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Archaeopteryx

Archaeopteryx (« aile antique », en français archĂŠoptĂ©ryx[2] - [3] ou archĂ©optĂ©ryx) est un genre de dinosaures Ă  plumes disparus. Ces dinosaures aviens, d’une longueur infĂ©rieure Ă  60 cm, ont vĂ©cu Ă  la fin du Jurassique, il y a 156 Ă  150 Ma[4] dans un environnement alors insulaire, qui se situe actuellement en Allemagne.

Archaeopteryx
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Sur cette vue d'artiste de 2012 est visible un plumage noir, une nouveauté par rapport aux reconstitutions des années précédentes[1].
150.8–125.45 Ma
10 collections

Genre

† Archaeopteryx
von Meyer, 1861

EspÚces de rang inférieur

  • † Archaeopteryx lithographica Von Meyer, 1861
  • † Archaeopteryx albersdoerferi KundrĂĄt et al., 2019
  • † ? Archaeopteryx siemensii G. Mayr et al., 2007

L'archĂ©opteryx a Ă©tĂ© le tout premier fossile dĂ©couvert avec des plumes bien conservĂ©es, longtemps considĂ©rĂ© comme le plus ancien oiseau fossile. Sa position phylogĂ©nĂ©tique reste controversĂ©e, mĂȘme 150 ans aprĂšs sa dĂ©couverte. Une publication de 2011[5] place par exemple l'archĂ©opteryx et les autres Archaeopterygidae plus proches des deinonychosaures que des oiseaux. Mais, Ă  la suite de la dĂ©couverte en 2013 d'un nouveau fossile Ă  plumes (nouveau genre, nouvelle espĂšce)[6] - [7], une Ă©quipe de palĂ©ontologues propose de rĂ©tablir l'archĂ©optĂ©ryx dans son statut antĂ©rieur (voir le chapitre : Des propositions controversĂ©es). En 2018, l'Ă©tude d'un fossile d'archĂ©optĂ©ryx Ă  l'European Synchrotron Radiation Facility rĂ©vĂšle que bien qu'il ne pratiquait pas le vol battu des oiseaux modernes, il pouvait faire un vol actif en se propulsant avec ses ailes[8].

Les dĂ©couvertes des diffĂ©rents spĂ©cimens d'archĂ©optĂ©ryx ont largement contribuĂ© Ă  la construction de la thĂ©orie la plus courante de l'histoire Ă©volutive des oiseaux, Ă  savoir que les oiseaux descendent des dinosaures de l’ordre des thĂ©ropodes.

Description

Morphologie

Illustration du squelette basée sur le spécimen de Berlin.
Hormis les proportions des ailes trĂšs similaires Ă  celles des oiseaux modernes, les squelettes d’archĂ©optĂ©ryx ressemblent de façon Ă©tonnante Ă  ceux d'un petit dinosaure bipĂšde comme le cƓlurosaure Compsognathus, et la plupart des palĂ©ontologues pensent ainsi qu'ils dĂ©riveraient de ce type de dinosaure thĂ©ropode, comme les Dromaeosauridae, les cĂ©lĂšbres dinosaures Ă  griffes. La ressemblance de leur squelette est telle que le « premier » spĂ©cimen d’Archaeopteryx dĂ©couvert en Allemagne, en 1861, fut confondu avec celui de Compsognathus, jusqu'Ă  ce que l'on remarque ultĂ©rieurement l'empreinte des plumes. Les archĂ©optĂ©ryx possĂšdent Ă  la fois des caractĂ©ristiques de dinosauriens archaĂŻques et d'oiseaux actuels.

Ses caractĂšres d'oiseau volant

Squelette complet, reconstitution.
  • Ses ailes remarquablement dĂ©veloppĂ©es, Ă©quipĂ©es de plumes aptes pour le vol, similaires Ă  celles des oiseaux volants actuels [A].
  • Son plumage : des rĂ©miges asymĂ©triques avec des plumules Ă  la base. Leur forme suggĂšre que l'animal Ă©tait homĂ©otherme[1].
  • Le dĂ©coupage asymĂ©trique typique des plumes dĂ©montre la spĂ©cialisation et l'aptitude des archĂ©optĂ©ryx pour le vol battu alors que celles retrouvĂ©es chez les autres dinosaures Ă  plumes sont symĂ©triques (et donc probablement impropres au vol battu, quoique certaines de ces espĂšces, telles que Microraptor ou Sinornithosaurus, Ă©taient certainement aptes au vol planĂ©).
  • La position basse de son orteil retournĂ© [B].
  • Bassin dont l'ischion et le pubis sont orientĂ©s vers l'arriĂšre. Au cours de l'Ă©volution des ancĂȘtres des archĂ©optĂ©ryx, des vertĂšbres s'ajoutent Ă  la ceinture pelvienne, et l'orientation du pubis change, le pubis pointe vers l'avant et vers le bas ; puis il recule et, chez les oiseaux, il devient parallĂšle Ă  l'ischion, confĂ©rant aux archĂ©optĂ©ryx un caractĂšre aviaire. Le partage de ces caractĂ©ristiques par les oiseaux et par d'autres maniraptoriens tĂ©moigne de leur origine commune [C].
  • Une fourchette ou furcula robuste, en forme de boomerang, formĂ©e par la jonction des 2 clavicules sur laquelle venaient s'insĂ©rer les muscles de vol [D].

De gauche Ă  droite, les bassins de :
-Coelophysis ---Allosaurus ---Velociraptor ---Archaeopteryx ---Columba

Pattes avant de Maniraptorien typique, un Deinonychus (Ă  gauche) et un Archaeopteryx (Ă  droite). [F]

Ses caractÚres d'intermédiaire structural

Image de gauche : détail des plumes et des vertÚbres caudales d'Archaeopteryx (plumes rectrices fixées sur les vertÚbres de la queue). Image de droite : détail de la queue d'un oiseau moderne (les rectrices son fixées sur le pygostyle).
  • Absence de brĂ©chet vĂ©ritable, mais peut-ĂȘtre en « Ă©bauche », avec un simple sternum.
  • L'alignement des rectrices Ă  raison d'une paire par vertĂšbre (et non pas en Ă©ventail comme chez les oiseaux actuels).

Ses caractÚres « archaïques » de dinosaurien théropode

  • Les pattes Ă  3 doigts opposĂ©s Ă  l'orteil retournĂ© (dirigĂ© vers l'arriĂšre) [B]. Il n'y a pas de tarsomĂ©tatarsien complexe, mais les trois mĂ©tatarsiens centraux sont libres les uns par rapport aux autres sur presque toute leur longueur, n'Ă©tant probablement soudĂ©s qu'Ă  leur extrĂ©mitĂ© proximale. La fusion avec les Ă©lĂ©ments du tarse Ă©tait aussi imparfaite.
  • Les ailes pourvues de trois doigts griffus, chacun bien sĂ©parĂ© des autres [F] (contrairement aux oiseaux actuels chez qui ils sont partiellement soudĂ©s).
  • Les mĂąchoires aux petites dents pointues placĂ©es dans des alvĂ©oles (remplacĂ©es chez les oiseaux par un bec cornĂ© et Ă©dentĂ©)[4].
  • Une longue queue osseuse : 25 vertĂšbres prĂ©sacrĂ©es libres, 6 vertĂšbres dans la rĂ©gion du sacrum et une vingtaine non soudĂ©es dans la queue (la queue des oiseaux modernes est rĂ©duite Ă  un « moignon », le pygostyle) [G]. La queue ne peut pratiquement qu'avoir des mouvements Ă  sa base de bas en haut du fait de la morphologie des ligaments et des tendons qui la fixent[9]. Il n'y a aucune preuve d'un contrĂŽle musculaire significatif des rectrices de l'animal[9].
  • Museau, comparable Ă  ceux d'Ornithomimidae comme le Gallimimus, comportant des narines moins allongĂ©es, et placĂ©es plus en avant que chez l'oiseau.
  • Fosse prĂ©orbitaire du crĂąne plus grande et prĂ©sence d'un postorbitaire et d'un postfrontal.
  • Mandibule placĂ©e assez haut en arriĂšre.
  • On pense que les archĂ©optĂ©ryx possĂ©daient de petits muscles de vol[9]. Ces muscles, s'ils sont comparables Ă  ceux des reptiles, sont alors puissants mais sĂ»rement moins endurants que ceux des oiseaux.
  • PrĂ©sence de gastralia, des plaques osseuses dermiques ventrales.

Les fossiles trouvés ont la taille d'un pigeon.

Les plumes

Spécimen de Berlin.

Les plumes des archĂ©optĂ©ryx ont Ă©tĂ© trĂšs Ă©tudiĂ©es, notamment grĂące au spĂ©cimen bien conservĂ© de Berlin. Cependant, comme nous ne savons pas formellement si tous les fossiles trouvĂ©s sont de la mĂȘme espĂšce, il importe que chaque Ă©tude prĂ©cise sur quel spĂ©cimen elle porte. Les plumes du corps du spĂ©cimen de Berlin sont moins bien conservĂ©es que les plumes des ailes. L'archĂ©optĂ©ryx de Berlin possĂšde de longues plumes qui recouvrent ses pattes comme un pantalon. Certaines de ses plumes semblent avoir une structure habituelle, mais sont en partie dĂ©composĂ©es (i.e. en barbicelles comme les ratites[10]), le restant Ă©tant ferme et donc permettant le vol[11].

Le vol

Comme il manque Ă  l'archĂ©optĂ©ryx une articulation spĂ©ciale dans les ailes qui aurait permis une rotation humĂ©rale nĂ©cessaire au mouvement ascendant, on sait qu'il ne pouvait pas dĂ©coller comme les oiseaux modernes. De plus, les chercheurs ont remarquĂ© l'absence de systĂšme d'emboĂźtement pour exĂ©cuter un battement d'ailes rapide durant l'atterrissage. La surface alaire est aussi controversĂ©e[12] - [13]. Cependant, s'il ne pouvait pas mettre en Ɠuvre l'effet de sol des oiseaux, cela n'implique pas nĂ©cessairement qu'il ne puisse dĂ©coller[14] Ă  la maniĂšre des albatros.

Cette question fait toujours dĂ©bat, certains scientifiques pensant que l'archĂ©optĂ©ryx pouvait soutenir le vol battu, d'autres qu'il ne pouvait que planer. Des dĂ©couvertes rĂ©centes suggĂšrent par exemple que l'effet de sol n'est pas nĂ©cessairement exclu[15]. S'il pouvait voler et qu'il Ă©tait poĂŻkilotherme, il devait ĂȘtre capable de voler vigoureusement, mais probablement sur une distance courte (on estime alors son endurance de vol Ă  lĂ©gĂšrement plus de km[16]). S’il Ă©tait homĂ©otherme, il devait manquer de puissance musculaire et avoir besoin de dĂ©coller depuis un promontoire, ce qui expliquerait l'usage des griffes aux membres antĂ©rieurs.

Chorologie

Éthologie

On ne connaĂźt pas bien le mode de vie de l'archĂ©optĂ©ryx. Sa puissance musculaire Ă©tait nettement plus faible que celle des oiseaux actuels. Il vivait probablement dans les arbres, se nourrissant des insectes qu'il y trouvait, se dĂ©plaçant d'arbre en arbre Ă  la fois en battant des ailes et en planant. Les palĂ©ontologues sont divisĂ©s sur la question de son envol : Ă©tait-il capable de s’envoler Ă  partir du sol en courant ou devait-il au prĂ©alable grimper sur un arbre ? On pencherait actuellement plutĂŽt vers la deuxiĂšme solution, car ses muscles thoraciques Ă©taient insuffisamment dĂ©veloppĂ©s (faute d'un brĂ©chet dĂ©veloppĂ©), et ses griffes ressortant des ailes devaient l’aider Ă  s’agripper lors de son escalade. En 2004, on a en revanche Ă©tabli que son cerveau Ă©tait plus volumineux que celui de la plupart des dinosaures ; ceci est considĂ©rĂ© par de nombreux scientifiques comme nĂ©cessaire pour voler correctement[17] bien que cette nĂ©cessitĂ© ait Ă©tĂ© remise en question[18]. On suppose donc qu’il se nourrissait d’insectes, de carcasses de poissons ou de vers. Il devait ĂȘtre capable de saisir ses plus grosses proies avec ses pattes. L'environnement indique qu'il devait ĂȘtre semi-arboricole, se dĂ©plaçant Ă  la fois sur terre et dans les arbres. Sa taille suggĂšre qu'il aurait pu ĂȘtre la proie des prĂ©dateurs efficaces que sont les ptĂ©rosaures, selon certains auteurs ; cela peut expliquer pourquoi il ne volait pas haut. En effet, il serait devenu une proie facile pour les ptĂ©rosaures[9].

RĂ©partition

L'archéoptéryx vivait dans un archipel d'ßles des mers tropicales, proches de l'équateur. Ces ßles se tiennent sur la partie de croûte terrestre qui allait donner naissance au continent européen actuel, à la suite des phénomÚnes tectoniques. Les spécimens complets ont été découverts dans le sud de l'Allemagne[4].

Fouille du site de Solnhofen.

Les calcaires riches et diversifiĂ©s de Solnhofen, dans lesquels tous les spĂ©cimens d’archĂ©optĂ©ryx ont Ă©tĂ© trouvĂ©s, datent du Jurassique. Le climat semble avoir Ă©tĂ© plus ou moins aride car les plantes trouvĂ©es prĂ©sentent des adaptations Ă  ce genre de milieu, notamment beaucoup d'arbustes d'une taille infĂ©rieure Ă  trois mĂštres (contrairement Ă  l'imagerie populaire[19]). Il n'a pas non plus Ă©tĂ© trouvĂ© d'animaux dulçaquicoles. On suppose Ă©galement que la saison sĂšche devait ĂȘtre longue[20]. On y trouve des Cycadophytes et des conifĂšres avec un grand nombre d'insectes, de petits lĂ©zards, des PtĂ©rosaures tels que Rhamphorhynchus et des Compsognathus[21]. Les fossiles de Rhamphorhynchus sont suffisamment nombreux pour considĂ©rer que ces animaux vivaient sur ce site et n'Ă©taient pas simplement de passage[19] et que cette zone Ă©tait assez proche de la mer et relativement plate. La frĂ©quence des fossiles d’Archaeopteryx indique que ceux-ci Ă©taient beaucoup moins nombreux que les Rhamphorhynchus. La conservation excellente des fossiles d'archĂ©optĂ©ryx et de ceux d'autres espĂšces semble indiquer que ces animaux sont morts pratiquement Ă  l'endroit mĂȘme oĂč ils ont Ă©tĂ© enfouis et fossilisĂ©s.

Systématique

Spécimens

Les spĂ©cimens et la plume fossiles trouvĂ©s sont considĂ©rĂ©s comme appartenant Ă  une mĂȘme espĂšce par certains auteurs ; ce fait est discutĂ© par d'autres.

Spécimen de Londres.
Spécimen de Thermopolis.
Fossile d’Archaeopteryx bavarica.
Spécimen de Daiting.
Holotype de l'espĂšce
A. albersdoerferi.

La plume a Ă©tĂ© dĂ©couverte en 1860, puis dĂ©crite l'annĂ©e suivante par Hermann von Meyer. Elle est actuellement exposĂ©e au musĂ©e d'histoire naturelle de Berlin. Certains Ă©lĂ©ments laissent penser que cette plume n'est pas issue de la mĂȘme espĂšce que les autres fossiles[22]. Cette hypothĂšse a Ă©tĂ© confirmĂ©e en 2019 en Ă©tudiant cette plume Ă  l'aide de la mĂ©thode de la fluorescence induite par laser[23].

Peu de temps plus tard, le premier squelette, connu comme le spĂ©cimen de Londres (BMNH 37001) a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1861 prĂšs de Langenaltheim en Allemagne. Il a Ă©tĂ© offert Ă  Karl HĂ€berlein, un mĂ©decin local, en Ă©change de services mĂ©dicaux. Celui-ci l'a vendu en 1862 au musĂ©e d'histoire naturelle de Londres[21]. Le fossile n'est pas complet, il manque une partie de la tĂȘte. Richard Owen le dĂ©crit en 1863 et rapproche la plume de l'animal. Dans une Ă©dition de L'Origine des espĂšces (type. 10, p. 335-336), Charles Darwin, Ă  la vue du travail d'Owen, dĂ©clare que l'espĂšce est une forme transitoire entre les reptiles et les oiseaux.

Le spécimen de Berlin (HMN 1880) a été découvert en 1876 ou 1877 sur le site de Blumenberg prÚs de EichstÀtt en Allemagne par Jakob Niemeyer, qui l'échange à Johann Dörr contre une vache. En 1881, celui-ci met en concurrence le musée d'histoire naturelle de Berlin et le muséum d'histoire naturelle Peabody de Othniel Charles Marsh. Le musée de Berlin fait l'acquisition grùce à Werner von Siemens[24]. Décrit en 1884 par Wilhelm Dames, c'est le spécimen le plus complet. Il le classe dans une nouvelle espÚce, Archaeopteryx siemensii.

ComposĂ© d'un torse, sans queue ni tĂȘte, le spĂ©cimen de Maxberg (S5) a Ă©tĂ© dĂ©couvert entre 1956 et 1958 vers Langenaltheim et a Ă©tĂ© dĂ©crit en 1959 par F. von Heller. Il appartenait Ă  Eduard Opitsch qui l'avait prĂȘtĂ© au musĂ©e de Maxberg Ă  Solnhofen. On s'est aperçu de sa disparition lorsque le musĂ©e a dĂ» rendre le spĂ©cimen Ă  la mort de son propriĂ©taire en 1991. Ce spĂ©cimen a pu ĂȘtre volĂ©.

Le spĂ©cimen de Haarlem, rĂ©fĂ©rencĂ© TM 6428/29, Ă©galement connu sous le nom de spĂ©cimen de Teyler, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1855 prĂšs de Riedenburg. Il est conservĂ© au musĂ©e Teyler situĂ© Ă  Haarlem aux Pays-Bas, d'oĂč ses surnoms. Il est dĂ©crit Ă  l'origine sous le nom de Pterodactylus crassipes par le palĂ©ontologue allemand Hermann von Meyer en 1857. Ce spĂ©cimen est l'un des moins complets, connu seulement par une partie de ses os des membres, quelques vertĂšbres cervicales isolĂ©es et des cĂŽtes, mais c'est le tout premier Archaeopteryx dĂ©couvert, bien qu'il ait fallu attendre 1970 pour que John Ostrom l'attribue Ă  ce genre[25] - [26]. Cependant, en 2017, Christian Foth et Oliver Rauhut le rĂ©-Ă©tudient et le placent dans un nouveau genre : Ostromia, un avialien basal rattachĂ© Ă  la famille des Anchiornithidae qui regroupe les fossiles dĂ©couverts depuis la fin des annĂ©es 2000 en Chine, dont Anchiornis[27].

Le spĂ©cimen de EichstĂ€tt (JM 2257) a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1951 ou 1955 sur le site de Workerszell prĂšs de EichstĂ€tt et a Ă©tĂ© dĂ©crit par Peter Wellnhofer en 1974. Il est actuellement localisĂ© au Jura Museum de EichstĂ€tt. C'est le plus petit spĂ©cimen mais c'est celui qui a la tĂȘte la mieux conservĂ©e. Sa morphologie suggĂšre que c'est peut-ĂȘtre une espĂšce d'un autre genre, aussi le nom de Jurapteryx recurva a Ă©tĂ© proposĂ©. Mais en l'absence de certitude, les Ă©carts constatĂ©s reflĂ©tant peut-ĂȘtre une certaine variabilitĂ© de l'espĂšce, certains auteurs le nomment Archaeopteryx recurva.

Le spĂ©cimen de Solnhofen (BSP 1999) a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans les annĂ©es 1960 Ă  EichstĂ€tt en Allemagne et a Ă©tĂ© dĂ©crit en 1988 par Peter Wellnhofer. Actuellement localisĂ© au BĂŒrgermeister-MĂŒller-Museum de Solnhofen, il a Ă©tĂ© classĂ© originairement comme Compsognathus par un collectionneur amateur. C'est le plus grand spĂ©cimen connu et peut appartenir Ă  un autre genre ; son nom serait alors Wellnhoferia grandis[28]. Il manque seulement une portion du cou, de la queue, de la colonne vertĂ©brale et de la tĂȘte.

Le spĂ©cimen de Munich autrefois connu sous le nom de spĂ©cimen de Solnhofen-Aktien-Verein (S6), a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans les environs de Langenaltheim et a Ă©tĂ© dĂ©crit en 1993 par Peter Wellnhofer. Il est localisĂ© actuellement au PalĂ€ontologisches Museum. Ce qu'on avait pris initialement pour un sternum osseux s'avĂšre ĂȘtre une partie du coracoĂŻde[29] mais un sternum cartilagineux a pu ĂȘtre prĂ©sent. Seulement l'avant de sa face manque. On a suggĂ©rĂ© comme nom Archaeopteryx bavarica.

Un huitiÚme spécimen fragmentaire a été découvert en 1990, non dans le calcaire de Solnhofen, mais dans les calcaires et calcaires argileux de la formation sus-jacente de Mörnsheim, un peu plus récent (quelques centaines de milliers d'années) à Daiting, dans le district de Souabe, localité distante d'une vingtaine de kilomÚtres de Sohnhofen. Ce fossile est par conséquent désigné comme le spécimen de Daiting et est connu depuis 1996 d'un moulage, briÚvement exposé au Naturkunde-Museum à Bamberg. L'original a été acheté par le paléontologue Raimund Albertsdörfer en 2009[30]. Il a été exposé pour la premiÚre fois avec six autres fossiles originaux d'Archaeopteryx au salon des minéraux de Munich en [31]. En 2009, un premier examen rapide par les scientifiques indique que ce spécimen pourrait représenter une nouvelle espÚce d'Archaeopteryx[32]. En 2019, il a été nommé Archaeopteryx albersdoerferi par Martin Kundråt et ses collÚgues en 2019[33]. Il est le seul spécimen connu provenant de la formation de Mörnsheim, tandis que tous les autres spécimens ont été découverts dans les calcaires sous-jacents du calcaire de Solnhofen, plus anciens de quelques centaines de milliers d'années. Cependant la formation de Mörnsheim a fourni un autre avialien basal : Alcmonavis poeschli, décrit en 2019[34].

Un autre spĂ©cimen fragmentaire, le spĂ©cimen de BĂŒrgermeister-MĂŒller a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1997 et il est conservĂ© actuellement au musĂ©e BĂŒrgermeister-MĂŒller. Outre les restes dĂ©couverts, un fossile fragmentaire supplĂ©mentaire a Ă©tĂ© trouvĂ© en 2004.

DĂ©tenu dans une collection privĂ©e, le spĂ©cimen de Thermopolis (WDC CSG 100) a Ă©tĂ© dĂ©couvert en Allemagne et a Ă©tĂ© dĂ©crit en 2005 par Gerald Mayr et Burkhard Pohl. DonnĂ© au Wyoming Dinosaur Center Ă  Thermopolis dans le Wyoming, il a la tĂȘte et les pattes bien prĂ©servĂ©es. La majeure partie du cou et la mĂąchoire infĂ©rieure n'ont pas Ă©tĂ© conservĂ©es. Le spĂ©cimen « Thermopolis » a Ă©tĂ© dĂ©peint dans le numĂ©ro du de Science comme « un spĂ©cimen d'archĂ©optĂ©ryx bien conservĂ© pour ses traits de thĂ©ropodes ». Cet archĂ©optĂ©ryx dispose d'un doigt de patte renversĂ©, caractĂšre qui chez les oiseaux est une limitation pour se percher et implique une vie terrestre. Cela a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ© comme la preuve d'une ascendance tĂ©trapode. Le second orteil hyper-extensible de ce spĂ©cimen rappelle Ă©galement les Deinonychosauria[35]. Ce dixiĂšme spĂ©cimen a Ă©tĂ© nommĂ© Archaeopteryx siemensii en 2007[36]. Le spĂ©cimen, actuellement au musĂ©um Senckenberg de Francfort, est considĂ©rĂ© comme le plus complet et le mieux conservĂ© des archĂ©optĂ©ryx[36].

Le 11e spécimen

La découverte d'un onziÚme spécimen a été annoncée en 2011. Décrit en 2014, il est l'un des spécimens les plus complets, mais il manque une grande partie du crùne et une patte avant. Ce spécimen appartient à une collection privée et n'a pas reçu de nom[37] - [38]. Son étude par des paléontologues de l'université Louis-et-Maximilien de Munich a révélé des caractéristiques jusqu'alors inconnues du plumage, comme des plumes présentes à la fois sur les parties inférieures et supérieures des jambes et sur le métatarse, et sur l'extrémité de la queue, seule partie préservée de celle-ci[39] - [40].

Un douziÚme spécimen a été découvert par des collectionneurs amateurs en 2010 dans une carriÚre de Schamhaupten, mais cette découverte n'a été annoncée qu'en 2014[41].

Un fossile partiel, limité à une aile droite isolée, découvert par un paléontologue amateur en 2017 dans la formation de Mörnsheim, a été considéré comme un possible treiziÚme spécimen. Oliver W. M. Rauhut et ses collÚgues le décrivent en 2019 comme un avialien basal, non rattaché à la famille des Archaeopterygidae car un petit peu plus proche des oiseaux modernes qu'Archaeopteryx. Ils l'ont nommé Alcmonavis poeschli[34].

Phylogénie et origine

Archaeopteryx pourrait former une branche des théropodes voisine de celle des oiseaux contemporains. Le cladogramme suivant suit la proposition de Norell et al. 2006, les noms des clades reprenant les propositions de Sereno, 2005[42] - [43].

lĂ©gende : † — Ă©teint —

L'histoire de l'apparition des oiseaux n'est pas complĂštement Ă©tablie. Les Archaeopterygidea sont (actuellement) souvent considĂ©rĂ©s comme les « premiers » oiseaux. Mais mĂȘme dans ce cas, on ne peut affirmer que ces quelques spĂ©cimens de cette (ou ces) espĂšce(s), trĂšs localisĂ©e(s), soient les ancĂȘtres directs des oiseaux. Ils sont plutĂŽt un reste de l'Ă©volution de lignĂ©es de thĂ©ropodes Ă  plumes vers ce qui a conduit aux oiseaux modernes. Selon une hypothĂšse alternative[44] - [45], Archaeopteryx pourrait appartenir au Deinonychosauria et il serait donc plus Ă©loignĂ© des oiseaux qu'on le pense gĂ©nĂ©ralement.

Taxonomie

Archaeopteoryx dĂ©rive du grec ancien áŒ€ÏÏ‡Î±áż–ÎżÏ‚ [archaios], « vieux »; πτΔρυΟ [pteryx], « plume » ou « aile ». Plusieurs douzaines de noms ont Ă©tĂ© publiĂ©es pour les spĂ©cimens Ă©voquĂ©s ci-dessus. En principe le type nommĂ© Archaeopteryx lithographica est dĂ©crit par von Meyer Ă  partir de la plume isolĂ©e. En 1960, W. E. Swinton a proposĂ© que le nom de A. lithographica soit transfĂ©rĂ© officiellement de la plume au spĂ©cimen de Londres[46]. L'ICZN a supprimĂ© la plĂ©thore de noms alternatifs proposĂ©s initialement pour les premiers spĂ©cimens rĂ©duits[47] qui avait rĂ©sultĂ© de la controverse et des railleries de Johann Andreas Wagner qui nommait le fossile Griphosaurus problematicus c'est-Ă -dire la « Charade-lĂ©zard problĂ©matique »[48]. De plus, les noms de fossiles donnĂ©s lorsqu'on pensait que ces fossiles Ă©taient ceux de ptĂ©rosaures ont Ă©tĂ© aussi supprimĂ©s.

Comme l'appartenance ou non Ă  la mĂȘme espĂšce n'est pas trĂšs claire[49], plusieurs noms sont conservĂ©s. C'est le cas pour les spĂ©cimens de Thermopolis, Munich, EichstĂ€tt et Solnhofen qui diffĂšrent de ceux de Berlin, Londres, Haarlem. Les spĂ©cimens n'ont pas la mĂȘme taille et diffĂšrent par les proportions des doigts ainsi que par la finesse de la tĂȘte, la prĂ©sence d'un sternum et la denture. Cependant ces diffĂ©rences pourraient s'expliquer par une simple diffĂ©rence d'Ăąge au moment de la mort.

Enfin, la plume isolée est le spécimen le plus discordant. Sa proportion et sa forme laissent penser qu'elle appartenait à un théropode garni de plumes non encore découvert. Comme cette plume a servi à décrire le genre, cela explique en partie la confusion nomenclaturale.

L'archéoptéryx et la science

RĂŽle dans l'histoire de l'ornithologie

Le premier fossile dĂ©couvert en 1855 n'a pas Ă©tĂ© identifiĂ© comme un oiseau par von Meyer mais comme un ptĂ©rosaure. En 1860 est dĂ©couverte la plume fossilisĂ©e confirmant que des oiseaux devaient vivre au CrĂ©tacĂ©. Mais ce n'est qu'en 1861, avec la dĂ©couverte du spĂ©cimen de Londres que naĂźt la controverse sur l'histoire Ă©volutive des oiseaux. Charles Darwin qui avait publiĂ© deux ans plus tĂŽt l'Origine des espĂšces, dĂ©clare que le fossile doit ĂȘtre une forme transitoire. Johann Andreas Wagner, un opposant Ă  la thĂ©orie de Darwin, directeur du MusĂ©e de PalĂ©ontologie de Munich, identifie en 1862 le fossile comme Ă©tant celui d'un reptile, le Griphosaurus et ironise sur les thĂ©ories Ă©volutionnistes. En 1863, Richard Owen, spĂ©cialiste des dinosaures du British Museum y voit un oiseau tandis que le naturaliste britannique Thomas Huxley est le premier Ă  affirmer que c'est bien une forme transitoire. Il se demande Ă©galement si les dinosaures n'auraient pas Ă©tĂ© des animaux Ă  sang chaud (comme les oiseaux) plutĂŽt qu'Ă  sang froid (comme les reptiles) dans son ouvrage On the Animals which are Most Nearly Intermediate between Birds and Reptiles (littĂ©ralement : Sur les animaux qui sont les plus proches intermĂ©diaires entre les oiseaux et les reptiles) publiĂ© auprĂšs de la SociĂ©tĂ© gĂ©ologique de Londres. En comparant l'anatomie de l'archĂ©optĂ©ryx et celle d'un autre fossile bavarois, le petit Compsognathus, il recense quatorze caractĂ©ristiques communes et voit entre eux un lien de parentĂ©. Son hypothĂšse tomba dans l'oubli, la thĂ©orie d'Owen Ă©tant dominante.

En 1876, le spĂ©cimen de Berlin est dĂ©couvert, puis sept autres fossiles au cours du XXe siĂšcle. Le spĂ©cimen de Haarlem n'est identifiĂ© comme Ă©tant un archĂ©optĂ©ryx qu'en 1970. À la fin des annĂ©es 1960, un siĂšcle aprĂšs la communication controversĂ©e de Huxley, John Ostrom, de l'universitĂ© Yale, dĂ©crit le squelette du thĂ©ropode du groupe des maniraptoriens Deinonychus, prĂ©dateur aux griffes en faucille et grand comme un adolescent humain, qui rĂŽdait dans le Montana il y a 115 Ma. Ostrom identifie un ensemble de caractĂšres communs aux oiseaux, dont Archaeopteryx, et Ă  d'autres thĂ©ropodes, comme Oviraptor ou Deinonychus, mais que ne possĂšdent pas les autres Sauropsida. Il en dĂ©duit que les oiseaux descendent directement des thĂ©ropodes. Max FĂŒrbringer crĂ©Ă©e une sous-classe Ă  part (Saururae) pour l'Archaeopteryx.

Tous les fossiles d’archĂ©optĂ©ryx proviennent du Sud de l'Allemagne, en BaviĂšre, et se sont conservĂ©s dans le calcaire de Solnhofen. L'archĂ©optĂ©ryx est, dĂšs lors, une des espĂšces fossiles les plus cĂ©lĂšbres de par sa position de « chaĂźnon manquant » entre les reptiles et les oiseaux. Il a Ă©tĂ© trĂšs souvent utilisĂ© comme un argument probant en faveur de l'Ă©volution des espĂšces si bien que par ses caractĂšres intermĂ©diaires Ă©vidents, l’archĂ©optĂ©ryx a Ă©tĂ© une cible privilĂ©giĂ©e pour les dĂ©tracteurs de la thĂ©orie de l'Ă©volution. Cependant, archĂ©optĂ©ryx n'est peut-ĂȘtre pas un ancĂȘtre direct des oiseaux modernes (cf. ci-avant).

Des propositions controversées

En 1985, les astronomes britanniques Fred Hoyle et N. C. Wickramasinghe ont suggĂ©rĂ© que l'Ă©volution des oiseaux et des mammifĂšres, ainsi que la disparition des dinosaures, Ă©taient dues Ă  une pluie virale venant de l'espace Ă  la fin du CrĂ©tacĂ©. L’Archaeopteryx, datant de plus de 80 millions d'annĂ©es avant le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, permet d'Ă©carter cette thĂ©orie. Hoyle et Wickramasinghe ont alors prĂ©tendu que les spĂ©cimens d’Archaeopteryx Ă©taient des faux. On a toutefois facilement prouvĂ© qu'ils Ă©taient authentiques. La revue Science a rĂ©agi vivement Ă  l'Ă©poque par un article dĂ©montrant l'authenticitĂ© d’Archaeopteryx.

En 1991, Sankar Chatterjee annonce qu'il a identifiĂ© un fossile d'oiseau plus ancien qu'Archaeopteryx. Cet animal nommĂ© Protoavis et trouvĂ© en 1984, vivait entre 210 et 235 Ma. Mais le fossile est trop mal conservĂ© pour que l'on puisse Ă©valuer sa capacitĂ© Ă  voler. Il n'est pas reconnu par tous comme Ă©tant un oiseau, l’Archaeopteryx reste le plus ancien des oiseaux.

ConsidĂ©rĂ© pendant 150 ans comme l'ancĂȘtre des oiseaux, puis relĂ©guĂ© en 2011 par une Ă©quipe chinoise au rang de simple dinosaure Ă  plumes, l'Archaeopteryx remonte dans l'arbre gĂ©nĂ©alogique des oiseaux, grĂące Ă  la dĂ©couverte en Chine d'un nouveau dinosaure-oiseau qui a vĂ©cu quelque temps entre 150 et 160 millions d’annĂ©es : Aurornis xui, dĂ©crit en 2013 par l'Ă©quipe de Pascal Godefroit (Institut royal des Sciences naturelles de Belgique), qui a « dĂ©cidĂ© de tout reprendre Ă  zĂ©ro », Ă  partir d'outils d'analyse plus complets[50]. « GrĂące Ă  cette nouvelle analyse, on peut montrer que l' Archaeopteryx est finalement bien un oiseau primitif et que la bestiole [Aurornis xui] que nous dĂ©crivons est un oiseau encore plus primitif », dĂ©clare Pascal Godefroit. « Pour le moment c'est l'oiseau le plus primitif connu au monde ». La communautĂ© scientifique demeure divisĂ©e sur cette interprĂ©tation mais comme le souligne Godefroit des institutions telles que le musĂ©e de Yizhou conservent des centaines de spĂ©cimens encore Ă  dĂ©crire qui pourraient Ă©clairer davantage l'image de l'Ă©volution aviaire. « La biodiversitĂ© de ces petits dinosaures semblables Ă  des oiseaux Ă©tait incroyable », observe-t-il.

En , le fossile d'un archaeopteryx examiné aux rayons X de l'European Synchrotron Radiation Facility révÚle qu'il pratiquait un vol actif en se propulsant avec ses ailes[8]. L'étude montre cependant qu'il ne pratiquait pas le vol battu des oiseaux modernes et que ses vols se faisaient sur de courtes distances.

Dans la culture

Un astéroïde important de la Ceinture principale, découvert en 1991, a été nommé (9860) Archaeopteryx en l'honneur du genre[51] - [52].

La piÚce d'Alfred Jarry de 1897, Ubu cocu est également nommée L'Archéoptéryx[53]. Dans un style précurseur du surréalisme, l'ùme du pÚre Ubu se constate cocu, pÚre d'un vampire-archéoptéryx


Dans son recueil de nouvelles, Le Temps ZĂ©ro, Italo Calvino a Ă©crit une nouvelle centrĂ©e sur l'apparition de l’Archaeopteryx, intitulĂ©e De l'origine des oiseaux. Dans ce recueil, Calvino part d'un fait scientifiquement avĂ©rĂ© et brode de façon crĂ©ative sur celui-ci.

La marque d'Ă©quipement de montagne canadienne Arc'Teryx tire son nom d'Archaeopteryx, en tant que premier ĂȘtre vivant Ă  s'ĂȘtre affranchi de la gravitĂ©. Le logo de la marque s'inspire du spĂ©cimen de Berlin.

Dans le film L'Âge de glace 3 : Le Temps des dinosaures, un Archaeopteryx manque se faire dĂ©vorer par la famille T-rex mais se fait manger par un ptĂ©rodactyle aprĂšs que Sid l'ait jetĂ© d'une falaise pensant qu'il savait voler.

Dans Le Petit Dinosaure : Le Jour du grand envol, l'un des personnages du film est un Archaeopteryx.

Dans le jeu Ark: Survival Evolved, l'Archaeopteryx est l'un des dinosaures que l'on peut apprivoiser.

Dans l'univers Pokémon, les pokémon préhistoriques ressuscités Arkéapti et Aéroptéryx sont inspirés de l'Archaeopteryx.

Annexes

Articles connexes

Sources

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Archaeopteryx » (voir la liste des auteurs).

Références taxonomiques

Liens externes

Notes et références

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