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Diplodocus

Diplodocus est un genre Ă©teint de trĂšs grands dinosaures herbivores sauropodes de la famille des diplodocidĂ©s ayant vĂ©cu au Jurassique supĂ©rieur (KimmĂ©ridgien supĂ©rieur), il y a environ entre 154 et 152 Ma (millions d'annĂ©es), en AmĂ©rique du Nord oĂč il a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans les parties moyenne et supĂ©rieure de la formation de Morrison dans les États de l'ouest des États-Unis.

Diplodocus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Moulage du squelette de Diplodocus carnegii
appartenant au musée d'histoire naturelle de Berlin,
photographié en 2007 alors qu'il était
temporairement exposé à la gare centrale de
Berlin
pendant que le musée était en rénovation.

Genre

† Diplodocus
Marsh[1], 1878

EspÚces de rang inférieur

Les premiers fossiles ont Ă©tĂ© dĂ©couverts en 1877 par Samuel Wendell Williston dans les sĂ©diments alluviaux ou marins peu profonds de la formation de Morrison. Diplodocus est l'un des fossiles de dinosaures les plus communs de cette formation ; il vivait Ă  la mĂȘme Ă©poque que d'autres sauropodes gigantesques comme Camarasaurus, Barosaurus, Apatosaurus et Brachiosaurus[5].

Diplodocus figure parmi les dinosaures les plus facilement identifiables ; c'est le plus connu des sauropodes, avec son long cou et sa longue queue en forme de fouet, ses quatre pattes robustes et sa tĂȘte plate. Sa grande taille peut avoir Ă©tĂ© un systĂšme de dissuasion contre les attaques de prĂ©dateurs comme Allosaurus et Ceratosaurus, dont les restes ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans la mĂȘme strate, ce qui indique qu'ils ont coexistĂ© avec Diplodocus.

Étymologie

Le nom gĂ©nĂ©rique, inventĂ© par Othniel Charles Marsh en 1878, est un nĂ©ologisme latin dĂ©rivĂ© du grec ÎŽÎčÏ€Î»ÏŒÎżÏ‚ (diploos) « double » et ÎŽÎżÎșός (dokos) « faisceau »[6], en raison de la prĂ©sence d'os appelĂ©s arcs hĂ©maux ou chevrons ayant une structure en double poutre et qui forment une longue succession osseuse dans la partie infĂ©rieure de la queue. On croyait initialement que ces os Ă©taient caractĂ©ristiques des Diplodocus, mais ils ont Ă©tĂ© dĂ©couverts depuis chez d'autres genres de la famille et chez des sauropodes non diplodocidĂ©s comme Mamenchisaurus.

Description

Diagramme montrant la taille de différents sauropodes comparée à celle d'un humain,
Diplodocus hallorum est en violet.
SchĂ©ma du squelette de Diplodocus carnegii, en comparaison avec la taille d'un ĂȘtre humain.

C'est un trÚs grand quadrupÚde au long cou, avec une longue queue en forme de fouet. Ses membres antérieurs sont légÚrement plus courts que ses membres postérieurs, ce qui lui donnait une posture horizontale. Le long cou, la longue queue et les quatre pattes robustes le font, mécaniquement, ressembler à un pont suspendu[7].

Taille

L'espĂšce Diplodocus carnegii est dĂ©crite Ă  partir d'un squelette complet[7]. Sa longueur totale est Ă©valuĂ©e Ă  25 mĂštres par Gregory Paul en 2010[8] ; selon lui, l'estimation de sa masse varie entre 10 et 16 tonnes[8].

La seconde espĂšce valide, Diplodocus hallorum, connue Ă  partir de restes fossiles partiels, Ă©tait plus grande, mais l'estimation de sa taille est plus dĂ©licate. Sa longueur totale a Ă©tĂ© historiquement surĂ©valuĂ©e avec une valeur de 54 mĂštres extrapolĂ©e Ă  partir de restes partiels de Seismosaurus hallorum, ancien nom de D. hallorum, par l'inventeur de cette espĂšce, David Gillette en 1991[4]. Cette longueur en faisait alors le plus long dinosaure connu Ă  l'exclusion du genre Amphicoelias, Ă©valuĂ© toutefois Ă  partir de restes encore plus fragmentaires .

Thomas Holtz en 2011 estime la taille de D. hallorum Ă  30 mĂštres, aprĂšs que Kenneth Carpenter a constatĂ© en 2006 que D. Gillette avait positionnĂ© trop en arriĂšre certaines vertĂšbres caudales et que la treiziĂšme vertĂšbre de la queue de D. carnegii, qui servait de modĂšle pour Ă©valuer la longueur de D. hallorum, appartenait en fait Ă  un autre spĂ©cimen[9]. La masse de D. hallorum pouvait atteindre 24 tonnes[10].

CrĂąne

Crùne autrefois attribué à D. longus (AMNH 969), et à Galeamopus sp. en 2015[11].

Aucun crĂąne complet clairement attribuable Ă  Diplodocus n'a Ă©tĂ© identifiĂ©, bien qu'il soit envisagĂ© comme plat et allongĂ©. La tĂȘte de Diplodocus est trĂšs petite par rapport Ă  la taille de l'animal, ce qui est une caractĂ©ristique chez les sauropodes. Diplodocus avait de petites dents pointues en forme de pinces orientĂ©es vers l'avant, uniquement prĂ©sentes dans la partie antĂ©rieure de la gueule[12].

Narines

Spécimen USNM 2673, attribué à Galeamopus pabsti en 2017[13]
a) crĂąne montrant les ouvertures nasales au sommet du crĂąne,
b) dessin classique de la tĂȘte avec les narines sur le dessus de la tĂȘte,
c) avec une trompe hypothétique,
d) représentation moderne avec des narines à l'extrémité du museau et une possible chambre de résonance.

La tĂȘte du Diplodocus a Ă©tĂ© historiquement reprĂ©sentĂ©e avec les narines trĂšs hautes sur sa tĂȘte en raison de la position des ouvertures nasales au sommet du crĂąne. Robert T. Baker s'est demandĂ© en 1986 si Diplodocus avait une trompe[14]. Une Ă©tude de 2006, conduite par P. Knoll et ses colĂšgues a montrĂ© qu'il n'y avait aucune preuve palĂ©oneuroanatomique pour une telle existence[15]. Il faut noter que le nerf facial est gros chez un animal avec une trompe, comme l'Ă©lĂ©phant, car il doit innerver toute la trompe. Or les donnĂ©es palĂ©ontologiques suggĂšrent que le nerf facial Ă©tait de trĂšs petite taille chez Diplodocus. Des Ă©tudes menĂ©es par Lawrence Witmer (2001) indiquent que, alors que les ouvertures nasales sont haut situĂ©es sur la tĂȘte, les narines Ă©taient situĂ©s beaucoup plus bas sur le museau et qu'entre les deux pouvait Ă©ventuellement se trouver une chambre de rĂ©sonance[16].

Cou

Dessin de D. carnegii avec un cou horizontal, une queue en fouet, des épines kératineuses et des narines basses sur le museau.

Son cou Ă©tait composĂ© d'au moins quinze vertĂšbres. Sa longueur pouvait dĂ©passer 6 mĂštres[17], ce qui constitue un avantage compĂ©titif indĂ©niable pour l'accĂšs Ă  plus de nourriture, soit en hauteur, soit en projection horizontale, en particulier pour des plantes aquatiques de marais comme des massifs de prĂȘles[18].

La posture du cou, Ă  savoir s'il pouvait se redresser jusqu'Ă  la verticale ou, au contraire, s'il ne pouvait pas se lever plus haut que l'horizontale, est un sujet qui fait toujours dĂ©bat parmi les palĂ©ontologues. Une Ă©tude de Matthew J. Cobley et de ses collĂšgues en 2013 pour les diplodocidĂ©s, conclut que leur flexibilitĂ© ne peut pas ĂȘtre basĂ©e uniquement sur l'ostĂ©ologie. En l'absence d'informations sur les tissus musculaires, les rĂ©sultats sont Ă  considĂ©rer avec prudence, mĂȘme s'ils notent que les cous de sauropodes Ă©taient probablement moins flexibles qu'on ne le pensait auparavant[19].

Mike P. Taylor, en 2014, remet en cause ces rĂ©sultats aprĂšs une Ă©tude des cous de Diplodocus et d'Apatosaurus. Il considĂšre que les cartilages inter-vertĂ©braux assuraient la flexibilitĂ© de leurs cous qui pouvaient se redresser au-delĂ  de la verticale, mĂȘme si la posture naturelle basĂ©e sur la morphologie des vertĂšbres, la pose neutre ostĂ©ologique, Ă©tait horizontale avec la tĂȘte relevĂ©e en position d'alerte[20].

Chez les sauropodes, des postures du cou extrĂȘmement diffĂ©rentes ont Ă©tĂ© envisagĂ©es, d'un cou inclinĂ© vers l'avant en position pour brouter uniquement la vĂ©gĂ©tation au sol[21], jusqu'Ă  des cous pouvant atteindre et mĂȘme dĂ©passer la verticale pour accĂ©der aux hautes frondaisons comme chez les genres Brachiosaurus, Euhelopus et Kaatedocus[22] - [23].

Pour Diplodocus, mĂȘme dans l'hypothĂšse d'un cou peu flexible et horizontal, l'accĂšs aux feuilles hautes de la couronne des arbres lui Ă©tait toutefois permis en se redressant sur ses pattes arriĂšre et en s'appuyant sur sa queue[18].

Queue

VertÚbres caudales de D. carnegii montrant la double rangée de chevrons qui ont valu son nom à l'animal. Natural History Museum, Londres.
Squelette reconstitué de D. hallorum montrant les os de sa queue avec, sur la partie ventrale, les chevrons.
New Mexico Museum of Natural History and Science.

Diplodocus a une queue extrĂȘmement longue, composĂ©e d'environ 80 vertĂšbres caudales[24], soit presque le double du nombre de vertĂšbres de queue de certains sauropodes comme Shunosaurus (43) ou Camarasaurus (53). La queue servait vraisemblablement de contrepoids au cou.

Le dessous de la partie antĂ©rieure de la queue est caractĂ©risĂ© par la prĂ©sence d'os appelĂ©s arcs hĂ©maux ou chevrons qui forment, dans la partie centrale de la queue, un double faisceau d'excroissances qui a donnĂ© son nom au genre. Ils peuvent avoir fourni un appui pour les vertĂšbres, ou peut-ĂȘtre protĂ©ger les vaisseaux sanguins de l'Ă©crasement lorsque la lourde queue de l'animal Ă©tait posĂ©e sur le sol. Ces os sont Ă©galement rencontrĂ©s chez certains dinosaures apparentĂ©s[25].

La partie postérieure de la queue est dépourvue de ces os ; elle devient trÚs fine et prend une forme de fouet. Différentes hypothÚses ont été avancées sur le rÎle de cette queue, qu'il soit défensif ou utilisé lors de combats intraspécifiques ou de parades amoureuses[26]. Diplodocus aurait fait claquer sa queue comme le fouet d'un cocher pour se défendre ou seulement pour produire un bruit sec et caractéristique de reconnaissance ou de parade. En 1997, il a été calculé qu'un tel fouet pouvait provoquer un bang supersonique de plus de 200 décibels[27].

La dĂ©couverte en 1990 d'empreintes de peau de diplodocidĂ©s a montrĂ© que certaines espĂšces portaient des Ă©pines kĂ©ratineuses Ă©troites et pointues comme celles des iguanes. Ces Ă©pines peuvent atteindre 18 centimĂštres de long, elles sont placĂ©es sur la partie arriĂšre (fouet) de la queue et, peut-ĂȘtre, sur l'ensemble du dos et du cou de l'animal[28] - [29]. Ces empreintes de peau, dĂ©couvertes sur le site de Howe Quarry prĂšs du village de Shell dans le Wyoming, ont Ă©tĂ© trouvĂ©es Ă  proximitĂ© de restes fossiles de diplodocidĂ©s ressemblant Ă  Dipolodocus et Barosaurus[28]. Cependant les spĂ©cimens dĂ©couverts sur ce site ont depuis Ă©tĂ© rĂ©visĂ©s et attribuĂ©s Ă  Kaatedocus siberi et Ă  Barosaurus sp., plutĂŽt qu'Ă  Diplodocus[23] - [11].

Membres

Comme chez les autres sauropodes, l'Ă©quivalent de la main Ă©tait fortement modifiĂ©, les os des doigts et la paume Ă©tant disposĂ©s en une colonne verticale, en fer Ă  cheval en coupe transversale. Diplodocus n'avait pas de griffes Ă  l’extrĂ©mitĂ© des cinq doigts mais des coussinets, sauf au niveau d'un doigt qui portait une griffe exceptionnellement longue par rapport Ă  celles des autres sauropodes, aplatie latĂ©ralement, et sĂ©parĂ©e des os de la main. La fonction de cette griffe particuliĂšrement spĂ©cialisĂ©e reste inconnue.

Tissus mous

La découverte dans le Montana, de fragments de peau fossilisés et attribués au genre Diplodocus, suggÚre que ceux ci arboraient des écailles et nodosités de différentes tailles selon l'emplacement de celles-ci sur le corps[30].

Les différentes espÚces

Historique

AprÚs la premiÚre découverte par Benjamin Mudge et Samuel Wendell Williston en 1877 à Cañon City dans le Colorado du squelette nommé Diplodocus longus par Othniel Charles Marsh en 1878[1], plusieurs espÚces de Diplodocus ont été décrites entre 1878 et 1924.

D. carnegii, décrite en 1901, est l'espÚce la mieux connue, par de nombreux squelettes post-crùniens, bien qu'elle ne soit pas l'espÚce type et qu'aucun crùne de cette espÚce n'ait été clairement été rattaché au reste du squelette. L'espÚce est surtout trÚs célÚbre par le grand nombre de moulages existant dans des musées du monde entier[25].

D. hayi, découverte en 1902 dans le Wyoming par William H. Utterback est connue par un crùne et un squelette post-crùnien partiel. Elle est décrite en 1924 par W. J. Holland[31]. En 2015, elle est renommée et attribuée à un nouveau genre, Galeamopus, comme c'est le cas pour beaucoup de spécimens de « Diplodocus », ce qui fait qu'aucun crùne est attribué avec certitude à Diplodocus[11] - [13].

Deux genres de sauropodes de la formation de Morrison, Diplodocus et Barosaurus, ont des os des membres postérieurs trÚs similaires. Dans le passé, de nombreux os isolés de membres ont été automatiquement attribués à Diplodocus, mais peuvent, en fait, avoir appartenu à Barosaurus[32].

EspĂšces valides

Squelette de D. carnegii tel que dessiné en 1901 par Hatcher[2].
Dessin de D. hallorum (anciennement connu comme Seismosaurus), vue d'artiste par Dimitri Bogdanov.

Seules deux espÚces de Diplodocus sont considérées comme valides, D. carnegii et D. hallorum. Le statut de l'espÚce type originelle D. longus est incertain, considéré comme un nomen dubium.

Diplodocus carnegii (Ă©galement orthographiĂ© D. carnegiei), du nom de l'industriel et philanthrope amĂ©ricain Andrew Carnegie, est la mieux connue, principalement en raison de la dĂ©couverte d'un squelette quasi complet collectĂ© par Jacob Wortman, du Carnegie Museum of Natural History Ă  Pittsburgh, en Pennsylvanie et dĂ©crit et nommĂ© par John Bell Hatcher en 1901. En 2016, Emanuel Tschopp et Octavio Mateus ont dĂ©posĂ© une requĂȘte auprĂšs de la commission internationale de nomenclature zoologique pour que D. carnegii soit retenue comme nouvelle espĂšce type du genre Diplodocus en remplacement de D. longus, dont les fossiles sont considĂ©rĂ©s par la plupart des palĂ©ontologues comme des nomen dubia, ou appartenant Ă  une autre espĂšce[11] - [3].

Diplodocus hallorum, a été découverte en 1979 sous la forme d'un squelette partiel (référencé NMMNH P-3690) comprenant des vertÚbres, des cÎtes et un pelvis. Elle a été décrite en 1991 par D. Gillette sous le nom de Seismosaurus halli[4]. George Olshevsky a par la suite proposé de la renommer S. hallorum, invoquant une erreur grammaticale de l'inventeur, ce dont D. Gillette s'est acquitté en 1994[33] et qui a ensuite été repris par la plupart des paléontologues dont K. Carpenter[9].

En 2004, lors d'une prĂ©sentation Ă  l'assemblĂ©e annuelle de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine de gĂ©ologie, S. Lucas est ses collĂšgues a expliquĂ© qu'on devait considĂ©rer Seismosaurus comme un synonyme junior du genre Diplodocus[34]. Ceci a Ă©tĂ© suivi par une publication plus dĂ©taillĂ©e en 2006, qui non seulement rebaptisait l'espĂšce Diplodocus hallorum, mais Ă©mettait aussi l'hypothĂšse qu'il pourrait s'agir de la mĂȘme espĂšce que D. longus[35]. La supposition que D. hallorum doive ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un spĂ©cimen de D. longus a Ă©galement Ă©tĂ© reprise par les auteurs d'une redescription de Supersaurus, rĂ©futant une hypothĂšse prĂ©cĂ©dente qui considĂ©rait Seismosaurus et Supersaurus comme Ă©tant les mĂȘmes genres[36].

En 2015, l'analyse phylogĂ©nĂ©tique des diplodocidĂ©s conduite par E. Tschopp et ses collĂšgues conclut que les spĂ©cimens les plus complets de D. longus Ă©taient bien de la mĂȘme espĂšce que D. hallorum, et que les autres attribuĂ©s Ă  D. longus devaient ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des nomen dubia[11].

EspÚces réattribuées ou douteuses

  • D. longus, l'espĂšce type, est connue principalement par deux crĂąnes et une sĂ©rie de vertĂšbres caudales trouvĂ©s dans la formation de Morrison dans le Colorado et l'Utah[17]. Ces fossiles sont aujourd'hui attribuĂ©s Ă  D. hallorum ou des nomen dubia[11].
  • D. lacustris a Ă©tĂ© nommĂ©e par O. C. Marsh en 1884, dans le contexte singulier de la guerre des os avec E. D. Cope, Ă  partir des restes d'un animal de petite taille de la formation de Morrison, dans le Colorado[37]. Ces restes ont Ă©tĂ© ensuite considĂ©rĂ©s comme Ă©tant ceux d'un animal immature, plutĂŽt que ceux d'une espĂšce distincte. L'espĂšce Ă©tait classĂ©e comme un nomen dubium[17]. En 2015 cependant, E. Tschopp et ses collĂšgues rĂ©assignent ce spĂ©cimen au genre Camarasaurus[11].

Paléobiologie

Grùce à une multitude de restes de squelettes, Diplodocus est l'un des dinosaures les mieux connus. De nombreux aspects de son mode de vie ont été les sujets des diverses théories au fil des ans.

Habitat

Jusqu'au milieu du XXe siÚcle, il était supposé que Diplodocus vivait dans l'eau, en raison de la position de ses narines au sommet du crùne[37] - [2]. On a souvent représenté les autres grands sauropodes tels que Brachiosaurus et Apatosaurus ayant un mode de vie similaire.

En 1951, une étude de Kenneth A. Kermack montre que ces sauropodes n'auraient probablement pas pu respirer par les narines lorsque le reste du corps aurait été immergé, car la pression de l'eau sur la paroi thoracique aurait été trop forte[38]. Depuis les années 1970, un consensus général a fait des sauropodes des animaux bien terrestres, broutant les arbres, les fougÚres et les buissons.

Posture

Une représentation avec les jambes écartées par Oliver P. Hay (1910), aujourd'hui abandonnée[39].

La représentation de la posture de Diplodocus a considérablement changé au fil du temps. Par exemple, un dessin de reconstruction classique de 1910 par Oliver P. Hay représente deux Diplodocus avec les membres écartés sur les cÎtés de leurs corps comme des lézards sur les bords d'une riviÚre. Hay prétendait que Diplodocus marchait un peu comme un lézard avec les jambes largement écartées[40] - [39] et sa conception était soutenue par le célÚbre paléontologue allemand Gustav Tornier. Cependant, cette hypothÚse a été contestée dÚs 1910 par W.J. Holland qui a démontré qu'un Diplodocus marchant ainsi aurait eu besoin d'une tranchée pour faire avancer son ventre[41]. Des empreintes de sauropodes trouvées dans les années 1930 ont fini par réfuter la théorie de Hay.

Alimentation

Diplodocus avait une denture trĂšs inhabituelle comparĂ©e Ă  celle des autres sauropodes. Les couronnes dentaires sont longues et fines, elliptiques en coupe transversale, tandis que le sommet forme une pointe Ă©moussĂ©e de forme triangulaire[12]. La facette d'usure la plus importante est sur le sommet contrairement aux zones d'usure observĂ©es chez d'autres sauropodes oĂč elles sont situĂ©es sur la face labiale (joue) Ă  la fois pour les dents du haut et du bas[12].

Les diplodocidĂ©s avaient donc un mĂ©canisme d'alimentation radicalement diffĂ©rent de celui des autres sauropodes. Il semble qu'il mordait les branches des arbres et que leurs dents servaient de rĂąteau ou de pinces, et qu'il arrachait les feuilles en tirant la tĂȘte en arriĂšre[42] - [43] - [44], ce qui expliquerait les traces d'usures inhabituelles (rĂ©sultant du contact des dents avec les aliments). Pour effeuiller les branches, une rangĂ©e de dents aurait servi Ă  sĂ©parer les feuilles de la tige, tandis que l'autre aurait servi de guide et de stabilisateur. Upchurch en 2000 souligne que la rĂ©gion prĂ©orbitaire (en avant des yeux) allongĂ©e de son crĂąne, devait lui permettre d'effeuiller en une seule action de grandes longueurs de branches[12]. En outre un mouvement vers l'arriĂšre de la mĂąchoire infĂ©rieure (« mouvement palinal ») pourrait avoir jouĂ© deux rĂŽles importants dans son comportement alimentaire : 1) une augmentation de l'ouverture de la gueule et 2) un ajustement prĂ©cis de la position relative des deux rangĂ©es des dents, permettant un meilleur effeuillage[12]. Comme pour la plupart des sauropodes, des gastrolithes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă  proximitĂ© des os de Diplodocus. Ces pierres avalĂ©es facilitaient le broyage des fibres vĂ©gĂ©tales les plus rĂ©sistantes et ainsi aidaient Ă  la digestion.

En 2012, Mark Young et ses collÚgues réalisent des modélisations biomécaniques du crùne des diplodocinés. Ils en concluent que 1) l'hypothÚse que les dents étaient utilisées pour arracher l'écorce (wikt:écorçage) des arbres n'est pas possible car cela aurait soumis les dents et le crùne à des contraintes trop fortes, 2) par contre, les hypothÚses d'effeuillage des branches par les dents et/ou d'ajustement précis des dents étaient plausibles d'un point de vue biomécanique[45].

Les dents des diplodocinés étaient continuellement remplacées au cours de leurs vies. Michael D'Emic et ses collÚgues en 2013 ont observé que dans chaque cavité dentaire, jusqu'à cinq dents de remplacement pouvaient se développer pour remplacer la dent active. Ils estiment que le remplacement s'effectuait habituellement en moins de 35 jours[46]. Des études sur les dents de diplodocinés révÚlent également que ceux-ci préféraient une végétation différente de celle aux autres sauropodes découverts en leur compagnie dans la formation de Morrison, comme Camarasaurus. Cette adaptation à différents types de végétations aurait pu permettre aux diverses espÚces de sauropodes de coexister sans compétition pour l'accÚs à la nourriture[46].

Diplodocus, avec son cou plus ou moins flexible latĂ©ralement et de haut en bas, mais aussi la possibilitĂ© d'utiliser sa queue comme point d'appui et de se redresser sur ses pattes arriĂšre (appui tripode), avait la possibilitĂ© de manger Ă  plusieurs niveaux de vĂ©gĂ©tation, du sol jusqu'Ă  environ 10 mĂštres de hauteur[47]. L’amplitude des mouvements du cou lui aurait aussi permis de brouter, conduisant certains scientifiques Ă  spĂ©culer sur le fait que Diplodocus pouvait pĂąturer des prairies flottantes ou immergĂ©es, Ă  partir des berges. Ce concept de rĂ©gime alimentaire est Ă©tayĂ© par la longueur relative entre les membres antĂ©rieurs et postĂ©rieurs. En outre, ses dents en pointes pouvaient ĂȘtre utilisĂ©es pour consommer des plantes d'eau douce[48].

En 2010, Jeffrey Whitlock et ses collĂšgues dĂ©crivent le crĂąne d'un Diplodocus juvĂ©nile (rĂ©fĂ©rencĂ© CM 11255) qui diffĂšre sensiblement des crĂąnes adultes du mĂȘme genre[49]. C'est le seul crĂąne connu d'un diplodocinĂ© juvĂ©nile[23]. Son museau est plus rond que chez les adultes, ses dents sont prĂ©sentes plus Ă  l'arriĂšre des mĂąchoires et ses orbites sont un peu plus grandes[23]. Ces diffĂ©rences suggĂšrent que les adultes et les juvĂ©niles se nourrissaient de maniĂšre diffĂ©rente. Une telle disparitĂ© Ă©cologique entre les adultes et les jeunes n'avait pas Ă©tĂ© observĂ©e auparavant chez les sauropodomorphes[49].

Reproduction et croissance

A ce jour, aucun nid fossilisĂ© attribuĂ© Ă  Diplodocus n'a Ă©tĂ© retrouvĂ©. En revanche, d'autres sauropodes comme Titanosaurus et Saltasaurus ont Ă©tĂ© associĂ©s Ă  des sites de nidification fossilisĂ©s[50] - [51]. Les sites de nidification de Titanosaurus indiquent que ces animaux devaient pondre leurs Ɠufs en groupe sur une grande surface dans de nombreux trous peu profonds creusĂ©s dans le sol, chacun d'entre eux Ă©tant couvert par la vĂ©gĂ©tation. Il est possible que Diplodocus ait eu le mĂȘme comportement. Le documentaire « Sur la terre des dinosaures » dĂ©peint une femelle Diplodocus pondant ses Ɠufs Ă  l'aide d'une tariĂšre (ovipositeur), mais cela n'est que pure spĂ©culation de la part du rĂ©alisateur.

AprÚs un certain nombre d'études d'histologie osseuse, on sait que Diplodocus, ainsi que les autres sauropodes, grandissait à un rythme trÚs rapide, atteignant sa maturité sexuelle en un peu plus d'une décennie, tout en continuant de grandir tout au long de sa vie[52] - [53] - [54]. On pensait auparavant que les sauropodes continuaient de croßtre lentement tout au long de leur vie, leur arrivée à maturité sexuelle prenant des décennies.

Pour Diplodocus et d'autres sauropodes, la taille des couvĂ©es et des Ɠufs individuels Ă©taient Ă©tonnamment petites pour de tels animaux. Cela semble avoir Ă©tĂ© une adaptation aux pressions exercĂ©es par la prĂ©dation, Ă©tant donnĂ© que des Ɠufs de grande taille auraient nĂ©cessitĂ© un temps d'incubation plus long augmentant ainsi le risque de prĂ©dation[55].

Classification

Diplodocus est le genre type de la famille des Diplodocidae[37]. Les membres de cette famille, tout en Ă©tant des animaux assez massifs, Ă©taient nettement plus Ă©lancĂ©s que les autres sauropodes, tels que les titanosauridĂ©s et les brachiosauridĂ©s. Ils se caractĂ©risent par un long cou et une longue queue tenus en position horizontale, avec des membres antĂ©rieurs plus courts que les membres postĂ©rieurs. Les diplodocidĂ©s ont prospĂ©rĂ© au Jurassique supĂ©rieur, en AmĂ©rique du Nord, oĂč ils sont connus par de trĂšs nombreux spĂ©cimens et un grand nombre d'espĂšces, et en Afrique[24]. À partir des annĂ©es 2010, de nouveaux genres de diplodocidĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©crits ou rĂ©attribuĂ©s en Europe (Supersaurus)[11], en AmĂ©rique du Nord (Kaatedocus et Galeamopus) et en AmĂ©rique du Sud (Leinkupal), ce dernier Ă©tant le premier diplodocidĂ© Ă  avoir vĂ©cu au CrĂ©tacĂ©[56].

Une sous-famille, les Diplodocinae, regroupe le genre Diplodocus et ses plus proches parents, Barosaurus, Galeamopus, Leinkupal, Supersaurus, Tornieria et Kaatedocus[11] - [13].

Un peu plus éloignés mais contemporains, les célÚbres genres Apatosaurus et Brontosaurus sont quant à eux placés dans l'autre sous-famille des diplodocidés, les Apatosaurinae[11].

Le diplodocidés sont rattachés au clade des Diplodocoidea avec deux autres familles, les dicraeosauridés, les rebbachisauridés[57] - [11]. Ce clade est le groupe frÚre des Macronaria au sein des Neosauropoda, le plus grand, le plus diversifié et le plus riche clade des sauropodomorphes.

Cladogramme

Le cladogramme ci-dessous, établi en 2017 par Emmanuel Tschopp et Octavio Mateus[13] et modifiant légÚrement celui de Tschopp et ses collÚgues de 2015[11], montre la position des deux espÚces de Diplodocus comme les plus évoluées des diplodocinés :

Diplodocus dans les musées

Le diplodocus du muséum de Berlin.
Squelette original de D. carnegii (au premier plan) au Carnegie Museum of Natural History.
Inauguration de la réplique du Musée d'histoire naturelle de Londres, le 12 mai 1905.
La réplique de D. carnegii du Muséum de Paris, telle qu'elle fut montée en 1908.

Diplodocus est un dinosaure célÚbre et trÚs souvent représenté car c'est le dinosaure sauropode le plus exposé dans des lieux publics. Ceci est probablement dû en grande partie à l'abondance de ses restes fossiles et à son ancien statut de plus long des dinosaures. Le don de moulages de squelettes montés par l'industriel et philanthrope Andrew Carnegie à de nombreux musées du monde entier au début du XXe siÚcle a beaucoup fait pour familiariser l'animal[14] - [58].

Des moulages de squelettes de Diplodocus sont toujours exposés dans de nombreux musées à travers le monde, y compris un exceptionnel D. hayi au musée des sciences naturelles de Houston.

Les musées qui possÚdent un squelette de D. carnegii sont :

Un autre D. carnegii est exposĂ© au MusĂ©e d'histoire naturelle de Chicago. En outre, un D. longus est exposĂ© au MusĂ©e Senckenberg Ă  Francfort (squelette composĂ© de plusieurs spĂ©cimens, donnĂ©s en 1907 par l'American Museum of Natural History), en Allemagne. Un squelette montĂ© et plus complet de D. longus se trouve au MusĂ©e national d'histoire naturelle de Washington, tandis qu'un squelette montĂ© de D. hallorum (anciennement Seismosaurus), qui est peut-ĂȘtre un D. longus peut ĂȘtre vu au MusĂ©e d'histoire naturelle et des sciences du Nouveau-Mexique.

Diplodocus dans la culture populaire

Diplodocus a Ă©tĂ© un thĂšme frĂ©quent dans les films de dinosaures, Ă  la fois documentaires et de fiction, Ă  commencer par Gertie le dinosaure de Winsor McCay en 1914. Il a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans le deuxiĂšme Ă©pisode de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Sur la trace des Dinosaures. L'Ă©pisode Le temps des Titans retrace la vie d'un diplodocus il y a 152 millions d'annĂ©es. Le livre de James A. Michener, Colorado saga, a un chapitre consacrĂ© Ă  un diplodocus, racontant la vie et la mort d'un individu.

Diplodocus est une figure souvent trouvée dans les dinosaures en jouets et en maquette. Il y a eu deux éditions picturales du diplodocus de la collection Carnegie.

La fiancĂ©e du diplodocus est une planche (No 662) de l'imagerie Pellerin d'Épinal. Elle raconte une farce cruelle jouĂ©e par deux loustics Ă  une brave provinciale venue Ă  Paris consulter une agence matrimoniale.

Dans la bande dessinée Le Sceptre d'Ottokar de la série Les Aventures de Tintin, créée par le dessinateur belge Hergé, Milou dérobe un os du squelette de l'espÚce fictive Diplodocus gigantibus exposé dans le musée d'histoire naturelle de Klow[59].

Diplodocus est le nom communément donné, probablement en raison de son aspect général, à l'EPTVF (Engin Poseur de travées de Voie Ferrée), anciennement exploité par le 5e Régiment du Génie, aujourd'hui classé en France.

Galerie d'images

  • Dessin de D. carnegii par Nobu Tamura
    Dessin de D. carnegii par Nobu Tamura
  • Moulage d'un crĂąne d'un diplodocinĂ© indĂ©terminĂ© (CM 11161), attribuĂ© prĂ©cĂ©demment Ă  D. longus au Smithsonian museum of Natural History, Washington DC
    Moulage d'un crùne d'un diplodociné indéterminé (CM 11161)[11], attribué précédemment à D. longus au Smithsonian museum of Natural History, Washington DC
  • Os chevron de la partie antĂ©rieure de la queue. Os dĂ©pourvu des deux excroissances qui n’existent que dans la partie mĂ©diane de la queue
    Os chevron de la partie antĂ©rieure de la queue. Os dĂ©pourvu des deux excroissances qui n’existent que dans la partie mĂ©diane de la queue
  • Squelette de la tĂȘte et du cou de Diplodocus, Smithsonian museum of Natural History, Washington D.C.
    Squelette de la tĂȘte et du cou de Diplodocus, Smithsonian museum of Natural History, Washington D.C.
  • Ancienne reprĂ©sentation, sans doute erronĂ©e
    Ancienne représentation, sans doute erronée
  • Diplodocus(Charles R. Knight, 1912)
    Diplodocus
    (Charles R. Knight, 1912)
  • TĂȘte
    TĂȘte
  • CrĂąne
    CrĂąne

Voir aussi

Références taxinomiques

Annexes

Articles connexes

Notes et références

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