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Guillemot de TroĂŻl

Uria aalge

Le Guillemot de Troïl[1] (Uria aalge), connu aussi sous le nom de Guillemot marmette au Canada (Uria aalge), est une espèce d'oiseaux marins de la famille des alcidés.

Description

À première vue, le guillemot marmette ressemble au Petit Pingouin. Il se tient d'ailleurs debout comme le Pingouin lorsqu'il est à terre.

Les adultes mesurent de 38 Ă  46 cm de longueur, avec une envergure d'aile de 61 Ă  73 cm.

Ils ont la tête, le dos et les ailes brun foncé, presque noirs, et le dessous du corps blanc. Leur long bec foncé est mince et pointu et leur queue, également foncée, est courte et arrondie.

Certains individus de l'Atlantique nord présentent la forme dite « bridée », avec un cercle oculaire blanc et une ligne blanche qui s'étire derrière l'œil. Le plumage d'hiver est presque identique, sauf que la gorge et les joues deviennent blanches et une ligne foncée apparaît derrière l'œil.

Comportement

Alimentation

Le guillemot marmette est une espèce pĂ©lagique, qui passe presque tout son temps en mer, sauf pendant la pĂ©riode de reproduction. Il cherche sa nourriture en « volant » littĂ©ralement sous l'eau Ă  l'aide de ses puissantes ailes. Il se nourrit surtout de petits poissons de banc (200 mm de long au maximum), mais aussi de quelques crustacĂ©s, de vers marins et de calmars. Il plonge souvent jusqu'Ă  30 m de profondeur, mais on a enregistrĂ© des plongeons de plus de 150 m.

Reproduction

Œuf de Guillemot de Troïl - Muséum de Toulouse
Œuf de Uria aalge aalge - Muséum de Toulouse

Cet oiseau niche généralement en colonies denses et pond son unique œuf directement sur le roc ou le sol sans faire de nid[2]. Les œufs ont la forme d'une poire, de telle façon qu'ils pivotent sur eux-mêmes lorsqu'ils sont dérangés, et ne tombent pas en bas de la falaise. Leurs couleurs et leurs motifs varient, probablement pour aider les adultes à les reconnaître. Dès qu'il atteint deux semaines, le jeune n'est plus gavé (de poissons) au nid par ses parents. C'est sur l'eau que ses parents le nourriront jusqu'à l'achèvement de sa croissance (la taille d'un gros canard), vers la fin de l'été.

Le guillemot de TroĂŻl s'installe volontiers en colonies Ă  mi-hauteur des falaises.

On ne trouve plus en France que 150 couples, de la sous-espèce Uria aalge albionis, confinĂ©s aux cĂ´tes nord de la Bretagne, oĂą la pollution pĂ©trolière les menace gravement. Aux Ă®les Britanniques, c'est, avec 570 000 couples nicheurs, l'oiseau de mer le plus commun. Après quelques migrations vers le sud, les adultes deviennent presque sĂ©dentaires.

Répartition géographique

Le guillemot marmette niche sur des îles, des rivages, des falaises et des pitons rocheux sur les côtes de l'Atlantique et du Pacifique Nord, en Amérique du Nord et en Europe de l'Ouest et du Nord (jusqu'à la péninsule de Kola en Russie). Pendant la période de reproduction, on le retrouve sur la côte nord du Pacifique en Alaska, en Colombie-Britannique et vers le sud jusqu'au centre de la Californie et le nord du Japon, ainsi que sur les côtes de l'Atlantique nord, du Labrador jusqu'en Nouvelle-Écosse, et de la Norvège jusqu'au Portugal. En France, quelques couples nichent encore dans la réserve du Cap Sizun, dans le Finistère, dans la réserve naturelle des Sept-Îles au large de Perros-Guirec ainsi que dans les falaises du cap Fréhel dans les Côtes-d'Armor.

Certains oiseaux sont des résidents permanents, mais pendant l'hiver, les oiseaux nordiques migrent vers le sud pour trouver des eaux libres de glace jusqu'en Nouvelle-Angleterre, au sud de la Californie et à l'ouest de la Méditerranée.

Systématique

L'espèce Uria aalge a été décrite par le zoologiste danois Erik Pontoppidan en 1763[3].

Synonymes

Taxinomie

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des cinq sous-espèces suivantes :

  • Uria aalge aalge (Pontoppidan) 1763 ;
  • Uria aalge albionis Witherby 1923 ;
  • Uria aalge californica (H. Bryant) 1861 ;
  • Uria aalge hyperborea Salomonsen 1932 ;
  • Uria aalge inornata Salomonsen 1932.

Répartition selon les sous-espèces

Guillemot de Troïl naturalisés - Monaco

Le Guillemot de TroĂŻl et l'Homme

Dans la littérature

Notes et références

  1. R.T. Peterson, Guy Mountfort, P.A.D. Hollom, 1994. Guide des oiseaux de France et d'Europe, collection : « Les guides du naturaliste », Delachaux & Niestlé (éd.), 525 p., ASIN : 2603009400.
  2. Jérome de Fuchs et Marc Pons (Muséum National d'Histoire Naturelle), « Pourquoi et comment les oiseaux font-ils leurs nids ? », sur caminteresse.fr, Ça m'intéresse,
  3. Erik Pontoppidan; Den danske atlas eller kongeriget Dannemark 1 p.621 pl.26

Références taxonomiques

Liens externes

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