Saint-Martory
Saint-Martory est une commune française située dans l'ouest du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Saint-Martory | |||||
L'Ă©glise Notre-Dame-de-l'Assomption sur les rives de la Garonne. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
DĂ©partement | Haute-Garonne | ||||
Arrondissement | Saint-Gaudens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Cagire Garonne Salat | ||||
Maire Mandat |
Raoul Raspeau 2020-2026 |
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Code postal | 31360 | ||||
Code commune | 31503 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Martoryens | ||||
Population municipale |
1 056 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 127 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 08âČ 34âł nord, 0° 55âČ 46âł est | ||||
Altitude | Min. 269 m Max. 485 m |
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Superficie | 8,30 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de BagnĂšres-de-Luchon | ||||
LĂ©gislatives | HuitiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Garonne
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | http://www.commune-saintmartory.fr | ||||
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Comminges, correspondant Ă lâancien comtĂ© de Comminges, circonscription de la province de Gascogne situĂ©e sur les dĂ©partements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et de l'AriĂšge. ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par la Garonne, le canal de Saint-Martory et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, AriĂšge, Hers, Salat, Pique et Neste »), un espace protĂ©gĂ© (« la Garonne, l'AriĂšge, l'Hers Vif et le Salat ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Saint-Martory est une commune rurale qui compte 1 056 habitants en 2020. Ses habitants sont appelés les Saint-Martoriens ou Saint-Martoriennes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend huit immeubles protégés au titre des monuments historiques : une croix de carrefour, classée en 1913, une croix, inscrite en 1927, le pont de Saint-Martory, inscrit en 1950, le menhir Peyro-Hitto, classé en 1962, un immeuble, inscrit en 1988, le chùteau, inscrit en 1993, la grotte de Montconfort, inscrite en 1993, et un immeuble, classé en 1994.
GĂ©ographie
Localisation
- Carte dynamique
- Carte Openstreetmap
- Carte topographique
- Carte avec les communes environnantes
La commune de Saint-Martory se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 66 km à vol d'oiseau de Toulouse[1], préfecture du département, à 17 km de Saint-Gaudens[2], sous-préfecture, et à 48 km de BagnÚres-de-Luchon[3], bureau centralisateur du canton de BagnÚres-de-Luchon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Salies-du-Salat[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Mancioux (2,4 km), Arnaud-Guilhem (2,6 km), Lestelle-de-Saint-Martory (2,9 km), Laffite-ToupiĂšre (3,1 km), MontsaunĂšs (3,5 km), MazĂšres-sur-Salat (3,7 km), Roquefort-sur-Garonne (4,3 km), Auzas (4,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Saint-Martory fait partie du pays de Comminges, correspondant Ă lâancien comtĂ© de Comminges, circonscription de la province de Gascogne situĂ©e sur les dĂ©partements actuels du Gers, de la Haute-Garonne, des Hautes-PyrĂ©nĂ©es et de l'AriĂšge[5].
Saint-Martory est limitrophe de huit autres communes dont Lestelle-de-Saint-Martory au sud-ouest par un quadripoint[6].
Les communes limitrophes sont Mancioux, Arnaud-Guilhem, Castillon-de-Saint-Martory, Laffite-ToupiĂšre, Lestelle-de-Saint-Martory, MazĂšres-sur-Salat, MontsaunĂšs et Roquefort-sur-Garonne.
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 830 hectares ; son altitude varie de 269 Ă 485 mĂštres[7].
Le bourg historique est bùti sur la rive gauche de la Garonne au pied du front rocheux de l'EscalÚre. Le faubourg s'est lui développé sur la rive droite, dans la plaine alluvionnaire de la Garonne.
Hydrographie
Elle est drainée par la Garonne, le canal de Saint-Martory, un bras de la Garonne, le ruisseau de Peyroutou et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[8] - [Carte 1].
La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur 529 km avant de se jeter dans lâocĂ©an Atlantique[9].
Le canal de Saint-Martory, d'une longueur totale de 71,2 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Toulouse, aprÚs avoir traversé 19 communes[10].
- La Garonne Ă Saint-Martory. Prise d'eau du canal de Saint-Martory.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Saint-Martory.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[11]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[14] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[15] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Cerizols », sur la commune de CĂ©rizols, mise en service en 1982[16] et qui se trouve Ă 11 km Ă vol d'oiseau[17] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 933,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[18]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Saint-Girons », sur la commune de Lorp-Sentaraille, dans le dĂ©partement de l'AriĂšge, mise en service en 1949 et Ă 21 km[19], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă 12,3 °C pour 1981-2010[21], puis Ă 12,7 °C pour 1991-2020[22].
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[23] - [24].
Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : « la Garonne, l'AriĂšge, l'Hers Vif et le Salat », objet d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope, d'une superficie de 1 658,7 ha[25].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, AriĂšge, Hers, Salat, Pique et Neste »[27], d'une superficie de 9 581 ha, un rĂ©seau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayĂšres actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages rĂ©guliers et dont des adultes atteignent dĂ©jĂ Foix sur l'AriĂšge[28].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensĂ©es sur la commune[29] : les « bois de la Hage et massifs de Laffite-ToupiĂšre Ă la Garonne » (1 069 ha), couvrant 8 communes du dĂ©partement[30] et « la Garonne de MontrĂ©jeau jusqu'Ă LamagistĂšre » (5 075 ha), couvrant 92 communes dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[31] et deux ZNIEFF de type 2[Note 7] - [29] :
- « la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (6 874 ha), couvrant 93 communes dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne[32] ;
- les « Petites Pyrénées en rive gauche de la Garonne » (3 525 ha), couvrant 12 communes du département[33].
Urbanisme
Typologie
Saint-Martory est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [34] - [I 2] - [35]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,4 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (60,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (40,5 %), forĂȘts (26,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (15,4 %), zones urbanisĂ©es (12,9 %), prairies (4,5 %)[36].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
Voies de communication et transports
AccĂšs :
- En voiture, depuis Toulouse ou Tarbes, par l'autoroute A64 sortie no 20 (« Saint-Martory ») ; et par la route nationale 117.
- En autocar, avec les lignes réguliÚres de transport interurbain réseau Arc-en-ciel (anciennement SEMVAT).
- En train, accĂšs direct par la gare de Saint-Martory (4 trains par jour) ou indirect par la gare de Boussens Ă 8 km.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Martory est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, la rupture d'un barrage[37]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[38].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le canal de Saint-Martory. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2009, 2013 et 2022[39] - [37].
Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies a Ă©tĂ© approuvĂ© par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 25 septembre 2006. Saint-Martory est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire du massif des Petites PyrĂ©nĂ©es. Il est ainsi dĂ©fendu aux propriĂ©taires de la commune et Ă leurs ayants droit de porter ou dâallumer du feu dans l'intĂ©rieur et Ă une distance de 200 mĂštres des bois, forĂȘts, plantations, reboisements ainsi que des landes. LâĂ©cobuage est Ă©galement interdit, ainsi que les feux de type mĂ©chouis et barbecues, Ă lâexception de ceux prĂ©vus dans des installations fixes (non situĂ©es sous couvert d'arbres) constituant une dĂ©pendance d'habitation[40] - [41]
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (88,8 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 455 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 455 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 98 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[42] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[43].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[37].
Risques technologiques
La commune est en outre situĂ©e en aval du barrage de Naguilhes sur le Gnoles (affluent de l'AriĂšge, dĂ©partement de l'AriĂšge). Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture d'un de ces ouvrages[44].
Toponymie
Le toponyme Calagorris ou Calagurris, est identifiĂ© avec lâactuelle ville de Saint-Martory, et prĂ©sente un parallĂ©lisme prĂ©cis et unique dans la Calagurris vasconne de la vallĂ©e de lâĂbre, lâactuelle Calahorra (La Rioja, Espagne)[45].
Durant la RĂ©volution, la commune porte le nom de Montagne-sur-Garonne[46].
Le nom de la commune en occitan est Sent MartĂČri.
Ses habitants sont appelés les Saint-Martoryens.
Le saint patron de la ville est saint Martory[47].
Histoire
Grotte de la Tourasse
La grotte de la Tourasse, parfois appelée grotte de Montpezat[48] car située pratiquement à l'aplomb de l'ancien chùteau de Montpezat au nord-est de la ville[49], au lieu-dit la Tourasse[50]. En 1872 Gabriel de Mortillet choisit ce site pour caractériser un étage stratigraphique, le Tourassien, entre le Magdalénien et le Néolithique. Cet étage est aujourd'hui tombé en désuétude au profit du terme Azilien[51]. La stratigraphie de ce site inclut[52] du Magdalénien[53] ; un niveau qui est selon Huot (1985) soit un mélange Magdalénien / Azilien soit une véritable période transitionnelle[54], mais Barbaza (1997) l'attribue au Laborien[55] ; un niveau d'Azilien ancien[56] ; un niveau d'Azilien[57] ; et plusieurs niveaux de Sauveterrien[58].
Grotte de Montconfort
La grotte de Montconfort, à proximité de la précédente, est une grotte ornée occupée au Magdalénien, fouillée en 1882 par L. Darbas[59]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1993[60]. Elle a livré des sagaies de type Lussac-Angles, ce qui ajoute Montconfort à la courte liste des sites pyrénéens connus qui témoignent des relations entre le nord de l'Aquitaine et les régions méridionales avec la diffusion de ces sagaies en direction du sud (Quercy, Pyrénées, région cantabrique)[61].
Peyro-Hitto
Pierre levée à cÎté de l'église[62]
Moyen-Ăge
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 Ă©tant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'Ă©lection de 2014 est de quinze[63] - [64].
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
Commune faisant partie de la huitiÚme circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes Cagire-Garonne-Salat et du canton de BagnÚres-de-Luchon (avant le redécoupage départemental de 2014, Saint-Martory était le chef-lieu de l'ex-canton de Saint-Martory) et avant le elle faisait partie de la communauté de communes du canton de Saint-Martory.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[66].
En 2020, la commune comptait 1 056 habitants[Note 9], en augmentation de 11,86 % par rapport Ă 2014 (Haute-Garonne : +7,44 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Saint-Martory fait partie de l'académie de Toulouse.
L'éducation est assurée par un groupe scolaire Louise-Michel : maternelle et primaire
Manifestations culturelles et festivités
- Festival annuel de bandas, dernier week-end de juillet, vide-grenier annuel organisé par l'association des parents d'élÚves de l'école Louise-Michel de Saint-Martory, le premier dimanche de mai
Ăconomie
Revenus
En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 423 mĂ©nages fiscaux[Note 10], regroupant 849 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 19 620 âŹ[I 5] (23 140 ⏠dans le dĂ©partement[I 6]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 10,3 % | 9 % | 12,5 % |
DĂ©partement[I 8] | 7,7 % | 9,6 % | 9,3 % |
France entiĂšre[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 513 personnes, parmi lesquelles on compte 72,1 % d'actifs (59,6 % ayant un emploi et 12,5 % de chÎmeurs) et 27,9 % d'inactifs[Note 11] - [I 7]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4] - [I 10]. Elle compte 418 emplois en 2018, contre 465 en 2013 et 388 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 314, soit un indicateur de concentration d'emploi de 133 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,1 %[I 11].
Sur ces 314 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 100 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 81,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,7 % les transports en commun, 8,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Secteurs d'activités
107 établissements[Note 12] sont implantés à Saint-Martory au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13] - [I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 107 | ||
Industrie manufacturiĂšre, industries extractives et autres | 12 | 11,2 % | (5,7 %) |
Construction | 11 | 10,3 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 40 | 37,4 % | (25,9 %) |
Information et communication | 1 | 0,9 % | (4,1 %) |
Activités immobiliÚres | 1 | 0,9 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 8,4 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 25 | 23,4 % | (16,6 %) |
Autres activités de services | 8 | 7,5 % | (7,9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,4 % du nombre total d'établissements de la commune (40 sur les 107 entreprises implantées à Saint-Martory), contre 25,9 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siÚge social sur le territoire communal qui génÚrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[72] :
- Green Val, commerce de dĂ©tail de fleurs, plantes, graines, engrais, animaux de compagnie et aliments pour ces animaux en magasin spĂ©cialisĂ© (13 709 kâŹ)
- SARL Les Genevriers, hĂ©bergement mĂ©dicalisĂ© pour personnes ĂągĂ©es (3 976 kâŹ)
- Retraite Occitane, restauration collective sous contrat (1 565 kâŹ)
- Saveurs Du Terroir, restauration de type rapide (118 kâŹ)
- Saint-Martory Expansion, hĂŽtels et hĂ©bergement similaire (39 kâŹ)
Agriculture
La commune est dans « La RiviĂšre », une petite rĂ©gion agricole localisĂ©e dans le sud du dĂ©partement de la Haute-Garonne, consituant la partie piĂ©mont au relief plus doux que les PyrĂ©nĂ©es centrales la bordant au sud et oĂč la vallĂ©e de la Garonne sâĂ©largit[73]. En 2020, l'orientation technico-Ă©conomique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la polyculture et/ou le polyĂ©levage[Carte 5]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siĂšge dans la commune sont dĂ©nombrĂ©es lors du recensement agricole de 2020[Note 16] (15 en 1988). La superficie agricole utilisĂ©e est de 293 ha[75] - [Carte 6] - [Carte 7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Notre-Dame-de-l'Assomption de Saint-Martory.
- Chapelle Notre-Dame de Monconfort : aprÚs la destruction de l'ancienne chapelle pendant la révolution en 1793, elle fut reconstruite de 1834 à 1837 par les paroissiens de Saint-Martory avec les pierres en grÚs jaune de l'abbaye de Bonnefont, et bénite le sous le vocable de Notre-Dame de Montconfort par Mgr d'Astros en présence des curés de paroisses voisines, des magistrats, des officiers municipaux, militaires et personnes notables qui participÚrent à la procession de l'église vers la chapelle. L'autel en marbre, les reliques et la statue de la Vierge à l'Enfant (1 mÚtre de haut) ont été transférées à l'église Saint-Martory[76].
- Oratoire Notre-Dame de Poueich, construit en 1880 sur la colline dominant la ville de Saint-Martory, au Bout du Poueich. Sur le socle est gravé en latin : « Posuerunt me custodem » (« Ils m'ont placé comme gardienne ») et « Salve Regina » (« Salut, Î Reine »).
- Grotte de la Tourasse (voir plus haut la section « Préhistoire »).
- Grotte de Montconfort (voir plus haut la section « Préhistoire »).
- Le canal de Saint-Martory
- Le pont magistral sur la Garonne date de 1724 et est l'Ćuvre de l'intendant Antoine d'Ătigny Ă qui l'on doit aussi les deux arcs de triomphe. L'ensemble formĂ© par le pont et ces deux anciennes portes de la ville est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1950[77].
- La famille des Montpezat, comtes de Comminges, a successivement construit deux chĂąteaux Ă Saint-Martoryâ: le premier, du XIe siĂšcle, surplombe la ville au nord-est sur la colline de Montpezat ; l'autre, d'architecture Renaissance, est bĂąti sur la rive droite de la Garonne Ă 280 m en amont du pont principal. Ce dernier chĂąteau est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993[78].
- à cÎté de l'église, le menhir Peyro-Hitto est classé monument historique depuis 1962[79].
- L'ancienne gendarmerie prĂ©sente des Ă©lĂ©ments architecturaux des XIIe et XIIIe siĂšcles provenant de l'ancienne abbaye de Bonnefont. L'immeuble a dans un premier temps Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historiques en 1927, avant d'ĂȘtre classĂ© en 1994[80].
- Rue du Centre, un immeuble du XVIIIe siĂšcle attenant Ă des vestiges de remparts est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1988[81].
- Papeterie de Foulon, usine du groupe des Papeteries Navarre.
L'Ă©glise Saint-Martory Chapelle Notre-Dame de Monconfort Le menhir de Peyro-Hitto. Le pont de Saint-Martory
sur la Garonne.La porte du pont. La porte de ville dans le prolongement du pont.
Personnalités liées à la commune
- Jean de Montpezat de Carbon (1605-1685), Ă©vĂȘque de Saint-Papoul, puis archevĂȘque de Bourges puis Ă Sens.
- Joseph de Montpezat de Carbon (1615-1687), frĂšre du prĂ©cĂ©dent, archevĂȘque de Toulouse.
- Henri Joseph Vincent Latour (1751-1828), général, blessé le suivant lors des émeutes à Saint-Martory.
- Norbert Casteret (1897-1987), considéré comme le pÚre de la spéléologie moderne, mais aussi préhistorien et écrivain, né dans la commune.
- Ernest Pugibet (1853-1915), industriel franco-mexicain, né dans la commune.
- Hubert Clément (1915-2012), militaire français qui s'illustra durant la guerre d'Algérie, décédé dans la commune.
- Vigilance de Calagurris, prĂȘtre nĂ© sur le territoire de la commune connu par des lettres et un traitĂ© de saint JĂ©rĂŽme, Contre Vigilance.
HĂ©raldique
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Les armes de Saint-Martory se blasonnent ainsi : De sable au marteau au long manche d'argent posé en bande[82] |
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Voir aussi
Bibliographie
- [ManiĂšre 1969] Gabriel ManiĂšre, « Voies et ponts antiques dans la commune de Saint-Martory (Haute-Garonne) », Gallia, t. 27, no 2,â , p. 163-170 (lire en ligne [sur persee]).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Saint-Martory sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[13].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[26].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[74].
- Cartes
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- Notes sur la démographie
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- Sandre, « le canal de Saint-Martory »
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- Linguistique et peuplement en Aquitania par JoaquĂn Gorrochategui. Si on isole lâĂ©lĂ©ment -gurri, nous sommes limitĂ©s gĂ©ographiquement Ă une zone vasconne avec Grachurris en parallĂšle ; sâil faut isoler -gorri, les parallĂ©lismes aquitains et basques sont clairs et rĂ©pĂ©tĂ©s.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
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- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
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- « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de Saint-Martory - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- [Dumail 1999] Alphonse Dumail, Les Ăglises du diocĂšse de Comminges - Chapelles et monuments dĂ©diĂ©s Ă Notre-Dame, SociĂ©tĂ© des Ătudes du Comminges, (ISBN 2-9511114-1-X).
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- « Chùteau », notice no PA00125570, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consulté le 6 novembre 2011.
- « Menhir dit Peyro-Hitto », notice no PA00094469, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consulté le 6 novembre 2011.
- « Immeuble dit Ancienne gendarmerie », notice no PA00094466, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consulté le 16 novembre 2011.
- « Immeuble du XVIIIe siÚcle », notice no PA31000069, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consulté le 6 novembre 2011.
- Source: Armorial général de France, dressé en vertu de l'édit de 1696 par Charles d'Hozier