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Basilique San Zanipolo

La basilique des Saints-Jean-et-Paul (connue sous le nom de San Zanìpolo, contraction en vénitien de Santi Giovanni e Paolo[1]) est l'un des édifices médiévaux religieux les plus imposants de Venise. Il fait figure de Panthéon de la Sérénissime en raison du grand nombre de doges et d’autres personnages importants qui y furent enterrés à partir du XIIIe siècle. L’église est située sur le campo du même nom dans le sestiere de Castello.

Basilique de San Zanipolo
Présentation
Type
Culte
Fondation
XVe siècle
Diocèse
DĂ©dicataire
Style
Matériau
Longueur
96 m
Largeur
40 m
Religion
Ordre religieux
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()
Site web
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Coordonnées
45° 26′ 21″ N, 12° 20′ 32″ E
Carte

Histoire

Martyre de Jean et Paul

D’après la légende, les origines de la basilique sont liées à une vision du doge Jacopo Tiepolo qui, après avoir rêvé d’un vol de colombes au-dessus d’un espace marécageux, en fit don en 1234 aux dominicains présents dans la ville depuis plus de dix ans. L’église fut alors construite immédiatement. Elle est dédiée à saint Jean et saint Paul, deux obscurs martyrs de l’Église romaine paléochrétienne du VIe siècle.

L’accroissement de l’activité des dominicains imposa rapidement un agrandissement qui fut dirigé par deux frères dominicains, Benvenuto da Bologna et Nicolo da Imola. Le chantier fut achevé en 1343 mais les travaux d’embellissement durèrent encore presque un siècle : le , l’église fut solennellement consacrée. Elle fut ensuite continuellement enrichie de sépultures monumentales, de tableaux et de sculptures réalisés par les plus grands artistes vénitiens jusqu’à ce qu’en 1806, en pleine ère napoléonienne, les dominicains soient éloignés de leur couvent, transformé en hôpital et l’église dépouillée de nombreuses œuvres d’art. Dans la nuit du 15 au , un incendie détruisit entièrement la chapelle du Rosaire, ainsi que les tableaux qui y étaient conservés. La restauration de cette chapelle ne s’acheva qu’en 1959.

L’extérieur

L’église se présente avec une façade très élevée de forme tripartite, ouverte par une rosace centrale et deux oculi sur chacun des côtés. La partie basse est caractérisée par six niches gothiques abritant des tombeaux et par le grand porche, orné de six colonnes en marbre apportées en 1459. Les auteurs en sont Bartolomeo Bon jusqu’aux chapiteaux, Domenico Fiorentino pour la frise et le maître Luce pour le sommet. La façade est couronnée de trois pinacles avec les saints dominicains Thomas d’Aquin, saint Dominique et saint Pierre martyr.

Des tombeaux sont adossés à la façade (de gauche à droite) Les sarcophages des doges Marino Morosini, Jacopo et Lorenzo Tiepolo, puis de l’évêque Marco Michiel et de Daniele et Pietro Bon ce dernier est datée de 1476. Sous le sarcophage de Marco Michiel la tombe du praticien Melchiorre Zeno.

  • L’extĂ©rieur
    L’extérieur
  • Tombe du doge Marino Morosini
    Tombe du doge Marino Morosini
  • Tombe des doges Jacopo et Lorenzo Tiepolo
    Tombe des doges Jacopo et Lorenzo Tiepolo
  • Le portail par Bartolomeo Bon
    Le portail par Bartolomeo Bon
  • Tombe de l’évĂŞque Marco Michiel
    Tombe de l’évêque Marco Michiel
  • Tombe de Melchiorre Zeno
    Tombe de Melchiorre Zeno
  • Tombe de Daniele et Pietro Bon
    Tombe de Daniele et Pietro Bon

Sur le flanc sud plusieurs sépultures sont visibles dans le mur de la basilique : Notamment les tombes de Franceesco Zen, Giovanni Barisano et Marino Contarini. Du même côté sont adossés plusieurs édifices et chapelles :

  • Tombe de Francesco Zen
    Tombe de Francesco Zen
  • Tombe de Giovanni Barisano
    Tombe de Giovanni Barisano
  • Tombe de Marino Contarini
    Tombe de Marino Contarini
  • la scuola du Saint Nom de JĂ©sus, basse construction rectangulaire ;
  • la chapelle du Saint Nom de JĂ©sus, de style gothique, autour de laquelle le pavement d’origine du campo a Ă©tĂ© mis au jour ;
  • l’abside semi-circulaire de la chapelle de la Vierge de la Paix ;
  • la chapelle de Saint-Dominique ;
  • le bâtiment actuel du couvent dominicain (depuis 1810) : Ă  l’origine, il s’agissait de la scuola de Saint-Ursule, oĂą l’on pouvait admirer les toiles de Vittore Carpaccio reprĂ©sentant la lĂ©gende de sainte Ursule, chef-d’œuvre aujourd’hui conservĂ© Ă  l'Accademia;
  • la Statue du Colleone depuis 1483.

Ă€ l'est, le chevet est percĂ© de baies gothiques très Ă©lancĂ©es, expressions du gothique tardif vĂ©nitien. La coupole Ă  double calotte, d’une hauteur externe de 55,40 m et interne de 41 m, fut ajoutĂ©e Ă  la fin du XVe siècle.

  • la scuola du Saint Nom de JĂ©sus
    la scuola du Saint Nom de JĂ©sus
  • Le clocher-mur
    Le clocher-mur
  • L'abside
    L'abside

L’intérieur

L'intérieur de la basilique

Le plan de la basilique est en croix latine avec un transept et trois nefs, séparées par d’énormes colonnes cylindriques (exceptées la quatrième à gauche et à droite qui sont des piliers formés de l’union de trois colonnes cylindriques plus légères). Les très hautes voûtes gothiques sont reliées horizontalement par des poutres en bois.

Les dimensions sont rĂ©ellement grandioses : 101,60 m de longueur, 45,80 m de largeur dans le transept, 32,20 m de hauteur. Aux parois de la nef sont adossĂ©s de nombreux monuments et Ă  droite s’ouvrent plusieurs chapelles. Le transept est Ă©galement dotĂ© de deux chapelles de chaque cĂ´tĂ© du chĹ“ur.

Jusqu’au XVIIe siècle, la nef principale était divisée transversalement en deux parties (comme on peut encore le voir dans la basilique des Frari) par le chœur des moines, qui fut démoli pour permettre la tenue de célébrations solennelles qui se déroulaient dans l’église, comme les funérailles des doges. L’unique survivance de cette structure monumentale est constituée par les deux autels de sainte Catherine de Sienne et de saint Joseph) qui se trouvent à la croisée de la nef et du transept, respectivement à droite et à gauche.

Contre-façade

La majorité de l'espace de la contre-façade est occupé par des monuments de la famille Mocenigo :

  • Au centre au-dessus du porche se trouve le monument du doge Alvise Mocenigo et de son Ă©pouse Loredana Marcello, commencĂ© en 1580 par Girolamo Grapigli et achevĂ© en 1646 par Francesco Contin
  • Ă€ gauche, le monument au doge Pietro Mocenigo, achevĂ© en 1481 de Pietro et Tullio Lombardo. Il s’agit du premier monument oĂą les Lombardo prirent leurs distances avec la tradition. La principale innovation consiste en une tripartition, suivant le modèle des arcs de triomphe romains. En outre, la position Ă©rigĂ©e et fière du doge est une innovation : il est reprĂ©sentĂ© après sa rĂ©surrection et donc placĂ© dans l’axe de la statue du Christ ressuscitĂ©.
  • Ă€ droite, le monument au doge Giovanni Mocenigo, chef-d’œuvre de Tullio Lombardo, complĂ©tĂ© dans la première dĂ©cennie du XVIe siècle. C’est le monument funĂ©raire lombardien dans lequel s’affirment pleinement les principes de l’architecture de la Renaissance. Les surfaces sont lisses et Ă©pargnĂ©es par les dĂ©corations, les proportions sont correctes, les chapiteaux sont une copie parfaite des chapiteaux composites de l’arc de Titus Ă  Rome.
  • Ă€ droite du proche, la tombe de Bartolomeo Bragadin par l'atelier de la famille Lombado.
  • Sur le sol, trois grandes dalles funĂ©raires couvrent les restes des doges Alvise I Mocenigo, Alvise II Sebastiano et Alvise IV Giovanni Mocenigo.

Nef droite

À partir de l'entrée :

  • L'urne du doge Renier Zen montrant le RĂ©dempteur soutenu par deux anges, de style byzantin.
  • L'autel Renaissance dĂ©diĂ© Ă  saint Thomas d’Aquin et sainte Catherine de Sienne. Le tableau du retable montre une Vierge Ă  l'enfant avec des Saints d’un artiste du XVe siècle, attribuĂ© quelque temps Ă  Giovanni Bellini. Le tableau fut apportĂ© de la Galerie de l’AcadĂ©mie en 1881, après la destruction du retable original, chef-d’œuvre de Bellini, dans l’incendie de la chapelle du Rosaire.
  • Le monument Ă  Marcantonio Bragadin, hĂ©ros vĂ©nitien Ă©corchĂ© vif par les Turcs après la prise de Famagouste. Ce qui restait de sa peau fut rapportĂ© ici en 1596 et examinĂ© scientifiquement en 1961. Le dessin est de Scamozzi, le buste d’un Ă©lève de Vittoria pendant que le clair-obscur qui reprĂ©sente le Martyre de Bragadin est d’une attribution incertaine.
  • L'autel dĂ©diĂ© au dominicain espagnol saint Vincent Ferrier. Il est dĂ©corĂ© d’un grandiose polyptyque (1464) de Giovanni Bellini en neuf compartiments : dans le registre central se trouvent les grandes figures de Saint Vincent au centre, de Saint Christophe Ă  gauche et de Saint SĂ©bastien Ă  droite. Dans les compartiments supĂ©rieurs sont reprĂ©sentĂ©s au centre le Christ mort portĂ© par les anges, et sur les cĂ´tĂ©s l’Archange Gabriel et la Vierge de l’Annonciation, celle-ci regardant vers le haut, oĂą se trouvait Ă  l’origine une lunette avec l’Eternel. Sur l’estrade sont reprĂ©sentĂ©s quelques-uns des miracles de Saint Vincent : Ă  gauche, Le Saint sauve une femme du fleuve et protège une femme et un enfant d’un effondrement ; au centre la PrĂ©dication de Tolède oĂą le saint ressuscite deux morts pour qu’ils tĂ©moignent des vĂ©ritĂ©s qu’il prĂŞche : Ă  droite Le Saint ressuscite un enfant et libère des prisonniers.

Sous le polyptyque se trouvent la dépouille du bienheureux Tommaso Caffarini, confesseur et premier biographe de Sainte Catherine de Sienne.

  • Le Monument du sĂ©nateur Luigi Michel dont l'Ă©pitaphe dit qu'il est mort en 1589 dans sa cinquantième-sixième annĂ©e en prononçant un discours devant le sĂ©nat. Il est reprĂ©sentĂ© par un buste au naturel, flanquĂ© de deux statues la VĂ©ritĂ© et la Justice. Ces deux statues sont de l'atelier d'Alessandro Vittoria.
  • Vierge Ă  l'enfant avec des Saints Autel de Saint Thomas d'Aquin et de Sainte Catherine de Sienne
    Vierge Ă  l'enfant avec des Saints Autel de Saint Thomas d'Aquin et de Sainte Catherine de Sienne
  • Monument Ă  Marcantonio Bragadin
    Monument Ă  Marcantonio Bragadin
  • Le polyptyque de saint Vincent Ferrier de Giovanni Bellini
    Le polyptyque de saint Vincent Ferrier de Giovanni Bellini
  • Le monument du sĂ©nateur Luigi Michel
    Le monument du sénateur Luigi Michel
La Chapelle du Saint Nom de JĂ©sus,
ou du Bienheureux Giacomo Salomoni était initialement dédiée à San Alvise (Saint Louis de Toulouse) qui apparaît dans le tableau du retable. De style gothique à l’origine, elle est transformée en 1639 dans le style baroque.
La voûte peinte par Giambattista Lorenzetti représente Jésus ressuscité, à gauche l'auteur de "l'Ecclésiastique" (Jésus fils de Sirach) à droite le premier Grand Prêtre après l’esclavage de Babylone (Jésus fils de Josedech), et en haut le grand condottiere Josué (Jésus Nave) (huiles sur toile), vers 1641.
Le tableau du retable du maître-autel de la chapelle est de Pietro Liberi. Il représente La Crucifixion et Marie-Madeleine et Saint Louis de Toulouse .
Sur l’autel est conservé le corps du bienheureux Giacomo Salomoni (1231-1314), invoqué contre les tumeurs.
Le tableau de l'autel latéral de droite représente la circoncision de Jésus par le peintre d’origine flamande Pietro Mera.
La tableau de l'autel latéral de gauche représente le baptême du Christ par le peintre d’origine flamande Pietro Mera.
Sur le sol, face à la chapelle, se trouve la dalle funéraire du decemvir Alvise Diedo qui en 1453 sauva la flotte vénitienne à Constantinople. Canova la considère comme un « vrai joyau artistique » (incrustations de niello).
  • La Crucifixion et Marie-Madeleine et le corps du Bienheureux Giacomo Salomoni
    La Crucifixion et Marie-Madeleine et le corps du Bienheureux Giacomo Salomoni
  • La circoncision par Pietro Mera
    La circoncision par Pietro Mera
  • Le BaptĂŞme du Christ par Pietro Mera
    Le BaptĂŞme du Christ par Pietro Mera
  • Voute dĂ©corĂ© par Giambattista Lorenzetti
    Voute décoré par Giambattista Lorenzetti
Le monument de la famille Valier
Dessiné par Andrea Tirali (it). Entre quatre colonnes corinthiennes se trouve un drap de marbre jaune, d'où ressortent les statues de marbres du doge Bertuccio Valier par Pietro Baratta ; flanquée de celle du doge Silvestre Valier à gauche par Antonio Tarsia, et de l’épouse de Silvestre, Elisabeth Querini par Giovanni Bonazza.
Entre les colonnes à gauche, une statue allégorique de la Sagesse par Pietro Baratta et du côté droit une statue allégorique de l'Abondance par Antonio Tarsia.
Au centre, un groupe par Giovanni Bonazza : La vertu couronne le mérite.
Les bas-relief de la base du monument. Le groupe de droite représente, La Constance (auteur inconnu) ; La Charité et La Mansuétude par Pietro Baratta.
Les bas-relief de la base du monument. Le groupe de gauche représente, La Paix par Antonio Tarsia, La Valeur d'un auteur inconnu, et Le Temps par Giovanni Bonazza.
  • Le monument de la famille Valier
    Le monument de la famille Valier
  • Elisabetta Querini par Giovanni Bonazza
    Elisabetta Querini par Giovanni Bonazza
  • La statue du doge Bertuccio Valier
    La statue du doge Bertuccio Valier
  • La statue du doge Silvestro Valier
    La statue du doge Silvestro Valier
  • L'abondance par Antonio Tarsia
    L'abondance par Antonio Tarsia
  • La Sagesse par Pietro Baratta
    La Sagesse par Pietro Baratta
  • La vertu couronne le mĂ©rite par Giovanni Bonazza
    La vertu couronne le mérite par Giovanni Bonazza
  • Bas-relief de la base - partie droite (Pietro Baratta)
    Bas-relief de la base - partie droite (Pietro Baratta)
  • Bas-relief de la base - partie gauche
    Bas-relief de la base - partie gauche
la chapelle de la Vierge de la Paix
On accède par l’arc de droite qui s’ouvre sous le monument de la famille Valier.
Sur l’autel se trouve l’icône byzantine Vierge de la Paix, apportée à Venise en 1349.
Sur les côtés, deux grandes toiles : à gauche Saint Hyacinthe traverse le Dniepr, œuvre de Leandro Bassano et à droite la Flagellation d’Aliense.
La chapelle de Saint Dominique
Construite par Andrea Tirali (1690).
Le plafond renferme la peinture de La Gloire de saint Dominique (achevée en 1727), œuvre de Giovanni Battista Piazzetta, une des meilleures réalisations du XVIIIe siècle vénitien. Aux angles du tableau principal, quatre angelots dans un clair-obscur avec les vertus cardinales, toujours de Piazetta.
Sur les murs, six bas-reliefs représentent des épisodes de la vie de saint Dominique : du côté gauche trois bas-relief de Giuseppe Mazza (Giambattista Alberghetti fondeur) : Saint Dominique libère un possédé par le diable (1722); La mort de saint Dominique (1722); et Saint Dominique ressuscite Napoléon Orsini tombé de cheval (1722). Du côté droit, deux bas-reliefs en bronze : Le bûché des livres des Albigeois (1722) et Saint Dominique baptisant les hérétiques (1722). Giuseppe Mazza et Giambattista della Meduna une sculpture en bois: Paiement prodige au passeur (1770).
  • La chapelle par Andrea Tirali
    La chapelle par Andrea Tirali
  • Le sol en marbre polychrome
    Le sol en marbre polychrome
  • La gloire de saint Dominique par Piazzetta.
    La gloire de saint Dominique par Piazzetta.
  • Bas-reliefs de gauche.
    Bas-reliefs de gauche.
  • Bas-reliefs de droite.
    Bas-reliefs de droite.
  • Ă€ l'extrĂ©mitĂ© de la nef l’autel de Sainte Catherine de Sienne appartenait au chĹ“ur des frères aujourd’hui dĂ©truit. Il s'orne d'un portrait de la sainte de 1850. Il a Ă©tĂ© modifiĂ© en 1961 avec l'insertion de la relique du pied de la sainte.

Transept

Au centre du transept et devant l'autel les fonts baptismaux.

Le bras droit du transept

Sur le mur du fond
  • une grande fenĂŞtre gothique, avec des vitraux commencĂ©s vers 1495 par un maĂ®tre verrier de Murano Gian Antonio da Lodi, sur des cartons attribuĂ©s Ă  Bartolomeo Vivarini, Ă  Cima da Conegliano et Ă  Girolamo Mocetto. Bartolomeo Vivarini a peint saint-Paul, et la Vierge Marie. Saint-Jean-Baptiste et Saint-Pierre au sommet du vitrail ont Ă©tĂ© faits par Cima da Conegliano. Les registres infĂ©rieurs sont peints par Girolamo Mochetto.
De haut en bas les vitraux sont divisés en six registres, représentant les scènes suivantes (de gauche à droite): l'ensemble de la composition couronné Béni soit Dieu le Père;
1) L'Annonciation sur les côtés, et David et Isaïe dans le centre;
2) St. Paul, la Vierge et l'Enfant, saint Jean-Baptiste et Saint-Pierre;
3) les quatre évangélistes avec leur symbole : l'aigle (Jean), le lion (Marc), le Taureau (Luc) et l'ange (Matthieu);
4) Les saint Docteurs de l'Église : Ambroise, Grégoire le Grand, Jérôme et Aurelius Augustin;
5) bustes de saints dominicains : Vincent Ferrer, St. Dominique, Pierre de VĂ©rone, et saint Thomas d'Aquin;
6) guerriers saints: Theodore Tyrone (signé Mochetto), Saints Jean et Paul (le patron de la cathédrale) et St. George
  • Au-dessous, deux autels Renaissance, celui de droite ornĂ© de l’aumĂ´ne de Saint Antonin, retable exĂ©cutĂ© en 1542 par Lorenzo Lotto, celui de gauche par le Christ entre saint Pierre et saint AndrĂ©, Ĺ“uvre de Rocco Marconi vers 1520.
  • Au centre, sous un baldaquin, est conservĂ© le siège du Doge.
Sur la paroi latérale
  • le Couronnement de la Vierge de Cima da Conegliano (1490). Le tableau provient de l'Ă©cole de tisserands de soie oĂą il a Ă©tĂ© enlevĂ© en 1786. Initialement il a Ă©tĂ© placĂ© dans la chapelle du Rosaire, puis du cĂ´tĂ© droit du transept. La toile initiale a Ă©tĂ© rĂ©duite en 1786 puis restaurĂ©e en 1999.
  • le monument avec une statue Ă©questre en bois dorĂ© de Nicola Orsini, comte de Pitigliano, mort en 1509, qui combattit pour la RĂ©publique de Venise contre les armĂ©es de la ligue de Cambrai. Le monument est attribuĂ© Ă  Lorenzo Bregno ; de part et d'autre les statues de la Prudence et de la Foi par Tullio Lombardo.
  • La fenĂŞtre gothique
    La fenĂŞtre gothique
  • Le Christ entre saint Pierre et saint AndrĂ©, Rocco Marconi.
    Le Christ entre saint Pierre et saint André, Rocco Marconi.
  • Le Couronnement de la Vierge de Cima da Conegliano
    Le Couronnement de la Vierge de Cima da Conegliano
  • Monument Ă©questre de Nicola Orsini comte de Pitigliano
    Monument Ă©questre de Nicola Orsini comte de Pitigliano

Chapelles absidiales de droite

La chapelle de la Madeleine,
  • Au centre, l'autel et le retable en marbre sont de l'Ă©cole de Padoue et attribuĂ©s Ă  Bartolomeo Bellano; Au centre la statue de Marie de Magdala est de Bartolomeo Bergamasco. De part et d'autre les statues de Saint AndrĂ© et de Saint-Philippe.
  • Ă€ droite, le monument Ă  Vettor Pisani. Le monument est une reconstitution qui date de 1920; seule la statue est du XIVe siècle, elle est attribuĂ©e Ă  Bonino da Campione. Le monument initial Ă©tait dans l'Ă©glise aujourd’hui dĂ©truite de Saint Antoine de Castello.
  • Ă€ gauche
le monument pyramidal au peintre Melchiore Lanza, avec la statue Mélancolie par le sculpteur Melchiorre Barthel. Elle représente une jeune femme dont le miroir la confronte à l’image de sa mort.
En hauteur le tombeau du XIVe siècle de Marco Giustiniani della Bragora, mort en 1347. Au centre, la Vierge à l’Enfant, sur le côté droit, saint Marc et côté gauche, saint Dominique.
Tableau de Lattanzio Querena, La Descente de la Croix
  • L'autel et le retable
    L'autel et le retable
  • Saint AndrĂ©
    Saint André
  • Marie de Magdala, par Bartolomeo Bergamasco
    Marie de Magdala, par Bartolomeo Bergamasco
  • Saint Philippe
    Saint Philippe
  • Tombe de Melchiore Lanza
    Tombe de Melchiore Lanza
  • MĂ©lancolie, par Melchior Barthel
    MĂ©lancolie, par Melchior Barthel
  • DĂ©tail de la MĂ©lancolie de Melchior Barthel : le miroir de la vanitĂ©
    Détail de la Mélancolie de Melchior Barthel : le miroir de la vanité
  • Tombeau de Marco Giustiniani
    Tombeau de Marco Giustiniani
  • La Descente de la Croix, par Lattanzio Querena
    La Descente de la Croix, par Lattanzio Querena
  • Monument Ă  l'amiral Vettor Pisani
    Monument Ă  l'amiral Vettor Pisani
La chapelle du Crucifix.
  • Sur la paroi de gauche, le monument Ă  Paolo Loredan, gĂ©nĂ©ral d'armĂ©e mort après 1372[2].
  • L’autel et le retable en marbre noir sont l’œuvre d'Alessandro Vittoria, Ă©galement auteur des statues en bronze de Notre-Dame des Douleurs et de Saint Jean Ă©vangĂ©liste qui encadre le crucifix en marbre de Carrare de Francesco Cavriolo, qui donne son nom Ă  la chapelle, Ĺ“uvre datĂ©e de 1664.
  • Sur la paroi de droite, le monument au baron Edward Windsor, mort le , attribuĂ© aussi Ă  Alessandro Vittoria.

Le chœur

Éclairé par les très hautes fenêtres gothiques, notamment à la splendide lumière matinale, le chœur est rythmé par les minces nervures des arcs qui convergent dans la clé de voûte avec le blason de la Scuola Grande di San Marco qui se réunissait ici.

  • Au centre se trouve le grandiose maĂ®tre-autel, commencĂ© en 1619 par Mattia Carnero, dĂ©corĂ© de statues de Clemente Moli et Francesco Cavrioli.
  • CĂ´tĂ© gauche
Le monument du doge Marco Corner, au-dessus des statues de Nino Pisano signées: une vierge à l'Enfant et quatre saints.
Le monument du doge Andrea Vendramin, œuvre de Tullio Lombardo, apporté ici en 1817 en provenance de l’église détruite Église Santa Maria dei Servi. Dans cette tombe, Tullio a travaillé indépendamment de son père Pietro : les décorations sont moins exubérantes, conférant à l’architecture un caractère plus classique, ce que confirment également les tondi sur les arcades qui évoquent ceux de l’Arc de Constantin à Rome et par les statues des niches latérales.
  • CĂ´tĂ© droit
Le monument du doge Michele Morosini. Le gisant du doge est l’œuvre de l’atelier des Dalle Masegne. Un grand arc renferme une mosaïque du début du XVe siècle représentant le Crucifié entouré de saints qui montrent le doge et son épouse agenouillés.
Le monument du doge Leonardo Loredano daté de 1572, œuvre de Girolamo Grapiglia pour l'architecture; la statue du doge est de Girolamo Campagna.

Le bras gauche du transept

Le mur du fond du bras gauche du transept
  • Au centre, une grande horloge dominant la porte de la chapelle du Rosaire. Curieusement, sur le cadran, le chiffre 9 est Ă©crit VIIII et pas IX.
  • Au-dessus de la porte se trouve le monument du doge Antonio Venier attribuĂ© aux frères Dalle Masegne
  • Ă€ gauche, le monument Ă  l’épouse du doge Antonio Venier, Agnès Venier (nĂ©e da Mosto) morte en 1410, de leur fille Orsula morte en 1471 et de sa bru Petronilla de Toco.
  • Ă€ droite, s’élève la statue en bronze du “gĂ©nĂ©ral de la mer” puis doge Sebastiano Venier, le vainqueur de LĂ©pante. Le monument est une Ĺ“uvre moderne d’Antonio Dal Zotto, inaugurĂ©e en 1907 Ă  l’occasion de la translation des restes du doge de l’église de Sainte-Marie des Anges Ă  Murano.
Côté gauche
  • Le monument Ă©questre de Leonardo da Prato, Chevalier Hospitalier dĂ©cĂ©dĂ© au service de la SĂ©rĂ©nissime en 1511, une Ĺ“uvre attribuĂ©e Ă  Antonio Minello.
  • L’horloge monumentale
    L’horloge monumentale
  • Tombeau du doge Antonio Venier
    Tombeau du doge Antonio Venier
  • Tombe d'Agnese Venier
    Tombe d'Agnese Venier
  • Le Monument du doge Sebastiano Venier par Antonio Dal Zotto
    Le Monument du doge Sebastiano Venier par Antonio Dal Zotto
  • Monument Ă©questre de Leonardo da Prato
    Monument Ă©questre de Leonardo da Prato
Chapelle du Rosaire

Jusqu’à la fin du XIVe siècle, une chapelle dédiée à saint Dominique s’élevait ici, remplacée en 1582 par la chapelle de la Scuola du Rosaire en souvenir de la bataille de Lépante (). Elle brûla en 1867 avec les chefs-d’œuvre qu’elle contenait, le plafond en bois doré avec des tableaux du Tintoret et de Palma le Jeune, ainsi que 34 autres toiles, dont Le Martyre de Saint Pierre de Titien et la Vierge et les Saints de Giovanni Bellini qui se trouvait là pour restauration. La chapelle est formée d’une nef rectangulaire et d’un chœur carré, tous deux couverts d’un plafond sculpté de Carlo Lorenzetti, inauguré en 1932.

  • L'autel et le ciborium sont de Girolamo Campagna. La statue de la Madonna del Rosario est due Ă  Giovanni Dureghello en 1914.
  • Le plafond du chĹ“ur est dĂ©corĂ© d’autres Ĺ“uvres de VĂ©ronèse : au centre le polyptyque de L’Adoration des Mages (1582), aux angles les quatre Ă©vangĂ©listes. L’autel est surmontĂ© d’un ciborium de Girolamo Campagna vers 1600, au centre duquel se trouve la statue de la Vierge du Rosaire par le sculpteur Giovanni Dureghello en 1914. Autour de l’autel ont Ă©tĂ© recomposĂ©s, après l’incendie, dix bas-reliefs du XVIIIe siècle. Le reste du chĹ“ur est dĂ©corĂ© de statues et de bas-reliefs. Plusieurs statues entourent le chĹ“ur : David, IsaĂŻe, les sibylles Lybique et Delphique par Alessandro Vittoria.
  • Sur le plafond de la nef sont rassemblĂ©s trois chefs-d’œuvre du VĂ©ronèse apportĂ©s de l’église de l’HumilitĂ© sur les Zattere : l'Adoration des Bergers, l’Assomption et l’Annonciation.
  • Sur le mur du fond, une autre Adoration des Bergers toujours de VĂ©ronèse, le tableau a la particularitĂ© de montrer un autoportrait du peintre. Ce tableau appartenait initialement Ă  l'ancienne Ă©glise des Crociferi qui a prĂ©cĂ©dĂ© l’actuelle Ă©glise de Santa Maria Assunta.
  • Sur la paroi droite, DĂ©ploration du Christ de Giovanni Battista Zelotti, JĂ©sus et VĂ©ronique de Carlo Calian, le beau Saint Michel terrassant le Diable de Bonifacio de' Pitati.
  • Sur le mur de gauche, Le Martyre de Sainte Christine de Sante Peranda, Le Christ lavant les pieds des ApĂ´tres et La Cène de Benedetto Caliari, Saint Dominique sauve les marins en leur faisant rĂ©citer le Rosaire par Alessandro Varotari.
  • Les deux murs latĂ©raux sont flanquĂ©s de panneaux en remplaçant les Ĺ“uvres de Brustolon, dĂ©truites. Ce sont des parements d’autel en bois reprĂ©sentant des Atlantes et des scènes de la vie de JĂ©sus et Marie par Giacomo Piazzetta (v.1687-1690). Ces panneaux proviennent de la Scuola della CaritĂ  (actuelle Accademia).


  • Chapelle du Rosaire
    Chapelle du Rosaire
  • La Madonna del Rosario Giovanni Dureghello
    La Madonna del Rosario Giovanni Dureghello
  • David par Alessandro Vittoria
    David par Alessandro Vittoria
  • IsaĂŻe par Alessandro Vittoria
    IsaĂŻe par Alessandro Vittoria
  • La Sibylle libyque par Alessandro Vittoria
    La Sibylle libyque par Alessandro Vittoria
  • La Sibylle Delphique par Alessandro Vittoria
    La Sibylle Delphique par Alessandro Vittoria

Chapelles absidiales de gauche

Chapelle de la Trinité
  • CĂ´tĂ© gauche, un tombeau d'attribution douteuse avec au-dessus un tableau de Giuseppe Porta de 1560 : Le Christ ressuscitĂ© avec les apĂ´tres Jacques, Thomas, Philippe et Matthieu
  • Au centre, le tableau du retable La TrinitĂ© par Leandro Bassano.
  • CĂ´tĂ© droit, le tableau Saint Dominique recevant le Rosaire avec Catherine de Sienne par Gramiccia Lorenzo (seconde moitiĂ© du XVIIIe). La tombe du procuratuer Pietro Corner mort en 1407.
  • Le Christ ressuscitĂ© avec les apĂ´tres Giuseppe Porta
    Le Christ ressuscité avec les apôtres Giuseppe Porta
  • La TrinitĂ© par Leandro Bassano
    La Trinité par Leandro Bassano
  • Saint Dominique recevant le Rosaire avec Catherine de Sienne par Gramiccia Lorenzo
    Saint Dominique recevant le Rosaire avec Catherine de Sienne par Gramiccia Lorenzo
  • La tombe du procurateur Pietro Corner
    La tombe du procurateur Pietro Corner
Chapelle Cavalli, ou de Pie V
  • Du cĂ´tĂ© gauche, de bas en haut on peut voir :
la tombe de sénateur Marino Cavalli, le monument du doge Giovanni Dolfin, et la grande toile de Joseph Heintz le jeune avec Le miracle de la mule de Saint Antoine de Padoue ;
  • au centre, le retable avec un tableau du pape Pie V, le promoteur de la Sainte Ligue, par Bartolomeo Letterini.
  • Du cĂ´tĂ© droit :
le monument du XIVe siècle au commandant Jacopo (Giacomo) Cavalli, œuvre des frères Jacobello dalle Masegne et Pierpaolo dalle Masegne ;
au-dessus, la fresque de La bataille de Chioggia par Lorenzino di Tiziano (fin du XVIe siècle)
  • La tombe de sĂ©nateur Marino Cavalli
    La tombe de sénateur Marino Cavalli
  • Monument du doge Giovanni Dolfin
    Monument du doge Giovanni Dolfin
  • Saint Antoine de Padoue: le Miracle de la mule par Joseph Heintz le jeune
    Saint Antoine de Padoue: le Miracle de la mule par Joseph Heintz le jeune
  • Le Pape Pie V
    Le Pape Pie V
  • La tombe de Giacomo Cavalli
    La tombe de Giacomo Cavalli
  • La bataille de Chioggia par Lorenzino di Tiziano
    La bataille de Chioggia par Lorenzino di Tiziano

Nef de gauche

En partant de l'entrée on trouve :

  • Le monument Ă  Jean-Gabriel du Chasteler.
  • Au-dessus du prĂ©cĂ©dent, le monument de Girolamo da Canal, capitaine dans le golfe en 1527, auteur de plusieurs faits d'armes et qui captura en 1533 le Maure d'Alexandrie, corsaire terrible.
  • L’autel de Verde Scaligera, fille illĂ©gitime de Mastino della Scala, marquise de Ferrare. L'autel et le retable en marbre polychrome proviennent de l’église Santa Maria dei Servi. C’est l’œuvre de Guglielmo dei Grigi (1524). Au centre, la statue de JĂ©rĂ´me de Stridon, par Alessandro Vittoria (1576) et, au-dessus, L'Assomption de la Vierge du mĂŞme sculpteur vers 1580. Le Saint JĂ©rĂ´me provient de la Scuola di San Fantin, actuellement Ateneo Veneto.
  • Le monument des patriotes les frères Bandiera et Domenico Moro, dont les restes furent transportĂ©s ici en 1867. Ils ont Ă©tĂ© capturĂ©s par les gardes civiques du Royaume des Deux-Siciles et fusillĂ©s près de Cosenza en Calabre pendant l'insurrection de 1844.
  • Le monument Ă©questre baroque du condottiere pĂ©rugin Orazio Baglioni, mort en 1617. La statue est faite de bois dorĂ©.
  • L’autel renaissance de Pierre de VĂ©rone le tableau du retable est une copie de 1691 par Johann Karl Loth du Saint-Pierre Martyr, chef-d’œuvre du Titien, brĂ»lĂ© en 1867.
  • Le monument du doge Nicolo Marcello, de Pietro et Tullio Lombardo, construit entre 1481 et 1485. Davantage encore que pour le monument de Pietro Mocenigo, la rĂ©fĂ©rence aux arcs de triomphe romains est Ă©vidente, avec les colonnes libres et avancĂ©es, l’entablement au-dessus des chapiteaux, comme dans l’arc d’Auguste de Rimini.
  • Le monument du doge Tommaso Mocenigo, Ĺ“uvre de la première moitiĂ© du XVe siècle qui unit des Ă©lĂ©ments encore gothiques et des Ă©lĂ©ments renaissance, dĂ©note une certaine influence de l’art de Donatello, notamment le guerrier dans l’angle gauche du sarcophage.
  • Le monument Ă©questre, en bois dorĂ©, du gĂ©nĂ©ral Pompeo Giustiniani dit « Bras de fer », Ĺ“uvre du XVIIe siècle de Francesco Terillio.
  • Tombeau d'Alvise Trevisan († 1528), Ă©rudit et bienfaiteur ; il a lĂ©guĂ© au couvent sa riche bibliothèque. C'est l'Ĺ“uvre de Giovanni Maria Mosca. Au-dessus, Ă  gauche, la statue de Pierre de VĂ©rone par Paolo Milanese.
  • Tombeau du doge Michele Steno. Au-dessus, Ă  droite la statue de St Thomas d'Aquin.
  • Au-dessus, le monument au sĂ©nateur Giambattista Bonzio (mort en 1508) sculptĂ© en 1525 par Giovanni Maria Padovano.
  • Le monument du doge Pasqual Malipiero de Pietro Lombardo, vers 1460, mĂŞle Ă©lĂ©ments gothiques et classiques : la structure gĂ©nĂ©rale, Ă  piliers avec entablement, rappelle les monuments florentins (Ă  Santa Croce) pendant que le baldaquin et l’envahissement des dĂ©corations se retrouvent dans les monuments vĂ©nitiens du XIVe siècle.
  • Le porche de la sacristie est surmontĂ© du monument funèbre que Palma le Jeune Ă©rigea pour lui-mĂŞme, son père Palma l'Ancien et Le Titien ; ce monument est de Jacopo Albarelli.
  • L’orgue du XVIIIe siècle, Ĺ“uvre de Gaetano Callido
  • Sous la maĂ®trise, trois tables (saint Dominique, saint Augustin, saint Laurent) de 1473 de Bartolomeo Vivarini, restes d’un polyptyque Ă  neuf panneaux dĂ©diĂ© Ă  saint Augustin. Première Ĺ“uvre rĂ©alisĂ©e Ă  la peinture Ă  l'huile sur panneau de bois Ă  Venise.
  • L'autel de saint-Joseph, du XVIe siècle, avec sur le retable un portrait de saint Joseph de l’école de Guido Reni.

La sacristie

On y accède par une porte au-dessous du monument de Palma le jeune sur le côté gauche de la nef un peu avant l'orgue. Elle est entièrement décorée de tableaux exécutés entre la fin du XVIe et le début du XVIIe siècle, qui constituent une vraie exaltation de l’ordre dominicain.

  • Du cĂ´tĂ© gauche en face de la porte, une vaste toile de Leandro da Bassano, Honorius III approuve la règle de Saint Dominique. Sur sa gauche une toile de Francesco Zanella La naissance de Rose de Lima.
  • Du cĂ´tĂ© droit, Le songe du Doge Jacopo Tiepolo et La donation du terrain de la Basilique par Andrea Vicentino, (1606). Lunettes: Gian Sisto de Laudis, Portraits de dominicains. Saint Dominique et saint François, au-dessus de la porte par Angelo Lion; Près de la fenĂŞtre un grand tableau d'Odoardo Fialetti : Le Paiement du passeur (vers 1606).
  • La naissance de Rose de Lima par Francesco Zanella.
    La naissance de Rose de Lima par Francesco Zanella.
  • Le songe du doge Jacopo Tiepolo par Andrea Vicentino
    Le songe du doge Jacopo Tiepolo par Andrea Vicentino
  • Saint Dominique et Saint François par Angelo Lion
    Saint Dominique et Saint François par Angelo Lion
  • Le Paiement du passeur par Odoardo Fialetti
    Le Paiement du passeur par Odoardo Fialetti
  • Au centre le retable de l'autel : Le Christ en croix adorĂ© par les Saints dominicains, par Palma le Jeune, huile sur toile de 1620. sur le cĂ´tĂ© gauche de l'autel le Christ portant la Croix par Alvise Vivarini. Du cĂ´tĂ© droit La rĂ©surrection par Palma le Jeune, huile sur toile de 1620.
  • En face l'autel l'AllĂ©gorie de la Foi par Francesco Fontebasso vers 1750. De part et d'autre de cette Ĺ“uvre deux tableaux par Pietro Mera reprĂ©sentant Saint Jean et saint Paul dĂ©dicataires de l'Ă©glise.
  • Au plafond, La Vierge envoyant sur terre les deux fondateurs Dominique et François (av.1611) par Marco Vecellio (1445-1611).
  • Adoration du Crucifix par des saints dominicains, Palma le Jeune
    Adoration du Crucifix par des saints dominicains, Palma le Jeune
  • Le Christ portant la Croix par Alvise Vivarini
    Le Christ portant la Croix par Alvise Vivarini
  • La RĂ©surrection par Palma le Jeune
    La RĂ©surrection par Palma le Jeune
  • AllĂ©gorie de la foi par Francesco Fontebasso
    Allégorie de la foi par Francesco Fontebasso
  • Deux tableaux par Pietro Mera reprĂ©sentant Saint Jean et saint Paul dĂ©dicataires de l'Ă©glise.
    Deux tableaux par Pietro Mera représentant Saint Jean et saint Paul dédicataires de l'église.
  • Le plafond par  Marco Vecellio
    Le plafond par Marco Vecellio

Le couvent

Le Repas chez LĂ©vi
1573, Véronèse

Achevé en 1293, il s’élevait déjà du temps de l’église précédente.

Dans le rĂ©fectoire se trouvait le tableau de VĂ©ronèse Le Repas chez Levi, datant de 1573 (huile sur toile de 555 Ă— 310 cm), aujourd’hui conservĂ© aux Gallerie dell'Accademia de Venise. Initialement une cène; Le banquet Ă©tait trop riche et trop peu religieux et Ă  la suite d'un jugement rendu après un rapide procès pour hĂ©rĂ©sie, moins dirigĂ© contre le travail du peintre que contre le mouvement dominicain, le changement de titre a suffi pour apaiser les esprits[3].

Le couvent fut reconstruit par Baldassare Longhena entre 1660 et 1675. Il abrite aujourd’hui l’Hôpital civil de Venise. Il est articulé autour de deux cloîtres et d'une cour. À l’est, on trouve le dortoir des frères, traversé par un très long couloir sur lequel donnent les cellules. L’escalier de Longhena se caractérise par les magnifiques marqueteries en marbre ; la bibliothèque conserve encore le très beau plafond en bois de Giacomo Piazzetta (1682), avec des peintures de Federico Cervelli. Un illustre frère du couvent fut Francesco Colonna, auteur de l’Hypnerotomachia Poliphili.

Le couvent actuel

Actuellement le couvent dominicain siège dans ce qui était la Scuola de Saint-Ursule. Aujourd’hui la communauté dominicaine de Venise oriente sa mission vers les paroisses, l’accueil des touristes, la promotion de rencontres culturelles, la prédication du message chrétien à travers l’art et l’hospitalité.

Représentations

Canaletto et Francesco Guardi, peintres vénitiens de vedute du XVIIIe siècle l'ont représentée à plusieurs reprises sous différents angles de vue et moments historiques.

Notes et références

  1. Philippe Braunstein et Robert Delort, Venise : portrait historique d'une cité, Paris, Points, , 416 p. (ISBN 978-2-7578-3671-2)
  2. Emmanuele Antonio Cicogna, Delle inscrizioni Veneziane, Volume 1; Orlandelli, 1824 - 423 pages ; p. 76
  3. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p.3334
  4. Musée de Dresde
  5. Royal Collection

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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