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Toux de chenil

La toux de chenil, également appelée trachéobronchite infectieuse ou trachéobronchite contagieuse, est une maladie canine extrêmement contagieuse caractérisée par une inflammation de la partie supérieure de l'appareil respiratoire ayant des répercussions sur l'état général. Elle peut être causée par une variété de virus et de bactéries, isolés ou associés. Affectant parfois des chiens isolés, elle est le plus fréquemment observée en élevage — d'où son nom vernaculaire — où elle peut causer des dégâts considérables.

Toux de chenil
Description de l'image Bordetella bronchiseptica.jpg.
Classification et ressources externes

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Infection

La contagion intervient par voie aérienne, à partir des aérosols produits par les chiens toussant ou éternuant. La contagion peut également avoir lieu à partir de surfaces contaminées ou à partir d'un contact direct avec un animal malade. L'affection est très contagieuse, même des jours ou des semaines après que les symptômes ont disparu.

Symptômes

Les symptômes apparaissent généralement de trois à cinq jours après la contagion[1]. En élevage, les chiens de tous âges présentent une toux sèche, rauque et douloureuse, que l'on peut déclencher aisément en palpant simplement la trachée. L'irritation des voies aériennes supérieures provoque des quintes de toux sèche, des nausées, des éternuements, des reniflements ou des vomissements. L'appétit est le plus souvent conservé. La fièvre peut être présente ou non. La maladie évolue sur trois à six semaines[2], avec des séquelles de toux qui peuvent persister longtemps après[3].

Dans un chenil touché par la maladie, la mortalité (le plus souvent par complications de pneumonie), peut atteindre 20 % des animaux affectés[2]. La maladie dure environ vingt jours mais une rechute peut avoir lieu si l'animal est mis en situation de stress qui affaiblit son système immunitaire.

Étiologie

Parmi les agents responsables figurent des virus, comme le parainfluenza virus SV5, les adénovirus CAV1 (responsable de l'hépatite de Rubarth) et CAV2, des herpésvirus et des réovirus, ainsi que des bactéries, comme Bordetella bronchiseptica ou Pseudomonas aeruginosa[2] - [1].

Diagnostic

Les éléments cliniques peuvent être confortés par des examens de laboratoire : sérologie, PCR, virologie ou bactériologie[2].

Traitement

Les antibiotiques sont administrés, de préférence en aérosolthérapie, pour traiter la composante bactérienne de l'infection[2]. Ils peuvent être accompagnés par des antitussifs si la toux n'est pas productive.

Prévention

La prévention passe par la vaccination (DA2PPC (en)). Les vaccins actuels contiennent la valence parainfluenza atténuée, associée à celle de la maladie de Carré, à l'adénovirus CAV2, à Bordetella et au parvovirus canin[2].

Dans les chenils, la meilleure prévention réside dans l'hygiène des locaux, une bonne aération, la maîtrise de la température et de l'hygrométrie, le respect de la quarantaine et des programmes vaccinaux[2].

Notes et références

Bibliographie

  • D.R. Lane, Guide des auxiliaires spécialisées vétérinaires, Maisons-Alfort, Point Vétérinaire, , 736 p. (ISBN 2-86326-116-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Robert Moraillon, Yves Legeay, Didier Boussarie et Odile Sénécat, Dictionnaire pratique de thérapeutique. Chien, chat et NAC, Issy-les-Moulineaux, Elsevier Masson, , 909 p. (ISBN 978-2-294-70533-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • (en) « The Merck Veterinary Manuel - Tracheobronchitis in Small Animals », sur merckmanuals.com, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Spehen J. Ettinger et Edward C. Feldman, Textbook of Veterinary Internal Medicine : Diseases of the Dog and Cat, Philadelphie, W.B. Saunders Company, , 4e éd., 2145 p. (ISBN 978-0-7216-6795-9, LCCN 93031785).

Liens externes

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