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Daspletosaurus

Daspletosaurus (le dasplĂ©tosaure, qui signifie lĂ©zard effrayant) est un genre Ă©teint de dinosaures thĂ©ropodes de la famille des tyrannosauridĂ©s, moins connu que le cĂ©lĂšbre Tyrannosaurus rex. Il a vĂ©cu dans la partie ouest de l'AmĂ©rique du Nord au Canada et aux États-Unis, il y a entre 77 et 74 Ma, durant le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur (Campanien).

Daspletosaurus
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Crùne partiellement reconstitué de Daspletosaurus torosus (spécimen FMNH PR308) au musée Field de Chicago.

Genre

† Daspletosaurus
Russell, 1970

EspÚces de rang inférieur

  • † Daspletosaurus wilsoni Warshaw et Fowler, 2022
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Taille d'un Daspletosaurus sp. comparé à l'homme

Deux espÚces ont été rattachées à ce genre. Les fossiles de la premiÚre espÚce décrite, Daspletosaurus torosus, proviennent de la Red Deer River, prÚs de Steveville, dans l'Alberta. Une autre espÚce, Daspletosaurus horneri, a été identifiée à partir de fossiles retrouvés au Montana. Comme la plupart des tyrannosauridés connus, c'était un prédateur bipÚde de plusieurs tonnes, qui possédait des douzaines de grandes dents. Daspletosaurus avait également des membres antérieurs courts, typiques des tyrannosauridés, bien qu'ils fussent ici plus longs que pour les autres genres.

Daspletosaurus était au sommet de la chaßne alimentaire, chassant probablement des gros dinosaures comme le ceratopsidé Centrosaurus et l'hadrosaure Hypacrosaurus. Dans certaines régions, Daspletosaurus a coexisté avec un autre tyrannosauridé, Gorgosaurus, mais il existe des preuves de différenciation des niches écologiques entre ces deux genres. Bien que les fossiles de Daspletosaurus soient plus rares que ceux d'autres tyrannosauridés, les spécimens disponibles permettent des analyses de la biologie de ces animaux, comme le comportement social, le régime alimentaire et le développement de l'individu.

Description

Reconstitution d'un Daspletosaurus.

Bien qu'Ă©tant grand par rapport aux prĂ©dateurs modernes, le Daspletosaurus n'Ă©tait pas le plus grand tyrannosauridĂ©. Les adultes pouvaient atteindre une longueur de 8 Ă  9 mĂštres du museau jusqu'Ă  la queue[1]. Il pesait en moyenne 2,5 tonnes[1] - [2] - [3] mais pouvait atteindre de 1,8[4] Ă  3,8[5] tonnes.

Daspletosaurus avait un crĂąne massif qui pouvait mesurer plus d'un mĂštre de long[1]. Les os Ă©taient solides, et les os nasaux au-dessus du museau Ă©taient fusionnĂ©s. De larges ouvertures dans le crĂąne rĂ©duisaient son poids. Un Daspletosaurus adulte Ă©tait armĂ© de six douzaines de dents longues mais Ă  section perpendiculaire ovale plutĂŽt qu'en forme de lame. Contrairement Ă  ses autres dents, celles du prĂ©maxillaire au bout de la mĂąchoire supĂ©rieure ont une section perpendiculaire en forme de D. Cette hĂ©tĂ©rodontie se retrouve chez tous les tyrannosauridĂ©s. Les seules caractĂ©ristiques du crĂąne sont la surface externe rugueuse du maxillaire (l'os de la mĂąchoire supĂ©rieure) et les crĂȘtes autour des yeux, sur l'os lacrymal, l'os postorbitaire et l'os jugal. L'orbite Ă©tait un grand ovale, intermĂ©diaire entre la forme circulaire de l'orbite de Gorgosaurus et la forme en "trou de serrure" de celle de Tyrannosaurus[6] - [7] - [8].

Daspletosaurus avait la mĂȘme morphologie que les autres tyrannosauridĂ©s, avec un cou court en forme de S, supportant le crĂąne massif. Il marchait sur ses deux membres postĂ©rieurs, qui se terminaient en pied Ă  quatre orteils, bien que le premier orteil (l'hallux) ne touchĂąt pas le sol. Par rapport aux membres postĂ©rieurs, les membres antĂ©rieurs Ă©taient extrĂȘmement petits et ne comportaient que deux doigts, bien que Daspletosaurus possĂšde les plus longs membres antĂ©rieurs par rapport Ă  la taille du corps, parmi les tyrannosauridĂ©s. Une lourde et longue queue servait de contrepoids Ă  la tĂȘte et au torse, plaçant le centre de gravitĂ© au-dessus des hanches[1] - [8].

Classification et systématique

Carr et al. 2005[9]
Tyrannosauridae
void

Albertosaurinae


Tyrannosaurinae

void

Daspletosaurus







*Note: Carr et al. utilisent le nom Tyrannosaurus bataar

Currie et al. 2003[10]
Tyrannosauridae
void

Albertosaurinae


Tyrannosaurinae
void
void

Daspletosaurus









Cladogrammes des Tyrannosauridae montrant la position de Daspletosaurus

Daspletosaurus appartient à la sous-famille des Tyrannosaurinae parmi la famille des Tyrannosauridae, avec les genres Tarbosaurus, Tyrannosaurus et Alioramus. Les animaux de cette sous-famille sont connus, à l'exception d'Alioramus, pour leur squelette robuste avec proportionnellement des crùnes plus gros et de plus longs fémurs que ceux de l'autre sous-famille, les Albertosaurinae[8] - [10].

Daspletosaurus est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme Ă©tant un proche parent de Tyrannosaurus rex, ou mĂȘme un ancĂȘtre direct par anagĂ©nĂšse[11]. Gregory Paul rĂ©assigna D. torosus au genre Tyrannosaurus, crĂ©ant ainsi le Tyrannosaurus torosus[2], mais cela n'a pas Ă©tĂ© encore gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©[6] - [8]. Beaucoup de chercheurs pensent que les genres Tarbosaurus et Tyrannosaurus sont des taxons frĂšres, voire le mĂȘme genre, et Daspletosaurus un parent plus ancestral[8] - [9]. D'un autre cĂŽtĂ©, Philip John Currie et des collĂšgues ont trouvĂ© que Daspletosaurus Ă©tait plus apparentĂ© au Tarbosaurus et Ă  d'autres tyrannosauridĂ©s asiatiques comme Alioramus, plutĂŽt qu'au Tyrannosaurus nord-amĂ©ricain[10]. La systĂ©matique de Daspletosaurus sera sĂ»rement plus claire une fois que les espĂšces seront toutes dĂ©crites.

En 2016, une grande synthÚse phylogénétique de l'ensemble des Tyrannosauroidea connus, par Stephen Brusatte et Thomas Carr, confirme la position de Daspletosaurus proche du groupe frÚre Tarbosaurus-Tyrannosaurus, mais en intercalant entre eux le genre chinois Zhuchengtyrannus[12].

Ci-dessous, la phylogénie des genres de tyrannosauridés d'aprÚs l'étude publié par Brusatte & Carr (2016)[13] :

DĂ©couverte

Le spĂ©cimen type de Daspletosaurus torosus (CMN 8506) est un squelette partiel constituĂ© du crĂąne, d'une Ă©paule, d'un membre antĂ©rieur, du pelvis, d'un fĂ©mur, de toutes les vertĂšbres du cou au bassin, et des onze premiĂšres vertĂšbres de la queue. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1921 par Charles Mortram Sternberg, qui pensa qu'il appartenait Ă  une espĂšce de Gorgosaurus. Il fallut attendre 1970 pour que le fossile soit entiĂšrement dĂ©crit par Dale Russell, qui en fit le type d'un nouveau genre, Daspletosaurus, du grec Ύασπλητo-/daspleto- ("effrayant") et ÏƒÎ±Ï…ÏÎżÏ‚/sauros ("lĂ©zard")[14]. L'espĂšce type est D. torosus, qui correspond Ă  "musclĂ©", en latin[1]. À part le spĂ©cimen type, il n'y a qu'un autre individu bien connu, un squelette complet dĂ©couvert en 2001. Tous deux proviennent de la formation gĂ©ologique appelĂ©e formation d'Oldman, dans l'ensemble des formations « Judith River Group » d'Alberta. Un spĂ©cimen de la formation de Horseshoe Canyon en Alberta a Ă©tĂ© rĂ©assignĂ© Ă  Albertosaurus sarcophagus[7]. La formation d'Oldman s'est dĂ©posĂ©e pendant l'Ă©tage du Campanien moyen, au CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, entre 77 et 76 Ma[15].

Autres espĂšces

Deux ou trois espĂšces supplĂ©mentaires ont Ă©tĂ© attribuĂ©es au genre Daspletosaurus au fur et Ă  mesure des annĂ©es, et certains spĂ©cimens ont longtemps attendu une description et un nom scientifique. Durant ces annĂ©es, elles ont Ă©tĂ© toutes dĂ©signĂ©es sous le nom Daspletosaurus sp., ce qui n'implique pas qu'elles soient de la mĂȘme espĂšce[7] - [8].

D'abord attribué à Gorgosaurus libratus, un crùne répertorié sous le numéro AMNH 543 fut vendu au musée Field à Chicago et est maintenant exposé en tant que FMNH PR308. Il a été réattribué à Daspletosaurus torosus par Thomas Carr en 1999.

Avec l'holotype, Russell dĂ©signa un spĂ©cimen rĂ©coltĂ© par Barnum Brown en 1913 comme paratype de D. torosus. Ce spĂ©cimen (AMNH 5438) est constituĂ© de fragments de membres antĂ©rieurs, du pelvis et de quelques vertĂšbres associĂ©es. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans la partie supĂ©rieure de la formation d'Oldman[7]. Cette section a Ă©tĂ© renommĂ©e en formation de Dinosaur Park, qui date d'environ 76–74 Ma[15]. En 1914, Brown dĂ©couvrit un squelette presque complet. Quarante ans plus tard l'American Museum of Natural History le vendit au musĂ©e Field Ă  Chicago. Il a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© pour ĂȘtre exposĂ© Ă  Chicago et Ă©tiquetĂ© en tant qu'Albertosaurus libratus pendant de nombreuses annĂ©es. Mais aprĂšs plusieurs moulages de caractĂ©ristiques du crĂąne, notamment des dents, le spĂ©cimen (FMNH PR308) fut rĂ©attribuĂ© Ă  Daspletosaurus[6]. Au total, huit individus ont Ă©tĂ© collectĂ©s dans la formation de Dinosaur Park, la plupart dans les limites du parc provincial Dinosaur. Phil Currie pense que les spĂ©cimens de Dinosaur Park reprĂ©sentent une nouvelle espĂšce de Daspletosaurus, qui diffĂšre par certaines caractĂ©ristiques du crĂąne. Des images de ces nouvelles espĂšces ont Ă©tĂ© publiĂ©es mais elles sont toujours dans l'attente d'un nom et d'une description complĂšte[7].

Un nouveau spécimen de tyrannosaure (OMNH 10131), incluant des fragments de crùne, des cÎtes et des parties des membres postérieurs, a été découvert au Nouveau-Mexique en 1990 et attribué à l'ancien genre Aublysodon[16]. Des auteurs ont plus tard réattribué ce spécimen, et quelques autres du Nouveau-Mexique, à une autre espÚce de Daspletosaurus[7] - [8] - [17]. Cependant, des recherches publiées en 2010 montrent que cette espÚce, du Hunter Wash Member de la formation de Kirtland, est en fait un représentant plus primitif des Tyrannosauroidea et a été classé dans le genre Bistahieversor[18]. Il y a actuellement des divergences quant à l'ùge de la formation de Kirtland, que certains attribuent au Campanien supérieur[19], tandis que d'autres le pensent plus récent, de l'étage du Maastrichtien[20].

En 1992, Jack Horner et des collÚgues publiÚrent un rapport préliminaire sur un tyrannosauridé du Campanien supérieur, de la formation de Two Medicine dans le Montana, qui a été interprété un temps comme une espÚce intermédiaire entre Daspletosaurus et Tyrannosaurus[11]. Un autre squelette partiel fut rapporté de la partie supérieure de cette formation en 2001, avec les restes d'un hadrosaure juvénile dans sa cavité abdominale. Il fut attribué à Daspletosaurus mais à aucune espÚce en particulier[21]. Les restes d'au moins trois autres Daspletosaurus ont été décrits dans un lit d'ossements de la formation de Two Medicine[22]. L'hypothÚse de Phil Currie que le matériel de la formation de Two Medicine pouvait appartenir à une espÚce supplémentaire de Daspletosaurus[7], a été confirmée en 2017 par Thomas Carr et ses collÚgues qui l'ont attribué à l'espÚce Daspletosaurus horneri[23].

Paléobiologie

Coexistence avec Gorgosaurus

À la fin du Campanien, en AmĂ©rique du Nord, Daspletosaurus Ă©tait contemporain du tyrannosauridĂ© de la sous-famille des Albertosaurinae Gorgosaurus. C'est une des rares coexistences de genres de tyrannosaures connues. Dans les guildes de prĂ©dateurs modernes, des prĂ©dateurs de tailles similaires sont sĂ©parĂ©s dans des niches Ă©cologiques diffĂ©rentes par des caractĂšres anatomiques, comportementaux ou gĂ©ographiques diffĂ©rents qui limitent la compĂ©tition[24]. Plusieurs Ă©tudes ont tentĂ© d'expliquer la diffĂ©renciation des niches Ă©cologiques de Daspletosaurus et Gorgosaurus.

Dale Russell Ă©mit l'hypothĂšse que Gorgosaurus, moins solide et plus commun, devait chasser les hadrosaures, tandis que Daspletosaurus, plus robuste et moins commun, devait s'ĂȘtre spĂ©cialisĂ© dans la chasse des cĂ©ratopsidĂ©s, moins abondants mais avec une meilleure dĂ©fense, qui les aurait rendus plus difficiles Ă  chasser[1]. Cependant, un spĂ©cimen de Daspletosaurus (OTM 200) de la formation de Two Medicine contient les restes d'un hadrosaure juvĂ©nile dans sa cavitĂ© abdominale[21]. Les mĂąchoires plus grandes et plus larges des tyrannosaurinĂ©s comme Daspletosaurus sont plus fortes que celles des albertosaurinĂ©s comme Gorgosaurus, bien que la force des dents des deux groupes soit similaire. Cela semble montrer une diffĂ©rence dans le mode d'alimentation ou le rĂ©gime alimentaire[25].

D'autres auteurs ont suggĂ©rĂ© que la compĂ©tition Ă©tait limitĂ©e par une sĂ©paration gĂ©ographique. À la diffĂ©rence d'autres groupes de dinosaures, il semble qu'il n'y ait pas de corrĂ©lation avec la distance de la mer. Ni Daspletosaurus ni Gorgosaurus n'Ă©taient plus abondants l'un que l'autre en fonction de l'altitude[24]. Cependant, bien qu'il y ait un chevauchement, Gorgosaurus semble plus commun vers le nord, et les espĂšces de Daspletosaurus plus abondantes dans le sud. Ce modĂšle se retrouve dans d'autres groupes de dinosaures. Les cĂ©ratopsiens cĂ©ratopsinĂ©s et les hadrosaures hadrosaurinĂ©s sont aussi plus communs dans la formation de Two Medicine et dans le sud-ouest de l'AmĂ©rique du Nord pendant le Campanien. Thomas Holtz pense que ces modĂšles peuvent montrer des prĂ©fĂ©rences Ă©cologiques partagĂ©es entre les tyrannosaurinĂ©s, cĂ©ratopsinĂ©s et hadrosaurinĂ©s. Holtz note qu'Ă  la fin du Maastrichtien, les tyrannosaurinĂ©s comme Tyrannosaurus rex, les hadrosaurinĂ©s et les cĂ©ratopsinĂ©s comme Triceratops Ă©taient rĂ©pandus Ă  travers l'ouest de l'AmĂ©rique du Nord, alors que les albertosaurinĂ©s et les centrosaurinĂ©s Ă©taient Ă©teints, et les lambĂ©osaurinĂ©s Ă©taient trĂšs rares[8].

Comportement social

Squelette exposé au musée Field à Chicago.

Un jeune spĂ©cimen de Daspletosaurus de la formation de Dinosaur Park (TMP 94.143.1) prĂ©sente des traces de morsure sur le crĂąne, infligĂ©es par un autre tyrannosaure. Les marques ont guĂ©ri, ce qui indique que l'animal a survĂ©cu Ă  la morsure. Un Daspletosaurus adulte de cette mĂȘme formation (TMP 85.62.1) montre des marques similaires de morsure d'un tyrannosaure, ce qui montre que ces attaques n'Ă©taient pas dirigĂ©es seulement contre les jeunes. Bien que ces morsures puissent ĂȘtre attribuĂ©es Ă  d'autres espĂšces, l’agression intraspĂ©cifique, dont la morsure faciale, est trĂšs commune parmi les prĂ©dateurs. Ces morsures Ă  la face se retrouvent chez d'autres tyrannosaures comme Gorgosaurus et Tyrannosaurus, ainsi que dans d'autres groupes de thĂ©ropodes comme Sinraptor et Saurornitholestes. Darren Tanke et Phil Currie Ă©mirent l'hypothĂšse que les morsures sont dues Ă  la compĂ©tition intraspĂ©cifique pour le territoire ou les ressources, ou pour la dominance dans un groupe social[26].

Des preuves que Daspletosaurus vivait en groupes sociaux ont Ă©tĂ© trouvĂ©es dans un lit d'ossements de la formation de Two Medicine dans le Montana. Il contenait les restes de trois Daspletosaurus, dont un adulte, un juvĂ©nile, et un autre individu d'une taille intermĂ©diaire. Au moins cinq hadrosaures sont prĂ©servĂ©s au mĂȘme endroit. La gĂ©ologie de la rĂ©gion prouve que les restes n'ont pas Ă©tĂ© charriĂ©s pas un cours d'eau mais que tous ces animaux ont Ă©tĂ© ensevelis au mĂȘme endroit simultanĂ©ment. Les restes des hadrosaures sont dispersĂ©s et portent de nombreuses marques de dents de tyrannosaure, ce qui indique que les Daspletosaurus Ă©taient en train de se nourrir des hadrosaures au moment de la mort. La cause de la mort est inconnue. Currie imagine que les dasplĂ©tosaures formaient une meute, bien que cela ne puisse pas ĂȘtre affirmĂ© de façon certaine[22]. D'autres scientifiques restent sceptiques quant aux preuves des groupes sociaux de Daspletosaurus et d'autres grands thĂ©ropodes[27]. Brian Roach et Daniel Brinkman ont suggĂ©rĂ© que les interactions sociales de Daspletosaurus devaient ressembler Ă  celles du dragon de Komodo, oĂč des individus non-coopĂ©ratifs se massent sur des carcasses, s'attaquant souvent parfois mĂȘme allant jusqu'au cannibalisme[28].

DĂ©veloppement

Graphique montrant les courbes de croissance hypothétiques (masse en fonction de l'ùge) de quatre tyrannosauridés. Daspletosaurus est représenté en vert. Basé sur Erickson et al. 2004.

Les palĂ©ontologues Gregory Erickson et des collĂšgues ont Ă©tudiĂ© la croissance et le dĂ©veloppement des tyrannosauridĂ©s. Des analyses de l'histologie des os peuvent dĂ©terminer l'Ăąge d'un spĂ©cimen Ă  sa mort. Les taux de croissance peuvent ĂȘtre examinĂ©s quand les Ăąges de diffĂ©rents individus sont comparĂ©s Ă  leurs masses sur un graphe. Erickson a montrĂ© qu'aprĂšs une longue pĂ©riode en tant que juvĂ©niles, les tyrannosaures subissent des poussĂ©es de croissance importantes pendant environ quatre ans, vers la moitiĂ© de leur vie. La phase de croissance rapide se termine par la maturitĂ© sexuelle. Erickson a seulement examinĂ© les Daspletosaurus de la formation de Dinosaur Park, mais ces spĂ©cimens montrent le mĂȘme modĂšle. ComparĂ© aux albertosaurinĂ©s, les Daspletosaurus montrent un taux de croissance plus rapide, dĂ» Ă  leur taille adulte plus importante. Le taux de croissance le plus important pour les Daspletosaurus est 180 kilogrammes par an, selon une estimation de la masse de 1 800 kilogrammes pour un adulte. D'autres auteurs ont suggĂ©rĂ© des poids plus importants pour les Daspletosaurus adultes ; ce qui changerait la magnitude du taux de croissance mais pas le modĂšle dans son ensemble[4].

Par la tabulation du nombre de spĂ©cimens de chaque groupe d'Ăąge, Erickson et ses collĂšgues purent tirer des conclusions sur l'histoire d'une population d'Albertosaurus. Leur analyses ont montrĂ© que bien que les juvĂ©niles soient rares dans l'enregistrement fossile, les individus subadultes en phase de croissance rapide et les adultes sont beaucoup plus courants. Cela pourrait ĂȘtre des biais dus Ă  la prĂ©servation ou Ă  la rĂ©colte, mais Erickson Ă©mit l'hypothĂšse que la diffĂ©rence Ă©tait due Ă  une faible mortalitĂ© des individus juvĂ©niles au-delĂ  d'une certaine taille, ce qui s'observe chez des grands mammifĂšres actuels comme l'Ă©lĂ©phant. Cette faible mortalitĂ© peut rĂ©sulter d'un manque de prĂ©dation, puisque les tyrannosaures surpassaient tous les prĂ©dateurs contemporains en taille dĂšs leur deuxiĂšme annĂ©e. Les palĂ©ontologues n'ont pas trouvĂ© assez de restes de Daspletosaurus pour faire une analyse similaire, mais Erickson note que la mĂȘme tendance gĂ©nĂ©rale semble s'appliquer[29].

Paléoécologie

Tous les fossiles de Daspletosaurus ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans des formations datant du Campanien moyen Ă  supĂ©rieur, dans le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, il y a entre 77 et 74 millions d'annĂ©es. Depuis le milieu du CrĂ©tacĂ©, l'AmĂ©rique du Nord a Ă©tĂ© sĂ©parĂ©e en deux par la voie maritime intĂ©rieure de l'Ouest, avec une grande part du Montana et de l'Alberta ennoyĂ©e. Cependant, la surrection des Montagnes Rocheuses pendant l'orogenĂšse laramienne Ă  l'ouest, qui commença pendant la pĂ©riode durant laquelle Daspletosaurus a vĂ©cu, força la mer Ă  se retirer vers l'est et le sud. Des riviĂšres s'Ă©coulĂšrent depuis les montagnes jusque la mer, charriant des sĂ©diments qui formĂšrent la formation de Two Medicine, le groupe de formations de la Judith River et d'autres formations sĂ©dimentaires de la rĂ©gion. Il y a environ 73 millions d'annĂ©es, la mer commença Ă  revenir vers l'ouest et le nord, et toute la rĂ©gion fut couverte par la mer de Bearpaw, qui dĂ©posa dans l'ouest des États-Unis et du Canada les massifs schisteux de Bearpaw[30] - [31] - [32].

Daspletosaurus vivait dans une vaste plaine d’inondation prĂšs de la cĂŽte ouest de la mer intĂ©rieure. De grandes riviĂšres coulaient dans la plaine, l'inondant occasionnellement, recouvrant la rĂ©gion de nouveaux sĂ©diments. Quand l'eau Ă©tait abondante, la rĂ©gion pouvait accueillir beaucoup de plantes et de vie animale, mais des sĂ©cheresses pĂ©riodiques ont aussi frappĂ© la rĂ©gion, causant des extinctions en grand nombre dont les fossiles sont prĂ©servĂ©s dans des niveaux trĂšs fossilifĂšres de la formation de Two Medicine et des formations de la Judith River, incluant le niveau Ă  Daspletosaurus[33]. Des conditions similaires existent actuellement dans l'Est de l'Afrique[34]. Des Ă©ruptions volcaniques Ă  l'ouest recouvrent pĂ©riodiquement la rĂ©gion de cendres, causant une forte mortalitĂ©, tout en enrichissant le sol pour la pousse de futures plantes. Ce sont ces niveaux Ă  cendres qui permettent une datation radiomĂ©trique prĂ©cise. La fluctuation des niveaux marins a rĂ©sultĂ© en une variĂ©tĂ© d'autres environnements Ă  des endroits et des moments diffĂ©rents dans les formations du groupe de la Judith River, incluant des habitats marins profonds et cĂŽtiers, des littoraux, des deltas et des lagons, en plus des plaines d'inondation[31]. La formation de Two Medicine fut dĂ©posĂ©e plus en hauteur, et plus loin dans les terres que les deux autres formations[32].

Reconstitution d'un Daspletosaurus torosus mangeant un cératopsien.

L'excellente fossilisation des vertébrés fossiles de Two Medicine et Judith River résulte de la combinaison d'une vie animale abondante, de catastrophes naturelles périodiques et du dépÎt de grandes quantités de sédiments. Beaucoup de poissons d'eau douce et d'estuaire sont représentés, dont des requins, des raies, des esturgeons. Le groupe des formations de la Judith River préserve les restes de beaucoup d'amphibiens et reptiles aquatiques, dont des grenouilles, des salamandres, des tortues, des Champsosaurus et des crocodiliens. Des lézards terrestres, dont des Teiidae, des Scincidae, des varans et des Anguidae, ont également été découverts. Des ptérosaures Azhdarchidae, et des neornithes comme Apatornis survolaient cette région, tandis que Avisaurus, un énantiornithe, et plusieurs variétés de multituberculés, marsupiaux et mammifÚres placentaires couraient entre les pattes de Daspletosaurus et d'autres dinosaures[31].

Dans la formation d'Oldman, Daspletosaurus torosus a pu chasser des hadrosaures comme Brachylophosaurus et Hypacrosaurus, des ornithopodes comme Orodromeus, des cĂ©ratopsiens comme Centrosaurus, des pachycephalosaures, des ornithomimidĂ©s, des thĂ©rizinosaures et probablement des ankylosaures. Les autres prĂ©dateurs Ă©taient composĂ©s de Troodontidae, d'oviraptorosaures, du dromĂ©osauridĂ© Saurornitholestes et peut-ĂȘtre d'un tyrannosaure albertosaurinĂ© (de genre inconnu pour le moment). Les formations de Dinosaur Park et de Two Medicine ont des faunes comparables Ă  celle d'Oldman, avec la particularitĂ© de Dinosaur Park de prĂ©server une gamme unique de dinosaures[31]. L'albertosaurinĂ© Gorgosaurus vivait avec des espĂšces de Daspletosaurus dans les environnements de la formation de Dinosaur Park et du haut de la formation de Two Medicine[24]. Les jeunes tyrannosaures devaient remplir les niches Ă©cologiques entre les tyrannosaures adultes et les thĂ©ropodes plus petits[1] - [8] - [25] - [35]. Un dentaire de Saurornitholestes a Ă©tĂ© dĂ©couvert dans la formation de Dinosaur Park. Il porte des marques de dents d'un jeune tyrannosaure, peut-ĂȘtre un Daspletosaurus[36].

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Références taxinomiques

Notes et références

  1. (en) Dale A. Russell, « Tyrannosaurs from the Late Cretaceous of western Canada », National Museum of Natural Sciences Publications in Paleontology, vol. 1,‎ , p. 1–34
  2. (en) Gregory S. Paul, Predatory Dinosaurs of the World : A Complete Illustrated Guide, New York, Simon & Schuster, , 464 p. (ISBN 978-0-671-61946-6)
  3. (en) Per Christiansen et Richard A. Fariña, « Mass prediction in theropod dinosaurs », Historical Biology, vol. 16, nos 2-4,‎ , p. 85–92 (DOI 10.1080/08912960412331284313)
  4. (en) GM Erickson, Gregory M., Peter J. Makovicky, Philip J. Currie, Mark A. Norell, Scott A. Yerby et Christopher A. Brochu, « Gigantism and comparative life-history parameters of tyrannosaurid dinosaurs », Nature, vol. 430, no 7001,‎ , p. 772–775 (PMID 15306807, DOI 10.1038/nature02699)
  5. (en) François Therrien et Donald M. Henderson, « My theropod is bigger than yours... or not: estimating body size from skull length in theropods », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 27, no 1,‎ , p. 108–115 (DOI 10.1671/0272-4634(2007)27[108:MTIBTY]2.0.CO;2, lire en ligne)
  6. (en) Thomas D. Carr, « Craniofacial ontogeny in Tyrannosauridae (Dinosauria, Coelurosauria) », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 19, no 3,‎ , p. 497–520 (DOI 10.1080/02724634.1999.10011161)
  7. (en) Philip J. Currie, « Cranial anatomy of tyrannosaurids from the Late Cretaceous of Alberta », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 48, no 2,‎ , p. 191–226 (lire en ligne [PDF])
  8. (en) Thomas R. Holtz, « Tyrannosauroidea », dans Weishampel, David B.; Dodson, Peter; & OsmĂłlska, Halszka (eds.)., The Dinosauria, Berkeley, University of California Press, , 2e Ă©d., 111–136 p. (ISBN 0-520-24209-2)
  9. (en) Thomas D. Carr, Thomas E. Williamson et David R. Schwimmer, « A new genus and species of tyrannosauroid from the Late Cretaceous (middle Campanian) Demopolis Formation of Alabama », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 25, no 1,‎ , p. 119–143 (DOI 10.1671/0272-4634(2005)025[0119:ANGASO]2.0.CO;2, lire en ligne)
  10. (en) Philip J. Currie, JĂžrn H Hurum et Karol Sabath, « Skull structure and evolution in tyrannosaurid phylogeny », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 48, no 2,‎ , p. 227–234 (lire en ligne [PDF])
  11. (en) John R. Horner, David J. Varricchio et Mark B. Goodwin, « Marine transgressions and the evolution of Cretaceous dinosaurs », Nature, vol. 358, no 6381,‎ , p. 59–61 (DOI 10.1038/358059a0)
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