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Résurrection (christianisme)

La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Écritures », c'est-à-dire le matin de Pâques[1]. L'exégèse historico-critique s'efforce de retracer le débat qui oppose pharisiens et sadducéens sur la croyance en la résurrection à l'époque de Jésus de Nazareth, et souligne l'importance de ces discussions dans la formation du christianisme.

Résurrection de Lazare, tapisserie flamande (v. 1520), château des Sforza, Milan.

Cependant, trois résurrections précèdent celle de Jésus dans le Nouveau Testament, celle du fils de la veuve de Naïn dans l’évangile de Luc[2], celle de la fille de Jaïre dans les synoptiques[3] et celle de Lazare dans l'Évangile selon Jean[4]. Considérés comme des miracles qui obéissent à la volonté de Dieu, ces épisodes ne semblent toutefois pas constituer une « préfiguration » de la résurrection christique. Celle-ci, en effet, est d'une nature différente sur le plan théologique.

Deux résurrections succèdent à celle de Jésus-Christ : celle de Tabitha (Dorcas) réalisée par l’apôtre Pierre[5] et celle d’Eutyche opérée par l’apôtre Paul[6].

Pour l'eschatologie chrétienne, à la fin des temps, la résurrection des morts aura lieu lorsque sera établi le Royaume de Dieu.

Étymologie

Le mot résurrection vient du latin resurgere qui signifie se relever, se lever une nouvelle fois[7].

Dans le christianisme naissant

Résurrection du Jésus, par Noël Coypel.

La croyance en la résurrection, ou relèvement des morts, n'est pas partagée par tous les croyants du judaïsme à l'époque de Jésus, comme le laisse comprendre le passage en l'Évangile selon Matthieu, chapitre 22, verset 23 : « Ce même jour, des sadducéens vinrent le trouver. Ils prétendent que les morts ne ressuscitent pas. (…) »

L'Évangile selon Matthieu, selon l'exégèse biblique, témoigne encore de l'importance de cette question posée par le christianisme dans la communauté juive de Palestine et d'Asie Mineure.

Cette question se trouve également évoquée dans d'autres passages de l'Évangile, mais aussi ailleurs dans le Nouveau Testament, principalement les Épîtres de Paul et dans le livre des Actes des Apôtres.

Dans les Actes des Apôtres, la question du relèvement des morts, grâce à la résurrection de Jésus, devient un enjeu central de prédication auprès des Juifs (telle la prédication de Pierre, Actes, 2:14-36). Des thèmes comme la vie éternelle, le salut ou le Royaume des cieux sont, semble-t-il, incompréhensibles sans que soit considéré le relèvement des morts tel que conçu par le christianisme. Hormis l'emphase sur la résurrection dans le « ministère » de Jésus (plusieurs résurrections lui sont attribuées : la fille de Jaïre, le fils d'une veuve éplorée, et l'ami de Jésus, Lazare), le compte-rendu des tout débuts de l'Église qu'offrent les Actes témoigne de l'intérêt de la question du relèvement des morts.

Théologie de la résurrection

Si la résurrection de la fille de Jaïre[3], du fils de la veuve[2] ou de Lazare[4] font partie des « miracles » accomplis par Jésus, il convient de s'interroger sur la portée et les limites de ce terme. Ainsi Jean-Michel Maldamé rappelle-t-il la double définition du miracle : celle, positiviste ou philosophique, d'un événement qui transcende les lois de la nature, et celle, théologique, de l'intervention de Dieu qui, par un « signe », un « prodige », révèle une partie de son mystère[8]. Or la résurrection de Jésus dépasse la notion même de miracle : elle est « l'acte de Dieu donnant à Jésus une vie nouvelle », qui ne se limite pas à la « réanimation d'un cadavre » ni à « son retour à la vie antérieure »[8]. En ce sens, elle constitue une « métamorphose » par laquelle le Christ « échappe aux contraintes de l'espace et du temps » de l'humanité[8].

La résurrection de Jésus

L'Incrédulité de saint Thomas, par Le Caravage (1602).
Jésus retourne des Enfers (par Kocheliov).

Dans l'histoire du christianisme, la croyance en la résurrection du Christ s'est fondée sur les témoignages des apôtres (ainsi que d'autres témoins) qui sont relatés dans les quatre évangiles, et à une occasion par l'apôtre Paul dans le quinzième chapitre de sa Première épître aux Corinthiens (1 Cor. 15:3-8). Dans ce passage précis, l'apôtre écrit aux chrétiens de la ville de Corinthe, en Grèce :

« Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; qu'il a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures ; et qu'il est apparu à Céphas [l'apôtre Pierre], puis aux douze [disciples rapprochés de Jésus]. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. Ensuite, il est apparu à [l'apôtre] Jacques, puis à tous les apôtres. »

— (Trad. Louis Segond (1910), édition de 1984)

Considérant que l'on date la rédaction de la Première épître (qui est le texte le plus précoce du Nouveau Testament traitant de la Résurrection) entre l'an 53 et 57 de notre ère (soit 20 à 25 ans après le déroulement historique prétendu de la Crucifixion et de la Résurrection), la compréhension qui a toujours été favorisée dans les Églises est que Jésus-Christ est effectivement apparu vivant le troisième jour après sa mort et que plusieurs témoins l'ont vu et ont entretenu des contacts avec lui pendant une certaine période.

Parallèlement, l'émergence du modernisme et de la critique biblique au XIXe siècle a poussé certains penseurs à remettre sérieusement en question la possibilité qu'il faille comprendre le récit de la résurrection de Jésus comme prétendant à une fiabilité historique, postulant la plupart du temps que cette croyance s'est développée tardivement et a pris (ou non) forme dans les Écritures. Ce débat a continué jusqu'aujourd'hui.

Rudolf Bultmann range l'épisode de la résurrection parmi les théologoumènes, c'est-à-dire des affirmations théologiques présentées dans les récits bibliques comme des faits historiques[9]. Dale Allison (en) identifie huit catégories d'élucidations de la croyance en la résurrection de Jésus[10].

Primo, la conviction chrétienne conventionnelle, dont l'on affirme aujourd'hui, d'après les mots de Tom Wright, qu'elle « fournit de très loin la meilleure explication » du fait que la majorité des données inclinent vers une lecture historique des événements durant et suivant la Résurrection[11]. L'historien ne devrait donc pas seulement supposer que les disciples croyaient qu'ils voyaient Jésus, mais également que l'on savait que son tombeau était effectivement vide.

Secundo, la supposition de la résurrection du Christ se fonde sur des circonstances qui ne sont en fait pas du tout miraculeuses, mais ont été interprétées comme telles. Par exemple, les autorités juives auraient retiré le corps du tombeau pour éviter qu'il soit vénéré, ou peut-être quelqu'un d'autre l'aurait ôté du tombeau pour une raison quelconque : Joseph d'Arimathie, dignitaire juif converti au message de l'Évangile, qui avait porté le corps du Crucifié dans le tombeau qu'il avait fait creuser pour sa propre famille[12], l'en aurait retiré après la fin du sabbat, soit un jour, pour ensuite ensevelir Jésus dans une destination finale, chose qui aurait de toute évidence échappé à tous. Cette supposition est néanmoins difficile à soutenir. En effet, si les autorités juives avaient déplacé le corps de Jésus afin d'éviter d'en faire un objet de culte, pourquoi ne pas l'avoir exposé publiquement comme preuve de sa mort définitive ? Surtout que le mouvement de Jésus ne manque pas d'adversaires puissants comme le grand-prêtre Joseph Caïaphas, même si parallèlement de nombreux juifs y ont adhéré. D'autre part, si c'était Joseph d'Arimathie qui l'avait déplacé, lui qui était également un croyant, il est difficile à expliquer que ceci n'ait pas été connu des autres disciples. Étant menacés de mort, les disciples de Jésus n'auraient jamais pris de tels risques pour quelque chose qu'ils savaient être faux. Une autre conjecture prétend que Jésus n'aurait en réalité jamais rendu l'âme (théorie de la pâmoison)[13]. Jésus était très affaibli au moment où on l'a couché dans la tombe, mais dans la fraîcheur du tombeau et grâce aux herbes aromatiques de son linceul, il a pu sortir du tombeau et s'est rétabli. Ses disciples auraient alors interprété cette réapparition comme une résurrection. Il paraît cependant difficile de concilier le fait que Jésus, très affaibli, après avoir été flagellé (certains condamnés mouraient à la suite de la flagellation) et crucifié, puis si l'on en croit l'Évangile selon Jean percé d'une lance, ait trouvé assez d'énergie en lui-même, après un jour et demi sans eau ni nourriture pour rouler une pierre et échapper à 2 gardes romains, tout au moins d'après l'Évangile selon Matthieu. La pierre en elle-même représentait un obstacle suffisamment important pour que 3 femmes, se rendant au tombeau de Jésus, se posent la question de savoir qui leur roulerait la pierre…

Tertio, la croyance en ce que Jésus aurait ressuscité d'entre les morts s'est fondée sur le constat du tombeau vide, qui aurait provoqué des hallucinations collectives nourries par l'ardent désir de revoir le Seigneur vivant, ou la persuasion psychologique que le tombeau était vide parce que le Seigneur était vivant. Les auteurs rapprochent la possibilité de ce type d'apparition hallucinatoire aux phantasmes du Bigfoot[14] ou aux apparitions de la Vierge Marie[15] dans les temps récents. Cependant, de telles apparitions, bien qu'attestées médicalement, dans d'autres cas, pour des individus isolés, n'ont jamais été prouvées pour des groupes importants. Or un des premiers écrits chrétiens nous rapporte la chose suivante : « Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. » (Première épître de Paul aux Corinthiens, chapitre 15, verset 6)

Quarto, une hypothèse qu'Allison dit n'être « promue aujourd'hui par pratiquement personne »[16] (mais répandue par H. S. Reimarus au XVIIIe siècle), attribue la croyance en la Résurrection non pas à une illusion, mais à une vaste tromperie : des disciples de Jésus auraient en fait dérobé le corps de leur Maître afin de prolonger une entreprise dont ils jouissaient et à laquelle la crucifixion aurait mis un terme. Cette allégation se fonde sur le démenti dans l'Évangile selon Matthieu, chapitre 28, où l'Évangéliste explique que cette prétention avait été promue par des Juifs lorsqu'ils avaient constaté que le tombeau était vide, pour déjouer la réalité de la Résurrection (versets 11 à 15). Reimarus prenait Matthieu à revers en prétendant que ce démenti cachait en fait la vérité et que Matthieu dévoilait le véritable déroulement des choses. Cette hypothèse ne résiste pas non plus à la critique logique : des hommes peuvent prendre le risque de mourir pour quelque chose qu'ils croient être vrai, mais non pas pour quelque chose qu'ils savent être une supercherie. Or la Bible nous rapporte la mort d'au moins 2 martyrs au début de l'histoire de l'Église chrétienne : Étienne et Jacques. L'apôtre Jacques, frère de l'apôtre Pierre, est l'un des premiers disciples de Jésus. D'autres témoignages de martyrs nous sont parvenus par la tradition chrétienne, dont, entre autres, celui de l'apôtre Pierre.

Quinto, les disciples n'étaient ni délurés ni vicieux, mais avaient ce que l'on appelle des visions véridiques : les disciples ont rencontré un Christ triomphant, post-mortem, qui a cherché à communiquer avec eux. Les explications sont alors à chercher dans le domaine de la parapsychologie[17], ou dans le domaine de la doxologie chrétienne[18] : le Christ, après sa mort, est entré dans une vie divine qui lui permettait d'apparaître à ses disciples dans la forme qu'il avait avant sa mort. Selon cette option, la Résurrection ressort plus du domaine de la croyance, et les textes néotestamentaires ne sont pas à comprendre dans un sens historique ou littéral. Là encore, l'argument est difficile à concilier que Jésus serait apparu à deux occasions, à des disciples différents sous des traits qu'il n'avait pas auparavant : lorsqu'il s'est montré aux disciples réunis dans une pièce. Il leur aurait montré ses blessures, les trous dans ses mains ainsi que son flanc percé. Or les disciples n'ont pas nécessairement assisté au percement du flanc de Jésus. L'autre épisode nous est relaté dans l'Évangile de Luc, au chapitre 24 : Jésus apparaît à 2 disciples cheminant en direction du village d'Emmaüs. Or ces derniers ne le reconnaissent pas. Ce n'est qu'après sa disparition soudaine qu'ils se disent l'un à l'autre que c'était Jésus.

Sexto, il faudrait élucider la croyance en la Résurrection au travers du prisme des croyances partagées par les disciples en remontant à la période avant la crucifixion. Selon cette approche, promue par Rudolph Pesch (1973)[19], c'est le fait que les disciples croyaient traditionnellement en un prophète qui mourrait et reviendrait à la vie qui les a poussés à appliquer cette croyance à Jésus. Puisqu'ils considéraient Jésus comme un juste, et le prophète de la fin des temps, ils ont assimilé leurs présupposés traditionnels au devenir du Christ. Toutes les affirmations scripturales de la résurrection de Jésus n'avaient donc aucun besoin d'être lues comme descriptives et littérales, mais elles étaient plutôt des formules de légitimation de la façon dont les disciples comprenaient les événements de la crucifixion et leur suite logique selon leurs présupposés : la revanche de Dieu sur le péché du monde, et sur la mort, avant tout celle de son prophète eschatologique, par la réalisation d'un retour à la vie.

La résurrection des morts

La résurrection universelle

Au tout début du second siècle, l'évêque Ignace d'Antioche met en relation la résurrection des morts avec celle de Jésus-Christ dans son épitre aux Tralliens (9, 2)[20]. Justin de Naplouse est l'auteur vers 150 d'un traité portant sur résurrection à la fin des temps[21]. L'apologète Athénagoras d'Athènes a rédigé, quant à lui, vers 180, tout un ouvrage de nature philosophique argumentant sur la résurrection universelle des morts[22]. L'évêque Théophile d'Antioche proclame par deux fois, vers la même époque, sa foi en la résurrection des morts dans son livre à Autolykos (I, 8 et I, 13)[23]. Enfin l'évêque Irénée de Lyon traite souvent de la résurrection des morts à venir, toujours vers la fin du second siècle, dans son traité contre les hérésies[24].

Pour Wolfhart Pannenberg, lorsque les disciples de Jésus-Christ voient leur maître vivant après la crucifixion, ils interprètent ses apparitions comme le commencement de la résurrection universelle et comme le signe avant-coureur de la fin de l'histoire[25].

Controverse avec la croyance en l’immortalité de l’âme

En 1531, William Tyndale répond à Thomas More qui a critiqué sa traduction de la Bible en anglais vernaculaire : « En les faisant aller au ciel, en enfer ou au purgatoire, vous réduisez à néant les arguments avancés par le Christ et Paul pour prouver la résurrection.»[26]

Le professeur d'université Oscar Cullmann déclare : « Posez à un chrétien, protestant ou catholique, intellectuel ou non, la question suivante : qu’enseigne le Nouveau Testament sur le sort individuel de l’homme après la mort, à très peu d’exceptions près vous aurez toujours la même réponse : l’immortalité de l’âme. (...) Cette opinion, quelque répandue qu’elle soit, est un des plus graves malentendus concernant le christianisme. ”[27] Il existe une différence radicale entre l’attente chrétienne de la résurrection des morts et la croyance grecque à l’immortalité de l’âme. [...] Le fait que le christianisme ultérieur ait établi, plus tard, un lien entre les deux croyances et que le chrétien moyen les confonde aujourd’hui purement et simplement, n’a pas pu nous inciter à nous taire sur ce qu’avec la grande majorité des exégètes nous considérons comme la vérité. [...] Toute la vie et toute la pensée du Nouveau Testament [sont] dominées par la foi en la résurrection. [...] L’homme entier, qui est réellement mort, est rappelé à la vie par un nouvel acte créateur de Dieu”[28].

Le théologien Philippe-Henri Menoud a écrit : « L’idée de l’immortalité de l’âme et la foi en la résurrection des morts ne sont pas deux affirmations plus ou moins équivalentes […] Ce sont, au contraire, deux conceptions situées sur deux plans totalement différents et entre lesquelles il faut choisir. L’espérance chrétienne n’a pas son point d’appui dans la croyance en l’immortalité de l’âme humaine. Le Nouveau Testament ne fait pas la moindre allusion à cette théorie. [Ce dernier] n’enseigne pas, à la manière de la philosophie grecque, l’immortalité naturelle de l’âme humaine, comme s’il suffisait d’être délivré du corps pour vivre éternellement[29].

Un autre professeur de théologie, Jacques Ellul, affirme qu’ « il y a eu une contamination par la pensée grecque, concernant l’immortalité de l’âme. Dans la pensée juive, la mort est totale. Juive ou chrétienne, de toute façon, puisque les deux Testaments de la Bible ne s’opposent pas du tout. Il n’y a pas d’âme immortelle. Il n’y a pas de division entre le corps et l’âme. Il n’y a, à la mort, aucune séparation entre ces deux choses. L’âme est mortelle, parce que le corps l’est. Mais il y a résurrection. [...] Or la philosophie grecque va faire pénétrer cette notion d’âme immortelle chez les théologiens. Puis, comme c’était une croyance répandue dans les religions populaires, elle va être intégrée au christianisme. Mais c’est une perversion totale par rapport à la pensée biblique[30].

Richard Lehmann, docteur ès sciences religieuses, observe : "Tous les théologiens sont d’accord (pour une fois), pour reconnaître que la croyance selon laquelle l’homme serait formé d’un corps mortel et d’une âme immortelle n’est pas biblique, mais qu’elle relève de la philosophie platonicienne qui s’est infiltrée dans la pensée chrétienne dès les premiers siècles et que Saint Augustin a systématisée. […] Si l’âme est immortelle et se réincarne ou s’envole au paradis ou en enfer, la foi en la résurrection des morts n’a aucun sens, celle de Jésus non plus, et l’espérance chrétienne n’est qu’une utopie"[31].

Quoi qu'il en soit, l'Eglise Catholique maintient toujours la position d'une âme immortelle, en s'appuyant sur les décisions du Concile du Latran V de 1515[32] . En effet, le Catéchisme de l'Eglise Catholique : "enseigne que chaque âme spirituelle (...) est immortelle, ne périt pas lors de la séparation du corps dans la mort, et s'unira de nouveau au corps lors de la résurrection finale[33]."

Notes et références

  1. 1Co 15,4.
  2. Lc 7,11-17.
  3. Mc 5,21-43, Mt 9,18-26 et Lc 8,40-56.
  4. Jn 11,1-44.
  5. Ac 9, 36-42
  6. Ac 20, 7-12
  7. Le mot français dérive de la forme supin (resurrectum) du verbe latin resurgere, qui a donné en moyen français resurrectiun (première moitié du XIIe siècle.
  8. « Le Saint Suaire ou Linceul de Turin : étude historique, théologique, philosophique et scientifique », 2005, étude de Jean-Michel Maldamé o.p..
  9. André Malet, Bultmann et la mort de Dieu : Présentation, choix de textes, biographie, bibliographie, Paris, Neuchâtel, Seghers/Delachaux et Niestlé, , p. 47.
  10. (en) Dale C. Allison Jr, « Explaining the Resurrection: Conflicting Convictions », Journal for the Study of the Historical Jesus, vol. 3, no 6, , pp. 117–133.
  11. Wright, p. 720.
  12. Mt 9,57-60.
  13. Cette vieille théorie date du début du XIXe siècle, et a été promue en son temps par le Danois Karl Heinrich Georg Venturini dans un opus en quatre volumes : Natürliche Geschichte des grossen Propheten von Nazareth, Bethlehem (Copenhague) : Schulbothe, 2de édition de 1806.
  14. Goulder, pp. 48–61.
  15. Goguel.
  16. Allison 2003, p. 119.
  17. Cadoux.
  18. Hans Grass.
  19. (de) Rudolph Pesch, « Zur Entstehung des Glaubens an die Auferstehung Jesu », Theologische Quartalschrift, no 153, , pp. 201–228.
  20. Les pères apostoliques. Ignace d'Antioche. Lettre aux Tralliens, Paris, Cerf, 2001., p. 181
  21. Justin martyr, Œuvres complètes, Paris, Migne, p. 343 à 359.
  22. Premiers textes chrétiens. Athénagore. Sur la résurrection des morts, Paris, Gallimard, Pléiade., , p. 672 à 705
  23. Premiers écrits chrétiens. Théophile d'Antioche. Lettre à Autolykos., Paris, Gallimard, Pléiade., 2016., P. 711 et 714.
  24. Irénée de Lyon, Contre les hérésies, Index, Paris, Cerf, 2011., p. 729
  25. Wolfhart Pannenberg, Jesus God and Man, 1977, p. 66.
  26. William Tyndale An answer to Sir Thomas More's Dialogue, The supper of the Lord, after the true meaning of John VI. and 1 Cor. XI. Anvers 1531
  27. Oscar Cullmann, Immortalité de l'âme ou résurrection des morts ? - Le témoignage du Nouveau Testament, Neuchâtel - Paris : Delachaux & Niestlé, 1956.
  28. Oscar Cullmann, Immortalité de l'âme ou résurrection des morts ? - Le témoignage du Nouveau Testament, Neuchâtel - Paris : Delachaux & Niestlé, 1959, p. 8, 9, 34, 35.
  29. Philippe-Henri Menoud, Le sort des trépassés d’après le Nouveau Testament, Neuchâtel - Paris : Delachaux & Niestlé, 1945.
  30. Jacques Ellul, interviewé par le journal SDT, n° 503, Vie et Santé, mai 1985.
  31. Richard Lehmann, « La nature de l’homme et la résurrection », Spes Christiana, Vol. 21, Theologische Hochschule Friedensau, 2010, p. 68-70.
  32. Denzinger, Symboles et définitions de la foi catholique, Paris, Cerf, , n° 1440
  33. Catéchisme de l'Eglise Catholique, Paris, Mame Plon, n° 366.

Bibliographie

Histoire et exégèse

  • (en) Dale C. Allison, The Resurrection of Jesus : Apologetics, Polemics, History, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-0-567-69759-2)
  • (en) Casey Deryl Elledge, Resurrection of the Dead in Early Judaism, 200 BCE-CE 200, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-964041-6)
  • Geert van Oyen (éd.) et Tom Shepherd (éd.), Resurrection of the dead : Biblical traditions in dialogue, Peeters, coll. « Bibliotheca Ephemeridum Theologicarum Lovaniensium » (no 249), (ISBN 978-90-429-2689-9)
  • (en) Outi Lehtipuu, Debates Over the Resurrection of the Dead : Constructing Early Christian Identity, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-872481-0)
  • (en) Dag Øistein Endsjø, Greek Resurrection Beliefs and the Success of Christianity, Londres, Palgrave Macmillan,
  • (en) Reimund Bieringer (éd.), Veronica Koperski (éd.) et Bianca Lataire (éd.), Resurrection in the New Testament : Festschrift J. Lambrecht, Louvain, Peeters Publishers, (ISBN 978-90-429-1214-4)
  • Odette Mainville (dir.) et Daniel Marguerat (dir.), Résurrection : L'après-mort dans le monde ancien et le Nouveau Testament, Labor et Fides, (ISBN 9782830910124, présentation en ligne)
  • (en) Gavin d'Costa (éd.), Resurrection Reconsidered, Oxford, Oneworld, , 240 p. (ISBN 1-85168-113-2)

Théologie

  • (en) Nicholas T. Wright, The Resurrection of the Son of God, Minneapolis (Minnesota), Fortress Press,

Voir aussi

Articles connexes

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