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Johann Karl Loth

Johann Karl Loth (ou Johann Carl Loth[1]) dit aussi Carlo Lotti ou le Carlotto, né à Munich le , mort le à Venise est un peintre baroque bavarois qui œuvra une grande partie de sa vie à Venise.

Johann Karl Loth
Naissance
Décès
Activités
Maître
Lieux de travail

Biographie

Son père Ulrich Loth (it) (1599-1662) a été l'élève de Saraceni, et fut peintre de cour de l'électeur de Bavière, tandis que sa mère était miniaturiste. Il reçoit donc sa première formation en famille.

Il est possible qu'il se soit rendu à Rome où il s'imprègne de l'œuvre du Caravage et des Carrache, avant de s'installer à Venise vers 1655 à l'époque du "ténébrisme". Il est probablement l'élève de Pietro Liberi. Le Génois Giovan Battista Langetti, installé aussi à Venise, l'influence particulièrement. Il s'inspire de même de Rubens et de Bernardo Strozzi.

Il passe ensuite à peinture plus classique d'inspiration romaine, à l'exemple de Pierre de Cortone, pour aboutir, à un style empreint d'académisme, selon le goût du baroque romain[2]. Il dirigea jusqu'à sa mort un important atelier[3].

Son frère Franz Loth était aussi peintre à Venise. Johann Karl Loth eut notamment pour élèves Cornelis de Bruijn, Willem Drost, Giovan Battista Langetti, Santo Prunati, Johann Michael Rottmayr, Daniel Seiter, Paul Strudel, etc.

Œuvre

On peut admirer ses compositions dans les églises vénitiennes, comme à Santa Maria del Giglio (Notre-Dame du Lys) avec le Martyre de saint Eugène, ou la bénédiction de Jacob.

  • La Résurrection du Christ, huile sur toile, 75 × 98 cm, Musée des Offices, Florence. Ébauche pour la cathédrale de Trente[4].
  • Jupiter et Mercure reçus par Philémon et Baucis (1659-1662), huile sur toile, 178 × 252 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne
  • La Sainte Famille et le Père éternel (1681), huile sur toile, 385 × 188 cm, Église San Silvestro, Venise. Commande de la confrérie de San Giuseppe[5].
  • Le Christ devant Caïphe, dessin, Paris, musée du Louvre[6].

Bibliographie

  • Walter, Ingo F, Les maîtres de la peinture occidentale, Taschen, 2005
  • Bénézit[7]
  • Grove Art Online[1]

Notes et références

  1. (en) « Johann Ulrich Loth and Johann Carl Loth (1632 - 1698) », sur oxfordindex.oup.com (consulté le ).
  2. Tiziana Zennaro, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 653
  3. Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, , 128 p. (ISBN 3-406-47459-4, lire en ligne), p. 107
  4. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 452
  5. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 381
  6. « Sept dessins offerts par un généreux collectionneur au département des Arts graphiques du musée du Louvre », bulletin des Amis du Louvre, décembre 2019- 1er trimestre 2020, p10-11.
  7. (en) « LOTH, Johann Karl (1632 - 1698), Painter », sur oxfordindex.oup.com (consulté le ).
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