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Dinosauria

Les dinosaures (parfois dinosauriens), de leur nom scientifique Dinosauria (du grec ancien ΎΔÎčΜός / deinĂłs « terrible » et ÏƒÎ±áżŠÏÎżÏ‚ / saĂ»ros « lĂ©zard »[3] - [alpha 1]), forment un super-ordre ainsi qu'un clade extrĂȘmement diversifiĂ© de sauropsides de la sous-classe des diapsides et dont les uniques reprĂ©sentants actuels sont les oiseaux. Ce sont des archosauriens ovipares, ayant en commun une posture Ă©rigĂ©e et partageant un certain nombre de synapomorphies telles que la prĂ©sence d'une crĂȘte deltopectorale allongĂ©e au niveau de l'humĂ©rus et un acetabulum perforant le bassin. PrĂ©sents dĂšs le milieu du Ladinien (deuxiĂšme Ă©tage du Trias moyen), il y a environ 240 Ma, la branche non avienne des dinosaures disparaĂźt entiĂšrement lors de l'extinction CrĂ©tacĂ©-PalĂ©ogĂšne il y a 66 Ma. Les oiseaux, la branche avienne des dinosaures, a Ă©mergĂ© de petits dinosaures thĂ©ropodes du Jurassique supĂ©rieur et est la seule Ă  avoir survĂ©cu Ă  cette extinction, ce qui a permis leur diversification considĂ©rable Ă  partir du CĂ©nozoĂŻque.

Ce groupe de vertĂ©brĂ©s majoritairement terrestres connut un succĂšs Ă©volutif considĂ©rable au MĂ©sozoĂŻque, dominant les faunes continentales entre le Trias supĂ©rieur et le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur pendant plus de 170 Ma. PrĂ©sents sur l'ensemble des continents dĂšs la fin du Trias, ils comprennent des formes trĂšs diverses d'animaux terrestres et volants, bipĂšdes et quadrupĂšdes, carnivores et herbivores, ayant dĂ©veloppĂ© toute une sĂ©rie d'innovations squelettiques et tĂ©gumentaires telles que des cornes, des crĂȘtes, des plaques et des plumes. Les dinosaures non aviens comptent parmi eux les animaux les plus grands et les plus lourds ayant existĂ© sur la terre ferme. NĂ©anmoins, un grand nombre de dinosaures ne dĂ©passait pas la taille d'un ĂȘtre humain et certains d'entre eux Ă©taient plus petits qu'une poule.

La classification standard des dinosaures distingue deux grands clades selon la morphologie de leur bassin : les Ornithischia et les Saurischia. Les Ornithischia (ou Ornithischiens) ne comprennent que des dinosaures herbivores que les palĂ©ontologues divisent en trois groupes majeurs : les Ornithopoda qui regroupent des dinosaures majoritairement bipĂšdes dont les fameux dinosaures Ă  « bec de canard » (ou Hadrosauridae), les Marginocephalia qui incluent des dinosaures Ă  collerette et Ă  dĂŽme osseux sur le haut de la tĂȘte (respectivement les Ceratopsia et les Pachycephalosauria), et enfin les Thyreophora qui englobent des dinosaures quadrupĂšdes surmontĂ©s d'armures, de piques et de plaques osseuses sur le dos et la queue (les Ankylosauria et les Stegosauria). Les Saurischia (ou Saurischiens) sont divisĂ©s en deux clades bien distincts, les Theropoda qui comprennent des dinosaures bipĂšdes et l'entiĂšretĂ© des dinosaures carnivores et piscivores ainsi que les dinosaures Ă  plumes et les dinosaures volants (les oiseaux dans leur grande majoritĂ©), et les Sauropodomorpha, des animaux gĂ©nĂ©ralement quadrupĂšdes et de trĂšs grande taille munis d'un long cou, d'une petite tĂȘte et d'une longue queue.

En 2017, une rĂ©vision de cette classification est proposĂ©e par Matthew Baron et ses collĂšgues, en regroupant d'une part les thĂ©ropodes et les ornithischiens au sein d'un mĂȘme clade (les ornithoscĂ©lidĂ©s[alpha 2]) et d'autre part les sauropodomorphes et les herrĂ©rasauridĂ©s au sein du clade des saurischiens (qui n'inclut donc plus les thĂ©ropodes)[4] - [5] - [6].

Le terme Dinosauria fut proposĂ© par le palĂ©ontologue anglais Richard Owen en avril 1842, qui donna l'Ă©tymologie de « lĂ©zard terriblement grand », mĂȘme s'il est souvent affirmĂ© que « dinosaure » signifie « terrible lĂ©zard » (Éric Buffetaut[7]). DĂšs le milieu du XIXe siĂšcle et jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1960, les dinosaures non aviens furent considĂ©rĂ©s par les scientifiques comme des lĂ©zards gĂ©ants, des reptiles (groupe aujourd'hui reconnu comme paraphylĂ©tique) Ă  sang froid, patauds et lents, ayant disparu Ă  la fin du MĂ©sozoĂŻque victimes de leur stupiditĂ©. AmorcĂ©e par le palĂ©ontologue amĂ©ricain John Ostrom, en 1969, la « renaissance des dinosaures » se caractĂ©rise par un regain d'intĂ©rĂȘt pour l'Ă©tude des dinosaures disparus, qui furent dĂšs lors reconnus comme des animaux actifs, probablement endothermes mĂȘme si toutes les Ă©tudes ne sont pas d'accord, et ayant des comportements sociaux complexes.

Les restes des dinosaures non aviens suscitĂšrent dĂšs leur dĂ©couverte un grand intĂ©rĂȘt auprĂšs du public et les reconstitutions de squelettes dĂ©voilĂ©es Ă  l'occasion des expositions ont toujours Ă©tĂ© des attractions majeures dans les musĂ©es du monde entier. Les grands dinosaures disparus sont d'ailleurs devenus partie intĂ©grante de la culture populaire aux XXe et XXIe siĂšcles, figurant dans une plĂ©thore de livres et des films Ă  succĂšs tels que Jurassic Park et L'Âge de glace 3 : Le Temps des dinosaures. Aujourd'hui, si une « dinomania » touche notamment certains enfants, la curiositĂ© populaire ne s'est jamais dĂ©mentie et les nouvelles dĂ©couvertes rĂ©guliĂšrement rapportĂ©es par les mĂ©dias entretiennent une certaine fascination pour ces animaux. Le mot « dinosaure » est largement passĂ© dans le langage courant et son usage souvent inconsidĂ©rĂ© tend Ă  attribuer faussement ce terme Ă  d'autres animaux disparus comme les ptĂ©rosaures, les mosasaures, les plĂ©siosaures voire certains synapsides comme Dimetrodon ou Edaphosaurus qui Ă©taient trĂšs Ă©loignĂ©s des dinosaures.

Dinosauriens ‱ Dinosaures

Historique et Ă©tymologie

Étymologie

Richard Owen, posant debout à cÎté d'un crùne de crocodile sur laquelle il pose la main.
Le paléontologue anglais Sir Richard Owen (1804-1892), inventeur du terme Dinosauria.

Le substantif masculin[8] - [9] - [10] dinosaure est emprunté[8] - [9], par l'intermédiaire de l'anglais[8] dinosaur[9], au latin scientifique moderne dinosaurus[8] - [9].

Le taxon Dinosauria a Ă©tĂ© introduit et dĂ©fini par le palĂ©ontologue britannique Richard Owen en 1842 afin de regrouper une « tribu ou sous-ordre distinct de Reptiles Sauriens »[11]. Le terme dĂ©rive de deux racines grecques ΎΔÎčΜός, deinos, signifiant, selon Owen, « effroyablement grand », et σαύρα, sauros, voulant dire « reptile » ou « lĂ©zard ». DĂšs l'apparition du nom, la premiĂšre racine deinos fut incorrectement traduite par « terrible » ou « effrayant », bien qu'Owen n'utilisĂąt pas cette racine comme un adjectif mais bien sa forme superlative, comme l'eĂ»t employĂ©e HomĂšre dans l'Iliade, afin de rĂ©vĂ©ler la nature impressionnante de ces animaux[12]. Le palĂ©ontologue anglais incluait alors dans ce nouveau groupe de reptiles au moins trois genres, Megalosaurus, Iguanodon et Hylaeosaurus, tous trois caractĂ©risĂ©s, entre autres, par un large bassin (sacrum) formĂ© de cinq vertĂšbres ankylosĂ©es, la grande hauteur des Ă©pines neurales des vertĂšbres dorsales et la double articulation des cĂŽtes des vertĂšbres[11]. Trois autres dinosaures prĂ©alablement nommĂ©s, le sauropode Cetiosaurus, le thĂ©ropode Poekilopleuron et le sauropodomorphe basal Thecodontosaurus, ne furent cependant pas classĂ©s parmi les Dinosauria par Owen qui les considĂ©rait alors comme des reptiles indĂ©terminĂ©s.

Interprétations mythologiques et courses aux ossements

Bas relief qui a pu ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme reprĂ©sentant un Stegosaurus, Ta Prohm, Angkor Cambodge, XIIe siĂšcle. L'hypothĂšse est toutefois scientifiquement faible[13].
Dßner à l'iguanodon qui a lieu le 31 décembre 1853. Organisé par Benjamin Waterhouse Hawkins dans le ventre d'un moule d'un iguanodon préhistorique, il est destiné à lancer l'exposition des dinosaures de Crystal Palace[alpha 3].

Les fossiles de grands animaux mĂ©sozoĂŻques sont connus depuis l'aube de l'humanitĂ©, mais leurs vĂ©ritables identifications n'ont Ă©mergĂ© qu'aprĂšs des millĂ©naires d'interprĂ©tations mythologiques, et aprĂšs plusieurs dĂ©cennies de postulats fantaisistes mĂȘme au sein d'une gĂ©ologie et d'une palĂ©ontologie scientifiques, mais manquant, aux dĂ©buts, d'un nombre suffisant de donnĂ©es.

Pour les Chinois c'Ă©taient des os de dragons, pour les EuropĂ©ens des restes des GĂ©ants bibliques et d'autres crĂ©atures tuĂ©es par le DĂ©luge. Georges Cuvier dĂ©crit un lĂ©zard marin, le mosasaure (contemporain des dinosaures, mais qui n'en Ă©tait pas un), dĂšs 1808. Les premiĂšres espĂšces identifiĂ©es et baptisĂ©es sont l’iguanodon, dĂ©couvert en 1822 par le gĂ©ologue anglais Gideon Mantell, qui a remarquĂ© des similitudes entre ses fossiles et les os de l’iguane contemporain. Le premier article scientifique sur les dinosaures paraĂźt deux ans plus tard. Il est publiĂ© par le rĂ©vĂ©rend William Buckland, professeur de gĂ©ologie Ă  l'universitĂ© d’Oxford, et concerne Megalosaurus bucklandii, dont un fossile avait Ă©tĂ© dĂ©couvert prĂšs d’Oxford. L'Ă©tude de ces « grands lĂ©zards fossiles » fait l'objet d'un grand intĂ©rĂȘt dans les cercles scientifiques europĂ©ens et amĂ©ricains, et le palĂ©ontologue anglais Richard Owen invente le terme « dinosaure » en 1842. Il remarque que les restes prĂ©cĂ©demment trouvĂ©s (Iguanodon, Megalosaurus et Hylaeosaurus) ont de nombreux caractĂšres en commun, et dĂ©cide de crĂ©er un nouveau groupe taxonomique. Avec l'aide du prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, mari de la reine Victoria, il crĂ©e le musĂ©e d'histoire naturelle de Londres, Ă  South Kensington (Natural History Museum), pour exposer la collection nationale de fossiles de dinosaures, ainsi que quelques autres objets d'intĂ©rĂȘt botanique et gĂ©ologique.

Vulgarisateur bĂ©nĂ©ficiant de gros budgets pour faire voir et faire toucher ce qu'il croit ĂȘtre une reconstitution exacte, Richard Owen rend populaire sa dĂ©nomination qui atteint un apogĂ©e dans les foules curieuses vers 1890. Le naturaliste Thomas Henry Huxley propose ornithoscĂ©lidĂ©s, littĂ©ralement « Ă  la cuisse d'oiseaux ». Hermann de Meyer prĂ©fĂšre pachypodes c'est-Ă -dire « aux pieds Ă©pais ». Ces dĂ©nominations ne quittent pas le cercle de lecteurs savants. Mais, aprĂšs 1887, les spĂ©cialistes de sciences naturelles lassĂ©s du spectacle d'Owen, ordonnent avec rigueur les diffĂ©rentes familles de Saurischiens et d'Ornithischiens.

En 1858 le premier fossile de dinosaure amĂ©ricain est dĂ©couvert, dans des marniĂšres prĂšs de la petite ville de Haddonfield, dans le New Jersey (ce n'est pas le premier fossile de dinosaure trouvĂ© en AmĂ©rique, mais le premier identifiĂ© comme tel). L’animal est nommĂ© Hadrosaurus foulkii, du nom de la ville et de son dĂ©couvreur : William Parker Foulke. Cette dĂ©couverte est capitale car il s'agissait du premier squelette presque complet dĂ©couvert, et Joseph Leidy met en Ă©vidence sans doute possible que l'animal Ă©tait bipĂšde. Jusqu’alors la plupart des scientifiques croyaient que les dinosaures marchaient Ă  quatre pattes comme les lĂ©zards.

La dĂ©couverte de l'Hadrosaurus bipĂšde marque le dĂ©but effervescent d'une chasse aux fossiles de dinosaures aux États-Unis. La lutte acharnĂ©e entre Edward Drinker Cope, amateur fortunĂ© de gĂ©ologie et de palĂ©ontologie, natif de Philadelphie et Othniel Charles Marsh, heureux new-yorkais hĂ©ritier de George Peabody Ă  21 ans et prospecteur infatigable, est connue sous le nom de « guerre des os » (Bone Wars), ou « ruĂ©e vers l'os », expression qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la ruĂ©e vers l'or au XIXe siĂšcle. Leur querelle irrĂ©mĂ©diable aprĂšs 1870, nĂ©e d'une rivalitĂ© dans la chasse aux dinosaures dĂ©multipliĂ©e par de nombreuses brouilles dont Como Bluff, gisement mis au jour par deux ouvriers de l'Union Pacific et finalement exploitĂ© par O.C. Marsh, dure presque 30 ans, et finit en 1879 quand Cope mourut aprĂšs avoir dĂ©pensĂ© toute sa fortune dans cette quĂȘte. Marsh qui lui survĂ©cut vingt annĂ©es sortit vainqueur, mais n'Ă©vita la ruine que grĂące Ă  l’aide financiĂšre inespĂ©rĂ©e de l’Organisation GĂ©ologique des États-Unis (United States Geological Survey). La collection d'Edward Cope, auteur prolifique de plus de 1 800 articles scientifiques depuis ses dix-huit ans, ce qui ne l'empĂȘcha pas de placer la tĂȘte sur la queue d'un plĂ©siosaure, se trouve aujourd'hui au MusĂ©e amĂ©ricain d'histoire naturelle, Ă  New York, celle de Marsh au musĂ©e Peabody d'histoire naturelle, Ă  l'universitĂ© Yale.

L'assistant de Cope, Charles Hazelius Sternberg aidĂ© de ses trois fils, reprend le flambeau en entreprenant, au dĂ©but du siĂšcle suivant, des missions en Alberta, au Kansas, dans le Montana et le Wyoming. Dans ce dernier État, il relĂšve en 1908 la premiĂšre empreinte de peau momifiĂ©e de ce qui s'avĂšre ĂȘtre un Anatosaurus. Une seconde dĂ©couverte similaire est faite en 1910. Une partie de son Ă©quipe rejoint en 1913 Barnum Brown, qui, parfois avec son ami Henry Fairfield Osborn, prospecte depuis 1910 les berges de la Red Deer river entre l'Alberta et le Montana. Les barges des chercheurs, perturbĂ©s dans leur repĂ©rage au fil de l'eau par d'agaçants moustiques, dĂ©rivent avec le courant. Mais la moisson de trouvailles en vaut la peine : squelettes de thĂ©ropodes, cĂ©ratopsiens, hadrosaures...

Les chercheurs de l'Empire allemand annoncent la généralisation de la chasse lointaine et systématique, par leurs succÚs dans les colonies allemandes d'Afrique occidentale allemande et orientale. Dans l'actuelle Tanzanie, le site de Tendaguru livre des grands sauropodes de la famille des Brachiosauridés (Giraffatitan) et des petits stégosauriens genre Kentrosaurus aux paléontologues allemands. Werner Janensch supervise la collection rapatriée au Musée d'histoire naturelle de Berlin. Edwin Hennig poursuit les investigations en Afrique entre 1908 et 1912.

Si les chasseurs de dinosaures Cope et Marsh sont les vĂ©ritables hĂ©ros de la « guerre des os », cette bataille se poursuit de 1870 Ă  1910 avec plusieurs pays Ă©mergents comme les États-Unis et l'Allemagne qui veulent se mesurer aux grandes nations de l'Ă©poque, en finançant des expĂ©ditions dans le monde entier pour dĂ©couvrir les dinosaures les plus spectaculaires par leur taille et leur Ă©trangetĂ©[14].

Le temps de l'analyse scientifique en Chine et dans le reste du monde

C'est grĂące Ă  une exploration asiatique Ă  la quĂȘte de l'origine de l'homme que la Smithsonian Institution, par l'intermĂ©diaire de son musĂ©e d'histoire naturelle, le MusĂ©e national d'histoire naturelle des États-Unis, cumule les trouvailles dĂ©cisives dans le dĂ©sert de Gobi entre 1922 et 1925. La mission du MusĂ©e amĂ©ricain d'histoire naturelle, Ă  la suite d'une initiative d'Osborn et de Granger et commandĂ©e par Roy Chapman Andrews, dĂ©couvre des Ɠufs et des nids de Protoceratops andrewsi.

La Chine et ses confins avaient déjà attiré une expédition russe entre 1915 et 1917. Les missions russes, source de prestige, reprennent en 1946 et 1948. Les Chinois rentrent tÎt dans la course et lancent leurs propres missions scientifiques aprÚs 1933. AprÚs le refroidissement des relations sino-soviétiques, elles se cantonnent à la Mongolie. Les missions russo-mongoles et polono-mongoles se succÚdent dans les années 1960 et 1970. Le Gobi est alors l'éden des chasseurs de dinosaures. Plus que les rares revues spécialisées, journaux et radio relatent les péripéties aventureuses.

La Chine investit avec force la spécialité de la paléontologie des vertébrés. Le temps du terrible dragon Kong-Hong reconnu dans les entrailles de la terre et vénéré laisse la place à l'analyse scientifique. Des spécialistes de renom émergent tels C. C. Young alias Yang Zhongjian et le professeur Dong Zhiming qui découvrent plus de cent espÚces inconnues en Chine : Sauropode Mamenchisaurus, Hadrosaure Tsintaosaurus, Prosauropode Lufengosaurus, Stegosaure Tuojiangosaurus


La connaissance de la faune du Mésozoïque s'accroßt aussi avec l'expédition franco-norvégienne du Spitzberg en 1968, les paléontologues français y sont avantagés par la connaissance préalable de cette période géologique au Sahara et en Afrique du Nord.

La recherche de fossiles s'est Ă©tendue Ă  toute la surface du globe, y compris en Antarctique, oĂč un ankylosaure, Antarctopelta, est dĂ©couvert en 1986 sur l'Ăźle James-Ross, mais dont la description n'intervient que vingt ans aprĂšs[15]. C'est cependant en 1994 qu'un dinosaure habitant rĂ©ellement l'Antarctique, Cryolophosaurus ellioti, est dĂ©crit dans un journal scientifique[16].

Dinosaures de France

DĂ©finition

Définition phylogénétique

Afin de distinguer les dinosaures de leurs plus proches cousins (les dinosauromorphes), les scientifiques cladistes, qui dĂ©finissent des groupes d'organismes sur base de leurs ancĂȘtres plutĂŽt que sur la possession des caractĂšres anatomiques particuliers, ont dĂ©fini les dinosaures comme Ă©tant les « membres du clade le moins inclusif comprenant Triceratops horridus et Passer domesticus » (le moineau domestique)[18] - [19] - [20].

Un moineau mùle, de couleur brune, blanche et noire, perché sur un bout de bois.
Passer domesticus, le moineau domestique.

Cette dĂ©finition, dite phylogĂ©nĂ©tique ou cladiste, a besoin d'un contexte phylogĂ©nĂ©tique et ne peut ĂȘtre comprise qu'en utilisant un cladogramme, ou arbre phylogĂ©nĂ©tique, un arbre schĂ©matique illustrant les liens de parentĂ©s entre les ĂȘtres vivants et les groupes au sein desquels ils se classent. Ainsi, un animal est un dinosaure s'il se positionne, dans un cladogramme, dans ce groupe d'organismes comprenant Ă  la fois le Triceratops, le moineau, et l'ensemble des descendants de leur ancĂȘtre commun. En d'autres termes, toute espĂšce descendant de cet ancĂȘtre particulier est par dĂ©finition un dinosaure. Cet ancĂȘtre peut ĂȘtre positionnĂ© dans le cladogramme en trouvant le Triceratops et le moineau (Passer) puis en suivant leurs branches jusqu'Ă  ce qu'elles se rejoignent en un nƓud particulier correspondant au nƓud du clade des dinosaures.

Des variantes de cette dĂ©finition phylogĂ©nĂ©tique des dinosaures existent dans la littĂ©rature. Fernando Novas fut le premier Ă  donner une dĂ©finition du taxon Dinosauria, un clade incluant l'ancĂȘtre commun des Herrerasauridae et des Saurischia + Ornithischia, nommant le clade comprenant les Saurischia et Ornithischia Eudinosauria, un taxon qui n'a jamais Ă©tĂ© repris par la suite[21]. Un an plus tard, Kevin Padian et Cathleen May dĂ©finirent le clade des Dinosauria comme Ă©tant l'ensemble des descendants du plus rĂ©cent ancĂȘtre commun des oiseaux et de Triceratops[18], la dĂ©finition actuellement reconnue des dinosaures, reprise parfois de maniĂšre lĂ©gĂšrement diffĂ©rente par d'autres auteurs comme le cĂ©lĂšbre palĂ©ontologue amĂ©ricain Paul Sereno (Triceratops, Neornithes, leur plus rĂ©cent ancĂȘtre commun et l'ensemble de ses descendants)[22], George Olshevsky, qui souhaitait faire honneur Ă  l'inventeur des dinosaures Richard Owen (le plus rĂ©cent ancĂȘtre commun de Megalosaurus et Iguanodon et l'ensemble de ses descendants)[23] et Fraser et ses collĂšgues (Triceratops (reprĂ©sentant les Ornithischia) plus Aves (reprĂ©sentant les Saurischia) et l'ensemble des descendants de leur dernier ancĂȘtre commun)[24].

Arbre schématique représentant le clade des dinosaures, du triceratops au moineau.
Illustration schématique représentant la définition phylogénétique du clade des dinosaures.

L'ensemble de ces dĂ©finitions permet de regrouper des animaux dĂ©finis comme Ă©tant des dinosaures (Dinosauria = Saurischia + Ornithischia) et comprenant les thĂ©ropodes (dinosaures bipĂšdes, parfois carnivores, incluant les oiseaux), les sauropodomorphes (dinosaures herbivores majoritairement quadrupĂšdes munis d'un long cou), les ornithopodes (dinosaures herbivores majoritairement bipĂšdes comprenant les dinosaures Ă  « bec de canard »), les ankylosauriens (dinosaures herbivores quadrupĂšdes munis d'armures osseuses sur le dos), les stĂ©gosauriens (dinosaures herbivores quadrupĂšdes portant des plaques osseuses et parfois des Ă©pines sur le dos), les cĂ©ratopsiens (dinosaures herbivores majoritairement quadrupĂšdes possĂ©dant une crĂȘte osseuse Ă  l'arriĂšre du crĂąne et parfois des cornes sur le haut de la tĂȘte) et les pachycĂ©phalosauridĂ©s (dinosaures herbivores bipĂšdes au crĂąne Ă©paissi).

Il y a un consensus presque total chez les paléontologues sur le fait que les oiseaux sont les descendants des dinosaures, et plus précisément des dinosaures théropodes appartenant au clade des Maniraptora[25]. Suivant la définition phylogénétique (aussi appelée cladiste), les oiseaux sont donc des dinosaures et les dinosaures n'ont par conséquent pas disparu. Néanmoins, dans le langage courant, ainsi que pour les systématiciens de l'école évolutionniste[26], le mot « dinosaure » n'inclut pas les oiseaux. Par souci de clarté, cet article utilise ainsi le mot « dinosaure » comme synonyme de « dinosaure non avien ».

CaractĂšres anatomiques identifiant les dinosaures

Les premiers scientifiques qui Ă©tudiĂšrent les dinosaures ne leur avaient pas donnĂ© une telle dĂ©finition puisque la thĂ©orie de l'Ă©volution, impliquant la notion d'ancĂȘtre commun, Ă©tait vue Ă  leur Ă©poque comme une hĂ©rĂ©sie. Ainsi, suivant la coutume de son Ă©poque, Richard Owen dĂ©finit les dinosaures comme Ă©tant des animaux possĂ©dant un certain nombre de caractĂšres anatomiques particuliers. Ces derniers sont actuellement nommĂ©s synapomorphies, des caractĂšres dĂ©rivĂ©s, ou nouveautĂ©s Ă©volutives, hĂ©ritĂ©s d'un ancĂȘtre commun et unissant l'ensemble des membres d'un clade. Les dinosaures possĂšdent plusieurs synapomorphies listĂ©es ci-dessous. Ces caractĂšres dĂ©rivĂ©s partagĂ©s par l'ensemble des dinosaures permettent, non pas de dĂ©finir les dinosaures, mais de les identifier, comme un mĂ©decin utiliserait une liste de symptĂŽmes pour diagnostiquer une maladie particuliĂšre[27].

CrĂąne d'Herrerasaurus (Saurischia) en vue dorsale montrant l’extension antĂ©rieure de la zone d'attache des muscles temporaux au niveau de la partie antĂ©rieure de la fosse temporale supĂ©rieure.
  • Musculature temporale s'Ă©tendant antĂ©rieurement sur le toit du crĂąne (= fosse supratemporale prĂ©sente dans la partie antĂ©rieure de la fenĂȘtre supratemporale)[20] - [27] - [28] - [29]. Les muscles adducteurs mandibulaires, des muscles temporaux permettant la mastication chez les vertĂ©brĂ©s, sont particuliĂšrement larges et dĂ©veloppĂ©s chez les dinosaures. Ainsi, la zone osseuse oĂč s'attachent ces muscles sur le haut du crĂąne, dans la partie antĂ©rieure de la fosse temporale, est particuliĂšrement Ă©tendue, alors qu'elle est courte chez les autres archosaures et les cousins trĂšs proches des dinosaures comme Silesaurus[27].
  • Processus postĂ©rieur du jugal bifurque pour s'articuler avec le quadratojugal[20] - [27] - [28] - [29] - . Chez les archosaures autres que les dinosaures, le processus du jugal s'Ă©tendant postĂ©rieurement et s'articulant avec le quadratojugal est unique alors que chez les dinosaures, il est divisĂ© en deux processus distincts[20] - [27].
  • PrĂ©sence d'Ă©pipophyses chez les vertĂšbres cervicales antĂ©rieures (et non axiales)[20] - [27] - [28] - [29]. Les Ă©pipophyses sont des projections osseuses positionnĂ©es dans la partie postĂ©rodorsale des Ă©pines neurales des vertĂšbres cervicales (sur la partie dorsale des postzygapophyses plus prĂ©cisĂ©ment). Elles permettent Ă  certains muscles du cou de s'attacher afin de renforcer le cou et le dos. Chez les dinosaures, ces muscles devaient ĂȘtre particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©s et capables d'une large variĂ©tĂ© de mouvements[27].
HumĂ©rus de Stegosaurus (Stegosauridae) prĂ©sentant la crĂȘte deltopectorale allongĂ©e et dĂ©veloppĂ©e.
  • Une crĂȘte deltopectorale allongĂ©e au niveau de l'humĂ©rus (occupant plus de 30 % la longueur de l'humĂ©rus)[20] - [27] - [28] - [29]. La crĂȘte deltopectorale est une ride osseuse situĂ©e sur la partie antĂ©rieure de l'humĂ©rus. Elle permet aux muscles deltoĂŻdes de l'Ă©paule et pectoralis de la poitrine de s'insĂ©rer. Chez les archosaures autres que les dinosaures, cette crĂȘte est discrĂšte, alors qu'elle est longue et proĂ©minente chez les dinosaures, tĂ©moignant de la grande mobilitĂ© et de la puissance de leurs membres antĂ©rieurs[27].
  • Bassin d'Allosaurus (Theropoda) montrant l'acĂ©tabulum ouvert.
    Un acetabulum ouvert au niveau du bassin (= marge ventrale de l'acĂ©tabulum de l'ilion concave)[20] - [27] - [28] - [29]. L'acetabulum est une cavitĂ© osseuse du bassin oĂč s'insĂšre et s'articule la tĂȘte du fĂ©mur. Chez l'homme, cette surface articulaire est circulaire afin de recevoir la tĂȘte arrondie du fĂ©mur, permettant une grande amplitude de mouvement. Chez les dinosaures, et contrairement Ă  leurs proches cousins archosaures, l'acetabulum est ouvert, ou perforĂ©. Une perforation de l'acetabulum tĂ©moigne d'une posture dressĂ©e, oĂč les membres postĂ©rieurs se situent sous le corps. Chez les animaux Ă  posture semi-dressĂ©e ou rampante, la surface mĂ©diale de l'acetabulum est renforcĂ©e par de l'os afin de dissiper les contraintes soumises par le poids de l'animal qui se propagent mĂ©dialement vers le bassin, depuis la tĂȘte du fĂ©mur. Chez les dinosaures qui ont une posture dressĂ©e, la contrainte soumise par le poids de l'animal et exercĂ©e sur la surface articulaire de l'acetabulum est, non plus mĂ©diale, mais dorsale. Ainsi, la surface mĂ©diale osseuse de l'acetabulum, devenue inutile chez les archosaures Ă  posture dressĂ©e, s'est vue disparaĂźtre au cours de l'Ă©volution[27].
  • Le quatriĂšme trochanter du fĂ©mur forme une crĂȘte forte et asymĂ©trique[20] - [27] - [28] - [29]. Le quatriĂšme trochanter est une crĂȘte osseuse situĂ©e sur la partie postĂ©rieure du fĂ©mur et prĂ©sent chez l'entiĂšretĂ© des archosaures. Ce trochanter permet l'insertion des muscles caudo-fĂ©moraux de la jambe pour la locomotion. Chez la plupart des archosaures, le quatriĂšme trochanter est peu dĂ©veloppĂ© et symĂ©trique alors que chez l'entiĂšretĂ© des dinosaures, ce trochanter est protubĂ©rant et asymĂ©trique, avec une partie distale plus Ă©tendue que la partie proximale. Bien que l'utilitĂ© d'un quatriĂšme trochanter asymĂ©trique est incertaine, le dĂ©veloppement important de cette arĂȘte osseuse tĂ©moigne de membres postĂ©rieurs puissants et douĂ©s de mouvements efficients[27].
Fémurs d'Olorotitan (Hadrosauridae) illustrant la position du quatriÚme trochanter, fortement développé et asymétrique chez les dinosaures.
  • Une facette articulaire de la fibula occupant moins de 30 % la largeur de l'astragale[20] - [27] - [28] - [29]. L'astragale et le calcanĂ©us sont les os proximaux du tarses (des os du pied) chez les archosaures. Chez les dinosaures et ses proches cousins, l'astragale est beaucoup plus grand que le calcanĂ©um et les deux os sont fermement articulĂ©s entre eux, ainsi qu'avec le tibia et la fibula, l'ensemble de ces quatre os formant ainsi un complexe fonctionnel unique ne permettant aucun mouvement de rotation entre ceux-ci. Chez ces animaux, les mouvements entre la jambe et la patte se font entre le fĂ©mur, le complexe tarsal proximal (tibia + fibula + astragale + calcanĂ©um) et le pied lui-mĂȘme, une condition dite « mĂ©sotarsale » partagĂ©e par la lignĂ©e avienne des archosaures (Avemetatarsalia), qui se distingue de celle des pseudosuchiens oĂč l'astragale et le calcanĂ©um sont de taille semblable et oĂč les deux os s'articulent de maniĂšre mobile. Les dinosaures se distinguent des autres mĂ©tatarsaliens par un contact trĂšs rĂ©duit entre la fibula et l'astragale puisque la surface de contact entre les deux os n'occupe seulement que 30 % de la largeur de l'astragale[27].

Et selon Nesbitt (2011)[28] :

  • Les exoccipitaux ne se rejoignent pas le long de la ligne du milieu de la surface de la cavitĂ© endocrĂąnienne.
  • Les radius occupent moins de 80 % la longueur la longueur de l'humĂ©rus.
  • La crĂȘte cnĂ©miale du tibia s'arque antĂ©rolatĂ©ralement.
  • PrĂ©sence d'une ride longitudinale distincte sur la face postĂ©rieure de la terminaison distale du tibia.
  • La surface d'articulation avec la fibula est concave sur le calcanĂ©us.

Description

Généralités

Bien que nécessaire, la liste des traits anatomiques énoncée ci-dessus et permettant de différencier un dinosaure d'un autre animal est rébarbative et emploie un grand nombre de termes anatomiques complexes et peu intéressants pour un public non spécialisé. Ainsi, un animal d'origine archosaurienne ayant vécu au Mésozoïque, ne volant pas et se différenciant des reptiles par une posture « érigée en contrefort » est trÚs souvent, un dinosaure (non avien).

Le Dimetrodon n'est pas un dinosaure mais un synapside ayant vécu au Permien, bien avant les premiers dinosaures (vue d'artiste).

Puisque les dinosaures sont des archosaures, les mammifĂšres disparus tels le Mammouth ne sont pas des dinosaures, de mĂȘme que tout animal ayant vĂ©cu avant le Trias comme le Dimetrodon, un synapside non mammalien datant du Permien. Les dinosaures furent des animaux majoritairement terrestres et seuls quelques dinosaures Ă  plumes proches de la lignĂ©e avienne comme Microraptor Ă©taient capables de voler et d'occuper ainsi la niche Ă©cologique des airs. Par consĂ©quent, les animaux aquatiques ayant vĂ©cu Ă  la mĂȘme Ă©poque que les dinosaures, comme les plĂ©siosaures, les ichtyosaures et les mosasaures, n'Ă©taient pas des dinosaures. De la mĂȘme maniĂšre, et bien qu'ayant Ă©galement vĂ©cu uniquement au MĂ©sozoĂŻque Ă©galement, les ptĂ©rosaures, des proches cousins des dinosaures, exclusivement volants et dont l'aile est formĂ©e par une voile de peau soutenue par le quatriĂšme doigt de la main qui s'est considĂ©rablement allongĂ©, ne sont pas des dinosaures. Puisque les dinosaures possĂ©daient des membres dressĂ©s, maintenus sous le corps, les animaux proches des dinosaures Ă  posture semi-dressĂ©e ou rampante comme les reptiles, tels les crocodiles ou les lĂ©zards, ne sont pas non plus des dinosaures.

Batrachotomus, un rauisuchien à posture « érigée en pilier » (vue d'artiste).

La posture dressĂ©e n'est pas une exclusivitĂ© dinosaurienne au sein de la lignĂ©e archosaurienne puisqu'elle est Ă©galement partagĂ©e, en plus des proches cousins des dinosaures les dinosauromophes, par d'autres archosaures contemporains des premiers dinosaures : les Rauisuchia. La posture Ă©rigĂ©e de ces archosaures est nĂ©anmoins diffĂ©rente de celle des dinosaures (et des mammifĂšres) dans la configuration anatomique du bassin. Chez les dinosaures (et les ornithodires d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale), la stature dressĂ©e fut acquise en gardant une position verticale des os du bassin et en tournant la tĂȘte du fĂ©mur mĂ©dialement afin qu'elle s'articule dans la cavitĂ© de l'acetabulum qui s'ouvre latĂ©ralement[31], une posture dite « Ă©rigĂ©e en contrefort » ('buttress-erect' posture)[32]. Chez les rauisuchiens, la stature Ă©rigĂ©e, qui est apparue indĂ©pendamment de celle des dinosaures[33] - [34], s'est dĂ©veloppĂ©e grĂące Ă  une rotation de l'ilion vers une position horizontale, orientant ainsi l'acetabulum presque ventralement[33] - [35] - [36]. Cette configuration est connue sous le nom de posture « Ă©rigĂ©e en pilier » ('pillar-erect' posture)[32].

Posture des archosaures : semi-érigée chez les crocodiliens, érigée en contrefort chez les dinosaures, et érigée en pilier chez les rauisuchiens.

Il est nettement plus difficile de diffĂ©rencier les tout premiers dinosaures de leurs proches cousins les dinosauromorphes puisque ces derniers sont Ă©galement des archosaures bipĂšdes Ă  posture « Ă©rigĂ©e en contrefort » ayant vĂ©cu Ă  la mĂȘme Ă©poque que les premiers dinosaures. Comme le montre la liste de caractĂšres anatomiques propre aux dinosaures donnĂ©e ci-dessus, les dinosaures ne se diffĂ©rencient vĂ©ritablement de leurs proches cousins que par une posture dressĂ©e plus rapide et plus effective, oĂč les muscles du cou et des membres antĂ©rieurs et postĂ©rieurs furent plus dĂ©veloppĂ©s et plus puissants, permettant aux premiers dinosaures d'avoir une bipĂ©die effective et un mode de vie trĂšs actif.

Silesaurus, un dinosauromorphe, est un des cousins les plus proches des dinosaures. Il ne se différencie de ces derniers que par une posture dressée moins effective et moins rapide (vue d'artiste).

Seule une posture dressĂ©e et des membres antĂ©rieurs et postĂ©rieurs pourvus de muscles puissants permettent de caractĂ©riser l'ensemble des dinosaures, qui furent de taille et de morphologie extrĂȘmement diverses. En effet, les dinosaures, comprennent des animaux bipĂšdes et quadrupĂšdes, carnivores et herbivores, avec ou sans dents, Ă  Ă©caille, Ă  poils (des proto-plumes) ou Ă  plumes, aux membres antĂ©rieurs trĂšs dĂ©veloppĂ©s ou trĂšs courts, des cous dĂ©mesurĂ©ment longs ou presque absents, et munis ou non de becs, collerettes, armures osseuses, plaques, cornes, Ă©pines, voiles, crĂȘtes et dĂŽmes osseux.

CrĂąne et mĂąchoire

Le crĂąne et la mĂąchoire des dinosaures sont certainement les parties du squelette dont la forme est la plus variĂ©e. En effet, la morphologie de la tĂȘte, que ces deux entitĂ©s anatomiques constituent, est directement liĂ©e au rĂ©gime alimentaire, si bien que les dinosaures qui se nourrissaient de plantes coriaces, de feuilles, de viandes, de poissons ou filtraient les eaux pour se sustenter avaient des crĂąnes et des mĂąchoires de forme trĂšs diffĂ©rente. Ainsi, les dinosaures thĂ©ropodes qui comprennent des prĂ©dateurs puissants comme Tyrannosaurus[37], Acrocanthosaurus[38] et Torvosaurus[39] avaient des crĂąnes massifs et robustes munis de dents tranchantes dentelĂ©es, alors que leurs proches cousins piscivores les Spinosauridae comme Irritator[40] et Spinosaurus[41] avaient un crĂąne Ă©troit et allongĂ© portant de dents coniques dĂ©pourvues de denticules. Beaucoup de thĂ©ropodes Ă©taient Ă©galement exclusivement herbivores[42] et possĂ©daient des tĂȘtes Ă  bec Ă©dentĂ© comme certains Oviraptoridae tel que Citipati[43] ou des mĂąchoires Ă  bec munies de petites dents triangulaires comme les Therizinosauroidea tel Erlikosaurus[44] - [45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Parmi les dinosaures ornithischiens, qui furent exclusivement herbivores, le crĂąne Ă©tait Ă©galement souvent muni de becs osseux comme la plupart des cĂ©ratopsiens et des hadrosaures dont les mĂąchoires portaient de vĂ©ritables batteries dentaires[27]. NĂ©anmoins, la forme du crĂąne des ornithischiens, en plus d'ĂȘtre liĂ©e au rĂ©gime alimentaire, variait Ă©galement fortement suivant les attributs de protections ou de parades comme les cornes, les dĂŽmes osseux, les crĂȘtes et les collerettes qu'ils portaient. Ainsi, la tĂȘte des cĂ©ratopsiens comme Styracosaurus[49], Pachyrhinosaurus[50] et Triceratops[51], qui fut munie d'une collerette (courte ou longue) et parfois de cornes nasales, frontales ou encore de cornes Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la collerette, se distinguait fortement de la tĂȘte Ă©paisse et Ă©troite des pachycĂ©phalosauridĂ©s comme Stegoceras[52] ou Pachycephalosaurus[53] dont le crĂąne Ă©tait Ă©paissi et parfois bombĂ© Ă  son sommet. De mĂȘme, la tĂȘte des hadrosaures, souvent pourvue de longues crĂȘtes osseuses Ă  l'extrĂ©mitĂ© du crĂąne comme chez Corythosaurus[54] et Parasaurolophus[55], ne pouvait ĂȘtre confondue avec la tĂȘte Ă©paisse et courte des ankylosauridĂ©s comme Ankylosaurus[56] et Euoplocephalus[57] dont le sommet Ă©tait protĂ©gĂ© de protubĂ©rances osseuses et parfois rehaussĂ© de courtes Ă©pines[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

MalgrĂ© cette large variabilitĂ© de forme que dĂ©ploie la tĂȘte des dinosaures, le crĂąne et la mĂąchoire sont toujours constituĂ©s des mĂȘmes os et montrent toujours les mĂȘmes ouvertures. En effet, les dinosaures sont des reptiles diapsides, des animaux dont le crĂąne est perforĂ© par deux ouvertures crĂąniennes, ou fenĂȘtres (Ă©galement appelĂ©es fosses), dans la partie postĂ©rieure du crĂąne, la fenĂȘtre temporale infĂ©rieure et la fenĂȘtre temporale supĂ©rieure. De mĂȘme, comme la majoritĂ© des vertĂ©brĂ©s, les dinosaures possĂšdent une ouverture Ă  l'emplacement de l’Ɠil nommĂ©e orbite au milieu duquel se trouve l'anneau sclĂ©rotique permettant le support de l’Ɠil, ainsi qu'une ouverture au niveau des narines, la fosse nasale d'oĂč se terminaient les conduits respiratoires jusqu'aux narines. L'entiĂšretĂ© des saurischiens, et certains ornithischiens, montrent enfin une derniĂšre fenĂȘtre, gĂ©nĂ©ralement large, au niveau du crĂąne et situĂ©e entre l'orbite et la fosse nasale. Cette ouverture, appelĂ©e fenĂȘtre antĂ©orbitaire, ce qui signifie "en avant de l'orbite", permettait le passage de plusieurs muscles reliant le toit du crĂąne aux mĂąchoires supĂ©rieures et infĂ©rieures. La mandibule est Ă©galement pourvue d'une ouverture nommĂ©e fenĂȘtre mandibulaire externe, prĂ©sente chez la plupart des dinosaures[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Anatomie du crĂąne et de la mĂąchoire de Spinosaurus, un Spinosauridae.
TĂȘte de Triceratops, un Ceratopsidae Ă  trois cornes.

Les os formant le crĂąne et la mĂąchoire, en grande majoritĂ© double (prĂ©sents du cĂŽtĂ© gauche et droit) puisque la tĂȘte est symĂ©trique, sont nombreux et leur morphologie est Ă©galement trĂšs diverse au sein des diffĂ©rents groupes de dinosaures. Seuls les plus caractĂ©ristiques sont ici exposĂ©s. Le prĂ©maxillaire se situe Ă  l'extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure du crĂąne et porte des dents ou un bec cornĂ© appelĂ© ramphothĂšque, ou les deux. NĂ©anmoins, chez les hadrosaures, il existe deux prĂ©maxillaires qui contribuent Ă  la crĂȘte osseuse portĂ©e par bon nombre d'entre eux. Le maxillaire est Ă©galement, chez les dinosaures dentĂ©s, un os porteur de dents qui constitue la majeure partie de la mĂąchoire supĂ©rieure. Les os formant le toit du crĂąne sont l'os nasal (dĂ©limitant en partie la fosse nasale et formant parfois des crĂȘtes osseuses de toutes sortes), l'os frontal, et l'os pariĂ©tal et squamosal qui se trouvent Ă  l'arriĂšre de la tĂȘte. Ces deux derniers sont extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©s chez la plupart des cĂ©ratopsiens puisqu'ils forment la large crĂȘte permettant de protĂ©ger le cou de ces animaux. La mandibule est majoritairement constituĂ©e de l'os dentaire qui est le seul Ă  porter des dents au niveau de la mĂąchoire infĂ©rieure. Chez les dinosaures Ă  bec comme les cĂ©ratopsiens, les stĂ©gosauridĂ©s et les hadrosauridĂ©s, l'extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure de la mĂąchoire se termine par un os supplĂ©mentaire directement reliĂ© au dentaire, l'os prĂ©dentaire, qui est Ă©galement renforcĂ© par une ramphothĂšque chez ces animaux Ă  bec. De la mĂȘme maniĂšre, chez les cĂ©ratopsiens le prĂ©maxillaire de la mĂąchoire supĂ©rieure est prolongĂ© par un os supplĂ©mentaire portant le bec cornĂ© et appelĂ© os rostral[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Squelette post-crĂąnien

Plaques dorsales losangiques d'Hesperosaurus, un Stegosauridae.

Si le squelette post-crĂąnien (le squelette mis Ă  part la tĂȘte) des dinosaures est moins diffĂ©renciĂ© que le crĂąne et la mandibule, il n'en reste pas moins que sa morphologie est trĂšs variable au sein des diffĂ©rents clades de dinosaures. Directement liĂ© Ă  la locomotion et Ă  l'alimentation, le squelette des dinosaures pouvait Ă©galement dĂ©ployer toute une sĂ©rie d'innovations squelettiques jouant des rĂŽles de protection, de dĂ©fense et de parade. Les dinosaures carnivores Ă©taient ainsi exclusivement bipĂšdes, ce qui leur permettait de se dĂ©placer avec agilitĂ© et rapiditĂ© pour attraper des proies. Leurs membres postĂ©rieurs furent nettement plus dĂ©veloppĂ©s et robustes que les membres antĂ©rieurs, et les doigts de ces animaux se terminaient par des griffes acĂ©rĂ©es et parfois rĂ©tractiles. Au contraire, une majoritĂ© de dinosaures herbivores fut quadrupĂšde et beaucoup d'entre eux Ă©taient dotĂ©s de protubĂ©rances osseuses qui les protĂ©geaient. Si la tĂȘte de certains Ceratopsidae dĂ©ployaient des cornes, le corps des Stegosauridae portait des plaques osseuses triangulaires ou losangiques sur le haut du dos et parfois de longues Ă©pines Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la queue et sur les bas cĂŽtĂ© du ventre[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Bouclier osseux de Sauropelta, un ankylosaurien.

Les ankylosauriens adoptĂšrent une autre stratĂ©gie pour se prĂ©munir des prĂ©dateurs. Chez ces animaux quadrupĂšdes, le corps Ă©tait recouvert d'un bouclier osseux fait d'une imbrications de nodules, de piques et parfois de larges Ă©pines pointant vers les cĂŽtĂ©s. La queue de ces herbivores se terminait parfois Ă©galement par une massue osseuse que l'animal Ă©tait capable de balancer pour repousser les assaillants les plus tĂ©mĂ©raires. Un autre moyen de se protĂ©ger des prĂ©dateurs et vers lequel les Sauropodomorpha Ă©voluĂšrent fut l'accroissement dĂ©mesurĂ© du corps, oĂč le cou et la queue prirent des longueurs gigantesques. La grande dimension du cou permit Ă  ces dinosaures quadrupĂšdes d'atteindre la cime des arbres les plus hauts pour se nourrir alors qu'une queue excessivement longue aida Ă  contrebalancer le reste du corps et parfois Ă©galement Ă  jouer un rĂŽle de fouet supersonique capable de claquer face aux carnassiers qui les attaquaient. Des nodules et Ă©pines osseuses se trouvaient Ă©galement sur le dos de certains sauropodes titanosaures tels qu'Agustinia et Ampelosaurus, de mĂȘme que certains thĂ©ropodes carnivores comme Ceratosaurus. La longue queue de certains sauropodes se terminait Ă©galement par une massue, comme le montre Shunosaurus et Omeisaurus, et parfois mĂȘme de courtes Ă©pines telle la queue de Spinophorosaurus[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Squelette de Patagonykus (Alvarezsauridae) dont les membres antérieurs ne portent qu'un seul doigt.

Les dinosaures herbivores bipĂšdes, comme la plupart des Ornithopoda, des Pachycephalosauridae et un grand nombre de thĂ©ropodes maniraptoriformes, comptĂšrent surtout sur la robustesse et la vĂ©locitĂ© de leurs membres postĂ©rieurs pour Ă©chapper aux prĂ©dateurs, mais certains herbivores comme Iguanodon portĂšrent Ă©galement de larges Ă©perons au niveau des pouces afin de poinçonner le cou des prĂ©dateurs. Bien que la plupart des thĂ©ropodes comprenaient trois Ă  quatre doigts Ă  chaque main, quelques-uns d'entre eux comme Tyrannosaurus n'Ă©taient pourvus que de deux doigts dĂ©veloppĂ©s et un troisiĂšme doigt vestigial totalement rĂ©duit. Par ailleurs, les membres antĂ©rieurs de certains thĂ©ropodes Alvarezsauridae ne furent terminĂ©s que par un doigt unique muni d'une large griffe. Les membres antĂ©rieurs des thĂ©ropodes furent gĂ©nĂ©ralement bien dĂ©veloppĂ©s, parfois mĂȘme robustes comme chez les Spinosauridae, mais certains d'entre eux au sein de la lignĂ©e des Abelisauridae, Tyrannosauridae et Alvarezsauridae montraient des membres antĂ©rieurs extrĂȘmement courts, leur rĂ©duction au cours du temps tĂ©moignant parfois d'une absence d'utilitĂ©. Dinosaures herbivores et carnivores pouvaient Ă©galement dĂ©ployer une voile osseuse sous-tendue par des Ă©pines neurales hypertrophiĂ©es sur le haut du dos. C'est le cas des dinosaures ornithopodes Ouranosaurus et Hypacrosaurus ainsi que les dinosaures thĂ©ropodes Acrocanthosaurus, Concavenator et Spinosaurus[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Une fois encore, cette large variabilitĂ© de forme du corps des dinosaures ne dĂ©rive que de la transformation d'un certain nombre d'os, et la toute grande majoritĂ© des os du squelette des dinosaures fut partagĂ©e par l'ensemble d'entre eux et configurĂ©e de la mĂȘme maniĂšre. Ainsi, la colonne vertĂ©brale comprend toujours un nombre (parfois variable) de vertĂšbres cervicales (vertĂšbres du cou), dorsales (du dos), sacrales (du bassin) et caudales (de la queue). La cage thoracique est protĂ©gĂ©e par les cĂŽtes (cervicales et dorsales) et des os fins et parallĂšles nommĂ©s gastralias au niveau du bas-ventre, et les petits os situĂ©s sous les vertĂšbres caudales et permettant aux muscles de la queue de s'y attacher sont appelĂ©s chevrons ou arcs hĂ©maux. Les membres antĂ©rieurs incluent un humĂ©rus (partie proximale de l'avant-bras), un radius et une ulna (partie distale de l'avant-bras) et enfin les os de la main que sont les carpes, mĂ©tacarpes et phalanges. De mĂȘme, les membres postĂ©rieurs se divisent en fĂ©mur (partie proximale de la jambe), tibia et fibula (partie distale de la jambe) et enfin des os du pied, Ă  savoir les tarses, mĂ©tatarses et phalanges. Le complexe scapulaire formant l'Ă©paule comprend la scapula et le coracoĂŻde ainsi que deux petits os, le sternum et la clavicule (cette derniĂšre Ă©tant fusionnĂ©e chez les thĂ©ropodes pour former un os en forme de 'V' nommĂ© furcula) et le bassin se constitue d'un ilion, d'un ischion et d'un pubis. Les piques, plaques et nodules que portent certains dinosaures sont enfin des ostĂ©odermes, des protubĂ©rances osseuses dĂ©rivant de l'ossification de certaines parties du derme[45] - [46] - [27] - [47] - [48].

Organes internes

Le spécimen Scipionyx samniticus montrant les restes minéralisés des organes internes exceptionnellement préservés.
Le cƓur fossilisĂ© du Thescelosaurus «Willo» qui semble se rĂ©vĂ©ler n'ĂȘtre qu'une concrĂ©tion rocheuse.

Si l'anatomie osseuse des dinosaures est relativement bien connue grĂące Ă  la dĂ©couverte de leurs os fossilisĂ©s, il en est tout Ă  fait autrement de leur anatomie interne. En effet, les organes internes que sont par exemple le cerveau, les organes respiratoires et digestifs (poumons, estomacs, intestins, etc.) et les muscles, se dĂ©gradent rapidement une fois l'animal mort et seuls des cas exceptionnels de dĂ©pĂŽt rapide et de fossilisations permettent Ă  ces parties molles du corps d'ĂȘtre prĂ©servĂ©es dans la roche.

Un des plus beaux exemples est donné par le théropode juvénile Scipionyx dont les organes et tissus mous ont été particuliÚrement bien conservés[58]. La préservation unique des ligaments, des cartilages et des muscles du corps, des vaisseaux sanguins et de la totalité des organes digestifs chez ce petit coelurosaure a permis la découverte d'éléments cruciaux sur l'anatomie générale des dinosaures, qui semble se rapprocher beaucoup plus de celle des oiseaux que des reptiles contemporains[59].

Bien qu'à un degré inférieur de préservation, des restes de viscÚres et de muscles fossilisés d'autres dinosaures ont été mis au jour : Mirischia[60] préservant des traces d'intestins, Santanaraptor[61] et Pelecanimimus[62] montrant des restes de peau et de muscles, ainsi que plusieurs exemples d'hadrosauridés momifiés comme Brachylophosaurus (nommé «Leonardo»)[63] et Edmontosaurus (nommé «Dakota»)[64] chez lesquels on a retrouvé des restes tégumentaires, ligamentaires et viscéraux.

La dĂ©couverte d'un cƓur fossilisĂ© de Thescelosaurus, un petit dinosaure appartenant au sous-ordre des ornithopodes, a fait l'objet d'un article dans Science en avril 2000. AprĂšs une Ă©tude par tomodensitomĂ©trie, il semblerait que le cƓur de Thescelosaurus Ă©tait divisĂ© en quatre chambres (deux aortes et deux ventricules), comme celui des mammifĂšres et des oiseaux[65]. Un examen minutieux de ce cƓur pĂ©trifiĂ©, qui aurait Ă©tĂ© conservĂ© par saponification et transformation en goethite selon certains[65], a rĂ©vĂ©lĂ© qu'il s'agit-lĂ  plus vraisemblablement d'une concrĂ©tion rocheuse[66] - [67].

Muscles

Musculature du crĂąne et de la mandibule chez Spinosaurus.

La musculature des dinosaures a Ă©tĂ© particuliĂšrement Ă©tudiĂ©e ces derniĂšres annĂ©es et les reconstitutions musculaires se basent moins sur les tissus musculaires prĂ©servĂ©s, qui restent trĂšs rares dans le registre fossile, mais sur les attaches musculaires visibles sur les os et une comparaison minutieuse avec l'anatomie musculaire des proches parents des dinosaures vivants de nos jours, Ă  savoir les oiseaux et les crocodiles. Ainsi, les muscles du crĂąne et de la mĂąchoire, qui comprennent les muscles orbito-temporaux [68], palataux [69], temporaux [70] et mandibulaires [71], ont Ă©tĂ© rĂ©cemment reconstituĂ©s chez Edmontosaurus, Diplodocus et Majungasaurus[72]. Quant aux muscles du cou, une reconstitution de leur anatomie a pu ĂȘtre donnĂ©e chez certains thĂ©ropodes[73] - [74] - [75], marginocĂ©phales[76] et sauropodes[77]. De la mĂȘme maniĂšre, des donnĂ©es nouvelles sur la musculature des membres antĂ©rieurs et postĂ©rieurs chez les dinosaures ont Ă©tĂ© rĂ©cemment apportĂ©es, par exemple chez Tyrannosaurus[78] - [79] et les Dromaeosauridae[80], contribuant Ă  dĂ©velopper de maniĂšre importante les connaissances sur la locomotion des dinosaures[81] - [82] - [83].

Cerveau

Anatomie crùnienne et reconstitution de l'encéphale de Nigersaurus, et évolution du cerveau chez les sauropodomorphes.

Du fait de sa complexitĂ©, la boĂźte crĂąnienne (ou neurocrĂąne) renfermant le cerveau a Ă©tĂ© pendant longtemps une des rĂ©gions du squelette des dinosaures les moins connues[45]. NĂ©anmoins, les connaissances relativement faibles de son anatomie aux siĂšcles derniers se sont considĂ©rablement amĂ©liorĂ©es au XXIe siĂšcle avec l'avĂšnement du CT-scan. Cet outil utilisĂ© dans les hĂŽpitaux a permis de scanner avec prĂ©cision et dans les moindres dĂ©tails la cavitĂ© cĂ©phalique des boĂźtes crĂąniennes relativement bien conservĂ©es de nombreux dinosaures. Des reconstructions en 3 dimensions des hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux, des bulbes olfactifs et des organes de l'oreille interne ont pu ĂȘtre ainsi faites chez plusieurs dinosaures comme Majungasaurus[84], Tyrannosaurus[85], Alioramus[86], Hypacrosaurus[87], Pachyrhinosaurus[88], Diplodocus[89], Camarasaurus[89] et Nigersaurus[90]. Ces Ă©tudes ont permis de comprendre beaucoup mieux l'anatomie du cerveau des dinosaures, mais Ă©galement d'avoir une idĂ©e de leur intelligence et de leurs facultĂ©s sensorielles (ouĂŻe, odorat, vue). L'on sait Ă  prĂ©sent que la morphologie du cerveau est trĂšs variable au sein du groupe des dinosaures et les ornithischiens, les sauropodomorphes et les thĂ©ropodes basaux possĂ©dĂšrent gĂ©nĂ©ralement un cerveau proche des reptiles actuels dans sa configuration anatomique, alors que les thĂ©ropodes dĂ©rivĂ©s avaient un cerveau ressemblant beaucoup plus Ă  celui des oiseaux. Le cerveau des dinosaures peut se diviser en deux parties, le bulbe olfactif antĂ©rieurement et les hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux au centre, auxquels s'ajoutent, de part et d'autre du cerveau, les 12 nerfs majeurs du cerveau (notĂ©s de I Ă  XII), les veines cĂ©rĂ©brales et enfin l'oreille interne, constituĂ© du labyrinthe osseux. L'Ă©volution du cerveau chez les thĂ©ropodes correspond ainsi a un accroissement important du volume cĂ©rĂ©bral chez les coelurosaures, de mĂȘme qu'un alignement du bulbe olfactif, des hĂ©misphĂšres cĂ©rĂ©braux (tĂ©lencĂ©phale) et du rhombencĂ©phale sur un mĂȘme plan[91] - [92]. La dĂ©couverte exceptionnelle d'un cerveau fossilisĂ© qui aurait appartenu Ă  un iguanodonte a permis de constater que la structure de celui Ă©tait proche des oiseaux modernes et des crocodiliens. En outre, l'Ă©tude associĂ©e, publiĂ©e en 2016, a permis de suggĂ©rer que la boĂźte crĂąnienne et le cerveau chez ces animaux Ă©taient en contact l'un avec l'autre et non pas sĂ©parĂ©s par un systĂšme sanguin. Cette hypothĂšse indiquerait une taille plus importante du cerveau que celle qui Ă©tait considĂ©rĂ©e jusqu'alors[93] - [94].

Peaux, poils et plumes

Empreinte de peau Ă©cailleuse du Ceratopsidae Centrosaurus

Les dinosaures furent classés pendant longtemps comme des reptiles couverts d'écailles tels nos crocodiles et lézards actuels. Cette vision a fortement changé de nos jours depuis la découverte de structures osseuses typiques des animaux homéothermes (à sang chaud) chez de nombreux dinosaures, et depuis que la province du Liaoning, en Chine, a livré dans les années 1990 et 2000 un grand nombre de fossiles de dinosaures couverts de poils et de plumes. Si certains dinosaures portaient ce genre de téguments filamenteux, d'autres semblent avoir eu la peau lisse, et d'autres encore avoir été couverts d'écailles ; plusieurs types de phanÚres ont pu coexister, comme chez les oiseaux actuels. En effet, des traces d'écailles ont été découvertes chez de nombreux groupes de dinosaures[95] comme les hadrosauridés (par exemple, Saurolophus[96], Brachylophosaurus[63], Edmontosaurus[64]), les cératopsidés (p. ex. Centrosaurus[97], Chasmosaurus[98]), les stégosauridés (p. ex., Gigantspinosaurus[99], Hesperosaurus[100]), les ankylosauridés (p. ex. Scelidosaurus[101], Tarchia[102]), les sauropodes[103] (p. ex., Saltasaurus[104], Tehuelchesaurus[105]) et les théropodes (p. ex., Carnotaurus[106], Juravenator[107]). Il s'agit dans la plupart des cas d'impressions de peau dans le sédiment mais il existe des cas exceptionnels de peaux fossilisées dont la structure moléculaire a été préservée, comme les momies de dinosaures dont la plupart sont des hadrosaures.

Le duvet pileux du Compsognathidae Sinosauropteryx
Le dinosaure Ă  plumes Caudipteryx

La trĂšs grande majoritĂ© des palĂ©ontologues s'accorde Ă  prĂ©sent Ă  dire que les dinosaures, et plus exactement les thĂ©ropodes, furent les ancĂȘtres directs des oiseaux, et les preuves de plumes chez certains thĂ©ropodes non aviens ont grandement confortĂ© cette thĂ©orie. En effet, l'Ă©volution de la plume se suit trĂšs bien tout au long du clade des dinosaures, depuis les dinosaures relativement basaux portant un duvet pileux, jusqu'aux thĂ©ropodes dĂ©rivĂ©s dĂ©ployant de vĂ©ritables rĂ©miges. La prĂ©sence de poils est avĂ©rĂ©e chez aux moins deux ornithischiens, l'Heterodontosauridae Tianyulong[108] et le Psittacosauridae Psittacosaurus[109], et un certain nombre de thĂ©ropodes dont le Megalosauridae Sciurumimus[110], le Tyrannosauroidea Dilong[111], les Compsognathidae Sinosauropteryx[112] et Juravenator[113], et l'Alvarezsauridae Shuvuuia[114]. Ces poils de structures trĂšs simples se diffĂ©rencient dĂ©jĂ  des tĂ©guments filamenteux plus larges et plus longs du Therizinosauroidea Beipiaosaurus[115] - [116]. L'Oviraptoridae Caudipteryx[117] et le Dromaeosauridae Sinornithosaurus[118] - [119] - [120] portent quant Ă  eux des proto-plumes, des structures tĂ©gumentaires branchues comprenant une tige centrale Ă  laquelle se joignent des filaments latĂ©raux. Finalement, plusieurs coelurosaures dĂ©rivĂ©s dont les Oviraptoridae Caudipteryx[117] - [121] et Similicaudipteryx[122], les Dromaeosauridae Microraptor[123] et les Troodontidae Anchiornis[124] furent couverts de plumes de type pennes tout Ă  fait homologues Ă  celles de nos oiseaux actuels. Des plumes asymĂ©triques, caractĂ©ristiques des oiseaux modernes pouvant voler, ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes chez Jianianhualong, cette dĂ©couverte n'impliquant toutefois pas nĂ©cessairement la capacitĂ© de ce troodontidĂ© au vol[125]. Bien qu'aucun fossile de Velociraptor n'ait conservĂ© des empreintes de plumes, les os des membres antĂ©rieurs, et plus spĂ©cifiquement l'ulna, montrent de petites protubĂ©rances alignĂ©es de maniĂšre rĂ©guliĂšre le long de l'os et interprĂ©tĂ©es comme Ă©tant le lieu de fixation de plumes modernes (formĂ©e de rachis, vannes et barbules)[126]. Des structures similaires ont Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©couvertes le long de l'ulna du Carcharodontosauridae Concavenator, un thĂ©ropode beaucoup plus primitif que les maniraptoriformes Ă  plumes, dĂ©montrant, s'il ne s'agit pas lĂ  de lieux d'attachement des muscles[27], la prĂ©sence de rĂ©miges le long des bras dĂ©jĂ  chez ces thĂ©ropodes relativement primitifs[127]. En 2016 un article publiĂ© dans Current Biology annonce la dĂ©couverte en Birmanie un bloc d'ambre datĂ© de 99 millions d'annĂ©es contenant un fragment de queue attribuĂ© Ă  un coelurosauria et oĂč apparaissent clairement des plumes[128]. Ces plumes pouvaient servir comme moyen de thermorĂ©gulation, de camouflage ou comme ornement pour les parades sexuelles[129].

Les plumes du dinosaure Dromaeosauridae Microraptor

Bien que la plupart des dinosaures semble avoir portĂ© uniquement des Ă©cailles, il n'est pas impossible que ceux-ci aient perdu la pilositĂ© de leur ancĂȘtres. En effet, les dinosaures Ă  poils les plus primitifs appartiennent au groupe des Heterodontosauridae[108], des ornithischiens primitifs de petite taille, nĂ©anmoins la prĂ©sence de poils est Ă©galement avĂ©rĂ©e chez certains ptĂ©rosaures comme Sordes, des reptiles volants proches parents des dinosaures. Il n'est pas encore certain que les structures filamenteuses des ptĂ©rosaures et des dinosaures soient homologues mais si cela devait ĂȘtre le cas, cela signifierait que les ancĂȘtres communs des ptĂ©rosaures et des dinosaures portaient des poils, et donc que les dinosaures les plus basaux furent dĂ©jĂ  Ă  fourrure[108] - [27].

Couleurs

Reconstitution des couleurs du pelage du Compsognathidae Sinosauropteryx, par Matt Martyniuk.

La dĂ©couverte des dinosaures Ă  plumes en Chine Ă  la fin du siĂšcle dernier et de ce siĂšcle-ci a rĂ©volutionnĂ© nos connaissances des dinosaures et de l'Ă©volution de leur descendants actuels les oiseaux. Mais leur dĂ©couverte a permis d'amorcer une tout autre rĂ©volution dans le domaine de la palĂ©ontologie des dinosaures, celle de leurs couleurs. Depuis leur naissance au milieu XIXe siĂšcle jusqu'au dĂ©but du XXIe siĂšcle, il Ă©tait impossible de fournir des informations concrĂštes sur la couleur des dinosaures. En effet, les pigments de couleur ne se prĂ©servent pas Ă  l'Ă©tat fossile, et l'entiĂšretĂ© des fossiles de peau, de poils et de plumes des dinosaures ont perdu leur coloration Ă  jamais[130]. NĂ©anmoins, grĂące Ă  un examen minutieux des poils et des plumes extrĂȘmement bien prĂ©servĂ©s des dinosaures du Liaoning Ă  l'aide d'un microscope Ă©lectronique Ă  balayage (SEM), les palĂ©ontologues ont dĂ©couvert dans les annĂ©es 2010 la prĂ©sence de mĂ©lanosomes fossilisĂ©s, ces organites de cellules pigmentĂ©es comprenant la mĂ©lanine et responsables, entre autres, des couleurs arborĂ©es par les poils et les plumes[131] - [132]. La dĂ©couverte de ces mĂ©lanosomes a permis avant tout de dĂ©montrer la nature Ă©pidermique des plumes des dinosaures[131], qui furent vues par quelques rares palĂ©ontologues comme des fibres de collagĂšnes[133] - [134] - [135].

Reconstitution des couleurs du plumage du Troodontidae Anchiornis, par Matt Martyniuk.

La combinaison de forme, taille, densitĂ© et distribution des mĂ©lanosomes a Ă©galement permis de reconstituer les motifs de couleurs dĂ©ployĂ©s par les plumes. Les mĂ©lanosomes qui produisent des couleurs noires et grises sont ainsi longs et Ă©troits alors que ceux donnant des couleurs brun-rouge et marron sont courts et larges[132]. Cette technique a jusqu'ici Ă©tĂ© appliquĂ©e Ă  trois dinosaures, au Compsognathidae Sinosauropteryx, au Troodontidae Anchiornis et au Dromaeosauridae Microraptor. Les rĂ©sultats de cette technique ont ainsi rĂ©vĂ©lĂ©, pour Sinosauropteryx, un pelage de la queue fait d'une alternance de bandes de couleurs claires et foncĂ©es, ces derniĂšres dĂ©ployant des tons plutĂŽt brun-rouge[131]. Chez Anchiornis, le plumage qui couvrait le corps et le cou Ă©tait gĂ©nĂ©ralement grisĂ©. Les ailes des membres antĂ©rieurs portaient des bandes de couleurs blanches et noires, alors que les ailes des membres postĂ©rieurs Ă©taient blanches Ă  leur base et noires Ă  leur extrĂ©mitĂ©. Enfin, le plumage de la tĂȘte fut gĂ©nĂ©ralement grisĂ© et tachetĂ© de couleurs brun-rouge, tout comme les plumes de la crĂȘte qui semblent avoir Ă©tĂ© colorĂ©es plus largement de brun-rouge[132]. Quant Ă  Microraptor, la prĂ©sence de mĂ©lanosomes de forme allongĂ©e et Ă©troite au niveau des plumes a permis de rĂ©vĂ©ler un plumage de couleur noire majoritairement iridescent[136].

Reconstitution hypothétique des couleurs du plumage de l'Oviraptoridae Caudipteryx, par Christophe Hendrickx.

Puisque la couleur des dinosaures fut totalement inconnue jusqu'il y a peu, et reste encore ignorée pour un grand nombre de dinosaures, les artistes de la premiÚre moitié du XXe siÚcle dépeignaient les dinosaures dans des tons de brun, vert et gris, basant leur interprétation sur les animaux actuels comme les reptiles (crocodiles, dragons de Komodo, etc.) et les gros mammifÚres (éléphants, hippopotames, etc.). La palette des artistes actuels s'est néanmoins fortement élargie. Les dinosaures sont de nos jours représentés avec des couleurs vives, portant un large éventail de couleurs comme beaucoup d'oiseaux, de reptiles et de mammifÚres actuels, reflétant ainsi leur activité sociale complexe, une idée qui a émergé dans les années 1960[130].

Taille et poids

Comparaison de la taille d'Anchiornis et d'un ĂȘtre humain.

Si les dinosaures fascinent une grande partie du public, c'est surtout en raison de la taille gigantesque que certains d'entre eux ont atteinte. Une majoritĂ© de personnes voient d'ailleurs les dinosaures comme des animaux uniformĂ©ment grands et imposants, oubliant souvent que beaucoup d'entre eux furent aussi trĂšs petits comme le montrent beaucoup de dinosaures Ă  plumes d'une trentaine de centimĂštres de longueur seulement[137] - [138]. NĂ©anmoins, les dinosaures furent les gĂ©ants de leur Ă©poque, surpassant en taille tout autre animal contemporain. Ils restent de nos jours les animaux terrestres les plus grands et les plus lourds Ă  avoir foulĂ© notre planĂšte, tant au niveau des herbivores, dont les sauropodes ont les records de poids et de taille[139] - [140], que des carnivores, dont les plus grands dĂ©passaient les 12 mĂštres de longueur[141].

La taille des dinosaures a fluctuĂ© durant le Trias, le Jurassique et le CrĂ©tacĂ©[142]; nĂ©anmoins les dinosaures ont, dĂšs leur apparition, augmentĂ© de taille tout au long du MĂ©sozoĂŻque[143], et atteint une taille particuliĂšrement grande dĂšs la fin du Trias, en tĂ©moigne le prosauropode Plateosaurus dont la taille fut estimĂ©e Ă  8 Ă  10 mĂštres pour un poids oscillant de 600 Ă  900 kilogrammes[144]. Cette augmentation de taille s'observe chez tous les groupes de dinosaures mis Ă  part les sauropodes Macronaria et les thĂ©ropodes coelurosaures[143]. Ces derniers ont donnĂ© naissance aux oiseaux qui furent particuliĂšrement petits au dĂ©but de leur histoire Ă©volutive. La rĂ©duction de taille est ainsi une tendance Ă©volutive rare chez les dinosaures[145]. La distribution de taille des dinosaures est Ă©galement unique parmi les vertĂ©brĂ©s, la courbe de taille des dinosaures Ă©tant positionnĂ©e au niveau d'animaux de grande taille au contraire des poissons, reptiles, mammifĂšres et oiseaux actuels, dĂ©montrant ainsi une stratĂ©gie Ă©volutive diffĂ©rente entre dinosaures et vertĂ©brĂ©s actuels[146]. Ceci s'observe Ă©galement entre les dinosaures herbivores (sauropodomorphes et ornithopodes) et les carnivores (thĂ©ropodes), ces derniers ayant autant d'individus de petite, moyenne et grande taille alors que les dinosaures herbivores comptent surtout des animaux de grande taille. Cette divergence s'explique par le fait que les dinosaures herbivores ont trĂšs vite augmentĂ© leur taille afin d'Ă©chapper aux prĂ©dateurs et de maximiser leur efficacitĂ© digestive, au contraire des carnivores qui avaient des ressources en nourriture suffisantes parmi les dinosaures juvĂ©niles et d'autres proies de petites tailles[146].

En 1990, avant la dĂ©couverte d'un grand nombre de trĂšs petits dinosaures Ă  plumes, une Ă©tude portant sur 63 genres de dinosaures Ă©valua le poids moyen d'un dinosaure Ă  850 kg, un poids comparable Ă  celui d'un grizzly, et un poids mĂ©dian (qui devait osciller entre kg et 5 tonnes) de prĂšs de deux tonnes, alors que le poids moyen des mammifĂšres est de 863 grammes, soit celui d'un gros rongeur[147].

Plus grands et plus petits dinosaures

Les palĂ©ontologues ont de tous temps essayĂ© d'estimer la taille et le poids des dinosaures, particuliĂšrement des plus grands comme Brachiosaurus et des plus fĂ©roces tel Tyrannosaurus. La premiĂšre mĂ©thode quantitative sĂ©rieuse fut proposĂ©e par Gregory en 1905 afin d'Ă©valuer le poids d'Apatosaurus (alors nommĂ© Brontosaurus)[148]. Sur base d'un modĂšle rigoureux de l'animal en argile et en plastique sculptĂ© Ă  la main, il put extrapoler le volume de l'animal en l'immergeant dans un liquide et en mesurant le volume de liquide dĂ©placĂ©, puis en le multipliant par la densitĂ© prĂ©sumĂ©e du dinosaure (Ă  savoir celle de l'eau) et par le facteur d'Ă©chelle du modĂšle. Cette technique fut suivie par d'autres auteurs jusque dans les annĂ©es 1980 avant l'avĂšnement de techniques informatiques plus robustes. Colbert, en 1962, estima ainsi le poids de Tyrannosaurus Ă  7 tonnes, 8,5 tonnes pour Triceratops, 28 tonnes pour Apatosaurus et 78 tonnes pour Brachiosaurus[149].

Seule une petite fraction des animaux morts se fossilisent et seuls quelques spécimens découverts sont des fossiles complets ; les impressions de peaux et de tissus mous sont rares.

La reconstruction d'un squelette d'une espÚce en comparant la taille et la morphologie des os avec ceux d'une autre espÚce similaire mieux connue est un art inexact ; faire la recomposition des muscles et des autres organes d'un spécimen est scientifiquement difficile. On ne sera donc jamais vraiment certain de la taille des plus grands et plus petits dinosaures.

Taille des représentants les plus grands de chaque groupe de dinosaures comparée à celle d'un humain.

Parmi les dinosaures, les sauropodes Ă©taient gigantesques, les plus grands Ă©taient d'un ordre de grandeur plus massif que tous les animaux ayant marchĂ© depuis sur la Terre. Des mammifĂšres prĂ©historiques comme l'Indricotherium et le mammouth colombien Ă©taient des nains comparĂ©s aux sauropodes. Seule une poignĂ©e d'animaux aquatiques contemporains les approchent ou les surpassent en taille, telle la baleine bleue, qui pĂšse 180 tonnes et atteint 31 mĂštres de long au maximum.

Le plus grand et plus lourd dinosaure connu Ă  partir de squelettes complets ou presque est le Giraffatitan (autrefois connu sous le nom de Brachiosaurus brancai)[150]. Il mesurait 12 m de haut, 22,5 m de long, et aurait pesĂ© entre 30 et 60 tonnes (pour mĂ©moire un Ă©lĂ©phant de savane d'Afrique, le plus grand animal terrestre du monde, pĂšse en moyenne 7,7 tonnes). Le plus long dinosaure issu d'un fossile complet est le Diplodocus qui faisait 27 m (Pittsburgh, musĂ©e Carnegie d'histoire naturelle, 1907).

Il y avait de plus grands dinosaures mais les donnĂ©es connues sont estimĂ©es sur quelques fossiles fragmentaires. La plupart sont des herbivores dĂ©couverts dans les annĂ©es 1970 ou aprĂšs, parmi lesquels l'Ă©norme Argentinosaurus, qui pourrait avoir pesĂ© entre 80 et 100 tonnes ; le plus long de tous, le Supersaurus de 40 mĂštres ; et le plus grand, le Sauroposeidon de 18 mĂštres, qui aurait pu atteindre une fenĂȘtre au 6e Ă©tage.

Un dinosaure encore plus grand, le Amphicoelias fragillimus, connu seulement de quelques vertĂšbres dĂ©couvertes en 1878, pourrait avoir atteint 58 mĂštres de long et un poids de 120 tonnes[151]. Le plus lourd aurait pu ĂȘtre le peu connu et encore dĂ©battu Bruhathkayosaurus, qui pourrait avoir atteint de 175 Ă  220 tonnes. On admet actuellement que Bruhathkayosaurus matleyi ne devait pas dĂ©passer 139 tonnes, pour environ 34 mĂštres de long.

Le plus grand carnivore Ă©tait le Spinosaurus, qui atteignait une taille de 16 Ă  18 mĂštres et pesait 9 tonnes[152]. D'autres grands carnivores incluaient les Giganotosaurus, Mapusaurus, Tyrannosaurus rex et Carcharodontosaurus.

Sans inclure les oiseaux contemporains comme les oiseaux-mouches, les plus petits dinosaures avaient la taille d'un corbeau ou d'un poulet. Les thĂ©ropodes Microraptor et Parvicursor faisaient moins de 60 cm de long.

Biologie

Comportements

Un nid de Maiasaura découvert en 1978.

L'interprĂ©tation du comportement des dinosaures non aviens est gĂ©nĂ©ralement Ă©tablie sur la disposition des fossiles dĂ©couverts, leur habitat, les simulations par ordinateur de leurs biomĂ©caniques (basĂ©es sur les pistes fossiles et sur des comparaisons avec des animaux actuels situĂ©s dans la mĂȘme niche Ă©cologique, ainsi que l'Ă©tude des reprĂ©sentants actuels des dinosaures : les oiseaux). On a aussi insufflĂ© de l'air dans les moulages de crĂąnes de certains hadrosaures Ă  crĂȘte pour entendre les sons que cette expĂ©rience produisit (sans que cela donne la moindre indication sur leurs rythmes et modulations). Comme telle, la comprĂ©hension actuelle du comportement des dinosaures fossiles repose donc en grande partie, comme leurs coloris, sur des spĂ©culations, dont certaines resteront probablement controversĂ©es pendant encore longtemps. Cependant, il y a un consensus sur le fait que certaines caractĂ©ristiques qui sont communes chez les oiseaux et les crocodiles (le groupe le plus proche des dinosaures), telle que la nidification, aient Ă©tĂ© courantes chez l'ensemble des dinosaures disparus (et ce d'autant plus que des nids fossiles ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en nombre : voir plus bas).

Troupeaux

La premiĂšre preuve de l'existence de troupeaux de dinosaures fut dĂ©couverte en 1878 en Belgique Ă  Bernissart. 31 Iguanodons semblaient avoir pĂ©ri ensemble aprĂšs ĂȘtre tombĂ©s dans une doline profonde et inondĂ©e[153] ; au vu des derniĂšres analyses, ces squelettes semblent s'ĂȘtre dĂ©posĂ©s lors de trois Ă©vĂ©nements distincts[154].

D'autres sites de morts massives furent découverts. Ceux-ci, avec de nombreuses traces fossiles suggérÚrent que les troupeaux ou les hordes étaient communes dans beaucoup d'espÚces. Les pistes de centaines, voire de milliers d'herbivores, indiquent que les dinosaures à bec de canard pouvaient se déplacer en grands troupeaux, tel le bison ou le springbok. Des traces de sauropodes permirent de voir que ces animaux voyageaient en groupes composés de plusieurs espÚces différentes[155], et d'autres gardaient les jeunes au milieu du troupeau afin de les protéger, d'aprÚs les traces au Davenport Ranch au Texas.

Soins parentaux

La dĂ©couverte en 1978 par Jack Horner du nid du Maiasaura (« dinosaure bonne mĂšre ») au Montana dĂ©montra que les soins parentaux duraient bien aprĂšs l'Ă©closion chez les ornithopodes[156]. Il y a aussi des preuves que d'autres dinosaures du CrĂ©tacĂ© comme le sauropode Saltasaurus (dĂ©couvert en 1997 en Patagonie) avaient des comportements similaires, et que ces animaux se regroupaient en immenses colonies nidificatrices comme celles des manchots. Ce comportement de nidification groupĂ©e et de protection des Ɠufs est confirmĂ© en 2019, avec la dĂ©couverte en Mongolie de 15 nids (et plus de 50 Ć“ufs, dont environ 60 % d'Ɠufs Ă©clos) vieux d'environ 80 Ma et clairement issus de la mĂȘme saison de nidification[157] - [158].

L'Oviraptor de Mongolie a Ă©tĂ© dĂ©couvert (1993) dans une position de couvaison comme celle de la poule, ce qui signifie qu'il Ă©tait recouvert d'une couche de plumes isolantes qui gardait l'Ɠuf au chaud[159]. Des pistes fossiles ont aussi confirmĂ© le comportement maternel parmi les sauropodes et les ornithopodes de l'Ăźle de Skye[160]. Des nids et des Ɠufs fossilisĂ©s ont Ă©tĂ© trouvĂ©s pour la plupart des principaux groupes de dinosaures, et il apparaĂźt probable que les dinosaures non aviens communiquaient avec leurs petits d'une maniĂšre similaire aux dinosaures actuels (oiseaux) et aux crocodiles.

Certains dinosaures installaient leurs nids sur des sites hydrothermaux, ce qui permettait aux Ɠufs de bĂ©nĂ©ficier d'une tempĂ©rature idĂ©ale et rĂ©guliĂšre[161].

Une Ă©tude de 2017 basĂ©e sur les lignes de croissance incrĂ©mentielle de dents fossiles de certains dinosaures ornithischiens (Protoceratops andrewsi et Hypacrosaurus stebingeri) a conclu que l'incubation des Ɠufs Ă©tait longue (3 Ă  6 mois avant l'Ă©closion), au moins chez plusieurs espĂšces[162]. Ce long dĂ©lai pourrait avoir contribuĂ© Ă  la disparition des dinosaures non aviens face aux oiseaux et mammifĂšres aprĂšs l'Ă©vĂšnement du CrĂ©tacĂ©-PalĂ©ogĂšne, la question restant de savoir si les thĂ©ropodes avaient la mĂȘme physiologie, notamment ceux proches des oiseaux tel Velociraptor[163].

Accouplement et communication

Les crĂȘtes de certains dinosaures, comme les marginocĂ©phales, les thĂ©ropodes et les hadrosauridae, pourraient avoir Ă©tĂ© trop fragiles pour une dĂ©fense active et donc auraient probablement Ă©tĂ© utilisĂ©es pour les parades sexuelles ou Ă  des fins d'intimidation, bien qu'il existe peu d'Ă©lĂ©ments sur le territorialisme et l'accouplement des dinosaures.

Vue d’artiste de deux Centrosaurus, ceratopsidaes herbivores de la fin du CrĂ©tacĂ© en AmĂ©rique du Nord.

La nature des communications entre dinosaures reste Ă©galement Ă©nigmatique, mais des dĂ©couvertes rĂ©centes suggĂšrent que la crĂȘte creuse des lambeosaurines pourrait avoir fonctionnĂ© comme une caisse de rĂ©sonance utilisĂ©e pour une grande variĂ©tĂ© de vocalisations.

Alimentation

La morphologie et la dentition des dinosaures permettent de distinguer les herbivores des carnivores (ces derniers, munis de dents comprimĂ©es en forme de lame, pouvaient ĂȘtre charognards, chasseurs, piscivores ou insectivores) et des omnivores[164]. Les gisements de fossiles montrent souvent une surabondance des carnivores.

Les coprolithes permettent de prĂ©ciser le rĂ©gime alimentaire, de mĂȘme que l'analyse isotopique (42Ca/44Ca et 13C/12C) des dents, qui peut indiquer quels types de plantes Ă©taient consommĂ©s[165]. Par exemple, vers 120 et 100 Ma BP en Afrique du Nord, les abĂ©lisauridĂ©s et les carcharodontosauridĂ©s (des thĂ©ropodes) chassaient prĂ©fĂ©rentiellement des proies terrestres (dont des dinosaures herbivores), alors que les spinosaures Ă©taient piscivores (tandis que les crocodiles gĂ©ants comme Sarcosuchus — qui n'Ă©taient pas des dinosaures — avaient un rĂ©gime mixte)[166] - [167]. Certains dinosaures herbivores comme Argentinosaurus ingurgitaient avec la vĂ©gĂ©tation des cailloux, gastrolithes qu'ils gardaient dans leur estomac pour faciliter la digestion[168].

Chasse

D'un point de vue comportemental, l'un des fossiles les plus importants de dinosaure a été découvert dans le désert de Gobi en 1971. Il incluait un Velociraptor attaquant un Protoceratops[169], prouvant physiquement que les dinosaures s'attaquaient et se mangeaient entre eux.

Cannibalisme

Bien que le cannibalisme parmi les théropodes ne constitue nullement une surprise[170], il a été confirmé par des traces de dents sur un fossile de Majungasaurus à Madagascar en 2003[171].

DĂ©placement

Basé sur les preuves fossiles existantes, il n'y avait aucune espÚce de dinosaure fouisseur et peu de dinosaures grimpeurs. Puisque l'expansion des mammifÚres au cénozoïque vit l'apparition de nombreuses espÚces fouisseuses et grimpantes, le manque de preuves pour des espÚces de dinosaures similaires est quelque peu surprenant.

Une bonne compréhension de la façon dont les dinosaures se déplaçaient est la clef des modÚles de comportements des espÚces. La biomécanique en particulier a fourni de nombreux éléments comme la détermination de la vitesse de course des dinosaures d'aprÚs l'étude des forces exercées par leurs muscles et la gravité sur la structure de leur squelette[172] - [173], savoir si les diplodocides pouvaient créer un bang supersonique en balayant l'air avec leur queue en forme de fouet[174], déterminer si les théropodes géants devaient ralentir quand ils poursuivaient leurs proies pour éviter des blessures mortelles[175], et si les sauropodes pouvaient flotter[176].

Cycle d'activité

La théorie scientifique qui prévalait jusqu'ici est que les dinosaures avaient des modes de vie diurnes, alors que les premiers mammifÚres apparus étaient crépusculaires ou nocturnes[177] - [178].

Une Ă©tude palĂ©ontologique en 2011 de la structure oculaire (longueur de l’orbite et diamĂštre de l’anneau sclĂ©reux) sur 33 espĂšces d'archosauriens, comparĂ©e Ă  celle de 164 espĂšces actuelles (dont des reptiles, des oiseaux et des mammifĂšres), montre que les dinosaures carnivores Ă©taient partiellement nocturnes, les dinosaures volants et ptĂ©rosaures principalement diurnes et les dinosaures herbivores surtout cathĂ©mĂ©raux (actifs de jour comme de nuit)[179].

MĂ©tabolisme

Une Ă©tude française sur la composition isotopique en oxygĂšne des dents et os de 80 dinosaures du CrĂ©tacĂ© (thĂ©ropodes, sauropodes, ornithopodes et cĂ©ratopsiens[180]) provenant de gisements d'AmĂ©rique du Nord, d'Europe, d'Afrique et d'Asie, a montrĂ© que ceux-ci devaient ĂȘtre homĂ©othermes. Le rapport 18O/16O — qui dĂ©pend de la tempĂ©rature interne de l'animal vivant — est identique Ă  celui des mammifĂšres et oiseaux, homĂ©othermes, et diffĂšre nettement de celui des reptiles actuels, ectothermes, et des chĂ©loniens et crocodiliens fossiles du CrĂ©tacĂ©.

La présence de structures de Havers (micro-canaux entourés d'une couche d'os concentrique au sein des squelettes) dans les os fossilisés serait également un élément en faveur du caractÚre endotherme[181].

En 2006, une Ă©tude a estimĂ© que la tempĂ©rature Ă©tait proportionnelle Ă  la masse et au taux de croissance, allant de 25 °C pour les petits dinosaures jusqu’à 41 °C pour les plus grands[182]. Un modĂšle numĂ©rique, permettant d'estimer la tempĂ©rature corporelle en fonction de la taille et du rythme de croissance, a Ă©tĂ© appliquĂ© Ă  huit espĂšces, du psittacosaure (Psittacosaurus mongoliensis, 12 kg) Ă  l'apatosaure (Apatosaurus excelsus, 26 000 kg). D'aprĂšs cette Ă©tude, la tempĂ©rature interne de Sauroposeidon proteles, le plus lourd des dinosaures connus (60 tonnes), devait atteindre 48 °C. Ce modĂšle tendant Ă  prouver que les gros dinosaures Ă©taient chauffĂ©s par « homĂ©othermie inertielle », a Ă©tĂ© remis en cause par R. Eagle et ses collĂšgues. Ces derniers ont en effet estimĂ© la tempĂ©rature corporelle de grands sauropodes du Jurassique, tels Camarasaurus et Brachiosaurus, entre 36 et 38 °C, Ă©quivalente Ă  celles de mammifĂšres actuels[183].

Cependant, en 2014 une nouvelle Ă©tude comparative sur plus de 400 espĂšces Ă©teintes et vivantes conclut que les dinosaures devaient avoir le sang tiĂšde, dit mĂ©sotherme[184]. Une Ă©tude en 2015 basĂ©e sur la tempĂ©rature interne corrĂ©lĂ©e Ă  la composition chimique des Ɠufs fossilisĂ©s estime la tempĂ©rature des sauropodes Ă  environ 38 °C contre 32 °C pour celle des oviraptoridĂ©s[185].

Histoire Ă©volutive

Phylogénie au sein des archosaures

Cladogramme des tétrapodes illustrant la position phylogénétique des archosaures.
De nombreux groupes de dinosaures et de mammifÚres augmentent de taille au cours de l'évolution (rÚgle de Cope), processus en lien avec leurs membres dressés parasagittaux, beaucoup plus efficaces dans le cadre aussi bien de la quadrupédie que de la bipédie.
Trois représentations schématiques de l'agencement des os des membres arriÚres des archosaures, avec des postures de gauche à droite semi-érigée, érigée en contrefort et érigée en pilier.
Membre transversal chez les crocodiliens à posture la semi-érigée, membre parasagittal chez les dinosaures à la posture érigée en contrefort.
Cladogramme des amniotes.
Une reconstitution d'Herrerasaurus, l'un des plus anciens dinosaures connus, vers -230 millions d'années au trias supérieur (vue d'artiste par Nobu Tamura).

Parmi les amniotes (eux-mĂȘmes issus des reptiliomorphes), les dinosaures sont apparus au sein du super-ordre des archosauriens, un groupe de petits diapsides de la fin du Permien et surtout du dĂ©but du Trias, qualifiĂ©s de reptiles.

L'extinction radicale de la fin du Permien — l'extinction Permien-Trias, il y a environ 251 millions d'annĂ©es, a balayĂ© de 80 Ă  96 % des espĂšces marines, et 70 % des familles de vertĂ©brĂ©s terrestres de l'Ă©poque[186] - [187], permettant Ă  des groupes d'animaux ou de plantes de prendre leur essor par radiations Ă©volutives, notamment les amniotes, parmi lesquels on trouve les reptiles, les ancĂȘtres des dinosaures, et ceux des mammifĂšres anciens et actuels. De nombreux Ă©vĂšnements gĂ©ologiques sont contemporains de cette crise.

Les petits diapsides, c'est-Ă -dire dont le crĂąne a deux paires de fosses en arriĂšre des orbites, possĂšdent des os prĂ©-dentaires Ă  l'avant de la mandibule et des membres transversaux ou semi-dressĂ©s. Ils partent Ă  la conquĂȘte des Ă©cosystĂšmes et ils divergent en trois grandes familles :

  • les ptĂ©rosaures qualifiĂ©s de reptiles volants ;
  • les crocodiliens, dont la filiation actuelle s'est perpĂ©tuĂ©e dans un milieu amphibie ;
  • les dinosaures, qui, aptes Ă  la mobilitĂ© terrestre, ont des pattes dressĂ©es dans un plan parallĂšle au plan sagittal de leur corps. Leurs postures parasagittales redressĂ©es sont le terme d'une rapide Ă©volution similaire Ă  celles des mammifĂšres, et trĂšs diffĂ©rentes de celle des autres reptiles qui ont une posture transversale. Chez les dinosaures, le passage des stylopodes d'une position transversale Ă  une position parasagittale permet l'augmentation du diamĂštre de ces os formant des contreforts et une plus grande rĂ©sistance Ă  la compression, favorisant le dĂ©veloppement d'animaux massifs (depuis les dinosaures gĂ©ants jusqu'aux mastodontes)[188] - [189].

L'analyse de la structure du bassin, comportant trois os pairs, ilion, pubis, ischion permet de retrouver ces différences. Ainsi le paléontologue Harry Govier Seeley a fondé dÚs 1887[190] - [191] la distinction capitale entre :

  • les saurischiens, littĂ©ralement « Ă  bassin de reptiles ». Les os du bassin ont une configuration triradiĂ©e. Les oiseaux sont issus de ce groupe.
  • les ornithischiens, « Ă  bassin d'oiseaux ». La ressemblance invoquĂ©e reste ici assez superficielle, mais il existe des conformations, oĂč le pubis est parallĂšle Ă  l'ischion vers le bas et l'arriĂšre. Les oiseaux ne descendent pas de ce groupe, contrairement Ă  ce que laisse croire ce nom.

Cladogramme de la branche Avemetatarsalia d'aprĂšs Nesbitt (2011) et Nesbitt et al. (2017) :

Premiers dinosaures

Les premiers dinosaures sont apparus au dĂ©but du Trias il y a environ 245 millions d'annĂ©es, ou selon les plus rĂ©centes dĂ©couvertes, il y a 250 millions d'annĂ©es[192] ; ils Ă©taient peu nombreux cependant, avant le Trias supĂ©rieur il y a environ 232 millions d'annĂ©es, moment oĂč dĂ©bute l'expansion qui leur confĂšrera une domination Ă©cologique[193].

Les traces de pas fossiles les plus anciennes, et attribuĂ©es Ă  des dinosaures, datent de 248 millions d'annĂ©es environ et concernent « de petits reptiles quadrupĂšdes, de la taille d’un chat, [qui] ont laissĂ© leurs empreintes dans l’argile il y a environ 250 millions d’annĂ©es [
]. Ces pas ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le sud-ouest [de la] Pologne, dans les Monts Sainte-Croix. [
] Les empreintes [
] ont Ă©tĂ© laissĂ©es il y a 248 millions d‘annĂ©es par des reptiles du genre Prorotodactylus, quadrupĂšdes dotĂ©s de pattes Ă  cinq doigts, dont les trois doigts centraux sont les plus fortement imprimĂ©s dans le sol. Proches les unes des autres, ces traces se distinguent de celles d’autres reptiles du groupe des crocodiles et des lĂ©zards[194] ».

Des « traces [
] plus rĂ©centes dĂ©couvertes par l’équipe de Grzegorz Niedzwiedzki de l’universitĂ© de Varsovie datent de 246 millions d’annĂ©es. Plus grosses – une quinzaine de centimĂštres – elles auraient Ă©tĂ© laissĂ©es par des dinosaures du genre Sphingopus, bipĂšdes[194] ».

Ces traces font probablement remonter la toute premiÚre espÚce de dinosaures encore indifférenciée entre ornithischiens et saurischiens quelques millions d'années plus tÎt, soit dÚs la fin du permien.

Le plus ancien dinosaure connu par des fossiles est Nyasasaurus ĂągĂ© de 243 millions d'annĂ©es, dĂ©couvert en Tanzanie[195]. Ensuite viennent des fossiles de carnivores ĂągĂ©s de 225 Ă  230 millions d'annĂ©es, Eoraptor et Herrerasaurus, dĂ©couverts dans la Formation d'Ischigualasto en Argentine[20] - [196]. Tous deux montrent dĂ©jĂ  une certaine spĂ©cialisation, puisque ce sont des saurischiens, datant d'aprĂšs la divergence entre les dinosaures ornithischiens et saurischiens. Notons que tous les dinosaures ont une denture homodonte comme les autres reptiles. Herrerasaurus est non seulement un saurischien, mais peut-ĂȘtre mĂȘme un thĂ©ropode dĂ©jĂ  affirmĂ©[197].

Expansion des dinosaures

Les dinosaures ont commencé à connaßtre une diversification rapide dÚs le Carnien (Trias supérieur), il y a environ 232 millions d'années, et sont sortis triomphants écologiquement du Trias supérieur, aprÚs avoir supplanté les rhynchosaures en tant qu'herbivores, et les archosaures basaux en tant que carnivores[193]. Plusieurs causes ont été avancées pour expliquer cette explosion radiative. Selon une premiÚre opinion, les dinosaures étaient plus compétitifs que d'autres espÚces, du fait de leur posture droite, de leur habileté prédatrice et de leur sang chaud[193]. Selon un autre modÚle explicatif, dit "opportuniste", les dinosaures auraient bénéficié d'un changement floral majeur, au cours duquel les flores de conifÚres ont remplacé les flores dominées par la fougÚre dicroidium (en), changement qui aurait entraßné l'extinction des herbivores auparavant dominants[193]. Enfin selon l'explication la plus récente (2018), un changement climatique mondial, associé à l'épisode pluvial du Carnien, avec passage d'un climat sec à un climat humide, et retour au climat sec, dans un intervalle court, a favorisé la diversification rapide des dinosaures[193] - [198].

Extinction de la plupart des espĂšces

La disparition de la plupart des espÚces des dinosaures donna naissance à de nombreuses théories, certaines farfelues comme la destruction des dinosaures par des extraterrestres, et d'autres plus probables et scientifiquement testables. Il convient toutefois de noter que l'extinction des dinosaures est un problÚme sémantique : les dinosaures ne sont pas éteints puisqu'il subsiste des oiseaux.

En revanche, il y a bien eu une crise Ă  la fin du CrĂ©tacĂ©, il y a 65 millions d'annĂ©es. Bien que cette derniĂšre ait eu un impact moyen sur la biodiversitĂ© en gĂ©nĂ©ral (si on la compare Ă  la crise Permo-Triasique ou mĂȘme Ă  celle de l'Ordovicien) et qu'elle ait surtout dĂ©cimĂ© des organismes marins tels les foraminifĂšres et non des organismes terrestres dont l'extinction relative est beaucoup moins Ă©levĂ©e, elle est devenue trĂšs cĂ©lĂšbre en raison de la surmĂ©diatisation relative aux dinosaures.

La comparaison du taux d'extinction, taxon par taxon, montre que certains des clades contemporains des dinosaures ont été trÚs affectés (tels les plésiosaures et les ptérosaures) et d'autres beaucoup moins (crocodiliens et chéloniens par exemple). Cette crise a éliminé les dinosaures non aviens vivant à cette époque.

Les causes les plus probables ayant induit la crise K-T sont :

  • la chute d'un astĂ©roĂŻde ou d'une comĂšte d'une dizaine de kilomĂštres de diamĂštre provoquant une catastrophe majeure qui, par le biais de dĂ©bris dus Ă  la collision, plongea la Terre dans l'obscuritĂ© et le froid pendant plusieurs annĂ©es, empĂȘchant ainsi la photosynthĂšse, ce qui induisit un appauvrissement massif en plantes et surtout en plancton et conduisit Ă  l'extinction de nombreuses espĂšces dĂ©pendant de ces ressources quel que soit leur niveau trophique. Cette thĂ©orie, de nos jours trĂšs argumentĂ©e (cratĂšre de Chicxulub au Mexique datĂ© de –65 Ma), permet notamment d'expliquer dans une certaine mesure les survies diffĂ©rentielles des taxons. De plus, Ă  la suite de dĂ©couvertes rĂ©centes (avril 2008) de cĂ©nosphĂšres (sphĂšres microscopiques se formant Ă  la suite de la combustion de charbon et de pĂ©trole brut) dans les sĂ©diments de la crise K-T, les chercheurs pensent que la mĂ©tĂ©orite aurait pu s'Ă©craser dans une rĂ©serve pĂ©troliĂšre, et projeter dans l’atmosphĂšre de grandes quantitĂ©s d’hydrocarbures enflammĂ©s expliquant la disparition de la majoritĂ© des espĂšces[199]. Une Ă©tude publiĂ©e le dans la revue Science et s'appuyant sur des techniques de datation radiomĂ©triques de haute prĂ©cision, indique que la mĂ©tĂ©orite se serait Ă©crasĂ©e sur Terre il y a 66 038 000 d'annĂ©es, soit au maximum 32 000 ans avant l'extinction des dinosaures, ce qui renforcerait d'autant la probabilitĂ© d'un lien de causalitĂ© entre les deux Ă©vĂšnements[200] ;
  • des Ă©ruptions Ă  la fin du CrĂ©tacĂ© d'un "supervolcan", liĂ© Ă  la prĂ©sence d'un point chaud placĂ© actuellement sous l'Ăźle de La RĂ©union et qui forma les trapps du Deccan, en Inde pendant une pĂ©riode assez courte au niveau des temps gĂ©ologiques (au moins 1 million d'annĂ©es), provoquant un cataclysme planĂ©taire en modifiant le climat et rĂ©duisant la photosynthĂšse en plongeant la Terre dans une pĂ©nombre par le biais de nuages de cendres et de brume sulfureuse. Cette thĂ©orie est aussi argumentĂ©e que la thĂ©orie prĂ©cĂ©dente, entre autres par la datation de –65 Ma des trapps du Deccan, dont la superficie Ă©quivaut Ă  plusieurs fois la France, et par des rĂ©sultats sur la baisse de la luminositĂ© Ă  la surface de la Terre lors de l'Ă©ruption rĂ©cente du Pinatubo () aux Philippines. Cette thĂ©orie recoupe en partie celle de la collision mĂ©tĂ©orique sur les effets atmosphĂ©riques ;
  • des rĂ©gressions marines trĂšs importantes Ă  la fin du CrĂ©tacĂ© changeant la conformation et l'Ă©tendue des milieux littoraux et benthiques tout en induisant un important changement climatique. Cette thĂ©orie est elle aussi basĂ©e sur des preuves solides et on sait maintenant qu'une trĂšs grande rĂ©gression marine a eu lieu au crĂ©tacĂ© supĂ©rieur.

Ces trois thĂ©ories sont basĂ©es sur des faits et la crise K-T pourrait ĂȘtre la consĂ©quence de la quasi-simultanĂ©itĂ© de ces trois Ă©vĂ©nements. Les avis divergent en ce qui concerne l'importance relative de chacun d'eux :

Représentants actuels

Archaeopteryx, Berlin, 1863.

Le premier fossile d'oiseau, l'Archaeopteryx, du Jurassique supĂ©rieur, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en BaviĂšre en 1861. Sa grande ressemblance avec certains petits dinosaures carnivores bipĂšdes, comme les Compsognathus, a immĂ©diatement fait apparaĂźtre la thĂ©orie selon laquelle les oiseaux descendraient d'un groupe de dinosaures au sein des CƓlurosauriens.

Pendant un siĂšcle, cette thĂ©orie est restĂ©e trĂšs controversĂ©e, voire rejetĂ©e. En effet, les oiseaux ont des clavicules, alors que les cƓlurosauriens n'en avaient pas.

Depuis les annĂ©es 1970, cependant, des CƓlurosauriens dotĂ©s de clavicules ont Ă©tĂ© dĂ©couverts (et mĂȘme dans des groupes moins dĂ©rivĂ©s) et la thĂ©orie dinosaurienne sur l'origine des oiseaux est redevenue dominante.

Dans les années 1990, de nombreux fossiles de dinosaures à plumes ont été découverts, principalement dans la région du Liaoning, en Chine et ont contribué à réactiver cette théorie. Il s'agit dans certains cas d'oiseaux primitifs, et dans d'autres de dinosaures non aviens à plumes ou proto-plumes.

L'interprĂ©tation qui est faite de ces dĂ©couvertes est qu'une ou plusieurs espĂšces de dinosaure cƓlurosaurien (voire l'ancĂȘtre des CƓlurosauriens lui-mĂȘme) a dĂ©veloppĂ© le caractĂšre « plume », semble-t-il sans l'utiliser pour le vol, et a donnĂ© naissance Ă  des espĂšces assez nombreuses de dinosaures Ă  plumes. Une de ces espĂšces de dinosaures Ă  plume aurait, des millions d'annĂ©es plus tard, donnĂ© naissance Ă  l'ancĂȘtre commun Ă  tous les oiseaux.

En 2011, au Canada, onze plumes de dinosaures, colorées (du marron au noir) ont été retrouvées dans de l'ambre, datant de 78 à 79 millions d'années (fin du Crétacé) avec barbes et barbules visibles, semblables à ceux d'oiseaux contemporains, avec des indices d'imperméabilité pouvant laisser penser qu'il s'agissait (dans ce cas) d'animaux semi-aquatiques[202]. Divers indices laissent penser que les plumes de dinosaures étaient souvent colorées[203].

Bien que cette théorie faisant des oiseaux un sous-groupe des dinosaures soit trÚs largement dominante, il reste des contestataires, regroupés sous l'acronyme « BAND » : Birds Are Not Dinosaurs[204].

Reptiles contemporains des dinosaures

De nombreuses lignĂ©es qualifiĂ©es de reptiliennes vivaient aux mĂȘmes pĂ©riodes gĂ©ologiques que les dinosaures, et ont parfois Ă©tĂ© confondues avec les dinosaures par le cinĂ©ma ou la littĂ©rature. Les plus connues sont :

Aucune de ces lignées n'est scientifiquement classée comme dinosaurienne.

Classification

Il n'y a pas encore si longtemps, on classait dans les dinosaures : les ichthyosaures, les pliosaures, les plĂ©siosaures (trois groupes de reptiles aquatiques) et les ptĂ©rosaures (reptiles volants) qui, aujourd'hui, sont considĂ©rĂ©s comme des lignĂ©es Ă©volutives indĂ©pendantes des dinosaures parmi les reptiles ayant vĂ©cu au MĂ©sozoĂŻque. Les dinosaures Ă©taient un groupe d'animaux extrĂȘmement divers ; selon une Ă©tude de 2006, 527 genres de dinosaures ont Ă©tĂ© dĂ©crits avec certitude, et plus de 1 844 genres sont encore Ă  classer[205] - [206]. Certains d'entre eux Ă©taient herbivores, d'autres carnivores. Certains dinosaures Ă©taient bipĂšdes, d'autres Ă©taient quadrupĂšdes et certains, tels Ammosaurus et Iguanodon, pouvaient marcher aussi bien sur deux ou quatre pattes.

Les dinosaures sont nommĂ©s de façon prĂ©cise selon leur genre et leur espĂšce. Souvent, ce nom d'espĂšce est donnĂ© en fonction du nom du lieu de sa dĂ©couverte comme Iguanodo bernissartensis du nom de la localitĂ© de Bernissart, en Belgique, oĂč fut dĂ©couvert un troupeau de 31 iguanodons, ou bien Saltasaurus, le dinosaure de la riviĂšre Salta en Argentine. Une particularitĂ© anatomique peut servir de base pour baptiser une espĂšce, comme c'est le cas pour le Triceratops, la face Ă  trois cornes. Ou c'est le nom d'un palĂ©ontologue connu qui est utilisĂ©, comme pour Othnielia du nom d'Othniel Charles Marsh. Avec l'essor de la palĂ©ontologie, les noms d'espĂšces s'internationalisent. Les racines grecques et latines sont remplacĂ©es parfois par des racines chinoises, mongoles ou africaines comme Nqwebasaurus venant du xhosa, une langue d'Afrique du Sud[207].

Tableau récapitulatif

Sur la base du code international de nomenclature zoologique, on peut reconnaitre de 630 à 650 genres de dinosaures, rassemblant plusieurs milliers d'espÚces de dinosaures (une trentaine de nouvelles espÚces sont décrites tous les ans). Un peu plus de la moitié de ces espÚces ne sont représentées que par un seul spécimen (souvent incomplet) et moins de 20 % des espÚces sont connues par plus de cinq spécimens. Ce tableau général fournit des liens entre les principaux groupes de dinosaures. On trouvera à droite quelques genres illustrant les ordres et les familles représentés.

Voir aussi liste des dinosaures.

Chronologie des grands groupes

Chronologie des principaux groupes de dinosaures par Holtz (2007).

QuaternaryNeogenePaleogeneHolocenePleistocenePlioceneMioceneOligoceneEocenePaleoceneOrnithopodaCeratopsiaPachycephalosauriaAnkylosauriaStegosauriaHeterodontosauridaeAvialaeDeinonychosauriaOviraptorosauriaTherizinosauriaAlvarezsauriaOrnithomimosauriaCompsognathidaeTyrannosauroideaMegaraptoraCarnosauriaMegalosauroideaCeratosauriaCoelophysoideaTitanosauriaBrachiosauridaeDiplodocoideaCetiosauridaeTuriasauriaVulcanodontidaeRiojasauridaePlateosauridaeGuaibasauridaeHerrerasauridaeQuaternaryNeogenePaleogeneHolocenePleistocenePlioceneMioceneOligoceneEocenePaleocene

Parc Ă  dinosaures

De trĂšs nombreux parcs Ă  dinosaures existent dans le monde. Voici une liste non exhaustive des parcs Ă  thĂšme dans le monde :

Musées

De trÚs nombreux musées accueillent des squelettes ou des reconstitutions de dinosaures. Voici une liste non exhaustive des musées les plus importants pour quelques pays du globe :

Dans la culture

Arts et littérature

Jeux vidéo

Les dinosaures sont omniprésents dans les jeux vidéo. Ci-dessous les listes sont non exhaustives.

Notes et références

Notes

  1. En raison des découvertes récentes en paléontologie et en phylogénétique, les expressions « reptile préhistorique », « reptile disparu », « ùge des reptiles », « reptile marin » ou « reptile volant » sont aujourd'hui l'objet de controverses de neutralité (neutralité du point de vue) entre le point de vue de la systématique évolutionniste (D. Aubert, Classer le vivant : les perspectives de la systématique évolutionniste moderne, Ellipses 2017) qui y inclut les dinosaures, les ichthyosaures, les plésiosaures, les pliosaures, les ptérosaures et d'autres groupes, et le point de vue cladistique qui les en exclut et qui considÚre les « reptiles » comme un groupe paraphylétique (G. Lecointre dir., C. Fortin, M.-L. Le Louarn Bonnet, G. Guillot, Guide critique de l'évolution, Belin 2009, (ISBN 978-2-7011-4797-0)). Elles sont donc à manier avec précaution, notamment dans le contexte de la vulgarisation scientifique.
  2. Reprenant ainsi le nom d'un ordre de dinosaures introduit par Thomas Huxley en 1870.
  3. Benjamin Waterhouse Hawkins qui trĂŽne au centre de la table, a conviĂ© 21 scientifiques, journalistes et mĂ©cĂšnes attablĂ©s dans le reptile placĂ© au centre d'une piĂšce recouverte de larges tentures rouges. L'Ă©vĂ©nement est destinĂ© Ă  cĂ©lĂ©brer une science nouvelle, la palĂ©ontologie, et honorer des grands noms de palĂ©ontologistes, inscrits sur quatre plaques : Richard Owen debout dans la tĂȘte du dinosaure, William Buckland, Georges Cuvier et Gideon Mantell, ces deux derniers manquant Ă  l'appel. Mantell dont les travaux ont Ă©tĂ© pillĂ©s par Owen, a en effet trouvĂ© la mort un an auparavant, probablement par suicide. cf. (en) Edwin Harris Colbert, Dinosaurs. Their Discovery and Their World, Dutton, , p. 25.

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Voir aussi

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Articles connexes

Cryptozoologie

En cryptozoologie, certains cryptides sont présentés comme des dinosaures survivants, par exemple le Mokele-mbembe ou le Ngoubou, deux cryptides d'Afrique centrale qui seraient respectivement un sauropode et un cératopsien. Cependant, l'immense majorité des paléontologues et des zoologistes réfutent cette hypothÚse, notamment parce qu'il n'y a aucune preuve et qu'aucun fossile de dinosaure non avien postérieur à l'extinction K/T n'a été découvert.

Références taxinomiques

Liens externes

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