Balaenoptera acutorostrata

Le petit rorqual mesure en moyenne de 6 à 9 m, ne dépassant pas 10 m. Son poids se situe généralement entre 5 et 8 tonnes.

Le dos est généralement gris foncé, et les flancs portent une bande gris clair s’éclaircissant sur la face ventrale. Sur chacune des nageoires pectorales, on peut voir une marque blanche. C’est une des caractéristiques qui permettent de distinguer la population du Nord de celle du Sud (Balaenoptera bonaerensis), chez qui cette marque n’est pas toujours présente[1] - [2].

Petit rorqual observé au large de Tadoussac. On voit bien la nageoire dorsale en forme de crochet.

Squelette de Balaenoptera acutorostrata, Station exploratoire du Saint-Laurent, Rivière-du-Loup

La tête est petite et plutôt pointue, précédant un corps fusiforme et élancé. Sous la gorge, on trouve de 50 à 70 sillons gulaires[3] (plis ventraux) partant du menton et s’étendant jusqu’à l’ombilic. Sa nageoire dorsale présente une forme de crochet assez prononcée.

Lithographie d'un rorqual à
museau pointu par Bocourt.

Dans la bouche, le nombre de paires de fanons se situe entre 270 et 348. C’est là une autre différence entre Balaenoptera acutorostrata et Balaenoptera bonaerensis, ce dernier possédant généralement moins de fanons[2].

La longévité moyenne se situe entre 30 et 40 ans. Certains auteurs la placent à près de 50 ans.

Avant de se rendre en profondeur, le petit rorqual de l’Atlantique Nord effectue généralement de 5 à 8 respirations, séparées d’une trentaine de secondes[1] - [4]. Par la suite, il plonge en arquant le dos, sans montrer la queue. Il peut demeurer sous l’eau de 3 à 10 minutes, au maximum 20.

Le régime alimentaire du petit rorqual de l’Atlantique Nord se compose surtout de krill et de petits poissons tels le capelan. Ce dernier constituerait, selon une étude faite en 1963 sur des animaux pris au large de Terre-neuve, la plus grande partie de ce régime[1]. Ce cétacé ne se nourrirait d’autres petits poissons que lorsque le capelan vient à manquer. Parmi ceux-ci, on trouve le hareng, le lançon et la morue, notamment.

Lorsqu’il se nourrit, Balaenoptera acutorostrata a recours à diverses techniques pour agglomérer ses proies[1] - [2] - [5]. Comme d’autres cétacés, il peut décrire des cercles concentriques autour d’un banc de poisson ou de krill pour ensuite surgir par-dessous pour l’engouffrer, montrant sa gorge rose et dilatée. En plus de ces mouvements, il est capable de se servir des courants marins, des rochers et même de la coque des bateaux pour regrouper ses proies.

Le petit rorqual de l’Atlantique Nord est sexuellement mature vers l’âge de 7 ans chez la femelle et 6 ans chez le mâle. L’accouplement a lieu entre les mois d’octobre et mars. La gestation durant entre 10 et 11 mois, la mise bas a lieu entre les mois de novembre et mars.

Cette espèce de cétacé peut émettre des sons semblables à des grognements et cliquetis de fréquences et de durées très variables. On a enregistré, au large de Terre-Neuve, des sons de fréquence aussi basse que 80 Hz et d’autres dépassant les 20 kHz[1] - [2].

• (en) Référence Tree of Life Web Project : Balaenoptera acutorostrata
• (en) Référence Catalogue of Life : Balaenoptera acutorostrata Lacépède, 1804 (consulté le 16 décembre 2020)
• (fr) Référence INPN : Balaenoptera acutorostrata Lacépède, 1804 (TAXREF)
• (fr) Référence DORIS : espèce Balaenoptera acutorostrata Lacépède, 1804
• (en) Référence Paleobiology Database : Balaenoptera acutorostrata Lacepede 1804
• (fr+en) Référence ITIS : Balaenoptera acutorostrata Lacépède, 1804
• (en) Référence Animal Diversity Web : Balaenoptera acutorostrata
• (en) Référence NCBI : Balaenoptera acutorostrata (taxons inclus)
• (en) Référence CITES : espèce Balaenoptera acutorostrata Lacépède, 1804 (+ répartition sur Species+) (consulté le 15 mai 2015)
• (fr) Référence CITES : taxon Balaenoptera acutorostrata (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 15 mai 2015)
• (en) Référence UICN : espèce Balaenoptera acutorostrata (consulté le 15 mai 2015)