CrĂȘte sagittale
Une crĂȘte sagittale est une crĂȘte osseuse qui, chez de nombreux mammifĂšres et reptiles, court le long de la ligne mĂ©diane du sommet du crĂąne, Ă l'emplacement de la suture sagittale. Cette crĂȘte osseuse permet gĂ©nĂ©ralement d'attacher des muscles masticatoires d'une force exceptionnelle.
Description
Une crĂȘte sagittale est gĂ©nĂ©ralement en relation avec la puissance de la morsure et du serrage des dents, liĂ©e au rĂ©gime alimentaire. La crĂȘte sagittale fixe notamment le muscle temporal, qui est l'un des muscles principaux de la mastication. On pense que son ampleur est liĂ©e au dĂ©veloppement de ce muscle.
C'est habituellement chez le tout jeune animal qu'une crĂȘte sagittale se dĂ©veloppe en liaison avec la croissance du muscle temporal, comme un rĂ©sultat de la convergence progressive et du renforcement des lignes temporales.
Animaux
Les crĂąnes de certaines espĂšces de dinosaures, y compris les tyrannosaures, portent des crĂȘtes sagittales bien dĂ©veloppĂ©es. Parmi les mammifĂšres, les chiens, les chats, les lions et de nombreux autres carnivores possĂšdent des crĂȘtes sagittales, de mĂȘme que certains mangeurs de feuilles, y compris les tapirs et quelques singes, comme les gorilles[1] et les orang-outans mĂąles, mais elles n'apparaissent que rarement chez les chimpanzĂ©s mĂąles.
Lignée humaine
On trouve des crĂȘtes sagittales chez les Paranthropes. La plus grande crĂȘte sagittale jamais dĂ©couverte dans la lignĂ©e humaine orne le crĂąne KNM-WT 17000, ou « CrĂąne noir », appartenant Ă l'espĂšce Paranthropus aethiopicus[2], la plus ancestrale des espĂšces de Paranthropes. La taille de la crĂȘte sagittale semble avoir permis l'insertion de muscles destinĂ©s Ă la mastication de vĂ©gĂ©taux coriaces, ce qui semble confirmĂ© par la grande taille des molaires. Les deux autres espĂšces connues, plus tardives, Paranthropus boisei et Paranthropus robustus, portent des crĂȘtes sagittales plus petites.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- ArcheologyInfo.com - « Black Skull » (Australopithecus aethiopicus, spécimen KNM-WT 17000)