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Paul Véronèse

Paolo Caliari, dit Véronèse, né en 1528 à Vérone et mort le à Venise, est un peintre vénitien.

Paul Véronèse
Autoportrait, Musée de l'Ermitage
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Paolo Veronese
Nom de naissance
Paolo Caliari
Activité
Formation
Maître
Lieux de travail
Mouvement
Fratrie
Conjoint
Elena Badile (d)
Enfants
Gabriele Caliari (en)
Carlo Caliari
signature de Paul Véronèse
Signature

Bien qu'il ait joui d'une réelle popularité de son vivant, notamment à Venise, il fut ignoré des critiques de son temps qui parlent de l’art vénitien, seul Francesco Sansovino parle de lui dans son Guide de 1556. Pourtant, Véronèse constituait avec Titien et Le Tintoret le triumvirat des peintres vénitiens de la Renaissance tardive.

Véronèse est connu comme un grand coloriste ainsi que pour ses décorations illusionnistes (trompe-l’œil) en fresque et à l'huile. Ses travaux les plus connus sont des cycles narratifs raffinés, exécutés selon un style dramatique et coloré, avec des arrangements majestueux et scintillants.

Son véritable patronyme reste inconnu : le peintre a signé successivement Paolo Spezapedra (surnom paternel), Paolo di Gabriele, Paolo da Verona ou Paolo Caliaro (probable nom d’emprunt). La tradition de l’histoire de l'art parle de Paolo Caliari. Finalement, il sera connu sous le nom de « Véronèse » en raison de sa naissance à Vérone.

Biographie

Enfance et formation

La Bataille de Lépante (1572)
Huile sur toile, 169 × 137 cm
Gallerie dell'Accademia de Venise

Véronèse naît vraisemblablement en 1528. Son père, Piero di Gabriele, est architecte et tailleur de pierre comme l'avaient été ses parents. Avec son épouse, Catarina, ils eurent dix enfants dont Véronèse, qui fut le septième, et Benedetto, de dix ans son cadet.

Très jeune, il commence par travailler dans l'atelier de son père à Vérone. Il y acquiert une habileté de modeleur pour les figures et les ornements en relief. Toutefois, il manifeste très vite un penchant pour la peinture aussi son père le place comme apprenti chez Antonio Badile, issu d'une vieille famille de peintres locaux et qui possédait un atelier. Il étudie alors, outre les œuvres de Badile, qui deviendra plus tard son beau-père, celles des autres artistes de Vérone et des alentours comme les fresques et tableaux de Giovanni Maria Falconetto, Domenico et Francesco Morone, Girolamo Dai Libri, Giovanni Francesco Caroto, Francesco Torbido, etc.

De cet apprentissage auprès de l'école véronaise et des peintres locaux, il acquiert beaucoup de connaissances en matière d'architecture et de perspective, mais aussi la vivacité et l'élégance dans les figures, la dignité et le naturel dans les expressions, l'éclat et l'harmonie dans le jeu des colorations.

Alors qu'il n'avait pas encore vingt ans, Paul Véronèse avait déjà signé plusieurs retables pour des églises de Vérone et décoré des façades de maisons, ce qui lui avait donné une certaine réputation. Parmi les retables, il faut citer l'un des premiers chef-d'œuvre de Véronèse réalisée avant 1548 pour la chapelle de la famille Bevilacqua-Lazise, le retable Bevilacqua-Lazise aujourd'hui conservé au musée de Castelvecchio à Vérone.

Des débuts prometteurs

Mars et Vénus, années 1570, 206 × 161 cm, Metropolitan Museum of Art, New York

En 1548, il quitte sa ville natale et, grâce à sa renommée grandissante, il obtient et exécute plusieurs commandes. Il se rend quelque temps à Trévise où, en 1551; l'architecte Michele Sanmicheli le charge, avec le peintre Giovanni Battista Zelotti de décorer la villa Soranzo, près de Castelfranco Veneto, qu'il venait de construire. Son travail y est remarqué par le cardinal Hercule Gonzague qui, l'année suivante, lui commande un tableau pour la cathédrale de Mantoue, La Tentation de saint Antoine (musée des beaux-arts de Caen).

Par la suite, il décore la villa Emo à Fanzuolo, un hameau de la commune de Vedelago dans la province de Trévise, construite par l'architecte Andrea Palladio, qu'il avait rencontré à Vicence. On lui confie également la décoration du palais du Collatéral, à Thiene où, toujours en compagnie de Giovanni Battista Zelotti, il réalise, dans un style déjà très libre et personnel, plusieurs peintures de l'histoire ancienne (Xerxès recevant les présents de Cyrus, le Mariage de Massinissa et de Sophonishe, Mucius Scaevola se brûlant le poing, le Festin d'Antoine et de Cléopâtre).

En 1560, il fait un voyage d’étude à Rome où il découvre Raphaël et Michel-Ange. Il y séjourne pendant deux ans.

L'installation à Venise

Sa maison à Venise

En 1552, il obtient une première commande pour l'église San Francesco della Vigna à Venise pour laquelle il réalise la Conversation sacrée. L'année suivante, sa réputation toujours grandissante amène le père Bernado Torlioni, prêtre de l'église San Sebastiano à Venise que Véronèse avait rencontré à Vérone, à le faire venir auprès de lui pour lui confier les peintures de l'église.

Il s'installe donc à Venise en 1553. Les commandes officielles sont nombreuses car il est devenu le « peintre de la République ». Il réalise notamment, en compagnie des peintres Giambattista Ponchino (it) et Giovanni Battista Zelotti, les fresques des salles du conseil des Dix au palais des Doges. Véronèse exécute notamment le médaillon central du plafond de la Salle des audiences : Jupiter foudroyant les Vices. Il décore également la salle de la Bussola d'un Saint Marc couronnant les Vertus, à présent exposé au musée du Louvre.

En 1555, il entreprend la réalisation du plafond de la sacristie de l'église San Sebastiano avec le Couronnement de la Vierge et les Quatre évangélistes. On lui demanda ensuite des panneaux ronds, ovales ou carrés, destinés à être insérés dans le plafond de la nef. Il y raconte trois scènes du Livre d'Esther, entourées d'anges, de balustrades décoratives et de figures allégoriques : Esther présentée au roi Assuérus, le Couronnement d'Esther et le Triomphe de Mardochée achevées le , onze mois après leur commande. Cette série de chefs-d'œuvre a fait de cette petite église un lieu de pèlerinage pour tous les peintres postérieurs.

Avec le soutien de Titien et Jacopo Sansovino, il est désigné, avec six autres peintres renommés dont Battista Franco, Giuseppe Porta, Bartolomeo Ammannati et Le Tintoret, pour participer à la décoration du plafond de la salle de la Libreria de la Biblioteca Marciana (ou bibliothèque Saint-Marc). Il réalise notamment trois allégories (la Musique, la Géométrie et l'Arithmétique, l'Honneur) pour lesquelles il obtint une prime, un collier d'or, qui lui est décerné publiquement par Titien.

Veronèse retourne quelques mois à Vérone, sa ville natale. De ce séjour, il laissera une série de peintures dans plusieurs édifices dont l'église Santa Maria della Vittoria (Déposition de Croix) et le musée municipal (Portrait de Pace Guarienti).

La maturité

Noces de Cana, détail, 1562-1563. Huile sur toile, 666 × 990 cm. Louvre
Alessandro Vittoria, vers 1570. Huile sur toile, 110,5 × 81,9 cm. Metropolitan Museum of Art
Vénus et Adonis, 1580. Huile sur toile, 162 × 191 cm. Musée du Prado

Véronèse revient à Venise où il est devenu le peintre à la mode, le décorateur favori des nobles et des ecclésiastiques. Sa popularité dépasse le seul cadre de la ville et s'étend aux provinces avoisinantes. Il reçoit des commandes de toute nature, des fresques ou des tableaux, des sujets profanes ou sacrés, des allégories ou des portraits…

Il est de nouveau invité à travailler à l'église San Sebastiano, en 1558, où il est chargé de peindre, sur la partie supérieure des murs, des séquences de la vie du saint. Entre 1559 et 1561, il décore les volets de l'orgue et le panneau de l'autel. On y voit La Vierge en gloire avec saint Sébastien et d'autres saints. Puis, un peu plus tard vers 1565, il réalisa pour le chœur de l'église trois œuvres illustrant d'autres événements de la vie du saint dont Saint Marc et saint Marcellin encouragés par saint Sébastien sur le chemin du martyre et Le Martyre de saint Sébastien[1].

En 1562, Véronèse entreprend la décoration de la villa Barbaro à Maser en Vénétie appartenant à Daniel Barbaro et son frère, Marcantonio. Ceux-ci avaient engagé le célèbre architecte Andrea Palladio en 1556 pour la construction de leur villa et ils confièrent ensuite la décoration picturale à Véronèse que Daniel Barbaro avait rencontré vers 1553, lorsqu'il exécutait ses compositions pour la Salle des audiences au palais des Doges. Véronèse réalise dans cette villa des fresques qui marquent l'apogée de son art parmi lesquelles il faut citer L'Harmonie universelle, ou L'Amour divin entouré des dieux olympiques, Vénus et Vulcain avec Proserpine ou bien encore Bacchus et les nymphes. De très nombreuses pièces sont décorées des fresques de Véronèse et, partout, l'espace architectural est mis au défi grâce à l'usage de trompe-l’œil d'illusions picturales.

À cette même période, entre 1562 et 1563, Véronèse peint la plus célèbre de ses œuvres, Les Noces de Cana[2] qui lui avait été commandée pour le réfectoire du monastère bénédictin de Penquesten situé sur l'Île de San Giorgio Maggiore, à Venise. Comme dans d'autres tableaux de Véronèse représentant un banquet[3], la scène reflète les festivités qui étaient courantes à l'époque dans la vie vénitienne. La peinture est immense avec presque dix mètres de large et elle contient plus d'une centaine de personnages, dont les portraits reconnaissables de Titien, du Tintoret, et de Véronèse lui-même.

Il retourne dans sa ville natale de Vérone où, en 1566, il épouse Elena Badile avec qui il a quatre enfants dont Carlo et Gabriele qui travailleront avec lui plus tard.

En 1573, il défie le tribunal de l’Inquisition qui lui reproche des licences prises par rapport aux textes saints dans une Cène et qu’il sera condamné à amender. Véronèse n'en fera rien et préfèrera rebaptiser simplement son œuvre du nom de Le Repas chez Lévi, qu'elle porte encore aujourd'hui, bien qu'il s'agisse en réalité du dernier repas du Christ. On lui reproche d’avoir ajouté à l’épisode religieux quantité de personnages secondaires et anecdotiques, dont un perroquet ou encore deux hallebardiers buvant et un serviteur saignant du nez, tout comme des animaux nuisant à la solennité de la Cène. La réponse nous est restée : « Nous, les peintres, prenons des libertés tout comme les poètes et les fous ».

Le Calvaire, XVIe siècle
102 × 102 cm
Musée du Louvre, Paris

La dernière période

Entre 1575 et 1577, Véronèse réalise, au palais des Doges, le Triomphe de Venise pour la salle du Grand Conseil et les Allégories de la Vertu pour la salle du Collège qui comptent parmi ses grands chefs-d’œuvre.

À partir de 1575, Véronèse s'intéresse davantage aux paysages, il abandonne progressivement les grandes compositions et porte plus d'intérêt aux petits formats où il s'exprimera d'une manière très lyrique. C’est de cette époque que datent les scènes mythologiques comme L’Enlèvement d'Europe et La Mort de Procris.

Il envisage pourtant de concourir pour l'exécution d'une représentation du Paradis au palais des Doges. À ce concours qui a lieu entre 1578 et 1582, les artistes vénitiens les plus importants participent, dont le Tintoret et Palma le jeune. Véronèse est déclaré lauréat avec Francesco Bassano, et il lui est confié l'exécution du groupe central. Il ne réalisera pas ce projet, mais on peut voir à Lille une esquisse préparée pour ce concours. Un nouveau concours est organisé après la mort de Véronèse et c'est Le Tintoret qui réalisera le travail avec son fils[4].

Véronèse, qui meurt d’une pneumonie en 1588 à 60 ans, est enterré dans l'église San Sebastiano dont il a peint un grand nombre de fresques.

Après son décès, son frère Benedetto Caliari et deux de ses fils, Carlo et Gabriele qui hérite de l'atelier de Véronèse, achèvent certaines peintures que leur père n'avait pas finies, sous le nom des « Haeredes Pauli ». Gabriele sera le dernier survivant de cet atelier et continue à peindre au moins jusqu'en 1603[5].

Son œuvre

Véronèse, qui préfigure le courant baroque, est associé le plus souvent au maniérisme.

Son œuvre comporte de nombreuses fresques d'inspiration religieuse mais également des tableaux profanes, essentiellement mythologiques ou allégoriques. Il met souvent en scène des tableaux monumentaux.

Il utilise des couleurs accentuées, il représente des scènes très détaillées, des personnages nettement dégagés des fonds, avec de forts contrastes, des architectures théâtrales et rythmées. Sa palette claire, ses ombres colorées, son univers poétique, la grâce sensuelle de ses personnages et son sens du décor en font un maître incontournable de la peinture du XVIe siècle.

Ses plus fameuses peintures murales demeurent celles décorant la villa Barbaro, à Maser (Vénétie), ensemble illusionniste prenant place dans une architecture conçue par Andrea Palladio.

Il est également célèbre pour sa série de portraits aux visages éblouissants de naturel. Le maître s'intéresse surtout aux visages.

À sa mort, en 1588, Véronèse ne laisse pas d’école, mais son œuvre va influencer toute la peinture postérieure et de nombreux artistes comme Vélasquez ou Rubens puis, au XIXe siècle, Delacroix et Cézanne.

Œuvres

Nom de l'œuvreDateTypeDimensionLieu d'expositionImage
Le Banquet du riche Épulon ou Le Mauvais riche1550Huile sur toile205 × 436 cmGallerie dell'Accademia de Venise
La Sainte Famille avec sainte Catherine et saint Antoine le grand1551Huile sur toileÉglise San Francesco della Vigna Venise
La Tentation de saint Antoine1552-1553Huile sur toile198 × 151 cmMusée des beaux-arts de Caen
Jupiter foudroyant les Vices1553 v.Huile sur toile650 × 330 cmMusée du Louvre, Paris
Saint Marc couronnant les vertus1554 v.Huile sur toile330 × 317 cmMusée du Louvre, Paris
provient du palais des Doges
Junon dispensant ses dons à Venise1554-1556Huile sur toile365 × 147 cmPalais des Doges, Venise
Le Couronnement de la Vierge1555Huile sur toileÉglise San Sebastiano de Venise
L'Onction de David1555Huile sur toile173 × 364 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
Portrait de femme, La Belle Nani1555-1560Huile sur toile119 × 103 cmMusée du Louvre, Paris
La Musique fait partie d'un ensemble de 21 médaillons réalisés pour le plafond de la Bibliothèque[6]1556-1557Huile sur toileD. 230 cmBibliothèque Marciana, Venise
Annonciation1555 v.Huile sur toile193 × 291 cmGalerie des Offices, Florence
La Répudiation de Vasti1555-1556Huile sur toile500 × 370 cmÉglise San Sebastiano de Venise
Esther et Assuréus ou Le Couronnement d'Esther1555-1556Huile sur toile450 × 370 cmÉglise San Sebastiano de Venise
Le Triomphe de Mardochée1555-1556Huile sur toile500 × 370 cmÉglise San Sebastiano de Venise
La Vierge à l'Enfant avec une petite martyre et saint Pierre1555-1560Huile sur toile119 × 95 cmMuseo civico, Vicence
Iseppo da Porto avec son fils Adriano1556Huile sur toile247 × 133 cmGalerie Palatine, palais Pitti, Florence
Jésus parmi les docteurs dans le Temple1558Huile sur toile236 × 430 cmMusée du Prado, Madrid
L’Assomption de la Vierge1558 v.Huile sur toile455 × 340 cmBasilique de San Zanipolo, Venise
Adoration des Bergers 1558 v.Huile sur toileBasilique de San Zanipolo, Venise
Les Pèlerins d'Emmaüs[7]1559-1560Huile sur toile290 × 448 cmMusée du Louvre, Paris
Portrait d'un homme1560 v.Huile sur toile120 × 102 cmMusée des beaux-arts de Budapest
La Résurrection du Christ1560 v.Huile sur toileSan Francesco della Vigna Venise
Le Fauconnier1560 v.Huile sur toile220 × 120 cmFondation Bemberg Toulouse
Bacchus, Vertumne et Saturne1560-1561FresqueVilla Barbaro, Maser
Persée délivrant Andromède1560 v.Huile sur toile260 × 211 cmMusée des beaux-arts de Rennes
Giustiniana Giustiniani et sa nourrice1560-1561FresqueVilla Barbaro, Maser
La Madeleine repentante1560-1575Huile sur toile170 × 135 cmMusée des beaux-arts du Canada
Vénus et Adonis1561Huile sur toile123 × 174 cmStaatliche Kunstsammlungen, Augsbourg
Rébecca et Éliézer1550-1580Huile sur toile240 × 366 cmChâteau de Versailles, salon d'Hercule
La Piscine probatique1559-1560Huile sur toile490 × 190 cmÉglise San Sebastiano de Venise[6]
Le Mariage mystique de sainte Catherine1557-1565Huile sur toile128 × 129 cmMusée Fabre, Montpellier
Vierge en gloire avec saint Pierre et saint Paul1562 v.Huile sur toileÉglise San Sebastiano de Venise
Saint Jean-Baptiste prêchant1562 v.Huile sur toileGalerie Borghèse, Rome
La Vierge entourée des saints1562 v.Huile sur toile339 × 191 cmGallerie dell'Accademia de Venise
Vénus et Mercure présentent à Jupiter Éros et Anteros1562 v.Huile sur toile150 × 243 cmMusée des Offices, Florence
Les Noces de Cana1563Huile sur toile666 × 990 cmMusée du Louvre, Paris
La Sainte Famille1564Huile sur toile328 × 188 cmGallerie dell'Accademia de Venise
La Sainte Famille avec sainte Barbe et le petit saint Jean1564 v.Huile sur toile86 × 122 cmMusée des Offices, Florence
Portrait d'un gentilhomme en fourrure1565Huile sur toile140 × 107 cmGalerie Palatine, palais Pitti, Florence
Saint Marc et saint Marcellin encouragés par saint Sébastien sur la voie du martyre[1]1565Huile sur toile355 × 540 cmÉglise San Sebastiano, Venise
Le Martyre de saint Sébastien1565Huile sur toile355 × 540 cmÉglise San Sebastiano de Venise
Portrait de femme1565Huile sur toileMusée de la Chartreuse de Douai
La résurrection du fils de la veuve de Naïm1565-1570Huile sur toile102 × 136 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
La Famille de Darius devant Alexandre1565-1570Huile sur toile236 × 476 cmNational Gallery, Londres
Portrait de Daniele Barbaro1565-1567Huile sur toile121 × 105 cmRijksmuseum Amsterdam
Allégorie de la sagesse et de la force ou Omnia Vanitas1567-1568Huile sur toile215 × 167 cmFrick Collection, New York
Honneur et Vertu fleurissent après la mort1567-1568Huile sur toile219 × 169 cmFrick Collection, New York
La Résurrection du Christ1570 v.Huile sur toile136 × 104 cmGemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Portrait d'une femme vénitienne1570 v.Huile sur toile117 × 101 cmAlte Pinakothek, Munich
Garçon au lévrier1570 v.Huile sur toile174 × 102 cmMetropolitan Museum of Art, New York
Allégorie de l'Amour I (Union Heureuse)1570 v.Huile sur toile191 × 191 cmNational Gallery
Allégorie de l'Amour II (Infidélité)1570 v.Huile sur toile191 × 191 cmNational Gallery
Allégorie de l'Amour III (Respect)1570 v.Huile sur toile186 × 194 cmNational Gallery
Allégorie de l'Amour IV (Désenchantement)1570 v.Huile sur toile187 × 188 cmNational Gallery
La Découverte de Moïse1570-1575Huile sur toile50 × 43 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
La Vision de sainte Hélène1570-1579Huile sur toile197 × 115 cmNational Gallery, Londres
Moïse sauvé des eaux1570-1580Huile sur toile129 × 115 cmMusée des beaux-arts de Lyon
Portrait d'Alessandro Vittoria1570-1585Huile sur toile110 × 89 cmMetropolitan Museum of Art, New York
Les Noces de Cana1571Huile sur toile207 × 457 cmGemäldegalerie Alte Meister, Dresde
La Présentation de la famille Cuccina à la Vierge1571Huile sur toile167 × 414 cmGemäldegalerie Alte Meister, Dresde
Allégorie de la bataille de Lépante1572 v.Huile sur toile169 × 137 cmGallerie dell'Accademia de Venise
Cène de saint Grégoire le Grand1572Huile sur toile477 × 862 cmSanctuaire di Monte Berico, Vicence
Le Repas chez Levi1573Huile sur toile555 × 1 310 cmGaleries de l'Académie de Venise
Provient du
couvent des Santi Giovanni e Paolo
Le Martyre de sainte Justine1573 v.Huile sur toile103 × 113 cmMusée des Offices, Florence
Adoration des Mages1573]Huile sur toile355 × 320 cmNational Gallery, Londres
Minerve rendant hommage à Venise1575Huile sur toile309 × 328 cmGaleries de l'Académie de Venise
Le Mariage mystique de sainte Catherine1575 v.Huile sur toile337 × 241 cmGaleries de l'Académie de Venise
Provient de l'autel principal de l'Église Santa Caterina
Vénus, Mars et Cupidon avec un cheval1575 v.Huile sur toile47 × 47 cmGalerie Sabauda, Turin
Bethsabée au bain1575 v.Huile sur toile232 × 242 cmMusée des beaux-arts de Lyon
Le Triomphe de Venise1575-1577Huile sur toile904 × 579 cmPalais des Doges, Venise
Mars et Neptune1575-1578Huile sur toile250 × 180 cmSalle du Collège du palais des Doges Venise
Venise, la Justice et la Paix1575-1578Huile sur toile250 × 180 cmSalle du Collège du palais des Doges Venise
Venise recevant l'hommage d'Hercule et de Cérès1575-1578Huile sur toile309 × 328 cmGaleries de l'Académie de Venise.
Provient de la salle du Magistrato du palais des Doges
Arachné' ou 'La Dialectique1575-1578Huile sur toile150 × 120 cmSalle du Collège
du palais des Doges
La Mise au tombeau1575-1580Huile sur toile92 × 13 cmMusée d'art et d'histoire de Genève
L'Évanouissement d'Esther1575-1580Huile sur toile198 × 306 cm Musée du Louvre, Paris
Gentilhomme tenant un chapeau à la main1576-1578Huile sur toile192 × 134 cmJ. Paul Getty Museum, Los Angeles
Mercure, Hersé et Aglauros1576-1584Huile sur toile232 × 173 cmFitzwilliam Museum, Cambridge[8]
Le Repas chez Simon le pharisien1576Huile sur toile474 × 974 cmChâteau de Versailles, salon d'Hercule
Mars et Vénus réunis par Cupidon1578v.Huile sur toile206 × 161 cmMetropolitan Museum of Art, New York
L'Annonciation1578Huile sur toile275 × 543 cmGaleries de l'Académie de Venise
Esquisse pour le Paradis1578-1582Huile sur toile87 × 234 cmPalais des beaux-arts de Lille
L’Enlèvement d’Europe[9]1580Huile sur toile240 × 303 cmPalais des Doges, Venise
Vient du palais Contarini à San Samuele[6]
Jésus et le centurion1580 v.Huile sur toile99 × 131 cmMusée d'Art de Tolède
Saint Jérôme au désert1580 v.Huile sur toile142 × 116 cmNational Gallery of Arts de Washington (district de Columbia)
La Mort de Procris1580Huile sur toile162 × 190 cmMusée des beaux-arts de Strasbourg
Vénus et Adonis1580Huile sur toile212 × 190 cmMusée du Prado, Madrid
Moïse sauvé des eaux1580Huile sur toile50 × 43 cmMusée du Prado, Madrid
Le Baptême du Christ1580Huile sur toile196 × 133 cmGalerie Palatine, palais Pitti, Florence[10]
Conversion de saint Pantaléon1580 v.Huile sur toile277 × 160 cmÉglise San Pantalon
Lucrèce1580Huile sur toile109 × 90 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
Moïse sauvé des eaux1580 v.Huile sur toile121,5 × 174,8 cmMusée des beaux arts de Dijon, Dijon
Jésus dans le jardin soutenu par un ange1580 v.Huile sur toile80 × 108 cmPinacothèque de Brera, Milan
La Prédication de saint Antoine aux poissons1580 v.Huile sur toileGalerie Borghèse, Rome
La Vision de sainte Hélène1580 v.Huile sur toile166 × 134 cmPinacothèque du Vatican, Rome
Judith et Holopherne1580 v.Huile sur toile195 × 176 cmPalazzo Rosso, Gênes
Saint Jérôme1580 v.Huile sur toile251 × 167 cmGaleries de l'Académie de Venise
Provient de l'Église Sant'Andrea della Zirada
L'évêque san Nicolo est accueilli à Mira1580-1582Huile sur toileGaleries de l'Académie de Venise
Plafond de l'église détruite San Nicolo de Bari à Venise
Saint Marc, saint Jacques, saint Jérôme et le Christ mort soutenu par des anges1581-1582Huile sur toile365 × 181 cmÉglise San Zulian, Venise
Saint Marc, saint Jacques, saint Jérôme et le Christ mort soutenu par des anges1581-1582Huile sur toile365 × 181 cmInstitut Courtauld, Londres
La Lamentation (Pietà)1576-1582Huile sur toile147 × 115 cmMusée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg[11]
Le Calvaire1582 v.Huile sur toile102 × 102 cmMusée du Louvre, Paris
Baptême et les tentations du Christ1582Huile sur toile55 × 46 cmPinacothèque de Brera, Milan
La Nativité1582-1583Huile sur toile375 × 182 cmÉglise San Giuseppe di Castello, Venise
Judith et la tête d'Holopherne1583-1585Huile sur toile111 × 100 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
Le Martyre et la Dernière Communion de sainte Lucie1585-1586Huile sur toile137 × 173 cmNational Gallery of Art, Washington
L'assomption de la Vierge1585-1587Huile sur toile472 × 302 cmGaleries de l'Académie de Venise
L'assomption de la Vierge1586Huile sur toile398 × 200 cmGaleries de l'Académie de Venise
Le Baptême du Christ1588Huile sur toile55 × 46 cmInstitut Courtauld[12]
Portrait d'Agostino BarbarigoHuile sur toile60 × 48 cmMusée des beaux-arts de Budapest
Suzanne au bainHuile sur toile198 × 198 cmMusée du Louvre, Paris
Léda et le cygneHuile sur toileMusée Fesch, Ajaccio
La Femme de Zébédée intercédant pour ses fils auprès du ChristHuile sur toile180 × 360 cmBurghley House, Cambridgeshire
Hercule, Déjanire et le centaure NessustardiveHuile sur toile68 × 53 cmMusée d'histoire de l'art, Vienne
Saint Jérôme pénitentHuile sur toile80 × 94 cmMusées civiques de Pavie, Pavie
Esther and AsuerusHuile sur toile208 × 284 cmMusée des Offices, Florence
Les Symboles des quatre évangélisteHuileCollection Alana, États-Unis

Dessins

  • Différents costumes des personnages d’Œdipe roi de Sophocle, plume et encre brune, H. 26.3 ; L. 20.6 cm[13]. Paris, Beaux-Arts[14]. La pièce Œdipe roi de Sophocle fut donnée au Teatro Olimpico de Vicence à l’occasion de son inauguration le 3 mars 1585. Véronèse conçoit les costumes de scène de manière hâtive, sans indication vestimentaire précise. Ces études sont exécutées au bas d’un acte juridique immobilier ; une autre inscription de la main de Véronèse mentionne des dettes concernant des loyers, du bétail et des céréales.

Notes et références

  1. Clare Robertson, Véronèse, Réunions des Musées nationaux Zwemmer, , 64 p. (ISBN 2-7118-2708-9), p. 17-18
  2. Véronèse avait réalisé deux ans plus tôt, vers 1560, un autre tableau nommé Les Noces de Cana.
  3. Voir notamment Le Repas chez Levi, Le Repas chez Simon le pharisien
  4. Marie-Hélène Lavallée, Guides Collections : Palais des beaux-arts de Lille, Paris, Réunion des Musées nationaux, , 245 p. (ISBN 2-7118-3516-2), p. 158
  5. Philippon C, Le Repas chez Lévi, une œuvre des Haeredes Pauli, Dossier de l'art no 217, avril 2014, p. 92-95
  6. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p.316-340
  7. Jean Nocret, « Jean Nocret peintre (1612-1672) sur Les Pèlerins d'Emmaüs par Paul Véronèse », dans Conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture recueillies, annotées et précédées d'une étude sur les artistes écrivains par Henry Jouin (lire en ligne), p. 40-47
  8. Hérmes, Hersé et Aglauros au Fitzwilliam
  9. L’Enlèvement d’Europe : il existe plusieurs versions d'atelier, avec de légères différences, notamment celle de la Pinacothèque des Musées du Capitole
  10. « polomuseale.firenze.it/archivi… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  11. (en) « Lamentation », sur Musée de l'Ermitage (consulté le )
  12. Baptême du Christ, Institut Courtaul
  13. « Différents costumes des personnages d’Œdipe roi de Sophocle, Véronèse », sur Cat' zArts
  14. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Dessiner la lettre, écrire le dessin, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 248 p. (ISBN 978-2-84056-813-1), p. 76-81

Voir aussi

Articles connexes

  • Le nom de fantaisie vert Véronèse est donné au XIXe siècle à une teinte de vert.

Bibliographie

  • Les Fleurons de l'art, catalogue complet des peintures par peintre, Bordas (collection dirigée sous la direction de Pietro Marani), 1990
  • Véronèse le triomphe de la couleur, Anne-Sophie Molinié, Éditions À propos, 2009, (ISBN 2-915398-04-6)
  • Antoine-Orliac : Paul Véronèse et la splendeur vénitienne, Mercure de France, 39e année, tome CCVI, no 726, 15 septembre 1928, p. 513-538
  • David Rosand : Peindre à Venise au XVIe siècle. Titien, Véronèse, Tintoret, Flammarion, Paris, 1997
  • Jean-Marc Irollo : Véronèse ou le miracle des Noces, Réunion des musées nationaux, 1992
  • Andreas Priever : Véronèse, Könemann, 2001
  • John Steer : La Peinture vénitienne, Thames & Hudson, 1990
  • Pierre Dantraique : La Peinture vénitienne, Ides et Calendes, 1989
  • Terisio Pignatti : Véronèse : catalogue complet des peintures, Éditions Bordas, 1992

Articles connexes

Liens externes

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