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Baleine bleue

Balaenoptera musculus

La baleine bleue (BalÊnoptera musculus), appelée aussi rorqual bleu, est une espÚce de cétacés de la famille des balÊnopteridés. Sa longueur moyenne est de 25 à 27 m pour un poids de 130 tonnes, les femelles étant plus grandes que les mùles. C'est le plus gros animal vivant à notre époque et dans l'état actuel des connaissances, le plus gros (avant deux grands sauropodes dont le Diplodocus hallorum) ayant vécu sur Terre. Le spécimen confirmé le plus long mesurait 33,5 m de long[1] et le plus lourd pesait 190 tonnes[2] - [3].

Long et mince, le corps de la baleine bleue peut prendre diverses teintes de gris-bleutĂ© sur le dos et un peu plus clair en dessous. On dĂ©nombre au moins trois sous-espĂšces distinctes : B. m. musculus dans l’Atlantique Nord et le Pacifique Nord, B. m. intermedia de l’ocĂ©an Antarctique et B. m. brevicauda dĂ©couverte dans l’ocĂ©an Indien et dans le sud de l’ocĂ©an Pacifique. B. m. indica, dĂ©couverte dans l’ocĂ©an Indien, pourrait ĂȘtre une autre sous-espĂšce. Comme les autres baleines, la baleine bleue se nourrit essentiellement d’un petit crustacĂ©, le krill, de planctons mais Ă©galement de petits poissons et parfois de calmars.

Les baleines bleues Ă©taient abondantes dans presque tous les ocĂ©ans avant le dĂ©but du XXe siĂšcle. Pendant prĂšs de quarante ans, elles furent chassĂ©es par les baleiniers qui ont amenĂ© l'espĂšce au bord de l'extinction avant qu'elle ne soit protĂ©gĂ©e par la communautĂ© internationale en 1966. Un rapport de 2002 estimait qu’il y avait entre 5 000 et 12 000 baleines bleues Ă  travers le monde, localisĂ©es dans au moins cinq groupes. En 2018, l'UICN estime la population entre 5 000 et 15 000 individus[4]. Des Ă©tudes plus rĂ©centes sur la sous-espĂšce B. m. brevicauda suggĂšrent qu’il pourrait s’agir d’une sous-estimation. Avant la chasse industrielle Ă  la baleine, la plus forte population se trouvait dans l’Atlantique, qui en comptait approximativement 240 000 (entre 202 000 et 311 000). L'espĂšce est classĂ©e en danger d'extinction par l'UICN.

Description

Baleine bleue adulte.

Morphologie générale

La baleine bleue a un long corps effilĂ© qui peut paraĂźtre Ă©tirĂ© en comparaison du corps trapu des autres baleines[5]. Sa tĂȘte est plate et a la forme d’un U. Une crĂȘte mĂ©diane se dessine entre les Ă©vents et l’extrĂ©mitĂ© de la mĂąchoire supĂ©rieure[5]. La bouche est densĂ©ment remplie d'environ 300 fanons (chacun d’environ un mĂštre de long) de couleur noire qui pendent de la mĂąchoire supĂ©rieure, et reviennent d’environ 0,5 mĂštre Ă  l’intĂ©rieur de la gueule de l’animal[5]. Entre 60 et 90 sillons (appelĂ©es plis ventraux) longent la gorge parallĂšlement au corps. Ces plis facilitent l’évacuation d’eau de la bouche aprĂšs la prise de nourriture. La nageoire dorsale est petite[5] et visible seulement briĂšvement lors de la sĂ©quence de plongĂ©e. LocalisĂ©e environ aux trois quarts du corps de l’animal, sa forme varie d’un individu Ă  l’autre ; chez certains individus elle se prĂ©sente comme une bosse presque imperceptible, mais d’autres ont une nageoire dorsale proĂ©minente et falciforme.

Quand elle fait surface pour respirer, la baleine bleue Ă©lĂšve son Ă©vent hors de l’eau avec une plus grande ampleur que d’autres grandes baleines telles que le rorqual commun et le rorqual borĂ©al. Cette caractĂ©ristique peut ĂȘtre utilisĂ©e pour la diffĂ©rencier des autres espĂšces en mer. Certaines baleines bleues de l’Atlantique Nord Ă©lĂšvent leur nageoire caudale quand elles plongent. L'eau soulevĂ©e par l'air qu'expire la baleine aprĂšs une plongĂ©e atteint gĂ©nĂ©ralement 9 mĂštres, mais peut aller jusqu’à 12 mĂštres, et peut ĂȘtre vue de loin par temps calme. Les baleines bleues ont des Ă©vents jumeaux, protĂ©gĂ©s par un repli de fibres graisseuses[5]. De puissants muscles en actionnent l’ouverture.

Les nageoires mesurent de trois Ă  quatre mĂštres. Les faces supĂ©rieures sont grises avec une mince bordure blanche. Les faces infĂ©rieures sont blanches. La tĂȘte et la queue sont gĂ©nĂ©ralement uniformĂ©ment grises. La partie supĂ©rieure de la baleine, et parfois les nageoires, sont gĂ©nĂ©ralement tachetĂ©es. L’importance de ces taches varie significativement d’un individu Ă  l’autre. Certains peuvent ĂȘtre de couleur uniformĂ©ment gris-ardoise quand d’autres montrent des variations importantes de bleus foncĂ©s, gris et noirs dans un motif tachetĂ©[6].

Les baleines bleues peuvent atteindre une vitesse de 50 km/h lors de courtes accĂ©lĂ©rations, notamment lors d’ébats avec d’autres baleines, mais leur vitesse de croisiĂšre est de 20 km/h[6]. Quand elles se nourrissent, elles ralentissent Ă  5 km/h.

  • Vue aĂ©rienne d’une baleine bleue montrant ses deux nageoires pectorales.
    Vue aĂ©rienne d’une baleine bleue montrant ses deux nageoires pectorales.
  • Le souffle de la baleine bleue.
    Le souffle de la baleine bleue.
  • La petite nageoire dorsale de cette baleine bleue est juste visible tout Ă  fait Ă  gauche de l’image.
    La petite nageoire dorsale de cette baleine bleue est juste visible tout à fait à gauche de l’image.
  • Fanons de rorqual bleu.
    Fanons de rorqual bleu.

Mensurations

Comparaison de taille entre une baleine bleue, un dauphin d'Hector et un homme.

La baleine bleue est difficile Ă  peser du fait de sa grande taille. La plupart des baleines bleues tuĂ©es par les baleiniers n’ont pas Ă©tĂ© pesĂ©es entiĂšres mais aprĂšs avoir Ă©tĂ© coupĂ©es en morceaux plus faciles Ă  gĂ©rer. Cela cause une sous-estimation du poids total de la baleine due Ă  la perte de sang et autres fluides. NĂ©anmoins, des masses variant entre 150 et 170 tonnes furent enregistrĂ©es sur des animaux atteignant 27 m de longueur. Le poids d’un individu de 30 mĂštres est estimĂ© Ă  plus de 180 tonnes par le National Marine Mammal Laboratory (en) (NMML). La plus grosse baleine bleue pesĂ©e avec prĂ©cision par les scientifiques du NMML Ă  ce jour est une femelle de 177 tonnes[7]. La baleine peut atteindre de telles masses car il s'agit d'un animal marin. En effet, l'eau l'aide Ă  soutenir son poids, sans quoi ses os ne seraient pas assez rĂ©sistants et elle s'effondrerait sur elle-mĂȘme[8].

La baleine bleue est considĂ©rĂ©e comme le plus gros animal ayant jamais vĂ©cu sur notre planĂšte[5]. Le plus grand dinosaure connu de l’ùre MĂ©sozoĂŻque Ă©tait l’Argentinosaurus[9], dont on estime le poids Ă  environ 90 tonnes, bien qu’une vertĂšbre controversĂ©e d'Amphicoelias fragillimus pourrait rĂ©vĂ©ler l’existence d’un animal avoisinant 122 tonnes et 40 Ă  60 mĂštres[10]. De plus le dinosaure Bruhathkayosaurus aurait pu atteindre 175 ou 220 tonnes, mais cette estimation n'est pas certaine, les fossiles retrouvĂ©s Ă©tant trop parcellaires. Le poisson Ă©teint Leedsichthys pourrait avoir approchĂ© cette taille[11]. Cependant, il est difficile de se procurer des fossiles complets, ce qui rend les comparaisons de taille difficiles. Tous ces animaux restent considĂ©rĂ©s comme moins lourds que la baleine bleue.

Cependant en termes de longueur, elle ne dĂ©tient pas le record. En Écosse, on a dĂ©jĂ  dĂ©couvert un ver marin (le ver lacet Lineus longissimus) de plus de 50 m de long. Il y a Ă©galement la mĂ©duse Ă  criniĂšre de lion, ou encore le siphonophore gĂ©ant, dĂ©passant tous deux les 40 m de long. Sur Terre, des fossiles de sauropodes tels que Amphicoelias ou Bruhathkayosaurus laissent suggĂ©rer des tailles approchant les 50 m.

Il y a un certain nombre d’incertitudes Ă  propos de la plus grande baleine bleue jamais rencontrĂ©e, Ă©tant donnĂ© que la plupart des donnĂ©es proviennent des baleines bleues tuĂ©es dans les eaux de l’Antarctique durant la premiĂšre moitiĂ© du vingtiĂšme siĂšcle et qu'elles furent collectĂ©es par des baleiniers peu initiĂ©s aux normes de mesures techniques en zoologie. Les plus longues baleines bleues jamais mesurĂ©es furent deux femelles mesurant respectivement 33,6 et 33,3 m[12]. La plus longue baleine mesurĂ©e par les scientifiques au NMML Ă©tait de 29,9 m[7].

Anatomie et physiologie

Reconstitution grandeur nature d'une baleine bleue dans un hall de l'American Museum of Natural History.

La tĂȘte de la baleine bleue est particuliĂšrement large par rapport Ă  celle d'autres espĂšces de baleines. Par ailleurs sa tĂȘte reprĂ©sente presque un quart de la longueur totale de la baleine[13]. La baleine bleue possĂšde entre 63 et 65 vertĂšbres, rĂ©parties de la maniĂšre suivante : 7 cervicales, 15 Ă  16 dorsales, 14 Ă  16 lombaires et 26 Ă  28 sacrĂ©es. Elle a 15 paires de cĂŽtes dont une seule s'articule sur le sternum[14].

La taille gigantesque de la baleine bleue se retrouve au travers de ses organes. Ainsi, une langue de baleine bleue pĂšse environ 2,7 tonnes[15] et quand sa gueule est complĂštement ouverte, elle est assez grande pour contenir 90 tonnes d’eau et de nourriture[16]. En dĂ©pit de la taille de sa gueule, les dimensions de sa gorge sont telles que la baleine bleue ne peut avaler un objet d’une taille supĂ©rieure Ă  celle d’un ballon de plage[17]. Son cerveau a une masse d'environ 6,92 kg mais ne reprĂ©sente que 0,007% de son poids total[18], ce qui est nettement infĂ©rieur Ă  celle de l'humain. Son cƓur pĂšse 181 kg (pour une baleine de 23 mĂštres) et il est plus gros que celui de n’importe quel animal[15]. Il met en circulation 10 000 litres de sang[19]. Son rythme est caractĂ©risĂ© par une frĂ©quence de 33 battements par minute. En moyenne, la frĂ©quence cardiaque est 2,5 fois plus importante entre le moment oĂč elle est la plus basse en plongĂ©e et celui oĂč la baleine remonte en surface[20]. Une aorte de baleine bleue a un diamĂštre d’environ 23 cm[21]. Sa capacitĂ© pulmonaire est de 5 000 litres. Son foie pĂšse environ une tonne[22]. Elle possĂšde aussi le record du plus gros pĂ©nis du rĂšgne animal, avec une longueur qui peut atteindre 2,4 mĂštres[23].

AprĂšs six Ă  vingt respirations Ă  la surface au cours d'une pĂ©riode de une Ă  cinq minutes, les baleines bleues plongent gĂ©nĂ©ralement pour cinq Ă  quinze minutes, voire parfois plus[12]. Ainsi, la plus longue plongĂ©e enregistrĂ©e est de trente-six minutes. La plongĂ©e la plus profonde a Ă©tĂ© enregistrĂ©e Ă  204 m[24]. À l'instar d'autres mammifĂšres marins plongeurs, la baleine bleue peut prolonger la durĂ©e de ses plongĂ©es aĂ©robies en profitant de la flottabilitĂ© nĂ©gative caractĂ©ristique des grandes profondeurs[12].

Le corps de la baleine bleue est recouvert d'une couche de graisse d'une Ă©paisseur de 5 Ă  30 cm, suivant la pĂ©riode de l'annĂ©e, qui joue un rĂŽle dans la rĂ©gulation de sa tempĂ©rature corporelle[25]. Cette graisse constitue Ă©galement une rĂ©serve d'Ă©nergie mobilisable durant la migration des baleines, pĂ©riode oĂč elles se nourrissent peu. Au total, la graisse d'une baleine bleue peut atteindre une masse de 50 tonnes[26].

Écologie et comportement

Comportement

Une baleine bleue avec l'ßle de Pico aux Açores en arriÚre-plan

La baleine bleue vit gĂ©nĂ©ralement seule ou avec un autre individu. On ne sait pas si celles qui voyagent en paire restent ensemble pour de longues pĂ©riodes ou si elles forment seulement des relations passagĂšres. Dans des lieux dans lesquels on trouve une forte concentration de nourriture on a pu voir jusqu’à 50 baleines bleues regroupĂ©es dans une aire rĂ©duite. Cependant elles ne forment pas de grands groupes structurĂ©s comme on peut le voir chez d’autres espĂšces de baleines[27].

Les baleines passent l’étĂ© dans les hautes latitudes, plus fraĂźches, oĂč elles se nourrissent des eaux abondantes en krill ; elles passent l’hiver dans des eaux plus chaudes Ă  des latitudes moins importantes, oĂč elles se reproduisent et mettent bas[28]. Au cours de la migration, elles ne s'alimentent quasiment pas et mobilisent prĂšs de la moitiĂ© de leurs rĂ©serves corporelles, qui reprĂ©sentent elles-mĂȘmes 70 % de leur masse corporelle avant le dĂ©part. Dans les eaux tempĂ©rĂ©es oĂč le krill est peu abondant elles consomment jusqu'Ă  dix fois moins de nourriture par jour. La migration vise principalement Ă  faire naĂźtre le baleineau, qui n'a pas Ă  la naissance une protection thermique aussi efficace que celle de l'adulte, dans des eaux suffisamment chaudes[22].

Alimentation

Le krill, base de l'alimentation de la baleine bleue.

La baleine bleue se nourrit presque exclusivement de krill, bien qu’elle consomme Ă©galement des copĂ©podes, mais dans des proportions moindres[29]. Les espĂšces d'euphausiacĂ©s consommĂ©es par la baleine bleue varient d’un ocĂ©an Ă  l’autre. Dans l’Atlantique nord Meganyctiphanes norvegica, Thysanoessa raschii, Thysanoessa inermis et Thysanoessa longicaudata sont usuellement consommĂ©es[30] - [31] - [32]. Dans le Pacifique nord il s’agit principalement d’Euphausia pacifica, Thysanoessa inermis, Thysanoessa longipes, Thysanoessa spinifera, Nyctiphanes simplex et Nematoscelis megalops, et dans l’Antarctique d’Euphausia superba, Euphausia crystallorophias et Euphausia valentin[33] - [34] - [35].

Une baleine bleue adulte peut ingurgiter quarante millions d'euphausiacĂ©s en une journĂ©e[36]. Les baleines se nourrissent toujours dans des zones oĂč la concentration de krill est trĂšs importante, consommant parfois 3 600 kg de krill en une seule journĂ©e[29]. Cela signifie qu’elles se nourrissent Ă  une profondeur supĂ©rieure Ă  cent mĂštres la journĂ©e et seulement en surface la nuit. La durĂ©e de plongĂ©e est gĂ©nĂ©ralement de dix minutes durant la phase d’alimentation, bien que les plongĂ©es de vingt minutes soient communes. La baleine se nourrit en se prĂ©cipitant sur des bancs de krill, engloutissant les crustacĂ©s ainsi qu’une grande quantitĂ© d’eau. Dans sa gueule, l’eau est ensuite filtrĂ©e Ă  travers les fanons par une pression provenant de la poche ventrale et de la langue. Le krill, incapable quant Ă  lui de passer Ă  travers les fanons, est alors avalĂ©. La baleine bleue consomme au passage des petits poissons, des crustacĂ©s et des calmars pris avec le krill[37] - [38].

Reproduction et longévité

Une baleine bleue avec son baleineau

La pĂ©riode de reproduction commence Ă  la fin de l’automne et se poursuit jusqu’à la fin de l’hiver[39]. Les femelles donnent gĂ©nĂ©ralement naissance Ă  un baleineau une fois tous les deux Ă  trois ans au dĂ©but de l’hiver, aprĂšs une gestation allant de dix Ă  douze mois[39]. Les baleineaux pĂšsent environ deux tonnes et demi pour une longueur d’environ m. Ils boivent entre 380 et 570 litres de lait par jour et grossissent trĂšs rapidement : ils peuvent prendre 90 kg par jour. Le sevrage a lieu aprĂšs sept Ă  neuf mois[40], alors que le baleineau a doublĂ© de longueur. Les baleines, mĂąles et femelles, atteignent leur maturitĂ© sexuelle entre cinq et quinze ans. Dans l'hĂ©misphĂšre Nord, les femelles mesurent entre 21 et 23 m et les mĂąles entre 20 et 21 m. Les individus de l'hĂ©misphĂšre sud sont lĂ©gĂšrement plus grands, les femelles mesurant de 23 Ă  24 m et les mĂąles 22 m[12].

Les scientifiques estiment que les baleines bleues ont une longĂ©vitĂ© d’au moins 80 ans[12] - [41] - [39]. Toutefois, puisque les enregistrements individuels ne remontent pas au-delĂ  de l’ùre de la chasse Ă  la baleine, cela ne sera pas connu avec prĂ©cision avant de nombreuses annĂ©es. L’enregistrement le plus long d’un individu est de 34 ans, dans le nord-est du Pacifique (reportĂ© par Sears, 1998). Les seuls prĂ©dateurs naturels des baleines sont les orques[42]. Des Ă©tudes rendent compte que dans la mer de Cortez 25 % des baleines bleues adultes ont des cicatrices rĂ©sultant d’attaques d’orques[12]. Le taux de mortalitĂ© liĂ© Ă  ces attaques est inconnu.

Il est trĂšs rare de voir s’échouer des baleines bleues, et du fait de la structure sociale de l’espĂšce, aucun Ă©chouage en masse n’a jamais Ă©tĂ© mentionnĂ©[43]. Toutefois lorsqu’un Ă©chouage a lieu, il peut mobiliser l’attention du public. En 1920, une baleine bleue s’échoua prĂšs de Bragar (en), sur l'Ăźle de Lewis dans les HĂ©brides extĂ©rieures en Écosse. Elle avait Ă©tĂ© touchĂ©e Ă  la tĂȘte par un baleinier mais le harpon n’avait pas explosĂ©. Comme pour les autres mammifĂšres, l’instinct primaire de la baleine fut d’essayer de gagner le rivage, quitte Ă  s’échouer sur la plage, pour Ă©viter la noyade. Deux des os de la baleine furent Ă©rigĂ©s prĂšs d’une route importante Ă  Lewis, et restent une attraction pour les touristes[44].

Vocalisations

Fichiers audio
La vitesse du chant original a été accélérée par 10 sur ces enregistrements.
Chant de baleine bleue enregistré dans l'Atlantique
Chant de baleine bleue enregistré dans le Nord-Est du Pacifique
Chant de baleine bleue enregistré dans le Pacifique Sud
Chant de baleine bleue enregistré dans l'Ouest du Pacifique
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Des estimations rĂ©alisĂ©es par Cummings et Thompson (1971) suggĂšrent que les sons Ă©mis par la baleine bleue oscillent entre 155 et 188 dĂ©cibels[45] - [46]. Tous les groupes de baleines bleues font des appels d’une frĂ©quence de base variant entre dix et quarante hertz, alors que la plus faible frĂ©quence perceptible par l’homme est gĂ©nĂ©ralement de vingt hertz. Les appels de la baleine bleue durent entre dix et trente secondes. De plus on a enregistrĂ© des baleines bleues au large du Sri Lanka rĂ©alisant des chants sous la forme de rĂ©pĂ©titions de quatre notes durant environ deux minutes chacune[47], rappelant les cĂ©lĂšbres chants des baleines Ă  bosse. Ce phĂ©nomĂšne n’ayant jamais Ă©tĂ© observĂ© dans d’autres populations, cela pourrait ĂȘtre unique Ă  la sous-espĂšce B. m. brevicauda.

On connait assez mal le véritable rÎle de ces vocalisations. Richardson et al. (1995) évoquent six raisons possibles[48] :

  • maintenir une distance inter-individu ;
  • identifier l’espĂšce et l’individu ;
  • transmettre des informations (alimentation, alerte, cour) ;
  • organiser la vie sociale (appels entre mĂąles et femelles) ;
  • localiser des caractĂ©ristiques topographiques ;
  • localiser des ressources en nourriture.

Dans les zones de trafic maritime, les infrasons des chants de cĂ©tacĂ©s peuvent ĂȘtre polluĂ©s (pollution sonore) par le bruit des navires. Pour pouvoir nĂ©anmoins capter et reconnaitre ces chants dans le cadre des inventaires naturalistes un logiciel basĂ© sur un processus similaire Ă  ceux utilisĂ©s en imagerie (Ă©limination du bruit de fond) a Ă©tĂ© mis au point (dans le Golfe du Saint-Laurent) au sein de l'UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski (UQAR)[49].

Commensalisme et parasitisme

Les baleines bleues sont en relation constante avec une grande diversitĂ© d’organismes vivants de trĂšs petite taille. Ainsi, elles sont frĂ©quemment couvertes de diatomĂ©es, des organismes qui sont visibles sur sa peau en formant des taches couleur rouille, notamment sur la partie infĂ©rieure du corps de la baleine. Les diatomĂ©es prĂ©sentes sur la peau des baleines appartiennent Ă  l’espĂšce Cocconeis ceticola[50].

En comparaison Ă  d’autres espĂšces de baleines Ă  fanons, le corps de la baleine bleue est assez lisse et abrite seulement quelques balanes autour des yeux, de la bouche et des organes gĂ©nitaux. On y rencontre Ă©galement parfois un petit copĂ©pode, penella[51]. Tous ces organismes ne causent aucun dommage Ă  leur hĂŽte, et ne peuvent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des parasites mais plutĂŽt comme des organismes commensaux.

Comme les autres baleines, les baleines bleues hĂ©bergent divers parasites internes dans leur foie, leurs intestins, leur estomac ou leur tractus urogĂ©nital. Ces parasites appartiennent aux groupes des cestodes, trĂ©matodes et nĂ©matodes[52]. On a Ă©galement signalĂ© la prĂ©sence de quatre espĂšces au moins du genre Bolbosoma (acanthocĂ©phales) dans l’ensemble de la population de baleines bleues[53]. Il s’agit de petits animaux parasites vermiformes qui se fixent Ă  la paroi intestinale.

Étymologie et dĂ©nomination

Les baleines bleues sont des rorquals (de la famille des Balaenopteridae), une famille qui comprend la baleine Ă  bosse, le rorqual commun, le rorqual de Bryde, le rorqual borĂ©al et la baleine de Minke[6]. Le nom d’espĂšce musculus vient du latin et signifie musculaire, mais peut Ă©galement ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme « petite souris »[54]. LinnĂ© qui nomma l’espĂšce dans son Ɠuvre-phare Systema Naturae de 1758[55] devait savoir cela et pourrait avoir intentionnellement choisi ce double sens ironique[56]. L’espĂšce a Ă©tĂ© surnommĂ©e sulphur bottom (littĂ©ralement « dessous sulfureux ») par Herman Melville dans son roman Moby Dick du fait de la couleur brun-orangĂ© teintĂ©e de jaune de ses parties infĂ©rieures, due Ă  un film de diatomĂ©es recouvrant sa peau. La baleine bleue a Ă©galement Ă©tĂ© connue sous les noms de rorqual de Sibbald (du nom de sir Robert Sibbald), de grande baleine bleue et de grand rorqual bleu. Toutes ces dĂ©nominations sont tombĂ©es en dĂ©suĂ©tude ces derniĂšres dĂ©cennies.

RĂ©partition et habitat

Carte de répartition de la baleine bleue.

Depuis l’interdiction de la chasse, les Ă©tudes n’ont pas permis de dĂ©terminer si la population totale de baleines bleues est stable ou en augmentation. Dans l’Antarctique, les meilleures estimations montrent une augmentation significative de 7,3 % par an depuis la fin de la chasse illĂ©gale par l’URSS, mais le nombre de baleines reste au-dessous de 1 % des niveaux originels[57]. On suggĂšre Ă©galement que les populations islandaises et californiennes augmentent, mais cette augmentation n’est pas statistiquement significative. La population mondiale totale Ă©tait estimĂ©e entre 5 000 et 12 000 individus en 2002, bien qu’il y ait un fort degrĂ© d’incertitude dans les estimations disponibles pour de nombreuses zones[7]. En 2018, l'IUCN estime la population entre 5 000 et 15 000 individus[4]. La baleine bleue reste classĂ©e parmi les espĂšces animales dites « en danger » dans la liste rouge de l'UICN des espĂšces menacĂ©es, et il en est ainsi depuis la crĂ©ation de la liste[58].

La plus grande concentration de baleines connue, un groupe de 2 000 individus, est la population du nord-est du Pacifique de B. m. musculus, une sous-espĂšce dont l’aire de distribution s’étale de l’Alaska au Costa Rica, mais qui est le plus souvent aperçue au large de la Californie durant l’étĂ©[59]. Cette population s’égare occasionnellement au nord-ouest du Pacifique ; quelques rares individus ont Ă©tĂ© aperçus entre le Kamtchatka et le nord du Japon[60].

Image de la queue d’une baleine bleue devant les Channel Islands de Californie.

Dans l’Atlantique Nord, deux groupes de B. m. musculus sont connus. Le premier est localisĂ© au large du Groenland, de Terre-Neuve, de la Nouvelle-Écosse et du golfe du Saint-Laurent. Ce groupe est estimĂ© Ă  environ 500 individus. Le second, plus Ă  l’est, est aperçu des Açores au printemps Ă  l’Islande en juillet et aoĂ»t ; on pense que les baleines suivent la dorsale mĂ©dio-Atlantique entre ces deux Ăźles volcaniques. Au-delĂ  de l’Islande, des baleines bleues ont Ă©tĂ© aperçues au nord jusqu’au Svalbard et Ă  l'Ăźle Jan Mayen, mais de tels cas sont rares. Les scientifiques ne savent pas oĂč ces animaux passent leurs hivers. La population totale de l’Atlantique Nord est estimĂ©e Ă  environ 600 Ă  1 500 individus[12].

Dans l’hĂ©misphĂšre sud, on peut observer deux sous-espĂšces distinctes, B. m. intermedia, la baleine bleue de l’Antarctique, et B. m. brevicauda, dĂ©couverte dans les eaux de l’ocĂ©an Indien. Les rĂ©centes estimations de la population de baleines bleues en Antarctique ont donnĂ© des rĂ©sultats variant entre 1 100[61] et 1 700 individus[57]. Des Ă©tudes sur le nombre de B. m. brevicauda sont en cours. Des estimations de 1996 indiquaient qu’une petite rĂ©gion au sud de Madagascar hĂ©bergeait Ă  elle seule de 424 Ă  472 membres de cette sous-espĂšce[62], ce qui signifierait que leur nombre total se compte en milliers. Dans cette hypothĂšse, la population mondiale serait supĂ©rieure aux estimations actuelles[63].

Une quatriĂšme sous-espĂšce, B. m. indica fut dĂ©crite par Edward Blyth en 1859 au nord de l’ocĂ©an Indien, mais les difficultĂ©s pour identifier des critĂšres distinguant cette sous-espĂšce conduisent Ă  la regrouper avec B. m. brevicauda. Des enregistrements de prises soviĂ©tiques semblent indiquer que la taille de la femelle adulte est plus proche de celle de B. m. brevicauda que de B. m. musculus ; toutefois, les populations de B. m. indica et de B. m. brevicauda apparaissent comme Ă©tant distinctes et leurs pĂ©riodes de reproduction diffĂšrent de presque six mois[64].

Les habitudes migratoires de ces populations ne sont pas bien connues. Par exemple, des B. m. brevicauda ont Ă©tĂ© observĂ©es au nord de l’ocĂ©an Indien (Oman, Maldives, Sri Lanka) oĂč elles pourraient former une population rĂ©sidente distincte[64]. De plus, les baleines bleues aperçues au large du Chili et du PĂ©rou pourraient Ă©galement constituer une population distincte. Certaines baleines bleues de l’Antarctique s’approchent du sud-est de l’ocĂ©an Atlantique en hiver, et leurs chants sont parfois entendus au large du PĂ©rou, de l’ouest de l’Australie et dans le nord de l’ocĂ©an Indien[64]. RĂ©cemment, une zone de regroupement alimentaire de l'espĂšce a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans le golfe de Corcovado, au large des cĂŽtes de l’üle de ChiloĂ©, dans le sud du Chili[28] ; un important programme de recherches et de conservation a depuis lors Ă©tĂ© mis en Ɠuvre par le Cetacean Conservation Center, en collaboration avec la marine chilienne[65].

Les efforts pour recenser la population de baleines bleues avec une plus grande prĂ©cision sont appuyĂ©s par des mammalogistes marins Ă  l’universitĂ© Duke qui maintiennent le systĂšme OBIS-SEAMAP (Ocean Biogeographic Information System - Spatial Ecological Analysis of Megavertebrate Populations), un recueil de donnĂ©es recensant les apparitions de mammifĂšres marins rassemblant des informations de 130 sources[66].

Systématique

Taxonomie

Il y a eu au moins 11 cas avĂ©rĂ©s d’hybrides adultes entre la baleine bleue et le rorqual commun observĂ©s dans la nature. Arnason et Gullberg dĂ©crivent la distance gĂ©nĂ©tique entre ces deux baleines comme similaire Ă  celle sĂ©parant l’homme du gorille[67]. Des hybrides entre la baleine bleue et la baleine Ă  bosse ont Ă©galement dĂ©jĂ  Ă©tĂ© observĂ©s.

Les scientifiques classent les populations de l’espĂšce en trois ou quatre sous-espĂšces : B. m. musculus, comprenant les populations du nord du Pacifique et de l’Atlantique, B. m. intermedia, la baleine bleue de l’ocĂ©an Antarctique, B. m. brevicauda, Ă©galement appelĂ©e baleine bleue pygmĂ©e et dĂ©couverte dans l’ocĂ©an Indien et le sud du Pacifique[68], et la plus problĂ©matique B. m. indica, qui est Ă©galement prĂ©sente dans l’ocĂ©an Indien et bien que dĂ©crite antĂ©rieurement pourrait ĂȘtre de la mĂȘme sous-espĂšce que B. m. brevicauda[69].

Histoire Ă©volutive

On pense que la famille des Balaenopteridae a divergĂ© des autres familles du sous-ordre des Mysticeti au cours de l’oligocĂšne. Cependant on ne sait pas quand les diffĂ©rents membres de cette famille divergĂšrent les uns des autres. La baleine bleue est actuellement classĂ©e parmi les sept espĂšces de baleines du genre Balaenoptera ; certains la placent dans le genre Ă  part Sibbaldus[70], mais ce choix ne fait pas l’unanimitĂ©[69]. L’analyse de sa sĂ©quence gĂ©nomique indique que la baleine bleue est, du point de vue phylogĂ©nĂ©tique, plus proche de la baleine Ă  bosse (Megaptera) et de la baleine grise (Eschrichtius) que d’autres espĂšces du genre Balaenoptera[71]. Si des recherches plus approfondies confirment ces analyses, il sera nĂ©cessaire de revoir la classification des rorquals.

La baleine bleue et l'homme

L'Ăšre de la chasse Ă  la baleine

La population de baleines bleues a connu un dĂ©clin spectaculaire Ă  cause de la pĂȘche commerciale

Les baleines bleues ne sont pas faciles Ă  tuer ou capturer. Leur vitesse et leur puissance en faisaient une cible peu privilĂ©giĂ©e pour les premiers baleiniers qui prĂ©fĂ©raient s’attaquer aux cachalots et aux baleines franches[72]. En 1864, le norvĂ©gien Svend Foyn Ă©quipa un bateau Ă  vapeur avec des harpons spĂ©cialement conçus pour chasser de grosses baleines[6]. Initialement peu commode et peu efficace, le canon-harpon fut amĂ©liorĂ© par Foyn et bientĂŽt plusieurs stations de chasse de baleines furent Ă©tablies sur la cĂŽte du Finnmark, au nord de la NorvĂšge[73]. À la suite de conflits avec les pĂȘcheurs locaux, le gouvernement norvĂ©gien prit la dĂ©cision d'interdire la chasse Ă  la baleine sur son territoire et ces stations furent fermĂ©es[74].

Les baleines bleues furent bientĂŽt chassĂ©es en Islande (1883)[75], aux Ăźles FĂ©roĂ© (1894)[76], Ă  Terre-Neuve (1898)[73] et au Spitzberg (1903)[77]. En 1904-1905 les premiĂšres baleines bleues furent tuĂ©es au large de la GĂ©orgie du Sud[77]. En 1925, avec les avancĂ©es importantes dans la conception des navires-usines, et l’utilisation de bateaux Ă  vapeur, les prises de baleines bleues, et de baleines en gĂ©nĂ©ral, augmentĂšrent de façon spectaculaire dans l’Antarctique et le sub-Antarctique. Entre 1930 et 1931, ces bateaux tuĂšrent 29 400 baleines bleues rien que dans l’Antarctique[78]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale les populations avaient trĂšs fortement diminuĂ©, et en 1946 les premiers quotas posant des restrictions sur le commerce international de baleines furent introduits, mais ils furent inefficaces du fait du manque de diffĂ©renciation entre les espĂšces[79]. Les espĂšces rares pouvaient ĂȘtre chassĂ©es de la mĂȘme façon que celles qui Ă©taient encore relativement abondantes. La chasse de la baleine bleue fut interdite dans les annĂ©es 1960 par la Commission baleiniĂšre internationale[80] - [81], et la chasse illĂ©gale pratiquĂ©e par l’URSS prit fin dans les annĂ©es 1970[82], date Ă  laquelle 330 000 baleines bleues avaient Ă©tĂ© tuĂ©es dans l’Antarctique, 33 000 dans le reste de l’hĂ©misphĂšre sud, 8 200 dans le Pacifique Nord et 7 000 dans l’Atlantique Nord. La population la plus importante Ă  l’origine, dans l’Antarctique, avait Ă©tĂ© rĂ©duite Ă  0,15 % de la population initiale[57]. La baleine bleue a clairement Ă©tĂ© menĂ©e au bord de l'extinction par la chasse. Son rythme de reproduction lent (gestation d'un an) et la faible taille des portĂ©es (un ou deux baleineaux) font que la reprise de la croissance de la population est lente[83].

Les menaces autres que la chasse

Du fait de leur taille, leur puissance et leur vitesse, les baleines bleues adultes n’ont pas rĂ©ellement de prĂ©dateur naturel. Il existe toutefois un cas, avĂ©rĂ© dans le National Geographic, d’une baleine bleue attaquĂ©e par des orques. Bien que les orques furent incapables de tuer l’animal directement durant l’attaque, la baleine souffrait de graves blessures et est probablement morte peu de temps aprĂšs[84]. Il existe Ă©galement une mortalitĂ© naturelle liĂ©e aux glaces transportĂ©es au printemps et Ă  l'automne par le vent ou le courant[85]. Des Ă©tudes sur les baleines bleues au large de Terre-Neuve ont montrĂ© que de nombreux individus avaient des cicatrices sur le dos, tĂ©moins de ce genre de blessures[86].

Les baleines bleues peuvent ĂȘtre blessĂ©es, parfois mortellement, aprĂšs ĂȘtre entrĂ©es en collision avec un navire, ou ĂȘtre piĂ©gĂ©es ou Ă©touffĂ©es dans des filets de pĂȘches[87]. L’augmentation toujours croissante de bruit dans les ocĂ©ans, en couvrant les sons Ă©mis par les baleines, peut rendre la communication entre animaux plus difficile[87]. La menace humaine pour une Ă©ventuelle recrudescence du nombre de baleines bleues provient Ă©galement de l’accumulation de polychlorobiphĂ©nyle (PCB) dans le corps des baleines[88].

Le rĂ©chauffement climatique provoque la fonte des glaciers et du permafrost et permet Ă  de grandes quantitĂ©s d’eau douce de se dĂ©verser dans les ocĂ©ans. On peut s’inquiĂ©ter des effets de cet afflux d’eau douce sur la circulation thermohaline. En considĂ©rant les modes migratoires de la baleine bleue qui sont principalement basĂ©s sur la tempĂ©rature des ocĂ©ans, un dysfonctionnement de cette circulation qui fait se dĂ©placer eau chaude et eau froide autour de la terre devrait perturber les migrations des baleines[89]. Le changement de la tempĂ©rature des ocĂ©ans devrait Ă©galement modifier l’approvisionnement de la baleine en nourriture. La tendance du rĂ©chauffement et de la salinitĂ© dĂ©croissante devrait engendrer de sĂ©rieux changements dans la localisation du krill et son abondance[90].

La baleine bleue dans la culture

Un squelette de baleine bleue, devant le Long Marine Laboratory Ă  l’universitĂ© de Californie, Ă  Santa Cruz

Le MusĂ©e d'histoire naturelle de Londres contient un cĂ©lĂšbre squelette et un modĂšle Ă  taille rĂ©elle de baleine bleue, qui furent les premiers de la sorte dans le monde, mais ont Ă©tĂ© reproduits Ă  l’universitĂ© de Californie Ă  Santa Cruz. De la mĂȘme façon, le musĂ©um d’histoire naturelle amĂ©ricain Ă  New York City a un modĂšle Ă  taille rĂ©elle dans son hall de la vie dans les ocĂ©ans.

L’aquarium du Pacifique Ă  Long Beach, en Californie, montre un modĂšle Ă  taille rĂ©elle de baleine bleue avec son baleineau suspendue au plafond de son hall principal.

Des baleines bleues vivantes peuvent ĂȘtre rencontrĂ©es lors de croisiĂšres dans le Golfe du Maine[91], et elles sont la principale attraction le long de la rive nord du golfe du Saint-Laurent et dans l’estuaire du Saint-Laurent[87].

La baleine bleue est apparue dans la culture populaire des enfants dans le film de 1967 Docteur Dolittle, oĂč elle apparaĂźt comme un symbole de taille et de force lorsqu’elle est utilisĂ©e pour dĂ©placer une Ăźle.

Elle a Ă©tĂ© chantĂ©e par Steve Waring dans son album pour les enfants La Baleine bleue (1973 rĂ©Ă©dition 2000) puis par LĂ©o FerrĂ© dans son album L'OpĂ©ra du pauvre (1983), oĂč une baleine bleue adresse un monologue ironique (et libertaire) aux hommes.

Une baleine bleue femelle, surnommée Tante Margot, est le personnage principal du roman de Pierre Boulle : La Baleine des Malouines (Julliard, 1983).

Voir aussi

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Références taxonomiques

La couleur « bleue » de la baleine bleue

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Liens externes

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