soit 87% du groupe, en admettant qu'il n'y ait pas eu de membres asymptomatiques non diagnostiquĂ©s) sont tombĂ©es malades dans les 4 Ă  19 jours qui ont suivi (parmi ces choristes tombĂ©s malades, deux sont morts)[70] ; l'enquĂȘte rĂ©trospective faite par tĂ©lĂ©phone auprĂšs de tous les choristes a montrĂ© qu’aucun d'entre eux n’était malade lors de la rĂ©pĂ©tition prĂ©cĂ©dente (du 3 mars). AprĂšs l'analyse de ce « cluster », dans leur bulletin Ă©pidĂ©miologique hebdomadaire (MMWR) du 15 mai, les Centres pour le contrĂŽle et la prĂ©vention des maladies (US-CDC) ont estimĂ© que l'initiateur de ce foyer Ă©pidĂ©mique (le « patient zĂ©ro ») pourrait ĂȘtre un unique superinfecteurs, peut-ĂȘtre porteur d'une souche particuliĂšrement virulente car la plupart des cas secondaire sont apparus dans les 3 jours (contre 5 jours habituellement). Les CDC ont alertĂ© sur le haut risque de contagion « lors d’une activitĂ© consistant Ă  chanter Ă  gorge dĂ©ployĂ©e au milieu d’un groupe d’individus ». Le chef de chorale a limitĂ© la propagation en informant rapidement par courriel tous les chanteurs aprĂšs les premiers diagnostics (18 mars) et l'enquĂȘte a montrĂ© que la plupart des membres prĂ©sents lors de la rĂ©pĂ©tition se sont alors auto-isolĂ©es ou ont Ă©tĂ© placĂ©s en quarantaine[70]. Aux États-Unis, plus de 42 millions d’AmĂ©ricains (soit un sur huit) chantent dans l'une des 270 000 chƓurs et chorales scolaires et universitaires, d'Ă©glise d'entreprise ou d'autres communautĂ©s

  • DĂ©but avril, dans la chorale du canton de Berlin, rĂ©unie dans la CathĂ©drale de Berlin pour chanter en groupe en dĂ©pit des conseils de distanciation physique, 60 personnes sur 80 sont tombĂ©es malades, a priori collectivement infectĂ©es le 9 mars lors d’une rĂ©pĂ©tition qui s'est pourtant tenue dans un lieu vaste oĂč l'air n'est pas confinĂ© : le chƓur de l'Ă©difice[71] ; la RhĂ©nanie du Nord-Westphalie a interdit « jusqu'Ă  nouvel ordre » le chant choral, mais aussi la pratique groupĂ©e d'instruments Ă  vent[71].
  • DĂ©but mai, aprĂšs un concert donnĂ© Ă  Amsterdam (8 mars) parmi 130 choristes, 102 ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s contaminĂ©s par la Covid-19, certains ont Ă©tĂ© hospitalisĂ©s, et 4 sont dĂ©cĂ©dĂ©es : un membre du chƓur et trois personnes proches des choristes[72].
  • En France, mi-mai, sur demande du prĂ©sident du Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate et d'organisations catholiques traditionalistes, le Conseil d’État casse l'arrĂȘtĂ© interdisant les rencontres religieuses dont les messes oĂč les fidĂšles sont gĂ©nĂ©ralement amenĂ©s Ă  chanter et prier vocalement ensemble. Le Conseil d’État demande Ă  l’État de prendre des mesures, devant ĂȘtre « proportionnĂ©es aux risques sanitaires encourus » en ce « dĂ©but de "dĂ©confinement" ».

L’OMS confirme aussi ce fait (les nanoparticules se comportent davantage comme des gaz que comme des particules).

  • Le 7 juillet 2020, aprĂšs qu'une lettre ouverte publiĂ©e dans la revue Oxford Clinical Infectious Diseases, cosignĂ©e par plus de 200 scientifiques, avaient exhortĂ© l’OMS et la communautĂ© mĂ©dicale internationale Ă  « reconnaĂźtre le potentiel de transmission aĂ©rienne du Covid-19 », l'OMS a reconnu qu'une transmission aĂ©rienne n'est pas Ă  exclure, puis Joshua Santarpia et son Ă©quipe (Ă  l'UniversitĂ© du Nebraska) ont confirmĂ© que des particules virales expirĂ©es sous forme d'aĂ©rosols (dans leur Ă©tude, captĂ©es Ă  30 centimĂštres au-dessus des pieds de cinq malades alitĂ©s dans leur chambre d'hĂŽpital, dans des microgouttelettes de moins de 1 Ă  cinq microns de diamĂštre, issues de l'expiration des malades) semblent bien capables de se rĂ©pliquer chez un autre individu et provoquer une infection. Pour 3 de 18 Ă©chantillons de gouttelettes d'un micron le virus a pu se reproduire in vitro. Selon la professeure Linsey Marr (spĂ©cialiste de la contamination virale par l'air), Ă©voque Ă  ce sujet « des preuves solides » « Il y a du virus infectieux dans l'air[73]. Reste Ă  savoir quelle quantitĂ© il faut respirer pour ĂȘtre infectĂ© »[73] (et combien de temps il reste infectieux en suspension dans l'air).
    • Ainsi, parmi 126 passagers ayant pris deux bus (59 du bus n°1 et 67 du n°2) pour un aller-retour de 100 minutes Ă  Ningbo, province du Zhejiang (pour un Ă©vĂšnement bouddhiste), ceux du bus n°2, exposĂ© Ă  un malade de la COVID ont Ă©tĂ© 41,5 fois plus susceptibles d'ĂȘtre infectĂ©s que ceux transportĂ©s dans le bus n°1. Le cas-index Ă©tait asymptomatique (pas de toux) et il Ă©tait assis au milieu du bus, cĂŽtĂ© droit (entre deux autres passagers)[74]. Ceci suggĂšre une importante transmission aĂ©rienne du SRAS-CoV-2 dans cet habitacle fermĂ© avec recirculation d'air[75].
    • L'analyse des flux de ventilation/climatisation d'un restaurant de Guangzhou (Chine) a aussi expliquĂ© la formation d'un cluster parmi les convives de tables adjacentes Ă  celle d'un malade, oĂč la contagion a suivi la direction du flux d'air Ă  partir du « patient zĂ©ro » alors mĂȘme que les convives Ă©taient tous situĂ©s Ă  plus d'un mĂštre et que comme l'ont montrĂ© les enregistrements vidĂ©o du restaurant, aucun contact direct ou indirect n'a Ă©tĂ© observĂ© entre les personnes des 3 tables diffĂ©rentes concernĂ©es[76]
  • En septembre 2020, bien aprĂšs qu'il a Ă©tĂ© montrĂ© que le virus peut ĂȘtre retrouvĂ© dans les excrĂ©ments de malades de la COVID-19[77] - [78] - [79], un cluster a attirĂ© l'attention de chercheurs : dans un mĂȘme immeuble de Guangzhou, Neuf personnes sont tombĂ©es malades du SRAS-CoV-2 entre le 26 janvier et le 13 fĂ©vrier 2020 [80]. Yuguo Li, de l'universitĂ© de Hong Kong, qui avait aussi Ă©tudiĂ© le cas du cluster de SARS survenu en 2003 dans le complexe rĂ©sidentiel d’Amoy Gardens de Hong Kong[81] voit des similitudes. Son Ă©quipe, avec d’autres Ă©quipes du Centre provincial de contrĂŽle et de prĂ©vention des maladies du Guangdong et du CDC de Guangzhou ont en septembre 2020 ont dĂ©crit ces similitudes dans les Annals of Internal Medicine. Ils estiment notamment que les chasses d’eau tirĂ©es aprĂšs le passage d’un malade aux toilettes crĂ©ent une mise en suspension dans l’air d’aĂ©rosols fĂ©caux contenant des virus infectieux[82]. Ces 9 personnes appartenaient Ă  3 familles diffĂ©rentes qui n'ont pas eu de contacts physiques, mais dont la premiĂšre avait Ă©tĂ© Ă  Wuhan[82]. Toutes dans l'immeuble habitaient des appartements situĂ©s dans le mĂȘme alignement vertical et partageaient le mĂȘme systĂšme d'Ă©vacuation des eaux usĂ©es et des eaux de ruissellement de salle de bain[82]. Les familles vivaient dans 3 appartements alignĂ©s verticalement reliĂ©s par des tuyaux de drainage dans les salles de bains principales. « Les infections observĂ©es et les emplacements des Ă©chantillons environnementaux positifs Ă©taient cohĂ©rents avec la propagation verticale des aĂ©rosols chargĂ©s de virus via ces tuyaux et grilles d'Ă©vacuation » des eaux de ruissellement[82].

Importance de la contamination oculaire par le SARS-CoV-2

L’Ɠil est une porte d'entrĂ©e Ă  ne pas sous-estimer pour le SARS-CoV-2[83] et Ă  bien intĂ©grer dans les mesures barriĂšre. Un article de Derek Chu & al., publiĂ© dans The Lancet, produit Ă  partir de 172 Ă©tudes observationnelles et d'une compilation des preuves issues de 44 Ă©tudes comparatives sur le SRAS, le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS), COVID-19 et les bĂȘtacoronavirus, insiste sur le fait que simplement porter une protection oculaire rĂ©duit de 78% le risque d'infection[84], sans que l'on ait Ă  ce jour pu mesurer la part des infections directement issues des gouttelettes ou aĂ©rosols contenant des virus et entrĂ©s directement en contact avec l’Ɠil, et la part des « auto-inoculations » par frottement des yeux avec les doigts par exemple[85].

L'une des voies d'entrée possibles est le passage de gouttelettes aérosolisées dans les larmes, lesquelles transitent ensuite vers la sphÚre nasopharyngée via les canaux nasolacrymaux (puis éventuellement vers les voies respiratoires et/ou le cerveau)[86].

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Voir aussi

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