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Canidae

Les Canidés (Canidae) forment une famille basale des mammifÚres caniformes appartenant à l'ordre des Carnivora, et comprenant les loups, les chiens, les chacals et les renards.

Les canidĂ©s se trouvent sur tous les continents, Ă  l'exception de l'Antarctique, arrivĂ©s indĂ©pendamment ou accompagnĂ©s d'ĂȘtres humains sur de longues pĂ©riodes. Les canidĂ©s varient en taille, du loup gris de 2 mĂštres de long au fennec de 24 centimĂštres de long. Les formes corporelles des canidĂ©s sont similaires, ayant gĂ©nĂ©ralement des oreilles droites, de longs museaux, aux canines dĂ©veloppĂ©es et aux molaires nombreuses, adaptĂ©es pour casser les os et trancher la chair, de longues pattes, des griffes non rĂ©tractiles (contrairement aux FĂ©lidĂ©s) et des queues touffues. Ce sont pour la plupart des animaux sociaux, vivant ensemble en unitĂ©s familiales ou en petits groupes et se comportant de maniĂšre coopĂ©rative. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, seul le couple dominant d'un groupe se reproduit et une portĂ©e de jeunes est Ă©levĂ©e chaque annĂ©e dans une taniĂšre souterraine. Les canidĂ©s communiquent par des signaux olfactifs et des vocalisations. Un canidĂ©, le chien domestique, est nĂ© d'une relation symbiotique avec les humains du PalĂ©olithique supĂ©rieur et reste aujourd'hui l'un des animaux domestiques les plus largement conservĂ©s.

Taxinomie

Dans l'histoire des carnivores, la famille des Canidae est représentée par les deux sous-familles éteintes désignées comme Hesperocyoninae et Borophaginae, et la sous-famille existante des Caninae[1]. Cette sous-famille comprend tous les canidés vivants et leurs parents fossiles les plus récents[2]. Tous les canidés vivants en tant que groupe forment un groupe dentaire monophylétique avec les borophaginés éteints, les deux groupes ayant une prémolaire (deux points) sur la molaire carnassiÚre inférieur, ce qui confÚre à cette dent une capacité supplémentaire de mastication. Ceci, avec le développement d'une cuspide entoconide distincte et l'élargissement du talonide de la premiÚre molaire inférieure, et l'élargissement correspondant du talon de la premiÚre molaire supérieure et la réduction de son parastyle distinguent ces canidés du Cénozoïque tardif et sont les différences essentielles qui identifient leur clade[2].

Les feliformia ressemblant Ă  des chats et les caniformes ressemblant Ă  des chiens ont Ă©mergĂ© au sein des Carnivoramorpha voici 45-42 millions d'annĂ©es[3]. Les CanidĂ©s sont apparus pour la premiĂšre fois en AmĂ©rique du Nord Ă  l'ÉocĂšne supĂ©rieur (37,8-33,9 Ma). Ils n'atteignirent l'Eurasie qu'au MiocĂšne ou l'AmĂ©rique du Sud avant le PliocĂšne supĂ©rieur[2].

Relations phylogénétiques

Ce cladogramme montre la position phylogénétique des canidés au sein des Caniformia, sur la base de découvertes de fossiles[2] :

Caniformia

Arctoidea (Ours, procyonidés, pinnipÚdes, etc.)


Cynoidea

†Miacis spp.


Canidae

†Hesperocyoninae




†Borophaginae



Caninae (tous les canidés modernes et parents éteints)






Liste des genres et espĂšces actuelles

Sous-familles, genres et espĂšces Ă©teintes

Origine et Ă©volution

Représentants des trois sous-familles de canidés : Hesperocyon (Hesperocyoninae), Aelurodon (Borophaginae) et Canis aureus (Caninae)

Les canidés actuels constituent un groupe de 34 espÚces de taille et d'apparence variées, du Loup à criniÚre à la silhouette élancée au Chien des buissons court sur patte. Les relations évolutives entre les espÚces ont été étudiées à travers la morphologie, mais aussi plus récemment en recourant à des études moléculaires. Chez certaines espÚces la divergence génétique a disparu en raison d'un important flux génétique entre différentes populations[7].

Éocùne

Les carnivores ont évolué à partir des Miacidae il y a environ 55 millions d'années, pendant le PaléocÚne tardif. Environ 5 millions d'années plus tard, les carnivores se sont séparés en deux branches principales, les caniformes et les féliformes. Le premier véritable canidé est apparu il y a environ 40 millions d'années. Appelé Prohesperocyon (en), ses restes ont été découverts dans le sud-ouest de l'actuel Texas. Il présentait des traits caractéristiques des canidés, notamment la perte de la troisiÚme molaire supérieure (qui contribue à rendre la morsure plus cisaillante), et la structure de l'oreille moyenne qui possÚde un os tympanal élargi (structure osseuse creuse qui protÚge les parties les plus fragiles de l'oreille). Prohesperocyon avait probablement des membres légÚrement plus longs que ses prédécesseurs, ainsi que des orteils parallÚles et serrés les uns contre les autres qui diffÚrent notablement des doigts écartés des ours[8].

Les canidĂ©s se sont ensuite subdivisĂ©s en trois sous-familles, toutes apparues pendant l'ÉocĂšne : Hesperocyoninae (environ 39.7- 15 millions d'annĂ©es), Borophaginae (environ 34 - 2 millions d'annĂ©es) et Caninae (environ 34 millions d'annĂ©es Ă  aujourd'hui). Les Caninae sont la seule sous-famille encore existante et inclut les loups, les renards, les coyotes, les chacals et les chiens domestiques. Les membres de chaque sous-famille ont gagnĂ© en masse avec le temps et certains prĂ©sentaient un rĂ©gime spĂ©cialisĂ© hypercarnivore qui a favorisĂ© leur extinction[9].

OligocĂšne

Pendant l'OligocÚne, les trois sous-familles de canidés (Hesperocyoninae, Borophaginae, et Caninae) sont présentes en Amérique du Nord, d'aprÚs les fossiles conservés. La branche la plus ancienne et la plus primitive des canidés est celle des Hesperocyoninae, qui inclut le genre Mesocyon (38-24 millions d'années). Ces canidés primitifs étaient probablement adaptés à la poursuite rapide de proies dans un milieu de prairie ; ils ressemblaient aux actuels viverrides. Les Hesperocyonines ont fini par disparaßtre au milieu du MiocÚne. Certains des premiers membres des Hesperocyonines, les espÚces du genre Hesperocyon, ont donné naissance aux genres Archaeocyon et Leptocyon. Ces branches ont ensuite mené aux Borophagines et aux Caninés[10].

MiocĂšne

Il y a environ 9-10 millions d'annĂ©es, pendant le MiocĂšne tardif, les genres Canis, Urocyon et Vulpes ont commencĂ© leur expansion Ă  partir du Sud-Ouest de l'AmĂ©rique du Nord, lĂ  oĂč les caninĂ©s ont commencĂ© Ă  se diversifier. Le succĂšs de ces caninĂ©s est liĂ© Ă  l'apparition des carnassiĂšres infĂ©rieures leur permettant Ă  la fois de mastiquer et d'arracher la viande[10] . Il y a environ 8 millions d'annĂ©es, le pont terrestre de la BĂ©ringie a permis aux membres du genre Eucyon d'atteindre l'Asie puis l'Europe[11].

PliocĂšne

Pendant le PliocÚne, il y a environ 4-5 millions d'années, Canis lepophagus est apparu en Amérique du Nord. Cette espÚce était de petite taille, certains spécimens ressemblaient aux coyotes et d'autres aux loups. Canis latrans (le coyote) pourrait descendre de Canis lepophagus[12].

La formation de l'isthme de Panama il y a environ 3 millions d'annĂ©es, en reliant les deux AmĂ©riques, a permis aux canidĂ©s d'atteindre l'AmĂ©rique du Sud oĂč ils se sont diversifiĂ©s. Cependant l'ancĂȘtre commun le plus rĂ©cent des canidĂ©s sud-amĂ©ricains vivait en AmĂ©rique du Nord il y a 4 millions d'annĂ©es et il est probable qu'il y eut plus d'un passage Ă  travers l'isthme. L'une des lignĂ©es issues de cette migration comprend le renard gris (Urocyon cinereoargentus) ainsi que Canis dirus, maintenant Ă©teint. Une autre lignĂ©e est composĂ©e d'espĂšces endĂ©miques de l'AmĂ©rique du Sud : le Loup Ă  criniĂšre (Chrysocyon brachyurus), le Chien des buissons aux oreilles courtes (Atelocynus microtis), le Chien des buissons (Speothos venaticus), le Renard crabier (Cerdocyon thous) et les renards sud-amĂ©ricains (Lycalopex spp.). La phylogĂ©nie de ce groupe a Ă©tĂ© Ă©tablie grĂące Ă  des Ă©tudes molĂ©culaires[11].

PléistocÚne

Durant le PlĂ©istocĂšne est apparu la lignĂ©e du loup d'AmĂ©rique du Nord avec Canis edwardii, clairement identifiĂ© comme un loup, et Canis rufus, un probable descendant de Canis edwardii. Il y a 800 000 ans environ Canis armbrusteri est apparu en AmĂ©rique du Nord. Ce grand loup Ă©tait prĂ©sent dans toute l'AmĂ©rique du Nord et l'AmĂ©rique centrale avant d'ĂȘtre supplantĂ© par son descendant, Canis dirus, qui atteignit l'AmĂ©rique du Sud Ă  la fin du PlĂ©istocĂšne[13].

Il y a 300 000 ans un certain nombre de sous-espĂšces du loup gris (Canis lupus) Ă©taient apparues Ă  travers l'Europe et le Nord de l'Asie[14]. Le loup gris a colonisĂ© l'AmĂ©rique du Nord Ă  la fin du RancholabrĂ©en en traversant le pont de la BĂ©ringie. Il y eut au moins trois passages diffĂ©rents, chacun ayant Ă©tĂ© effectuĂ© par au moins un clade du loup gris d'Eurasie[15]. L'Ă©tude de l'ADN mitochondrial montre qu'il existe actuellement au moins quatre lignĂ©e de Canis lupus[16]. Canis dirus cohabita un temps avec Canis lupus mais disparut lors de l'extinction massive qui survint il y a 11 500 ans. Ce canidĂ© Ă©tait probablement plus un charognard qu'un prĂ©dateur : il semble que ses molaire Ă©taient faites pour Ă©craser les os et il a probablement Ă©tĂ© victime de la disparition des grands herbivores dont les charognes l'alimentaient[13].

En 2015, une Ă©tude portant sur le gĂ©nome mitochondrial et le gĂ©nome nuclĂ©aire des canidĂ©s d'Afrique et d'Eurasie a Ă©tabli que les canidĂ©s avaient colonisĂ© l'Afrique depuis l'Eurasie au moins cinq fois au cours du PliocĂšne et du PlĂ©istocĂšne, ce que confirme les dĂ©couvertes de fossiles. Cela suggĂšre que la diversitĂ© des canidĂ©s africains est le rĂ©sultat de vagues d'immigration de canidĂ©s eurasiatiques, probablement Ă  l'occasion des changements climatiques (entre climat aride et climat humide) du PliocĂšne et du PlĂ©istocĂšne. AprĂšs avoir comparĂ© les Chacals dorĂ©s d'Afrique et d'Eurasie, l'Ă©tude conclut que les spĂ©cimens africains appartiennent Ă  une lignĂ©e monophylĂ©tique distincte qui devrait ĂȘtre reconnue comme une espĂšce Ă  part entiĂšre, Canis Anthus (le Loup dorĂ©). D'aprĂšs une Ă©tude phylogĂ©nĂ©tique effectuĂ©e Ă  partir de sĂ©quences d'ADN nuclĂ©aire, le Chacal dorĂ© d'Eurasie (Canis aureus) s'est sĂ©parĂ© de la lignĂ©e du loup et du coyote il y a 1,9 million d'annĂ©es, alors que le Loup dorĂ© s'en est sĂ©parĂ© il y a 1,3 million d'annĂ©es. Les sĂ©quences du gĂ©nome mitochondrial indique que le Loup d'Abyssine a divergĂ© de la lignĂ©e du loup et du coyote peu de temps avant[17].

Caractéristiques

Illustration comparative des pattes du loup gris, du chacal doré eurasien et du dhole par A. N. Komarov

Les canidés ont un bulbe tympanique non cloisonné. Leurs griffes ne sont pas rétractiles. Ils possÚdent 5 doigts sur les pattes antérieures et 4 sur les pattes postérieures[18].

Les canidĂ©s sauvages sont prĂ©sents sur tous les continents Ă  l'exception de l'Antarctique et peuplent une grande variĂ©tĂ© d'habitats, dont les dĂ©serts, les massifs montagneux, les forĂȘts et les prairies. Ils prĂ©sentent des tailles variables, du Fennec qui peut ne pas dĂ©passer 24 cm de long et peser 0,6 kg[19] au Loup gris qui peut atteindre 160 cm de long et dĂ©passer 70 kg[20]. Seuls le Renard gris, le Renard gris insulaire (Ă©troitement apparentĂ© au premier)[21] et le Chien viverrin sont capables de grimper aux arbres[22] - [23] - [24].

Tous les canidĂ©s ont la mĂȘme forme de base, bien que les tailles relatives du museau, des membres, des oreilles et de la queue varient considĂ©rablement d'une espĂšce Ă  l'autre. Les canidĂ©s ont des pattes relativement longues et un corps souple, adaptĂ© Ă  la chasse, Ă  l'exception du chien des buissons, du chien viverrin et de certaines races de chiens domestiques. La queue est touffue et la longueur du pelage change avec la saison. Le museau est nettement plus allongĂ© que celui des fĂ©lins. Les arcades zygomatiques sont larges, le crĂąne prĂ©sente une crĂȘte lambdoĂŻde transversale Ă  l'arriĂšre et chez quelques espĂšces, une crĂȘte sagittale. L'orbite osseuse autour de l’Ɠil ne forme jamais un anneau complet et les bulles tympanales sont lisses et arrondies[25]. Les femelles ont trois Ă  sept paires de mamelles[26].

Squelette d'un chacal à dos noir (Lupullela mesomelas) exposé au Musée d'Ostéologie

Tous les canidĂ©s sont digitigrades (ils marchent sur les orteils). L'extrĂ©mitĂ© du nez, la truffe, est toujours dĂ©pourvue de poils, tout comme les coussinets sous les pattes. Ces derniers sont situĂ©s sous chaque doigt tandis qu'un coussinet plus grand est situĂ© sous l'extrĂ©mitĂ© des doigts. Des poils poussent entre les coussinets et chez le Renard polaire le dessous des pattes est mĂȘme couvert d'une fourrure dense Ă  certaines pĂ©riodes de l'annĂ©e. Les canidĂ©s ont cinq doigts sur les pattes antĂ©rieures (Ă  l'exception du lycaon qui en a quatre), mais le pouce est atrophiĂ© et ne touche pas le sol. Les pattes postĂ©rieures ont quatre doigts mais certains chiens domestiques prĂ©sentent un cinquiĂšme doigt atrophiĂ© qui n'a cependant aucune connexion anatomique avec le reste du membre. Les griffes incurvĂ©es ne sont pas rĂ©tractiles et sont plus ou moins Ă©moussĂ©es[25].

Le pĂ©nis chez le mĂąle contient un os, le baculum. Il contient Ă©galement une structure Ă  la base appelĂ©e bulbe glandis, qui aide Ă  crĂ©er un lien copulatoire pendant l'accouplement, enfermant les animaux ensemble pendant jusqu'Ă  une heure[27]. Les jeunes canidĂ©s naissent aveugles, leurs yeux s'ouvrant quelques semaines aprĂšs la naissance[28]. Tous les canidĂ©s actuels (famille des Caninae) ont un ligament similaire au ligament nuchal des Ungulata et qui sert Ă  maintenir la position de la tĂȘte et du cou avec peu d'effort musculaire. Ce ligament permet d'Ă©conomiser de l'Ă©nergie lorsque l'animal parcourt de grandes distances tout en maintenant le nez au sol pour suivre une piste. Cependant, d'aprĂšs les dĂ©tails des os du cou, il semble qu'au moins certains des Borophaginae (tel que Aelurodon) aient Ă©tĂ© dĂ©pourvus de ce ligament[29].

Denture

Diagramme d'un crùne de loup avec des caractéristiques clés étiquetées
CrĂąne de loup gris commun.

La denture désigne la disposition des dents dans la bouche. La formule dentaire de la mùchoire supérieure est notée en lettres majuscules, I pour les incisives, C pour les canines, P pour les prémolaires et M pour les molaires, tandis que les lettres minuscules i, c, p et m sont utilisées pour les dents de la mùchoire inférieure. Les dents de chaque cÎté de la bouche sont numérotées à partir des dents de devant jusqu'aux dents de derriÚre. Chez les carnivores, les carnassiÚres correspondent à la prémolaire supérieure P4 et à la molaire inférieure m1 et sont utilisées ensemble pour trancher les muscles et les tendons de la proie[30].

Les canidés utilisent leurs prémolaires pour la coupe et l'écrasement, à l'exception de la quatriÚme prémolaire supérieure P4 (la carnassiÚre supérieure) qui n'est utilisée que pour la coupe. Ils utilisent leurs molaires pour le broyage à l'exception de la premiÚre molaire inférieure m1 (la carnassiÚre inférieure) qui a évolué à la fois pour le découpage et le broyage en fonction de l'adaptation alimentaire du canidé. Sur le carnassier inférieur, le trigonide est utilisé pour le tranchage et le talonide est utilisé pour le broyage. Le rapport entre le trigonide et le talonide indique les habitudes alimentaires d'un carnivore, un trigonide plus grand indiquant un hypercarnivore et un talonide plus grand indiquant un régime plus omnivore[31] - [32]. En raison de sa faible variabilité, la longueur du carnassier inférieur est utilisée pour fournir une estimation de la taille du corps d'un carnivore[31].

La plupart des canidés ont 42 dents suivant la formule 3.1.4.23.1.4.3, mais le Chien des buissons n'a qu'une seule paire de molaires supérieures et deux inférieures, le Dhole en a deux supérieures et deux inférieures, et le Renard à oreilles de chauve-souris a trois ou quatre paires de molaires supérieures et quatre inférieures[25]. Les molaires sont puissantes chez la plupart des espÚces et leur permettent de casser les os pour atteindre la moelle. La formule des dents de lait chez les canidés est 3.1.33.1.3, les molaires étant complÚtement absentes[25].

Une étude portant sur une estimation de la puissance de la morsure parmi un large échantillon de mammifÚres prédateurs, a découvert que rapporté à la masse corporelle, le canidé qui avait la morsure la plus puissante était Canis dirus (163) suivi par quatre canidés modernes hypercarnivores qui s'attaquent souvent à des proies plus grosses qu'eux : le Lycaon (142), le Loup gris (136), le Dhole (112) et le Dingo (108). La taille maximale des proies d'un prédateur dépend fortement de ses limites biomécaniques[33].

Comportements

Comportement social

Presque tous les canidĂ©s sont des animaux sociaux et vivent en groupe. En gĂ©nĂ©ral, ils sont territoriaux ou ont un domaine vital et dorment Ă  l'air libre, n'utilisant leurs taniĂšres que pour la reproduction et parfois par mauvais temps[34]. Chez la plupart des renards, et chez beaucoup de vrais chiens, un couple travaille ensemble pour chasser et Ă©lever leurs petits. Les loups gris et certains autres grands canidĂ©s vivent en groupes plus importants appelĂ©s meutes. Les chiens sauvages africains ont des meutes qui peuvent comprendre de 20 Ă  40 animaux et des meutes de moins d'environ sept individus peuvent ĂȘtre incapables de se reproduire avec succĂšs[35]. La chasse en meute a l'avantage de pouvoir s'attaquer Ă  des proies plus grosses. Certaines espĂšces forment des meutes ou vivent en petits groupes familiaux selon les circonstances, notamment le type de nourriture disponible. Chez la plupart des espĂšces, certains individus vivent seuls. Au sein d'une meute de canidĂ©s, il existe un systĂšme de dominance pour que les animaux les plus forts et les plus expĂ©rimentĂ©s mĂšnent la meute. Dans la plupart des cas, le mĂąle et la femelle dominants sont les seuls membres de la meute Ă  se reproduire[36].

Les canidĂ©s communiquent entre eux par des signaux olfactifs, par des indices visuels et des gestes, et par des vocalisations telles que des grognements, des aboiements et des hurlements. Dans la plupart des cas, les groupes ont un territoire d'origine d'oĂč ils chassent d'autres congĂ©nĂšres. Le territoire est marquĂ© en laissant des marques d'odeur d'urine, qui avertissent les individus intrusifs[37]. Le comportement social est Ă©galement mĂ©diĂ© par les sĂ©crĂ©tions des glandes sur la surface supĂ©rieure de la queue prĂšs de sa racine et des glandes anales[36], des glandes prĂ©putiales[38], et des glandes supracaudales[39].

Reproduction

L'accouplement des loups gris et des renards roux
Une chienne sauvage du Sri Lanka allaite ses chiots

Les canidĂ©s en tant que groupe prĂ©sentent plusieurs traits de reproduction qui sont rares chez les mammifĂšres dans leur ensemble. Ils sont gĂ©nĂ©ralement monogames, fournissent des soins paternels Ă  leur progĂ©niture, ont des cycles de reproduction avec de longues phases prƓstrales et diƓstrales et ont un lien copulatoire pendant l'accouplement. Ils retiennent Ă©galement la progĂ©niture adulte dans le groupe social, supprimant leur capacitĂ© Ă  se reproduire tout en utilisant les soins alloparentaux qu'ils peuvent fournir pour aider Ă  Ă©lever la prochaine gĂ©nĂ©ration de progĂ©niture[40].

Pendant la pĂ©riode prƓstrale, des niveaux accrus d'estradiol rendent la femelle attirante pour le mĂąle. Il y a une augmentation de la progestĂ©rone pendant la phase Ɠstrale lorsque la femelle est rĂ©ceptive. À la suite de cela, le niveau d'Ɠstradiol fluctue et il y a une longue phase diƓstrale pendant laquelle la femelle est enceinte. La pseudo-grossesse survient frĂ©quemment chez les canidĂ©s qui ont ovulĂ© mais n'ont pas rĂ©ussi Ă  concevoir. Une pĂ©riode d'anƓstrus suit la gestation ou la pseudo-grossesse, il n'y a qu'une seule pĂ©riode Ɠstrale au cours de chaque saison de reproduction. Les canidĂ©s de petite et moyenne taille ont pour la plupart une pĂ©riode de gestation de 50 Ă  60 jours, tandis que les espĂšces plus grandes ont en moyenne 60 Ă  65 jours. La pĂ©riode de l'annĂ©e Ă  laquelle la saison de reproduction a lieu est liĂ©e Ă  la longueur du jour, comme cela a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© dans le cas de plusieurs espĂšces qui ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©es de l'Ă©quateur vers l'autre hĂ©misphĂšre et connaissent un dĂ©calage de phase de six mois. Les chiens domestiques et certains petits canidĂ©s en captivitĂ© peuvent entrer en Ɠstrus plus frĂ©quemment, peut-ĂȘtre parce que le stimulus photopĂ©riodique se dĂ©compose dans des conditions d'Ă©clairage artificiel[40].

La taille d'une portĂ©e varie, de un Ă  16 chiots ou plus naissent. Les jeunes naissent petits, aveugles et impuissants et nĂ©cessitent une longue pĂ©riode de soins parentaux. Ils sont conservĂ©s dans une taniĂšre, le plus souvent creusĂ©e dans le sol, pour plus de chaleur et de protection[25]. Lorsque les jeunes commencent Ă  manger de la nourriture solide, les deux parents, et souvent d'autres membres de la meute, leur rapportent de la nourriture de la chasse. C'est le plus souvent vomi de l'estomac de l'adulte. Lorsqu'une telle implication de la meute dans l'alimentation de la portĂ©e se produit, le taux de rĂ©ussite de reproduction est plus Ă©levĂ© que dans le cas oĂč les femelles se sĂ©parent du groupe et Ă©lĂšvent leurs petits de maniĂšre isolĂ©e[41]. Les jeunes canidĂ©s peuvent mettre un an Ă  mĂ»rir et Ă  acquĂ©rir les compĂ©tences dont ils ont besoin pour survivre[42]. Chez certaines espĂšces, comme le chien sauvage d'Afrique, la progĂ©niture mĂąle reste gĂ©nĂ©ralement dans la meute natale, tandis que les femelles se dispersent en groupe et rejoignent un autre petit groupe du sexe opposĂ© pour former une nouvelle meute[43].

Canidés et humains

Chasse au renard anglais traditionnel

Un canidé, le chien domestique, a noué un partenariat avec les humains il y a longtemps. Le chien a été la premiÚre espÚce domestiquée[44] - [45] - [46] - [47]. Les archives archéologiques montrent que les premiers restes de chiens incontestés ont été enterrés à cÎté des humains il y a 14 700 ans[48], avec des restes contestés il y a 36 000 ans[49]. Ces dates impliquent que les premiers chiens sont apparus à l'époque des chasseurs-cueilleurs humains et non des agriculteurs[50] - [51].

Le fait que les loups soient des bĂȘtes de somme avec des structures sociales coopĂ©ratives peut avoir Ă©tĂ© la raison pour laquelle la relation s'est dĂ©veloppĂ©e. Les humains ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la loyautĂ©, de la coopĂ©ration, du travail d'Ă©quipe, de la vigilance et des capacitĂ©s de suivi du canidĂ©, tandis que le loup a peut-ĂȘtre bĂ©nĂ©ficiĂ© de l'utilisation d'armes pour s'attaquer Ă  des proies plus grosses et du partage de nourriture. Les humains et les chiens peuvent avoir Ă©voluĂ© ensemble[52].

Parmi les canidĂ©s, seul le loup gris est connu pour s'attaquer aux humains[53]. NĂ©anmoins, au moins deux enregistrements de coyotes tuant des humains ont Ă©tĂ© publiĂ©s[54], et au moins deux autres rapports de chacals dorĂ©s tuant des enfants[55]. Les ĂȘtres humains ont piĂ©gĂ© et chassĂ© certaines espĂšces de canidĂ©s pour leur fourrure et d'autres, en particulier le loup gris, le coyote et le renard roux, pour le sport[56]. Les canidĂ©s tels que le dhole sont maintenant menacĂ©s dans la nature en raison de la persĂ©cution, de la perte d'habitat, de l'Ă©puisement des espĂšces de proies d'ongulĂ©s et de la transmission de maladies par les chiens domestiques[57].

Galerie

Références taxinomiques

Liens externes

Notes et références

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  4. Francisco Alvares, Wieslaw Bogdanowicz, Liz A.D. Campbell, Rachel Godinho, Jennifer Hatlauf, Yadvendradev V. Jhala, Andrew C. Kitchener, Klaus-Peter Koepfli, Miha Krofel, Patricia D. Moehlman, Helen Senn, Claudio Sillero-Zubiri, Suvi Viranta et Geraldine Werhahn, « Old World Canis spp. with taxonomic ambiguity: Workshop conclusions and recommendations. CIBIO. Vairão, Portugal, 28th - 30th May 2019 », sur IUCN/SSC Canid Specialist Group, (consulté le )
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