AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Tyrannosauridae

TyrannosauridĂ©s ‱ Tyrannosaures

Tyrannosauridae
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Reconstructions de divers squelettes de tyrannosauridés dans le sens des aiguilles d'une montre à partir du haut à gauche : Tyrannosaurus, Daspletosaurus, Tarbosaurus, Gorgosaurus, Zhuchengtyrannus et Alioramus.
129.4–66 Ma
440 collections

Famille

† Tyrannosauridae
Osborn, 1906[1]

Sous-familles de rang inférieur

Synonymes

  • Deinodontidae Cope, 1866
  • Aublysodontidae Nopcsa, 1928
  • Shanshanosauridae Dong, 1977

Les tyrannosauridĂ©s (Tyrannosauridae), ou plus simplement tyrannosaures, terme signifiant « lĂ©zards tyrans », forment la famille de dinosaures thĂ©ropodes cƓlurosauriens comprenant le cĂ©lĂšbre Tyrannosaurus et d'autres grands prĂ©dateurs apparentĂ©s aujourd'hui Ă©teints. Ils sont classĂ©s en deux sous-familles dont le nombre exact de genres est controversĂ©, certains experts n'en reconnaissant que trois. Leurs fossiles, datant de la fin du CrĂ©tacĂ©, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s en AmĂ©rique du Nord et en Asie.

Bien que descendant d'ancĂȘtres de petite taille, les Tyrannosauridae Ă©taient presque toujours les plus grands prĂ©dateurs de leurs Ă©cosystĂšmes respectifs, se trouvant ainsi au sommet de la chaĂźne alimentaire. La plus grande espĂšce ayant Ă©tĂ© identifiĂ© Ă  ce jour est Tyrannosaurus rex, qui n'est autre que l'un des plus grands prĂ©dateurs terrestres connus, dont la taille est estimĂ© jusqu'Ă  environ 13 mĂštres de long et atteignant au maximum 14 tonnes en poids selon les estimations les plus rĂ©centes. Les Tyrannosauridae Ă©taient des carnivores bipĂšdes Ă  la tĂȘte massive et possĂ©dant de grandes dents. MalgrĂ© leur poids important, leurs membres postĂ©rieurs sont longs et adaptĂ©s Ă  une marche rapide. En revanche, les membres antĂ©rieurs sont trĂšs petits et portent seulement deux doigts fonctionnels.

Contrairement à la plupart des autres groupes de dinosaures, des restes trÚs complets ont été découverts de la plupart des Tyrannosauridae connus. Cela a permis nombre de recherches diverses sur leur biologie. Des études ont ainsi mis entre autres l'accent sur leur ontogenÚse, leur biomécanique et leur écologie, entre autres sujets.

Histoire de leur découverte

Dents de Deinodon, les premiers restes découverts de Tyrannosauridae.

Les premiers restes de Tyrannosauridae ont été découverts lors d'expéditions menées par la Commission géologique du Canada qui trouva de nombreuses dents éparses. Joseph Leidy donna le nom de Deinodon (« dent épouvantable ») à ces dents de dinosaures en 1856. Les premiers spécimens de bonne qualité de Tyrannosauridae ont été trouvés dans la Formation de Horseshoe Canyon dans l'Alberta et se composaient de crùnes presque complets et de parties de squelettes. Ces restes ont été étudiés par Edward Drinker Cope en 1876 qui les considéraient comme ceux d'une espÚce de Tyrannosauroidea, le Dryptosaurus. En 1905, Henry Fairfield Osborn a reconnu que les restes trouvés dans l'Alberta étaient trÚs différents de ceux du Dryptosaurus et a inventé un nouveau nom pour eux : Albertosaurus sarcophagus (« lézard mangeur de chair de l'Alberta »)[2]. Cope décrivit davantage de restes de Tyrannosauridae en 1892, avec des vertÚbres isolées, et donna à cet animal le nom de Manospondylus gigas. Cette découverte a été négligée pendant plus d'un siÚcle, ce qui a causé une controverse au début des années 2000 quand on découvrit que ce matériel appartenait en fait à Tyrannosaurus rex alors que Manospondylus gigas aurait dû avoir l'antériorité[3].

Dans un article de 1905 intitulĂ© Albertosaurus, Osborn dĂ©crivit deux spĂ©cimens de Tyrannosauridae supplĂ©mentaires qui avaient Ă©tĂ© dĂ©couverts dans le Montana et le Wyoming lors d'une expĂ©dition en 1902 l’American Museum of Natural History, dirigĂ©e par Barnum Brown. Initialement, Osborn les considĂ©rait comme des espĂšces distinctes. Il nomma le premier Dynamosaurus imperiosus (« lĂ©zard puissant empereur »), et le second, Tyrannosaurus rex (« lĂ©zard tyran roi »). Un an plus tard, Osborn a reconnu que ces deux Ă©chantillons provenaient en fait de la mĂȘme espĂšce. Bien que Dynamosaurus ait Ă©tĂ© trouvĂ© en premier, le nom Tyrannosaurus figurait une page plus tĂŽt dans l'article original dĂ©crivant les deux spĂ©cimens. Par consĂ©quent, selon le Code international de nomenclature zoologique (CINZ), le nom de Tyrannosaurus a Ă©tĂ© utilisĂ©[4].

Dents attribuées à Aublysodon à différentes époques.

Barnum Brown a ensuite recueilli plusieurs spĂ©cimens de nouveaux Tyrannosauridae dans l'Alberta, y compris le premier ayant encore ses deux pattes avant avec ses doigts caractĂ©ristiques (que Lawrence Lambe nomma Gorgosaurus libratus, « lĂ©zard fĂ©roce Ă©quilibrĂ© », en 1914). Une seconde dĂ©couverte importante attribuĂ©e Ă  un Gorgosaurus a Ă©tĂ© faite en 1942, sous la forme d'un ensemble bien conservĂ©, mĂȘme si, exceptionnellement, il avait un petit crĂąne complet. Le spĂ©cimen a dĂ» attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour ĂȘtre Ă©tudiĂ© par Charles W. Gilmore, qui le nomma Gorgosaurus lancesnis[2]. Ce crĂąne a Ă©tĂ© rĂ©-Ă©tudiĂ© par Robert T. Bakker, Phil Currie, et Michael Williams en 1988, et affectĂ© Ă  un nouveau genre Nanotyrannus[5]. C'est Ă©galement en 1946 que les palĂ©ontologues d'Union soviĂ©tique ont menĂ© leurs premiĂšres expĂ©ditions en Mongolie et dĂ©couvert les premiers restes de Tyrannosauridae d'Asie. En 1955, Evgeny Maleev dĂ©crivit de nouvelles espĂšces de Tyrannosauridae dĂ©couvertes en Mongolie ainsi qu'un nouveau genre : Tarbosaurus (« lĂ©zard terrible »). Des Ă©tudes ultĂ©rieures, cependant, ont montrĂ© que toutes les espĂšces de Tyrannosauridae dĂ©couvertes par Maleev Ă©taient en fait une espĂšce de Tarbosaurus Ă  diffĂ©rents stades de croissance. Une deuxiĂšme espĂšce de Tyrannosauridae mongol a Ă©tĂ© trouvĂ©e plus tard, dĂ©crite par Sergei Kurzanov en 1976, et a reçu le nom d'Alioramus remotus (« autre branche Ă©loignĂ©e »), bien que son statut de vrai Tyrannosauridae et non pas de Tyrannosauroidea, plus primitif, soit encore controversĂ©[6] - [2] - [7].

Description

Comparaison de la taille de divers Tyrannosauridae Tyrannosaurus, Tarbosaurus, Albertosaurus, Gorgosaurus et Daspletosaurus avec un ĂȘtre humain de taille moyenne (vue d'artiste).

Tous les Tyrannosauridae connus Ă©taient de grands animaux[8]. Le plus petit spĂ©cimen connu est un Alioramus dont la longueur est estimĂ©e entre 5 et 6 mĂštres du museau Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la queue[6] mais considĂ©rĂ© comme un juvĂ©nile par Thomas R. Holtz et Philip J. Currie[8] - [9]. Les divers squelettes d’Albertosaurus, Gorgosaurus et Daspletosaurus trouvĂ©s mesurent entre 8 et 10 mĂštres de long[10], tandis que Tarbosaurus atteignait une longueur de 12 mĂštres[11]. D'aprĂšs les estimations les plus rĂ©centes basĂ©es sur les plus grands spĂ©cimens, Tyrannosaurus, le plus grand des tyrannosaures connus, approcherait la taille de 13,2 mĂštres de long pour un poids allant de 8,4 Ă  14 tonnes[12] - [13] - [14] - [15].

CrĂąne et dentition

Crùne détaillé de Lythronax.
Crùne détaillé de Nanuqsaurus.
Crùne détaillé de Daspletosaurus.
Crùne détaillé de Teratophoneus.

L'anatomie de la tĂȘte des Tyrannosauridae est bien dĂ©crite car on possĂšde des crĂąnes complets de tous les genres, Ă  l'exception d’Alioramus, dont on n'a trouvĂ© qu'un crĂąne partiel[16]. Tyrannosaurus, Tarbosaurus et Daspletosaurus avaient des tĂȘtes qui mesuraient plus d'un mĂštre de longueur[10] et le plus grand crĂąne dĂ©couvert de Tyrannosaurus mesure plus de 1,75 mĂštre de long[17]. Les Tyrannosauridae adultes avaient des crĂąnes massifs avec de nombreux os soudĂ©s entre eux et renforcĂ©s pour plus de soliditĂ© mais on trouve aussi des cavitĂ©s creusĂ©es dans les os et de nombreuses grandes ouvertures qui contribuaient Ă  rĂ©duire le poids du crĂąne. Plusieurs caractĂ©ristiques des crĂąnes de Tyrannosauridae ont Ă©galement Ă©tĂ© retrouvĂ©es chez leurs ancĂȘtres immĂ©diats, comme la prĂ©sence de prĂ©maxillaires et des os du nez soudĂ©s[8].

Les crĂąnes des Tyrannosauridae prĂ©sentent de nombreuses particularitĂ©s, comme la prĂ©sence d'une crĂȘte sur les os pariĂ©taux, crĂȘte qui courait longitudinalement le long de la suture sagittale et sĂ©parait les deux fenĂȘtres supratemporales sur le sommet du crĂąne. En arriĂšre de ces fenĂȘtres, les Tyrannosauridae avaient une autre crĂȘte Ă  hauteur de la nuque, au niveau des os pariĂ©taux, mais orientĂ©e dans un plan transversal plutĂŽt que longitudinal. Cette crĂȘte Ă©tait particuliĂšrement bien dĂ©veloppĂ©e chez Tyrannosaurus, Tarbosaurus et Alioramus. Albertosaurus, Daspletosaurus et Gorgosaurus avaient de hautes crĂȘtes sur les os lacrymaux Ă  l'angle interne des yeux, tandis que Tarbosaurus et Tyrannosaurus avaient des os postorbitaires extrĂȘmement dĂ©veloppĂ©s formant des crĂȘtes osseuses trĂšs Ă©paisses en forme de croissant au-dessus des yeux. Alioramus avait une rangĂ©e de six crĂȘtes osseuses sur le dessus de son museau, au niveau de l'os du nez ; des crĂȘtes sur le dessous de la tĂȘte ont Ă©tĂ© signalĂ©es sur quelques spĂ©cimens de Daspletosaurus et de Tarbosaurus, ainsi que chez un Tyrannosauroidea, Appalachiosaurus[9] - [18].

Les Tyrannosauridae, comme leurs ancĂȘtres, Ă©taient hĂ©tĂ©rodontes, avec les dents des prĂ©maxillaires transversalement en forme de D et plus petites que les autres. Contrairement aux tyrannosaures primitifs et Ă  la plupart des autres thĂ©ropodes, les dents des maxillaires et des mandibules des Tyrannosauridae matures n'Ă©taient pas tranchantes, mais trĂšs Ă©paisses et souvent circulaires dans leur section transversale[8]. Le nombre de dents avait tendance Ă  ĂȘtre fixe au sein des espĂšces et les espĂšces de grande taille semblent en avoir eu moins que les plus petites. Par exemple, Alioramus avait 76 Ă  78 dents tandis que Tyrannosaurus en avait entre 54 et 60[19].

Dents de Tyrannosaurus.

William Abler (en) observe en 2001 que les dentelures des dents d'Albertosaurus ressemblent Ă  une fissure se terminant par un vide rond appelĂ© ampoule. Les dents des Tyrannosauridae Ă©taient utilisĂ©es comme crampons pour retirer la viande d'un corps, donc lorsqu'un tyrannosaure aurait tirĂ© un morceau de viande, la tension pourrait provoquer une dentelure purement semblable Ă  une fissure Ă  se propager Ă  travers la dent. Cependant, la prĂ©sence de l'ampoule aurait rĂ©parti ces forces sur une plus grande surface et diminuĂ© le risque d'endommagement de la dent sous contrainte. La prĂ©sence d'incisions se terminant par des vides a des parallĂšles dans l'ingĂ©nierie humaine. Les fabricants de guitares utilisent des incisions se terminant par des vides pour, comme le dĂ©crit Abler, « confĂ©rer des rĂ©gions alternĂ©es de flexibilitĂ© et de rigiditĂ© » au bois avec lequel ils travaillent. L'utilisation d'une perceuse pour crĂ©er une sorte d'« ampoule » et empĂȘcher la propagation de fissures Ă  travers le matĂ©riau est Ă©galement utilisĂ©e pour protĂ©ger les surfaces des avions. Abler a dĂ©montrĂ© qu'une barre de plexiglas avec des incisions appelĂ©es "kerfs" et des trous percĂ©s Ă©tait plus de 25 % plus solide qu'une barre avec seulement des incisions rĂ©guliĂšrement placĂ©es. Contrairement aux tyrannosaures et autres thĂ©ropodes, d'anciens prĂ©dateurs comme les phytosaures et le synapside Dimetrodon n'avaient aucune adaptation pour empĂȘcher les dentelures en forme de fissure de leurs dents de se propager lorsqu'elles Ă©taient soumises aux forces de l'alimentation[20].

Squelette postcrĂąnien

Schémas squelettiques de Lythronax (A) et Teratophoneus (B).

La tĂȘte Ă©tait posĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© d'un cou Ă©pais, en forme de S, et une longue et lourde queue faisait contrepoids pour Ă©quilibrer tĂȘte et torse, mettant le centre de gravitĂ© au niveau des hanches. Les Tyrannosauridae sont connus pour avoir eu, proportionnellement Ă  leur taille, de petits membres antĂ©rieurs terminĂ©s par deux doigts, mĂȘme si on a retrouvĂ© quelquefois les restes d'un troisiĂšme doigt vestigial[8] - [21]. Tarbosaurus est le genre qui avait les membres antĂ©rieurs les plus courts par rapport Ă  la taille de son corps, tandis que Daspletosaurus avait les plus longs.

Schéma détaillé du bras droit et de l'omoplate de Gorgosaurus.

Les Tyrannosauridae marchaient exclusivement sur leurs membres postĂ©rieurs, de sorte que les os de leurs pattes arriĂšre Ă©taient massifs. Contrairement aux antĂ©rieurs, les membres postĂ©rieurs Ă©taient plus longs, par rapport Ă  la taille du corps, que chez la plupart des autres thĂ©ropodes. Les jeunes et mĂȘme certains adultes de petite taille, comme les Tyrannosauroidea primitifs, avaient des tibias plus longs que les fĂ©murs, une caractĂ©ristique des dinosaures qui marchaient vite comme les Ornithomimidae. Les adultes les plus grands avaient des membres infĂ©rieurs caractĂ©ristiques d'animaux plus lents, mais pas autant que d'autres grands thĂ©ropodes comme les Abelisauridae ou les Carnosauria. Les Tyrannosauridae avaient un petit troisiĂšme mĂ©tatarsien coincĂ© entre les deuxiĂšme et quatriĂšme, constituant une structure connue sous le nom d'arctomĂ©tatarse[8]. On ne sait pas quand ces arctomĂ©tatarses sont apparus. Ils n'Ă©taient pas prĂ©sents chez les premiers Tyrannosauroidea comme Dilong[22] mais on les a retrouvĂ©s chez les derniers Appalachiosaurus[18]. Cette structure se retrouve Ă©galement chez les Troodontidae, les Ornithomimidae et les Caenagnathidae[23], mais son absence chez les premiers Tyrannosauroidea indique qu'elle a Ă©tĂ© acquise par une Ă©volution convergente[22].

Classification

Le nom de Deinodontidae a Ă©tĂ© inventĂ© par Edward Drinker Cope en 1866 pour cette famille[24] et a continuĂ© d'ĂȘtre utilisĂ© Ă  la place de celui de Tyrannosauridae jusque dans les annĂ©es 1960[11]. Le genre type de la famille Ă©tait Deinodon, nom donnĂ© d'aprĂšs des dents isolĂ©es trouvĂ©es au Montana[25]. Toutefois, dans une Ă©tude de 1970 sur les Tyrannosaurus en AmĂ©rique du Nord, Dale Russell a conclu que Deinodon n'Ă©tait pas un taxon valide, et a utilisĂ© le nom de Tyrannosauridae Ă  la place de celui de Deinodontidae, indiquant que cela Ă©tait conforme aux rĂšgles de la CINZ[10]. Par consĂ©quent, le nom Tyrannosauridae est maintenant prĂ©fĂ©rĂ© par les experts modernes[2].

Tyrannosaurus Ă©tait un nom crĂ©Ă© par Henry Fairfield Osborn en 1905, appliquĂ© Ă  la famille des Tyrannosauridae de l'Ă©poque[26]. Le nom est dĂ©rivĂ© de l'ancien grec Ï„Ï…ÏÎ±ÎœÎœÎżÏ‚/tyrannos (« tyran ») et ÏƒÎ±Ï…ÏÎżÏ‚/sauros (« lĂ©zard »). Le trĂšs commun suffixe -idae est ajoutĂ© aux noms de famille zoologique et est dĂ©rivĂ© du suffixe grec -ÎčΎαÎč/-idai, qui indique un nom pluriel[27].

Taxinomie

Diagramme montrant les différences entre un crùne généralisé de Tarbosaurus (A) et de Tyrannosaurus (B).

Tyrannosauridae est une famille dans la classification linnéenne. Elle fait partie de la super-famille des Tyrannosauroidea, du clade des Coelurosauria et du sous-ordre des Theropoda.

Les Tyrannosauridae sont divisĂ©s en deux sous-familles. Les Albertosaurinae d'AmĂ©rique du Nord comprennent les genres Albertosaurus et Gorgosaurus tandis que les Tyrannosaurinae comprennent les genres Daspletosaurus, Tarbosaurus, Nanuqsaurus et Tyrannosaurus. Certains auteurs incluent les espĂšces Gorgosaurus libratus dans le genre Albertosaurus et Tarbosaurus bataar dans le genre Tyrannosaurus, tandis que d'autres prĂ©fĂšrent conserver Gorgosaurus et Tarbosaurus dans des genres sĂ©parĂ©s. Les Albertosaurinae se caractĂ©risent par une charpente osseuse plus fine, un crĂąne plus petit et des tibias proportionnellement plus grands que ceux des Tyrannosaurinae. De plus, chez les Tyrannosaurinae, la crĂȘte sagittale trouvĂ©e sur les pariĂ©taux continue en avant sur les frontaux[9]. En 2014, LĂŒ Junchang et al. dĂ©crit les Alioramini comme une tribu au sein des Tyrannosauridae contenant les genres Alioramus et Qianzhousaurus. Leur analyse phylogĂ©nĂ©tique a indiquĂ© que la tribu Ă©tait situĂ©e Ă  la base des Tyrannosaurinae[28] - [29]. Certains auteurs, tels que George Olshevsky et Tracy Ford, ont crĂ©Ă© d'autres subdivisions ou tribus pour diverses combinaisons de Tyrannosauridae au sein des sous-familles[30] - [31]. Cependant, ceux-ci n'ont pas Ă©tĂ© dĂ©finis phylogĂ©nĂ©tiquement et se composent gĂ©nĂ©ralement de genres qui sont maintenant considĂ©rĂ©s comme des synonymes d'autres genres ou espĂšces[19].

Des sous-familles supplémentaires ont été nommées pour des genres plus fragmentaires, notamment Aublysodontinae et Deinodontinae. Cependant, les genres Aublysodon et Deinodon sot généralement considérés comme des nomina dubia, de sorte qu'eux et leurs sous-familles éponymes sont généralement exclus des taxonomies des Tyrannosauridae. Un genre supplémentaire, Raptorex, a été initialement décrit comme un Tyrannosauroidea plus primitif, mais représente probablement une Tyrannosaurinae juvénile similaire à Tarbosaurus. Cependant, comme il n'est connu que d'un spécimen juvénile, il est également actuellement considéré comme un nomen dubium[32].

Phylogénie

Avec l'avÚnement de la systématique phylogénétique en paléontologie des vertébrés, on a donné plusieurs classifications des Tyrannosauridae. La premiÚre, due à Paul Sereno en 1998, inclut tous les Tyrannosauroidea les plus proches de Tyrannosaurus autres que Alectrosaurus, Aublysodon ou Nanotyrannus[33]. Toutefois, Nanotyrannus est souvent considéré comme un jeune Tyrannosaurus rex tandis que Aublysodon est généralement considéré comme un nomen dubium impropre à l'usage dans la définition d'un clade[8]. Les nouvelles définitions sont basées sur des genres plus précis.

En 2001, Thomas R. Holtz Jr. a publié une analyse cladistique des Tyrannosauridae, concluant qu'il y a deux sous-familles : les Aublysodontinae, plus primitifs, caractérisées par des dents du prémaxillaires non dentelées ; et les Tyrannosaurinae. Les Aublysodontinae comprenaient Aublysodon, le "Aublysodon de Kirtland" et Alectrosaurus. Holtz a également découvert que Siamotyrannus présentait certaines des synapomorphies des tyrannosauridés, mais se situerait « en dehors de la famille proprement dite »[34].

Plus tard dans le mĂȘme article, il proposĂ© que les Tyrannosauridae soient dĂ©finis comme « tous les descendants de l'ancĂȘtre commun le plus rĂ©cent de Tyrannosaurus et Aublysodon ». Il critique Ă©galement les dĂ©finitions prĂ©cĂ©demment proposĂ©es par d'autres chercheurs, comme celle proposĂ©e par Paul Sereno, selon lesquelles les Tyrannosauridae seraient « tous des taxons plus proches de Tyrannosaurus que d'Alectrosaurus, Aublysodon et Nanotyrannus ». Holtz observe que puisque Nanotyrannus Ă©tait probablement un juvĂ©nile de T. rex mal identifiĂ©, la dĂ©finition proposĂ©e par Sereno aurait la famille des Tyrannosauridae comme sous-taxon du genre Tyrannosaurus. De plus, sa dĂ©finition proposĂ©e de la sous-famille des Tyrannosaurinae serait Ă©galement limitĂ©e Ă  Tyrannosaurus[34].

Une tentative de classification faite par Christopher Brochu en 2003 inclut Albertosaurus, Alectrosaurus, Alioramus, Daspletosaurus, Gorgosaurus, Tarbosaurus et Tyrannosaurus dans la dĂ©finition[35]. Holtz a redĂ©fini le clade en 2004 pour utiliser tout ce qui prĂ©cĂšde sauf Alioramus et Alectrosaurus, qu'ils ne pouvaient pas classer avec certitude. Toutefois, dans le mĂȘme journal, Holtz a Ă©galement fourni une dĂ©finition complĂštement diffĂ©rente, comprenant tous les Theropoda plus apparentĂ©s Ă  Tyrannosaurus que Eotyrannus[8]. La dĂ©finition la plus rĂ©cente est celle de Sereno en 2005, qui dĂ©finit les Tyrannosauridae comme le clade contenant au moins Albertosaurus, Gorgosaurus et Tyrannosaurus[36].

Les analyses cladistiques de la phylogĂ©nie des Tyrannosauridae trouvent souvent que Tarbosaurus et Tyrannosaurus sont des taxons sƓur, alors que Torosus est plus primitif. Une relation Ă©troite entre Tarbosaurus et Tyrannosaurus est soutenue par de nombreuses caractĂ©ristiques du crĂąne, y compris le modĂšle de sutures entre les os de certains, la prĂ©sence d'une crĂȘte en forme de croissant sur l'os postorbitaire au-dessus de chaque Ɠil et un maxillaire trĂšs profond avec une courbe notable Ă  la baisse sur le bord infĂ©rieur entre autres[8] - [18]. Une autre hypothĂšse a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e dans une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2003 par Phil Currie et ses collĂšgues, qui ont trouvĂ© peu d'arguments favorables pour que Daspletosaurus soit un membre basal d'un clade comprenant Ă©galement Tarbosaurus et Alioramus, ces deux derniers provenant d'Asie, basĂ© sur l'absence d'un volet osseux reliant les os du nez et les os lacrymaux[37]. Alioramus s'est avĂ©rĂ© ĂȘtre le plus proche parent de Tarbosaurus dans cette Ă©tude, basĂ©e sur un modĂšle de rĂ©partition similaire des contraintes dans le crĂąne.

Une Ă©tude connexe a Ă©galement notĂ© un mĂ©canisme de verrouillage de la mĂąchoire infĂ©rieure partagĂ© entre les deux genres[38]. Dans un document sĂ©parĂ©, Currie a notĂ© la possibilitĂ© que Alioramus puisse ĂȘtre un jeune Tarbosaurus mais il a dĂ©clarĂ© que le nombre de dents beaucoup plus Ă©levĂ© et les crĂȘtes nasales plus importantes d'Alioramus suggĂšrent qu'il s'agit d'un genre distinct. De mĂȘme, Currie utilise le nombre de dents Ă©levĂ© de Nanotyrannus pour penser qu'il s'agit peut-ĂȘtre d'un genre distinct[9], plutĂŽt que d'un jeune Tyrannosaurus comme la plupart des autres experts le croient[8] - [39]. Cependant, la dĂ©couverte puis la description de Qianzhousaurus en 2014 a rĂ©vĂ©lĂ© qu'Alioramus ne serait pas un proche parent de Tarbosaurus, mais qu'il appartiendrait Ă  une nouvelle branche de tyrannorauridĂ©s, la tribu des Alioramini. Le dĂ©couverte de Qianzhousaurus a rĂ©vĂ©lĂ© en outre que de tels tyrannosauridĂ©s possĂ©dant un long museau Ă©taient largement rĂ©pandus dans toute l'Asie et auraient partagĂ© le mĂȘme environnement, tout en Ă©vitant la concurrence avec les tyrannosaurinĂ©s plus grands et plus robustes en chassant des proies diffĂ©rentes[40].

Ci-dessous, la phylogénie des genres de tyrannosauridés d'aprÚs l'étude publié par Brusatte & Carr (2016)[41] :

Physiologie

Croissance

Courbes de croissance de certains Tyrannosauridae en fonction de l'Ăąge[37].

Le palĂ©ontologue Gregory Erickson et ses collĂšgues ont Ă©tudiĂ© la croissance et les Ă©tapes de la vie des Tyrannosauridae. L'histologie osseuse permet de dĂ©terminer l'Ăąge d'un spĂ©cimen au moment de sa mort. La vitesse de croissance peut ĂȘtre dĂ©terminĂ©e en reportant sur un graphique la taille des individus en fonction de leur Ăąge. Erickson a ainsi dĂ©montrĂ© que, aprĂšs une longue pĂ©riode de croissance lente, les Tyrannosauridae avaient une importante poussĂ©es de croissance durant environ quatre ans vers le milieu de leur vie. Cette phase de croissance rapide se terminait Ă  la maturitĂ© sexuelle, la croissance se ralentissant considĂ©rablement chez les animaux adultes. Une courbe de croissance de Tyrannosauridae est en forme de S, avec une vitesse de croissance maximale autour de 14 ans[37].

Squelette de Jane, un jeune Tyrannosaurus au museum d'histoire naturelle de Rockford.

Le plus petit Tyrannosaurus rex connu (LACM 28471, le thĂ©ropode « Jordanie ») avait un poids estimĂ© Ă  seulement 30 kilogrammes Ă  l'Ăąge de deux ans, alors que le plus grand, (FMNH PR2081 « Sue ») devait peser environ 5 400 kilogrammes Ă  28 ans, un Ăąge que l'on pense avoir Ă©tĂ© proche de l'Ăąge limite pour cette espĂšce[37]. Les jeunes T. rex restaient en dessous de 1 800 kg jusqu'Ă  environ 14 ans, puis la taille de leur corps commençait Ă  augmenter de façon spectaculaire. Au cours de cette phase de croissance rapide, un jeune Tyrannosaurus rex prenait en moyenne 600 kg par an pendant les quatre annĂ©es suivantes. La croissance commençait Ă  ralentir aprĂšs 16 ans et, Ă  18 ans, la courbe atteignait Ă  nouveau un plateau, indiquant que la croissance avait considĂ©rablement ralenti[42]. Par exemple, seulement 600 kg sĂ©paraient « Sue » ĂągĂ© de 28 ans du spĂ©cimen canadien RTMP 81.12.1 ĂągĂ© de 22 ans[37]. Ce brusque changement de vitesse de croissance pouvait indiquer la maturitĂ© physique, une hypothĂšse qui est soutenue par la dĂ©couverte d'une moelle osseuse particuliĂšre dans le fĂ©mur du T. Rex MOR 1125 trouvĂ© dans le Montana Ă©galement connu sous le nom de « B-Rex » et ĂągĂ© de 18 ans[43]. Ce type de moelle osseuse, qui sert Ă  produire le calcium nĂ©cessaire Ă  la coquille des Ɠufs se retrouve uniquement chez les oiseaux femelles en pĂ©riode d'ovulation, ce qui indique que B-rex Ă©tait en Ăąge de procrĂ©er[44].

Les autres Tyrannosauridae prĂ©sentent des courbes de croissance similaires, bien que les vitesses de croissance soient plus faibles ce qui aboutit Ă  un poids adulte infĂ©rieur[45]. Chez les Albertosaurinae, Daspletosaurus montrait une vitesse de croissance plus rapide en raison de son poids plus Ă©levĂ© Ă  l'Ăąge adulte. La vitesse de croissance maximale de Daspletosaurus Ă©tait de 180 kilogrammes par an, basĂ©e sur un poids estimĂ© de 1 800 kg chez les adultes. D'autres auteurs pensent que les Daspletosaurus adultes Ă©taient plus lourds, ce qui changerait leur vitesse de croissance mais pas la tendance gĂ©nĂ©rale[37]. Le plus jeune Albertosaurus connu est un individu de deux ans trouvĂ© Ă  Dry Island dans l'Alberta et qui devait peser environ 50 kg et mesurer un peu plus de 2 mĂštres de longueur. Le spĂ©cimen de 10 mĂštres de long trouvĂ© dans la mĂȘme carriĂšre, le plus vieux et le plus gros connu, avait 28 ans. Sa vitesse de croissance maximale rapide est estimĂ©e avoir eu lieu entre environ 12 et 16 ans, atteignant 122 kg par an, sur la base d'un poids adulte de 1 300 kg soit une vitesse environ cinq fois plus lente que pour T. rex. Pour Gorgosaurus la vitesse maximale de croissance calculĂ©e est d'environ 110 kg/an au cours de la phase de croissance rapide, ce qui est comparable Ă  celle de l'Albertosaurus[37].

La dĂ©couverte d'un reprĂ©sentant embryonnaire d'un genre encore indeterminĂ©e suggĂšre que les Tyrannosaurida ont dĂ©veloppĂ© leurs caractĂ©ristiques squelettiques distinctives tout en se dĂ©veloppant dans l'Ɠuf. De plus, la taille du spĂ©cimen, un dentaire de 2,8 cm de la mĂąchoire infĂ©rieure trouvĂ© dans la formation de Two Medicine du Montana en 1983 et une griffe de pied trouvĂ©e dans la formation de Horseshoe Canyon en 2018 et dĂ©crite en 2020, suggĂšre que le nouveau-nĂ© des tyrannosauridĂ©s sont nĂ©s avec des crĂąnes de la taille d'une souris ou de rongeurs de taille similaire et peuvent avoir eu Ă  peu prĂšs la taille d'un petit chien Ă  la naissance. Le spĂ©cimen de mĂąchoire proviendrait d'un animal d'environ 76 cm tandis que la griffe appartiendrait Ă  un spĂ©cimen mesurant environ 91 m. Bien que des coquilles d'Ɠufs n'aient pas Ă©tĂ© trouvĂ©es en association avec l'un ou l'autre des spĂ©cimens, l'endroit oĂč ces tyrannosauridĂ©s nouveau-nĂ©s ont Ă©tĂ© dĂ©couverts suggĂšre que ces animaux utilisaient les mĂȘmes sites de nidification que les autres espĂšces avec lesquelles ils vivaient et dont ils Ă©taient la proie[46]. L'absence de coquilles d'Ɠufs associĂ©es Ă  ces spĂ©cimens a Ă©galement ouvert la spĂ©culation sur la possibilitĂ© que les tyrannosauridĂ©s aurait pondus des Ɠufs Ă  coquille molle, Ă  la mĂȘme maniĂšre dont les chercheurs pensent que les genres Mussaurus et Protoceratops l'ont fait[47].

Les empreintes fossiles de la formation de Wapiti suggÚrent qu'à mesure que les tyrannosauridés grandissaient, les pieds devenaient plus larges avec des orteils plus épais pour supporter leur poids. Les pieds plus larges suggÚrent que les tyrannosauridés adultes se déplaçaient plus lentement que leur progéniture[48] - [49].

Vie et mort

Squelette presque complet d'un Gorgosaurus libratus presque adulte au Royal Tyrrell Museum of Palaeontology.

La fin de la phase de croissance rapide semble s'ĂȘtre accompagnĂ©e du dĂ©but de la maturitĂ© sexuelle chez Albertosaurus mĂȘme si la croissance se poursuivait peut-ĂȘtre Ă  un rythme plus lent tout au long de la vie des animaux[37] - [45]. L'apparition de la maturitĂ© sexuelle en pleine pĂ©riode de croissance semble ĂȘtre un trait commun chez les petits[50] et les grands[51] dinosaures ainsi que chez les grands mammifĂšres comme les humains et les Ă©lĂ©phants[51]. Ce type de maturation relativement prĂ©coce diffĂšre radicalement de celui observĂ© chez les oiseaux, oĂč la maturitĂ© sexuelle n'est atteinte qu'aprĂšs la fin de la croissance[51] - [52].

En rĂ©unissant plusieurs spĂ©cimens de chaque tranche d'Ăąge, Erickson et ses collĂšgues ont Ă©tĂ© en mesure de tirer des conclusions sur la vie des populations de Tyrannosauridae. Leur Ă©tude a montrĂ© que, alors que l'on retrouve rarement des fossiles de jeunes animaux, on en retrouve beaucoup plus de subadultes en phase de croissance rapide et d'adultes. Plus de la moitiĂ© des spĂ©cimens connus de T. rex semblent ĂȘtre morts dans les six annĂ©es autour de la maturitĂ© sexuelle, une tendance que l'on retrouve Ă©galement chez d'autres Tyrannosauridae et, aujourd'hui, chez certains grands oiseaux Ă  longue durĂ©e de vie et certains mammifĂšres. Ces espĂšces sont caractĂ©risĂ©es par des taux Ă©levĂ©s de mortalitĂ© infantile et, par la suite, par une mortalitĂ© relativement faible chez les jeunes. La mortalitĂ© augmente Ă  nouveau aprĂšs la maturitĂ© sexuelle, en raison notamment des alĂ©as de la reproduction. Bien que ce constat puisse ĂȘtre dĂ» Ă  des biais de conservation ou de collecte d'ossements, Erickson Ă©met l'hypothĂšse que la diffĂ©rence serait due Ă  une faible mortalitĂ© chez les jeunes en dessous d'une certaine taille, ce qui est observĂ© actuellement chez certains grands mammifĂšres modernes comme les Ă©lĂ©phants. Ce faible taux de mortalitĂ© pourrait ĂȘtre du Ă  un manque de prĂ©dation, car les Tyrannosauridae dĂ©passaient en taille tous les autres prĂ©dateurs contemporains dĂšs l'Ăąge de deux ans. Les palĂ©ontologues n'ont pas trouvĂ© suffisamment de restes de Daspletosaurus pour faire une Ă©tude similaire, mais Erickson note que la mĂȘme tendance gĂ©nĂ©rale semble s'appliquer[45].

Les Tyrannosauridae passaient la moitiĂ© de leur vie dans la pĂ©riode juvĂ©nile avant de grandir subitement jusqu'Ă  leur taille maximale ou presque en quelques annĂ©es seulement[37]. Ceci, associĂ© Ă  l'absence totale de prĂ©dateurs de taille intermĂ©diaire entre les Ă©normes Tyrannosauridae adultes et les autres petits thĂ©ropodes suggĂšre que ce crĂ©neau a pu ĂȘtre pourvu par de jeunes Tyrannosauridae. On voit un phĂ©nomĂšne analogue chez les dragons de Komodo actuels, oĂč les nouveau-nĂ©s commencent leur vie comme insectivores arboricoles et grandissent lentement avant de devenir des prĂ©dateurs capables de s'attaquer aux grands vertĂ©brĂ©s[8]. On a ainsi, par exemple, dĂ©couvert des groupes de fossiles d'Albertosaurus contenant des individus de tout Ăąge[53] - [54].

Locomotion

Empreintes de théropode (Grallator). Aucune empreinte de tyrannosaure n'a été retrouvée, ce qui rend difficile d'estimer leur marche et leur course.

Les caractĂ©ristiques de dĂ©placement des Tyrannosauridae ont Ă©tĂ© les mieux Ă©tudiĂ©es chez Tyrannosaurus et il y a deux questions principales auxquelles il fallait rĂ©pondre: sa vitesse de rotation sur lui-mĂȘme et sa vitesse maximale en ligne droite. Tyrannosaurus semble s'ĂȘtre retournĂ© lentement, un quart de tour lui demandant une Ă  deux secondes, un mouvement que les ĂȘtres humains, Ă  la station verticale et dĂ©pourvus de queue, peuvent faire en une fraction de seconde[55]. La raison de cette diffĂ©rence est le moment d'inertie Ă©levĂ© du premier, dont une grande partie de la masse est situĂ©e Ă  distance de son centre de gravitĂ©, un peu comme un homme portant sur l'Ă©paule un long et gros rondin de bois[56].

Les scientifiques ont trouvĂ© un large Ă©ventail de vitesse maximale possible. La plupart se situent autour de 11 mĂštres par seconde (40 km/h), mais cela va de 5 Ă  11 mĂštres par seconde (18 Ă  40 km/h) Ă  un peu plus de 20 mĂštres par seconde (70 km/h). Les chercheurs ont Ă©tĂ© conduits Ă  utiliser diverses techniques dĂ©tournĂ©es pour l'estimer car, bien qu'il existe de nombreuses empreintes de grands thĂ©ropodes en marche, Ă  ce jour on n'en a retrouvĂ© aucune d'un grand thĂ©ropode en train de courir et cette absence de type d'empreinte peut ĂȘtre due au fait que ces animaux ne couraient pas[57].

Squelette d'un membre inférieur droit de Tyrannosaurus.

Jack Horner et Don Lessem ont fait valoir en 1993 que Tyrannosaurus rex Ă©tait un animal lent qui ne pouvait probablement pas courir (pas de phase sans appui dans le pas)[58]. Toutefois, Holtz (1998) a conclu que les Tyrannosauridae et leurs proches ont Ă©tĂ© les plus rapides des grands Theropoda[59]. Christiansen (1998) estime que les os des membres postĂ©rieurs des Tyrannosauridae n'Ă©taient pas significativement plus gros que ceux des Ă©lĂ©phants, qui ont une vitesse de pointe relativement faible et qui ne courent pratiquement jamais et il en conclut que la vitesse maximale de ce dinosaure aurait Ă©tĂ© d'environ 11 mĂštres par seconde, soit Ă  peu prĂšs la vitesse d'un coureur Ă  pied humain[60]. Farlow et ses collĂšgues (1995) ont fait valoir que, vu son poids de 6 Ă  8 tonnes, le Tyrannosaurus aurait Ă©tĂ© gravement ou mortellement blessĂ© s'il Ă©tait tombĂ© en se dĂ©plaçant rapidement, car son torse aurait percutĂ© le sol Ă  une dĂ©cĂ©lĂ©ration de 6 g (six fois l'accĂ©lĂ©ration de la pesanteur, soit environ 60 mĂštres par seconde carrĂ©e) et ses petites pattes antĂ©rieures ne lui auraient pas permis de rĂ©duire l'impact[61] - [62]. Cependant, Ă  l'inverse, les girafes galopent Ă  50 km/h bien qu'elles puissent se casser une patte ou pire, se tuer, et ce mĂȘme sans nĂ©cessitĂ© comme dans un environnement sĂ»r tel un zoo[63] - [64]. Aussi il est fort possible que Tyrannosaurus ait pu courir Ă©galement lorsque cela Ă©tait nĂ©cessaire. Cette hypothĂšse a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e aussi pour Allosaurus[65] - [66]. La plupart des recherches rĂ©centes sur la vitesse de dĂ©placement du Tyrannosaurus aboutissent Ă  une plage de 17 Ă  40 kilomĂštres Ă  l'heure c'est-Ă -dire celle correspondant Ă  de la marche ou une course Ă  vitesse modĂ©rĂ©e[57] - [67] - [68]. Une Ă©tude par modĂšle informatique rĂ©alisĂ©e en 2007 basĂ©e sur des donnĂ©es obtenues directement Ă  partir de fossile, permettait de conclure que Tyrannosaurus rex avait une vitesse de pointe de 8 mĂštres par seconde (30 km/h)[69] - [70] (probablement chez un juvĂ©nile)[71].

Des Ă©tudes d'Eric Snively et al., publiĂ©es en 2019 indiquent que les Tyrannosauridae tels que Tarbosaurus et Tyrannosaurus lui-mĂȘme Ă©taient plus maniables que les allosauroĂŻdes de taille comparable en raison d'une faible inertie de rotation par rapport Ă  leur masse corporelle combinĂ©e Ă  de gros muscles des jambes. En consĂ©quence, on Ă©met l'hypothĂšse que les Tyrannosauridae seraient capables de faire des virages relativement rapides et pouvaient probablement pivoter leur corps plus rapidement lorsqu'ils Ă©taient proches de leur proie, ou qu'en tournant, ils pouvaient « pivotter » sur un seul pied plantĂ© tandis que la jambe alternĂ©e Ă©tait tenue en Ă©lan suspendu pendant la poursuite. Les rĂ©sultats de cette Ă©tude pourraient potentiellement faire la lumiĂšre sur la façon dont l'agilitĂ© aurait pu contribuer au succĂšs de l'Ă©volution des Tyrannosauridae[72].

De plus, une Ă©tude de 2020 indique que les Tyrannosauridae Ă©taient des marcheurs exceptionnellement efficaces. Des Ă©tudes menĂ©es par Dececchi et al. ont comparĂ© les proportions des jambes, la masse corporelle et les dĂ©marches de plus de 70 espĂšces de dinosaures thĂ©ropodes, y compris les Tyrannosauridae. L'Ă©quipe de recherche a ensuite appliquĂ© une variĂ©tĂ© de mĂ©thodes pour estimer la vitesse maximale de chaque dinosaure lors de la course ainsi que la quantitĂ© d'Ă©nergie dĂ©pensĂ©e par chaque dinosaure en se dĂ©plaçant Ă  des vitesses plus dĂ©tendues, comme lors de la marche. Parmi les espĂšces de taille petite Ă  moyenne telles que les dromaeosauridĂ©s, les jambes plus longues semblent ĂȘtre une adaptation pour une course plus rapide, conformĂ©ment aux rĂ©sultats antĂ©rieurs d'autres chercheurs. Mais pour les thĂ©ropodes pesant plus de 1 000 kg, la vitesse de course maximale est limitĂ©e par la taille du corps, de sorte que des jambes plus longues se sont avĂ©rĂ©es corrĂ©lĂ©es avec une marche Ă  faible Ă©nergie. Les rĂ©sultats de l'Ă©tude ont en outre indiquĂ© que les thĂ©ropodes plus petits ont dĂ©veloppĂ© de longues pattes pour la vitesse comme moyen Ă  la fois d'aider Ă  la chasse et d'Ă©chapper aux grands prĂ©dateurs, tandis que les grands thĂ©ropodes prĂ©dateurs qui ont dĂ©veloppĂ© de longues pattes l'ont fait pour rĂ©duire les coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques et augmenter l'efficacitĂ© de la recherche de nourriture, car ils ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s des exigences de la pression de prĂ©dation en raison de leur rĂŽle de prĂ©dateurs au sommet de chaine throphique. Par rapport Ă  des groupes plus basaux de thĂ©ropodes dans l'Ă©tude, les Tyrannosauridae montrent une augmentation marquĂ©e de l'efficacitĂ© de la recherche de nourriture en raison de la rĂ©duction des dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques pendant la chasse et le charognard. Cela a probablement entraĂźnĂ© chez ces derniers un besoin rĂ©duit d'incursions de chasse et nĂ©cessitant moins de nourriture pour subvenir Ă  leurs besoins. De plus, la recherche, en conjonction avec des Ă©tudes qui montrent que les Tyrannosauridae Ă©taient plus agiles que d'autres thĂ©ropodes de grande taille, indique qu'ils Ă©taient assez bien adaptĂ©s Ă  une approche de traque Ă  longue distance suivie d'une accĂ©lĂ©ration rapide pour aller tuer. En consĂ©quence, des analogies peuvent ĂȘtre notĂ©es entre les Tyrannosauridae et les loups modernes, Ă©tayĂ©es par des preuves qu'au moins certains d'entre eux tels qu'Albertosaurus chassaient en groupe[73] - [74].

Plumage

Spécimen type de Dilong paradoxus, retrouvé avec des protoplumes.

Un dĂ©bat en cours dans la communautĂ© palĂ©ontologique entoure l'Ă©tendue et la nature de la couverture tĂ©gumentaire des Tyrannosauridae. De longues structures filamenteuses ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es avec des restes de nombreux Coelurosauria de la Formation d'Yixian datant du CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur et d'autres formations gĂ©ologiques situĂ©es Ă  proximitĂ© dans la province de Liaoning, en Chine[75]. Ces filaments ont gĂ©nĂ©ralement Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©s comme Ă©tant des « protoplumes », homologues des plumes des oiseaux et de certains thĂ©ropodes non-aviaires[76] - [77] mĂȘme si d'autres hypothĂšses ont Ă©tĂ© proposĂ©es notamment qu'il se soit agi de fibres de collagĂšne[78]. On a ainsi dĂ©crit, en 2004, un squelette de Dilong qui Ă©tait le premier exemple de Tyrannosauroidea porteur de protoplumes. De mĂȘme on a trouvĂ© chez cet animal ce qui pourrait ĂȘtre des protoplumes ramifiĂ©es mais pas pennĂ©es, analogues au duvet des oiseaux actuels et qui pourraient avoir servi Ă  l'isolation thermique de l'animal[22]. La dĂ©couverte et la description du Tyrannosauroidea Ă  plumes de 9 mĂštres de long Yutyrannus en 2012 indiquent la possibilitĂ© que de grands Tyrannosauridae aient Ă©galement Ă©tĂ© Ă  plumes Ă  l'Ăąge adulte[79].

Sur la base du principe de l'encadrement phylogĂ©nĂ©tique, il a Ă©tĂ© prĂ©dit que les Tyrannosauridae pourraient Ă©galement possĂ©der de telles plumes. Cependant, une Ă©tude publiĂ©e en 2017 par une Ă©quipe de chercheurs dans Biology Letters (en) a dĂ©crit des empreintes cutanĂ©es de Tyrannosauridae recueillies en Alberta, au Montana et en Mongolie, qui provenaient de cinq genres (Tyrannosaurus, Albertosaurus, Gorgosaurus, Daspletosaurus et Tarbosaurus)[80]. Bien que les empreintes cutanĂ©es soient petites, elles sont largement dispersĂ©es Ă  travers le squelette postcrĂąnien, Ă©tant collectivement situĂ©es sur l'abdomen, la cage thoracique, l'ilium, le bassin, la queue et le cou. Ils montrent un motif serrĂ© d'Ă©cailles fines et caillouteuses qui ne se chevauchent pas (que le co-auteur Scott Persons a comparĂ©es Ă  celles observĂ©es sur les flancs d'un crocodile[81]) et ne conservent aucune trace de plumage. La texture de base est composĂ©e de minuscules « Ă©cailles de base » d'environ 1 Ă  2 mm de diamĂštre, avec quelques impressions montrant des « Ă©cailles caractĂ©ristiques » de mm intercalĂ©es entre elles. Des Ă©chelles supplĂ©mentaires peuvent ĂȘtre vues dans les empreintes de Tyrannosauridae[82]. Des Ă©tudes montrent que le tĂ©gument facial des tyrannosauridĂ©s avait des Ă©cailles sur le dentaire et le maxillaire, un Ă©piderme cornifiĂ© et une peau semblable Ă  une armure sur les rĂ©gions subordonnĂ©es[83] - [84].

Bell et al. ont effectuĂ© une reconstruction du caractĂšre ancestral basĂ©e sur ce que l'on sait de la distribution des tĂ©guments chez les Tyrannosauroidea. MalgrĂ© une probabilitĂ© de 89 % que les tyrannosauroĂŻdes aient commencĂ© avec des plumes, ils ont dĂ©terminĂ© que les tyrannosaures Ă©cailleux avaient une probabilitĂ© de 97 % d'ĂȘtre vrais. Les donnĂ©es « fournissent des preuves convaincantes d'une couverture entiĂšrement squameuse chez Tyrannosaurus », a Ă©crit l'Ă©quipe, bien qu'elle ait admis que le plumage Ă©tait peut-ĂȘtre encore prĂ©sent sur la rĂ©gion dorsale oĂč les empreintes cutanĂ©es n'ont pas encore Ă©tĂ© trouvĂ©es. Bell et al. Ă©met l'hypothĂšse que les empreintes d'Ă©cailles des Tyrannosauridae sont peut-ĂȘtre des rĂ©ticules qui sont secondairement dĂ©rivĂ©s de plumes bien que des preuves soient nĂ©cessaires pour Ă©tayer cette hypothĂšse[80]. Cependant, d'autres soutiennent que cela est dĂ» au biais taphonomique chez les Tyrannosauridae[85].

Il reste Ă  dĂ©terminer pourquoi un tel changement tĂ©gumentaire aurait pu se produire. Un prĂ©cĂ©dent pour la perte de plumes peut ĂȘtre vu dans d'autres groupes de dinosaures tels que les ornithischiens, dans lesquels les structures filamenteuses ont Ă©tĂ© perdues et les Ă©cailles sont rĂ©apparues[86]. Bien que le gigantisme ait Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© comme mĂ©canisme, Phil R. Bell, co-auteur de l'Ă©tude, a notĂ© que Yutyrannus Ă  plumes se chevauchait en taille avec Gorgosaurus et Albertosaurus :

« « Le problÚme ici est que nous avons de gros tyrannosaures, certains avec des plumes, d'autres sans qui vivent dans des climats assez similaires. Alors, quelle est la raison de cette différence ? Nous ne savons vraiment pas » »

— Phil R. Bell[87]

Vision

Les orbites de Tyrannosaurus rex orientées en avant lui permettaient d'avoir une bonne vision binoculaire.

Les orbites de Tyrannosaurus sont orientées de façon que les yeux regardent devant, lui permettant ainsi d'avoir une vision binoculaire légÚrement meilleure que celle des faucons actuels. Jack Horner a également souligné que les Tyrannosauridae avaient évolué au cours du temps en améliorant de façon constante leur vision binoculaire. Il est difficile de savoir comment la sélection naturelle a favorisé cette tendance au long cours chez des animaux qui, s'ils avaient été des charognards purs, n'auraient pas eu besoin de la perception binoculaire qui donne une vision stéréoscopique[88] - [89]. Chez les animaux actuels, la vision binoculaire se trouve principalement chez les prédateurs (la principale exception est les primates qui en ont besoin pour sauter de branche en branche). Contrairement au Tyrannosaurus, Tarbosaurus avait un crùne proportionnellement plus étroit que les autres Tyrannosauridae avec les yeux regardant sur le cÎté. Cela suggÚre que Tarbosaurus comptait plus sur son odorat et son ouïe que sur sa vue[90]. Chez Gorgosaurus, l'orbite est circulaire plutÎt qu'ovale ou allongée comme chez les autres genres de Tyrannosauridae[9]. Chez Daspletosaurus, elle forme un grand ovale, une forme intermédiaire entre la forme circulaire de Gorgosaurus et une forme allongée de Tyrannosaurus[8] - [9] - [39].

Sensibilité faciale

Sur la base de comparaisons de la texture osseuse de Daspletosaurus avec des crocodiliens existants, une Ă©tude dĂ©taillĂ©e publiĂ©e en 2017 par Thomas D. Carr et al. mentionne la dĂ©couverte que les Tyrannosauridae avaient de grandes Ă©cailles plates sur le museau[83] - [91]. Au centre de ces Ă©cailles se trouvaient de petites plaques kĂ©ratinisĂ©es. Chez les crocodiliens, ces patchs recouvrent des faisceaux de neurones sensoriels capables de dĂ©tecter des stimuli (en) mĂ©caniques, thermiques et chimiques[92] - [93]. Ils ont proposĂ© que les tyrannosauroĂŻdes avaient probablement aussi des faisceaux de neurones sensoriels sous leurs Ă©cailles faciales et les auraient peut-ĂȘtre utilisĂ©s pour identifier des objets, mesurer la tempĂ©rature de leurs nids et ramasser doucement les Ɠufs et les nouveau-nĂ©s[83].

CrĂȘtes osseuses

CrĂąne d'un Alioramus, avec ses bosses nasales bien visibles.

On trouve des crĂȘtes osseuses sur les crĂąnes de nombreux thĂ©ropodes et notamment chez de nombreux Tyrannosauridae. Alioramus, une possible espĂšce de cette famille de Mongolie, porte une seule rangĂ©e de cinq bosses osseuses bien saillantes sur les os du nez; une ligne similaire mais beaucoup moins prononcĂ©e est prĂ©sente sur le crĂąne d'Appalachiosaurus ainsi que quelques spĂ©cimens de Daspletosaurus, Albertosaurus et Tarbosaurus[18]. Chez Albertosaurus, Gorgosaurus et Daspletosaurus, on trouve une saillie proĂ©minente, en dedans de chaque Ɠil, sur l'os lacrymal. Cette saillie est absente chez Tarbosaurus et Tyrannosaurus qui avaient plutĂŽt un bourrelet en forme de croissant au-dessus de chaque Ɠil sur l'os postorbitaire. Ces crĂȘtes peuvent avoir servi de repĂšre, peut-ĂȘtre comme signe de reconnaissance d'espĂšce ou dans les parades amoureuses[8].

Thermorégulation

On a longtemps cru que Tyrannosaurus, comme la plupart des dinosaures, Ă©tait un ectotherme (animal Ă  « sang-froid ») au mĂ©tabolisme analogue Ă  celui des reptiles, mais cela a Ă©tĂ© contestĂ© par des scientifiques comme Robert T. Bakker et John Ostrom dans les premiĂšres annĂ©es de la Renaissance des Dinosaures, Ă  la fin des annĂ©es 1960[94] - [95]. On a mĂȘme affirmĂ© que Tyrannosaurus rex Ă©tait mĂȘme endotherme (animal Ă  « sang chaud »), ce qui suppose qu'il avait une vie trĂšs active[96]. Depuis lors, plusieurs palĂ©ontologues ont cherchĂ© Ă  dĂ©terminer la capacitĂ© de Tyrannosaurus Ă  rĂ©guler sa tempĂ©rature corporelle. La preuve histologique d'une vitesse de croissance Ă©levĂ©e chez les jeunes T. rex, comparable Ă  celle des mammifĂšres et des oiseaux, peut plaider en faveur de l'hypothĂšse d'un mĂ©tabolisme Ă©levĂ©. Les courbes de croissance indiquent aussi que, comme chez les mammifĂšres et les oiseaux, la croissance de T. rex s'arrĂȘtait Ă  l'arrivĂ©e Ă  l'Ăąge mature et n'Ă©tait pas indĂ©terminĂ©e comme chez la plupart des autres vertĂ©brĂ©s[42]. On a citĂ© une diffĂ©rence de tempĂ©rature possible de 4 Ă  5 °C au plus entre les vertĂšbres thoraciques et le tibia. Ce faible Ă©cart de tempĂ©rature entre le centre du corps et les extrĂ©mitĂ©s a Ă©tĂ© revendiquĂ© par le palĂ©ontologue Reese Barrick et le gĂ©ochimiste William Douches pour indiquer que Tyrannosaurus rex maintenait une tempĂ©rature corporelle interne constante (homĂ©othermie) et qu'il avait un mĂ©tabolisme intermĂ©diaire entre celui des reptiles et des mammifĂšres[97]. Plus tard, ils ont trouvĂ© des rĂ©sultats comparables pour des Ă©chantillons de Giganotosaurus, qui ont vĂ©cu sur un continent diffĂ©rent et des dizaines de millions d'annĂ©es plus tĂŽt[98]. MĂȘme si Tyrannosaurus rex montre des signes Ă©vidents d'homĂ©othermie, cela ne signifie pas nĂ©cessairement qu'il Ă©tait endotherme. Sa thermorĂ©gulation peut aussi s'expliquer simplement du fait de sa grande taille (gigantothermie), comme retrouvĂ© chez certaines grandes tortues de mer actuelles[99] - [100].

Paléoécologie

Coexistence de Daspletosaurus et Gorgosaurus

Squelette de Daspletosaurus (catalogué FMNH PR308) au musée Field de Chicago.

Dans la Formation de Dinosaur Park, on a constatĂ© que Gorgosaurus avait vĂ©cu Ă  cĂŽtĂ© d'une autre espĂšce plus rare de Tyrannosaurinae Daspletosaurus. C'est l'un des rares exemples de coexistence de deux genres de Tyrannosauridae. Les prĂ©dateurs de taille similaire dans les guildes de prĂ©dateurs modernes sont sĂ©parĂ©s en diffĂ©rentes niches Ă©cologiques par des diffĂ©rences anatomiques, de comportement ou gĂ©ographiques qui limitent la concurrence. La diffĂ©renciation des niches entre les Tyrannosauridae du Dinosaur Park n'est pas bien comprise[101]. En 1970, Dale Russell a Ă©mis l'hypothĂšse que Gorgosaurus, le plus abondant, chassait de façon active les Hadrosauridae rapides Ă  la course, tandis que Daspletosaurus, plus massif et plus rare, chassait les Ceratopsia et les Ankylosauria plus difficiles Ă  chasser car armĂ©s de cornes et lourdement blindĂ©s[10]. On a toutefois retrouvĂ© un spĂ©cimen de Daspletosaurus (OTM 200) de la mĂȘme Ă©poque dans la formation de Two Medicine au Montana possĂ©dant encore les restes d'un jeune Hadrosauridae digĂ©rĂ© dans son tube digestif[102].

Contrairement Ă  certains autres groupes de dinosaures, il ne semble pas y avoir de genre de Tyrannosauridae plus abondant Ă  une altitude qu'Ă  une autre[101]. Toutefois, Gorgosaurus semble avoir Ă©tĂ© plus abondant dans les formations du Nord comme le Dinosaur Park alors que Daspletosaurus Ă©tait plus abondant au sud. La mĂȘme tendance est retrouvĂ©e chez les autres groupes de dinosaures. Les Ceratopsia et les Hadrosauridae sont Ă©galement plus frĂ©quents dans la formation de Two Medicine et dans le sud-ouest de l'AmĂ©rique du Nord durant le Campanien alors que les Centrosaurinae et les Lambeosaurinae dominaient dans les latitudes plus Ă©levĂ©es. Holtz a suggĂ©rĂ© cette rĂ©partition Ă©tait due aux prĂ©fĂ©rences Ă©cologiques entre Tyrannosaurinae, Chasmosaurinae et Saurolophinae. À la fin du Maastrichtien, Les Tyrannosaurinae comme Tyrannosaurus rex, Les Saurolophinae comme Edmontosaurus et les Chasmosaurinae comme Triceratops Ă©taient rĂ©pandus dans tout l'Ouest de l'AmĂ©rique du Nord, tandis que Les Albertosaurinae et les Centrosaurinae s'y Ă©taient Ă©teints et les Lambeosaurinae y Ă©taient devenus rares[8].

Comportement social

On a peu de renseignements sur le comportement des Tyrannosauridae entre eux. Par exemple, le Tyrannosaurus rex « Sue » est mort apparemment d'une importante morsure Ă  la tĂȘte qui ne peut lui avoir Ă©tĂ© infligĂ©e que par un autre Tyrannosaurus[103]. Des chercheurs ont fait remarquer qu'un squelette de subadulte et un squelette de juvĂ©nile ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans la mĂȘme carriĂšre que « Sue » et utilisĂ© ce fait pour soutenir que les Tyrannosaurus ont peut-ĂȘtre vĂ©cu en groupes plus ou moins sociaux[104]. Bien qu'il n'y ait aucune preuve d'un comportement grĂ©gaire chez Gorgosaurus[53] - [54] il existe des preuves de certains comportements sociaux chez Albertosaurus et Daspletosaurus.

Un jeune spĂ©cimen de Daspletosaurus (TMP 94.143.1) du Dinosaur Park montre des traces de morsures Ă  la face qui lui ont Ă©tĂ© infligĂ©es par un autre Tyrannosauridae. Les marques de morsures sont cicatrisĂ©es ce qui prouve que l'animal a survĂ©cu Ă  la morsure. Un adulte de Daspletosaurus (TMP 85.62.1) du mĂȘme parc porte Ă©galement des traces de morsure par un Tyrannosauridae, attestant que les attaques ne portaient pas uniquement sur des animaux trĂšs jeunes. Il est possible que ces morsures soient attribuables Ă  d'autres espĂšces mais les agressions intraspĂ©cifiques, notamment les morsures Ă  la face, sont trĂšs frĂ©quentes chez les prĂ©dateurs. Ces types de morsures se retrouvent chez d'autres Tyrannosaures comme Gorgosaurus et Tyrannosaurus, ainsi que chez d'autres ThĂ©ropodes comme Sinraptor et Saurornitholestes. Darren Tanke et Phil Currie ont Ă©mis l'hypothĂšse que ces morsures seraient dues Ă  des compĂ©titions intraspĂ©cifiques pour la possession d'un territoire ou de ressources, ou pour la domination au sein d'un groupe social[53].

Diorama grandeur nature d'un groupe d'Albertosaurus, au Royal Tyrell Museum.

La preuve que les Daspletosaurus vivaient en groupes provient d'un amas d'ossements trouvĂ© dans la formation de Two Medicine. Cet amas comprend les restes de trois Daspletosaurus : un grand adulte, un petit jeune et un individu de taille intermĂ©diaire. On a retrouvĂ© au moins cinq squelettes d'Hadrosauridae au mĂȘme endroit. Les indices gĂ©ologiques montrent que les restes n'ont pas Ă©tĂ© rassemblĂ©s par un courant d'eau mais que tous les animaux ont Ă©tĂ© enterrĂ©s en mĂȘme temps au mĂȘme endroit. Les restes d'Hadrosauridae sont dispersĂ©s et portent de nombreuses traces de morsures par des Tyrannosauridae, indiquant que les Daspletosaurus se nourrissaient des Hadrosauria au moment de leur mort. La cause de leur dĂ©cĂšs est inconnue. Currie en conclut que les Daspletosaurus vivaient en groupe, bien que cela ne puisse pas ĂȘtre Ă©tabli avec certitude[54]. D'autres scientifiques sont sceptiques quant Ă  l'existence d'une vie sociale chez les Daspletosaurus et autres grands Theropoda[105], Brian Roach et Daniel Brinkman ont suggĂ©rĂ© que les Daspletosaurus devaient mener une vie ressemblant davantage Ă  celle des Dragons de Komodo actuels, oĂč des individus sans vie sociale se partagent une mĂȘme carcasse, s'attaquant et mĂȘme se cannibalisant souvent dans l'affaire[106].

Le gisement de Dry Island dĂ©couvert par Barnum Brown et son Ă©quipe contient les restes de vingt-deux Albertosaurus, le plus grand nombre de Theropoda du CrĂ©tacĂ© trouvĂ© en un mĂȘme lieu, et le deuxiĂšme plus grand de Theropoda aprĂšs le gisement d'Allosaurus de la carriĂšre de dinosaures de Cleveland Lloyd. Le groupe semble ĂȘtre composĂ© d'un adulte trĂšs vieux, de huit adultes entre 17 et 23 ans, de sept individus en phase de croissance rapide, donc entre 12 et 16 ans, et de six jeunes, ĂągĂ©s de 2 Ă  11 ans, qui n'avaient pas encore commencĂ© leur phase de croissance accĂ©lĂ©rĂ©e[45]. La quasi-absence d'ossements d'herbivores et le mĂȘme Ă©tat de conservation des nombreux individus ont conduit Phil Currie Ă  conclure que l'emplacement n'Ă©tait pas un piĂšge Ă  prĂ©dateurs comme le site palĂ©ontologique de La Brea Tar Pits en Californie et que tous les animaux retrouvĂ©s Ă©taient morts en mĂȘme temps. Currie affirme que cela prouve l'existence d'un comportement social[107]. D'autres scientifiques sont sceptiques, observant que les animaux peuvent ĂȘtre morts de soif, noyĂ©s ou pour toute autre raison[45] - [105] - [106].

Bien que cela reste gĂ©nĂ©ralement controversĂ©, il existe des preuves qui soutiennent la thĂ©orie selon laquelle au moins certains tyrannosauridĂ©s Ă©taient sociaux. Dans la formation de Wapiti (en) en Colombie-Britannique, une piste composĂ©e des empreintes de trois tyrannosauridĂ©s individuels (nommĂ©s comme l'ichnotaxon Bellatoripes fredlundi (en)) a Ă©tĂ© dĂ©couverte par un pourvoyeur local nommĂ© Aaron Fredlund et dĂ©crite dans la revue PLOS One par Richard McCrea et al. en 2014. L'examen de la piste n'a trouvĂ© aucune preuve que cette derniĂšre ait Ă©tĂ© laissĂ©e longtemps aprĂšs qu'une autre ait Ă©tĂ© faite, soutenant davantage l'hypothĂšse que trois tyrannosaures individuels voyageaient ensemble en tant que groupe. Des recherches plus poussĂ©es ont rĂ©vĂ©lĂ© que ces animaux se dĂ©plaçaient Ă  une vitesse comprise entre 6,3 et 8,4 km/h et avaient probablement une hauteur de hanche d'environ 2,1 Ă  2,7 mĂštres. Comme trois genres diffĂ©rents de tyrannosauridĂ©s (Gorgosaurus, Daspletosaurus et Albertosaurus, respectivement) sont connus de la formation, les chercheurs ne savent pas quel genre serait Ă  l'origine de la piste[108] - [109] - [110]. Des preuves supplĂ©mentaires sous la forme d'un lit d'os de la carriĂšre des Rainbows and Unicorns Quarry dans la formation de Kaiparowits dans le sud de l'Utah dĂ©crite en 2021 attribuĂ©e Ă  Teratophoneus suggĂšrent que d'autres Tyrannosauridae Ă©taient Ă©galement des animaux sociaux. Les fossiles, composĂ©s de quatre ou peut-ĂȘtre cinq animaux diffĂ©rents ĂągĂ©s de 4 Ă  22 ans, suggĂšrent un Ă©vĂ©nement de mortalitĂ© massive, peut-ĂȘtre causĂ© par des inondations, ou moins probablement par une toxicose cyanobactĂ©rienne, un incendie ou une sĂ©cheresse. Le fait que tous les animaux prĂ©servĂ©s semblaient avoir pĂ©ri dans un court laps de temps renforce encore l'argument du comportement grĂ©gaire chez les tyrannosauridĂ©s, avec les lits d'os de genres tels que Teratophoneus, Albertosaurus, Tyrannosaurus et Daspletosaurus, ce qui suggĂšre que le comportement social peut avoir Ă©tĂ© rĂ©pandu parmi les Tyrannosauridae en gĂ©nĂ©ral[111] - [112] - [113].

Stratégies alimentaires

Les marques de dents de Tyrannosaurus sont les traces d'alimentation les plus couramment conservĂ©es des dinosaures carnivores. Ils ont Ă©tĂ© signalĂ©s chez des cĂ©ratopsiens, hadrosaures et autres tyrannosaures. Les os de tyrannosauridĂ©s avec des marques de dents reprĂ©sentent environ % des fossiles connus avec des marques de dents conservĂ©es[114]. Les dents des Tyrannosauridae Ă©taient utilisĂ©es comme attaches pour retirer la chair d'un corps, plutĂŽt que comme des fonctions de coupage en forme de couteau. Les modĂšles d'usure des dents suggĂšrent que des comportements complexes de secouement de la tĂȘte peuvent avoir Ă©tĂ© impliquĂ©s dans l'alimentation des Tyrannosauridae[115].

Le palĂ©ontologue Philip J. Currie a Ă©mis une hypothĂšse sur les habitudes de chasse en groupe des Albertosaurus ; il suggĂšre que les plus jeunes membres d'un groupe pouvaient ĂȘtre chargĂ©s de rabattre leurs proies vers les adultes, plus grands et plus puissants, mais aussi plus lents[107]. Les jeunes pouvaient avoir aussi des modes de vie diffĂ©rents de ceux des adultes, occupant un crĂ©neau de prĂ©dation entre celui des adultes et celui des Theropoda dont les plus gros pesaient environ deux fois moins qu'un Albertosaurus adulte[8]. Cependant, comme les traces de comportement dans les gisements de fossiles sont extrĂȘmement rares, ces hypothĂšses ne peuvent pas ĂȘtre facilement vĂ©rifiĂ©es. Phil Currie estime que Daspletosaurus formait des groupes de chasse, bien que cela ne puisse pas ĂȘtre Ă©tabli avec certitude[54]. Il n'existe aucune preuve d'un comportement grĂ©gaire des Gorgosaurus[53] - [54].

Teratophoneus attaquant un Parasaurolophus, vue d'artiste par Dimitri Bogdanov.

Le dĂ©bat quant Ă  savoir si Tyrannosaurus rex Ă©tait un prĂ©dateur ou un charognard pur est aussi vieux que celui sur sa locomotion. Lambe (1917) a dĂ©crit un squelette bien conservĂ© de Gorgosaurus, proche parent du Tyrannosaurus, et a conclu que ce premier et donc aussi Tyrannosaurus rex Ă©tait un charognard pur, car les dents de Gorgosaurus montraient peu d'usure[116]. Cet argument n'est plus pris au sĂ©rieux parce que les Theropoda remplaçaient leurs dents assez rapidement. Depuis la premiĂšre dĂ©couverte du Tyrannosaurus, la plupart des scientifiques sont convenus que c'Ă©tait un prĂ©dateur, mĂȘme si, comme les grands prĂ©dateurs modernes, il devait saisir l'opportunitĂ© de rĂ©cupĂ©rer ou de voler la proie morte d'un autre prĂ©dateur s'il en avait l'occasion[117] - [118].

Jack Horner, un expert connu des Hadrosauridae est actuellement le principal défenseur de l'idée que Tyrannosaurus rex était exclusivement un charognard et ne chassait jamais[58] - [119] - [120]. Horner a présenté plusieurs arguments pour étayer son hypothÚse. La présence de grands bulbes et nerfs olfactifs suggÚre qu'il avait un odorat trÚs développé, lui permettant de flairer les cadavres sur de grandes distances. Ses dents pouvaient broyer les os et, donc, extraire un maximum de nourriture (moelle osseuse) des restes de carcasses qui sont, généralement, les parties les moins nutritives. Enfin, au moins certaines de ses proies potentielles pouvaient se déplacer rapidement alors qu'on a presque la preuve qu'il ne savait pas courir[119] - [121].

D'autres indices suggÚrent au contraire que Tyrannosaurus était un chasseur. Par exemple, les orbites de Tyrannosaurus sont positionnées de façon que les yeux regardent en avant, lui permettant d'avoir une vision binoculaire légÚrement meilleure que celle des faucons modernes. On a aussi retrouvé des blessures cicatrisées infligées par un Tyrannosaurus sur des squelettes d'Hadrosauridae et de Triceratops qui ont donc du survivre à une attaque[122] - [123] - [124]. Certains chercheurs soutiennent que si Tyrannosaurus avait été un charognard, un autre dinosaure aurait dû jouer le rÎle de plus grand prédateur dans ces régions au Crétacé supérieur. Les plus grandes proies étaient les grands Marginocephalia et Ornithopoda. Les autres Tyrannosauridae avaient des caractéristiques physiques si proches de Tyrannosaurus que seuls les petits Dromaeosauridae auraient pu jouer ce rÎle de grands prédateurs. Dans cette optique, les partisans d'un comportement de charognard ont émis l'hypothÚse que la taille et la force des Tyrannosauridae leur permettaient de voler les proies des petits prédateurs[121]. La plupart des paléontologues s'accordent à dire que Tyrannosaurus rex était à la fois un prédateur actif et un charognard.

Cannibalisme

Des preuves suggĂšrent Ă©galement que les Tyrannosauridae Ă©taient au moins occasionnellement des possibles cannibales. Tyrannosaurus lui-mĂȘme a des preuves solides indiquant qu'il aurait Ă©tĂ© cannibale dans au moins une capacitĂ© de rĂ©cupĂ©ration basĂ©e sur des marques de dents prĂ©sentes sur les os des pattes arriĂšres, en particulier l'humĂ©rus et les mĂ©tatarses d'un spĂ©cimen[125]. Les fossiles de la formation de Fruitland, de la formation de Kirtland (tous deux datant du Campanien) et de la formation d'Ojo Alamo (en) (d'Ăąge Maastrichtien) suggĂšrent que le cannibalisme Ă©tait prĂ©sent dans divers genres de Tyrannosauridae du bassin de San Juan. Les preuves recueillies Ă  partir des spĂ©cimens suggĂšrent un comportement alimentaire opportuniste chez les Tyrannosauridae qui cannibalisaient les membres de leur propre espĂšce[126].

RĂ©partition

Alors qu'on trouve les premiers Tyrannosauroidea sur les trois continents de l'hĂ©misphĂšre nord, et peut-ĂȘtre en Australie, on n'a trouvĂ© des fossiles de Tyrannosauridae qu'en AmĂ©rique du Nord et en Asie.

Alors qu'on trouve les premiers Tyrannosauroidea sur les trois continents de l'hĂ©misphĂšre nord, on n'a trouvĂ© des fossiles de Tyrannosauridae qu'en AmĂ©rique du Nord et en Asie. On a parfois dĂ©couvert des fragments de fossiles dans l'hĂ©misphĂšre sud qui ont Ă©tĂ© appelĂ©s « Tyrannosauridae de l'hĂ©misphĂšre sud » mĂȘme si ceux-ci semblent avoir Ă©tĂ© confondus avec des fossiles d'Abelisauridae[127]. La date exacte d'apparition et le lieu d'origine de la famille restent inconnus en raison de la mauvaise qualitĂ© des fossiles trouvĂ©s sur les deux continents et datant du milieu du CrĂ©tacĂ©, mĂȘme si l'on sait que les premiers Tyrannosauridae ont vĂ©cu au dĂ©but du Campanien sur l'Ăźle-continent Laramidia, correspondant Ă  l'ouest de l'AmĂ©rique du Nord[8] - [7].

On n'a jamais trouvĂ© de restes de Tyrannosauridae dans l'est de l'AmĂ©rique du Nord, tandis que les plus primitifs des Tyrannosauroidea comme Dryptosaurus et Appalachiosaurus y ont persistĂ© jusqu'Ă  la fin du CrĂ©tacĂ©, ce qui semble indiquer que les Tyrannosauridae doivent avoir Ă©voluĂ© ou s'ĂȘtre dispersĂ©s dans l'ouest de l'AmĂ©rique du Nord aprĂšs la division du continent par la Voie maritime intĂ©rieure de l'Ouest au milieu du CrĂ©tacĂ©[18]. Des fossiles de Tyrannosauridae ont Ă©tĂ© trouvĂ©s en Alaska, qui reliait Ă  l'Ă©poque l'est de l'Asie Ă  l'ouest de l'AmĂ©rique et qui pourrait donc avoir servi de voie de passage entre l'AmĂ©rique du Nord et l'Asie[128]. Les genres Alioramus et Tarbosaurus qui se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre liĂ©s dans une analyse cladistique, forment l'unique branche asiatique de la famille[19]. Cela a ensuite Ă©tĂ© rĂ©futĂ© avec la dĂ©couverte de Qianzhousaurus et la description de la tribu des Alioramini. Des dents de tyrannosaure d'une grande espĂšce de variĂ©tĂ© inconnue ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans la pĂ©ninsule de Nagasaki par des chercheurs du musĂ©e prĂ©fectoral des dinosaures de Fukui, Ă©largissant encore la gamme du groupe. Les dents ont Ă©tĂ© estimĂ©es Ă  81 millions d'annĂ©es (Ăąge Campanien)[129].

Des deux sous-familles, les Tyrannosaurinae semblent avoir été les plus répandus. Les Albertosaurinae sont inconnus en Asie, qui a été le foyer des Tyrannosaurinae Tarbosaurus et Alioramus. Les deux sous-familles étaient présentes au Campanien et au début du Maastrichtien en Amérique du Nord, avec le Tyrannosaurinae Daspletosaurus vivant dans tout l'ouest intérieur tandis que les Albertosaurinae Albertosaurus et Gorgosaurus n'ont été actuellement trouvés que dans la partie nord-ouest du continent[130].

À la fin du Maastrichtien, les Albertosaurinae semblent avoir disparu d'AmĂ©rique alors que le Tyrannosaurinae Tyrannosaurus la parcourait de la Saskatchewan au Texas. Cette tendance se retrouve chez d'autres taxons de dinosaures d'AmĂ©rique du Nord. Au cours du Campanien et au dĂ©but du Maastrichien, les sous-familles des Lambeosaurinae (famille des Hadrosauridae) et des Centrosaurinae (super-famille des Ceratopsia) Ă©taient frĂ©quents dans le nord-ouest, tandis que les Saurolophinae et les Chasmosaurinae Ă©taient plus abondants dans le sud. À la fin du CrĂ©tacĂ©, les Centrosaurinae ont disparu et les Lambeosaurinae sont devenus rares, tandis que les Saurolophinae et Chasmosaurinae sont communs Ă  l'intĂ©rieur de la rĂ©gion occidentale[8]. Une Ă©tude publiĂ©e dans la revue Scientific Reports en 2016 par Steve Brusatte et Thomas Carr indique qu'Ă  la fin du Maastrichtien, Tyrannosaurus lui-mĂȘme aurait pu ĂȘtre en partie responsable de l'extinction des autres tyrannosauridĂ©s dans la majeure partie de l'ouest de l'AmĂ©rique du Nord. L'Ă©tude indique que Tyrannosaurus aurait pu ĂȘtre un immigrant d'Asie au lieu d'avoir Ă©voluĂ© en AmĂ©rique du Nord (peut-ĂȘtre un descendant de l'Ă©troitement apparentĂ© Tarbosaurus) qui a supplantĂ© et surpassĂ© d'autres tyrannosauridĂ©s. Cette thĂ©orie est en outre Ă©tayĂ©e par le fait que peu ou pas d'autres types de tyrannosauridĂ©s se trouvent dans l'aire de rĂ©partition connue de Tyrannosaurus.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Tyrannosauridae » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) H. F. Osborn, « Tyrannosaurus, Upper Cretaceous carnivorous dinosaur (Second communication) », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 22, no 16,‎ , p. 281-296 (lire en ligne)
  2. (en) K. Carpenter, « Tyrannosaurs (Dinosauria) of Asia and North America », dans N. Mateer et P.-J. Chen (eds.), Aspects of Nonmarine Cretaceous Geology, Beijing, China Ocean Press, , p. 250-268
  3. (en) B. H. Breithaupt, E. H. Southwell et N. A. Matthews « In Celebration of 100 years of Tyrannosaurus rex: Manospondylus gigas, Ornithomimus grandis, and Dynamosaurus imperiosus, the Earliest Discoveries of Tyrannosaurus rex in the West » () (lire en ligne, consulté le )
    — Geological Society of America, 2005 Salt Lake City Annual Meeting (lire en ligne) (16-19 octobre 2005)
    — « (ibid.) », dans Abstracts with Programs, vol. 37 (no 7), p. 406
  4. (en) B. H. Breithaup, E.H. Southwell et N. A. Matthews, « Dynamosaurus Imperiosus and the earliest discoveries of Tyrannosaurus Rex in Wyoming and the West », New Mexico Museum of Natural History and Science Bulletin, vol. 35,‎ , p. 257–258 (lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
  5. (en) R. T. Bakker, M. Williams et P. Currie, « Nanotyrannus, a new genus of pygmy tyrannosaur, from the latest Cretaceous of Montana », Hunteria, vol. 1,‎ , p. 1–30
  6. (ru) Sergei M. Kurzanov, « A new carnosaur from the Late Cretaceous of Nogon-Tsav, Mongolia », The Joint Soviet-Mongolian Paleontological Expedition Transactions, vol. 3,‎ , p. 93–104
  7. (en) M. A. Loewen, R. B. Irmis, J. J. W. Sertich, P. J. Currie et S. D. Sampson, « Tyrant Dinosaur Evolution Tracks the Rise and Fall of Late Cretaceous OcĂ©ans », PLoS One, vol. 8, no 11,‎ , e79420 (DOI 10.1371/journal.pone.0079420)
  8. (en) Thomas R. Holtz, « Tyrannosauroidea », dans David B. Weishampel, Peter Dodson et Halszka OsmĂłlska, The Dinosauria, Berkeley, University of California Press, (ISBN 0-520-24209-2), p. 111–136
  9. (en) Philip J. Currie, « Cranial anatomy of tyrannosaurids from the Late Cretaceous of Alberta », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 48, no 2,‎ , p. 191–226 (lire en ligne [PDF])
  10. (en) Dale A. Russell, « Tyrannosaurs from the Late Cretaceous of western Canada », National Museum of Natural Sciences Publications in Paleontology, vol. 1,‎ , p. 1–34
  11. (ru) Evgeny A. Maleev (trad. (en) F. J. Alcock), « New carnivorous dinosaurs from the Upper Cretaceous of Mongolia », Doklady Akademii Nauk SSSR, vol. 104, no 5,‎ , p. 779–783 (lire en ligne [PDF])
  12. (en) « Sue's vital stats », Sue at the Field Museum, sur http://archive.fieldmuseum.org/, Field Museum of Natural History (consulté le )
  13. (en) John R. Hutchinson, Bates, Karl T., Molnar, Julia, Allen, Vivian, Makovicky, Peter J. et Claessens, Leon, « A Computational Analysis of Limb and Body Dimensions in Tyrannosaurus rex with Implications for Locomotion, Ontogeny, and Growth », PLOS ONE, vol. 6, no 10,‎ , e26037 (PMID 22022500, PMCID 3192160, DOI 10.1371/journal.pone.0026037 AccĂšs libre, Bibcode 2011PLoSO...626037H)
  14. (en) F. Therrien et D. M. Henderson, « My theropod is bigger than yours ... or not: estimating body size from skull length in theropods », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 27, no 1,‎ , p. 108–115 (ISSN 0272-4634, DOI 10.1671/0272-4634(2007)27[108:MTIBTY]2.0.CO;2)
  15. (en) Scott Hartman, « Mass estimates: North vs South redux » [archive du ], Scott Hartman's Skeletal Drawing.com, (consulté le )
  16. (en) Philip J. Currie, « Theropods from the Cretaceous of Mongolia », dans The Age of Dinosaurs in Russia and Mongolia, Cambridge, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-54582-2), p. 434–455
  17. (en) « Museum unveils world's largest T-rex skull », sur Montana State University, (consulté le )
  18. (en) Thomas D. Carr, Thomas E. Williamson et David R. Schwimmer, « A new genus and species of tyrannosauroid from the Late Cretaceous (middle Campanian) Demopolis Formation of Alabama », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 25, no 1,‎ , p. 119–143 (DOI 10.1671/0272-4634(2005)025[0119:ANGASO]2.0.CO;2)
  19. (en) Philip J. Currie, JĂžrn H. Hurum et Karol Sabath, « Skull structure and evolution in tyrannosaurid phylogeny », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 48, no 2,‎ , p. 227–234 (lire en ligne [PDF])
  20. Tanke, Carpenter et Skrepnick 2001, p. 84–89.
  21. (en) Elizibeth D. Quinlan, Kraig Derstler et Mercedes M. Miller, « Anatomy and function of digit III of the Tyrannosaurus rex manus », Geological Society of America Annual Meeting — Abstracts with Programs,‎ , p. 77 (rĂ©sumĂ©)
  22. (en) Xing Xu, Mark A. Norell, Xuewen Kuang, Xiaolin Wang, Zhao Qi et Chengkai Jia, « Basal tyrannosauroids from China and evidence for protofeathers in tyrannosauroids », Nature, vol. 431, no 7009,‎ , p. 680–684 (PMID 15470426, DOI 10.1038/nature02855)
  23. Thomas R. Holtz, « The phylogenetic position of the Tyrannosauridae: implications for theropod systematics », Journal of Palaeontology, vol. 68, no 5,‎ , p. 1100–1117 (lire en ligne)
  24. (en) E. D. Cope, « Discovery of a gigantic dinosaur in the Cretaceous of New Jersey », Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 18,‎ , p. 275-279.
  25. (en) Joseph Leidy, « Notice of remains of extinct reptiles and fishes, discovered by Dr. F.V. Hayden in the badlands of the Judith River, Nebraska Territory », Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia, vol. 8,‎ , p. 72–73
  26. (en) Henry F. Osborn, « Tyrannosaurus and other Cretaceous carnivorous dinosaurs », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 21,‎ , p. 259–265 (DOI 10.1111/j.1468-5965.2007.00735_17.x, lire en ligne)
  27. A. Bailly (1901) AbrĂ©gĂ© du dictionnaire GREC-FRANÇAIS
  28. (en) Junchang LĂŒ, Laiping Yi, Stephen L. Brusatte, Ling Yang, Hua Li et Liu Chen, « A new clade of Asian Late Cretaceous long-snouted tyrannosaurids », Nature Communications, vol. 5,‎ , p. 3788 (PMID 24807588, DOI 10.1038/ncomms4788 AccĂšs libre, Bibcode 2014NatCo...5.3788L)
  29. (en) « Pinocchio rex long-snouted tyrannosaur discovered in Asia » [archive du ], (consulté le )
  30. (en) George Olshevsky, « The origin and evolution of the tyrannosaurids », Kyoryugaku Saizensen [Dino Frontline], vol. 9–10,‎ , p. 92–119
  31. (ja) Olshevsky G. et Ford T.L., « The origin and evolution of the Tyrannosauridae, part 2 », Dino Frontline, vol. 6,‎ , p. 75–99
  32. (en) D. W. Fowler, H. N. Woodward, E.A. Freedman, P. L. Larson et J. R. Horner, « Reanalysis of "Raptorex kriegsteini": A Juvenile Tyrannosaurid Dinosaur from Mongolia », PLOS ONE, vol. 6, no 6,‎ , e21376 (PMID 21738646, PMCID 3126816, DOI 10.1371/journal.pone.0021376 AccĂšs libre, Bibcode 2011PLoSO...6E1376F)
  33. (en) Paul C. Sereno, « A rationale for phylogenetic definitions, with application to the higher-level taxonomy of Dinosauria », Neues Jahrbuch fĂŒr Geologie und PalĂ€ontologie Abhandlungen, vol. 210,‎ , p. 41–83
  34. Tanke, Carpenter et Skrepnick 2001, p. 64-83.
  35. (en) C.R. Brochu, « Osteology of Tyrannosaurus rex: insights from a nearly complete skeleton and high-resolution computed tomographic analysis of the skull », Memoirs of the Society of Vertebrate Paleontology, vol. 7,‎ , p. 1–138 (DOI 10.2307/3889334, lire en ligne)
  36. Paul C. Sereno, « Stem Archosauria—TaxonSearch », (consultĂ© le )
  37. (en) Gregory M. Erickson, Peter J. Makovicky, Philip J. Currie, Mark A. Norell, Scott A. Yerby et Christopher A. Brochu, « Gigantism and comparative life-history parameters of tyrannosaurid dinosaurs », Nature, vol. 430, no 7001,‎ , p. 772–775 (PMID 15306807, DOI 10.1038/nature02699)
  38. (en) JĂžrn H. Hurum et Sabath Karol, « Giant theropod dinosaurs from Asia and North America: Skulls of Tarbosaurus bataar and Tyrannosaurus rex compared », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 48, no 2,‎ , p. 161–190 (lire en ligne)
  39. (en) Thomas D. Carr, « Craniofacial ontogeny in Tyrannosauridae (Dinosauria, Coelurosauria) », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 19, no 3,‎ , p. 497–520 (DOI 10.1080/02724634.1999.10011161)
  40. (en) Junchang LĂŒ, Laiping Yi, Stephen L. Brusatte, Ling Yang, Hua Li et Liu Chen, « A new clade of Asian Late Cretaceous long-snouted tyrannosaurids », Nature Communications, vol. 5,‎ (DOI 10.1038/ncomms4788).
  41. (en) Stephen L. Brusatte et Thomas D. Carr, « The phylogeny and evolutionary history of tyrannosauroid dinosaurs », Scientific Reports, no 20252,‎ (PMID 26830019, PMCID 4735739, DOI 10.1038/srep20252 AccĂšs libre, Bibcode 2016NatSR...620252B)
  42. (en) J. R. Horner et K. Padian, « Age and growth dynamics of Tyrannosaurus rex », Proceedings of the Royal Society of London B, vol. 271, no 1551,‎ , p. 1875–1880 (PMID 15347508, PMCID 1691809, DOI 10.1098/rspb.2004.2829)
  43. (en) Andrew H. Lee et Sarah Werning, « Sexual maturity in growing dinosaurs does not fit reptilian growth models », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 105, no 2,‎ , p. 582–587 (PMID 18195356, PMCID 2206579, DOI 10.1073/pnas.0708903105)
  44. (en) M.H. Schweitzer, J. L. Wittmeyer et J. R. Horner, « Gender-specific reproductive tissues in ratites and Tyrannosaurus rex », Science, vol. 308, no 5727,‎ , p. 1456–1460 (PMID 15933198, DOI 10.1126/science.1112158)
  45. (en) G. M. Erickson, P. J. Currie, B. D. Inouye et A. A. Winn, « Tyrannosaur life tables: an example of nonavian dinosaur population biology », Science, vol. 313, no 5784,‎ , p. 213–217 (PMID 16840697, DOI 10.1126/science.1125721)
  46. (en) « First tyrannosaur embryo fossils revealed » [archive du ], sur Science, (consulté le )
  47. (en) Laura Geggel-Associate Editor 15 October 2020, « 1st of their kind baby tyrannosaur fossils unearthed » [archive du ], sur livescience.com, (consulté le )
  48. Nathan James Enriquez, Nicolas Campione et Phil Bell, « Fat-footed tyrannosaur parents couldn't keep up with their skinnier offspring, fossil footprints reveal » [archive du ], sur The Conversation (consulté le )
  49. (en) Nathan J. Enriquez, NicolĂĄs E. Campione, Tom Brougham, Federico Fanti, Matt A. White, Robin L. Sissons, Corwin Sullivan, Matthew J. Vavrek et Phil R. Bell, « Exploring possible ontogenetic trajectories in tyrannosaurids using tracks from the Wapiti Formation (upper Campanian) of Alberta, Canada », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 40, no 6,‎ , e1878201 (DOI 10.1080/02724634.2021.1878201)
  50. (en) Gregory M. Erickson, Kristi Curry Rogers, David J. Varricchio, Mark A. Norell et Xing Xu, « Growth patterns in brooding dinosaurs reveals the timing of sexual maturity in non-avian dinosaurs and genesis of the avian condition », Biology Letters, vol. 3, no 5,‎ , p. 558–561 (PMID 17638674, PMCID 2396186, DOI 10.1098/rsbl.2007.0254)
  51. (en) Andrew H. Lee et Sarah Werning, « Sexual maturity in growing dinosaurs does not fit reptilian growth models », PNAS, vol. 105, no 2,‎ , p. 582–587 (PMID 18195356, PMCID 2206579, DOI 10.1073/pnas.0708903105)
  52. (en) Robert E. Ricklefs, « Tyrannosaur ageing », Biology Letters, vol. 3, no 2,‎ , p. 214–217 (PMID 17284406, PMCID 2375931, DOI 10.1098/rsbl.2006.0597)
  53. (en) Darren H. Tanke et Philip J. Currie, « Head-biting behavior in theropod dinosaurs: paleopathological evidence », Gaia, vol. 15,‎ , p. 167–184 (lire en ligne [PDF])
  54. (en) Philip J. Currie, David Trexler, Eva B. Koppelhus, Kelly Wicks et Nate Murphy, « An unusual multi-individual tyrannosaurid bonebed in the Two Medicine Formation (Late Cretaceous, Campanian) of Montana (USA) », dans The Carnivorous Dinosaurs, Bloomington, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-34539-4, LCCN 2004023225), p. 313–324
  55. (en) Janette Ellis, « Tyrannosaurus had poor turning circle », sur Cosmos Magazine, (consulté le )
  56. (en) D. R. Carrier, R. M. Walter et D. V. Lee, « Influence of rotational inertia on turning performance of theropod dinosaurs: clues from humans with increased rotational inertia », Journal of Experimental Biology, The Company of Biologists Limited, vol. 204,‎ , p. 3917–3926 (PMID 11807109, lire en ligne)
  57. (en) J. R. Hutchinson, « Biomechanical Modeling and Sensitivity Analysis of Bipedal Running Ability. II. Extinct Taxa », Journal of Morphology, vol. 262, no 1,‎ , p. 441–461 (PMID 15352202, DOI 10.1002/jmor.10240, lire en ligne [PDF])
  58. (en) John R. Horner et Don Lessem, The complete T. rex, New York, Simon & Schuster, , 239 p. (ISBN 978-0-671-74185-3, LCCN 93000211)
  59. (en) Thomas R. Holtz, « Phylogenetic taxonomy of the Coelurosauria (Dinosauria; Theropoda) », Journal of Paleontology, vol. 70, no 3,‎ , p. 536–538 (JSTOR 1306452, rĂ©sumĂ©)
  60. (en) P. Christiansen, « Strength indicator values of theropod long bones, with comments on limb proportions and cursorial potential », Gaia, vol. 15,‎ , p. 241–255 (ISSN 0871-5424, lire en ligne [PDF])
  61. (en) James O. Farlow, Matthew B. Smith et John M. Robinson, « Body mass, bone "strength indicator", and cursorial potential of Tyrannosaurus rex », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 15, no 4,‎ , p. 713–725 (DOI 10.1080/02724634.1995.10011257, lire en ligne)
  62. (en) « The bigger they come, the harder they fall », sur New Scientist,
  63. (en) « Giraffe », WildlifeSafari.info (consulté le )
  64. « The History of Woodland Park Zoo — Chapter 4 » (consultĂ© le )
  65. (en) R. M. Alexander, « Dinosaur biomechanics », Proc Biol Sci., The Royal Society, vol. 273, no 1596,‎ , p. 1849–1855 (PMID 16822743, PMCID 1634776, DOI 10.1098/rspb.2006.3532)
  66. (en) Rebecca R. Hanna, « Multiple injury and infection in a sub-adult theropod dinosaur (Allosaurus fragilis) with comparisons to allosaur pathology in the Cleveland-Lloyd dinosaur quarry collection », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 22, no 1,‎ , p. 76–90 (DOI 10.1671/0272-4634(2002)022[0076:MIAIIA]2.0.CO;2) attribue les blessures de l'Allosaurus connu sous le nom de « Big Al » – du moins une au moins – Ă  une chute.
  67. (en) John R. Hutchinson et Mariano Garcia, « Tyrannosaurus was not a fast runner », Nature, vol. 415, no 6875,‎ , p. 1018–1021 (PMID 11875567, DOI 10.1038/4151018a, rĂ©sumĂ©)
  68. (en) R. Hajdul (1997). Tendons. "Dinosaur Cards". Orbis Publishing Ltd. D36044311.
  69. (en) W. I. Sellers et P. L. Manning, « Estimating dinosaur maximum running speeds using evolutionary robotics », Proc. R. Soc. B, The Royal Society, vol. 274, no 1626,‎ , p. 2711 (PMID 17711833, PMCID 2279215, DOI 10.1098/rspb.2007.0846, lire en ligne)
  70. (en) Liz Seward, « T. rex 'would outrun footballer' », L'article cite Dr Bill Sellers, université de Manchester, coauteur d'un article publié dans Proceedings of the Royal Society B, sur BBC News, .
  71. (en) G. Callison et H. M. Quimby, « Tiny dinosaurs: Are they fully grown? », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 3,‎ , p. 200–209 (DOI 10.1080/02724634.1984.10011975)
  72. (en) Eric Snively, Haley O’Brien, Donald M. Henderson, Heinrich Mallison, Lara A. Surring, Michael E. Burns, Thomas R. Holtz Jr, Anthony P. Russell, Lawrence M. Witmer, Philip J. Currie, Scott A. Hartman et John R. Cotton, « Lower rotational inertia and larger leg muscles indicate more rapid turns in tyrannosaurids than in other large theropods », PeerJ, vol. 7,‎ , e6432 (PMID 30809441, PMCID 6387760, DOI 10.7717/peerj.6432 AccĂšs libre)
  73. (en) T. Alexander Dececchi, Aleksandra M. Mloszewska, Thomas R. Holtz, Michael B. Habib et Hans C. E. Larsson, « The fast and the frugal: Divergent locomotory strategies drive limb lengthening in theropod dinosaurs », PLOS ONE, vol. 15, no 5,‎ , e0223698 (PMID 32401793, PMCID 7220109, DOI 10.1371/journal.pone.0223698 AccĂšs libre, Bibcode 2020PLoSO..1523698D)
  74. (en) « T. rex was a champion walker, super-efficient at lower speeds » [archive du ], sur EurekAlert! (consulté le )
  75. (en) Zhonghe Zhou, Paul M. Barrett et Jason Hilton, « An exceptionally preserved Lower Cretaceous ecosystem », Nature, vol. 421, no 6925,‎ , p. 807–814 (PMID 12594504, DOI 10.1038/nature01420)
  76. (en) Pei-ji Chen, Zhi-ming Dong et Shuo-nan Zhen, « An exceptionally well-preserved theropod dinosaur from the Yixian Formation of China », Nature, vol. 391, no 6663,‎ , p. 147–152 (DOI 10.1038/34356)
  77. (en) Xing Xu, Zhonghe Zhou et Richard O. Prum, « Branched integumental structures in Sinornithosaurus and the origin of feathers », Nature, vol. 410, no 6825,‎ , p. 200–204 (PMID 11242078, DOI 10.1038/35065589)
  78. (en) Theagarten Lingham-Soliar, Alan Feduccia et Xiaolin Wang, « A new Chinese specimen indicates that ‘protofeathers’ in the Early Cretaceous theropod dinosaur Sinosauropteryx are degraded collagen fibres », Proceedings of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, vol. 270, no 1620,‎ , p. 1823–1829 (PMID 17521978, PMCID 2270928, DOI 10.1098/rspb.2007.0352)
  79. X. Xu, K. Wang, K. Zhang, Q. Ma, L. Xing, C. Sullivan, D. Hu, S. Cheng, S. Wang et al., « A gigantic feathered dinosaur from the Lower Cretaceous of China », Nature, vol. 484, no 7392,‎ , p. 92–95 (PMID 22481363, DOI 10.1038/nature10906, S2CID 29689629, lire en ligne [archive du ] [PDF])
  80. (en) P. R. Bell, N. E. Campione, W. S. Persons, P. J. Currie, P. L. Larson, D. H. Tanke et R. T. Bakker, « Tyrannosauroid integument reveals conflicting patterns of gigantism and feather evolution », Biology Letters, vol. 13, no 6,‎ , p. 20170092 (PMID 28592520, PMCID 5493735, DOI 10.1098/rsbl.2017.0092 AccĂšs libre)
  81. (en) Karen Bartko, « What does a T. Rex feel like? U of A paleontologists find out in new fossil discovery », sur www.globalnews.ca,
  82. (en) P. J Currie, D. Badamgarav et E. B. Koppelhus, « The First Late Cretaceous Footprints from the Nemegt Locality in the Gobi of Mongolia », Ichnos, vol. 10,‎ , p. 1-12 (DOI 10.1080/10420940390235071, S2CID 140547544)
  83. (en) Thomas D. Carr, David J. Varricchio, Jayc C. Sedlmayr, Eric M. Roberts et Jason R. Moore, « A new tyrannosaur with evidence for anagenesis and crocodile-like facial sensory system », Scientific Reports, vol. 7,‎ , p. 44942 (ISSN 2045-2322, PMID 28358353, PMCID 5372470, DOI 10.1038/srep44942 AccĂšs libre, Bibcode 2017NatSR...744942C)
  84. (en) Mark Witton et David Hone, « Tyrannosaurid theropods: did they ever smile like crocodiles? » [PDF], sur The Annual Symposium of Vertebrate Palaeontology and Comparative Anatomy,
  85. (en) Evan T. Saitta, Ian Fletcher, Peter Martin, Michael Pittman, Thomas G. Kaye, Lawrence D. True, Mark A. Norell, Geoffrey D. Abbott, Roger E. Summons, Kirsty Penkman et Jakob Vinther, « Preservation of feather fibers from the Late Cretaceous dinosaur Shuvuuia deserti raises concern about immunohistochemical analyses on fossils », Organic Geochemistry, vol. 125,‎ , p. 142–151 (ISSN 0146-6380, DOI 10.1016/j.orggeochem.2018.09.008, S2CID 105753275, lire en ligne [PDF])
  86. Guest blogger, « Ten Things We Don't Know about Tyrannosaurs » [archive du ] (consulté le )
  87. (en) Ben Guarino, « Tyrannosaurus rex had scaly skin and wasn’t covered in feathers, a new study says », sur www.washingtonpost.com,
  88. (en) Kent A. Stevens, « Binocular vision in theropod dinosaurs », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 26, no 2,‎ , p. 321–330 (DOI 10.1671/0272-4634(2006)26[321:BVITD]2.0.CO;2, lire en ligne)
  89. (en) Eric Jaffe, « Sight for 'Saur Eyes: ' T. rex vision was among nature’s best », Science News, vol. 170, no 1,‎ , p. 3 (DOI 10.2307/4017288, JSTOR 4017288, lire en ligne, consultĂ© le )
  90. (en) Sergei V. Saveliev et Vladimir R. Alifanov, « A new study of the brain of the predatory dinosaur Tarbosaurus bataar (Theropoda, Tyrannosauridae) », Paleontological Journal, vol. 41, no 3,‎ , p. 281–289 (DOI 10.1134/S0031030107030070)
  91. (en) Chris Barker, Darren Naish, Orestis Katsamenis et Gareth Dyke, « Complex neuroanatomy in the rostrum of the Isle of Wight theropod Neovenator salerii », Scientific Reports, vol. 7, no 1,‎ , p. 3749 (PMID 28623335, PMCID 5473926, DOI 10.1038/s41598-017-03671-3 AccĂšs libre, Bibcode 2017NatSR...7.3749B)
  92. (en) Duncan B. Leitch et Kenneth C. Catania, « Structure, innervation and response properties of integumentary sensory organs in crocodilians », Journal of Experimental Biology, vol. 215, no 23,‎ , p. 4217–4230 (ISSN 0022-0949, PMID 23136155, PMCID 4074209, DOI 10.1242/jeb.076836)
  93. (en) Nicolas Di-PoĂŻ et Michel C. Milinkovitch, « Crocodylians evolved scattered multi-sensory micro-organs », EvoDevo, vol. 4, no 1,‎ , p. 19 (ISSN 2041-9139, PMID 23819918, PMCID 3711810, DOI 10.1186/2041-9139-4-19)
  94. (en) Robert T. Bakker, « The superiority of dinosaurs », Discovery, vol. 3, no 2,‎ , p. 11–12
  95. (en) Robert T. Bakker, « Anatomical and ecological evidence of endothermy in dinosaurs », Nature, vol. 238,‎ , p. 81–85 (DOI 10.1038/238081a0)
  96. (en) Robert T. Bakker, The Dinosaur Heresies, New York, Kensington Publishing, , 1re Ă©d., 481 p. (ISBN 978-0-688-04287-5, OCLC 13699558, LCCN 86012643)
  97. (en) Reese E. Barrick et William J. Showers, « Thermophysiology of Tyrannosaurus rex: Evidence from Oxygen Isotopes », Science, vol. 265, no 5169,‎ , p. 222–224 (PMID 17750663, DOI 10.1126/science.265.5169.222, rĂ©sumĂ©)
  98. (en) Reese E. Barrick et William J. Showers, « Thermophysiology and biology of Giganotosaurus: comparison with Tyrannosaurus », Palaeontologia Electronica, vol. 2, no 2,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  99. (en) Frank V. Paladino, James R. Spotila et Peter Dodson, The Complete Dinosaur, Bloomington, Indiana University Press, , 752 p., poche (ISBN 978-0-253-21313-6, lire en ligne), « A blueprint for giants: modeling the physiology of large dinosaurs », p. 491–504
  100. (en) Anusuya Chinsamy et Willem J. Hillenius, The dinosauria, Berkeley, University of California Press, , 2e Ă©d., 861 p. (ISBN 978-0-520-24209-8, LCCN 2004049804, lire en ligne), « Physiology of nonavian dinosaurs », p. 643–659
  101. (en) James O. Farlow et Eric R. Pianka, « Body size overlap, habitat partitioning and living space requirements of terrestrial vertebrate predators: implications for the paleoecology of large theropod dinosaurs », Historical Biology, vol. 16, no 1,‎ , p. 21–40 (DOI 10.1080/0891296031000154687)
  102. (en) David J. Varricchio, « Gut contents from a Cretaceous tyrannosaurid: implications for theropod dinosaur digestive tracts », Journal of Paleontology, vol. 75, no 2,‎ , p. 401–406 (DOI 10.1666/0022-3360(2001)075<0401:GCFACT>2.0.CO;2)
  103. (en) C. A. Brochu, « Lessons From A Tyrannosaur: The Ambassadorial Role Of Paleontology », PALAIOS, vol. 18, no 6,‎ , p. 475 (DOI 10.1669/0883-1351(2003)018<0475:LFATTA>2.0.CO;2)
  104. Guinness World Records Ltd. (2003). 2003 Guinness World Records. pg 90.
  105. (en) David A. Eberth et Richard T. McCrea, « Were large theropods gregarious? », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 21, no (Supplement to 3 - Abstracts of Papers, 61st Annual Meeting of the Society of Vertebrate Paleontology),‎ , p. 46A
  106. (en) Brian T. Roach et Daniel L. Brinkman, « A reevaluation of cooperative pack hunting and gregariousness in Deinonychus antirrhopus and other nonavian theropod dinosaurs », Bulletin of the Peabody Museum of Natural History, vol. 48, no 1,‎ , p. 103–138 (DOI 10.3374/0079-032X(2007)48[103:AROCPH]2.0.CO;2)
  107. (en) Philip J. Currie, « Possible evidence of gregarious behavior in tyrannosaurids », Gaia, vol. 15,‎ , p. 271–277 (lire en ligne [PDF])
  108. (en) Richard T. McCrea, Lisa G. Buckley, James O. Farlow, Martin G. Lockley, Philip J. Currie, Neffra A. Matthews et S. George Pemberton, « A 'Terror of Tyrannosaurs': The First Trackways of Tyrannosaurids and Evidence of Gregariousness and Pathology in Tyrannosauridae », PLOS ONE, vol. 9, no 7,‎ , e103613 (PMID 25054328, PMCID 4108409, DOI 10.1371/journal.pone.0103613 AccĂšs libre, Bibcode 2014PLoSO...9j3613M)
  109. (en) « Tyrannosaurus Tracks Show Dinosaur's Walk » [archive du ], (consulté le )
  110. (en) « Tracks Hint at the Social Life of Tyrant Dinosaurs » [archive du ], (consulté le )
  111. (en) Alan L. Titus, Katja Knoll, Joseph J. W. Sertich, Daigo Yamamura, Celina A. Suarez, Ian J. Glasspool, Jonathan E. Ginouves, Abigail K. Lukacic et Eric M. Roberts, « Geology and taphonomy of a unique tyrannosaurid bonebed from the upper Campanian Kaiparowits Formation of southern Utah: implications for tyrannosaurid gregariousness », PeerJ, vol. 9,‎ , e11013 (PMID 33976955, PMCID 8061582, DOI 10.7717/peerj.11013 AccĂšs libre)
  112. (en) Juliet Eilperin, « Tyrannosaurs likely hunted in packs rather than heading out solo, scientists find », The Washington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consultĂ© le )
  113. (en) « Tyrannosaurus Rex 'hunted in packs' » [archive du ] (consulté le )
  114. Tanke, Carpenter et Skrepnick 2001, p. 58-63.
  115. Tanke, Carpenter et Skrepnick 2001, p. 84-89.
  116. (en) L. B. Lambe, « The Cretaceous theropodous dinosaur Gorgosaurus », Memoirs of the Geological Survey of Canada, vol. 100,‎ , p. 1–84 (lire en ligne [PDF])
  117. (en) J. O. Farlow et T. R. Holtz, « The fossil record of predation in dinosaurs », dans M. Kowalewski and P. H Kelley (Ă©ds.), The Fossil Record of Predation, coll. « The Paleontological Society Papers » (no 8), , 251–266 p. (lire en ligne)
  118. (en) M. Dorey, Tyrannosaurus. "Dinosaur Cards", Orbis Publishing Ltd., — D36045907.
  119. (en) J.R. Horner, « Steak knives, beady eyes, and tiny little arms (a portrait of Tyrannosaurus as a scavenger) », The Paleontological Society Special Publication, vol. 7,‎ , p. 157–164
  120. (en) J. Amos, « T. rex goes on trial », BBC,‎ (lire en ligne)
  121. (en) M. Walters et J. Paker, Dictionary of Prehistoric Life, Claremont Books, (ISBN 1-85471-648-4).
  122. (en) G. M. Erickson et K. H. Olson, « Bite marks attributable to Tyrannosaurus rex: preliminary description and implications », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 16, no 1,‎ , p. 175–178 (DOI 10.1080/02724634.1996.10011297).
  123. (en) K. Carpenter, « Evidence of predatory behavior by theropod dinosaurs », Gaia, vol. 15,‎ , p. 135–144 (lire en ligne [PDF]).
  124. (en) Denver W. Fowler et Robert M. Sullivan, « A ceratopsid pelvis with toothmarks from the Upper Cretaceous Kirtland Formation, New Mexico: evidence of late Campanian tyrannosaurid feeding behavior », New Mexico Museum of Natural History and Science Bulletin, vol. 35,‎ , p. 127–130 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  125. (en) N. R. Longrich, J. R. Horner, G. M. Erickson et P. J. Currie, « Cannibalism in Tyrannosaurus rex », PLOS ONE, vol. 5, no 10,‎ , e13419 (PMID 20976177, PMCID 2955550, DOI 10.1371/journal.pone.0013419 AccĂšs libre, Bibcode 2010PLoSO...513419L)
  126. (en) « NEW EVIDENCE FOR CANNIBALISM IN TYRANNOSAURID DINOSAURS FROM THE UPPER CRETACEOUS (CAMPANIAN/MAASTRICHTIAN) SAN JUAN BASIN OF NEW MEXICO » [archive du ], sur ResearchGate (consulté le )
  127. (en) Peter Dodson, Brooks Britt et al., Age of Dinosaurs, Lincolnwood, Publications International, LTD, , 192 p. (ISBN 978-0-7853-0443-2, OCLC 29824077, LCCN 93084891), « Abelisaurus », p. 105
  128. (en) Anthony R. Fiorillo et Roland A. Gangloff, « Theropod teeth from the Prince Creek Formation (Cretaceous) of northern Alaska, with speculations on arctic dinosaur paleoecology », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 20, no 4,‎ , p. 675–682 (DOI 10.1671/0272-4634(2000)020[0675:TTFTPC]2.0.CO;2)
  129. (en) « These 81-million-year-old teeth are the first bit of evidence of Japan's largest ever dinosaur | Irish Examiner » [archive du ] (consulté le )
  130. (en) Thomas R. Holtz, Jr., « The Phylogenetic Position of the Tyrannosauridae: Implications for Theropod Systematics », Journal of Paleontology, vol. 68, no 5,‎ , p. 1100–1117 (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • (en) D. H. Tanke, K. Carpenter et M. W. Skrepnick, Mesozoic Vertebrate Life, Bloomington, Indiana University Press, , 577 p. (ISBN 978-0-253-33907-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Kenneth Carpenter, The Carnivorous Dinosaurs, Bloomington, Indiana University Press, , 392 p. (ISBN 978-0-253-34539-4, lire en ligne)
  • (en) Peter L. Larson et Kenneth Carpenter, Tyrannosaurus rex, the Tyrant King (Life of the Past), Bloomington, Indiana University Press, , Har/Cdr Ă©d., 456 p. (ISBN 978-0-253-35087-9, lire en ligne)
  • (en) David B. Weishampel, Peter Dodson et Halszka OsmĂłlska, The Dinosauria, University of California Press, , 2e Ă©d., 880 p. (ISBN 978-0-520-25408-4, lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.