Virion
Le virion est l'une des formes extracellulaires d'un virus. C'est une particule virale composite dont le gĂ©nome viral (un acide nuclĂ©ique de type ADN ou ARN)[1] est contenu dans une structure pouvant ĂȘtre simple (avec au moins une couche protĂ©ique externe appelĂ©e capside) Ă complexe (ex : phage), Ă©ventuellement enveloppĂ© par une membrane lipidique externe[2]. Il peut contenir des enzymes.
Acides nucléiques
Le gĂ©nome viral peut ĂȘtre sous la forme d'un ARN ou d'un ADN. Il peut ĂȘtre simple ou double-brins[3].
Dans le cas des girus, il peut aussi y avoir des ARNt et quelques autres types d'ARN[4].
Capside
La capside peut ĂȘtre simple et former une couche protĂ©ique isolant l'acide nuclĂ©ique de l'environnement, ou former un ensemble complexe comme chez les phages[5].
Enzymes
La premiĂšre enzyme Ă avoir Ă©tĂ© dĂ©couverte dans un virus est la neuraminidase du virus de la grippe, qui a pour fonction, une fois que le virion a infestĂ© l'hĂŽte, de libĂ©rer les nouveaux virions rĂ©pliquĂ©s en clivant les liens entre l'hĂ©magglutinine et les rĂ©sidus d'acide sialique auquel l'hĂ©magglutine s'Ă©tait liĂ©e lors de la phase initiale d'adsorption. Par la suite, Ă partir de 1967, de nombreuses enzymes polymĂ©rases ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes, aussi bien dans des virus affectant les ĂȘtres humains que les animaux, les plantes ou les bactĂ©ries. Ces enzymes, lorsqu'elles synthĂ©tisent un brin monocatĂ©naire d'ARN messager Ă partir du matĂ©riel gĂ©nomique du virion (ADN ou ARN, simple ou double brin) sont regroupĂ©es sous le nom gĂ©nĂ©rique de transcriptases[3]. Lorsqu'au contraire c'est un brin d'ARN qui est converti en ADN, on parle de transcriptase inverse[3]. Cette transcriptase inverse, qualifiant les rĂ©trovirus, a Ă©tĂ© mise en Ă©vidence dans le VIH.
Enveloppes
Un virion peut ĂȘtre « enveloppĂ© » et prĂ©sente alors une Ă plusieurs enveloppes glucidique, voire une membrane lipidique comme dans le cas d'Ebolavirus. La plupart des virions Ă ARN nĂ©gatif possĂšdent une enveloppe[6]. Ce sont gĂ©nĂ©ralement des virions excrĂ©tĂ©s par bourgeonnement cellulaire plutĂŽt que libĂ©rĂ©s dans le milieu extra-cellulaire par lyse[7].
Pro-virion
Certains virions passent par une phase de maturation dans la cellule (un ensemble de protéines virales en cours d'agencement sous l'influence d'enzymes virales responsable du processus de « maturation » des futures particules virales, qu'on appelle alors pro-virions)[8].
Références
- « Initiation à la virologie - CaractÚres généraux des virus », sur virologie-uclouvain.be (consulté le )
- Henri Agut, « La multiplication des virus », sur Pourlascience.fr, (consulté le )
- (en) T. H. Pennington, Molecular Virology, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-94-010-9532-7, lire en ligne), p.19
- « Mimivirus et l'histoire du vivant »
- « UCLOUVAIN FDP Virologie », sur Initiation à la virologie (consulté le )
- Lansing M. Prescott, Joanne M. Willey, Linda M. Sherwood et Christopher J. Woolverton, Microbiologie, De Boeck Superieur, (ISBN 978-2-8073-0802-2, lire en ligne), p. 616
- Lansing M. Prescott, Joanne M. Willey, Linda M. Sherwood et Christopher J. Woolverton, Microbiologie, De Boeck Superieur, (ISBN 978-2-8073-0802-2, lire en ligne), p. 121, 840
- Ouattara, D. A. (2006). ModĂ©lisation de lâinfection par le VIH, identification et aide au diagnostic (Doctoral dissertation, UniversitĂ© de Nantes)
Voir aussi
Bibliographie
- JĂ©rĂŽme Verne et Oyonnax Ain, « Quelle est la diffĂ©rence entre virus et virion ? », La Recherche, no 362,â (rĂ©sumĂ©)
- Vogt V.M (1997). Retroviral virions and genomes ; (résumé)