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Padoue

Padoue (en latin : Patavium, en italien : Padova, en vĂ©nitien : Padoa) est une ville italienne de la rĂ©gion de la VĂ©nĂ©tie, situĂ©e au nord de la pĂ©ninsule dans la plaine du PĂ´, Ă  40 kilomètres de Venise, sur la rivière Bacchiglione.

Padoue
Padova
Blason de Padoue
Armoiries
Drapeau de Padoue
Drapeau
Padoue
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Vénétie Vénétie
Province Padoue
Maire
Mandat
Sergio Giordani
2022-2027
Code postal 35100
Code ISTAT 028060
Code cadastral G224
Préfixe tel. 049
DĂ©mographie
Gentilé Padouan
Population 210 593 hab. (30-11-2014[1])
DensitĂ© 2 289 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 25′ 00″ nord, 11° 52′ 00″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 12 m
Superficie 9 200 ha = 92 km2
Divers
Saint patron Saint Antoine de Padoue
FĂŞte patronale 13 juin
Localisation
Localisation de Padoue
Localisation dans la province de Padoue.
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Padoue
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Padoue
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Padoue
Liens
Site web Site officiel

    Saint Antoine de Padoue (1195-1231), originaire de Lisbonne, doit son nom Ă  cette ville.

    Blason et Ă©tendard

    La commune de Padoue a son propre blason et étendard, reconnu par décret daté du 22 août 1941[2].

    HĂ©raldique

    Le , Padoue se dote d'un blason décrit ainsi : « una croce rossa su campo d’argento a forma di scudo, sormontato da corona », soit une croix rouge sur un champ d'argent. L'écu est défini ovale, mis dans un cartouche avec des grappes, et surmonté d'une couronne. Il est dit toutefois que les représentations modernes utilisent un écu classique, surmontée d'une couronne « de haut rang ». Son blasonnement plus orthodoxe serait : d'argent à la croix de gueules ; l'écu timbré d'une couronne ducale.

    GĂ©ographie

    Représentations cartographiques de la commune
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    Carte topographique
    Carte topographique
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

    Padoue est la capitale de la province du mĂŞme nom, Ă  une altitude de 12 mètres. Les grandes villes les plus proches sont : Venise 40 km, Vicence 29 km, VĂ©rone 80 km, Ferrare 70 km et Bologne 100 km.

    La ville est pittoresque, avec un réseau dense de rues à arcades s'ouvrant sur de grandes places et de nombreux ponts traversant les diverses branches du Bacchiglione qui entoure les anciens murs comme un fossé.

    Environnement

    Selon les chiffres communiqués en 2016 par l'Agence européenne pour l'environnement, la moyenne annuelle de concentration de particules en suspension atteint 30 µg/m3 à Padoue, alors que la limite européenne autorisée est de 25[3].

    Histoire

    Origine légendaire

    Plusieurs auteurs antiques, comme Tite-Live[4] qui était lui-même originaire de Padoue, Virgile[5] et Tacite[6], présentent le Troyen Anténor comme le fondateur de Padoue.

    Antiquité

    Padoue, Patavium dans l'Antiquité, est une ancienne cité vénéte de la plaine du Po. À l'époque d'Auguste, Padoue devint partie de la 10e région romaine (Regio decima Venetia et Histria).

    Les Padouans défendirent la République romaine à la bataille de Cannes et la ville devint l'alliée fidèle de Rome[7]. Padoue devint si importante qu'on prétendait qu'elle pouvait lever deux cent mille hommes. En 89 av. J.-C., Gnaeus Pompeius Strabo octroya à la communauté de Patavium le droit d'élire ses propres magistrats, d'intégrer les légions romaines, d'occuper des fonctions donnant des droits et plus tard d'obtenir la citoyenneté romaine de plein droit[7]. En 49 av. J.-C., Jules César donna à Padoue, en reconnaissance pour sa fidélité à sa cause, la pleine citoyenneté romaine octroyant à ses habitants les mêmes droits qu'aux citoyens de Rome[7]. Padoue est la ville natale de Tite-Live[8], Valerius Flaccus, Asconius Pedianus et Thrasea Paetus.

    Antiquité tardive

    Dans l'Antiquité tardive, Padoue, comme le reste de l'Italie, eut à souffrir des Huns qui attaquèrent la ville en 452. La ville passa ensuite au pouvoir d'Odoacre puis fut conquise par les Ostrogoths sous Totila et Théodoric le Grand, avant de revenir en 540 à l'Empire romain d'Orient lors des campagnes de Bélisaire et Narsès. Padoue fit ensuite partie de la Venise maritime, avant d'échoir aux Lombards à partir de 598.

    Moyen Ă‚ge

    Durant la période lombarde, Padoue se révolte contre le roi Agilulf en 601 et est réprimée dans le sang. La cité ne s'était pas encore remise lorsque Charlemagne prit la couronne des Lombards. Pendant la domination franque la ville dépendait du duché ou marquisat de Frioul, jusqu'en 828 lorsque la diète d'Aix-la-Chapelle scinda le marquisat en quatre comtés dont l'un prit le nom de la ville.

    Padoue devint ensuite une principauté ecclésiastique gouvernée par ses évêques-comtes, de Pietro Ier en 897 à Sinibaldo (1106-1124). Pendant la querelle des Investitures sa politique pencha pour le Saint-Empire romain germanique, ses évêques étant pour la plupart d'origine allemande. Au début du XIe siècle les citoyens Padouans s'opposèrent à leurs évêques-comtes, établirent une constitution et instituèrent un conseil général (assemblée législative) et une credenza (assemblée exécutive). Et pendant le siècle suivant, la ville fut en conflit avec Venise et Vicence pour des droits d'eaux sur les fleuves Bacchiglione et Brenta.

    Alors que la ville croissait en puissance et en indépendance, de grandes familles, les Camposampiero, D'Este et Da Romano, commencèrent à émerger et à se partager les quartiers de la ville. Afin de protéger leurs libertés, les citoyens élurent un podestat. Leur premier choix se porta sur un membre de la maison d'Este (vers 1175). Les premiers succès de la Ligue lombarde semblèrent renforcer la ville mais des rivalités internes l'affaiblirent et en 1236 Frédéric II de Hohenstaufen n'eut aucun mal à établir Ezzelino III da Romano comme son vicaire à Padoue. À sa mort en 1259 la ville connut une courte période de prospérité, l'université se développa, la construction de la basilique commença et la ville exerça un contrôle sur sa rivale Vicence. L'université fut fondée le à la suite d'une installation à Padoue d'étudiants et professeurs en provenance de l'université de Bologne.

    Jusqu'en 1399 les disciplines enseignées à l'Université de Padoue étaient le droit civil, le droit canonique et la théologie (Universitas Iuristarum). Après 1399 émerge l'Université des artistes (Universitas Artistarum) qui enseigne l'astronomie, la dialectique, la philosophie, la grammaire, la médecine et la rhétorique. André Vésale, Albertino Mussato, Le Tasse, Pic de la Mirandole, Nicolas Copernic et Galilée fréquentèrent cet établissement. Galilée y enseigne de 1592 à 1610.

    La ville tombe en 1311 sous la domination de Cangrande della Scala, seigneur de Vérone. Pour avoir libéré la ville des Della Scala, Jacopo de Carrara fut élu seigneur de Padoue en 1318. De cette date à 1408, à part les deux années (1388-1390) alors que Jean Galéas Visconti dirige la ville, neuf membres de la famille de Carrara se succédèrent comme seigneurs de Padoue. Continuellement en guerre, ces seigneurs voient leur pouvoir s'effacer devant les puissances montantes de la république de Venise et des Visconti.

    Renaissance

    Le canal Piovego et la porta Ognissanti, construite en 1519.

    À partir de 1405 Padoue, intégrée dans les Domaines vénitiens de la Terre ferme, est gouvernée par un podestat civil et un capitaine militaire, élus pour seize mois et adoubés par le doge vénitien. La ville conservait ses lois datant de 1276 et 1362. Elle avait deux chambellans responsables du trésor et déléguait tous les cinq ans un représentant noble à Venise pour y représenter ses intérêts.

    Durant une brève période, pendant la guerre de la Ligue de Cambrai en 1509, la ville changea de mains. Le , les représentants de la papauté, de la France, du Saint-Empire romain germanique et de Ferdinand II d'Aragon conclurent une alliance, la Ligue de Cambrai, contre la République vénitienne. L'accord prévoyait de confisquer à Venise ses domaines de la Terre ferme et de les partager entre les signataires : l'empereur Maximilien Ier de Habsbourg devait recevoir, entre autres, Padoue et Vérone. Ainsi, en 1509, Padoue passe quelques semaines sous le contrôle des partisans de l'Empire. Mais les troupes vénitiennes récupèrent rapidement la ville, et, entre 1507 et 1544, Venise construisit à Padoue de nouveaux remparts, munis de tours et de portes monumentales.

    Communauté juive

    Une communauté juive existe à Padoue dès le Moyen-Âge. En 1601, elle est confinée dans un ghetto. Deux synagogues ont longtemps subsisté : la synagogue Ashkenazi incendiée en 1943 par les fascistes, la synagogue italienne toujours en fonctionnement[9].

    Arche sainte de la synagogue italienne de Padoue (1617)
    Bimah (tribune) de la synagogue italienne de Padoue.

    Entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle, la ville de Padoue était peuplée en grande partie par des Juifs qui habitaient un ghetto édifié en 1516. Il fut le théâtre de violences dirigées contre ses citoyens juifs, dont une partie faillit se faire lyncher. Une rumeur malveillante selon laquelle leurs coreligionnaires de Buda auraient commis des actes de cruauté contre les chrétiens de la ville hongroise déclencha cette flambée de brutalité dirigée contre la communauté juive de la ville. C'est grâce à l'intervention d'un père franciscain nommé Marco, qui écrivit une lettre afin de dénoncer cette mystification, que la communauté juive échappa au massacre annoncé. Une grande partie de la communauté juive ashkénaze de Padoue décida à la suite de ces événements d'émigrer sous d'autres cieux plus cléments. Certains arrivèrent en Corse, et un mythe persistant veut que les habitants les nommèrent Padovani, ce qui signifie : venus de Padoue. En réalité le nom de famille Padovani très répandu de nos jours en Corse est une référence à Saint Antoine de Padoue[10]

    Époque contemporaine

    Timbre du Royaume lombardo-vénitien de 1864, 3 soldi oblitéré à PADOVA.

    Giambattista Tiepolo réalisa en 1720 une fresque pour la résidence de la famille Baglioni sur le thème des continents, qu'il reprendra pour les Clerici à Milan en 1740 puis pour le grand escalier de la résidence de Würzburg[11].

    En 1797, la république de Venise disparaît au traité de Campo-Formio et Padoue est cédée à l'Empire autrichien. Napoléon Bonaparte conclut la paix avec l'Autriche qui cède la Belgique et les Îles Ioniennes à la France qui obtient la mainmise sur l'Italie et sur la rive gauche du Rhin. Mais il rompt ces accords et institue un royaume d'Italie (1805-1814) dont Padoue fait partie. Après la chute de Napoléon, au congrès de Vienne, en 1815, la ville fait partie du royaume de Lombardie-Vénétie, lui-même composante de l'empire d'Autriche. Sous la domination autrichienne commence le développement industriel de Padoue : l'une des premières lignes ferroviaires d'Italie, Padoue-Venise, est construite en 1845.

    Les Habsbourg sont impopulaires auprès des milieux progressistes et nationalistes italiens. À Padoue, l'année des révolutions voit une révolte étudiante qui se déroule le au cours de laquelle les étudiants et les Padouans ordinaires combattent côte à côte. En 1866, le royaume d'Italie (1861-1946) profite de la défaite autrichienne de Sadowa pour se faire céder le royaume de Lombardie-Vénétie : Padoue devient italienne, mais se trouve alors au centre de la région la plus rurale du Nord de l'Italie. Malgré cela, la ville prospère au cours des décennies suivantes à la fois économiquement et socialement, en développant son industrie, un important marché agricole et en ayant le très important centre culturel et technologique de l'Université. C'est aussi une ville de garnison, avec un grand commandement militaire et de nombreux régiments.

    Le XXe siècle

    Lorsque l'Italie entra dans la Grande Guerre, le , Padoue est choisie comme centre de commandement principal de l'armĂ©e italienne. Le roi Victor-Emmanuel III, et le commandant en chef Cadorna vivent Ă  Padoue pour la pĂ©riode de guerre. Après la dĂ©faite de l'Italie Ă  la bataille de Caporetto, Ă  l'automne 1917, la ligne de front est situĂ©e sur le Piave, Ă  50–60 km au nord-est de Padoue qui est dĂ©sormais Ă  portĂ©e de l'artillerie autrichienne : la ville est bombardĂ©e Ă  plusieurs reprises (environ 100 morts parmi les civils). Toutefois, le commandement militaire italien ne s'en retire pas.

    Un an plus tard, le danger sur Padoue est écarté. À la fin octobre 1918, exactement un an après Caporetto, l'armée italienne remporte la bataille de Vittorio Veneto et les lignes autrichiennes sont enfoncées. L'armistice avec l'Autriche-Hongrie est signé à Padoue, à la villa Giusti, le .

    Pendant la guerre, l'industrie progresse fortement, ce qui a donnĂ© une base pour le dĂ©veloppement de l'après-guerre. Padoue s'Ă©tend en dehors de la ville historique mais connaĂ®t, comme beaucoup d'autres villes italiennes, de grands bouleversements sociaux : la ville est marquĂ©e par des grèves et des affrontements, des usines sont occupĂ©es par les grĂ©vistes qui souhaitent une rĂ©volution socialiste, et dont certains, Ă  partir de 1921, s'alignent sur le communisme soviĂ©tique. De nombreuses dĂ©lĂ©gations d'anciens combattants, qui ont du mal Ă  rĂ©intĂ©grer la vie civile, appuient une nouvelle politique : le fascisme. Comme dans d'autres parties de l'Italie, le parti fasciste Ă  Padoue en vient bientĂ´t Ă  ĂŞtre considĂ©rĂ© comme le dĂ©fenseur de la propriĂ©tĂ© et de l'ordre contre la rĂ©volution. Padoue est le lieu d'un des plus grands rassemblements de masse fasciste, avec quelque 300 000 personnes qui assistent Ă  un discours de Benito Mussolini.

    Le fascisme l'emporte sur le communisme et de nouveaux bâtiments, à l'architecture fasciste typique, sont construits dans la ville. Des exemples peuvent en être trouvés aujourd'hui dans les bâtiments entourant la Piazza Spalato (aujourd'hui Piazza dell'Insurrezione), la gare, la nouvelle partie de l'hôtel de ville, et une partie du Palais Bo, siège de l'Université.

    Après la défaite de l'Italie fasciste dans la Seconde Guerre mondiale le , Padoue se trouve incluse dans la République sociale italienne, l'État fantoche de l'occupant nazi. La ville accueille le ministère de l'Instruction publique du nouvel État, ainsi que les commandements militaires et des milices et un aéroport militaire. L'un des principaux dirigeants a été le vice-chancelier de l'Université Concetto Marchesi.

    Padoue est bombardée à plusieurs reprises par les avions alliés. Les zones les plus touchées sont la gare et le quartier nord d'Arcella. Lors d'un de ces raids, l'église Eremitani, avec des fresques d'Andrea Mantegna, est détruite.

    Au terme de durs combats, Padoue est finalement libérée par les partisans communistes et les troupes alliées néo-zélandaises, le . Un petit cimetière militaire du Commonwealth se trouve dans la partie ouest de la ville, pour rappeler le sacrifice de ces soldats.

    Après la guerre, la ville se développe rapidement, ce qui reflète le passage de la Vénétie du statut de région la plus agricole dans le nord de l'Italie à l'une des régions les plus industrielles et les plus actives de l'Italie moderne.

    Économie

    La zone industrielle de Padoue est crĂ©Ă©e en 1946 dans l'aire orientale de la ville, et depuis est continuellement en expansion. Il s'agit d'une des plus grandes zones industrielles d'Europe, avec une superficie de 10 500 000 m2. Il s'y trouve plus de 1 300 entreprises, avec une considĂ©rable diversification productive et industrielle, plus de 50 000 personnes provenant de toute la VĂ©nĂ©tie y travaillent. On y trouve le plus grand Interporto multimodale d'Italie et l'un des plus importants d'Europe. Presque toutes les marchandises provenant d'Europe ou Ă  envoyer Ă  des destinataires europĂ©ens transitent, en effet, par Padoue. L'interoporto de Padoue dispose, au-delĂ  de ses infrastructures, d'une ligne ferroviaire dĂ©diĂ©e (Padoue Interporto - Padoue).

    Culture

    Références culturelles

    Padoue est le lieu où se déroule la majeure partie de l'action de La Mégère apprivoisée de Shakespeare.

    Académie des Ricovrati

    L’Académie des Ricovrati (en italien Accademia dei Ricovrati) fut fondée à Padoue en 1599 à l'initiative d'un noble vénitien, l’abbé Federico Cornaro, en présence de vingt-cinq autres personnes distinguées, parmi lesquelles Galilée. Elle fut la première à admettre des femmes en son sein dont, en 1679, la première femme en Europe à obtenir un diplôme universitaire, Elena Cornaro Piscopia.

    Académie Delia

    L’Académie Delia (en italien Accademia Delia), est une académie de chevalerie qui fut créée en 1608 et qui fonctionna jusqu'en juillet 1801.

    Monuments et patrimoine

    • Le Palazzo della Ragione (Palais de la Raison) commencĂ© en 1172 et achevĂ© en 1219. Il fut remaniĂ© Ă  la suite d'un incendie en 1420.
    • Le Palazzo Bo, siège historique de l'universitĂ© de Padoue.
    • Sur la Piazza dei Signori la très belle loggia del Consiglio ou loggia de la Gran Guardia commencĂ©e en 1493 et achevĂ©e en 1526, et Ă  cĂ´tĂ© du Palazzo del Capitani, rĂ©sidence des gouverneurs vĂ©nitiens, avec son portail Ĺ“uvre de Falconetto di Verona, 1532.
    • Sur la place devant la basilique Saint-Antoine une statue Ă©questre dĂ©diĂ©e au Gattamelata, condottiere des armĂ©es vĂ©nitiennes de 1437 Ă  1439 Erasmo da Narni, gĂ©nĂ©ral vĂ©nitien (1438-1441), rĂ©alisĂ©e par Donatello.
    • Prato della Valle (PrĂ© de la VallĂ©e), la plus grande place padouane et une des plus grandes d'Europe (XVIIIe siècle).
    • Le centre-ville est entourĂ© par les murs de la ville longs de 11 km, construits au dĂ©but du XVIe siècle, par des architectes dont Michele Sanmicheli. Il n'existe que quelques ruines, avec deux portes, de la plus petite et les murs intĂ©rieurs du XIIIe siècle.
    • Le Castello. Sa tour principale a Ă©tĂ© transformĂ©e entre 1767 et 1777 en observatoire astronomique connu sous le nom Specola. Toutefois, les autres bâtiments ont Ă©tĂ© utilisĂ©s comme prison au cours des XIXe et XXe siècles. Ils sont maintenant en cours de restauration.
    • Les ponts romains : le Ponte San Lorenzo, ainsi que l'ancien Ponte Molino, Ponte Altinate, Ponte Corbo et Ponte S. Matteo
    • Arco Valaresso, arc de triomphe, 1632.

    Lieux de culte

    L'université

    Les foyers de la Renaissance artistique en Italie :
    Nord : Venise, Padoue, Ferrare, Mantoue, Milan, Parme.
    Centre : Florence, Urbino, PĂ©rouse
    Sud : Rome.
    Antonio Riccobono (1541–1599)
    Professeur de rhétorique à l’Université de Padoue
    Giambattista Tiepolo, vers 1743
    Pinacoteca dell’Accademia dei Concordi, Rovigo[13]

    Padoue a longtemps été célèbre pour son université, fondée en 1222. En vertu de la loi de Venise, l'université a été dirigée par un conseil de trois patriciens, appelé le Riformatori dello Studio di Padova. La liste des professeurs et des anciens élèves est longue; elle contient, entre autres, les noms de Pietro Bembo, Sperone Speroni, l'anatomiste André Vésale, Nicolas Copernic, Gabriel Fallope, Fabrizio d'Acquapendente, Galileo Galilei (Galilée), Pietro Pomponazzi, Reginald Pole, Joseph Juste Scaliger, Le Tasse et Sobieski. L'université accueille le plus ancien théâtre anatomique (construit en 1594).

    Au début du XVIIe s., l'université comptait 1 500 étudiants venus d'une vingtaine de pays. On y dénombrait 41 enseignants répartis en deux facultés : celle du droit (19) et celle des arts (22)[14].

    L'université abrite également le plus ancien jardin botanique (1545) dans le monde, l'Orto Botanico di Padova. Il a été fondé comme un jardin d'herbes curatives au profit du corps professoral de l'Université de la médecine. Il contient encore une importante collection de plantes rares.

    La place de Padoue dans l'histoire de l'art est presque aussi important que sa place dans l'histoire intellectuelle. La présence de l'université a attiré de nombreux artistes de renom, tels que Giotto, Fra Filippo Lippi et Donatello. Il existait également l'école de Francesco Squarcione, d'où sortait le grand Andrea Mantegna.

    Padoue est aussi le lieu de naissance du célèbre architecte Andrea Palladio, dont les villas (maisons de campagne) du XVIe siècle, dans la région de Padoue, Venise, Vicence et Trévise sont parmi les plus belles de l'Italie. Elles ont souvent été copiées au cours des XVIIIe et XIXe siècles.

    Elle est également la ville natale de Giovanni Battista Belzoni, aventurier, ingénieur et égyptologue.

    Le sculpteur Antonio Canova a produit sa première œuvre à Padoue, dont l'une est parmi les statues du Prato della Valle (actuellement une copie est exposée en plein air, tandis que l'original est dans le Museo Civico).

    Museo Civico

    Saint Patrick Ă©vĂŞque d'Irlande
    Giambattista Tiepolo, 1746
    Museo Civico

    Le Museo Civico conserve l'original d'une des statues du Prato della Valle réalisées par le sculpteur Antonio Canova (une copie est exposée en plein air). On peut y voir également le tableau de Giambattista Tiepolo Saint Patrick évêque d'Irlande, de 1746[15].

    Jardin botanique

    Le jardin botanique est le plus ancien d'Europe (1545). Il hĂ©berge plus de 6 000 espèces de plantes rares ou menacĂ©es, mĂ©dicinales ou tropicales. Parmi les perles de ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, on trouve aussi des arbres vĂ©nĂ©rables : un platane d'Orient du XVIIe siècle, un ginkgo et un magnolia du XVIIIe siècle, un cèdre de l'Himalaya importĂ© au dĂ©but du XIXe siècle et surtout un palmier plantĂ© en 1585, dit « palmier de Goethe ». Il ne faut pas manquer la serre aux orchidĂ©es et celle consacrĂ©e aux plantes carnivores.

    Évêché

    Transports

    Routier

    Il existe 3 autoroutes (Autostrade en italien) qui desservent Padoue : L'A4 qui va de Turin à Trieste. L'A13 de Bologne-Padoue. Une autoroute périphérique de plus de 20 sorties entoure la ville, reliant les districts et les petites villes de la région environnante.

    Ferroviaire

    Padoue a deux gares ouvertes au service des passagers. "Padova Centrale" est l'une des plus grandes gares en Italie. La station est utilisée par plus de 20 millions de passagers par an. Les autres gares sont Padova Ponte di Brenta (qui sera bientôt fermée), Padova San Lazzaro (prévu), Padova Campo Marte, utilisée comme une station de fret, qui deviendra bientôt l'une des stations du "Servizio Ferroviario Metropolitano Regionale".

    De Padoue, les trains Ă  grande vitesse relient Milan, Rome, Bologne, Florence et Venise; on peut rejoindre Milan en 1h et 51 min, Ă  Rome en 3 heures et 20 min et Venise en 20 min.

    AĂ©rien

    Padoue est relativement proche des aéroports de Venise, Vérone, Trévise et Bologne. L'aéroport de Padoue, le "Gino Allegri" ou Aeroporto civile di Padova "Gino Allegri", ou Aeroporto di Padova, n'est plus desservi par des vols réguliers. Padoue est, cependant, le siège d'un des quatre centres de contrôle régional italien.

    Venise, Ă  environ 50 km, est le port le plus proche.

    En commun

    Les transports publics urbains comprennent les autobus publics avec un tramway Translohr (reliant Albignasego, dans le sud de Padoue, avec la Fornace, dans le nord de la ville, grâce à la nouvelle ligne construite en 2009) et les taxis privés.

    Le centre-ville est partiellement fermé à la circulation, sauf pour les résidents et les véhicules autorisés. Il existe des parkings qui entourent le quartier.

    Padoue possède environ 40 lignes de bus, qui sont desservies par des autobus neufs, (achetés en 2004 et 2010), avec une télévision qui affiche la ligne de l'itinéraire, l'arrêt suivant, les monuments les plus importants et la ligne de connexion et le délai d'attente prévus pour chaque en ligne. Chaque tram / bus est équipé de caméras de sécurité et contrôlé par GPS.

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 Giuseppe Costa Parti communiste
    1947 1970 Cesare Crescente Démocratie chrétienne
    1970 1975 Ettore Bentsik Démocratie chrétienne
    1975 1977 Ettore Bentsik Démocratie chrétienne
    1977 1980 Luigi Merlin Démocratie chrétienne
    1980 1981 Ettore Bentsik Démocratie chrétienne
    1982 1987 Settimo Gottardo Démocratie chrétienne
    1987 1993 Paolo Giaretta Démocratie chrétienne
    1993 1999 Flavio Zanonato L'Olivier
    1999 2004 Giustina Destro Maison des libertés
    2004 2009 Flavio Zanonato L'Olivier
    2009 2013 Flavio Zanonato Parti démocrate
    2013 2014 Ivo Rossi Parti démocrate
    2014 2016 Massimo Bitonci Ligue du Nord
    2016 2017 Michele Penta commissaire préfectoral
    2017 en cours Sergio Giordani Parti démocrate
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Altichiero, Arcella, Bassanello, Brusegana, Chiesanuova, Forcellini, Guizza, Mandria, MontĂ , Mortise, Paltana, Ponte di Brenta, Ponterotto, Pontevigodarzere, Sacra Famiglia, Salboro, Stanga, Terranegra, Volta Brusegana.

    Communes limitrophes

    Abano Terme, Albignasego, Cadoneghe, Legnaro, Limena, Noventa Padovana, Ponte San Nicolò, Rubano, Saonara, Selvazzano Dentro, Vigodarzere, Vigonovo (Venise), Vigonza, Villafranca Padovana.

    Personnalités

    Antiquité

    Moyen Ă‚ge

    Renaissance - XVIIIe siècle

    XIXe siècle

    • Ippolito Nievo (1831-1861), Ă©crivain.
    • Arrigo Boito (1842-1918), compositeur, romancier et poète connu surtout pour ses livrets d'opĂ©ra.
    • Johann von Pallavicini (1848-1941)
    • Tullio Levi-Civita (1873-1941), mathĂ©maticien.
    • Giuseppe Toffanin (1891-1980), critique littĂ©raire et Ă©crivain
    • Ernest Arrighi Favaro de Casanova (1814-1888), homme politique français, prĂ©fet de Seine-et-Oise (1849-1851), conseiller d'État (1851-1853), sĂ©nateur (1851-1870), ministre de l'IntĂ©rieur (1859), 2e duc de Padoue (1853-1888), fils du gĂ©nĂ©ral Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue et de l'Empire (1778-1853).

    XXe siècle

    Personnalités mortes à Padoue

    Voir la catégorie Décès à Padoue

    Sports

    Jumelages

    La ville de Padoue est jumelée avec : Le città gemelle di Padova

    Galerie de photos

    • Vue sur le canal du Prato della Valle.
      Vue sur le canal du Prato della Valle.
    • Basilique Sainte-Justine de Padoue.
      Basilique Sainte-Justine de Padoue.
    • Caffè Pedrocchi.

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. blason et Ă©tendard de Padoue
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    5. Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], I, 247-248.
    6. Tacite, Annales [lire en ligne], XVI, 21, 1.
    7. Guido Beltrame, Padova Cristiana Edizioni Messaggero Padova, 1997, p. 17
    8. Guido Beltrame, Padova Cristiana Edizioni Messaggero Padova, 1997, p. 14
    9. Guide culturel des Juifs d'Europe, Éditions du Seuil, (ISBN 2-02-035971-5), p. 238-239
    10. Ghj. P., « HISTOIRE. Les Juifs en Corse, la destruction d'un mythe », Corse-matin, 21 septembre 2017.
    11. Françoise Monnin, « De Würzburg à Venise avec Tiepolo », Connaissances des arts, no 608,‎ , p. 87
    12. L’horloge astronomique
    13. Akg Image
    14. William René Shea, Ce que Galilée dit à Milton, Liber (Montréal)/Les Belles Lettres (Paris), 2021, p. 17.
    15. Padova culture

    Voir aussi

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