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Oviraptorosauria

Oviraptorosauriens, oviraptorosaures

Les Oviraptorosauria (oviraptorosauriens ou oviraptorosaures en français) forment un clade éteint de dinosaures théropodes proches des oiseaux. Ils vivaient en Amérique du Nord et en Asie et ont disparu au cours de l'extinction de la fin du Crétacé il y a environ 66 Ma.

Description

Silhouettes à la même échelle d'oviraptorosauriens avec en blanc les os retrouvés.

Les preuves que des oviraptorosaures possédaient des plumes existent sous plusieurs formes. Les plus directes sont celles d'empreintes de plumes bien développées notamment sur les ailes et la queue, retrouvées pour quatre espèces d'Oviraptorosaures primitifs : Caudipteryx zoui et Caudipteryx dongi, Protarchaeopteryx robusta et Similicaudipteryx yixianensis. Deuxièmement, au moins quatre genres d'oviraptorosaures (Nomingia, Similicaudipteryx, Citipati et Conchoraptor) ont des queues se terminant par un pygostyle, structure osseuse à l'extrémité de la queue qui, chez les oiseaux modernes, supporte un éventail de plumes[1] - [2]. De petites excroissances osseuses ressemblant à des picots, correspondant aux points d'ancrage des plumes des ailes, sont retrouvées sur les cubitus de l'espèce Avimimus portentosus. De plus, un certain nombre de spécimens d'oviraptoridés ont été découverts dans une position de nidification semblable à celle des oiseaux modernes. Les bras de ces spécimens sont positionnés de telle manière qu'ils puissent parfaitement recouvrir leurs œufs, s'ils avaient de petites ailes et un plumage substantiel.

Éthologie

Alimentation

Les habitudes alimentaires de ces théropodes sont imparfaitement connues, on pense qu'ils pouvaient être carnivores, herbivores ou malacophages, et non pas particulièrement mangeurs d'œufs, comme on le croyait auparavant. Certains fossiles trouvés fournissent la preuve que certains de ceux-ci consommaient des petits vertébrés et que d'autres consommaient des mollusques. On a trouvé des gastrolithes dans un Caudipteryx.

Reproduction

Oviraptorosauria signifie « lézard voleur d'œufs ». Les fossiles qui ont valu leur nom à ce groupe ont été trouvés près d'un nid, on a donc pensé dans un premier temps qu'ils s'en nourrissaient. En fait, les œufs trouvés étaient de la même espèce. Des oviraptosaures ont ensuite été retrouvés étendus sur des œufs contenant des embryons fossilisés, suggérant que ces dinosaures couvaient leurs œufs. Cette suggestion a été confirmée en 2017 par une étude franco-chinoise : le rapport isotopique 18O/16O mesuré dans le carbonate des coquilles et le phosphate des os des embryons indique que les œufs avaient été maintenus à une température comprise entre 35 et 40 °C[3] - [4].

Taxonomie

Moulage du squelette d'un oviraptorosaurien : Anzu wyliei au Rocky Mountain Dinosaur Resource Center.

Plusieurs auteurs comme Gregory S. Paul pensent que les Oviraptorosauria sont en fait plus proches des oiseaux que Archaeopteryx. La communauté scientifique maintient cependant qu'ils sont des Maniraptora non aviaires plus primitifs que les Dromaeosauridae par rapport aux oiseaux ou plus exactement en termes cladistiques, que les Dromaeosauridae sont plus proches des oiseaux que les Oviraptorosauria.

Phylogénie

Place au sein des théropodes

L'analyse phylogénétique simplifiée des groupes de théropodes, réalisée d'après C. Hendrickx et ses collègues en 2015[5] montre la position des Oviraptorosauria parmi les théropodes :

Phylogénie des Oviraptorosauria

M. C. Lamanna et ses collègues en 2014, lors de la description d'un nouveau genre de caenagnathidés, Anzu, ont établi le cladogramme suivant qui positionne les familles et les genres rattachés aux Oviraptorosauria[6] :

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Oviraptorosauria » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) T. He, X.-L. Wang et Z.-H. Zhou, « A new genus and species of caudipterid dinosaur from the Lower Cretaceous Jiufotang Formation of western Liaoning, China », Vertebrata PalAsiatica, vol. 46, no 3,‎ , p. 178–189.
  2. (en) W. Scott Persons IV, Philip J. Currie et Mark A. Norell, « Oviraptorosaur tail forms and functions », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 59, no 3,‎ (DOI 10.4202/app.2012.0093).
  3. Laurent Sacco, « Dinosaures : les oviraptors étaient bien des papas-poules », sur Futura-Sciences, (consulté le ).
  4. (en) Romain Amiot, Xu Wang, Shuo Wang, Christophe Lécuyer et al., « δ18O-derived incubation temperatures of oviraptorosaur eggs », Palaeontology,‎ (DOI 10.1111/pala.12311).
  5. (en) C. Hendrickx, S.A. Hartman et O. Mateus, « An Overview of Non- Avian Theropod Discoveries and Classification », PalArch’s Journal of Vertebrate Palaeontology, vol. 12, no 1,‎ , p. 1–73 (lire en ligne)
  6. (en) M. C. Lamanna, H. D. Sues, E. R. Schachner et T. R. Lyson, « A New Large-Bodied Oviraptorosaurian Theropod Dinosaur from the Latest Cretaceous of Western North America », PLoS ONE, vol. 9, no 3,‎ , e92022 (PMID 24647078, PMCID 3960162, DOI 10.1371/journal.pone.0092022)

Voir aussi

Liens externes

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