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Dives-sur-Mer

Dives-sur-Mer est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Calvados en rĂ©gion Normandie, peuplĂ©e de 5 234 habitants[Note 1].

Dives-sur-Mer
Dives-sur-Mer
L'Ă©glise Notre-Dame.
Blason de Dives-sur-Mer
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité CC Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Mouraret
2020-2026
Code postal 14160
Code commune 14225
DĂ©mographie
Gentilé Divais
Population
municipale
5 234 hab. (2020 en diminution de 9,15 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 810 hab./km2
Population
agglomération
36 814 hab. (2016)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 17′ 08″ nord, 0° 06′ 04″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 135 m
Superficie 6,46 km2
Unité urbaine Dives-sur-Mer
(ville-centre)
Aire d'attraction Dives-sur-Mer
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Cabourg
LĂ©gislatives 4e circonscription du Calvados
Localisation
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Dives-sur-Mer
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Dives-sur-Mer
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Dives-sur-Mer
Liens
Site web https://www.dives-sur-mer.fr/

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie[1]. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge.

    Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et Houlgate[2]. Elle est situĂ©e Ă  vol d'oiseau Ă  14 km de Deauville, 22 km de Caen, 28 km de Lisieux et 29 km du Havre[3].

    Dives-sur-Mer est Ă©galement le centre d'une unitĂ© urbaine (ou agglomĂ©ration au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants[4].

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Cabourg, Gonneville-sur-Mer, Grangues, Houlgate, PĂ©riers-en-Auge et Varaville.

    GĂ©ologie et relief

    Le territoire de Dives-sur-Mer s'Ă©tend de la cuesta de la Dives Ă  l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge Ă  l'est. L'altitude varie de m au niveau de l'estuaire de la Dives Ă  135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.

    La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne[5] et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche[6].

    En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur[7]. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.

    Hydrographie

    Une vue du marais de Dives-sur-Mer.
    Plan du port de Dives-sur-Mer.

    La Dives sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées[2]. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux[8]. Le lit de la Dives a été amélioré par les Ponts et Chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer[9].

    Climat

    En raison de sa proximité directe à la mer, Dives-sur-Mer bénéficie d'un climat océanique tempéré, des hivers doux et des étés frais grâce au vent marin qui rafraîchit les terres de la commune. L'amplitude thermique est assez faible et les précipitations sont plutôt fortes car Dives-sur-Mer est située dans une région bocagère. Il pleut moins qu'à Nice sur la Côte d'Azur, le climat normand est assez similaire de celui de Paris.

    Relevé météorologique de Caen-Carpiquet
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,8 1,9 3,2 4,9 7,7 10,4 12,3 12,3 10,6 7,9 4,6 2,7 6,7
    Température moyenne (°C) 4,5 4,9 6,9 8,8 12 14,8 17 17 15,1 11,9 7,7 5,4 10,5
    Température maximale moyenne (°C) 7,3 8 10,5 12,7 16,3 19,2 21,6 21,7 19,7 15,9 10,9 8,1 14,3
    Précipitations (mm) 63,5 57,6 56,3 45,6 58,4 52,3 47,7 46,5 61,4 67,7 84,9 69 710,8
    Source : Infoclimat[10]

    Urbanisme

    Typologie

    Dives-sur-Mer est une commune urbaine[Note 2] - [11]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[12] - [13]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 24 communes[14] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[15] - [16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[17] - [18].

    La commune, bordĂ©e par la baie de Seine, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[19]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,7 %), zones urbanisées (33,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), eaux maritimes (4,6 %), forêts (2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune Ă©tait de 4 682, alors qu'il Ă©tait de 4 573 en 2013 et de 4 237 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 56,4 % étaient des résidences principales, 39,2 % des résidences secondaires et 4,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36,3 % des appartements[I 1].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Dives-sur-Mer en 2018 en comparaison avec celle du Calvados et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (39,2 %), très supérieure à celle du département (18 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 46,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (46,1 % en 2013), contre 57 % pour le Calvados et 57,5 % pour la France entière[I 2].

    Le logement Ă  Dives-sur-Mer en 2018.
    Typologie Dives-sur-Mer[I 1] Calvados[I 3] France entière[I 4]
    RĂ©sidences principales (en %) 56,4 75,2 82,1
    RĂ©sidences secondaires et logements occasionnels (en %) 39,2 18 9,7
    Logements vacants (en %) 4,4 6,8 8,2

    Voies de communication et transports

    Dives-sur-Mer est situĂ©e Ă  10 km de l'autoroute A13 (accès Ă  DozulĂ©) reliant Paris Ă  Caen.

    Les Divais disposent de deux accès au transport ferroviaire : la gare de Dives-Cabourg (sur le territoire de Dives) et la halte de Port Guillaume située au cœur du quartier du port[24]. La gare est un terminus de la ligne Dives-Cabourg - Trouville-Deauville depuis la fermeture de la section Dives - Mézidon en 1938.

    Dives-sur-Mer est desservie par la ligne 20 des Bus verts du Calvados qui passe environ quinze fois par jour vers Caen ou Deauville, Honfleur et Le Havre[25].

    L'aĂ©rodrome de Carpiquet est Ă  30 km, celui de Deauville Ă  20 km.

    Le port de Ouistreham se situe Ă  20 km de Dives.

    Risques naturels et technologiques

    La commune est menacée de submersion en raison du réchauffement climatique[26].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au XIe siècle[27]. Le toponyme est hérité de l'hydronyme Dives (fleuve côtier débouchant dans la Manche entre Cabourg et Dives-sur-Mer) graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois[27]. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie[28]. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau[29].

    La référence à la mer est ajoutée en 1897[30].

    Le gentilé est Divais.

    Histoire

    Extrait de la feuille Lisieux de la carte dite de Cassini. Dives est représentée par un point rouge.

    L'histoire de Dives-sur-Mer est principalement marquée par les préparatifs de la conquête de l'Angleterre par le duc de Normandie. À partir du , Guillaume établit une grande partie sa flotte à l'embouchure de la Dive protégée d'une attaque des Anglais par un étroit goulet entre deux barres sableuses et installe son camp sur les hauteurs d'un plateau à l'est du port[31]. Après avoir attendu du au des vents favorables, Guillaume est contraint de déplacer ses forces plus au nord[32]. C'est finalement de Saint-Valery-sur-Somme que s'effectue la traversée jusque sur les plages de Pevensey[33].

    Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.

    L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.

    Le lien Ă  la mer

    Sur la Tour de la Capitainerie de Port-Guillaume, une fresque apposée en 1991, reproduit des scènes de la Tapisserie de Bayeux (construction de la flotte de Guillaume, traversée de la Manche, débarquement).

    Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.

    En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.

    Mais, la grande page de l’histoire est Ă©crite quand Guillaume le Bâtard rassemble ses troupes Ă  Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il Ă©tablit sa flotte (rade limitĂ©e par la chaussĂ©e de Varaville, voie romaine encore pratiquĂ©e de nos jours pour franchir l'estuaire en son milieu) et qu'il installe son camp militaire sur un plateau de 100 ha, pour partir Ă  la conquĂŞte de l’Angleterre. Les historiens s’accordent aujourd’hui sur les chiffres de 1 000 navires et 15 000 hommes dont 2 Ă  3 000 cavaliers[Note 4]. Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet Ă©difice roman garde la trace de cette Ă©poque avec notamment deux somptueux chapiteaux Ă  entrelacs du XIe siècle.

    L’activité maritime est importante, Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L’activité commerciale se développe ; les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.

    Aux XIVe et XVe siècles, l’église de Dives est agrandie dans le style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le XVIe siècle. En 1562, avec les guerres de Religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.

    L'engouement pour les bains de mer et le développement des transports

    L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.

    C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l’église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l’église.

    Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume Le Conquérant ».

    Une race bovine locale fait sensation Ă  Paris en 1857

    En 1826, Dives (418 habitants en 1821[30]) absorbe Trousseauville (153 habitants[34]), Ă  l'est de son territoire.

    En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un bœuf gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandi à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur Henri Philippe-Auguste Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.

    Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l’École d'Alfort, etc.. Après avoir connu son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.

    L'essor d'une vie industrielle

    L’ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identitĂ©. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui sĂ©duisent l’ingĂ©nieur Eugène SecrĂ©tan et en 1891 la crĂ©ation d’une usine mĂ©tallurgique transforme Dives-sur-Mer en citĂ© industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre Elmore et SecrĂ©tan et deviendra la SociĂ©tĂ© française d’électromĂ©tallurgie, plus tard CĂ©gĂ©dur et TrĂ©fimĂ©taux au fur et Ă  mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l’usine fournira les douilles d’obus. Des gĂ©nĂ©rations ont travaillĂ© Ă  la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la cĂ´te, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installĂ©es Ă  Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les citĂ©s ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversitĂ© des associations culturelles et sportives. L’usine emploiera jusqu’à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au dĂ©but du XXe siècle, le dĂ©veloppement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux Ă©quipements publics. Les Ă©coles publiques, la mairie et une première salle des fĂŞtes, devenue aujourd’hui le cinĂ©ma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues annĂ©es, toute l’activitĂ© de la ville s’organise autour de l’usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sĂ©pare la ville en deux quartiers distincts.

    Seconde Guerre mondiale

    En 1940, la Normandie est envahie en quelques jours[35]. C'est l'Occupation, quatre longues années de présence des troupes allemandes. L’usine est fermée, les hommes font de petits boulots, certains travaillent à l’organisation Todt, d’autres se cachent dans des fermes pour échapper au service du travail obligatoire (STO), l’école s’organise dans différents locaux. En 1941 et 1942, des arrestations de juifs et de communistes ont lieu, certains ne revinrent pas des camps. Zéro France, issu d’un réseau belge, s’implante en 1942 dans le Calvados. Le groupe de résistance de 55 membres fait du renseignement et facilite l’évasion d’aviateurs. Il est démantelé au printemps 1944 par la Gestapo. 24 résistants du réseau sont déportés vers les camps nazis [36].

    Début août 1944, les brigades belge et néerlandaise débarquent à Arromanches et rejoignent la 6e division aéroportée britannique avec leurs autos blindées sous le commandement du général Richard Gale. Après de durs combats, le 21 août 1944, les Belges de la Brigade Piron libèrent Cabourg, Dives et Houlgate. Les Belges, les Royal Ulster Rifles Regiment et les Devons libèrent Trouville, et entrent triomphalement le 25 août à Honfleur [37].

    La fermeture de l'usine et la reconversion

    En 1986, avec la fermeture de l’usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono-industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville.

    L’emplacement mĂŞme de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est amĂ©nagĂ© et de nombreuses rĂ©sidences construites. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont prĂ©servĂ©s : le beffroi qui fait l’objet d’un projet de rĂ©novation et les anciens bureaux transformĂ©s en mĂ©diathèque. Le port de pĂŞche et la halle Ă  poissons gardent leur activitĂ©. Des vieux grĂ©ements tĂ©moignent Ă©galement de la tradition maritime locale. Après avoir Ă©tĂ© un port depuis l’antiquitĂ©, puis plus rĂ©cemment une citĂ© ouvrière, la ville a rĂ©ussi sa reconversion : elle trouve son Ă©quilibre, entre mer et terre, en dĂ©veloppant les activitĂ©s qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.

    Politique et administration

    La mairie.

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Lisieux du département du Calvados.

    Elle faisait partie du canton de Dozulé[30]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements Ă©lectoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Cabourg

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription du Calvados.

    Intercommunalité

    Dives-sur-Mer était le siège de la communauté de communes de l'Estuaire de la Dives, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la RĂ©publique du 7 aoĂ»t 2015, qui prĂ©voit que les Ă©tablissements publics de coopĂ©ration intercommunale (EPCI) Ă  fiscalitĂ© propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalitĂ© a fusionnĂ© avec ses voisines pour former, le , la communautĂ© de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge, dont Dives dĂ©sormais le siège.

    Tendances politiques et résultats

    En 2023, la commune célèbre ses 70 ans de municipalité à direction communiste, liée à l'importante population ouvrière autrefois employée à l’usine Tréfimétaux[38].

    Lors du premier tour des Ă©lections municipales de 2014 dans le Calvados, la liste PS-PCF-EELV menĂ©e par le maire sortant Pierre Mouraret obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 875 voix (72,39 %, 25 conseillers municipaux Ă©lus dont 7 communautaires), devançant très largement celle DVD menĂ©e par Guillaume Langlais (715 voix, 27,60 %, 4 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire).
    Lors de ce scrutin, 37,34 % des Ă©lecteurs se sont abstenus[39].

    Lors du premier tour des Ă©lections municipales de 2020 dans le Calvados, la liste PCF menĂ©e par le maire sortant Pierre Mouraret[40] obtient la majoritĂ© absolue des suffrages exprimĂ©s, avec 1 263 voix (66,57 %, 25 conseillers municipaux Ă©lus dont 9 communautaires), devançant très largement celles menĂ©es respectivement par[41] :
    - Alain Peyronnet, maire-adjoint sortant[42] (440 voix, 23,19 %, 3 conseillers municipaux Ă©lus dont 1 communautaire) ;
    - Christian Jurcenoks[43] (194 voix, 10,22 %, 1 conseiller municipal Ă©lu).
    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 56,38 % des électeurs se sont abstenus.

    Administration municipale

    Compte tenu de la populpation de la commune, son conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et ses adjoints[44].

    Liste des maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1882 1892 LĂ©on Le RĂ©mois
    1956 mars 1983 André Lenormand[45] - [46] - [38] PCF Ouvrier peintre puis cheminot, résistant
    Député du Calvados (1946 → 1958),
    Conseiller général de Dozulé (1955 → 1984)
    mars 1983[47] mars 2008 Francis Giffard PCF Ouvrier chez Tréfimétaux
    mars 2008[48] En cours
    (au 24 juin 2023)
    Pierre Mouraret[49] PCF Éducateur spécialisé
    Conseiller régional de Basse-Normandie (1998 → 2015)
    Vice-président du conseil régional de Basse-Normandie
    Vice-président de la CC Normandie-Cabourg-Pays d'Auge ( ? → )

    Distinctions et labels

    La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[50].

    Jumelages

    Équipements et services publics

    EntourĂ©e de stations balnĂ©aires, Dives-sur-Mer est une ville riche de son histoire et de ses monuments historiques, mais c’est surtout une ville qui vit toute l’annĂ©e. Les Ă©tablissements scolaires accueillent plus de 1 200 Ă©lèves, Dives possède de nombreux Ă©quipements sportifs, un stade, trois gymnases, un boulodrome, une piste d’athlĂ©tisme… Le centre des Tilleuls, transformĂ© en centre de vacances, accueille de très nombreux enfants. Parmi les Ă©quipements culturels, la mĂ©diathèque Jacques-PrĂ©vert, le cinĂ©ma le Drakkar, le CREAM (centre rĂ©gional des arts de la marionnette). La vie associative est intense avec près de 70 associations qui offrent des activitĂ©s dans tous les domaines et participent activement Ă  l’animation de la ville : le festival de la Marionnette, les Mascarades, festival country, fĂŞte de la mer…

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[52].

    En 2020, la commune comptait 5 234 habitants[Note 5], en diminution de 9,15 % par rapport Ă  2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    370349409418589541518503539
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5896568548268711 0011 0971 4411 720
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 4503 4533 6144 2334 4605 5775 3005 0465 893
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    6 2586 2995 8725 5085 3445 8125 8815 8645 935
    2014 2019 2020 - - - - - -
    5 7615 2765 234------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee Ă  partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le maximum de la population a Ă©tĂ© atteint en 1968 avec 6 299 habitants.

    Évolution démographique de Trousseauville avant la fusion
    1793 1800 1806 1821
    185147165153
    (Sources : EHESS[34])

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée.

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 2 499 hommes pour 2 912 femmes, soit un taux de 53,82 % de femmes, lĂ©gèrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,95 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[54]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,5
    9,6
    75-89 ans
    13,6
    22,2
    60-74 ans
    23,2
    20,4
    45-59 ans
    20,8
    13,4
    30-44 ans
    14,2
    17,4
    15-29 ans
    13,5
    16,4
    0-14 ans
    13,2
    Pyramide des âges du département du Calvados en 2018 en pourcentage[55]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    1,9
    6,9
    75-89 ans
    10,1
    17,5
    60-74 ans
    18,5
    19,8
    45-59 ans
    19,1
    17,9
    30-44 ans
    17
    18,8
    15-29 ans
    17,2
    18,4
    0-14 ans
    16,1

    Manifestations culturelles et festivutés

    • Festival de la Marionnette rebaptisĂ© « RĂ©ciDives », du 10 au 14 juillet.
    • Les Mascarades de Dives-sur-Mer, le week-end de la PentecĂ´te.
    • FĂŞtes de la mer en aoĂ»t. Les fĂŞtes de la mer font partie du patrimoine des gens de mer. Elles puisent leur origine dans l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, si elles restent des fĂŞtes religieuses, elles sont Ă©galement de vĂ©ritables fĂŞtes populaires.
    • FĂŞtes de Guillaume le ConquĂ©rant (2014, 2016).
    • Festival Drakkar'Toon (cinĂ©ma Le Drakkar) : festival du film d'animation pour petits et grands, aux vacances de la Toussaint.

    Sports et loisirs

    Le Sport union divaise fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[56].

    Économie

    La zone industrielle

    Une zone industrielle et commerciale accueille les entreprises dans un site Ă  moins de dix minutes de l'autoroute.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Dives-sur-Mer possède à la fois un centre historique médiéval, un port de plaisance Port Guillaume, un port de pêche et différents quartiers ayant chacun une identité propre : les anciennes cités ouvrières, une zone commerciale et industrielle, des quartiers résidentiels,

    L'église romane construite autour de la légende du Christ Saint-Sauveur

    L'Ă©glise Notre-Dame.

    Le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d’un mécréant. Aucun artisan n’est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s’adapte parfaitement au christ miraculeux.

    La légende du Christ Saint-Sauveur est née, on place ce christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Grâce à la générosité de Guillaume le Conquérant, un édifice de style roman est construit, dont il reste les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte.

    Au XIVe siècle, on agrandit l’église dans le style gothique. Pendant les guerres de religion, le christ disparaît et le pèlerinage prend fin. L'église offre au visiteur de nombreuses curiosités : au-dessus du fronton à l’entrée de l’église, une liste des compagnons de Guillaume le conquérant y figure depuis 1862 ; les vitraux retracent l'histoire du Christ Saint-Sauveur, à l'extérieur, un trou aux lépreux. L'église Notre-Dame fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [57].

    Des halles du XVe siècle

    L'intérieur des halles.

    Les halles sont datées du début du XVe siècle (datation dendrochronologique des pièces de charpente réalisée en 2012), mais il est probable que des halles plus anciennes aient préexisté. Les halles actuelles mesurent 50 x 12 m. Elles sont constituées d'un vaisseau central et de deux bas-côtés symétriquement disposés. La charpente repose sur une série de soixante-six piliers de chêne reposant sur des dés en pierre posés à même le sol. La charpente est elle aussi en chêne comme toutes les constructions imposantes de l'époque. Entièrement ouverts à l'origine et ce, jusqu'au début du XXe siècle, les bas-côtés ont été rajoutés récemment dans le style du pan de bois typique du pays d'Auge qui emploie le bois pour l'ossature et le torchis pour les cloisons entre les colonnes.

    Les halles font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [58].

    Un marché s'y tient traditionnellement le samedi matin.

    Le « village de Guillaume le Conquérant », dit « village d'Art Guillaume le Conquérant »

    Situé au cœur de la ville de Dives-sur-Mer, ce lieu-dit « village d’art », très riche de l’histoire, de l’architecture et des traditions, est singulier sur toute la Côte Fleurie en Normandie. En 2000-2004, le lieu est devenu un village d'artistes et a vécu son âge d'or. Il a gardé aussi une auberge. Il abrite également le syndicat d'initiative. En 2009-2010, le village d'art a accueilli le musée-nomade intitulé Le plus petit musée du Livre, unique en France. C'est un lieu de création et d'exposition permanente consacré au livre d'artiste qui représente une branche précise de l'art contemporain.

    L'historique du village
    Bâtiment et sculptures du Village d'Art.

    La partie la plus ancienne date du XVe siècle. La façade est austère et protège des cours intérieures qui abritaient les voyageurs et les écuries du relais de poste. L'architecture est typique de l'auberge normande avec sa vaste cuisine, sa cour intérieure et ses galeries extérieures pour accéder aux chambres. De nombreuses célébrités y séjournèrent : Louis XIV, qui serait venu prendre les eaux de Grangues, ainsi que la duchesse de Chaulnes et Madame de Sévigné, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, Raymond Poincaré président de la République…

    Avec l'apparition, à la fin du XIXe siècle, de la mode des bains de mer, une clientèle riche s'installe sur la « Côte Fleurie » afin de profiter des plages entre Cabourg et Honfleur. L'auberge va connaître son époque de splendeur grâce à monsieur Le Remois, l'aubergiste qui, par son talent assure à l'établissement une exceptionnelle réputation. Nombreuses seront les célébrités artistiques, littéraires ou politiques qui, à la Belle Époque, ont séjourné dans cette résidence.

    Amateur d'art, Le Remois transforme cette simple auberge et fait orner les bâtiments normands à colombages de sculptures sur bois de style médiéval ou Renaissance. Il acquiert et installe dans les trois cours d'authentiques statues, bustes et vases du XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Les bas-reliefs qui décorent la cour Louis XIV sont des reproductions (réalisées au XIXe siècle) des chapiteaux romans de l'abbaye de Boscherville.

    Fin XXe siècle, le lieu s'est peu à peu transformé pour accueillir artistes, artisans et antiquaires.

    L’histoire artistique du village

    Depuis les années 1980, l'hostellerie Guillaume le Conquérant est devenue le Village d’Art. Le petit neveu du célèbre graveur et décorateur Félix Bracquemond (1833-1914), Jacques Bracquemond (1930-2006) y a ouvert un petit atelier artistique essayant de suivre dans son travail de copiste le style de gravure de XIXe siècle. À partir de l'an 2000, plusieurs artistes plasticiens professionnels se sont installés dans le village pour ouvrir leurs ateliers de création. Représentants de différentes écoles et effectuant des diverses démarches, ces artistes ont créé par leur présence toute l'année un lieu unique sur la Côte Fleurie. Sept artistes y ont travaillé jusqu'en 2010. Parmi eux, quatre sont membres de la Maison des Artistes de Paris : Anne Arc, Serge Chamchinov, Frédéric Lecaime, Tristan Morlet.

    La Maison bleue

    Vue générale de l'intérieur de la Maison bleue

    La Maison bleue est l’œuvre d'un maçon d'origine portugaise, Euclides Ferrera da Costa (1902-1984), et réalisée de 1957 à 1977. L'artiste a utilisé pour son projet des matériaux de récupération divers, verre, vaisselle, faïence intégrés sur une base de ciment[59].

    L'édifice est acquis par la commune en 1989. La Maison bleue fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [59].

    Le manoir de Bois-Hibout

    Le manoir de Bois-Hibout.

    Cette maison de maître a été construite au XVIIe siècle par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV. Plus tard, elle est devenue la propriété d’un sieur de Bois-Hibout à qui elle doit son nom « le manoir de Bois-Hibout ». Restauré en 1975, le manoir domine la place de ses cinq niveaux construits en pierre de Caen. On dit qu’il existait autrefois un souterrain qui rejoignait l’église. Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [60].

    Autres maisons inscrites

    Le beffroi

    Batiment mémoire de l'usine, il abritait les services de la direction de l'usine. Un bâtiment d'anciens bureaux a été réhabilité et accueille la médiathèque depuis 2004. Il est inscrit au titre des Monuments historiques[63].

    Les cités ouvrières, témoins du passé industriel

    En 1891, l'ingénieur Secrétan construit sur les bords de la Dives, une usine de métallurgie spécialisée dans la fabrication du cuivre. Des cités sont construites à proximité pour accueillir les familles d'ouvriers français et étrangers. À l'entrée de chaque rue, la maison du contremaître se distingue par ses dimensions plus importantes.

    Rétro-musée de pompiers Rosalie

    Le rétro-musée de pompiers Rosalie est installé dans l'ancienne caserne de pompiers de la ville et est géré par une association déclarée en 2012. La collection comprend un véhicule de 1936, divers matériels, tenues, et accessoires liés aux interventions.

    Le port de plaisance Port Guillaume

    Ă€ deux heures de Paris, le port de plaisance de port Guillaume offre aux bateaux un abri sĂ»r naturellement protĂ©gĂ© par le cordon dunaire de l’embouchure de la Dives. Bassin Ă  flot d’une capacitĂ© totale de 600 postes d’amarrage sur catways, Ă©quipĂ©s en eau et en Ă©lectricitĂ©, ce port de plaisance est accessible six heures consĂ©cutives par marĂ©e par un chenal balisĂ©. Port Guillaume propose ses services : une Ă©quipe prĂ©sente tous les jours de l’annĂ©e Ă  l’écoute des plaisanciers, la possibilitĂ© d’un avitaillement en carburant, une information mĂ©tĂ©o quotidienne, 25 places visiteurs, une station SNSM, des sanitaires, un Ă©lĂ©vateur de 30 tonnes et une zone de carĂ©nage, la prĂ©sence d’un agent de port 24h/24, une surveillance de nuit. Une Ă©cole de voile fonctionne toute l'annĂ©e. Le port est reliĂ© aux plages des communes voisines : Cabourg Ă  300 m par une passerelle et Houlgate Ă  800 m par un chemin de bord de mer. Une halle aux poissons ouverte le matin pendant toute l'annĂ©e propose Ă  la vente le produit de la pĂŞche.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Dives-sur-Mer Blason
    De gueules à la tour donjonnée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une couronne ducale d'or accostée de deux besants du même [65].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • EncyclopĂ©die Bonneton, Calvados, la Normandie par excellence, Paris, Bonneton, (1997)
    • Jean Dercourt, GĂ©ologie et gĂ©odynamique de la France : outre-mer et europĂ©enne, Paris, Dunod, (1998), 3e Ă©d., 329 p., poche (ISBN 978-2-10-006459-5 et 2-10-006459-2)
    • Jean-Louis Rosenthal, Eau et dĂ©veloppement dans l'Europe moderne, Paris, Édition de la Maison des sciences de l'homme, (2005) (ISBN 978-2-7351-1043-8 et 2-7351-1043-5), « Le drainage dans le pays d'Auge »
    • Marcel Miocque, PĂŞche et plaisance au port de Dives-sur-Mer, Cabourg, Cahiers du Temps, , 123 p. (ISBN 978-2-35507-034-1)
    • Vincent Carpentier, Un fleuve pour la libertĂ© : la bataille de la Dives, OREP, , 208 p.
    • Vincent Carpentier, L'Ă©glise de Dives et ses graffitis marins, Les cahiers du temps,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Ce camp est dirigĂ© par Roger de Montgommery, seigneur qui exerce son autoritĂ© sur la plupart des vassaux de la rĂ©gion de Dives. MalgrĂ© le silence des textes, il faut imaginer toute l'infrastructure nĂ©cessaire pour la bonne organisation du camp. « Aux 8 000 combattants d'Hastings, chiffre moyen sur lequel s'accordent la plupart des historiens, il faut ajouter toutes les personnes de l'intendance : marins recrutĂ©s pour l'entretien et la conduite des navires, cuisiniers, palefreniers, forgerons, charpentiers… On Ă©leva un millier de tentes pour protĂ©ger les hommes aussi bien des pluies d’orage que du soleil ardent du mois d'aoĂ»t ». Cf Pierre Bouet, op. cit.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    6. En 2010, deux artistes-plasticiens Serge Chamchinov et Anne Arc (fondateurs de l'association Artlibris) résidant à Dives-sur-Mer et travaillant sur les écrits du poète Marina Tsvetaïeva découvrent une incroyable coïncidence. Le célèbre poète d'avant-garde russe a résidé à Dives-sur-Mer l'été 1938 et mentionne cette ville dans plusieurs courriers. Véritable trouvaille pour la ville, ensuite, une des lettres les plus pittoresques du poète, traduite en français par Anne Arc, fait l'objet d'un livre d’artiste Les Démons. Folles feuilles dans la collection « Laboratoire du livre d’artiste », éditions Serge Chamchinov, Dives-sur-Mer, 2010 (ex. n°2 se trouve dans le fonds de la médiathèque Jacques-Prévert de Dives-sur-Mer). Ce livre est également consultable dans une dizaine de collections publiques en France et en Belgique. Il est mentionné et présenté également dans : Barbara Beisinghoff: Das Gesetz des Sterns und die Formel der Blume, Museum Bad Arolsen, 2014, p. 18 (ISBN 978-3-930930-32-6) .

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Vue satellite de Dives-sur-Mer », sur annuaires-mairie.fr (consulté le ).
    2. « Dives-sur-Mer » sur Géoportail.
    3. « Distance orthodromique des villes », sur lion1906.com (consulté le ).
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    5. J. Dercourt (1998) p. 172
    6. J. Dercourt (1998) p. 165.
    7. Bonneton (1997) p. 233.
    8. « Histoire des marais de la Dives », sur lesmaraisdeladives.com (consulté le ).
    9. J-L. Rosenthal (2004) p. 211.
    10. « Relevé météorologique de Caen-Carpiquet : 1961-1990 », sur Infoclimat (consulté le ).
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    20. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. « Terminus ligne Cabourg-Dives - Trouville-Deauville » sur Géoportail..
    25. « Bus verts du Calvados - Horaires de la ligne 20 » (consulté le )
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    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Pierre Bouet, Hastings. 14 octobre 1066, Tallandier, , p. 62
    32. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 60 (Dives-sur-Mer).
    33. Le Hallé 2015, p. 26.
    34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Trousseauville », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    35. « II — Les débuts de la guerre », Annales de Normandie, vol. 46, no 4,‎ , p. 471–475 (lire en ligne, consulté le )
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    37. « Dossier 1944 - La Brigade Piron en Normandie 1944 », sur La bataille de la Dives - Normandie 1944 (consulté le )
    38. Nicolas Mouchel, « Bastion de la gauche progressiste, Dives-sur-Mer célèbre 70 ans de Municipalité communiste : Dives-sur-Mer célèbre les 70 ans de sa Municipalité, dimanche 25 juin 2023. Ce bastion de la « gauche progressiste » demeure une « anomalie » sur une Côte fleurie ancrée à droite », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    39. RĂ©sultats officiels pour la commune Dives-sur-Mer
    40. Nicolas Mouchel, « Municipales à Dives-sur-Mer : Pierre Mouraret a présenté ses colistiers : Pierre Mouraret, maire sortant de Dives-sur-Mer, a dévoilé les colistiers réunis autour de lui au sein de la liste « Dives 2020 La Conquérante » en vue des élections municipales », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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    50. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur cnvvf.fr (consulté le ).
    51. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    54. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Dives-sur-Mer (14225) », (consulté le ).
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    57. « Église Notre-Dame », notice no PA00111283, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    58. « Vieilles halles en bois », notice no PA00111284, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    59. « Maison dite La Maison Bleue », notice no PA00111835, base Mérimée, ministère français de la Culture
    60. « Maison dite Manoir de Boishibou », notice no PA00111285, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    61. « Manoir Saint-Cloud », notice no PA00132685, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    62. « Maison dite Les Bossettes », notice no PA00135497, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    63. « Ancienne usine Tréfimétaux », notice no PA14000076, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    64. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération .
    65. « Blason… », sur armorialdefrance.fr.
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