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Albertosaurus

Albertosaurus sarcophagus

Albertosaurus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Squelette d'Albertosaurus
au Royal Tyrrell Museum (Canada).

Genre

† Albertosaurus
Osborn, 1905

EspĂšce

† Albertosaurus sarcophagus
Osborn, 1905

Synonymes

Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Comparaison de taille entre l'homme et Albertosaurus.

Albertosaurus (dont le nom signifie « lézard de l'Alberta ») est un genre éteint de dinosaures théropodes appartenant à la famille des Tyrannosauridae et à la sous-famille (biologie) des Albertosaurinae. Il a vécu dans l'Ouest de l'Amérique du Nord au début du Maastrichtien (fin du Crétacé supérieur, il y a entre 71 et 68 millions d'années).

L'espÚce type, Albertosaurus sarcophagus, décrite par Osborn en 1905, semble n'avoir vécu que dans l'actuelle province canadienne de l'Alberta qui lui a donné son nom. Les scientifiques sont en désaccord sur les espÚces appartenant au genre Albertosaurus puisque certains d'entre eux considÚrent que l'espÚce Gorgosaurus libratus décrite par Lawrence Lambe en 1914 n'est autre qu'une seconde espÚce d'Albertosaurus.

Tout comme les autres tyrannosauridĂ©s, Albertosaurus Ă©tait un prĂ©dateur bipĂšde muni de membres antĂ©rieurs atrophiĂ©s terminĂ©s par deux doigts griffus ainsi qu'une large tĂȘte portant des dents pointues particuliĂšrement massives. Ce dinosaure carnivore semble avoir Ă©tĂ© au sommet de la chaĂźne alimentaire dans son Ă©cosystĂšme local, nĂ©anmoins, et bien que de taille relativement importante pour un thĂ©ropode de son Ă©poque, Albertosaurus Ă©tait beaucoup plus petit et plus lĂ©ger que le plus cĂ©lĂšbre de ses cousins, Tyrannosaurus rex, puisque des estimations lui donnent une taille maximale de 9 mĂštres pour un poids d'environ 2,6 tonnes[1]

Depuis les premiĂšres dĂ©couvertes d'ossements d'Albertosaurus en 1884, des fossiles de plus d'une trentaine d'individus ont Ă©tĂ© mis au jour, permettant ainsi aux scientifiques d'avoir une connaissance approfondie de son anatomie qui reste dĂšs lors l'une des mieux connues au sein du clade des Tyrannosauridae. La dĂ©couverte de 22 individus sur un mĂȘme site, qui semble par ailleurs fournir une bonne indication d'un mode de chasse en groupe, a Ă©galement permis de rĂ©aliser des Ă©tudes ontogĂ©nĂ©tiques et palĂ©oĂ©cologiques qui restent rares et difficiles Ă  entreprendre sur les dinosaures.

Description

Albertosaurus Ă©tait beaucoup moins gros que les gigantesques tyrannosauridĂ©s comme Tarbosaurus et Tyrannosaurus. La plupart des adultes mesuraient jusqu'Ă  9 mĂštres de long[2] - [3]. Une estimation maximale de 10,1 mĂštres[4] a Ă©tĂ© avancĂ©e, mais elle n'est basĂ©e que sur un seul orteil, pas assez fiable pour confirmer une telle taille. Plusieurs estimations pondĂ©rales indĂ©pendantes, obtenues par des mĂ©thodes diffĂ©rentes, suggĂšrent qu'un Albertosaurus adulte pesait jusqu'Ă  2,6 tonnes[1].

Sa tĂȘte massive, portĂ©e par un cou court en forme de « S », mesurait environ 1 mĂštre de long pour les plus grands des adultes[5]. De larges fenestrations (ouvertures dans le crĂąne dont les fosses temporales font partie) rĂ©duisaient le poids de la tĂȘte tout en offrant davantage d'espace pour la fixation des muscles et pour les organes sensoriels. Ses longues mĂąchoires contenaient plus de 60 dents incurvĂ©es vers l'arriĂšre ; beaucoup de tyrannosauridĂ©s en possĂ©daient moins. À la diffĂ©rence de la plupart des thĂ©ropodes, Albertosaurus et les autres tyrannosauridĂ©s Ă©taient hĂ©tĂ©rodontes, avec des dents de formes diffĂ©rentes suivant leur position dans la bouche. Les dents des prĂ©maxillaires Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la mĂąchoire supĂ©rieure Ă©taient beaucoup plus petites que les autres, plus serrĂ©es, et avaient une forme de D en coupe transversale[3]. Au-dessus des yeux se trouvaient de courtes crĂȘtes osseuses qui pourraient avoir Ă©tĂ© colorĂ©es et utilisĂ©es pour attirer les femelles[6].

Restauration d'A. sarcophagus.
Restauration d'A. sarcophagus.

Tous les tyrannosauridĂ©s, dont Albertosaurus, partageaient la mĂȘme apparence gĂ©nĂ©rale. Comme tous les thĂ©ropodes typiques, Albertosaurus Ă©tait un animal bipĂšde Ă  la tĂȘte lourde et au torse court Ă©quilibrĂ©s par une longue queue. Toutefois, les pattes avant des tyrannosauridĂ©s Ă©taient extrĂȘmement petites par rapport Ă  leur taille corporelle et possĂ©daient seulement deux doigts. Les membres postĂ©rieurs Ă©taient longs et terminĂ©s par un pied Ă  quatre doigts. Le premier doigt, appelĂ© hallux, Ă©tait plus court que les trois autres et ne touchait pas le sol, le troisiĂšme doigt Ă©tant plus long que les autres[3]. Il semble qu'Albertosaurus ait pu atteindre des vitesses de 14 Ă  21 km/h[7].

Classification et systématique

Cladogramme des Tyrannosauridae
montrant la position d'Albertosaurus
Tyrannosauridae

Tyrannosaurinae


Albertosaurinae

Albertosaurus



Gorgosaurus




Albertosaurus est un théropode de la famille des Tyrannosauridae et de la sous-famille des Albertosaurinae dont il est le genre type[8]. Son plus proche parent, un peu plus ancien, est Gorgosaurus libratus (parfois appelé Albertosaurus libratus[9]). Ces deux espÚces sont les deux seuls albertosaurinés décrits à ce jour, bien que d'autres espÚces non encore connues aient pu exister[10]. Thomas Holtz avait classé Appalachiosaurus dans les albertosaurinés en 2004[3], mais dans ses travaux plus récents, encore inédits en 2011, il le situe juste à l'extérieur des Tyrannosauridae[11] en accord avec d'autres auteurs[12].

Ci-dessous, la phylogénie des genres de tyrannosauridés d'aprÚs l'étude publié par Brusatte & Carr (2016)[13] :

L'autre sous-famille des grands tyrannosauridĂ©s est celle des Tyrannosaurinae, qui regroupe entre autres Daspletosaurus, Tarbosaurus et Tyrannosaurus. Par rapport aux tyrannosaurinĂ©s, les albertosaurinĂ©s Ă©taient moins trapus, avec une tĂȘte proportionnellement plus petite et des os des jambes (tibia) et des pieds (mĂ©tatarses et phalanges) plus longs[5] - [9].

Espùces sƓurs

Le genre Albertosaurus a désormais cinq espÚces référencées selon GBIF[14] :

  • †Albertosaurus arctunguis Parks 1928[15]
  • †Albertosaurus lancencis Gilmore, 1946[16]
  • †Albertosaurus libratus Russell, 1970[17]
  • †Albertosaurus megagracilis Paul, 1988[18] avec un synonyme Dinotyrannus megagracilis Paul, 1988
  • †Albertosaurus sarcophagus Osborn, 1905[19]

Découverte et dénomination

DĂ©nomination

Albertosaurus doit son nom Ă  Henry Fairfield Osborn, dans une note Ă  la fin de sa description de Tyrannosaurus rex en 1905[20]. Le nom de genre honore l'Alberta, la province canadienne oĂč les premiers vestiges ont Ă©tĂ© trouvĂ©s. Le nom intĂšgre Ă©galement le terme grec ÏƒÎ±Ï…ÏÎżÏ‚ / sauros (« lĂ©zard »), le suffixe le plus courant dans les noms de dinosaures. L'espĂšce type est A. sarcophagus ; sarcophagus, dont dĂ©rive le sarcophage, est un mot latin qui signifie « mangeur de chair » et qui est issu de la combinaison des deux mots grecs anciens σαρΟ / sarx (« chair ») et ΊαγΔÎčÎœ / phagein (« manger »)[20]. On en connait plus de trente spĂ©cimens de tous Ăąges[4] - [10].

PremiÚres découvertes

La Red Deer River prÚs de Drumheller, dans l'Alberta. Environ les trois-quarts des restes d'Albertosaurus ont été découverts le long de cette riviÚre dans des escarpements comme ceux de part et d'autre de la riviÚre.

Le spĂ©cimen type est un crĂąne partiel, dĂ©couvert en 1884 dans un affleurement de la formation de Horseshoe Canyon au bord de la riviĂšre Red Deer en Alberta. Ce spĂ©cimen, un petit crĂąne associĂ© et quelques ossements furent rĂ©cupĂ©rĂ©s par des expĂ©ditions de la Commission gĂ©ologique du Canada, dirigĂ©es par le gĂ©ologue Joseph Tyrrell. En 1892, les deux crĂąnes furent attribuĂ©s par Edward Drinker Cope Ă  une espĂšce prĂ©existante Laelaps incrassatus[21]. Comme le nom Laelaps Ă©tait dĂ©jĂ  attribuĂ© Ă  un genre d'acariens, il fut remplacĂ© par Dryptosaurus en 1877 par Othniel Charles Marsh. Cope refusa de reconnaĂźtre le nouveau nom crĂ©Ă© par son grand rival Marsh et ce fut Ă  Lawrence Lambe de changer Laelaps incrassatus en Dryptosaurus incrassatus lorsqu'il dĂ©crivit en dĂ©tail les restes en 1904[22]. Peu aprĂšs, Osborn fit remarquer que la description de D. incrassatus Ă©tait basĂ©e sur des dents gĂ©nĂ©riques de tyrannosauridĂ©s et donc que les deux crĂąnes de l'Alberta ne pouvaient pas ĂȘtre attribuĂ©s en toute confiance Ă  cette espĂšce. Les crĂąnes dĂ©couverts diffĂ©raient Ă©galement de façon marquĂ©e des restes de D. aquilunguis, espĂšce type du Dryptosaurus. Ainsi, en 1905, Osborn crĂ©a le nouveau nom d'Albertosaurus sarcophagus pour eux en 1905. Il ne dĂ©crivit pas les restes en dĂ©tail, mais se basa sur la description complĂšte faite par Lambe l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[20]. Les deux Ă©chantillons (CMN 5600 et 5601) sont stockĂ©s au MusĂ©e canadien de la nature Ă  Ottawa.

Gisement de Dry Island

En 1910, le palĂ©ontologue amĂ©ricain Barnum Brown dĂ©couvrit les restes d'un grand groupe d’Albertosaurus dans un autre escarpement au bord de la riviĂšre Red Deer. En raison du grand nombre d'ossements et du peu de temps disponible, Brown ne recueillit pas tous les Ă©chantillons, mais choisit de recueillir des vestiges de tous les individus qu'il pouvait identifier dans l'amas osseux. Parmi les ossements dĂ©posĂ©s maintenant dans les collections de l’American Museum of Natural History figurent sept ensembles de mĂ©tatarsiens droits, avec deux os des orteils isolĂ©s qui ne correspondent Ă  aucun des mĂ©tatarsiens de la collection. Ceci indique la prĂ©sence d'au moins neuf individus dans le site. Les Ă©quipes du Royal Tyrrell Museum of Palaeontology ont redĂ©couvert l'amas osseux en 1997 et repris le travail de fouille sur le site, qui est maintenant situĂ© Ă  l'intĂ©rieur du parc provincial de Dry Island Buffalo Jump[23]. De nouvelles fouilles entre 1997 et 2005 ont permis de dĂ©couvrir les restes de 13 autres individus d'Ăąges diffĂ©rents dont un jeune de deux ans et un trĂšs vieil individu dont la longueur est estimĂ©e Ă  9 mĂštres. Aucun d'entre eux n'est un squelette complet et la plupart des ossements sont maintenant rĂ©partis entre les deux musĂ©es prĂ©cĂ©dents[4] - [24].

Gorgosaurus libratus

Spécimen de Gorgosaurus du Royal Tyrrell Museum of Palaeontology.

En 1913, le palĂ©ontologue Charles H. Sternberg dĂ©couvrit et rĂ©cupĂ©ra un autre squelette de tyrannosaure un peu plus ancien (Campanien) dans la formation de Dinosaur Park situĂ©e aussi en Alberta. Lawrence Lambe nomma ce dinosaure Gorgosaurus libratus en 1914[25]. D'autres spĂ©cimens ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s par la suite dans l'Alberta et le Montana. Trouvant peu de diffĂ©rences entre les deux genres, Dale Russell dĂ©clara le nom Gorgosaurus synonyme plus rĂ©cent d’Albertosaurus, et G. libratus sera rebaptisĂ© Albertosaurus libratus en 1970. Cet ajout agrandit l'espace temporel du genre Albertosaurus de plusieurs millions d'annĂ©es et son aire de rĂ©partition gĂ©ographique vers le sud par des centaines de kilomĂštres[2].

En 2003, Philip John Currie compara plusieurs crĂąnes de tyrannosauridĂ©s et arriva Ă  la conclusion que les deux espĂšces Ă©taient plus distinctes qu'on ne le pensait. La dĂ©cision d'utiliser un ou deux genres est plutĂŽt arbitraire, car les deux espĂšces sont des taxons frĂšres, plus Ă©troitement liĂ©s entre eux que toutes les autres espĂšces. Reconnaissant ce fait, Currie recommanda nĂ©anmoins qu’Albertosaurus et Gorgosaurus soient conservĂ©s comme des genres sĂ©parĂ©s, car ils ne sont pas plus semblables que Daspletosaurus et Tyrannosaurus, qui sont presque toujours considĂ©rĂ©s comme distincts. En outre, plusieurs nouveaux spĂ©cimens d'albertosaurinĂ©s ayant Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s en Alaska et au Nouveau-Mexique, Currie suggĂ©ra que la situation Albertosaurus-Gorgosaurus ne sera clarifiĂ©e qu'une fois ceux-ci dĂ©crits en dĂ©tail[10]. La plupart des auteurs suivirent les recommandations de Currie[3] - [24] - [26], mais certains ne le firent pas[12].

Autres découvertes

William Parks a dĂ©crit une nouvelle espĂšce, Albertosaurus arctunguis, en se basant sur un squelette partiel dĂ©couvert lors de fouilles prĂšs de la Red Deer River en 1928[27] mais cette espĂšce est considĂ©rĂ©e comme identique Ă  Albertosaurus sarcophagus depuis 1970[2]. Le spĂ©cimen de Parks (ROM 807) est abritĂ© par le MusĂ©e royal de l'Ontario Ă  Toronto. Six autres squelettes ont encore Ă©tĂ© dĂ©couverts en Alberta et sont logĂ©s dans divers musĂ©es canadiens. D'autres fossiles analogues ont Ă©galement Ă©tĂ© signalĂ©s dans les États amĂ©ricains du Montana, du Nouveau-Mexique et du Wyoming, mais ce ne sont probablement pas des A. sarcophagus et n'appartiennent mĂȘme peut-ĂȘtre pas au genre Albertosaurus[3] - [10].

L'espÚce Albertosaurus megagracilis avait été décrite à partir d'un squelette de jeune tyrannosauridé découvert dans la formation de Hell Creek au Montana[28]. Elle a été rebaptisée Dinotyrannus en 1995[29] mais on pense maintenant qu'il s'agit d'un jeune Tyrannosaurus rex[5].

Paléobiologie

Croissance

Courbes de croissance (poids en fonction de l'ùge) de quatre espÚces de tyrannosauridés, celle d'Albertosaurus est en rouge[24]

Les fossiles d'Albertosaurus ont permis de retrouver des individus de pratiquement toutes les catĂ©gories d'Ăąge. GrĂące Ă  l'histologie osseuse, on peut dĂ©terminer l'Ăąge d'un animal au moment de son dĂ©cĂšs, permettant d'estimer les vitesses de croissance et de la comparer Ă  d'autres espĂšces. Le plus jeune Albertosaurus est ĂągĂ© de deux ans, dĂ©couvert dans le gisement de Dry Island. Il aurait pesĂ© environ 50 kg et mesurĂ© un peu plus de 2 mĂštres de longueur. Le plus long spĂ©cimen de la mĂȘme carriĂšre qui mesurait 10 mĂštres de longueur est le plus vieux retrouvĂ© ; il a 28 ans. Lorsqu'on reporte sur un graphique la taille des spĂ©cimens d'Ăąge intermĂ©diaire on retrouve une courbe de croissance en forme de S, la croissance maximale se produisant dans une pĂ©riode de quatre ans se terminant autour de la seiziĂšme annĂ©e de vie, une constatation retrouvĂ©e chez d'autres tyrannosaures. La vitesse de croissance au cours de cette phase est estimĂ©e Ă  122 kilogrammes par an, sur la base d'un poids estimĂ© de 1,3 tonne Ă  l'Ăąge adulte. D'autres Ă©tudes ont suggĂ©rĂ© un poids adulte plus Ă©levĂ©, ce qui aurait une incidence seulement sur l'ampleur de la vitesse de croissance mais pas sur la tendance gĂ©nĂ©rale. Les tyrannosauridĂ©s de taille similaire Ă  Albertosaurus avaient des taux de croissance similaires, bien que Tyrannosaurus rex ait eu une vitesse prĂšs de cinq fois plus rapide (601 kilogrammes par an) Ă  son maximum[4]. La fin de la phase de croissance rapide semble s'accompagner du dĂ©but de maturitĂ© sexuelle chez Albertosaurus, mĂȘme si la croissance se poursuivait Ă  un rythme plus lent tout au long de la vie des animaux[4] - [24]. La maturation sexuelle en cours de croissance semble ĂȘtre un trait partagĂ© par les petits[30] et les grands[31] dinosaures ainsi que les grands mammifĂšres comme les humains et les Ă©lĂ©phants[31]. Ce modĂšle de maturation sexuelle relativement prĂ©coce diffĂšre radicalement de celui des oiseaux qui ne voient apparaitre leur maturitĂ© sexuelle qu'aprĂšs avoir fini de grandir[26] - [31].

Vie

Spécimen ROM 1247 au Maryland Science Center.

La plupart des individus d’Albertosaurus retrouvĂ©s Ă©taient ĂągĂ©s de 14 ans ou plus au moment de leur mort. Les jeunes animaux sont rarement fossilisĂ©s pour plusieurs raisons, d'abord car les petits os des jeunes animaux sont moins minĂ©ralisĂ©s et donc moins susceptibles d'ĂȘtre prĂ©servĂ©s par la fossilisation que les os des adultes (biais de fossilisation), et ensuite car les fossiles plus petits sont moins susceptibles d'ĂȘtre remarquĂ©s par les chercheurs (biais de collecte)[32]. Les jeunes Albertosaurus sont de taille relativement importante pour de jeunes animaux, mais leurs restes sont encore rares dans les gisements. On pense que ce phĂ©nomĂšne est une consĂ©quence de leur espĂ©rance de vie plutĂŽt que d'un biais et que les fossiles de jeunes sont rares parce qu'il en mourait proportionnellement moins que les adultes[4].

Reconstitution d'un Tyrannosaurus contaminé par une sorte de Trichomonas.

Une hypothĂšse sur l'histoire de la vie des Albertosaurus est que les nouveau-nĂ©s mouraient en grand nombre, mais n'ont pas Ă©tĂ© conservĂ©s dans les gisements en raison de leur petite taille et de leur constitution fragile. AprĂšs l'Ăąge de deux ans, les jeunes Ă©taient plus grands que les autres prĂ©dateurs de la rĂ©gion et plus agiles que la plupart de leurs proies. Il en rĂ©sultait une diminution spectaculaire de leur taux de mortalitĂ© et une raretĂ© associĂ©e des fossiles. Le taux de mortalitĂ© doublait Ă  l'Ăąge de douze ans, peut-ĂȘtre par suite des exigences physiologiques de la phase de croissance rapide, puis doublaient Ă  nouveau avec l'apparition de la maturitĂ© sexuelle entre l'Ăąge de quatorze et seize ans. Ce taux de mortalitĂ© Ă©levĂ© continuait tout au long de l'Ăąge adulte, peut-ĂȘtre par suite de forts besoins physiologiques, du stress et des blessures reçues au cours des compĂ©titions intraspĂ©cifiques pour s'accoupler et se nourrir, en plus des effets de plus en plus marquĂ©s de la sĂ©nescence. Le taux de mortalitĂ© plus Ă©levĂ© Ă  l'Ăąge adulte peut expliquer le nombre peu commun d'individus retrouvĂ©s. Les fossiles de trĂšs gros animaux sont rares parce que seuls quelques individus survivaient assez longtemps pour atteindre de telles tailles. On retrouve un phĂ©nomĂšne analogue (un taux Ă©levĂ© de mortalitĂ© infantile, suivi d'une rĂ©duction de la mortalitĂ© chez les jeunes puis d'une augmentation soudaine Ă  la maturitĂ© sexuelle, avec trĂšs peu d'animaux atteignent leur taille maximale) chez de nombreux grands mammifĂšres modernes, comme les Ă©lĂ©phants, les buffles d'Afrique et les rhinocĂ©ros. La mĂȘme tendance se retrouve Ă©galement chez d'autres tyrannosaures. La comparaison avec les animaux modernes et d'autres tyrannosauridĂ©s apporte son soutien Ă  cette hypothĂšse, mais le biais dans les gisements de fossiles peut encore jouer un rĂŽle important, en particulier parce que plus des deux tiers de tous les spĂ©cimens d’Albertosaurus connus proviennent du mĂȘme site[4] - [26].

En 2009, des chercheurs ont émis l'hypothÚse que les trous à bords lisses retrouvés dans les mùchoires de tyrannosauridés comme Albertosaurus étaient causés par un parasite semblable à l'actuel Trichomonas gallinae qui infecte les oiseaux[33]. Ils pensent que les tyrannosauridés se transmettaient l'infection en se mordant les uns les autres et que cette infection réduisait leur capacité de manger[33].

Comportement social

Le gisement dĂ©couvert par Barnum Brown et son Ă©quipe contient les restes de 22 Albertosaurus, le plus grand nombre de thĂ©ropodes du CrĂ©tacĂ© retrouvĂ©s au mĂȘme endroit ; c'est aussi le deuxiĂšme plus important gisement de thĂ©ropodes toutes Ă©poques confondues derriĂšre celui des Allosaurus dĂ©couverts dans la carriĂšre Ă  dinosaures de Cleveland Lloyd dans l'Utah. Le groupe semble ĂȘtre composĂ© d'un trĂšs vieil adulte, de huit adultes entre 17 et 23 ans, de sept jeunes en phase de croissance rapide, donc entre 12 et 16 ans, et de six petits ĂągĂ©s de 2 Ă  11 ans, qui n'avaient pas encore commencĂ© leur phase de croissance rapide[4].

La quasi-absence d'herbivores retrouvĂ©s au mĂȘme endroit et le mĂȘme Ă©tat de conservation pour tous les individus du gisement ont conduit Currie Ă  conclure que l'endroit oĂč ils ont Ă©tĂ© trouvĂ©s n'Ă©tait pas un piĂšge Ă  prĂ©dateur comme le site de La Brea Tar Pits, en Californie, et que tous les animaux Ă©taient morts en mĂȘme temps. Currie affirme que cela constitue une preuve d'un comportement social[23]. D'autres scientifiques sont sceptiques, faisant observer que ces animaux avaient pu se rassembler en raison d'une pĂ©riode de sĂ©cheresse, d'une inondation ou pour toute autre raison[4] - [32] - [34].

Il existe des preuves abondantes de comportement grĂ©gaire chez les dinosaures herbivores, comme chez les cĂ©ratopsiens et les hadrosaures[35]. Cependant, il est rare que tant de prĂ©dateurs soient retrouvĂ©s sur un mĂȘme site. De petits thĂ©ropodes, comme Deinonychus[36], Coelophysis et « Megapnosaurus (Syntarsus) rhodesiensis »[37] ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s en bandes. Il en est de mĂȘme pour les plus gros tels qu’Allosaurus et Mapusaurus[38]. Il existe aussi des preuves de comportement grĂ©gaire chez d'autres Tyrannosauridae. Des restes fragmentaires de petits individus ont Ă©tĂ© trouvĂ©s Ă  cĂŽtĂ© de « Sue », le tyrannosaure montĂ© au MusĂ©e d'histoire naturelle de Chicago, et un gisement dans la formation de Two Medicine au Montana contient au moins trois spĂ©cimens de Daspletosaurus, retrouvĂ©s aux cĂŽtĂ©s de plusieurs hadrosaures[39]. Ces rĂ©sultats pourraient corroborer la preuve du comportement social d’Albertosaurus, mĂȘme si certains ou tous les sites ci-dessus peuvent reprĂ©senter des regroupements temporaires ou artificiels[23]. D'autres ont proposĂ© que, plutĂŽt que des groupes sociaux, au moins certains de ces regroupements correspondaient, comme chez les actuels dragons de Komodo Ă  des rassemblements donnant lieu Ă  une lutte agressive autour d'un congĂ©nĂšre blessĂ© ou tuĂ© ce qui serait simplement du cannibalisme[32].

Currie fait d'autres hypothĂšses sur les habitudes de chasse des Albertosaurus en groupes. Les proportions des membres infĂ©rieurs des individus les plus petits Ă©taient comparables Ă  celles des ornithomimidĂ©s, qui Ă©taient probablement parmi les plus rapides des dinosaures. Les jeunes Albertosaurus Ă©taient probablement tout aussi agiles ou au moins plus rapides que leurs proies. Currie a Ă©mis l'hypothĂšse que les plus jeunes membres d'un groupe puissent avoir Ă©tĂ© chargĂ©s de rabattre les proies vers les adultes, qui Ă©taient plus grands et plus puissants, mais aussi plus lents[23]. Les mineurs pouvaient aussi avoir des modes de vie diffĂ©rents des adultes, occupant des crĂ©neaux entre les Ă©normes prĂ©dateurs adultes et les petits thĂ©ropodes contemporains, dont les plus grands pesaient deux fois moins que les Albertosaurus adultes[3]. Une situation similaire est retrouvĂ©e chez les dragons de Komodo, oĂč les nouveau-nĂ©s commencent leur vie comme de simples petits insectivores avant de grandir et de devenir les prĂ©dateurs dominants sur leurs Ăźles[40]. Cependant, comme la prĂ©servation de comportements dans les gisements est un fait extrĂȘmement rare, et ces hypothĂšses ne peuvent pas ĂȘtre facilement vĂ©rifiĂ©es.

Paléoécologie

Formation du canyon Horseshoe. La flÚche rouge montre la séparation entre les dépÎts marins de la formation de Bearpaw (en dessous) et la formation cÎtiÚre du canyon Horseshoe. Les bandes noires correspondent à du charbon qui provient des marécages des zones cÎtiÚres.

Tous les fossiles connus d’Albertosaurus proviennent de la formation de Horseshoe Canyon, en Alberta. Cette formation gĂ©ologique date du dĂ©but du Maastrichtien au CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, il y a de 73 Ă  70 Ma (millions d'annĂ©es). Elle se trouve immĂ©diatement au-dessus de la formation de Bearpaw, une formation marine faisant partie de la voie maritime intĂ©rieure de l'Ouest. Celle-ci a reculĂ© lorsque le climat s'est refroidi et le niveau de la mer avait suffisamment baissĂ© Ă  la fin du CrĂ©tacĂ©, pour faire apparaĂźtre de nouvelles terres. Ce ne fut pas cependant un processus sans heurts et la mer eut tendance pĂ©riodiquement Ă  recouvrir des rĂ©gions Ă©mergĂ©es avant de reculer dĂ©finitivement dans les millĂ©naires qui suivirent. En raison de ce changement du niveau des mers, on trouve de nombreux environnements diffĂ©rents dans la formation de Horseshoe Canyon, tels que des habitats sous-marins, de plateaux continentaux et cĂŽtiers avec des lagunes, des estuaires et des vasiĂšres. De nombreux filons de charbon actuels de la rĂ©gion sont le rĂ©sultat de ces anciens marĂ©cages tourbeux. Comme la plupart des autres fossiles de vertĂ©brĂ©s de la formation, les restes d’Albertosaurus sont retrouvĂ©s dans les sĂ©diments des deltas et des plaines inondables des grandes riviĂšres ayant existĂ© au cours de la seconde moitiĂ© de l'Ă©poque de la formation[41].

La faune de la formation de Horseshoe Canyon est bien connue et les fossiles de vertébrés, dont ceux de dinosaures, y sont trÚs courants. Des requins, des raies, des esturgeons, des poissons-castors et le genre Aspidorhynchus composent la faune piscicole de la région. On y trouvait aussi des mammifÚres comme les multituberculés et un marsupial, le Didelphodon. Le plésiosaure Leurospondylus vivait dans la mer tandis que les eaux douces étaient peuplées de tortues, de Champsosaurus et de crocodiles comme Leidyosuchus et Stangerochampsa. Les dinosaures dominaient cette faune, en particulier les hadrosaures, qui représentent la moitié de tous les dinosaures retrouvés, notamment avec les genres Edmontosaurus, Saurolophus et Hypacrosaurus. Les cératopsiens et les ornithomimidés y sont trÚs fréquents, constituant ensemble un autre tiers de la faune connue. Les ankylosauriens et les pachycéphalosauriens y étaient beaucoup plus rares. Tous ces animaux étaient la proie d'une faune diversifiée de théropodes carnivores, comme les troodontidés, les dromÊosauridés et les caenagnathidés. Les Albertosaurus adultes étaient les plus grands prédateurs de cet environnement, avec des niches intermédiaires éventuellement remplies par les jeunes albertosaures[41].

Albertosaurus dans la culture populaire

Étant de la mĂȘme famille que le tyrannosaure et d'autres espĂšces comme le tarbosaure et le gorgosaure, eux aussi assez connus, et bien qu’ayant une renommĂ©e moindre que les autres dinosaures, Albertosaurus est nĂ©anmoins un dinosaure frĂ©quent dans plusieurs mĂ©dias. Il fait par exemple une apparition dans le dernier Ă©pisode du documentaire Prehistoric Park, oĂč une bande d'Albertosaurus affrontent des Deinosuchus, ou encore dans Jurassic Fight Club oĂč ils chassent des Pachyrhinosaurus.

Albertosaurus attaquant un Corythosaurus.

Philatélie

L'Azerbaïdjan a émis un timbre (ci-contre) mettant en scÚne Albertosaurus et Corythosaurus en 1994 (alors que les deux genres sont séparés de plusieurs millions d'années).

Télévision et jeux vidéo

  • On aperçoit des albertosaures dans l'un des Ă©pisodes de la sĂ©rie TV documentaire Prehistoric Park, la premiĂšre fois s'attaquant Ă  Nigel Marven et la seconde en se disputant une proie avec des Deinosuchus.
  • Un albertosaure est l'un des principaux dinosaures dans la sĂ©rie Nick Cutter et les Portes du temps, vu qu'il est responsable de la mort de la femme d'un des protagonistes et joue un rĂŽle important dans l'intrigue des deux derniers Ă©pisodes.
  • Des albertosaures apparaissent dans le tĂ©lĂ©film documentaire La Marche des dinosaures (2011), et sont au cƓur d'un des moments les plus effrayants, lorsque le troupeau d'edmontosaures auxquelles l'un des deux protagonistes de l'histoire, Oscar, est attaquĂ© par les carnivores. L'un des albertosaures traquera le protagoniste durant la suite de l'histoire.
  • L'albertosaure est prĂ©sent dans l'Univers des jeux Dinosaurs King, mais pas dans la sĂ©rie Ă©ponyme de 2007. Ses attaques sont basĂ©es sur l’élĂ©ment du feu.
  • L'albertosaurus est prĂ©sent dans le jeu vidĂ©o Jurassic Park: Operation Genesis, en tant que carnivore de taille moyenne.
  • L'Albertosaurus est prĂ©sent dans le jeu vidĂ©o jurassic world evolution, dans le DLC nommĂ© le sanctuaire de Claire.
  • Trois Albertosaurus sont prĂ©sents dans le jeu Jurassic Park: Trespasser, de couleur belge avec des tĂąches marron, le premier rencontrĂ© vers le dĂ©but du jeu est tout seul et peut ĂȘtre abattu avec une mitrailleuse sur un vĂ©hicule, et les deux autres en mĂȘme temps un peu plus tard dans l'histoire.
  • Albertosaurus est prĂ©sent dans Jurassic Park Builder.
  • L'albertosaure est l'un des dinosaures jouables du jeu "The Isle" sur Steam.
  • L'albertosaure est l'un des antagonistes dans le jeu de Disney Dinosaur, sorti en 2000 sur PS1, adaptĂ© du film homonyme sorti la mĂȘme annĂ©e, dans lequel il n’apparaĂźt pas cependant.

Voir aussi

Bibliographie

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Liens externes

Notes et références

Notes

    Références taxinomiques

    Références

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