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Vittore Carpaccio

Vittore Carpaccio, né vers 1465 à Venise (Italie) et mort en 1525 ou 1526 à Capo d'Istria, de son vrai nom Scarpazza ou Scarpaccia, est un peintre italien narratif de l'école vénitienne, émule de Gentile Bellini et de Lazzaro Bastiani, et influencé par la peinture flamande.

Vittore Carpaccio
La Fuite en Égypte, 1500
National Gallery, Washington.
Naissance
Décès
Entre et ou
Venise
Période d'activité
Activités
Famille
Famille Carpaccio (d)
Enfant
Benedetto Carpaccio (d)

Biographie

Vittore Carpaccio ou Vittore Scarpaccia[1] fut l'un des premiers à utiliser la présence de l'architecture, préfigurant un genre, les vedute (paysages urbains). Il traitera invariablement de manière grave et naïve, parfois pittoresque, la réalité vénitienne, en marge de la mode picturale de son époque.

Il fut toute sa vie au service des Scuole (écoles), confréries charitables et de bienfaisance qui employaient des artistes dont les mécènes étaient d’illustres familles vénitiennes, ce qui explique que leurs emblèmes figurent en bonne place dans ses œuvres. Le système des commandes, s'organise à l'intérieur d'un réseau complexe d'échanges et de conflits, d'intérêts économiques corporatifs et contributions patriciennes occasionnelles. Dans ce processus très élaboré, le parti pris décoratif compte peu au regard de la volonté d'affirmation du prestige d'un particulier, d'un groupe ou d'une institution. Cela explique l'abondance des portraits dans les grands cycles, commanditaires, bienfaiteurs et figures de l'autorité en place.

Jeunesse, formation et Venise à la fin du XVe siècle

Vierge Ă  l'enfant bĂ©nissant, 1505-1510, 84,8 Ă— 68,3 cm, huile sur panneau, National Gallery of Art, Washington (district de Columbia).

Carpaccio naquit vers 1465 et reçut sa formation artistique au cours des dix dernières années du siècle. À cette époque Venise s’apprête à conquérir le titre de la ville la plus triomphante et la mieux gouvernée de l’Occident, comme nous en informe dans ses « Mémoires » Philippe de Commynes[2], voyageur attentif et fort crédible, émerveillé par cette ville dans laquelle il avait été envoyé en 1495 pour assurer la préparation diplomatique de l’expédition de Charles VIII. La République de Saint Marc, joue encore un rôle prépondérant en Méditerranée grâce à sa flotte. Le long du Grand Canal, marchés et « fondachi » étrangers prospèrent, et la ville prend son aspect définitif. Les jeunes patriciens ne se contentent pas de fréquenter l’antique université de Padoue, mais ils suivent également les cours de l’École de logique et de philosophie naturelle ouverte au Rialto et d’une autre école d’orientation humaniste, florissante depuis le milieu du XVe siècle près de Saint Marc. À la fin du siècle, l’on publie à Venise des ouvrages modernes tant par la perfection de leur impression que par la variété des sujets de culture ancienne et contemporaine dont ils traitent, et ce surtout grâce à Aldo Manuzio[3], qui ouvre son imprimerie en 1489 à Venise et publie des volumes prestigieux. Le renouveau de la vie culturelle bouleversa profondément tous les domaines artistiques à Venise. Les précieuses constructions en marbre de Pietro Lombardo, les édifices nouveaux et anciens, les églises, les « scuole » et les palais s’enrichissent de sculptures, d’objets précieux, de fresques et de peintures typiques du début de la Renaissance.

Pour la Scuola di Sant'Orsola

Le goût de Vittore Carpaccio pour les histoires peut se développer librement dans le cycle de peintures consacré aux épisodes de la vie de Sainte Ursule, destiné à la Scuola di Sant'Orsola. On sait grâce aux dates des cartouches, qu'il a peint les différents épisodes dans le désordre entre 1490 et 1495. Selon la Légende dorée, cette princesse bretonne, fiancée au Prince d'Angleterre, fut tuée à Cologne par les Huns, à son retour d'un pèlerinage.

Pour la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista

Il a collaboré avec Gentile Bellini et deux autres représentants de la tradition narrative vénitienne, Lazzaro Bastiani et Giovanni Mansueti, au cycle de tableaux réalisé pour la Scuola Grande di San Giovanni Evangelista, conservé aujourd'hui aux Gallerie dell'Accademia. Il était à l'époque très occupé par le cycle de Sainte Ursule, mais il a dû trouver le temps de répondre à l'appel de Gentile Bellini dont il était peut-être l'élève. Il réalise en 1500 le Miracle de la relique de la croix (guérison miraculeuse d'un possédé au Rialto). L'événement est décentré à gauche dans le tableau, comme une scène qui s'inscrit dans la vie quotidienne de la ville.

Pour la Scuola Dalmata di San Giorgio degli Schiavoni

Entre 1501 et 1503 il exécute pour la Scuola Dalmata di San Giorgio degli Schiavoni, consacrée à Saint Georges et à Saint Tryphon, deux grandes toiles représentant Saint Georges et le Dragon, les deux peintures de saint Jérôme et le Lion et Les Funérailles de saint Jérôme, ainsi que La Vision de saint Augustin. Quelques années plus tard, il termine le cycle par un Baptême des Sélénites et réalise Saint Tryphon exorcise la fille de l'empereur Gordien, confié pour une grande part à un peintre de son atelier.

Retables

Entre 1510 et 1520 il exécute un certain nombre de retables d'autels et réalise en particulier le retable de la Crucifixion et apothéose des Dix Mille Martyrs du mont Ararath en 1515. Cette scène ornait autrefois l'autel élevé en l'honneur des martyres par Ettore Ottobon, neveu du prieur Francesco, dans l'église de Sant'Antonio di Castello. Ce tableau très particulier, construit à la verticale représente l'épisode de soldats romains convertis au christianisme et exécutés par leur propre empereur allié pour l'occasion aux rois païens d'Orient. Il a une importance historique car il a été commandé au moment où l'empereur Maximilien cherche à s'allier avec le sultan ottoman Sélim Ier pour attaquer Venise[4].

Dernières années

La force créatrice du maître, fidèle aux conquêtes et aussi aux limites de la vision du xve siècle, semble s'atténuer, au cours de la deuxième décennie du siècle, comme s'il était écrasé par la modernité des gloires naissantes du cinquecento vénitien. D'autre part, l'intervention toujours plus fréquente de l'atelier, déjà perceptible dans la série des six scènes de la vie de la Vierge peintes pour la Scuola degli Albanesi (it) (aujourd'hui, partagée entre l'Académie Carrara à Bergame, la Brera, le Museo Correr et la Ca' d'Oro à Venise), alourdit souvent ses œuvres. Les scènes de la vie de saint Étienne de la Scuola di Santo Stefano (it) (1511-1520), partagées entre la Brera, le Louvre, les musées de Stuttgart et de Berlin, gardent toutefois, surtout dans certains épisodes (Dispute de saint Étienne parmi les docteurs au Sanhédrin), 1514, Brera ; La Prédication de saint Étienne à Jérusalem, 1514, Musée du Louvre), un chromatisme lumineux, un sens concret de l'espace, une netteté formelle et une limpidité aérienne qui désignent encore le meilleur Carpaccio. Cependant, sa production tardive, réservée en partie à la province et partagée avec ses fils Benedetto et Piero, révèle que la parabole de Carpaccio décline désormais dans le sens de la sécheresse et de la faiblesse académique (œuvres à la cathédrale et au musée de Capodistria)[5].

Carpaccio fit preuve au cours de la plus grande partie de sa carrière d’une extraordinaire indépendance d’expression par rapport à la tradition figurative vénitienne, et il garda un attachement profond à la culture de la fin du XVe siècle. Dès le début de la dernière décennie de ce siècle, son langage figuratif atteignit une conscience pleine et originale, résultat des expériences vécues dans les milieux humanistes les plus cultivés. Son choix difficile de se mettre volontairement en concurrence avec les nouvelles tendances, se contentant de traduire la réalité objective en rêves enchantés de grande valeur symbolique, étrangers au naturalisme moderne, explique l’absence d’un atelier organisé ou de disciples de valeur. Et qui explique aussi, en partie, les rôles de narrateur épidermique et de peintre de genre dans lesquels l’historiographie artistique confina longtemps Vittore Carpaccio, avant que la critique moderne n’en reconnût la grandeur créatrice, géniale et solitaire.

Ĺ’uvre

1490 Ă  1500

1500 Ă  1510

  • La Fuite en Égypte, 1500, huile sur bois, 72 Ă— 11 cm, National Gallery of Art, Washington
  • Sainte Conversation, vers 1500, huile sur bois, 98 Ă— 127 cm, MusĂ©e du Petit Palais (Avignon)
  • Portrait du doge Leonardo Loredan[10], 1501-1502, AcadĂ©mie Carrara, Bergame
  • MĂ©tamorphose d'Alcyone, v. 1502-7, huile sur bois, 69,5 Ă— 125,9 cm, Philadelphia Museum of Art[11]
  • Cycle de la Scuola di San Giorgio degli Schiavoni illustrant la vie de trois saints : Georges, JĂ©rĂ´me et Tryphon :
    • Saint Georges et le Dragon, 1501-1502, toile, 141 Ă— 360 cm
    • Saint Georges triomphant du dragon Ă  SilenĂ , 1501-1502, 141 Ă— 360 cm
    • BaptĂŞme des SilĂ©nites[12], 1506-1507 ou 1511-1512, toile, 141 Ă— 285 cm
    • Miracle de saint Tryphon,
    • La Prière au Jardin des Oliviers,
    • La Vocation de saint Matthieu,
    • Saint JĂ©rĂ´me ramenant le lion au monastère, 1502, toile, 141 Ă— 211 cm
    • FunĂ©railles de saint JĂ©rĂ´me, 1502, toile, 141 Ă— 211 cm
    • Saint Augustin dans sa cellule recevant la vision de saint JĂ©rĂ´me, 1503, toile, 141 Ă— 210 cm
  • NativitĂ© de la Vierge, 1504, toile, 126 Ă— 129 cm, AcadĂ©mie Carrara, Bergame
  • La Vision de Saint Augustin (1502-1507), huile sur toile 144,1 Ă— 202,2 cm, Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, Venise.
  • La PrĂ©paration de la tombe du Christ, vers 1505, huile sur toile, 145 Ă— 185 cm, Gemäldegalerie (Berlin)[13].

1510 Ă  1520

Sans date

Giovanni di Niccolò Mansueti, Miracle de la Relique de la Sainte Croix à l'Église San Lio.

Galerie

Histoires de sainte Ursule

Maître de Jacques de Besançon. Jacques de Voragine prêchant, détail d'une miniature de frontispice d'un manuscrit de la Légende dorée. vers 1480-1490, enluminure sur parchemin. Bibliothèque nationale de France.

Le cycle comporte huit toiles et un retable. C’est une narration précise et élégante tirée de la Légende dorée de Jacques de Voragine qui oscille constamment entre l’évocation profane des fêtes vénitiennes et l’atmosphère de recueillement intérieur qui dit la vie de l’âme.

  • L’arrivĂ©e des ambassadeurs anglais : ceux-ci viennent demander la main d’Ursule au roi chrĂ©tien de Bretagne, son père. Nous sommes, en principe, Ă  la cour de Bretagne, mais c’est bien de Venise qu’il s’agit.
  • Le dĂ©part des ambassadeurs anglais. Nous voici maintenant dans une salle du Palais royal — toujours dans une Bretagne rĂŞvĂ©e parĂ©e des grâces vĂ©nitiennes. Le roi Maurus expose aux messagers anglais les conditions posĂ©es par sa fille ; les ambassadeurs prennent congĂ©.
  • Le retour des ambassadeurs anglais. Les voilĂ  en Angleterre paĂŻenne oĂą ils transmettent au roi le message d’Ursule. Ils rapportent les conditions posĂ©es par la jeune fille. Le prince EthĂ©rĂ© Ă©bloui par ce qu’il apprend de la beautĂ© et de la sagesse d’Ursule, accepte ces conditions.
  • Le DĂ©part de Sainte Ursule ou DĂ©part des fiancĂ©s, la plus grande toile du cycle, dont la complexitĂ© scĂ©nographique est la plus fascinante. Le tableau rassemble quatre Ă©pisodes de la vie de la sainte bretonne. Ă€ gauche, dans la partie sombre, l’Angleterre paĂŻenne, Ă  droite le lumineux paysage chrĂ©tien est Ă  l’image de Venise. Ă€ gauche, c’est le port anglais oĂą l’on voit le prince faire ses adieux Ă  ses parents. Ă€ l’arrière-plan, un grand vaisseau s’éloigne, sur sa voile, on peut lire Ă  l’envers MALO = malheur, sombre prĂ©sage d’un voyage sans retour pour le prince et la princesse.
  • Le songe de Sainte Ursule. Cette fois nous quittons la lagune et nous entrons dans l’intimitĂ© de Venise. Ursule est endormie, elle rĂŞve. Un ange lui apparaĂ®t une palme Ă  la main. C’est une annonciation inversĂ©e, celle de sa mort. Il lui dit son martyre Ă  venir. Après l’annonce tragique de l’ange, Ursule Ă  son rĂ©veil, quitte Cologne et poursuit son pèlerinage vers l’Italie et la capitale de la chrĂ©tientĂ©.
  • La rencontre avec le pape Ă  Rome. Sainte Ursule et son fiancĂ© Éthère sont agenouillĂ©s devant le pape Syriaque entourĂ© de ses cardinaux. La pelouse est dominĂ©e par la forteresse du Château Saint-Ange. On remarque le jeu savant et complexe des mitres blanches tuyautĂ©es sur la gauche. Nous sommes Ă  Rome, capitale de la chrĂ©tientĂ©.
  • L’arrivĂ©e de Sainte Ursule Ă  Cologne. C’est le premier tableau exĂ©cutĂ© par Carpaccio en 1490. En remontant le Rhin pour dĂ©barquer Ă  Cologne, les pèlerins trouvent la ville assiĂ©gĂ©e par une armĂ©e de Huns. La proue noire du navire s’avance vers nous, couleur de deuil. Cette coque noire, porteuse d’une mort annoncĂ©e, nous mène au massacre et au martyre de la sainte bretonne.
  • Martyre et funĂ©railles de Sainte Ursule. Comme dans la toile du dĂ©part, nous retrouvons deux Ă©pisodes distincts de part et d’autre de la colonne. Ă€ gauche, dans la partie sombre, le pape et ses compagnons sont massacrĂ©s par les Huns, selon la prophĂ©tie de l’ange. Au milieu, au premier plan, il y a comme un Ă®lot de sĂ©rĂ©nitĂ© ; pourtant, c’est l’épisode crucial, la mort de la sainte. Ă€ droite du tableau, dans la zone lumineuse, le peintre nous montre le catafalque de la Sainte transportĂ© au tombeau.
  • Pour clore le cycle de Sainte Ursule, voici le retable de son ApothĂ©ose. C’est le dessus du maĂ®tre-autel de l’oratoire et l’aboutissement du cycle narratif. Après sa vie de vertu et de martyre, Sainte Ursule est couronnĂ©e par les anges du ciel. Les 11 000 vierges, ses compagnes et le pape, l’entourent pour l’éternitĂ©. La composition est traditionnelle et prĂ©sente trois plans successifs.

Pour suivre le détail des différentes toiles et retable : Le cycle de la Légende de Sainte Ursule.

Le grand cycle légendaire sur l'histoire de sainte Ursule est un ensemble réalisé entre 1490-1500, destiné à la Scuola de Sainte Ursule, détruite au XIXe siècle[15]. L'ensemble des toiles à la Gallerie dell'Accademia de Venise.

  • Cycle de sainte Ursule
  • La Rencontre des fiancĂ©s et le dĂ©part en pèlerinage, d’après l’Histoire de sainte Ursule, 280 Ă— 611 cm, vers 1495, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
    La Rencontre des fiancĂ©s et le dĂ©part en pèlerinage, d’après l’Histoire de sainte Ursule, 280 Ă— 611 cm, vers 1495, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
  • La lĂ©gende de la vie de sainte Ursule. ArrivĂ©e des ambassadeurs anglais, 275 Ă— 589 cm, entre 1495-1500, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
    La lĂ©gende de la vie de sainte Ursule. ArrivĂ©e des ambassadeurs anglais, 275 Ă— 589 cm, entre 1495-1500, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
  • La lĂ©gende de la vie de sainte Ursule (dĂ©tail). ArrivĂ©e des ambassadeurs anglais, vers 1495, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
    La légende de la vie de sainte Ursule (détail). Arrivée des ambassadeurs anglais, vers 1495, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
  • Le songe de sainte Ursule, entre 1495-1500, 274 Ă— 267 cm, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.
    Le songe de sainte Ursule, entre 1495-1500, 274 Ă— 267 cm, huile sur toile, Gallerie dell'Accademia de Venise.

Histoires des saints Georges, Tryphon et JĂ©rĂ´me

Au XVe siècle, la Dalmatie (une partie de la Croatie actuelle) fait partie de la République de Venise. Des marchands et marins originaires de cette région s'installent à Venise et se regroupent au sein d'une confrérie, reconnue en 1451 par Venise, la Scuola di San Giorgio degli Schiavoni (en français les Esclavons, nom d'une population de la Croatie actuelle). Elle est aussi connue sous le nom de Scuoloa Dalmatia (des Dalmates). La Scuola se place sous le patronage des Saints Georges, Tryphon et Jérôme.

Cycle de Georges de Lydda, Tryphon de Lampsaque et JĂ©rĂ´me de Stridon, entre 1502-1507, huile sur toile. Chapelle de la Scuola di San Giorgio degli Schiavoni (Ă©cole de Saint Georges des esclavons), Venise.

  • Cycle des saints Georges, Tryphon et JĂ©rĂ´me
  • Saint Georges et le Dragon, 141 Ă— 360 cm, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Saint Georges et le Dragon, 141 Ă— 360 cm, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • Triomphe de saint Georges, 141 Ă— 360 cm, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Triomphe de saint Georges, 141 Ă— 360 cm, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • Saint Georges baptisant les SilĂ©nites, 141 Ă— 285 cm, 1507, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Saint Georges baptisant les SilĂ©nites, 141 Ă— 285 cm, 1507, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • Miracle de saint Tryphon, 141 Ă— 300 cm, 1507, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Miracle de saint Tryphon, 141 Ă— 300 cm, 1507, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • Les FunĂ©railles de saint JĂ©rĂ´me, 141 Ă— 211 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Les FunĂ©railles de saint JĂ©rĂ´me, 141 Ă— 211 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • Saint JĂ©rĂ´me conduisant au monastère le lion blessĂ©, 141 Ă— 211 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    Saint JĂ©rĂ´me conduisant au monastère le lion blessĂ©, 141 Ă— 211 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
  • La Vision de saint Augustin, 141 Ă— 210 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.
    La Vision de saint Augustin, 141 Ă— 210 cm, 1502, huile sur toile, Scuola di San Giorgio, Venise.

Histoires de la Vierge

Les histoires de la Vierge ont été peintes principalement dans les huiles (certains médias mixtes) . Cycle de toiles, peintes entre 1504-1508, répartis entre plusieurs musées.

Vie de saint Étienne

La confrérie des marchands et des artisans de laine (Laneri), décidèrent de décorer la salle principale du bâtiment avec cinq toiles commandées à Vittore Carpaccio par l'histoire saint Étienne, patron de l'école. Cycle de peintures, entre 1511-1520, huile sur panneau, dans divers musées.

Portraits

  • Divers portraits du maĂ®tre
  • Vittore Carpaccio, vers 1700.
    Vittore Carpaccio, vers 1700.
  • TĂŞte d'homme barbu coiffĂ© d'une casquette, de profil Ă  gauche, 1460-1499, 18,5 Ă— 26,5 cm, Pierre noire, lavis brun, rehauts de gouache blanche, sur papier bleu. Morgan Library and Museum, New York.
    TĂŞte d'homme barbu coiffĂ© d'une casquette, de profil Ă  gauche, 1460-1499, 18,5 Ă— 26,5 cm, Pierre noire, lavis brun, rehauts de gouache blanche, sur papier bleu. Morgan Library and Museum, New York.
  • Portrait de femme, entre 1495-1498, 29 Ă— 24 cm, huile sur panneau, Galerie Borghèse, Rome.
    Portrait de femme, entre 1495-1498, 29 Ă— 24 cm, huile sur panneau, Galerie Borghèse, Rome.
  • Homme au chapeau rouge, entre 1490-1493, 35 Ă— 23 cm, tempera sur bois, Museo Correr, Venise.
    Homme au chapeau rouge, entre 1490-1493, 35 Ă— 23 cm, tempera sur bois, Museo Correr, Venise.
  • Portrait d'une jeune femme, vers 1500, 57 Ă— 44 cm, huile sur panneau, Collection privĂ©e.
    Portrait d'une jeune femme, vers 1500, 57 Ă— 44 cm, huile sur panneau, Collection privĂ©e.
  • Portrait d'un noble vĂ©nitien, vers 1510, huile sur panneau, Norton Simon Museum, Pasadena.
    Portrait d'un noble vénitien, vers 1510, huile sur panneau, Norton Simon Museum, Pasadena.
  • Portrait d'une dame avec un livre, vers 1495, 39,3 Ă— 28,8 cm, huile sur panneau, MusĂ©e d'art de Denver, Colorado.
    Portrait d'une dame avec un livre, vers 1495, 39,3 Ă— 28,8 cm, huile sur panneau, MusĂ©e d'art de Denver, Colorado.

Dessins

  • Dessins et Ă©tudes du maĂ®tre
  • ÉvĂŞque avec une chandelle, Ă©tude pour l'histoire de la Scuola di Sant'Orsola, 1493.
    Évêque avec une chandelle, étude pour l'histoire de la Scuola di Sant'Orsola, 1493.
  • Dieu, le père, entre 1495-1500.
    Dieu, le père, entre 1495-1500.
  • Étude de la Vierge de l’annonciation, vers 1505.
    Étude de la Vierge de l’annonciation, vers 1505.
  • Étude de la Vierge d'humilitĂ©, vers 1505.
    Étude de la Vierge d'humilité, vers 1505.
  • Deux femmes debout, dont une en robe mamelouk, entre 1495-1516, 23,2 Ă— 12,1 cm, pinceau et encre brune et lavis gris-brun, rehauts de gouache blanche sur pierre noire, et papier brun clair, MusĂ©e d'art de l'universitĂ© de Princeton.
    Deux femmes debout, dont une en robe mamelouk, entre 1495-1516, 23,2 Ă— 12,1 cm, pinceau et encre brune et lavis gris-brun, rehauts de gouache blanche sur pierre noire, et papier brun clair, MusĂ©e d'art de l'universitĂ© de Princeton.
  • TĂŞte d'homme et tĂŞte de lion, entre 1495-1516, 23,2 Ă— 12,1 cm, pinceau et lavis brun et pierre noire, avec rehauts de gouache blanche sur papier vergĂ© brun de lumière, MusĂ©e d'art de l'universitĂ© de Princeton.
    TĂŞte d'homme et tĂŞte de lion, entre 1495-1516, 23,2 Ă— 12,1 cm, pinceau et lavis brun et pierre noire, avec rehauts de gouache blanche sur papier vergĂ© brun de lumière, MusĂ©e d'art de l'universitĂ© de Princeton.

Hommages

En 1963, une exposition consacrée à Carpaccio rassembla à Venise nombre de ses œuvres dans le cadre prestigieux du Palais des Doges[16]. C'est à cette occasion que le nom du peintre fut donné à un plat, le carpaccio, composé de très fines tranches de filet de bœuf cru servies avec un assaisonnement[17] - [18]. L'appellation viendrait de la prédominance des tons rouge vif dans la peinture de Vittore Carpaccio[18].

Notes et références

  1. (it) Giorgio Vasari, Le Vite, 1568, vol. III, p. 617.
  2. Les mémoires de messire Philippe de Commines (édition de 1552) sur Gallica.
  3. Voir Ă©galement Alde le Jeune, il Ă©tait le fils de Paul Manuce, petit-fils de Alde l'Ancien.
  4. Augusto Gentili, « Carpaccio », dans Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 158 à 184
  5. [En savoir plus sur/http://www.larousse.fr/encyclopedie/peinture/Carpaccio/151469#EUV6dZi5TUd47vQX.99]
    • Carlo Falciani et Pierre Curie (dir.), La Collection Alana : Chefs-d'Ĺ“uvre de la peinture italienne, Bruxelles, Fonds Mercator, , 216 p. (ISBN 978-94-6230-154-2)
      Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition au musée Jacquemart-André du 13 septembre 2019 au 20 janvier 2020, notice de Mattia Vinco p. 144.
  6. Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 146
  7. Musée Correr, Venise
  8. John Walsh, Chefs-d'Ĺ“uvre du J. Paul Getty Museum : Peintures, Thames & Hudson, (ISBN 2-87811-128-1), p. 18
  9. Doge Loredan, Carrara
  10. Alcyone, Philadelphie
  11. habitants de la ville de Silcha (Silène), dans La Légende dorée, éd. La Pléiade, p. 313
  12. (de) « Tombe du Christ », sur Gemäldegalerie de Berlin (consulté le )
  13. St Etienne, Brera, Milan
  14. Basilique San Zanipolo, bâtiment actuel du couvent dominicain (depuis 1810) : à l’origine, il s’agissait de la scuola de Saint-Ursule.
  15. G. CHARENSOL, « DE VENISE A BRUXELLES », Revue des Deux Mondes (1829-1971),‎ , p. 608–615 (ISSN 0035-1962, lire en ligne, consulté le )
  16. Carpaccio, Le Petit Robert, 2004, p. 359
  17. Chérer, p. 63-66

Annexes

Bibliographie

  • Sophie ChĂ©rer, Renommer, Paris, L'École des loisirs, , 222 p. (ISBN 978-2-211-30347-7).
  • (it) Augusto Gentili, Carpaccio, Giunti Editore, , 50 p. (ISBN 978-88-09-76207-7, lire en ligne).
  • (it) Augusto Gentili, Le storie di Carpaccio. Venezia, i turchi, gli ebrei (Les histoires de Carpaccio. Venise, les Turcs, les Juifs), Marsilio, coll. « Biblioteca », , 212 p. (ISBN 978-88-317-6120-8).
  • (it) Augusto Gentili, Carpaccio, Giunti Editore, coll. « Dossier d'art (Ă©dition revue et augmentĂ©e) », , 50 p. (ISBN 978-88-09-76207-7, lire en ligne).
  • (it) Peter Humfrey, Carpaccio. Catalogo Completo Dei Dipinti : Catalogue RaisonnĂ©, Cantini, (ISBN 978-88-7737-142-3).
  • Stefania Mason, Carpaccio : Les grands cycles picturaux, Le Seuil, coll. « Grands livres Skira », (ISBN 978-88-8118-787-4).
  • Giovanna Nepi Scire, Carpaccio : la LĂ©gende de sainte Ursule, Gallimard, coll. « Chefs-d'Ĺ“uvre de l'art italien », (ISBN 978-2-07-011679-9).
  • Giovanna Nepi Scire, La Peinture vĂ©nitienne, Flammarion, coll. « Beaux Livres », (ISBN 978-2-08-010788-6).
  • Giovanna Nepi Scire, Augusto Gentili et Giandomenico Romanelli, La peinture dans les musĂ©es de Venise, Place des Victoires, (ISBN 978-2-8099-0019-4).
  • Michel Serres, EsthĂ©tiques sur Carpaccio, Le Livre de Poche, coll. « Biblio Essais », (ISBN 978-2-253-03245-8).
  • Michel Serres, Carpaccio : Les esclaves libĂ©rĂ©s, Paris, Le Pommier, , 135 p. (ISBN 978-2-7465-0350-2).
  • Vittorio Sgarbi, Carpaccio, Liana Levi, (ISBN 978-2-86746-114-9).
  • (it) Giorgio Vasari, Le Vite, 1568, vol. III, p. 617.

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