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CĂ´te (os)

os plat recourbé entourant le torse

Pour les articles homonymes, voir CĂ´te.

En anatomie, les côtes (du latin : costae) sont des os plats recourbés (appartenant à la catégorie des os arqués), obliques vers le bas, qui sont attachés :

  • Ă  deux vertèbres chacune, en arrière (exceptĂ©es les cĂ´tes 1, 11 et 12 qui ne sont rattachĂ©es qu'Ă  un seul corps vertĂ©bral).
  • au sternum en avant par l'intermĂ©diaire de cartilage (sauf les cĂ´tes 11 et 12, dites flottantes qui ne sont pas reliĂ©es au sternum).
Cage thoracique (illustration tirée du Gray's Anatomy).
Cage thoracique de Grande chauve-souris brune (Eptesicus fuscus)

Certaines ne sont reliées qu'aux vertèbres (côtes flottantes).

Avec le sternum et les vertèbres thoraciques, elles forment la cage thoracique qui protège le cœur et les poumons.

Cas de l'ĂŞtre humain

L'ensemble des côtes est appelé « gril costal ». Le sternum et les cartilages costaux sont parfois appelés « plastron sternocostal », le plastron étant une armure portée sur le torse, en raison de sa relative flexibilité lui conférant une protection contre les traumatismes compressifs.

On nomme les paires de côtes à l’aide de la lettre K (le C étant déjà utilisé pour les vertèbres cervicales), suivie d’un numéro (de 1 à 12 de haut en bas).

Les douze paires de côtes humaines se répartissent en deux groupes :

  • les sept premières paires, nommĂ©es « cĂ´tes sternales », ou « vraies cĂ´tes », sont reliĂ©es directement au sternum par leur cartilage ;
  • les cinq suivantes, dites « asternales », se rĂ©partissent en deux sous-groupes :
    • les cĂ´tes K8 Ă  K10 sont appelĂ©es « fausses cĂ´tes », et leur cartilage n’est pas uni au sternum, mais Ă  celui des cĂ´tes sus-jacentes ;
    • les cĂ´tes K11 et K12, les « cĂ´tes flottantes[1] », se terminent par un cartilage libre et ne sont pas reliĂ©es au sternum.

Les côtes de la septième paire sont les plus longues, et celles de la 12e paire ont une longueur variable selon les individus : longues ou courtes, voire totalement absentes.

Il existe parfois des côtes surnuméraires (une 13e paire) : elles peuvent être lombaires (c’est-à-dire articulées avec la première vertèbre lombaire, L1) ou cervicales (articulées avec la dernière vertèbre cervicale, C7).

Constitution

D'arrière en avant (du rachis thoracique vers le sternum) on retrouve :

Exceptions

Chaque côte de la première paire de côtes, ne possède qu'une seule surface articulaire, avec la première vertèbre thoracique. La paire de côtes 10 a une ou deux surfaces articulaires ; et enfin la tête des côtes 11 et 12 n'a qu'une seule surface articulaire.

  • le col, rĂ©trĂ©cissement ;
  • la tubĂ©rositĂ© costale portant une surface articulaire ;
  • l'angle costal, marquant le changement d'orientation de la cĂ´te, entamant son trajet curviligne ;
  • le corps : partie allongĂ©e, arquĂ©e, terminĂ©e par
  • la partie terminale portant le cartilage sterno-costal de l'articulation entre le sternum et la cĂ´te.

On distingue à la face inférieure de la côte un espace sub-costal : c'est la gouttière sub-costale.

Articulations

Les articulations des côtes avec les vertèbres thoraciques et le sternum sont des articulations synoviales, en possédant tous les éléments caractéristiques : capsule articulaire, ligaments, cartilage, membrane synoviale.

  • articulation sterno-costale : au niveau des Ă©chancrures du sternum ; prĂ©sence des ligaments radiĂ©s, formant une coque fibreuse autour du sternum.
  • articulation costo-vertĂ©brale :
    • costo-corporĂ©ale : entre le corps de la vertèbre thoracique et la cĂ´te. La cĂ´te N, par la partie supĂ©rieure de sa tĂŞte, est articulĂ©e avec la partie infĂ©rieure de la vertèbre N-1, et par la partie infĂ©rieure de sa tĂŞte avec la partie supĂ©rieure de la vertèbre N. Attention : exception pour les cĂ´tes 1, 11 et 12 qui sont articulĂ©es avec leurs vertèbres correspondantes seulement ; prĂ©sence Ă  noter du ligament costo-corporĂ©al ou « rayonné »,
    • costo-transversaire : entre la tubĂ©rositĂ© costale de la cĂ´te et le processus transverse de la vertèbre correspondante ; prĂ©sence de quatre ligaments importants : costo-transversaire superieur (entre le processus transverse de la vertèbre sus-jacente et le col de la cĂ´te, l'insertion se faisant sur la crĂŞte supĂ©rieure du col), costo-transversaire infĂ©rieur, costo-transversaire interosseux et costo-transversaire latĂ©ral (renforçant la capsule articulaire latĂ©ralement).

Les espaces intercostaux

On distingue les espaces vrais (pour les côtes 1 à 6) et faux (7 à 9) du fait du regroupement en un massif cartilagineux commun des côtes 7, 8 et 9. On note l'espace intercostal comme la côte supérieure de cet espace.

  • Contenu de l'espace intercostal
    • Muscles intercostaux (du dehors en dedans) :
      • externes : fibres obliques vers le bas et l'intĂ©rieur. N'atteignent pas le sternum : prĂ©sence d'une membrane pour combler l'espace.
      • moyens : collĂ© Ă  la face interne des muscles intercostaux externes : fibres obliques vers le bas et l'extĂ©rieur. N'atteignent pas le rachis : lĂ  encore prĂ©sence d'une membrane pour combler l'espace,
      • intimes : fibres obliques vers le bas et l'extĂ©rieur. DĂ©collĂ©es des deux groupes musculaires prĂ©cĂ©dents, crĂ©ant un espace occupĂ© par :

Mouvements

Les mouvements sont les mouvements essentiels de la respiration (ventilation pulmonaire) : abaissement et élévation de la cage thoracique. Chez les mammifères, les côtes ne sont apparentes que sur le poitrail : des vestiges fusionnés de côtes peuvent être observés dans le développement des vertèbres cervicales et sacrées. Chez les reptiles, les côtes sont parfois présentes pour toutes les vertèbres, de la région cervicale à la région sacrée.

Chez les poissons, on retrouve quatre côtes pour chaque vertèbre. On peut facilement l’observer sur le hareng. Les poissons n’ont pas tous l’ensemble complet.

Les espaces entre les côtes sont appelés «  espaces intercostaux ». Ils contiennent les muscles intercostaux, les nerfs intercostaux, les artères et veines intercostales. La cage thoracique et ses côtes nous permet de respirer grâce à leur élasticité. Chez certaines personnes, le vestige costal de la 7e vertèbre cervicale sur l’un ou l’autre des côtés est remplacé par une vertèbre libre supplémentaire appelée vertèbre cervicale, ce qui peut poser problème pour les nerfs reliant le bras.

La légende raconte que les hommes ont une côte en moins que les femmes. Cette erreur vient d’une interprétation de la description de la création d’Eve (qui aurait été créé à partir d’une côte d'Adam) dans la Bible.

Notes et références

  1. Keith Lean Moore, Jean-Pol Beauthier et Arthur F Dalley, Anatomie médicale. Aspects fondamentaux et applications cliniques, Paris, De Boeck Université, , 1177 p. (OCLC , lire en ligne), p. 62

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