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Chien de berger

Le chien de berger ou chien-berger[2], correspond, historiquement, à des lignées de chiens sélectionnées par les éleveurs et les bergers pour les servir dans la conduite de leur troupeaux ovins et caprins. Plus généralement, le chien de troupeau est dédié à la garde du bétail.

Jusqu'aux siècles derniers, les chiens de troupeaux étaient de grande taille et de type molossoïde, consacrés à garde du bétail contre les prédateurs (ours, loups, etc.). Les pays se débarrassant de ces prédateurs ont permis aux bergers de sélectionner des chiens de petite taille, de type lupoïde dont la légèreté et la mobilité sont plus adaptées aux travaux de conduite, de gardiennage et de direction des animaux du troupeau et de ferme, en groupe ou isolés[1].
Un colley australien au travail avec des moutons.

Aperçu historique

La domestication du chien est intervenue au début du Paléolithique supérieur. Le canidé a alors un rôle probable d'auxiliaire de chasse qui facilite la traque et le rabat. Sa fonction d'éboueur, de gardien de maison et de troupeau est associée au Néolithique[3].

« C'est en Islande, où il n'y a jamais eu de prédateurs d'une taille supérieure au renard, qu'on trouve les traces les plus anciennes de l'utilisation d'un chien de conduite (XIIIe siècle). La Grande-Bretagne s'étant débarrassée du loup dès le XVIe siècle, le chien de conduite a pu s'y implanter à cette époque, mais il n'est pas apparu sur le continent avant le XVIIe siècle. Sa propagation en Europe a été, par la suite, progressive[4] ».

Fonction

L'aide fournie au berger va de la conduite du bétail lors des déplacements comme les transhumances, le regroupement ou la division du troupeau en plus petites unités, la recherche de bêtes perdues ou la défense du cheptel contre les prédateurs. Les chiens de berger présentent généralement des caractéristiques lupoïdes. Ils effectuent un travail similaire à celui des chiens de bouvier pour les bovins.

Concernant les chiens de race, celles classées comme « chien de berger » se trouvent dans la section 1 du 1er groupe de chiens selon la nomenclature FCI. Le travail pastoral ayant beaucoup diminué, les chiens de berger ont dû se reconvertir. Leur intelligence, leur capacité au travail et leur sens de la protection en font d'excellents chiens d'utilité pour l'armée, la police et le gardiennage privé. Certains d'entre eux sont principalement formés à l'exécution de tâches de protection, de détection et de pistage, et constituent des auxiliaires précieux pour les services mentionnés. C'est le cas particulièrement du berger belge malinois et du berger allemand. Les chiens de berger ont aussi été adoptés comme chiens de famille, chiens de garde et chiens de sport.

Les chiens de garde de troupeaux comme le chien de montagne des Pyrénées reviennent en faveur avec le retour du loup dans des pâtures où ils avaient disparu. Imprégnés dès leur jeune âge pour considérer les moutons comme faisant partie de leur famille, ils vivent avec les troupeaux aux pâturages et repoussent les prédateurs : loups, ours, chiens errants, etc. Métreaux[5] décrit ces chiens dont la « spécificité est de s'étendre au soleil en attendant que la canicule passe », et ne deviennent actifs que devant de grands dangers.

Liste des races

Chien de berger, assis
Rosa Bonheur (1822-1899)
Collection privée, Vente 2008

Voici la liste des races reconnues par la FCI comme faisant partie de la section 1 du 1er groupe de chiens selon la nomenclature FCI :

Races reconnues à titre provisoire par la FCI:

Races en phase de sauvetage non encore reconnues par la FCI :

Brizo, un chien de berger
Rosa Bonheur, 1864
Wallace Collection, Londres

Le tableau réalisé par la peintre animalière Rosa Bonheur en 1864, intitulé Brizo, un chien de berger et conservé dans la Wallace Collection, est selon les conservateurs du musée, une femelle lévrier. Ce type de chien étaient généralement gardés en meute et la race est un choix inhabituel pour un chien de berger, bien que le Kennel Club décrive les lévriers comme "aimables et d'humeur égale"[6].

Notes et références

  1. Durant l'Antiquité et le Moyen Âge, les bergers leur amputaient les oreilles et la queue (pratique visant à ne pas offrir de prise à l'adversaire), et leur plaçaient souvent un collier à pointe. Cf Annie Antoine, Dominique Poulain, Histoires et chronologies de l'agriculture française, , p. 233
  2. « BERGER : Définition de BERGER », sur cnrtl.fr (consulté le ).
  3. Éric Baratay, « Le chien », Historia, no spécial, , p. 46.
  4. Annie Antoine, Dominique Poulain, Histoires et chronologies de l'agriculture française, , p. 233
  5. l'Homme et l'Animal (article paru dans les cahiers des PUC, 1964)
  6. Musée

Bibliographie

Articles connexes

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