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Ginkgo biloba

Le Ginkgo, arbre aux quarante Ă©cus, arbre aux abricots d'argent[2] (Ginkgo biloba L., 1771) (银杏 yĂ­nxĂŹng en chinois) est une espĂšce d'arbres et la seule reprĂ©sentante actuelle de la famille des Ginkgoaceae. C'est aussi la seule espĂšce actuelle de la division des Ginkgophyta.

Route des ginkgos, université Sapporo, Hokkaido.

Le ginkgo est un arbre dioĂŻque dont les individus mĂąles portent des bouquets de cĂŽnes de pollen semblables Ă  des chatons et dont les individus femelles possĂšdent de longs pĂ©doncules portant Ă  leur extrĂ©mitĂ© un ovule, nu (sans ĂȘtre enveloppĂ© dans un ovaire), sans pĂ©tales.

En Chine, certains spĂ©cimens de cet arbre auraient une durĂ©e de vie excĂ©dant les 3 000 ans et plus de 100 individus auraient plus de 1 000 ans[3].

Les Ginkgoales sont apparues au Permien il y a plus de 270 millions d'annĂ©es et ont prospĂ©rĂ© dans le monde entier jusqu’au MĂ©sozoĂŻque, en particulier au Jurassique[n 1]. Mais Ă  la pĂ©riode des glaciations quaternaires, la seule espĂšce du phylum Ă  subsister est Ginkgo biloba qui ne survĂ©cut que dans quelques rares refuges au climat plus doux du Sud de la Chine. Elle est considĂ©rĂ©e comme une espĂšce panchronique[n 2]. Ces derniers milliers d’annĂ©es, elle fut cultivĂ©e pour son intĂ©rĂȘt ornemental et fut transfĂ©rĂ©e au Japon et en CorĂ©e aux alentours du XIIe siĂšcle.

En Chine, les anciens ouvrages de pharmacopĂ©e l’ignorent puisque son utilisation mĂ©dicinale n’a vraiment commencĂ© qu’aprĂšs la publication en 1596 du « Compendium de matiĂšre mĂ©dicale » de Li Shizhen. En Asie orientale, seules les amandes de ginkgo furent utilisĂ©es en mĂ©decine et en cuisine. Mais alors qu’elles sont principalement employĂ©es pour traiter diverses affections des voies respiratoires et pulmonaires en Chine, elles sont mobilisĂ©es pour rĂ©gler les problĂšmes de digestion au Japon, et dans les annĂ©es 2000, ce fut le dĂ©clin cognitif et l’altĂ©ration de la mĂ©moire des sujets ĂągĂ©s qui assurĂšrent le succĂšs des extraits de ginkgo en Occident[4].

L’Europe a dĂ©couvert le ginkgo grĂące Ă  Engelbert Kaempfer, un mĂ©decin botaniste allemand, au service de la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes orientales qui sĂ©journa au Japon de 1690 Ă  1692 et qui en fit la premiĂšre description dans AmƓnitatum exoticarum, en 1712. Il rapporta les premiers spĂ©cimens de ginkgo en Europe qui furent plantĂ©s Ă  Utrecht dans les actuels Pays-Bas en 1730, puis l'espĂšce fut dispersĂ©e peu Ă  peu dans les grands jardins botaniques d'Europe durant le reste du siĂšcle. ParticuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e pour son superbe feuillage jaune vif Ă  l'automne, l'espĂšce est cultivĂ©e partout dans le monde Ă  partir du XIXe siĂšcle.

En Occident, le ginkgo qui fascinait par toutes ses caractĂ©ristiques prodigieuses connut un engouement fabuleux pour les promesses de ses bĂ©nĂ©fices thĂ©rapeutiques potentiels Ă  la fin du XXe siĂšcle. Selon une enquĂȘte menĂ©e en 2007 sur les herbes mĂ©dicinales, le ginkgo et le ginseng Ă©taient les plus populaires au monde[5].

Quelques propriĂ©tĂ©s pharmacologiques intĂ©ressantes de l’extrait de ginkgo suscitĂšrent la production de centaine de publications, revues et ouvrages de recherche, qui aprĂšs bien des efforts, finirent par tempĂ©rer passablement l’enthousiasme initial[6].

Historique

Nomenclature, taxonomie

Ginkgo biloba dans Amoenitatum Exoticarum d'Engelbert Kaempfer (1712).

LinnĂ© a nommĂ© l’espĂšce Ginkgo biloba dans Mantissa plantarum[7], un ouvrage tardif, publiĂ© en 1767, dans les derniĂšres annĂ©es de sa vie qu'il consacra Ă  Ă©diter la douziĂšme Ă©dition de Systema Naturae (1766-1768). Il dut pour dĂ©crire les derniĂšres plantes reçues de ses correspondants, publier deux autres ouvrages Mantissa Plantarum (1767) puis Mantissa Plantarum Altera (1771). Il place Ginkgo biloba en annexe de la classe des Cryptogamia, des plantes sans fleurs, oĂč sont rassemblĂ©s des fougĂšres (comme Polypodium), des mousses (Bryum), des algues (Ulva), des champignons (Lycoperdon). Il renvoie l'espĂšce Ă  la seule description existante, celle de Kaempfer faite sur le terrain au Japon.

Engelbert Kaempfer, mĂ©decin et botaniste allemand, sĂ©journa au Japon de 1690 Ă  1692 en mission pour la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes orientales. Il fut le premier EuropĂ©en Ă  dĂ©crire cet arbre dans son mĂ©moire Amoenitatum exoticarum[8] (publiĂ© en 1712)[9]. C’est lui qui le nomma en latin Ginkgo, terme reprit par LinnĂ© pour le nom de genre de l’espĂšce. Il indiqua aussi que la noix de ginkgo « favorise la digestion » ainsi qu’il « relĂąche le ventre ballonnĂ© par la nourriture », et comment ces noix, par consĂ©quent, n'Ă©taient « jamais absentes aprĂšs un repas somptueux ».

Il rapporta des graines ou des boutures de ginkgo aux Provinces-Unies et c’est au jardin botanique d’Utrecht (actuel Pays-Bas) que le premier ginkgo europĂ©en aurait Ă©tĂ© plantĂ© en 1730[9]. Puis des ginkgos furent plantĂ©s Ă  Geetbets (Belgique) en 1730, Ă  Anduze (France) en 1750, Ă  Slavkov (TchĂ©quie) en 1758, Ă  Kew (Angleterre) en 1762, Vienne (Autriche) en 1770, Harkle (Allemagne) 1781, Montpellier (France) en 1788 etc.[10]. En 1784, le premier ginkgo fut plantĂ© Ă  Philadelphie aux États-Unis.

Auguste Broussonnet (1761-1807) reçu en présent un pied de Ginkgo biloba de Sir Joseph Banks (1743-1820). Il le donna alors à Antoine Gouan (1733-1821) qui le planta au jardin des plantes de Montpellier en 1788[9]. En 1795, une bouture prise sur ce ginkgo fut plantée au jardin des plantes de Paris. Ces deux arbres sont toujours vivants à ce jour (de 2021).

À cette Ă©poque la reproduction sexuelle des ginkgos demeurait obscure. Il se trouve que tous ces arbres Ă©taient des individus mĂąles, mais tous les botanistes n’en avaient pas pleinement conscience. Ainsi le botaniste britannique James Edward Smith lut en 1796 un papier devant la Linnean Society of London dans lequel il disait que le ginkgo de Kew avait fleuri et qu’il avait rĂ©solu le mystĂšre de la sexualitĂ© du ginkgo : le ginkgo Ă©tait une espĂšce monoĂŻque, c’est-Ă -dire que le mĂȘme pied portait des fleurs mĂąles et femelles distinctes. Pour bien marquer sa dĂ©couverte, il lui donna le nom de Salisburia adiantifolia.

Gouan, le botaniste de Montpellier, le contredit – n’ayant observĂ© que des fleurs mĂąles sur le ginkgo de son jardin, l’espĂšce devait plutĂŽt ĂȘtre dioĂŻque. La preuve finale vint de GenĂšve oĂč Augustin Pyramus de Candolle trouva un pied femelle. Il fournit un scion qui fut greffĂ© sur l’individu mĂąle de Montpellier par Delille en 1830. En 1835, l'arbre donna pour la premiĂšre fois en Europe des ovules fĂ©condĂ©s par le pollen d'autres branches.

Étymologie

Le plus gros ginkgo de Belgique, circonfĂ©rence de 7,20 m.

Le nom latin de genre ginkgo vient de l'ancienne lecture japonaise ginkyƍ du mot chinois 銀杏, notĂ©e ぎんきょう avec la notation rekishiteki kanazukai dans l'atlas botanique « KinmĂŽzui » de Nakamura Tekisai (1629 - 1702)[11].

En chinois moderne, 銀 se prononce yĂ­n et signifie « argent », tandis que 杏 se prononce xĂŹng et signifie « abricot ». L’analyse morphologique du nom 銀杏 yĂ­nxĂŹng est donc abricot-argentĂ© et sa signification est « gingko ». C’est actuellement le nom vulgaire officiel pour dĂ©signer Ginkgo biloba.

En japonais moderne, ces caractĂšres chinois se prononcent ginnan ぎんăȘん, en rĂ©servant le plus souvent cette prononciation pour parler du fruit, tandis que l'arbre est nommĂ© ichƍ (ă‚€ăƒăƒ§ă‚Š). La forme du « KinmĂŽzui » de Nakamura Tekisai n'est plus usitĂ©e.

Carl von LinnĂ© a suivi la notation ginkgo faite par Engelbert Kaempfer dans son livre Amoenitates exoticae publiĂ© en 1712. Cette notation est Ă©galement prĂ©sente dans les notes manuscrites de Kaempfer, ce qui exclut une erreur de typographie. Kaempfer aurait dĂ» Ă©crire « ginkjo » ou « ginkio » avec un « j » ou un « i » pour ĂȘtre cohĂ©rent avec les autres mots japonais qu'il Ă©crivait[11]. La romanisation Hepburn qui utilise un « y », et transcrit « ginkyƍ » l'ancienne lecture japonaise, ne fut inventĂ©e que beaucoup plus tard, en 1887. L'utilisation de la lettre « g » par Kaempfer demeure donc inexpliquĂ©e. Toutefois selon Shihomi et Terumitsu Hori, la prĂ©sence du second g serait due aux origines du mĂ©decin allemand. Les deux chercheurs japonais suggĂšrent que Kaempfer, originaire de Lemgo[n 3], dans le nord de l'Allemagne aurait utilisĂ© sa prononciation dialectale de l'alphabet latin pour restituer la prononciation des termes japonais[12] - [13].

Ginkgo biloba, lithographie de Philipp Franz von Siebold et Joseph Gerhard Zuccarini 1870.

L'épithÚte spécifique biloba fait référence à la forme caractéristique des feuilles, fendues en deux lobes.

En français, le nom d’« arbre aux quarante Ă©cus » viendrait selon AndrĂ© Thouin du fait que le jardinier amateur M. de PĂ©tigny, a achetĂ© en 1788, cinq plants de ginkgo Ă  un botaniste anglais pour la somme considĂ©rable de 25 guinĂ©es, soit 40 Ă©cus chaque pied[14]. Selon une autre version rapportĂ©e sur le site du MusĂ©um national d’histoire naturelle, ce serait un botaniste de Montpellier qui acheta en 1788 cinq plants de cet arbre Ă  un collĂšgue anglais pour la somme faramineuse de 40 Ă©cus d'or chaque plant[15].

Le nom d’« arbre aux mille Ă©cus » est aussi expliquĂ© par l’aspect de ses feuilles qui deviennent jaune dorĂ© Ă  l’automne et forment comme un tapis d’or Ă  ses pieds[16].

Description

Appareil végétatif

Le ginkgo est un arbre de taille moyenne Ă  grande, pouvant atteindre 20 Ă  30 m[17] en France voire 40 m en Chine[18]. La croissance est lente et la durĂ©e de vie trĂšs importante, celui du jardin botanique de l'UniversitĂ© du Tƍhoku au Japon, est ĂągĂ© de 1 250 ans[19]. En Chine, un des plus vieux, rĂ©putĂ© avoir plus de 3 000 ans (de la dynastie Shang), se trouve dans le temple Dinlinsi, Fulaisan, province du Shandong, un autre de 3 500 ans pousse Ă  Panhu, Baoyacun, Dongkouxian, province de Hunan etc.[3]. Il existe encore plus de 100 arbres de plus de mille ans. Ces trĂšs anciens spĂ©cimens se trouvent gĂ©nĂ©ralement prĂšs de temples, de sites historiques ou des sites touristiques. Selon le principe de coloniaritĂ© de Francis HallĂ©, le ginkgo serait un ĂȘtre vivant potentiellement immortel ; il n'a pas de prĂ©dateurs naturels, ni de parasites ou maladies. Les seuls facteurs externes dĂ©favorables seraient l'activitĂ© humaine, les alĂ©as telluriques ou climatiques[20].

L’écorce des jeunes ginkgos est d’abord lisse puis devient craquelĂ©e et fissurĂ©e longitudinalement avec le temps. Sa couleur varie du brun au gris.

Ses feuilles sont uniques parmi les arbres, puisque formĂ©es de deux lobes en forme de palmes et ne prĂ©sentant pas de nervure centrale comme la quasi-totalitĂ© des plantes modernes. Le limbe d’abord vert pĂąle devient jaune vif Ă  l’automne. DotĂ©es d'un pĂ©tiole de 5–8 cm[18], les feuilles sont insĂ©rĂ©es sur les rameaux par petits groupes de 3 ou 4[21] et atteignent de 5 Ă  15 cm de long. Elles sont caduques.

  • Feuille.
    Feuille.
  • Ginkgo biloba en automne.
    Ginkgo biloba en automne.
  • Section transversale d'un tronc de Ginkgo biloba.
    Section transversale d'un tronc de Ginkgo biloba.
  • Ginkgo en automne.
    Ginkgo en automne.
  • Ginkgo femelle eu hiver portant encore des fruits.
    Ginkgo femelle eu hiver portant encore des fruits.
  • Ginkgo mĂąle en hiver.
    Ginkgo mĂąle en hiver.

Appareil reproducteur

Chatons mĂąles.
Paires d’ovules en formation.
Paires d’ovules dont un avortĂ©.

Le ginkgo est un arbre dioĂŻque, c'est-Ă -dire que chaque arbre est soit mĂąle soit femelle. Les structures reproductives sont disposĂ©es en grappe Ă  l’apex de courts rameaux quand les feuilles commencent Ă  se dĂ©velopper. Sur les pieds mĂąles, les cĂŽnes polliniques sont pendants, pĂ©donculĂ©s, en forme de chaton. Sur les arbres femelles, les appareils reproducteurs se rĂ©duisent Ă  de gros ovules, nus (non enveloppĂ©s dans un ovaire), portĂ©s par un long pĂ©doncule Ă  ramification dichotomique. Chaque fourche discoĂŻde Ă  l’apex, porte un ovule dressĂ© et sessile. En gĂ©nĂ©ral, un seul ovule mĂ»rit par pĂ©doncule[18].

La pollinisation a lieu en mars-avril et la maturité des ovules fécondés (« graines ») en septembre-octobre.

Ginkgo biloba est rangé dans l'embranchement des Ginkgophytes ou des Préspermaphytes, proche de ceux des plantes à graines, avec le suffixe en -spermes. En effet, Ginkgo biloba ne possÚde pas de graines, mais les individus mùles portent des chatons de forme cylindrique, et les femelles des ovules (individus dioïques). Un ovule fécondé par le pollen d'un autre plant de ginkgo mùle, germera et donnera naissance à une jeune pousse, généralement située au pied du plant mÚre.

Les ovules de ginkgo sont souvent nommĂ©s, Ă  tort, graine ou fruit. Les graines n'apparaissent qu'avec les gymnospermes (ou conifĂšres) et les fruits uniquement chez les angiospermes (d'oĂč l’étymologie de leur nom « graine-dans-un-rĂ©cipient »). Toutefois, certains botanistes conviennent d’utiliser le terme de « graine » (seed) pour dĂ©signer tout ovule fĂ©condĂ© mature[18]. L'ovule de ginkgo doit germer trĂšs rapidement, il ne se conserve pas, Ă  la diffĂ©rence d'une graine qui se conserve au sec et mĂȘme sans air (oxygĂšne dĂ©favorable), la vie du nouveau plant Ă©tant en repos.

L'ovule est couvert d'un tégument de couleur jaune-brun, charnu extérieurement et coriace intérieurement, ce qui fait qu'on confond souvent cet ovule avec un fruit, notamment avec une drupe. L'ovule mesure de 2 à cm de diamÚtre. Avant l'automne, il est lisse et attirant visuellement ; la partie charnue du tégument contient de l'acide butanoïque. Ce dernier est à l'origine de l'odeur trÚs désagréable de beurre rance ou de vomissure que dégage l'ovule à l'automne lorsqu'il commence à se rider.

Reproduction

Ovules et feuilles en automne.
CĂŽnes polliniques mĂąles.

Sa reproduction présente certaines caractéristiques communes avec la reproduction des fougÚres et d'autres communes avec celle des conifÚres et plantes à fleurs[n 4].

En effet, aprÚs avoir produit ses ovules, le ginkgo femelle reçoit du pollen que le ginkgo mùle produit en énorme quantité. Arrivé sur l'ovule, le grain de pollen germe et produit une substance hormonale qui provoque l'accroissement de l'ovule et l'accumulation de réserves. Elle n'est pas encore suivie de fécondation. En fin d'été les ovules mûrissent, jaunissent et forment « un noyau » dans lequel s'est formé un prothalle femelle constitué de tissus chlorophyllien haploïde et d'amidon. Le prothalle mùle évolue lui aussi lentement. En automne, aprÚs la chute des feuilles, les ovules jaunes et ridés tombent et commencent à pourrir sur le sol. En début d'hiver le prothalle mùle produit des spermatozoïdes flagellés qui fécondent l'oosphÚre située dans l'archégone[22]. Au printemps, l'embryon fécondé sort de l'ovule et s'implante dans le sol. Il n'y a donc pas eu de phase de repos et aucune dessiccation contrairement à toutes les espÚces à graines.

La diffĂ©rence essentielle avec les conifĂšres et plantes Ă  fleurs se fait essentiellement au niveau de la production de l'ovule. Chez les conifĂšres et plantes Ă  fleurs, l'ovule est trĂšs petit et grossit une fois la plante fĂ©condĂ©e en accumulant des rĂ©serves de nourriture pour la future graine. Chez le ginkgo, l'ovule est dĂ©jĂ  plein de rĂ©serves nutritives mĂȘme si celui-ci n'est pas fĂ©condĂ©, et dans ce cas, ils auront Ă©tĂ© produits « en pure perte » - Ă  premiĂšre vue. Ce qui semble ĂȘtre un gaspillage finit par profiter Ă  la plante : toutes les plantes laissent une masse dĂ©chĂ©tuaire (racines, branches, fruit, pollen) qui font une litiĂšre. Cette derniĂšre loge des organismes qui la dĂ©composent et fabriquent l'humus, dans lequel les racines prĂ©lĂšvent leur alimentation : les Ă©lĂ©ments nutritifs sont remis dans le cycle alimentaire de l'arbre avec de surcroĂźt la fabrication d'humus. Une autre caractĂ©ristique du ginkgo est que l'ovule une fois fĂ©condĂ© n'a pas le pouvoir d'hibernation d'une graine et doit germer sans attendre.

La seule autre plante Ă  ovules est le cycas.

Le sexe d'un arbre est difficile à déterminer avant la production des organes de reproduction (ovules ou pollen). En effet, seules les femelles produisent des ovules. La plupart des ginkgos plantés en ville sont des mùles obtenus par semis ou greffage pour s'assurer qu'il n'y aura pas de production d'ovules nauséabonds.

La plante arrive Ă  maturitĂ© sexuelle entre 20 et 30 ans et sa durĂ©e de vie peut excĂ©der 3 000 ans.

Aire de répartition

Répartition de la paléoflore

Ginkgo biloba appartient Ă  un genre de plantes ne fleurissant pas, qui lui-mĂȘme appartient Ă  l’ordre des Ginkgoales, apparu au Permien, il y a 270 millions d’annĂ©es et regroupant 6 familles et 19 genres. Des vestiges incontestables indiquent que le genre Ginkgo (G. digitata [Brongniart] Heer) est apparu au Jurassique prĂ©coce, il y a 200 millions d’annĂ©es, ce qui en fait le plus ancien genre existant parmi les plantes Ă  graines. Et dans ce genre, parmi la douzaine d’espĂšces qui lui ont Ă©tĂ© assignĂ©es, l’espĂšce fossile G. adiantoides (Unger) Heer est morphologiquement identique au Ginkgo biloba et pourrait lui ĂȘtre conspĂ©cifique. Ginkgo biloba peut donc ĂȘtre considĂ©rĂ© une espĂšce relique de l’ùre mĂ©sozoĂŻque qui Ă©tait autrefois rĂ©pandue dans le monde entier[23]. Mais lorsque les angiospermes ont augmentĂ© rapidement Ă  la fin du CrĂ©tacĂ©, le ginkgo, comme les gymnospermes, a fortement diminuĂ©. Au Quaternaire, Ă  la pĂ©riode glaciaire commencĂ©e il y a 2,5 millions d’annĂ©es, Ginkgo biloba a frĂŽlĂ© l’extinction et n’a survĂ©cu que dans quelques sites au climat doux du Sud de la Chine.

RĂ©partition actuelle

Selon les botanistes chinois, Ginkgo biloba est maintenant une espĂšce rare Ă  l'Ă©tat sauvage en Chine, mais il est largement cultivĂ© comme plante ornementale peut-ĂȘtre depuis plus de 3 000 ans[18] en Chine et de 1 000 ans au Japon[23]. De petits peuplements sont parfois prĂ©sents dans les forĂȘts habituellement prĂ©servĂ©es Ă  cĂŽtĂ© des temples bouddhistes et taoĂŻstes[24]. DispersĂ© en Chine dans les forĂȘts de feuillues et les vallĂ©es, il croĂźt sur des lƓss jaunes acides, bien drainĂ©s entre 300 Ă  1 100 m d'altitude. Il pourrait ĂȘtre originaire du nord-ouest du Zhejiang (Chine), dans les monts Tianmushan (Ă  l’ouest de Hangzhou).

Le ginkgo est actuellement largement cultivĂ© au-dessous de 2000 m dans l'Anhui, le Fujian, le Gansu, le Guizhou, le Henan, le Hebei, le Hubei, le Jiangsu, le Jiangxi, le Shaanxi, le Shandong, le Shanxi, le Sichuan, le Yunnan[18] - [25]. En culture, il tolĂšre une grande variĂ©tĂ© de climats saisonniers, allant du climat mĂ©diterranĂ©en au climat tempĂ©rĂ© froid avec des tempĂ©ratures minimales pouvant atteindre −20 Â° C.

De Chine, il est arrivé au Japon et en Corée aux alentours du XIIe siÚcle. Sa culture ornementale s'est étendue au monde entier à partir du XIXe siÚcle.

L’espĂšce est sur la liste rouge des espĂšces menacĂ©es d’extinction, avec le statut de « en danger » selon l’IUCN[1].

Endosymbiose

Ginkgo bonsaĂŻ.

Les cellules du ginkgo contiennent une algue endosymbiotique du genre Coccomyxa[25] - [26]. À ce jour, ce type de symbiose, entre une microalgue et une plante, est unique[26].

Culture

Le ginkgo est peu exigeant en ce qui concerne la qualité du terrain. Il aime cependant les sols siliceux ou silico-argileux frais.

Les arbres sont faciles à obtenir par germination des ovules fécondés[27].

Particularités

Un exemple extrĂȘme de sa rĂ©sistance est le fait qu'il fut la premiĂšre espĂšce d'arbre Ă  repousser aprĂšs l'explosion de la bombe atomique le 6 aoĂ»t 1945 Ă  Hiroshima. Un Ginkgo biloba situĂ© Ă  moins d'un kilomĂštre de l'hypocentre a survĂ©cu, les Ă©tudes scientifiques rĂ©alisĂ©es par la suite ont prouvĂ© sa rĂ©sistance aux agents mutagĂšnes[28].

Analyses pharmacognosiques

Composition chimique

Hétérosides du Ginkgo:
O-glucorhamnosides en C-3 du quercétol et du kaempférol et leurs esters 4-coumariques en 6.

Parmi les nombreuses substances contenues dans la feuille de ginkgo (stĂ©rols, alcools, cĂ©tones aliphatiques, 2-hexĂ©nal, etc.) deux groupes de composĂ©s douĂ©s de propriĂ©tĂ©s pharmacologiques retiennent l’attention :

  1. les flavonoĂŻdes (de 0,5 Ă  1 %)
  2. des terpùnes – diterpùnes (jusqu’à 0,5 %, teneur trùs variable selon les arbres, la saison etc.) et des sesquiterpùnes (bilobalide, 0,4 %)[6] - [29].

Les flavonoĂŻdes sont reprĂ©sentĂ©s par une vingtaine d’hĂ©tĂ©rosides flavoniques, construits sur les trois gĂ©nines suivantes : kaempfĂ©rol, quercĂ©tol et isorhamnĂ©tol. Par exemple le quercĂ©tol est liĂ© Ă  un sucre pour former le quercĂ©tol-3-ÎČ-D-glucoside. D’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, les principaux hĂ©tĂ©rosides sont des o-glucorhamnosides en C-3 du quercĂ©tol et du kaempfĂ©rol et leurs esters 4-coumariques en 6’’’[30].

Les bourgeons sont les organes les plus riches en flavonoĂŻdes acylĂ©s. La feuille est aussi riche en flavan-3-ols, en proanthocyanidols et en biflavonoĂŻdes. Le taux de ces biflavonoĂŻdes est 3 Ă  4 fois plus important Ă  l’automne qu’au printemps, Ă©poque Ă  laquelle la teneur en monomĂšre est plutĂŽt plus forte. Ces biflavonoĂŻdes sont absents des extraits standardisĂ©s (PharmacopĂ©e europĂ©enne 10.5) utilisĂ©s en thĂ©rapeutique.

Les diterpĂšnes des feuilles de ginkgo connus fin 2014, sont les ginkgolides A, B, C, J, M avec trois cycles lactoniques.

Substituants des cinq ginkgolides
Ginkgolide Structure générique R1 R2 R3 N° CAS
Ginkgolide A−H−OH−H15291-75-5
Ginkgolide B−H−OH−OH15291-77-7
Ginkgolide C−OH−OH−OH15291-76-6
Ginkgolide J−OH−OH−H15291-79-9
Ginkgolide M−OH−H−H15291-78-8

En 1932, Furukawa isola les premiers terpÚnes du ginkgo. Ceux-ci comprennent des triterpÚnes, des caroténoïdes, des polyprenols, des mono- et sesquiterpÚnes et des terpÚnes trilactones. Ces derniers regroupent les ginkgolides et le bilobalide[31]. Elias James Corey, prix Nobel de chimie, fit la synthÚse du ginkgolide B.

À l’automne, les ovules fĂ©condĂ©es tombĂ©es Ă  terre, dĂ©gagent une odeur trĂšs nausĂ©abonde de vomi, due Ă  des acides gras Ă  chaĂźne moyenne (C4 Ă  C8) comme l’acide butyrique.

ComposĂ©s de l’extrait standarsisĂ©
EGB 761[32]
Composé %
Glycosides de flavonol24,0
TerpĂšnes trilactones6,0
Proanthocyanidine7,0
Acides carboxyliques13
Catéchines2,0
Glycoside de non-flavonol20,0
Composé de haut poids mol.4,0
Constituents inorganiques5,0
Eau, solvant3,0
Divers3,0
Inconnus13,0
Alkylphénols< 5 ppm

La partie charnue des ovules contient des alcĂ©nylphĂ©nols oxydables en quinone susceptibles de s’additionner sur des protĂ©ines et de ce fait, d’induire des allergies cutanĂ©es. Les amandes centrales renferment de la 4’-O-mĂ©thyl-pyridoxine dite aussi ginkgotoxine (en), potentiellement toxique[6].

La plupart des recherches portant sur les effets du ginkgo sont faites avec un extrait standardisĂ© de feuilles, nommĂ© EGb 761, qui contient, en masse, 24 % d’hĂ©tĂ©rosides de flavoniques, 6 % de terpĂšnes trilactones (TTL), et moins de ppm d’acides ginkgoliques[33] - [34] - [32].

Les alkylphĂ©nol sont allergisants par contact, mais sont Ă©liminĂ©s des extraits standardisĂ©s commerciaux[6]. Durant le processus de fabrication de l'extrait de ginkgo certains composĂ©s sont enrichis (TTL, flavonoĂŻdes) tandis que d’autres sont Ă©liminĂ©s (alkylphĂ©nols, biflavones, acides ginkgoliques).

En France, la pharmacopĂ©e propose sur la base d'Ă©tudes de pharmacognosie, l’extrait standardisĂ© de ginkgo pour diverses affections : dĂ©ficit cognitif et neurosensoriel du sujet ĂągĂ© Ă  l’exclusion de la maladie d’Alzheimer, claudication intermittente, baisse d’acuitĂ© auditive, certains syndromes vertigineux et/ou acouphĂšnes, phĂ©nomĂšne de Raynaud (Bruneton[6]).

Pharmacologie

Les ginkgolides et principalement le ginkgolide B sont des « inhibiteurs du PAF », le facteur d'activation plaquettaire, mĂ©diateur phospholipidique intercellulaire sĂ©crĂ©tĂ© par les plaquettes, les leucocytes, les polynuclĂ©aires, les monocytes, les macrophages et les cellules endothĂ©liales vasculaires. Le PAF est impliquĂ© dans l’agrĂ©gation plaquettaire, la thromboformation, les rĂ©actions inflammatoires, l’allergie et la bronchoconstriction.

La propriĂ©tĂ© anti-PAF des ginkgolides en liaison avec la capacitĂ© Ă  piĂ©ger les radicaux libres des flavonoĂŻdes sont invoquĂ©es pour expliquer de trĂšs nombreuses propriĂ©tĂ©s de l’extrait de ginkgo observĂ©es chez l’animal et dĂ©taillĂ©es dans plusieurs centaines de publications et ouvrages – plus d’une parution tous les deux jours pour les annĂ©es 2006-2007.

L’extrait de ginkgo est prĂ©sentĂ© comme un vasorĂ©gulateur, un inhibiteur de la cyclooxygĂ©nase, un inhibiteur de l’agrĂ©gation plaquettaire et Ă©rythrocytaire[6]. Les fractions terpĂ©niques prolongent la survie des rats en hypoxie, elles protĂšgent les neurones et les astrocytes des mĂ©faits de l’ischĂ©mie transitoire, etc.

Évaluation clinique

Lâ€˜Ă©valuation clinique du Ginkgo biloba est rĂ©alisĂ© avec des extraits de feuilles standardisĂ©s, comme le EGb 761, obtenu avec l’acĂ©tone aqueuse. Il renferme 24 % de flavonoĂŻdes et 6 % de ginkgolides-bilobalide.

Insuffisance vasculaire cérébrale.

Un grand nombre d’essais ont Ă©valuĂ© l’effet du ginkgo sur l’ensemble des symptĂŽmes qui sont attribuĂ©s sans preuve Ă  cette entitĂ© : difficultĂ© de concentration, altĂ©ration de la mĂ©moire, confusion, troubles de l’humeur etc. En 1992, J. Kleijnen, P. Knipschild[35] firent une synthĂšse des 40 essais cliniques publiĂ©s et jugĂšrent que 8 seulement Ă©taient de bonne qualitĂ©. Sept essais trouvĂšrent un effet bĂ©nĂ©fique de l’extrait de ginkgo avec une posologie de 120 mg d'extrait par jour, administrĂ©s pendant au moins 4 Ă  6 semaines.
En 2009, une Ă©tude a recensĂ© 36 essais testant l’efficacitĂ© du Ginkgo biloba chez des patients souffrant de dĂ©mence ou de dĂ©clin cognitif[36]. Les donnĂ©es de 30 essais randomisĂ©s contrĂŽlĂ©s ont Ă©tĂ© retenues pour l’étude. Les rĂ©sultats des mĂ©ta-analyses ne rĂ©vĂšlent aucun effet de la dose, il semble n’y avoir aucune diffĂ©rence entre les doses Ă©levĂ©es et les doses faibles. La mĂ©ta-analyse montre les avantages de l'extrait de Ginkgo biloba EGb 761 dans les Ă©valuations globales, les tests cognitifs et les activitĂ©s de la vie quotidienne. Par contre, les preuves qu’il prĂ©sente des avantages cliniquement significatifs pour les personnes atteintes de dĂ©mence ou de troubles cognitifs sont incohĂ©rentes et peu fiables.

Démences séniles, maladie d'Alzheimer.

Les essais menĂ©s jusqu’en 2007 sont peu convaincants. L’efficacitĂ© de l’extrait de ginkgo Ă  raison de 240 mg/j, s’il en a vraiment une, est au mieux trĂšs modeste et transitoire et sans doute infĂ©rieure Ă  celle des anticholinestĂ©rases, elles-mĂȘmes faibles[6].

Un essai clinique randomisĂ© contrĂŽlĂ© menĂ© auprĂšs de 3 069 patients de plus de 72 ans a Ă©tĂ© menĂ© entre 2000 et 2008[37]. Le taux annuel des scores ne diffĂ©raient pas entre les groupes G. biloba et placebo dans aucun domaine, y compris la mĂ©moire, l’attention, etc. Selon les auteurs, par rapport au placebo, l'utilisation de G. biloba, 120 mg deux fois par jour, n'a pas entraĂźnĂ© de dĂ©clin cognitif moindre chez les personnes ĂągĂ©es ayant une cognition normale ou une dĂ©ficience cognitive lĂ©gĂšre. Une autre Ă©tude de prĂ©vention de la maladie d’Alzheimer a analysĂ© l’effet du traitement par EGb 761 (240 mg/j versus placebo) sur le taux de conversion des plaintes de mĂ©moire en maladie d’Alzheimer[38] sur 2 854 patients. Au bout de cinq ans, il est observĂ© que l'utilisation Ă  long terme d'extrait standardisĂ© de ginkgo dans cet essai n'a pas rĂ©duit le risque de progression vers la maladie d'Alzheimer par rapport au placebo.

Aucune Ă©tude n’a trouvĂ© de diffĂ©rence significative entre l'effet de traitements d'extrait de G. biloba et un placebo[39] - [40] - [34] - [41]. De mĂȘme, il n'y a pas d'effets dĂ©montrĂ©s sur les troubles cognitifs des sujets ĂągĂ©s[42]. La revue Prescrire l'a par ailleurs inscrit en 2020 dans les mĂ©dicaments Ă  Ă©carter[43].

Signalons cependant qu’une revue des Ă©tudes sur le mĂȘme sujet, menĂ©e dans le Laboratoire d’analyse et Ă©valuation de la mĂ©decine traditionnelle de PĂ©kin, aboutit Ă  une conclusion opposĂ©e aux Ă©tudes prĂ©cĂ©dentes[44]. Les auteurs considĂšrent que l'EGb peut ĂȘtre en mesure d'amĂ©liorer la fonction cognitive chez les patients souffrant de dĂ©mence lĂ©gĂšre pendant l'administration (de plus de 24 semaines) et une posologie appropriĂ©e (de 240 mg par jour). Une autre synthĂšse chinoise publiĂ© en 2022 le confirme[45].

Dans une étude de cohorte rétrospective, l'incidence de la démence toutes causes confondues a été réduite chez les patients ambulatoires atteints de troubles cognitifs légers qui ont reçu au moins 3 prescriptions d'extrait de Ginkgo Biloba et a encore diminué d'avantage lorsque l'extrait de Ginkgo Biloba a été prescrit plus de trois et plus de quatre fois[46].

Autres affections

Les effets du ginkgo sur l’organisme sont nombreux, mais certaines croyances concernant ses vertus thĂ©rapeutiques demeurent Ă  ce jour infondĂ©es. Parmi les effets observĂ©s, notons une activitĂ© antioxydante, une augmentation du dĂ©bit sanguin notamment cĂ©rĂ©bral, une potentialisation des neurotransmetteurs et une modulation du mĂ©tabolisme du glucose[47].

UtilisĂ© dans le traitement de l'artĂ©riopathie oblitĂ©rante des membres infĂ©rieurs, son efficacitĂ©, dans cette indication, n'est pas prouvĂ©e[48]. Il n'est, de mĂȘme, pas efficace dans le traitement de l'hypertension artĂ©rielle[49].

L'extrait de G. biloba est un antiagrĂ©gant plaquettaire et pourrait ĂȘtre la cause de certains cas d'accidents vasculaires de type hĂ©morragiques[50] - [51] - [52] - [53]. Il est d'ailleurs Ă©tudiĂ© pour le traitement de l'accident vasculaire cĂ©rĂ©bral[54].

L'extrait de feuille de Ginkgo biloba peut réduire les marqueurs inflammatoires comme la protéine C-réactive, l'interleukin-6, et le TNF-α[55].

Toxicité

L'extrait de ginkgo est classé possiblement cancérogÚne par l'OMS[56].

La « noix » de G. biloba contient quelques substances actives pouvant s'avĂ©rer toxiques. À l’état crue, elle contient une quantitĂ© significative d’antivitamine B6, la ginkgotoxine ou 4-O-mĂ©thylpyridoxine (de 0,173 Ă  0,4 mg/g de graine). Une surconsommation de graines, particuliĂšrement par les enfants, peut provoquer des convulsions ou mĂȘme la mort. Les feuilles peuvent aussi en contenir, mais en concentrations jugĂ©es nĂ©gligeables[32] - [n 5].

Pour les extraits standardisĂ©s de ginkgo, Jean Bruneton[6] (2009) indique que « chez l’animal, le Ginkgo et ses extraits sont dĂ©nuĂ©s de toxicitĂ©, aiguĂ« ou chronique. Il n’a Ă©tĂ© notĂ© ni effet toxique sur l’embryon, ni effet mutagĂšne, ni cancĂ©rogĂ©nicitĂ©. Chez l’humain, aucun effet indĂ©sirable sĂ©vĂšre n’a Ă©tĂ© notĂ© au cours de nombreux essais cliniques rĂ©alisĂ©s avec l’extrait standardisĂ© par voie orale. On a notĂ© la possibilitĂ© de nausĂ©es, de troubles gastro-intestinaux, de cĂ©phalĂ©es, mais avec une trĂšs faible frĂ©quence ».

Si une Ă©tude de 2006[57] avait conclu qu'un extrait de feuilles de ginkgo pouvait rĂ©duire l'invasivitĂ© de certains cancers (chez la souris, en laboratoire), en 2013, une autre Ă©tude, amĂ©ricaine du National Toxicology Programme (NTP, programme d'Ă©valuation toxicologique du DĂ©partement de la SantĂ© et des Services sociaux des États-Unis) a conclu, sur la base d'expĂ©riences faites sur des rats de laboratoire dĂ©veloppant facilement des cancers, que pris en complĂ©ment alimentaire, Ginkgo biloba pourrait aussi augmenter le risque de contracter un cancer du foie et un cancer de la thyroĂŻde[58] - [59].

Les producteurs via l’American Botanical Council (ABC), syndicat qui rĂ©unit les producteurs de complĂ©ments alimentaires vĂ©gĂ©taux, estiment que l'Ă©tude est biaisĂ©e par l'utilisation d'extraits de Ginkgo biloba chinois (moins bien purifiĂ©s selon ce syndicat que ceux issus d’autres pays) et surtout que les doses ingĂ©rĂ©es par ces rats (jusqu'Ă  2 000 mg/kg de poids corporel) Ă©taient 55 Ă  108 fois plus Ă©levĂ©e que celle normalement ingĂ©rĂ©e par un consommateur normal de ce type de complĂ©ment alimentaire[58].

Michael Jacobson, directeur exécutif de l'association de consommateurs Center for Science in the Public Interest (CSPI), estime par ailleurs que les preuves des allégations « de bénéfices pour l'énergie et la concentration ou la mémoire sont, au mieux, assez douteuses »[58]

Vendu comme mĂ©dicament (sous le nom de TanakanÂź ou autre, pour les troubles cognitifs chez les personnes ĂągĂ©s), ce produit a Ă©tĂ© ajoutĂ© (avec 11 autres) en 2020 Ă  la liste noire des mĂ©dicaments aux effets indĂ©sirables disproportionnĂ©s par rapport Ă  leur faible efficacitĂ© ou Ă  la bĂ©nignitĂ© de la situation clinique dans laquelle ils sont autorisĂ©s (liste publiĂ©e annuellement par la revue mĂ©dicale Prescrire)[60]. Il « expose les patients Ă  des hĂ©morragies, des troubles digestifs ou cutanĂ©s, des convulsions, des rĂ©actions d'hypersensibilitĂ©, et peut-ĂȘtre des troubles du rythme cardiaque. »[61]

Utilisations

MĂ©decine traditionnelle chinoise

Dans les anciens textes mĂ©dicaux chinois, Ginkgo biloba mĂ©dicinal est connu sous de multiples appellations: 癜果 bĂĄiguǒ (Ă©tym. fruit blanc), 灔県 lĂ­ngyǎn, 䜛指ç”Č fĂș zhǐjiǎ, 䜛指柑 fĂș zhǐ gān, éž­è„šć­ yā jiǎo zi mais jamais sous la forme normalisĂ©e actuelle de 银杏 yĂ­nxĂŹng. Selon le mĂ©decin naturaliste du XVIe siĂšcle, Li Shizhen, sa dĂ©nomination en yinxing 银杏 (Ă©tymologiquement « abricot argentĂ© »), est apparue sous la dynastie Song (960-1279), parce qu’« il ressemble Ă  un petit abricot dont le noyau est blanc »[n 6] - [62].

Aucune pharmacopĂ©e antĂ©rieures Ă  la fin du XIIIe siĂšcle ne mentionne ces termes. Notamment, le « Classique de la matiĂšre mĂ©dicale du Laboureur CĂ©leste », Shennong bencao jing (Ier-IIe siĂšcles)[63], l’ouvrage de rĂ©fĂ©rence de la pharmacopĂ©e chinoise, ne possĂšde aucune occurrence de terme dĂ©signant le ginkgo. Ni non plus du Zheng lei Bencao èšŒéĄžæœŹè‰ (publiĂ© en 1108), apprĂ©ciĂ© comme une synthĂšse exhaustive des connaissances des matiĂšres mĂ©dicales antĂ©rieures[64].

Les premiĂšres mentions se rencontrent dans un ouvrage de la fin la dynastie des Song (en 1279) dĂ©but des Yuan : « Le livre de conseils pour la prolongation de la vie des Trois Yuan » Sān yuĂĄn yĂĄnshĂČu cānzĂ n shĆ« äž‰ć…ƒć»¶ćŻżć‚è”žäčŠ[65] et dans quelques autres textes. La rĂ©putation toujours vivante que les amandes de ginkgo permettent de mieux tenir l’alcool, provient du San yuan yanshou shu : ç”ŸéŁŸè§Łé…’ « manger cru, [est bon] pour la gueule de bois »[n 7].

Ovule mature (« fruit »), couvert d’un sarcotesta charnu.
« Noyaux » (ou « noix ») de ginkgo et une « amande » apparente.
Noix de ginkgo (Tokyo).

Mais la rĂ©fĂ©rence majeure est le fameux « Compendium de matiĂšre mĂ©dicale » Bencao gangmu æœŹè‰çșČ盼, de Li Shizhen, publiĂ© en 1596, qui rassemble une compilation de 1 892 substances mĂ©dicinales. Li Shizhen donne un traitement attentif au ginkgo mĂ©dicinal (baiguo) et prĂ©cise qu’il est le premier mĂ©decin Ă  le faire[4]. La seule partie de l’arbre qu’il utilise est l’intĂ©rieur de l’ovule (prothalle ou gamĂ©tophyte femelle) mais il ne s’intĂ©resse pas aux feuilles, qui de nos jours sont devenues pourtant la seule partie de l'espĂšce utilisĂ©e en Occident. Sur la base d’une analogie de forme avec l’abricot (ou de la prune mirabelle), l’ovule de gingko comporte une pulpe externe, enveloppant un « noyau » contenant une « amande ». Ces termes sont prĂ©cisĂ©ment dĂ©finis en botanique pour les plantes Ă  fleurs (Magnoliidae) mais par commoditĂ© nous les emploierons dans le sens de la langue commune pour Ginkgo biloba (comme le font les Chinois) bien qu’il n’appartienne pas au clade des MagnoliidĂ©es.

Dans la notice sur Ginkgo biloba (yinxing 銀杏), Li Shizhen indique que le fruit Ă©tait bien connu sous la dynastie Song mais qu’il n’était pas utilisĂ© en phytothĂ©rapie. Contrairement Ă  son habitude, il ne peut pas compiler des citations d’autres bencao ou de savants cĂ©lĂšbres. Dans la rubrique, « explications, Ă©clairage » (faming), il indique « son qi est mince, son goĂ»t fort, sa nature astringente, sa catĂ©gorie est le mĂ©tal[n 8]. Par consĂ©quent 故, il peut ouvrir les canaux (mĂ©ridiens) des poumons (ru feijing ć…„è‚ș经), restaurer le qi pulmonaire (yi feiqi 益è‚ș气), en finir avec la toux et les difficultĂ©s de respiration (ding chuansou ćźšć–˜ć—œ) et l'incontinence urinaire (suo xiaobian çžźć°äŸż. ». Cette infĂ©rence, ce « par consĂ©quent » (gu 故), permet de comprendre sa dĂ©marche. Comme le fait remarquer Hung[4], l'efficacitĂ© de la drogue n'est pas donnĂ©e sur la base de son expĂ©rience de praticien mais pour des raisons thĂ©oriques. Le « Classique interne de l'empereur Jaune » (Huangdi neijing é»„ćžć†…ç»), la source doctrinale fondamentale de la mĂ©decine chinoise, donne quelques grands principes comme celui de la correspondance entre les organes du corps et divers Ă©lĂ©ments de l’univers : « l’homme est en union avec la voie cĂ©leste ; Ă  l’intĂ©rieur du corps, il y a cinq viscĂšres en correspondance avec les cinq sons, les cinq couleurs, les cinq Ă©poques, les cinq saveurs, les cinq positions » (Huangdi neijing Lingshu chap. 11[66]). Le tableau Ă©tendu des correspondances des Cinq Phases[n 9] Ă©tablit la correspondance MĂ©tal↔ blanc↔ froid ↔ poumons, etc. Les noix de ginkgo Ă©tant blanches, donc de la catĂ©gorie mĂ©tal, sont ainsi en rĂ©sonance avec les poumons. Elles sont donc vouĂ©es Ă  agir sur les poumons[67].

Pour Li Shizhen, les amandes grillées de ginkgo sont bonnes pour les problÚmes pulmonaires[n 10], urinaires, pour les décharges vaginales rouges et blanches, les caries, les pieds et mains gercés etc.[68].

De plus les poumons Ă©tant supposĂ©s contrĂŽler le niveau d’eau du corps, si les noix de ginkgo sont capables d’apaiser des poumons rĂ©tifs, ceux-ci pourront alors contrĂŽler correctement le niveau d'eau du corps. C’est pourquoi Li Shizhen propose d’utiliser les ovules de ginkgo pour traiter l’incontinence urinaire.

Les raisonnements de Li Shizhen sur l’utilisation des ginkgos dans la materia medica chinoise devinrent cĂ©lĂšbres et influencĂšrent la pratique mĂ©dicale. Dans les dĂ©cennies qui suivirent la publication du Bencao gangmu, beaucoup de Chinois Ă©duquĂ©s, en vinrent Ă  considĂ©rer que le rĂŽtissage des amandes de ginkgo Ă©tait une mĂ©thode trop violente de cuisson et prĂ©fĂ©raient les Ă©bouillanter[n 11]. Huang Yunhu 黄é›Čé”  proposa de faire des gruaux de ginkgo capables de « nourrir la vie » (yangsheng zhou ć…»ç”ŸçČ„), c’est-Ă -dire nourrir le qi, chauffer les poumons, calmer la respiration et guĂ©rir des maux rĂ©sultants d’une dĂ©plĂ©tion de vitalitĂ©[69].

Au milieu du XIXe siĂšcle, le Bencao qiuyuan æœŹè‰æ±‚ćŽŸ de Zhao Qiguang è¶™ć…¶ć…‰ considĂšre que les amandes de ginkgo peuvent traiter le roudai weiyao (è‚‰ćž¶ćœè…°) (probablement dĂ» Ă  un virus varicelle-zona). À l’époque, cette maladie Ă©tait considĂ©rĂ©e comme Ă©tant due Ă  un excĂšs d’activitĂ© sexuelle. Dans la mĂ©decine traditionnelle chinoise, l’excĂšs d’activitĂ© sexuelle Ă©puisait la vitalitĂ©, ce qui vidait le corps et invitait des « envahisseurs diaboliques » Ă  y pĂ©nĂ©trer pour apporter des maladies. Les amandes de ginkgo permettaient de nourrir le qi et de guĂ©rir les maladies rĂ©sultant d’une dĂ©plĂ©tion de vitalitĂ©[4].

L’ouvrage de 2003 de l’universitĂ© de MĂ©decine traditionnelle chinoise de Nankin et Shanghai, intitulĂ© « La pharmacopĂ©e chinoise »[70], parfaitement fidĂšle Ă  Li Shizhen, donne deux fonctions au baiguo (Semen Ginkginis) : « 1) fortifie le poumon, calme l’asthme 2) action astringente », pour deux indications : « 1) toux persistante et asthme 2) leucorrhĂ©e, miction urinaire frĂ©quente ». L’encyclopĂ©die mĂ©dicale en ligne A ::ćŒ»ć­Šç™Ÿç§‘[62] reprend toutes ces donnĂ©es historiques et les associent aux analyses biochimiques modernes sans aucune prĂ©caution critique.

Ginkgo de 1200 ans dans un sanctuaire du mont Katsuragi, réputé favorable à la fertilité et l'allaitement féminins.

La connaissance du Bencao gangmu se rĂ©pandit au Japon grĂące Ă  des ouvrages comme celui de Okamoto Ippo, « Une interprĂ©tation japonaise du Bencao gangmu » Wago honzƍ kƍmoku ć’ŒèŻ­æœŹè‰çșČ盼de 1698. Mais de maniĂšre surprenante, les mĂ©decins japonais de l’époque d'Edo ne reprennent pas l’association du ginkgo avec les poumons mais dĂ©fendent l’idĂ©e qu’il est trĂšs efficace pour faciliter la digestion[4]. Aux yeux des mĂ©decins, la noix de ginkgo semble stimuler la production de salive (le lubrifiant capable d’hydrater et nourrir le corps) et donc de profiter Ă  la digestion. En fait, Ă  cette Ă©poque les ovules du ginkgo Ă©taient plus apprĂ©ciĂ©s en cuisine qu’en mĂ©decine. Selon la tradition, ils Ă©taient associĂ©s Ă  la maternitĂ©. Les arbres avait aussi la mauvaise rĂ©putation d’entrainer la malchance voire la mort. La nuit, les fantĂŽmes et esprits malfaisants qu’ils hĂ©bergeaient s’en prenaient aux passants.

En Europe, l’introduction sur le marchĂ© pharmaceutique du ginkgo se fit d’abord en Allemagne fĂ©dĂ©rale dans les annĂ©es 1960. Les extraits de Ginkgo biloba (GBE) revendiquaient une efficacitĂ© dans le traitement des maladies artĂ©rielles et des syndromes cĂ©rĂ©braux des personnes ĂągĂ©es. La revue mĂ©dicale The Lancet indiqua qu’en 1988, les mĂ©decins allemands prescrivirent 5,24 millions de fois des GBE[4]. Le succĂšs du remĂšde gagna les États-Unis puis le reste de l’Europe.

Alimentation

En Chine, les noix de ginkgo ont Ă©tĂ© consommĂ©es dĂšs l’époque la dynastie Han (de -206 Ă  +220). Sous la dynastie Song (960-1279), elles furent considĂ©rĂ©es comme un article du tribut offert Ă  l’empereur[3]. Les noix de ginkgo, comparables aux pistaches, sont une nourriture traditionnelle en Chine, souvent servie aux mariages ; elles sont parfois aussi considĂ©rĂ©es comme aphrodisiaques. Crues elles sont toxiques, voire mortelles.

La « graine » de ginkgo entre dans la composition du chawanmushi japonais.

Ornement

On trouve Ginkgo biloba aujourd'hui dans de nombreuses rues et parcs des grandes villes en raison de sa rĂ©sistance Ă  la pollution et du caractĂšre ornemental de ses feuilles. Au Japon, il est souvent plantĂ© dans l’enceinte des temples et des sanctuaires oĂč les vieux spĂ©cimens pouvaient faire l’objet d’un culte de la fertilitĂ©. L'arbre est largement cultivĂ© en Chine, au Japon, en CorĂ©e, en Europe et aux États-Unis et autres pays.

À cause de l'odeur dĂ©sagrĂ©able de beurre rance des fruits (la paroi externe des ovules se dĂ©compose en dĂ©gageant de l'acide butyrique)[71], les ginkgos plantĂ©s en ville sont habituellement des arbres mĂąles. Un Ginkgo biloba femelle d'origine japonaise a ainsi Ă©tĂ© plantĂ© dans le centre-ville de Toulouse, avant d'ĂȘtre enlevĂ©[72].

Il est aussi cultivé sous forme de bonsaï.

Symbole

Symbole officiel de Tokyo.

La feuille de ginkgo est le symbole de la ville de Tokyo au Japon. Adopté en , le symbole officiel de Tokyo est une feuille de Ginkgo biloba verte stylisée, en forme de T pour Tokyo. Elle est un signe de croissance, prospérité, charme et tranquillité. L'arbre est fréquemment cité dans les romans japonais de l'époque Meiji et contemporains (moins que les cerisiers en fleurs et les érables de l'automne, cependant).

Ginkgo biloba est également l'arbre fétiche de la ville de Weimar (Allemagne) dans laquelle Goethe résida.

« Dieses Baums Blatt, der von Osten
Meinem Garten anvertraut,
Giebt geheimen Sinn zu kosten,
Wie's den Wissenden erbaut,

Ist es Ein lebendig Wesen,
Das sich in sich selbst getrennt?
Sind es zwei, die sich erlesen,
Daß man sie als Eines kennt?

Solche Frage zu erwiedern,
Fand ich wohl den rechten Sinn,
FĂŒhlst du nicht an meinen Liedern,
Daß ich Eins und doppelt bin? »

Traduction

« La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient,
Est confiée à mon jardin,
Offre un sens caché
Qui charme l’initiĂ©.

Est-ce un ĂȘtre vivant,
Qui s’est scindĂ© en lui-mĂȘme,
Sont-ils deux qui se choisissent,
Si bien qu’on les prend pour un seul ?

Pour répondre à ces questions,
Je crois avoir la vraie maniĂšre :
Ne sens-tu pas, Ă  mes chants,
Que je suis à la fois un et double ? »

— Johann Wolfgang von Goethe
Le Divan oriental-occidental, ginkgo biloba,
(traduction de Henri Lichtenberger)

Manuscrit original du poĂšme de Goethe.

On peut voir la lettre de Goethe avec son poĂšme (datĂ© de 1815) et les deux feuilles collĂ©es en herbier au Goethe-Museum de DĂŒsseldorf. Toujours Ă  Weimar, le ginkgo et plus particuliĂšrement sa feuille bilobĂ©e est symbole d'amour et de nombreux bijoux, que les amoureux s'offrent, reproduisent cette derniĂšre.

Puis, ce sont les artistes Art nouveau et plus gĂ©nĂ©ralement les artistes de la fin du XIXe siĂšcle qui, sous l'influence du japonisme, s’intĂ©ressĂšrent au ginkgo biloba en l'intĂ©grant dans plusieurs de leurs crĂ©ations

LĂ©gendes

« Tétines de ginkgo » sur un ginkgo de Cracovie.

Au Japon, le lien entre le ginkgo et la vitalitĂ© de l’estomac a peut-ĂȘtre amenĂ© les Japonais Ă  penser le ginkgo comme un symbole de maternitĂ©. Dans un ouvrage, Takaichi Shiyu (é«˜ćž‚ćż—ć‹) a prĂ©sentĂ© une cĂ©rĂ©monie centrĂ©e sur le ginkgo et les femmes, dans le village de Awa. Les villageois adorent les vieux ginkgos comme le Dieu des naissances. AprĂšs une naissance, les femmes viennent prier devant les ginkgos, parce qu'ils sont rĂ©putĂ©s accorder suffisamment de lait maternel pour nourrir leur bĂ©bĂ©[4].

En vieillissant, le tronc du ginkgo se couvre parfois d'excroissances pendantes comme les tĂ©tines d’une vache, que les Japonais appellent ichƍ no chichi (ă‚€ăƒăƒ§ă‚Šăźäčł) signifiant « tĂ©tines de ginkgo ». Les nourrices coupent ces loupes du ginkgo comme porte-bonheur, pour avoir du lait.

Dans ce pays, le ginkgo est aussi connu sous le nom de l'« arbre du grand-pĂšre et du petit-fils ». Du temps de Li Shizhen (XVIe siĂšcle), un agriculteur du nom de Zhou Wenhua (ć‘šæ–‡ćŒ–), surnomma le ginkgo gongsun shu (ć…Źć­™æ ‘) « arbre du grand-pĂšre et du petit-fils » parce que quand quelqu’un plante un ginkgo, seulement son petit-fils pourra rĂ©colter les fruits[4].

Galerie de photos

  • Des ovules de ginkgo.
    Des ovules de ginkgo.
  • Ovules de Ginkgo biloba, dĂ©cortiquĂ©s, prĂȘts Ă  germer.
    Ovules de Ginkgo biloba, dĂ©cortiquĂ©s, prĂȘts Ă  germer.
  • Stades de germination d'un ovule de ginkgo fĂ©condĂ©.
    Stades de germination d'un ovule de ginkgo fécondé.
  • Une germination dissĂ©quĂ©e.
    Une germination disséquée.
  • LevĂ©e de jeunes ginkgos sous un arbre femelle.
    Levée de jeunes ginkgos sous un arbre femelle.
  • Une feuille de ginkgo.
    Une feuille de ginkgo.
  • Des feuilles de ginkgo.
    Des feuilles de ginkgo.
  • DiffĂ©rentes formes de feuilles.
    Différentes formes de feuilles.
  • Des feuilles de ginkgo.
    Des feuilles de ginkgo.
  • Des feuilles et des ovules de ginkgo.
    Des feuilles et des ovules de ginkgo.
  • Des feuilles de ginkgo.
    Des feuilles de ginkgo.
  • Des feuilles tombantes de ginkgo Ă  l'automne.
    Des feuilles tombantes de ginkgo Ă  l'automne.
  • Feuilles Ă  diffĂ©rents stades de croissance.
    Feuilles à différents stades de croissance.
  • Vieux ginkgo du temple de Chiba, Japon
    Vieux ginkgo du temple de Chiba, Japon
  • DĂ©tail du tronc du vieux ginkgo du jardin des plantes de Montpellier.
    DĂ©tail du tronc du vieux ginkgo du jardin des plantes de Montpellier.
  • Gouttes d'eau sur la surface infĂ©rieure d'une feuille de Ginkgo biloba, exemple de mouillage partiel.
    Gouttes d'eau sur la surface inférieure d'une feuille de Ginkgo biloba, exemple de mouillage partiel.
  • Affichette informative sur le ginkgo historique de Montpellier.
    Affichette informative sur le ginkgo historique de Montpellier.
  • Culture de Ginkgo biloba.
    Culture de Ginkgo biloba.

Notes

  1. voir le wiki chinois Ginkgo biloba et le wiki japonais Ginkgo biloba
  2. dite aussi, en termes plus communs, fossile vivant, bien que cette appellation soit aujourd'hui dĂ©criĂ©e en biologie. Voir par exemple 8 questions pour en finir avec les clichĂ©s sur la thĂ©orie de l’évolution, entretien entre Pierre BarthĂ©lemy et Jean-SĂ©bastien Steyer, Passeur de sciences, 19 mars 2014
  3. oĂč le g se prononce y ([j], i mouillĂ©)
  4. Le ginkgo et les cycas ont des spermatozoĂŻdes Ă  cils vibratiles, comme les fougĂšres. Les conifĂšres et les plantes Ă  fleurs n'ont pas de spermatozoĂŻdes Ă  cils vibratiles. De mĂȘme, le gamĂ©tophyte femelle du ginkgo contient de la chlorophylle et effectue de la photosynthĂšse, comme celui des fougĂšres, alors que ce n'est pas le cas du gamĂ©tophyte femelle des conifĂšres et des plantes Ă  fleurs. ici
  5. voir aussi sur wikipedia anglophone Ginkgotoxin (en)
  6. ć› ć…¶ćœąäŒŒć°æè€Œæ žè‰Č癜äčŸ
  7. attention les amandes crues sont toxiques
  8. une des cinq phases (les wuxing äș”èĄŒ)
  9. voir Wuxing d’aprùs le chapitre 5 du Huangdi neijing suwen
  10. exemple de prĂ©paration thĂ©rapeutique de Li Shizhen « Asthme, mucositĂ©s et toux. Utilisez cinq noix de ginkgo, deux qian et demi d’éphĂ©dra et deux qian de rĂ©glisse et demie, ajoutez une tasse et demie d'eau. Le nom de cette recette est « poudre de patte de canard ». Le terme yajiaozi éž­è„šć­ « patte de canard » dĂ©signe le ginkgo, sa feuille ressemblant Ă  une empreinte de patte de canard
  11. la mĂ©thode (Ă  quelques variantes prĂšs) consiste Ă  1) ramasser les fruits bien murs ou Ă  les stocker dans un endroit humide. Retirer la pulpe Ă  la main (attention prendre des gants en raison de risques d’érythĂšmes et de lĂ©sions vĂ©siculeuses), les laver puis les Ă©goutter 2) Ă©bouillanter les noyaux une minute, puis casser les coquilles et retirer les amandes (qui sont fragiles mais ont Ă©tĂ© durcies par l’eau bouillante) 3) Ă©bouillanter les amandes 5 min et retirer la fine pellicule qui les recouvre (sinon les frire Ă  la poĂȘle)

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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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