Accueil🇫🇷Chercher

Ornithomimosauria

Les Ornithomimosauria (ornithomimosauriens en français), ou « lĂ©zards imitateurs d'oiseaux Â» en grec, forment un clade Ă©teint de dinosaures thĂ©ropodes de taille moyenne, appelĂ©s couramment « dinosaures autruches Â» en raison de leur ressemblance superficielle avec les autruches modernes.

Ornithomimosauria
Description de cette image, également commentée ci-après
Squelette reconstitué d'un Ornithomimosauria : Struthiomimus.

Clade

† Ornithomimosauria
Barsbold, 1976

Taxons de rang inférieur

Ils ont vĂ©cu en Laurasie (Asie, Europe et AmĂ©rique du Nord) et en Afrique du Sud durant tout le CrĂ©tacĂ©, depuis le Berriasien[1] jusqu'Ă  l'extinction massive de la fin du CrĂ©tacĂ© intervenue il y a environ 66 Ma (millions d'annĂ©es). Ce clade inclut entre autres la famille des Ornithomimidae dont la dĂ©finition est plus restrictive.

Description

Mains à trois doigts terminés de longues griffes recourbées de Struthiomimus.
Représentation d'un ornithomimosaurien primitif : Harpymimus.

Ce sont des thĂ©ropodes de taille moyenne. Les plus grands mesuraient cependant entre 7 et 11 mètres de long ; ce sont par ordre dĂ©croissant : Deinocheirus, Gallimimus et Beishanlong.

Ils portaient des plumes comme cela a été prouvé par les empreintes fossiles trouvées sur les fossiles de Dromiceiomimus et d'Ornithomimus, ou comme cela est vraisemblable chez Deinocheirus et Pelecanimimus dont les restes fossiles ont montré la présence d'un os du croupion, le pygostyle, comme chez les oiseaux[6].

Ils sont caractérisés par un cou long et mince portant un crâne de petite taille avec de larges orbites, terminé par un bec édenté sauf pour le plus primitifs d’entre eux tels Pelecanimimus ou Harpymimus.

Leurs « bras Â» sont longs et minces et se terminent par des griffes puissantes. Leurs pattes arrière sont longues et puissantes avec des orteils courts et forts, elles sont parfaitement adaptĂ©es Ă  la course rapide.

Paléobiologie

Leur régime alimentaire devait être essentiellement herbivore comme le prouvent :

  • la prĂ©sence frĂ©quente de nombreux gastrolithes au niveau de leur estomac ;
  • le grand nombre de ces animaux comparĂ© Ă  celui de leur prĂ©dateurs, ce qui est une indication car les herbivores sont toujours nettement plus nombreux que les carnivores dans un Ă©cosystème ;
  • la prĂ©sence de longues griffes courbĂ©es au bout de leurs mains qu'ils ont pu utiliser pour rabattre des branches hautes dont ils consommaient les feuilles Ă  la manière des paresseux modernes[7].

Il n'est toutefois pas exclu qu'ils aient complété leur régime en mangeant de petites proies animales.

Les anneaux sclérotiques de leurs orbites, observés sur certains genres comme Garudimimus et Ornithomimus font penser à un mode de vie cathéméral, c'est-à-dire actif par intervalles au cours du jour[8].

Classification

Othniel Charles Marsh crĂ©e en 1880 le taxon des ornithomimidĂ©s[9], qui avec le temps est devenu un taxon poubelle (« fourre-tout Â»).

L'analyse phylogénétique des théropodes a considérablement évolué depuis le début du XXIe siècle avec la découverte de nombreux nouveaux genres, souvent très bien conservés, surtout en Chine et en Mongolie. L'infra-ordre des Ornithomimosauria a été créé par Rinchen Barsbold pour regrouper ces théropodes, définis plus tard comme globalement plus proches d'Ornithomimus que des oiseaux, avec une incertitude, non encore tranchée sur la position des Alvarezsauroidea.

Une phylogénie simplifiée des groupes de théropodes, réalisée d'après C. Hendrickx et ses collègues en 2015[10] montre la position des ornithomimosauriens parmi les théropodes :

La famille des ornithomimidés a été redéfinie dans un sens beaucoup plus restrictif regroupant toutes les espèces les plus proches de l'homonyme du groupe, ici Ornithomimus. Il en est de même pour les Deinocheiridae autour de Deinocheirus. Plusieurs genres basaux sont placés directement à la racine des ornithomimosauriens, dont certains sont considérés comme douteux, dont Thecocoelurus et Valdoraptor[5] - [11] - [12].

Le cladogramme établit en 2014 par Yuong-Nam Lee, Rinchen Barsbold, Philip J. Currie, Yoshitsugu Kobayashi, Hang-Jae Lee, Pascal Godefroit, François O. Escuillié et Chinzorig Tsogtbaatar inclut les principaux genres (les mieux documentés) d'ornithomimosauriens[6]. Il montre la position en groupe frère des Ornithomimosauria avec les Maniraptora, ainsi que les trois ensembles le composant, les ornithomimosauriens basaux, les Deinocheiridae et les Ornithomimidae :

Voir aussi

Références taxinomiques

(en) Référence Paleobiology Database : Ornithomimosauria Barsbold, 1976

Annexes

Articles connexes

Notes et références

Références

  1. (en) Jonah N. Choiniere et al., « New information on Nqwebasaurus thwazi, a coelurosaurian theropod from the Early Cretaceous Kirkwood Formation in South Africa », Journal of African Earth Sciences, vol. 71-72,‎ , p. 1–17 (DOI 10.1016/j.jafrearsci.2012.05.005, lire en ligne)
  2. (en) Jin Liyong, Chen Jun et Pascal Godefroit (dir.), Bernissart Dinosaurs and Early Cretaceous Terrestrial Ecosystems, Indiana University Press, , 467–487 p., « A New Basal Ornithomimosaur (Dinosauria: Theropoda) from the Early Cretaceous Yixian Formation, Northeast China »
  3. (en) Holtz, Thomas R. Jr. (2012) Dinosaurs: The Most Complete, Up-to-Date Encyclopedia for Dinosaur Lovers of All Ages, Winter 2011 Appendix.
  4. (en) Brownstein C. D. (2016) Redescription of Arundel formation Ornithomimosaur material and a reinterpretation of Nedcolbertia justinhofmanni as an "Ostrich Dinosaur": Biogeographic implications. PeerJ Preprints 4:e2308v1 https://doi.org/10.7287/peerj.preprints.2308v1
  5. (en) R. Allain, R. Vullo, J. Le loeuff & J.-F. Tournepiche (2014) European ornithomimosaurs (Dinosauria, Theropoda): an undetected record. Geologica Acta 12(2) (advance online publication) June 2014.
  6. (en) Yuong-Nam Lee, Rinchen Barsbold, Philip J. Currie, Yoshitsugu Kobayashi, Hang-Jae Lee, Pascal Godefroit, François O. Escuillié et Tsogtbaatar Chinzorig, « Resolving the long-standing enigmas of a giant ornithomimosaur Deinocheirus mirificus », Nature, vol. 515, no 7526,‎ , p. 257–260 (PMID 25337880, DOI 10.1038/nature13874, Bibcode 2014Natur.515..257L)
  7. (en) E. L. Nicholls et A. P. Russell, « Structure and function of the pectoral girdle and forelimb of Struthiomimus altus (Theropoda: Ornithomimidae) », Palaeontology, vol. 28,‎ , p. 643–677
  8. (en) L. Schmitz et R. Motani, « Nocturnality in Dinosaurs Inferred from Scleral Ring and Orbit Morphology », Science, vol. 332, no 6030,‎ , p. 705–8 (PMID 21493820, DOI 10.1126/science.1200043)
  9. (en) O. C. Marsh. 1890. Description of new dinosaurian reptiles. The American Journal of Science, series 3 39:81-86
  10. (en) C. Hendrickx, S.A. Hartman et O. Mateus, « An Overview of Non- Avian Theropod Discoveries and Classification », PalArch’s Journal of Vertebrate Palaeontology, vol. 12, no 1,‎ , p. 1–73 (lire en ligne)
  11. (en) Naish, D. (2014, June 3). "Ostrich dinosaurs invade Europe! Or do they?". Retrieved from https://blogs.scientificamerican.com
  12. (en) Mortimer, M. (2014, May 26). "Is Thecocoelurus an ornithomimosaur?". Retrieved from http://theropoddatabase.blogspot.co.uk
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.